01.12.2012
Derviches / Soufisme

Vidéo Derviches tourneurs Turques.

La Turquie, berceau des civilisations, trait d'union entre l'Orient et l'Occident, a pour capitale Istanbul. Au fil des siècles, Istanbul la cosmopolite a été marquée par divers courants religieux. Mais à l'image de ses innombrables mosquées, la Turquie est restée terre d'islam, malgré l'orientation résolument laïque prise dans les années 20, après la chute de l'Empire Ottoman. L'islam perdure avec vigueur grâce à l'héritage spécifique et original des confréries mystiques dont le soufisme est l'un des représentants les plus marquants.


Vidéo : Derviches du Kurdistan (ce n'est pas la vidéo que je souhaitai poster au départ, je l'ai re-posté au dessus, la vision derviche au Kurdistan est très différente et basée principalement sur la souffrance du corps)

Dans les hautes montagnes du Kurdistan vit une communauté unique au monde: les derviches.
Les disciples de la communauté derviche sont des gens très simples, ils travaillent tous de leurs mains et exercent des métiers comme ceux d'agriculteur, de plâtrier, de forgeron. Ils mènent une vie d'une simplicité extrême. Nommés généralement derviches Qaderi, ils sont tous issus de petits villages à la frontière de l'Iraq, de la Turquie et de l'Iran comme: Diwan Darreh, Vezman, Kalekan, Tienal, Kaznakan. Certains ont émigré et vivent en Syrie mais aussi en Russie, en Inde, au Pakistan, au Bangladesh et en Angleterre. L'ordre a été fondé par le Sheik Abdel Qadem Guilani, né vers l'an 470, ...


Le soufisme et le derviche sont 2 écoles spirituelles orientales similaires, aux origines géographiques différentes.

"Un derviche (du persan درويش [derwiš], mendiant) est une personne suivant la voie ascétique soufie (la « Tarîqa », la route), requérant une pauvreté et austérité extrêmes, semblable aux moines des ordres mendiants chrétiens ou aux sādhus hindous, bouddhistes ou jaïns."

"Le soufisme (en arabe : تصوف [taṣawūf]) ou Tasawwouf est une quête ontologique et religieuse dans l'islam spirituel, mystique, et ascétique de l'islam. C'est une voie intérieure (Batin) apparue avec la révélation prophétique de l'islam, ayant pris ses racines initiales dans l'orthodoxie sunnite essentiellement, mais qui a évolué épistémologiquement — pour certains de ses courants — pour ensuite problématiser les dissidences chiites (ismaïlisme, Druzes). Le tassawouf est par conséquent un élan de l'âme loin du théisme orthodoxe de l'islam. Son discours est contemplatif et son esthétique verbale est poétique."

La danse du Derviche et aussi appelée la danse du cosmos, elle est pratiqué dans de nombreuses traditions orientales.

Derviches tourneurs :




Derviches tourneurs à Alep (Syrie) par anne_esambert


Religions, Spiritualité


xo  02.12.2012 - 01h36 
Musique Soufi
Ney

"Le ney, aussi transcrit nai ou nay, est une flûte oblique à embouchure terminale en roseau, originaire d'Asie centrale, dont les plus anciennes formes datent de l'âge des pyramides (représentation sur des peintures tombales égyptiennes vers 3000-2500 av. J.-C.).

Le ney arabe (que l'on appelle nay) est constitué d'un simple roseau formé de 9 segments (8 nœuds) ouvert aux deux extrémités, dépourvu d'encoche mais biseauté à l'extérieur de l'embouchure.

Il comporte six trous de jeu antérieurs, répartis en deux groupes similaires de trois placés dans les sixième, septième et huitième segments, et un trou postérieur situé au milieu de l'instrument, qui est bouché par le pouce.

Le flûtiste oriental possède plusieurs flûtes et chacune d'elle correspond à une gamme. Le musicien en change plusieurs fois lors d'un concert pour jouer les gammes du violon ou de l'oud.

Le ney est utilisé autant dans le répertoire classique que dans la musique populaire. Sa sonorité particulière lui confère, par ailleurs, des aspects mystiques évidents."

[Music with ney - vidéo supprimée sur le site d'origine]

Vidéo : Flute Ney Turque.



