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18.02.2024 - 16h00   
L'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu en live, Paris, 12 septembre 2018 (2 ème partie)

source: youtube.com

nisme vivant dès le moment cet organisme on part du principe c'est un organisme vivant après c'est comment on communique comment on dit comment on l'abîme comment on la sauve mais ça devient un partenaire de vie mais là au moment où moi je vous parle je me perçois comme un truc qui est posé sur une sorte de géant qui est sphérique mais qui n'a pas de vieux qui n'a pas de bouche qui ressemble pas à un humain mais qui est vivant dès le moment où c'est vivant il faut regarder l'interaction des deux c'est ce que j'ai essayé de faire passer comme concept dans troisième humanité ce qui est un concept aussi qui se rapproche à l'idée d'humilité nous avons notre espèce tellement réussi que nous avons la sensation que nous sommes tout puissants nous sommes des dieux et la nature n'est là que pour nous obéir et où nous fournir des objets et maintenant il ya un cap et c'est tout le sens de mon travail qui est l'aventure de la conscience qui à un moment c'est pas proposé à la télé ça ne permet pas d'acheter un produit ça n'a pas lié à rien tout de coup on se dit on est qu'une petite entité sur un système beaucoup plus grand beaucoup plus ancien qui s'appelle Gaia et dans ce qui m'amuse entre une manité c'est qu'elle raconte sa vie et donc je vais aller voir la vie de la terre parce que c'est vrai que tout le monde on s'intéresse à la vie de l'humanité mais on s'intéresse pas à la vie de la terre et c'est pas nous mais qui est la lune la lune en fait c'est terrible ce qui s'est passé je le raconte vite fait on me raconté extrêmement en cyclopédie même s'il est pas en cyclopédie c'est qu'en gros il a un énorme rocher qui un jour a débarqué sur la terre telle qualité à l'époque et l'a tellement balafré que ça arrachait des morceaux de magma c'est vraiment comme une flèche qui aurait arraché tout le visage de la planète et ça fait plein de mélanges de cailloux qui sont un mélange de la terre plus de ce rocher et longtemps la terre s'est arrivée à peu près donc la terre à 4,5 milliards d'années je crois que ça arrivait à 4 milliards d'années quoi c'est ancien ancien vous n'étiez pas pour la plupart d'entre vous. Et ça a créé une collerette un peu comme sa turne, c'est-à-dire que longtemps la terre était entourée des grumeaux qui sortent de sa blessure et ces petits morceaux de rocher ont fini par s'agglomérer et ça a donné la lune. C'est exactement pareil que pour prendre l'image, vous avez une blessure, il se crée les morceaux de la blessure forme une cicatrice extérieure, cette cicatrice extérieure finit par s'agglomérer et devenir sphérique. Et donc pour la terre, je me disais, si la terre a une conscience, il y a le souvenir de cette blessure, la peur qu'il y a une autre astéroïde qui lui fasse le même coup, plus l'agacement de voir cette entité tout le temps autour d'elle, sachant que la lune ne tourne pas, donc n'est pas une planète, c'est un satellite, mais c'est en gros le souvenir d'une blessure très très ancienne.

Et donc à partir de là, j'avais cette idée que Gaïa avait envie de se protéger d'un prochain astéroïde et qu'elle avait poussé toutes les espèces vivantes à faire l'être humain pour que nous fassions précisément une fusée, un jour qui permette d'intercepter un autre rocher qui arriverait et je vous signale que c'est actuellement au programme, je sais pas si vous suivez, il y a un programme de la NASA pour essayer d'intercepter les astéroïdes et donc c'est peut-être l'aboutissement de tout ce qu'a voulu notre planète, c'est la création et la vie et tout et si elle nous a rendu intelligent et conscient, c'est que pour ça pour que cet incident ne se reproduise plus. Alors je vois qu'il est en même temps moins dix donc il y avait une question, c'est une très bonne question et je vous remercie de l'avoir posé, une intervention. Maintenant on va faire rapidement le petit concours pour gagner ce truc là.

Donc je vous rappelle rapidement, c'est une histoire qui parle d'hypnozide régression dans les vies intérieures et comme dans tous mes bouquins, le suspense va en augmentant jusqu'à un point où on s'en a un peu plu et on tourne les pages de plus en plus vite. Et ça sort le 26 septembre. Ma première question, c'est le plus rapide et celui qui est dans les 7 zones là, c'est à dire que je verrai pas bien cela mais je sais que c'est quand même essayé. Non, c'est ce que je vois tout le monde. Ma première question est juste vous levez la main pour dire si vous le savez, vous dites pas le nom.

Quel est le nom et le prénom de la médium qui enquête dans mon livre précédent depuis l'autre là avec mon héros ? Ah bah voilà, deux, parfait. Il n'y a vraiment pas eu de succes bouquins. Alors maintenant parmi vous deux, attendez déjà, bon alors allez-y, est-ce que c'était ça qu'on pensait ? Bon, c'était donc vrai. La prochaine question, je commence par lui. Plus compliqué, dans les fourmis, la fourmi héroïne a un nom à six chiffres.

Six chiffres. Voilà, c'est good. Je l'offrais après parce que là on est au niveau des secondes, par contre vous me l'a rappelé. Alors, il reste un peu. C'est quoi la contrainte de temps ? C'est dû à quoi ? Il faut ranger les affaires, c'est ça ? On peut dépasser un peu, encore un peu. Alors si, je vais raconter un deuxième élément.

Alors lui, c'est sourcé, moi c'est moins sourcé. Je vais raconter un autre élément, c'est que j'ai fait ici même, bon, vous le savez peut-être, ici c'est en fait une école d'hypnotiseur et il y a l'un des élèves de cette école d'hypnotiseur qui s'appelle David Picard qui m'a fait récemment une régression. Vous le connaissez ? Qu'est-ce que c'est que vous n'avez David Picard ? Tout le monde le connaît.

Alors pour 183 et 183, il n'y a personne et pour David Picard, il y a tout le monde. Il m'a fait une régression parce que j'adore en fait revenir à mes vies antérieures. En fait, moi quand je l'ai fait tout seul, j'isolise en couloir, vous le verrez dans le livre, il y a des portes, elles seront numérotées et je dis qu'elle vit, j'ai envie d'aller voir et puis il y a une lumière qui s'allume et ça s'ouvre. Donc là, je suis allé voir une de mes vies antérieures. Je vous le dis parce que c'est comme un petit film, je vous ai raconté les samourailles, mais j'ai raconté ma vie d'archer anglais. Je vais le faire très très vite.

Un, j'ai dû faire une bataille qui s'appelle, je ne connais pas le nom, mais deux types à un cours. D'ailleurs, j'arrive le matin avec mon arc et j'étais côté anglais, désolé. On arrive et on arrive le matin en Poirotte. Jamais personne ne sera à quel point un soldat doit attendre avant que ça démarre l'action. Ce n'est pas comme dans les films ou directement. Et de verre, dans l'après-midi.

Je précise aussi qu'au maillonnage, on n'a pas de montre, donc on ne sait pas du tout l'heure. On nous dit tout d'un coup lancer des flèches et je lance les flèches, c'est des longs bows, c'est des arcs à longs portées et en face, on sait que c'est des chevaliers français qui font ça avec des chevaux et que nous on a intérêt à faire une sorte de haie de flèches pour que après, nos propres chevaliers puissent agir mieux. Dans les éléments que je savais, c'est aussi qu'il n'avait plus la veille que ces boueux donc ça allait les ralentir, ces informations qui peuvent être utiles qu'on ait chevaliers archés au 13e siècle.

Je lance mes flèches une fois, deux fois, trois fois, j'ai un stock de flèches en fait. Et je ne vois strictement rien de la bataille. Chaque fois que vous regardez un film, vous voyez tous les éléments et tout, je ne connais même pas le nom des deux rois qui sont là. En fait, le métier d'archer, c'est un métier d'intermittent du spectacle.

Categorie figurant. Vous êtes là, vous venez, vous êtes inscrits, vous attendez, vous balancez les flèches, après vous espérez que votre camp gagne. Vous êtes des milliers et que votre camp gagne et au final, tout d'un coup, on entend des trompettes et tout et puis on nous annonce, alors on a gagné, on n'a pas gagné. C'est pas qu'on les matchs de foot, on ne peut pas suivre vraiment qui mène, qui fait des actions, on ne voit que dalle, du bruit au fond de la poussière et en le signal, on a gagné. Des moments où on a gagné, mon souci, c'est d'aller dans une queue spéciale où on fait la queue pour toucher notre bourse. Et là, on fait la bourse et la journée est finie. C'est à dire quand on vous dit une armée, vous savez, on voit tout le temps l'armée Napoléonienne, le machin, les romains, qu'est-ce qu'ils font une fois que la bataille est terminée, eh ben on rentre chez nous, quoi.

Comme les figurants, c'est vraiment le boulot intermittent du spectacle. J'avais pas de famille, j'avais pas de maison, j'avais de village en village et quand j'ai eu un village, j'avais la taverne et je demandais, vous savez, vous savez qu'il y a du boulot. Je précise que l'arrentisse pour un soldat, c'est la paix. Quand il y a la paix, pas de boulot. C'est exactement comme si pour une équipe de cinéma, il y a plus de films qui sont tournés. Donc du coup, boulot figurant, il n'y a que dalle.