Vidéo : Flute Ney Iranienne.

***



Oud (à gauche)

"L'oud est un instrument de musique à cordes pincées très répandu dans les pays arabes, en Turquie, en Grèce et en Arménie. Son nom vient de l'arabe al-oud (signifiant « le bois »), terme transformé en Europe en laute, alaude, laud, liuto, luth.

Instrument soliste de la musique arabe par excellence, l'oud est aussi employé comme basse mélodique ou rythmique dans les ensembles instrumentaux, à moins qu'il n'accompagne un chanteur. Il en va de même pour la musique turque et iranienne. Mais il est aussi en ces contrées, un instrument très populaire, et se prête à tout le répertoire folklorique. De même, en Grèce ou en Arménie, il est plutôt cantonné à cette musique festive.

On ne joue pas d'accord sur le oud, à l'inverse du luth ou de la guitare. La musique étant modale, on ne joue jamais plusieurs notes en même temps, mais dans une succession très rapide."

Hang (à droite)

Cet instrument est récent et européen mais se marie très bien à la musique soufi.







***



Qanun

"Le qanun, aussi transcrit kanoun, kanun, qanoun, quanoun, est un instrument à cordes pincées de la famille des cithares sur table, très répandu dans les pays du Moyen-Orient ainsi qu'en Grèce, en Iran, en Arménie et au Turkestan chinois.

C'est essentiellement la musique savante arabo-turque, qui est jouée sur cet instrument difficile, bien qu'il soit aussi utilisé dans la musique actuelle, pour les films notamment. Il peut se jouer en solo, ou accompagné d'une percussion (riqq) ou en accompagnant un chanteur ou un ensemble.

Le qanun se joue en étant posé sur un support ou sur les genoux du qanûnji (joueur de qanun) assis sur une chaise. Les cordes sont pincées avec l'index de chaque main ou à l'aide de plectres (mezrab fait de corne de bœuf, de plume de rapace, de métal ou de plastique) fixés à l'index par une bague métallique, si bien que le qanun est un instrument très riche en sonorités."



Pour vos achats éventuels :

Instruments soufi :
Instruments du monde : http://www.pick-et-boch.com
Instruments orientaux : http://www.sonsdelorient.com
Ney : 40e à 300e
Oud : 140e à 2500e
Qanun : 1300e

Hang : http://metalsounds.fr
(5 à 6 mois en pré-commande, possibilité de payer en 3 fois 50% à la commande et 2 fois 25% avant livraison).
Hang : De 700 à 1300e
Une applet pour tester les différents types de Hang : http://spacedrum.fr/smardrum.php?id_langue=1
Lhex  05.12.2012 - 19h40 
Bon, je ne sais pas si ces artistes vont rentrer dans les soufis ou non, mais je propose :

Hamza El Din au Oud pour la musique nubienne, avec ce magnifique son, la roue de l'eau ... :




Hamza Shakkur, purement soufi, génial :




Hassan Tabar pour l'Iran, avec le Santoor, instrument aux sonorités très brillantes et mystiques :

En live :

Ou sur album, avec du Tombak :

J'ai vu ce dernier en live dans une église, c'était tout bonnement énorme, et une grande mémoire auditive est remontée de cette expérience !
Ces sonorités m'emportent très loin ces temps-ci, et les comprends de mieux en mieux...
xo  05.12.2012 - 20h34 
Vraiment superbe !

Et oui c'est de la musique Soufi je pense, je ne suis pas expert non plus, après il ne faut pas être trop rigide avec les titres des sujets je pense...

Merci pour ce partage
xo  07.12.2012 - 17h57 
Ney Rast (Do)

Ca y est j'ai reçu mon Ney Rast (Do), un magnifique objet qui parait très simple mais de conception très particulière !

Provenance d'Egypte du producteur artisanal Saber Kawala.

C'est un Ney ou Nay arabe, qui est diffèrent des Ney turk ou Iranien par le fait qu'il n'y a pas d'embouts, c'est donc le plus difficile à jouer, mais je pense qu'avec un peu de persévérance j'arriverai à sortir des sons sympa dans pas trop longtemps

Voici quelques photos de la bête :







Un peu d'histoire :

Le ney (persan ou turc), nay, naï ou nai (arabe) est une flûte oblique à embouchure terminale en roseau, originaire d'Asie centrale, dont les plus anciennes formes datent de l'âge des pyramides (représentation sur des peintures tombales égyptiennes vers 3000-2500 av. J.-C.).