Donc j'arrivais heureusement à la période, entre les français et les anglais, ça n'arrêtait pas, donc c'était chouette. On trouvait du boulot, mais par contre, il fallait aussi se renseigner où c'est qu'il y avait les guerres. Parce que les gens n'y pensent pas, quand j'avais les films, j'avais jamais pensé avant de vivre.

Quand vous apprenez qu'il y a une guerre à un endroit, il faut y aller. Moi, je n'avais pas de cheval, j'avais juste ma petite épée et mon arc. Ça veut dire que j'y vais en courant. Mais des fois, t'arrives en courant et c'est déjà fini.

Qui osera parler de la solitude du soldat qui arrive trop tard sur la bataille ? Mais c'est logique, tout le monde n'est pas les chevaliers. On voit, de nos jours, on se dit, on prend la bagnole, on y va, même pour un intermite en du spectacle. Donc là, t'arrives et après qu'il y a un peu pour toucher ta bourse, t'es niqué, t'as que dalle, trop tard, c'est trop tard. T'as pas de participe à la partie. Et l'autre élément, c'est que je vous rappelle que j'allais dans les tavernes. Alors d'abord, les trucs sympas, il n'y avait aucune animat... Dans la vie au Moyen Âge, c'est nul.

Je ne vous nia les pas. Le seul truc sympa, c'est les marchés. En général, devant la place devant l'église, même dans les petits villages, dans les marchés, il y avait des trucs rigolos comme des spectacles de marionnettes ou avec des personnages ou des gens qui faisaient des trucs. Et il y avait autre chose, les opérations chirurgicales. Donc les opérations chirurgicales, à l'époque, étaient faits par le menusier. Pourquoi le menusier, qui sait qu'il y a une petite idée ? Il y avait les bonnes scies. Et en général, quand il y avait un petit problème, les gratinures étaient trop larges, on coupe.

L'amputation était la base de la médecine de l'époque. Je l'ai découverte pour le rapporter en direct. La dentisterie se fait à la pince. Vous avez mal au dent, on les arrache. D'ailleurs, il y a un élément dans les éléments rigolos.

Le plaisir de l'archer anglais au 13e siècle, je sais que vous allez me poser la question. Quand c'est qu'on s'amuse là-dedans, c'était joué au dé. Je jouais énormément au dé, mais il fallait jouer une partie de son fric, mais il fallait en garder pour pouvoir payer quand on va dans l'état-vaine parce qu'il faut dormir. Et je me gaffais d'un truc qu'il faut surtout pas boire.

Tous les autres soldats se buvaient énormément. C'est en plus comparé à ce qu'on a à voir. Vous doutez bien, la bière n'était pas fraîche. C'était une servoise dégueulasse avec des morceaux d'herbe à l'intérieur.

C'était amère, c'est dégueulasse, mais vu qu'on n'avait rien d'autre. Le malheur, c'est la comparaison. Si vous ne pouvez pas comparer, vous contentez de ce que vous avez. Tout ce qu'on avait, la bouffe était dégueulasse, la bière était dégueulasse, la ville était une saleté pas possible, tous les gens puaient y remax. Personnellement, je ne me lave pas parce que j'avais qu'une seule tenue. Je me lave quand j'arrivais dans une rivière, c'était une fois par noix. Donc l'enfant m'était un peu ardos. Je savais une chose, il ne fallait pas boire parce qu'une fois, j'étais tombé et on avait piqué ma bourse.

Quand on pique la bourse, c'est fini. Si vous ne trouvez pas de guerre, vous ne courrez pas assez vite. Et puis, mon grand plaisir, c'était de dormir dans la forêt et de me reconnecter à la nature. De ce monde humain, j'avais l'impression que tout était crasseux et ça allait à hostile. Par contre, je sais que tout était propre, tout était bien.

Une fois, j'étais attaqué par des collègues au chômage parce que quand vous ne travaillez pas, et que vous n'avez pas de boulot et que vous voulez vous nourrir, vous attaquez les voyageurs qui peuvent être d'autres soldats. Ils s'en foutent. Tout ce qu'ils veulent, c'est aller vite, avoir du fric rapidement. Donc, je me suis fait tuer par des collègues et là, juste avant de mourir, je me suis dit, il y a quand même un truc qui manque dans cette vie.

Est-ce que vous voyez quoi ? L'amour. Qui sait qui a dit l'amour ? Mais non, à cette époque, l'amour est une notion qui n'existait. C'était que dans les cons de fait, les gens se mariaient pour les échanges de patrimoine, pas par amour.

Mais il y avait une forme de sexualité qui était associée à cette idée et il y avait dans les poésies des évocations de ce concept. Mais pour le bas-peuple, c'était rarement évoqué. Et non, ce qui me manquait, c'est d'apprendre à lire et à écrire.

Et du coup, j'ai des souvenirs très précis. Chaque fois que j'arrivais dans un village, je demandais à quelqu'un qui sait lire, de lire sur la carte pour me dire qu'il y a été le nom du village. Je pouvais dire, c'est très très chiant de ne pas savoir lire et écrire.

Mais je pense que tout ce qui est là, vous savez lire et vous avez pu m'en venir. Et profiter de ça, il y a assez de tas de choses qui nous semblent évidentes et qui en fait ne le sont pas. On a beaucoup de chance d'avoir une époque où on ne se fait pas amputer.

Chaque fois qu'on a une opération. la préhistoire par exemple. Alors c'est l'un des thèmes évoqués dans le livre. Je remonte pour le livre, ma vie que j'ai visité réellement, qui a 12000 ans avant Jésus-Christ.

Ce qui veut dire quand même, les Sumères c'est 3500, l'Empire égyptien c'est 2500, donc c'est avant Sumère. Oui on remonte dans ces vies de, enfin dans ces vies d'hommes préhistoriques, mais alors là c'est encore pire que le Moyen-Âge, parce que la peur des bêtes sauvages, j'ai entrevue certaines de mes vies préhistoriques, c'est nul. Au point de vue confort, au point de vue tout, au moins, à tout à l'heure vous avez fait l'expérience, à la police de conscience de l'instant présent, mais apprécier cette chose, déjà en France, actuellement on n'est pas en guerre, ça a peut-être ce qu'on plie qu'il y a un jour qui vienne, mais pour l'instant on n'y est pas. On mange tout les jours, on est plutôt propres, enfin tous les gens qui sont là sont très très propres.

On a la possibilité de nous cultiver, on a la possibilité de savoir ce qui se passe sur toute la planète, on a la possibilité de communiquer sur des distances extraordinaires, on a la possibilité de vivre 80 ans. A l'époque du Moyen-Âge, je ne savais même pas qu'à Je suis mort, je pense c'est autour de 27 ans, mais parce que je n'y avais pas d'état civil, je ne connaissais pas mon âge, et vous n'imaginez pas la chance qu'on a d'avoir une réunion comme ça, de pouvoir évoquer des trucs comme ça. Je peux vous dire que l'homme préhistorique, on avait un peu, rien à foutre de l'hypnose régressif, mais même l'homme du Moyen-Âge, il n'y avait rien à foutre d'hypnose régressif, et je vais vous dire, je crois même qu'actuellement, les gens ne voient pas tellement l'intérêt d'organiser un sévi antérieur, c'est aussi pour ça que j'appelle la boîte de Pandore, parce qu'une fois que vous l'ouvrez, vous ne savez pas ce que vous allez trouver, et que l'une des raisons pour lesquelles on se rappelle, selon moi, pas de sévi antérieur, c'est qu'il y a quelques-unes qui sont traumatisantes. Donc si c'est pour se rappeler de quelqu'un qui vous a fait du mal, que vous ne connaissez même pas et que vous ayez envie de vous venger, ça complécrait encore plus la vie. Donc c'est peut-être pour ça que quand on est bébé, on reboute, on oublie sa vie antérieure, et on redémarre à zéro, comme si c'était la première.

Voilà. Mais dans le livre, j'explique comment faire l'expérience de la vie antérieure, et dans les dernières pages, il y a trop quatre pages pour noter vos vies antérieures avec l'époque probable et le lieu. Ce qui est difficile à repérer, c'est le lieu. C'est-à-dire souvent, par exemple, quand j'étais femme de harem, je vois le harem, je vois les femmes, mais alors quel pays et tout, après je déduis par rapport aux objets, j'enquête, et j'essaye de retrouver à quelle époque, donc j'étais femme en poitre-soin, venger du cul en Égypte. Pour ceux qui s'intéressent, c'est mon époque de femme. Oui ?

Par exemple, quand vous étiez samouraille, ou archanglais, vous aviez conscience que vous parliez une langue étrangère ou pas ? C'est mon esprit. Oui, oui. Mais de toute façon, mon archer anglais, il parlait un truc, j'entendais le son, mais c'était même pas de l'anglais. Le samouraille, ça, je n'ai rien compris.

Donc, quand il parlait, ou quand d'autres gens lui parlaient, c'est l'esprit et l'esprit. C'est-à-dire, quand je suis dans lui, je pense comme lui, donc, ici, il pense en anglais, et je comprends l'anglais. Oui ? Qu'est-ce qui vous a poussé à connaître vos vies intérieures ?

La curiosité. Et puis, en tant qu'encommencié, je crois que c'est mon devoir d'aller explorer les zones de pensée et conscience où les gens ne vont peut-être pas aller vite. C'est pour ça que j'ai fait l'hypno, c'est pour ça que j'ai fait des retours dans les vies antérieures, c'est pour ça que j'essaie de faire toutes les expériences possibles de penser, pour aller voir si ça fonctionne, si ça ne fonctionne pas, le révolutionne, par exemple, dans la 6e sommeil. Vous savez, juste tout seul, chez soi, assis, sur une chaise, ou couché dans un lit, on peut faire plein, plein d'expériences fabuleuses que vous trouverez dans le livre. Alors, vu qu'il n'y a pas beaucoup de temps, je vais vous dire tout à l'heure, Patrick, vous parlez de son livre qui vient de sortir. Il y a 2 livres, d'ailleurs, à lui qui vient de sortir, il y en a avec vous quelqu'un, il y a un livre sur les nanofictions que j'ai préfacées, parce qu'on est vraiment très très potes.

Les nanofictions, c'est qu'il a inventé un concept d'écrire une histoire en combien de caractères ? 280. Voilà. En fait, comme un tweet.

Voilà. Et donc, en 280, il faut faire un début, un milieu, une fin, surprenante, un suspense, des personnages, une histoire d'amour, la peur, la terreur, 280 caractères, ça veut dire qu'il faut être, il faut que chaque virgule ait du sens. Donc, sinon, moi, il y a ce truc qui va sortir, tu peux mieux d'elle le tenir, c'était plus pas trique, ce qui va sortir en novembre, pour l'instant, c'est celui-là qui est le truc, si vous m'intéressez à mes conneries, c'est ça. Et en fait, le dernier élément, c'est le grand... Merci. Le dernier élément, c'est que, vu que j'ai imaginé que ça allait être sympa aujourd'hui, je me suis dit, bon, on va le refaire dans 15 jours. Donc, on le refait ici, dans 15 jours, le 27... 27 septembre. Et... Bon.

Ben, venez nombreux. On aura amélioré la formule, parce que, vous savez, c'est un peu comme l'artillerie, on regarde où ça tombe, et puis on s'approche de la cible. Donc, il y aura probablement un écran avec des images, de la musique, une science d'hypnose, puis ça terminera un moment où tous nus, nous ferons une grande fête. Non, là, je suis peut-être allé trop loin.

Ça, c'est au numéro 3. On va y aller progressivement, en tout cas, je vous remercie beaucoup, beaucoup d'être venus. En fait, je voudrais vous appolisser vous-même. Applaudissez-vous. Après, vous voulez m'applaudir, moi, applaudir Patrick. On fait l'enchaînement.

Non. Je vous laisse tuer pourquoi. Parce que, vous ne saviez pas du tout ce qui allait se passer aujourd'hui. Et j'espère... J'espère que ça vous a amusé, quand même.

Vous êtes en diassa. Ça ne vioie pas trop, hein. Ça ne vioie pas. Mais vous avez l'esprit Ezra, alors. Parce que l'Ezra, c'est on, c'est pas, on va se renseigner.

Du coup, on aura l'expérience, et on saura comment ça fonctionne. Bon, en tout cas, à partir de cette formule, j'aimerais bien... On voulait dire avec les biens qui m'ont sur le grand Facebook, tu sais. Ah ouais. Ah oui, mais en plus, tu voudrais faire un groupe Facebook de la communauté. Bon, allez, viens.

Viens, viens, viens. Bon, en fait, je dois vous envoyer une chose. Il n'y a que trop quatre respectateurs. Tous les gens ici sont mes copains. Ils font semblant. Ils font semblant qu'ils ne me connaissent pas. Lui, c'est mon frère.

Viens, viens, viens. Viens raconter, prends le micro. Donc, ce sont deux élèves des masterclass qui gèrent une communauté. Allez-y. Vous êtes pas timide. Je adore ça.

Hélo, dis. C'est toi qui a créé ce groupe sur Facebook. Comment ça s'appelle-t-il ? Il s'appelle que vous ?

Il y a un groupe sur Facebook qui s'appelle tout simplement Masterclass de Bernard Verbert. Et en fait, c'est tous les anciens participants depuis un an et demi, maintenant, qui s'ajoutent dessus s'ils le veulent. Et on échange des résumés de ce qu'on a vu dans les masterclass. Si on partage aussi nos expériences par rapport à nos écritures personnelles, si on veut se donner des conseils, s'il y a des concours d'écriture. Et je crois qu'il y en a certains d'ailleurs qui ont réussi à se faire publier. Donc voilà, c'est une petite communauté où on s'entraîne, on donne des bons conseils.

Tout le monde est le bienvenue, bien sûr. On essaye, et on essaye, on en est à la quatrième édition qui s'appelle le Rendez-vous des fourmis qui est un truc très sympathique à Paris. Où on se retrouve, alors on essaye de caler ça avec un rendez-vous ici pour se voir avant ou après.

Pour les gens qui viennent de Provinces, parce que ce sont un petit peu plus simples aussi. Et de se retrouver dans un café pour discuter des livres, de nos écritures et de plein de choses. Alors là que tu m'en parles, je me dis, il y aurait peut-être une manière de fédérer les groupes. C'est-à-dire qu'on pourrait créer un groupe où ceux qui ont envie de rester connectés et tout, puissent se retrouver en plus de ceux des masterclass. Donc on pourrait créer un seul groupe. C'est-à-dire, ça, ça se réalisera. On va pas rajouter un truc en plus. Le groupe existe déjà. Ça s'appelle les fourmis. Non, le Bernard Verber masterclass.

Oui mais là c'est pas les masterclass, c'est les râles. En fait, un deuxième groupe qui se connecte. Moi on a dit qu'on se referme. Alors le 1, il s'appellerait comment? On peut le changer.

On change le nom. Vous n'avez qu'à l'appeler la fourmillière et puis comme ça on met toutes les conneries dessus. Alors il s'appellera la fourmillière. Donc moi je ferai un lien chez moi pour qu'on puisse le retrouver.

Il faut voir si le nom est libre. On fait la fourmillière et puis comme ça on crée une communauté de petites fourmilles qui font bouger le monde. Donc ça serait à part en camp? Comment les gens qui sont là pour se connecter dessus? En fait il suffira juste de chercher le nom. Je sais pas si vous maîtrisiez tout ce Facebook. Mais il suffira juste de chercher le nom du groupe. Vous vous demandez à rejoindre et Corinne Nouman vous accepte et... Il y a des mêmes fourmis sur passion.

Il faut qu'ils disent qu'ils étaient là la première historique dans lequel on essuie les plates. Il y a un mot de passe à donner que tu vas de l'autre. Le mot de passe. Il faudrait un mot de passe par session. Non, le mot de passe c'est art. Le mot de passe ce sera Ezra. Tout simplement.

Comme ça vous mettez Ezra et puis... Il faut qu'elle se recrute. Il sera en place des dons. On les applaudit. Applaudissements Je profite que c'est la première et que je sais pas ce qui pourra arriver dans le futur. Le 27 est la prochaine.

D'accord? Et après on va essayer tout les 15 jours. Je dois quand même vous préciser. La finalité de tout ce que je fais c'est quand même comme dans le papillon des étoiles de créer une communauté qui va coloniser notre planète. Donc déjà préparer vos valises.

Ce ne soit pas faux au dernier moment comme souvent à les voyages. Si vous devez partir pour un voyage qui va durer 1200 ans et dans lequel vous avez participé qu'au décollage, vous n'avez pas participé à l'accalissage, la plus proche planète est un 4 année lumière. Ce qui correspond à ces 1200 ans. Vous considérez la technologie. C'est qui le papillon des étoiles? Tout se reste.

Vous pouvez expliquer à ceux qui n'ont pas lu. Le concept, je le fais rapidement c'est un vaisseau spatial de 154 000 personnes dans lequel on a recréé une gravité et on a recréé une communauté sympa. On est tous potes et on refait le monde.

Mais surtout on prépare la nouvelle génération qui va atterrir sur la planète et recréer l'humanité. D'accord? Parce que ici, comme évoqué Monsieur Alviqueia, ça se peut que, vous avez vu, Hulot qui était le gouvernement, ça sent le sapin. Sur un début, ça peut se compliquer.

Voilà. Je ne sais pas quelle heure il est mais on va dire que c'est fini. Merci beaucoup. Alors maintenant, on va tous aller manger ensemble. il faudrait trouver... ça, c'est dans la version 4. Je vais essayer de trouver une formule pour trouver une petite expérience du statif. C'est à dire que tout simplement, c'est tous les gens qui arrivent.


 
18.02.2024 - 15h56   
L'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu en live, Paris, 12 septembre 2018 (1ère partie)

source: youtube.com

Il est venu ce soir malgré le fait que ce soit un endroit un peu reculé et qui soit un peu bien caché. Et donc ce soir vous allez voir normalement Monsieur Bernard Werber qui va vous parler un peu de l'encyclopédie du savoir relatif et absolu en live avec un invité mystère qui se cache parmi vous. Je vous invite à le découvrir, à regarder votre voisin, à voir si vous le connaissez et maintenant sans plus tarder je vous laisse avec Bernard Werber. Merci

Alors. En effet, je remarque que l'endroit était déjà une épreuve. Je ne sais pas si tout le monde a trouvé facilement. Vous avez remarqué qu'on ne peut pas se garer dans le quartier aussi.