Tous ces noms homophones proviennent d'un unique mot persan signifiant « roseau ». La prononciation est (phonétique) "naj" pour l'orthographe nay, et "n?j" pour ney. Par commodité, le terme ney sera utilisé pour les flûtes obliques turques et persanes, et le terme nay pour la flûte oblique arabe.



Ce sont trois instruments de musiques savantes joués dans les mondes arabe, turc et persan, à ne pas confondre avec d'autres flûtes populaires en roseau de ces mêmes régions : narr (Pakistan), gasba, guesba, fahal, jawak, awada (Maghreb), kawala, suffara, gharb (Égypte), shabbaba, shbiba, lula (Iraq), kaval turco-balkanique (dérivé en bois) ou blul (Arménie). Ces flûtes diffèrent autant par la facture que par le répertoire ou les techniques d'exécution particulières.

Le ney « savant » apparaît à la faveur des concerts spirituels de Jalal Ud Din Rumi, les samâ's, s'inspirant du Mathnavi, son œuvre maîtresse où il se compare à un ney. C'est donc les derviches soufis de la confrérie Mevlevi qui seraient responsables de son perfectionnement et de sa propagation du monde turco-persan au monde arabe.

Sachant que les théories musicales de ces cultures sont différentes (le congrès du Caire (en 1932) a mis en évidence des disparités sensibles dans les échelles (toutes non tempérées), et dans le moyen de les construire), ces instruments montrent des particularités selon l'aire d'usage, utilisant des gammes propres chacune à ces musiques respectives (les micro-intervalles nécessaires pour rendre parfaitement ces échelles sont obtenus en éloignant légèrement la flûte de l'axe de la bouche). La justesse obtenue est remarquable de précision, c'est d'ailleurs indispensable puisque la mélodie dans la modalité non tempérée ne supporte pas d'approximations s'agissant de la justesse.

L'instrument se décline en de nombreuses tailles correspondant chacune à un ton différent. Ainsi, les flûtistes orientaux, pour éviter les transpositions par les doigtés, disposent en général de plusieurs neys, dont chacun donne un fondamental et un registre différents. Ils peuvent ainsi transposer en conservant leurs doigtés et jouer de concert avec différents instruments et chanteurs. Ceci est une pratique courante pour le nayati (joueur de nay) arabe, mais aussi du musicien turc (qui joue souvent sur une paire de neys, par exemple un mansour et un kiz) ou persan.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ney_(instrumen)

Parmi les maîtres on peut citer :

turcs : Niyâzi Say?n, Aka Gündüz Kutbay, Kudsi Erguner, Suleyman Erguner, Salih Bilgin, Hayri Tumer, Omar Faruk Tekbilek, Neyzen Tevfik.
iraniens : Kassai, Mohammad Moussavi et Hossein Omoumi.
arabes : Samir Siblini, Reda Bedair et Naïm Bitar.

***


Une amie Kurde me racontait ce midi que le Ney était utilisé par les bergers pendant leurs transhumances, ils jouent du Ney dans les plaines et les montagnes, c'est un instrument qui créer une atmosphère transcendante, belle et poignante.


Berger jouant du Kaval (proche du Ney)


On raconte que si le son du Ney est si particulier, c'est parce qu'il éprouve de la tristesse d'avoir été séparé de sa tige mère, et qu'il souhaite la retrouver. Ce qui explique dans les légendes les raisons de sa complainte mélancolique.


Roseau (à coté de l'abeille)


Roseau (Tarot Egyptien)


Et voilà ce que ça donne avec un vrai maître... Je comprend pas ça sonne pas comme ça moi... :/


(Nay Rast (Do)


Pour le plaisir de l'écoute, voici un autre Nay, mais celui ci un Bousalek (Mi), que je devrais recevoir courant Janvier, histoire de pouvoir jouer plus aigu.


(Nay Bousalek (Mi)

 23.09.2012 - 18h16

Archives du blog
2012
  (1)septembre  (1)