Alors. Normalement il devrait y avoir des images. On s'est perçu qu'il n'y avait pas d'images. C'est vraiment à la bonne franquette. L'idée c'était de réunir un peu la famille des lecteurs et de créer un système interactif et quelque chose qui ne ressemble pas quelque chose de trop théâtral mais plutôt quelque chose de plus convivial.

Donc. Ça va se passer comme ça. Je vais vous proposer de tirer au hasard sur ces petits papiers des sujets. Je vais vous en parler. 3. Ça se peut que je vous parle d'autres choses à côté parce que j'ai un esprit papillon.

4. C'est les sujets de l'encyclopédie mais il s'avère que j'ai un gros problème qui m'a poussé à faire encyclopédie. C'est que j'ai très peu de mémoire. C'est pour ça que je note tout et donc il va falloir que je me rappelle de mes propres encyclopédies. Ce qui est un challenge que j'ai fixé à ma mémoire. Je me suis dit que je vais mettre en situation que j'ai obligé de me rappeler de ce que j'ai écrit. Donc je vais vous proposer 5 ou 6 sujets que vous allez tirer au hasard. Du coup c'est vous qui allez faire le spectacle. Enfin c'est vous qui allez décider de ce qui va être fait. Et les spectacles vont être différents. Le mot spectacle n'est pas le bon.

Comment pour dire ? Un rendez-vous interactif, décontracté, le plus sympathique possible, sachant que moi même je suis très intimidé et j'ai le tract. Je compte sur vous pour arriver à créer l'ambiance. Par quoi ? Oui.

On va tirer ça au sort. Après il y a l'invité mystère qui va arriver. Pour l'instant il est masqué et caché dans un endroit. Mais vous verrez. Et au final, vu quand même que je me dis que vous êtes vachement courageux de devenir un spectacle, ça n'est pas de quoi.

Ce que c'est, c'est vraiment de la confiance de gens très sympathiques. Donc j'ai fait gagner parmi vous ce truc là. Qui sort le 26 septembre. Donc ça c'est ma collection personnelle.

En fait c'est mon bouquin. Je me suis dit, bon attends ils sont vachement sympas. Ils ont rempli la salle.

J'avais qu'une angoisse et qu'on n'arrive pas à remplir la salle. Mais là visiblement on a refusé du monde. Ce qui veut dire que les gens me font vachement confiance et que j'ai une énorme pression.

D'abord je vais peut-être donc tout est improvisé. Avant de commencer je vais vous expliquer un peu le principe de l'encyclopédie. N'ayant pas de mémoire je me suis mis dès l'âge de 13 ans de tout noter dans un cahier. Et quand je dis tout noter c'est tout ce que je trouvais d'extraordinaire, de marrant, de curieux, de sources de réflexion. Et c'était des cahiers où je collais des images.

Et vu que je savais que j'étais fini, j'aime pas lire du tout. Donc j'avais mis plein de photos extraordinaires, des bandes dessinées, des trucs rigolos. Bon maintenant on a apprécié ça partout sur internet. Mais à l'époque c'était innovant.

Et ces volumes n'arrêtaient pas de s'ajouter les uns aux autres, remplis de, comment dire, petites conneries marrantes. Mais il y avait dedans par exemple, il y avait des cours de criminologie, comment empoisonner quelqu'un. Il y avait aussi quand... Ah ça marche plus. Comme il y avait des cours de criminologie, comment se suicider ?

Je me suis dit aujourd'hui ça peut servir un jour. Il y avait écrit, je sais pas la liste des guerres qui faisaient le plus de morts. Et tas de choses a priori qui intéressent personne.

Et je me suis dit ça peut me servir. Depuis j'ai appris aussi que ça va un an, ça s'appelait Miss & Lénouse. Ça a l'air un art anglais d'accumuler des tas de choses comme ça un peu connues.

Puis les probabilités de trouver les extraterrestres, le mythe de l'Atlantide, tout ça. Et j'accumule des tas d'informations dessus. Et au bout d'un moment c'était une sorte d'énorme disque dur de papier, mais qui me servait strictement à rien. Et quand j'ai écrit les fourmis, j'ai commencé à écrire vers 16 ans, à un moment je me suis aperçu que ce livre n'intéressait strictement personne.

Et que même quand je demandais à mes amis de le lire visiblement, il était un peu gros, il faisait 1500 pages, mais il décrochait dès les 200 premières pages. Donc je me suis dit tiens, si je mettais un peu de mes petites conneries dans le livre, comme ça, si les gens ça les amuse pas et les histoires de fourmis, ils vont être amusés par les petites histoires qui sont à côté. Et un jour mon éditeur m'a dit vous savez, finalement si il marche peut-être le même en votre livre, c'est la partie encyclopédie, ce qui rend humble, parce qu'on est 12 ans et créé un roman, on s'aperçoit que c'est les petits trucs rigolos qu'on met dessus.

C'est comme si on fait un grand repas et puis ce qui amuse le plus, c'est les petites miniardises au final, les petits akuski au début. Et donc j'ai sorti l'encyclopédie et en effet ça a créé un public spécial. Alors je vous avais reçu une chose, c'est quand les gens me disent j'aime beaucoup ce que vous faites, j'adore tout volir, j'ai eu l'encyclopédie, pour moi ça veut dire qu'ils m'ont pas lu quoi. L'encyclopédie c'est un complémentaire, c'est ma doc. Mais après mes études de criminaux qui m'ont appris comment me suicider et comment empoisonner son voisin, j'ai donc fait des études de journalisme et là j'ai, puis après j'étais journaliste scientifique, et en tant que journaliste scientifique j'ai découvert plein de sujets intéressants et passionnants, mais il s'avère que c'était un peu trop curieux, un peu trop bizarre, un peu trop décalé, pour passer dans le journal. Parce que mon journal s'appelait le Nouveau de l'Observateur, mais en fait il n'observait rien de nouveau.

Il n'observait que les trucs qui ont déjà été observés il y a 20 ans, et donc dès que je leur disais attendez, il peut y avoir des trucs intéressants, une intelligence artificielle, des extraterrestres, tu vas nous faire le cholestérol, les problèmes de mal au dos, tous les trucs, enfin ce qu'on appelle les marronniers, les régimes de l'été, on va faire 20, les régimes à éviter, les régimes. Donc on me demandait de faire des sujets ennuyeux qui ont déjà été faits 1000 fois, et moi ce qui m'amusait c'était de faire des sujets qui n'ont jamais été vus et innovants. Mais d'ailleurs ça avait parti d'une des... Hop, attendez, je vois qu'il y a une faute d'orthographe. J'ai mis Parkinson au lieu de Parkinson. Mais en fait chaque fois que j'arrivais malgré tout à glisser des petits trucs rigolos, je vois bien que le public n'attendait que ça. On est dans un monde où tant qu'on a une capacité de merveillement et de curiosité, on est jeune.

Dès le moment où on considère qu'on sait tout et qu'on a des connaissances et des certitudes, on commence à devenir proche de la retraite et à aurait dire au mieux un moment arrêté. Donc l'encyclopédie a été aussi fait pour ça, pour être un éveilleur de curiosité. Alors il y a toujours des gens qui me disent, est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux, ce qui a écrit dans monencyclopédie. Si ça s'appelle encyclopédie du savoir relatif et absolu, c'est parce que c'est précisément pour vous transmettre cette information qu'on n'est pas sûr de beaucoup de choses sur cette planète et qui que ce soit qui vous dit, ça c'est vrai, ça c'est faux, est une personne qui vous raconte des conneries. Parce que toutes les grandes découvertes scientifiques de il y a dix ans ont déjà été contredites par celle de cette année. Les grandes théories historiques sont contredites aussi. En fait, la réalité et la vérité n'arrêtent pas d'évoluer.

Ce n'est pas grave, donc ça veut dire qu'il n'y a aucune vérité non plus, je ne vais pas tomber dans ça, mais ça veut dire qu'il faut être extrêmement humble avec la notion de est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux. Et le principe d'encyclopédie, c'est fait pour vous poser de nouvelles questions à l'imique que vous allez faire votre propre doc après avoir lu l'élément et que vous regardiez après, vous disiez qu'il y a peut-être une zone intéressante. D'ailleurs, pour l'anecdote, un des éléments qui a créé le plus de débats sur l'encyclopédie, c'est 1 plus 1 égale 3. Qui sait qui se rappelle d'une 1 plus 1 égale 3 ?

2, 3. Et 2, ça fait 5. Arrêtez, je vais peut-être vous raconter d'histoire d'une 1 plus 1 égale 3.

Qui n'est pas dans les questions ? Il faut que je surveille l'heure. Donc, quand j'étais jeune, pour des raisons que je vous expliquerai plus tard, j'étais très vite passionné astronomie, c'est-à-dire que je restais des heures et des heures à regarder les étoiles et l'astronomie, le soleil, tout ça, ça m'intéressait énormément, sachant que j'étais pas bon élève, j'étais pas très sociable et que j'étais plutôt introverti. Par contre, astronomie, c'était l'un de mes domaines de passion.

Et je suis allé dans le club d'astronomie, s'appelait SAPT, Société d'astronomie Populaire de Loussanne, qui était pas loin de chez moi, qui avait une caractéristique, c'était une tour moyenne à jeux, qui était en plein milieu de la ville et qui permettait d'être au-dessus de la ville. C'était très beau. Et là, j'y allais et j'écoutais et je posais des questions. Et je m'intéressais à l'astronomie, seulement je devais avoir 12 ans, 13 ans, même pas 11 ans. Et un jour, il y a un type qui a dit, écoute, t'es bien gentil, petit, parce que tout, il y avait quand même 30 ans. Mais ici, c'est pas une garbrie pour enfants. Et je restais comme ça dans le style, merde, je crois que c'était des copains, je crois que c'est pas des copains. Et j'ai du être bouleversé. Et l'autre fait, ouais, il y avait un marre de ce gosse qui est tout le temps dans nos pattes, qui nous gêne dans nos calculs et tout.

Et l'autre, j'ai dit, attends, quand même, on est là pour aider les jeunes à apprendre et tout. Puis il voyait bien que j'étais complètement vexé, comme traite de petits. Donc ce type-là, il venait vers moi et il me dit, écoute, petit, écoute, Bernard, je sais pas si je vous rappelle plus, il me connaissait. Je trouve que c'était pas cool du tout, ce qu'il y a dit le camarade, c'est pas une garbrie pour enfants, puis c'est bien que tu t'intéresses à ça. Alors écoute, vu que l'autre, il t'a fait une vacherie, moi, j'ai de faire un cadeau. Et ce cadeau, passe-moi un papier, un crayon, je vais te prouver qu'un plus d'un égal 3.

Et à ce moment-là, il m'a fait l'équation et il m'a montré, bon, je me connaissais déjà un peu en match, je suivais bien l'équation, comment, par un raisonnement logique, on arrive à prouver qu'un plus d'un égal 3. Ce qui veut dire qu'on ne peut faire aucune mesure, que rien n'est sûr, que tout ce que vous avez comme information peut être mis en question. Ça commence, il y avait plein de gens qui ne le connaissent pas, en fait ça fonctionne sur un système A plus B, il y a quelqu'un qui déteste les maths, levez la main. Bon, vous allez souffrir 3 minutes. Ça fonctionne sur A plus B que multiplie A moins B, égal A2 plus B2 moins 2AB, c'est ça ?

Bon après je divise les deux côtés par un moins b donc j'ai bon en fait c'est ce truc là et au final j'obtiens quelque chose qui ressemble à un plaisir égal 3 on va le faire rapidement mais en tout cas donc ça arrive à ça mais en fait il y a un petit tour de magie si c'est possible et j'ai hésité à vous refaire toute l'équation je me dis non je vais pas les faire chier avec ça le tour de magie le suivant c'est qu'à un moment on a un sur un qui est égal à un or il est interdit de diviser par zéro je me rappelle plus comment on se retrouve en fait c'est la division par zéro et en fait la division par zéro est interdite c'est un choix de mathématicien c'est un moment mathématicien on dit on divise pas par zéro parce qu'en fait ça donne l'infini que l'infini savent pas le gérer mais un plus un égal égal 3 signifie aussi un plus un égal l'infini ce qui pour ouvrir en fait une toute une dimension mystique et spirituelle aux mathématiques et m'a laissé avec ça j'ai vérifié plein de fois et ça marchait tout le temps un plus un égal 3 et je me suis dit attends mais ça veut dire que l'association des forces donne l'infini puis je voyais plein plein plein de choses à travers ça et vu qu'en plus il me l'offrait comme un cadeau de consom de consolation par rapport à une vexation j'en ai fait vraiment une recherche et après c'est devenu la devise des fourmis ce qui signifie en fait que l'association de deux forces produit quelque chose qui est plus plus fort que l'ensemble la simple addition d'ailleurs l'association de vos tous ici vous formez un égrégor une énergie qui est supérieure la simple énergie de ça c'est le pédit donc un peu un égal 3 et plein de petites retrouvailles comme ça des énigmes à un moment je me suis dit faut viser tous les publics dont j'ai rajouté de recettes de cuisine parce surtout j'avais précenti que j'avais essentiellement public féminin et je me suis dit une recette de cuisine en imaginant que tout mon livre ne plaise pas quand même une recette de cassoulet une recette de mousse au une mousse au gâteau au chocolat à qui c'est qui se rappelle les recettes de cuisine l'encyclopédie monsieur attendez j'ai une question stupide mais qui sait qu'il a l'alut l'encyclopédie qui sait qu'il a pas lu ah bon bon alors peut-être il faut que je vous explique l'encyclopédie c'est un truc dans lequel c'est un four tout dans lequel il y a plein de trucs rigolo voilà et j'en ai sorti trois volumes et là je vais en sortir un nouveau volume en novembre dans lequel il va être complet en fait trois volumes chaque fois que je mets dans le livre ça s'agrandit et chaque fois je rajoute un petit peu mais en fait l'association salut Seb j'espère que tu voulais rentrer discrètement tu voulais pas être repéré salut valérie vous vous assure sur les genoux des gens qui sont à côté de vous sinon les chaise sont là bas ah oui sinon c'est trop facile tu peux rentrer par la fenêtre sinon tu passes par la porte ah non mais c'est bien que vous soyez là quand même c'est les valérie on les applaudit très fort c'est le grand réalisateur de cinéma et valérie nouvelle écrivaine qui écrit sur les mamoutes actuellement et vous le raconterez quand vous la prendrez à part avant qu'on commence les questions parce que je vous sens bien d'abord j'improvise tout alors donc si en fonction de comme je vous sens que je fais des trucs intérêt du spectacle vivant je vous propose une petite expérience est-ce qu'il y a des gens qui sont déjà venus à mes spectacles de théâtre oui un deux trois ce qu'il y a de gens qui sont venus à ma star class oui ok donc tout le public et neuf vierges enfin à quelle excès sont prêts alors la première expérience je vous proposer qui a donc strictement rien à voir avec le spectacle mais ça m'amuse de vous le proposer va consister à être vraiment là je vous explique en fait vous vivez votre vie à peine vous faites quelque chose ça y est on est tout le temps projeté dans un système où le temps fait que à peine on a mangé quelque chose en envie de manger quelque chose déjà on l'a ingéré déjà on pense à l'autre chose qu'on va manger au final tout devient des souvenirs au fur et à mesure que le temps passe et donc on fait on zap sur le monde et vu que tout va trop vite vu qu'on plus avec les télévision on a plein de chaîne donc on a été à zappé vu qu'on a plein de propositions des consmets sur internet on vit dans un monde où on n'est pas vraiment concentré on n'est pas vraiment attentif et moi ce que je vais vous proposer c'est juste d'être pendant quelques minutes vraiment vraiment là alors pour ceux que alors d'abord si vous avez pas envie de faire l'expérience vous n'êtes pas obligé la première chose que je vous proposer de faire ça va être de décroiser vos jambes je vous explique pourquoi quand vous croisez vous bloquez tout quand vous décroisez vous êtes en attitude d'ouverture ceux qui sont vraiment des rebelles et des révoltés continuez bien croisé les jambes et raté bien l'expérience la deuxième chose que je vous proposer va consister à regarder ce qu'il y a devant vous déjà je regardais ce que vous voyez on ne voyait pas grand chose mais on va vraiment regarder donc tenez vous d'asseyez vous au fond on vous mettez votre cul au fond si pour que la colonne vertébrale soit bien droite tenez vous droit ceux qui sont devant des gens plus grands que vous vous mettez au milieu là ce serait que c'est votre cas et si elle trouve une position confortable ceux qui sont derrière c'est pas de chance d'être arrivé trop tard vous y voyez quand même sinon vous regardez les têtes le moutonnement des têtes devant vous l'idée c'est de faire une fresque à partir de ce qu'il y a devant vous c'est à dire vous apprend un tableau sans juger ce qu'il y a dessus je vais vous faire 3 2 1 top pour l'instant je j'explique juste la mécanique vous bougez pas la tête mais vous bougez les yeux à l'intérieur de vos orbites si vous êtes capables sauf ceux qui louchent et qui sont bloqués j'espère qu'il n'y en a pas trop et dans ce cas vous allez regarder et vous allez aussi regarder en haut et vous allez aussi regarder en bas et sur le côté et vous allez tout intégrer comme des pixels comme votre appareil photo c'est à dire vous ne jugez pas est ce que c'est intéressant ou pas intéressant vous regardez est ce qu'elle la lumière ou il y a pas la lumière et quelle est la couleur vous intégrer tout sans juger 3 2 1 top remplissez vous de l'image de ce qui est en face de vous considérez que ça fait partie du spectacle de ce qui est en face de vous et autres éléments pour ceux qui ont démé un peu long ça fait aussi partie des éléments en fait normalement tout le monde doit avoir une petite boule bêche flou qui en permanence en son champ auquel on ne prend pas conscience là vous prenez conscience de tout pour ceux qui ont des cheveux longs et j'en remarque quelques-uns intégrer bien les lignes qui sont flou devant faut vraiment que vous soyez honnête par rapport à qu'est ce que vous voyez sans juger ce qui est intéressant et top donc vous avez bien fixé l'image ça c'est ce qui est en face de vous maintenant la deuxième expérience beaucoup plus terrible encore plus intransigeante réclamant de vous des sens extrêmement poussé va être d'écouter les sons quand j'ai dit repos ferme les yeux si vous 3 2 1 top et là maintenant on va tout écouter de préférence sur 3 longueurs d'onde sont graves son médium son aigu dans les sons vous avez ma voix vous avez aussi le petit bruit des machines de stéphane qui est en train de faire fouiller à côté parce que ça doit avoir un appareil qui marche pas et devant on peut être les caméras les bruits des projecteurs si vous écoutez encore mieux vous avez entend votre propre respiration pour les surdouer vous devez avoir vos battements cardiaques vous devez avoir aussi le son qui est en train d'être modifié tu est stéphane tu peux remettre le son précédent s'il te plaît c'est un peu fort alors vous allez prendre le donc tous les sons qui sont autour de vous la respiration battement cardiaque les respirations de vos voisins si vous arrivez à les percevoir il ya quelqu'un qui a tous c'est derrière nous n'y en voulez pas si pour les encore plus fort vous entendrez les bruits en dehors de la pièce dans la rue pour les super super fort il y a peut-être des oiseaux des voitures et top merci pour ce silence est ce que le silence par contre est vraiment très très présent et maintenant la troisième expérience encore plus intense on va encore moins le plus loin dans dans le vécu collectif puissant le corps le toucher alors ça marche mieux qu'on ferme les yeux on va partir des pieds on va remonter jusqu'à la tête et vous allez juste essayer de sentir votre corps je signale qu'il ya des gens en des gens dans les journées entières se passe sans qu'aucun sans qu'à aucun moment ils perçoivent leur corps donc là déjà on va prendre cette soirée pour ça 3 2 1 vous ferme les yeux et maintenant vous partez des pieds et vous essayez de sentir le sol après vous avez les chaussures chaussettes bas pieds nus pour monter les mollets pour les mollets pour ceux qui sont très forts pantalon slip calcins élastique du slip au du calcins ceinture remonté tout ce qui touche votre peau doit être analysé au niveau des bras bag montre prothèse ce qui peut y avoir encore pules poulot bouton après pour les femmes vous devez sentir le soutien gorge pour ceux qui ont des soutiens gorge les petits trucs derrière qu'on sent collier en remontant corps et boucle d'oreille et l'air sur le visage et même vous devez sentir votre respiration à l'intérieur vous sentez vos poumons qui se gonfles et qui se gonfle et top vous êtes une salle vachement sympa vous avez vraiment tous joué le jeu c'est juste pour être là comme ça au pire si toute la soirée foire vous aurez au moins passé un bon moment à voir une belle image à voir un son Peut-être pas symphonique, mais en tout cas un son, vous avez probablement perçu des choses inhabituelles. Et enfin, vous avez tout à coup fait atta... vous êtes attentif à votre corps. Alors, je vais commencer par les petits papiers. C'est l'expérience qui démarre.

... Les circuits de la peur. Alors c'est marrant, c'est quelque chose que... c'est quelqu'un ici qui m'a fait découvrir. Mais où j'y... bon il est pas là. Ah il est dehors.

Bon j'ai mis les sources d'informations qui viennent directement... En fait c'est une découverte qui explique beaucoup de choses. Non, c'est pas le cas dans le Cherchégie là. Ah ouais mais s'il est là-bas, c'est qu'il a envie d'être là-bas.

Laisse le vivre sa vie. Donc c'est en fait... Notre cerveau a une manière très ancienne de gérer la peur. Et cette manière très ancienne a été faite pour nous permettre de survivre à l'époque préhistorique. Cette manière ancienne et la suivante, ça commence par un endroit qui s'appelle les amidales. Et les amidales c'est l'endroit qui va gérer l'alerte et la survie.

Prenons un exemple. Vous êtes en train, je suis sûr qu'il y en a beaucoup qui le font, vous promenez en forêt et vous allez trouver un endroit où il y a plein de papillons. Vous êtes en train de compter les papillons. Vous allez compter d'en trouver 14. À ce moment là, arrive ce qui arrive, souvent quand on compte les papillons, surgit un ours. Il y en a dans les pirénées et il y a des papillons aussi dans les pirénées.

Arrive un ours. Vous êtes en train de compter vos papillons. À peine l'ours apparaît avant même que vous disiez, tiens un ours, j'ai dit pourquoi il y a un ours, je croyais que les ours avaient disparu, mais cette ours est un mal ou une femelle. Avant même que vous vous disiez toutes ces choses là, les amidales disent, dans j'ai mort, et à ce moment là ils font plein de choses. L'amidale va envoyer un signal qui va faire accélération cardiaque, accélération cardiaque par la draine à ligne.

Ça envoie de la draine à ligne pour que votre cœur accélère et pourquoi votre cœur doit accélérer parce que vous risquez d'avoir à vous battre avec l'ours, et ça je vous dire c'est des automatismes, ou vous allez devoir choisir de courir. Vous avez toujours de ces deux choix dans la vie, n'oubliez jamais, combattre ou vous enfurez. Votre corps le sait depuis très longtemps. Donc l'ours apparaît, vous vous dites, vous avez une accélération cardiaque, la température de votre peau augmente, vos poils se dressent, c'est des souvenirs qui restent de l'époque où il y avait des primates très poilues, encore plus poilues que certains dans cette salle, et je ne dis pas ça que pour vous monsieur, et le fait d'avoir les poils dressés permettait d'impressionner l'adversaire, comme chez les châts, ceux qui ont vu les chats. Donc il nous reste à se souvenir de, il faut combattre en ayant l'air plus gros que ce qu'on est, ou plus musclé que ce qu'on est.

Donc accélération cardiaque, adrénaline, poils dressés, et aussi en voix d'un produit qui s'appelle le cortisol, qui est un produit qui a la particularité non seulement de nettoyer les plaies au caouillenne plaie, en disant en prévision des plaies, mais aussi de qu'on voit une sorte de cortisonne qui va faire que vous aurez moins mal quand vous aurez des plaies. C'est-à-dire que votre corps a déjà intégré que vous allez vous prendre un coup de pâte d'ours, en courant vous allez tributer sur une liane et être achevée par l'ours, tout ça est déjà géré par avance parce que vous avez des milliers, des milliers d'ancêtres, non, des centaines d'ancêtres qui vont gérer cette situation et qui avaient un besoin d'en survivre, et donc tout ça s'en marche très très vite. Donc deux choix, combattre ou fuir, mais en même temps, pour combattre ou fuir, il faut que vous arrêtez de réfléchir. Et pour vous arrêter de réfléchir, en fait les amidales vont éteindre le cortex préfrontal, c'est-à-dire que dès le moment où l'ours est apparu, vous ne vous rappelez plus combien de papillons vous étiez en train de compter. D'ailleurs, vous ne vous rappelez plus de grand chose parce que tout le corps n'est tourné que vers le combat et la survie.

Donc vous courez ou vous cassez la gueule à l'ours, l'option 2 étant plus, il y a moins de probabilité de se faire, et une fois que vous avez couru, peut-être vous êtes éloignés et suffisamment et du coup il n'y a plus de danger. À partir de ce moment-là, il y a un autre système dans le cerveau qui s'appelle l'hypocampe, qui va vous envoyer un truc qui va dire, ok, alerte terminé, on se calme, tout redevient pareil. Et cet hypo-campe va en même temps faire baisser le taux d'adrénaline, faire baisser le battement de cœur, donc faire baisser la température, faire baisser vos poils, et va accessoirement faire baisser aussi le taux de cortisol. Et là, tout va revenir à l'ordre et vous allez vous dire, je sais quoi dire, ah oui, les papillons il y en a 14. C'est comme ça que fonctionne le cerveau. Mais dans notre monde, dans lequel il a apparu plein de trucs imaginaires et tout, quand vous recevez un stress, donc par exemple, votre patron vous dit, bon, pour votre augmentation de salaire, ce n'est pas possible parce que l'entreprise actuellement est plutôt en train de dégresser, donc à votre place plutôt que l'augmentation de salaire, j'essaierai de voir, vous ne vous avez pas préparé pour le chômage, qui est en forme d'agression comme l'ours. Donc, deux choix, vous petez la gueule au patron, choix numéro un peu probable comme l'ours, choix numéro deux, mais je ne comprends pas, je croyais que, oui, le patron vous regarde en vous disant, bon, dès qu'il a fini, je ferme la porte, je vais venir l'employer numéro deux pour lui raconter la même chose. Donc, de toute façon, à partir de ce moment-là, vous n'avez pas géré, ni par le combat, ni par la fuite, vous n'êtes pas conscient, courant. Et à ce moment-là, vous avez une idée, ça, le part de patron, il m'énerve, et d'autres façons, tous mes collègues m' nervent, et puis de toute façon, je ne trouverai pas de boulot, et vous rentrez dans un processus, le monde m'agresse. Et à ce moment-là, au lieu que l'hippocamp arrive à baisser les amidales, les amidales fonctionnent en permanence, en boucle. Si bien que les amidales envoient du cortisol, c'est bien pour les crises, mais ce n'est pas bien, qui finit par vous ranger le corps, vous avez des accélérations cardiaques, vous savez, des gens qui s'en énervent, comme ça, qui commencent à respirer par le haut, ou les respirer par le bas, je considère que les respirer toujours par le bas.

Et en fait, vous commencez à vous mettre en boucle de, en fait, le monde dans lequel je suis été frayant, et tout ce qui m'arrive est hostile. Et à partir de ce moment-là, vous démarrez une dépression. C'est une forme anormale de la gestion agression défense-phémique. Et la dépression, c'est des gens qui te considèrent, qui sont toujours agressés. Et une fois que ce système est mis en marche, finalement, les amidales finissent par produire une substance qui va détruire l'hippocamp. Et donc l'hippocamp ne pourra plus être un... C'est comme si les gars de l'alerte tuent en plus les pompiers, qui devraient permettre de gérer la suite.

Et donc il n'y a que trois solutions par rapport à ça. La première, c'est le sport. La deuxième, c'est faire l'amour. Et la troisième, c'est rire. Je vous conseille le sport en premier lieu. Rire, si vous avez... Ça dure plus longtemps, parce que rire. Et enfin, si vous renoncez à ces trois solutions, c'est les anti-dépresseurs.

Mais les anti-dépresseurs ne réparent pas l'hippocamp, n'arrêtent pas les amidales, les anti-dépresseurs, tout ce qu'ils font, c'est qu'ils bloquent la production d'adrénaline. C'est comme si ils bloquaient le système d'alerte. D'accord. Voilà, c'était juste pour ça. Donc maintenant, quand vous m'avez envoyé quelqu'un, d'abord, quand vous m'avez vous auriez peur, il faut vous dire, zut, c'est le truc qui a raconté Verbert sur ces conneries, les amidales, je ne me rappelle même plus ce qu'il a raconté, il y avait un ours. Donc ça devrait vous arriver.

Et 14 papillons, pourquoi 14 ? Et ensuite, l'autre idée, c'est peut-être que si je m'en fuis en courant, parce qu'en fait, s'en faire en courant, c'est une forme de sport. Donc c'est pour ça que ça a relance le truc. Plus vous courez, je peux vous garantir quel que soit le stress. Par exemple, on refuse une augmentation de salaire, vous vous mettez à courir, en faire du jogging, et bien ça passe.

Par contre, si vous mettez à ruminer ou à discuter, oui. Ah, ce n'est pas les amidales. Ça s'appelle... Ah mais c'est une très bonne question, je n'avais pas fait là. Non, il y a des amidales qui sont ici, et les amidales, c'est dans le cerveau.

C'est situé à peu près à ce niveau-là, c'est-à-dire là pour le haut, et là pour le truc. C'est des tout petits éléments, c'est comme ça. Vous êtes fier à enlever les amidales. Il y avait une grande mode dans ma jeunesse, c'était de se faire enlever les amidales, et tout d'un coup, les végétations, j'aime ce que c'est. C'est quoi les végétations ?

Il y a des médecins dans la salle. Non, donc pour ceux qui sont faits enlever les amidales, ça ne change rien. Par contre aussi, retenez une chose, c'est qu'au moment où vous vous faites agresser, où vous percevez les amidales se mettent en marche, votre cerveau s'éteint. C'est-à-dire que vous allez avoir plus de difficultés à mettre au point une stratégie complexe. La stratégie, ça va être le point dans la gueule, ou la course. C'est pour ça, ça explique aussi que certaines personnes, comment dire, ne se contrôlent pas, parce que les amidales coupent tout le circuit.

À ce sujet, j'ai une petite anomalie, moi, et c'est pour ça que ça m'a intéressé. C'est que quand il arrive une agression, je ne suis ni capable de mettre en colère, de un coup de poing et de fuir. Je regarde la situation, comme si c'était plus dans mon corps et que c'était filmé de l'extérieur. J'ai ça depuis la naissance, ce qui, au point de vue survie, n'est pas génial. Ça veut dire que si je me fais agresser, je me dis que je ne suis plus là. C'est-à-dire que mon esprit, il y a d'autres gens qui ont ce genre d'anomalie, où je suis le seul.

Ah oui ! 1, 2, 3, de ce côté, 4, 5, 6. D'ailleurs je commençais le spectacle de théâtre en racontant ça à 14 ans, il y a un type qui m'a, je ne vais pas vous le raconter à nouveau, j'étais en course et on avait fait du vélo, il y a un type qui m'a braqué parce qu'il me prenait pour un autre avec un revolver et au moment où il m'a braqué je me suis mis donc il m'a dit je vais vous tuer je vais vous mettre une balle dans la nuque donc moi j'attends la balle dans la nuque et je suis ultra zen et donc non seulement je dis zen mais je regardais la marque du revolver et je me disais tiens bah ma vie s'arrête, enfin la vie de un verbe vers s'arrête, j'étais plus là et du coup quand après ça s'est arrangé, mais ça sur youtube je raconte histoire précisément, mais quand ça s'est arrangé quand je suis désolé, je réveille le groupe, j'ai dit je crois qu'on ferait mieux de partir, il y a un petit problème avec un type qui est fou avec un revolver qui je pense devrait nous tuer, j'ai dit sur ce ton là parce que précisément mes amies d'âle ne me donnaient pas, le truc c'est terrible, un mec il va nous tuer donc les autres on dit ouais c'est ça vient manger avec nous tranquillou et c'est une fille qui est arrivée, qui elle était complètement affolée, vous avez vu ce qui est arrivé à Bernard et un type avec un revolver et tout et donc elle a créé un affolement complet et ils sont et au moment où ça s'est passé moi j'ai juste dit oui bah c'est ce que je vous disais j'étais complètement détaché et puis après ben eux ils étaient du coup ils avaient très très très très peur ils sont armés et tout et voilà pour la aussi je vous racontais le final quand même donc je la fais en version ultra short mais en fait je vais faire qu'un seul sujet si je sais déjà le deuxième sujet que je vais vous faire après non version ultra short on est de la campagne je vais pour remplir les gourdes il était minuit je rentre à la salle de bain il y a du sang partout je remplis mes gourdes je ressort il ya un type avec un revolver qui me dit je mets toi à genoux j'ai tué donc je mets à genoux j'attends la balle la balle vient pas un petit garçon court et me dit non papa tire pas c'est pas lui donc c'est la version courte et je m'en ai il me dit partez monsieur vous pouvez partir je m'en occupe donc je pars j'arrive avec les gourds j'ai dit au coller il ya un type un revolver je précise à oui de le type que je voyais donc je l'éclairé il avait plein de sens sur le visage vis-à-vis de très blessé et donc la fille écrit c'est juste qui est arrivé à un art revolver on l'a déjà dit et on se on se met avec les tentes un peu plus loin et donc tous font la garde avec les couteaux et tout prêt à recevoir le type on avait tous 14 ans et moi je m'endors parce que je considère que ça suffira pour comme émotion pour la journée à ma place vous auriez fait pareil et le lendemain il ya la même fille qui s'était affolée qui arrive et qui dit il ya quelqu'un qui veut te voir et je sors et c'est le petit garçon qui m'a sauvé la vie qui est là qui me dit papa est désolé pour hier mais il voudrait vous faire un cadeau pour s'excuser de ce qui s'est passé et j'ai dit là j'ai pas envie de le revoir tout de suite votre papa et pour le cadeau je crois que je peux m'en passer par contre j'aimerais bien savoir ce qui s'est passé et en fait ce qui s'est passé c'est qu'il ya un client qui n'a pas payé et le client le client en voulant pas payer il se sont battu il a le client sorti en rasoir et a l'abourré le visage du type dans le restaurant type dans le restaurant a sorti une chaise c'est le fils qui m'a raconté il se sont battu chaise contre rasoir finalement le patron avec la chaise a eu le dessus le type avec le rasoir est parti en disant je vais revenir avec tous mes copains on va foutre le feu à ton restaurant donc il s'en va et le père prend le révolver spissé moisson modèle 1818 je me rappelle et il se met dans les dans la petite garrigue la faite en attendant que les mecs arrivent avec les les géricains des sens et là qui s'est carré avec les géricains d'eau bibi non mais la vie c'est faite de coïncidence donc il s'est dit c'est un mec qui vient pour enflammer ma boutique et bon bah la suite je voulais déjà raconter donc on fait les sauts donc tout ça pour dire que par moment il peut vous arriver des merdes et à ce moment là c'est pas grave vous allez avoir un truc qui s'appelle l'islamidale qui est le circuit de la peur qui va vous sauver la vie et grâce à ça vous allez pouvoir ou courir ou foutre des coups de poing à votre patron ou à l'ours et à ce moment là ça sera géré c'était les circuits de la peur et donc on a fait avec ça beaucoup beaucoup de temps et donc je m'aperçois que j'ai pouvoir traiter que deux sujets ou faire des spectacles de trois heures et pas ouais on va faire un truc un peu plus long le l'autre sujet est un sujet que je développe alors là je vais pas vous faire tirer au hasard du coup vous allez pas pouvoir intervenir tout ça c'est problème du temps et j'aurais vraiment fait un fonctionner l'invité mystère et vous expliquer qui il est pourquoi il est là donc le deuxième sujet est un sujet imposé et il est lié à la boîte de pandore ici président qui sera gagné après tout à l'heure grâce à un quiz le quiz ça sera sur mes livres donc vous avez intérêt à les avoir tous lus parce que sinon vous n'aurez pas le bouquin non mais il faut qu'il faut qu'il faut qu'il y ait une motivation sinon il faut qu'il y ait une récompense pour les plus fidèles parmi les fidèles donc faites pas des reproches mutuellement vous n'avez pas lu vous n'avez pas les fallait penser avant alors l'histoire que j'ai voir si le micro marche oui l'histoire que je vais vous raconter l'histoire qui a qui explique la boîte de pandore il ya deux sources la boîte de pandore ça raconte l'histoire de quelqu'un qui se retrouve dans un spectacle de hypnose et au moment où on demande un volontaire lui il ne lève pas la main mais il est désigné il monte sur scène et on lui fait une séance de régression et il se retrouve dans une de ses vies antérieures et là c'est tellement empruntant qu'il est un peu traumatisé et du coup sa vie va changer ça on n'est pas je 3 et après il y avait 500 pages sa vie va changer mais comme beaucoup de fois dans les romans j'utilise comme principe des choses que j'ai réellement vécu d'ailleurs la plupart de mes romans ça l'air du roman mais en fait c'est du écu c'est pour ça que ça sonne si vrai que vous êtes là qui sait qu'il n'y a jamais de bien de mes bouquins bon alors je vous explique j'ai cru des trucs un peu bizarre donc moi j'avais rencontré une médium qui m'a dit à un moment où ça allait pas elle m'a dit écoutez je vais vous raconter vous avez eu vous avez eu 111 vies et je vous en racontais 11 et elle me raconte les histoires et j'ai trouvé génial j'étais déjà écrivain j'ai été à l'empire des anges et donc je dis deux cas se raconte à tout le monde les mêmes histoires soit vous les avez inventés dans ce cas vous avez un talent de scénariste extraordinaire mais il y avait surtout un truc de fou c'est que les bonnes histoires qu'elle m'a raconté expliquer certains de mes comportements notamment une histoire elle m'a raconté que j'ai été samouraï dans une vie précédente à d'abord je dois lui dire une chose c'est que stéphane tu me perdures euh... j'ai zoreille elle m'avait raconté que du coup samouraï voilà donc il y a une étrangeté dans dans ma vie c'est que en fait j'étais nul en sport et j'ai une maladie qui me bloque tous les os et donc vraiment normalement je devrais être handicapé et je devrais ne pas pouvoir bouger donc quand on a détecté ma maladie ça peut se prendre un petit temps qui le sente les gens qui ne se font pas de titans qui le sentent ici 1 2 3 4 bon ben je suis votre club et quand elle m'a dit pour que vous régidiez pas régidiez pas trop vite il faut tout de suite le faciel du sport et moi je ne savais pas quel sport faire surtout que j'étais le petit gros qui vous savez qui à l'école n'arrive pas à monter à la corde tout le monde dit allez on va y arriver moi je me balance donc et dans les courses j'arrive le dernier donc j'étais vraiment pas fort du tout et là je cherche un sport qui m'intéresse et le sport qui m'intéresse c'est le plus c'était le cadeau parce que j'avais vu la guerre des étoiles et les sabres les combats et tout je n'attend et à ce moment là le le cadeau il n'y avait pas de club de cadeaux à tout loups et le fait qu'il n'y ait pas de club de cadeaux à tout loups je suis allé dans un club de combat au bâton et là on était très peu nombreux et j'ai appris le combat au bâton et j'ai appris très très vite et j'ai fait la compétition et quand on met la compétition c'est exactement comme tenu de un tenu de samouraïste, tout une tenue en est un harnaché et c'est hyper violent et je ne sais pas pourquoi tous les moments où je fais ce sport j'étais excellent quand je dis excellent c'est que j'ai fait la compétition, je suis arrivé à un quart de finale national ce qui veut dire pour le petit gros qui n'arrive pas à monter à la corne il y a quand même un truc surprenant j'ai même une photo où à l'époque j'ai arrivé à faire un saut complet au dessus de la personne la frapper sur la tête et retomber derrière j'ai cette photo et je me suis dit un jour on ne croirait pas je vous explique par rapport à l'escrime au combat de Kendo, le Kendo ça se fait de face comme ça et l'escrime ça se fait comme ça mais la canne de combat on tourne autour de l'adversaire et on peut plonger dans ses pieds frapper et on peut sauter sur l'adversaire quand je saute sur l'adversaire je veux dire il était quand même accroupi je ne saute pas sur une personne qui fait un mètre 70 mais il y a plein de choses c'est très spectaculaire d'ailleurs si vous ne connaissez pas il y a des gens qui connaissent la canne, le combat de canne c'est un arme marciel français vous l'avez pratiqué ? vous allez commencer vous allez voir c'est super en compétition moi je me rappelais quand je mettais ma tenue je mettais le casque et au moment où je me terminais de mettre le casque j'avais une idée dans ma tête le type en face va mourir mais c'était très très clair et je crois qu'il percevait l'info car alors que je suis ultra pas violent mais d'une gentillesse que vous imaginez à peine dès le moment où j'avais mis ce truc non seulement il va mourir mais j'avais envie de le tuer et ça va me faire plaisir et là je fonçais sur lui et on a un système c'est un cercle de 6 mètres et si vous poussez l'autre sur les 6 mètres on compte les points c'est qu'il doit sortir bout de 3 secondes je vous donne les règles déjà quand vous le pratiquez c'est à dire qu'il a 3 secondes pour rester sinon c'est une touche et les touches ça va très très vite c'est pas l'escrime vous savez c'est tout d'un coup il y a une touche là c'est pom pom pom ça part dans tous les sens et vu qu'on est censé être très matelassé on encaisse les chocs mais d'abord j'avais des communs entre eux c'est quand tu as très fort et très longtemps sur la tête de l'autre ça résonne dans le casque et l'autre au moins il a un peu assordi il a aligné ses coups donc j'arrivais dès qu'on disait c'est un arme marciel français il y a peu d'art martiaux français donc dès qu'on est à départ pompe je le tapais à la tête tout de suite déjà pour me mettre clair et là je fonçais sur lui je le poussais et cette violence et ce côté guéris je ne comprenais pas pour que ça existait alors que si je me fais avresser par la rue je serais incapable de me défendre mais là quand il s'est passé ça tout d'un coup et là elle me dit vous avez été samouraïs et c'est comme au moment où elle me dit ça tous les souvenirs de ma vie de samouraïs sont en train de remonter et je me revois, scène à scène, tout ce qui se passe et j'ai revécu plusieurs fois et chaque fois il y a eu des précisions Si vous voulez, je peux vous raconter comment il est samouraï parce que j'ai tellement de détails. Je suis devenu samouraï, j'étais paysan et j'ai enfoncé une lance d'un mec qui était en train de se battre contre un autre. C'était un samouraï un peu vieux et j'ai coupé la tête parce que ça se pratiquait comme ça à l'époque. Il fallait ramener le trophée pour montrer qu'on avait tué le mec. Donc je ramène le trophée et à peine j'avais le trophée, il fallait vraiment faire gaffe parce que votre problème, ça devenait plus les ennemis, ça devenait vos collègues. Tous les collègues voulaient prendre le trophée.

Donc je me retrouve à ne plus lutter contre le camp adverse mais contre mes propres compagnons. Il faut courir, c'est un peu comme du rugby, vous voyez, vous avez le ballon. Et au final, il y a un moment après la bataille, quand on a gagné, chacun montre notre trophée et il y a un type du camp adverse qui regarde et si le trophée est un samouraï important, vous avez un grain important. Donc moi j'avais tué un type important, quoi qu'un peu vieux, mais ça ne s'est pas fait dans les bonnes conditions. À partir de l'âge de devenu samouraï et en tant que samouraï, on me donne une épée, le katana et tout le truc. J'avais le choix, on me donne une terre et une femme et de l'argent. Mais par contre il faut toujours que je sois prêt à redevenir soldat, donc j'ai un samouraï, c'est une sorte de seigneur, un duke en compte. Soit je deviens un tueur lié directement au Damio, ce qui est le choix que j'ai fait parce que ça m'éclatait de casser la gueule à mon prochain. Et surtout avec tout le matos qu'on avait et on avait un super matos. Notamment j'étais fétichiste des sabres et tout ça m'est revenu.

Donc je passais ma vie à tuer des gens, à époque samouraï, c'était aux alentours de 1600, parce que quand vous vous faites une réincarnation, vous ne voyez pas écrit l'année et le lieu. D'ailleurs même je ne me dis pas je suis japonais. Pour moi je suis normal, je suis un humain, je n'aime même pas mon nom, c'est juste après j'ai fait l'éduction, après de l'expérience. Et je m'en rappelle vers la fin, vu que c'était un peu embêtant quand j'étais plutôt bon, quand je tuais je ne ramenaient plus les trophées avec les têtes, je ramenaient les nez. Mais pourquoi on ramenaient les nez ? Parce qu'à d'abord on pouvait en avoir plusieurs, j'avais un collier de nez, de tous les mecs qui avaient descendu. Et je me suis fait avoir en combat contre un mec qui avait moins de nez que moi, donc normalement niveau de compétition en dessous.

Entre nous les nez autres qu'on collie ça pue. Je vous le signale aussi, ça c'est des informations qu'on n'a que quand ce sera incarnant de Samouraï. Si il n'y a d'autre qui était Samouraï avec moi vous deviez le savoir. Et au moment où il m'a tué je me suis dit tout va bien. Si ce n'est que à partir du moment où mon corps est sorti, c'est pas que je devais croire mon histoire, je suis romancié, c'est des sensations. Au moment où mon esprit est sorti de mon corps je me suis dit c'était une vie de merde.

Premièrement, et deux, je me suis dit pourquoi c'est une vie de merde ? Parce que je n'ai fait aucun choix. C'est-à-dire les gens que j'ai combattus ou que j'ai tués, c'est des gens en fait que je ne connais pas.

J'ai fait ça pour faire plaisir à mon DEMIO parce qu'on avait un code Bushido d'obéissance mais je n'ai pas fait de choix. Et à partir de là, je crois qu'il y a une influence qui s'est faite sur toutes mes autres vies, plus jamais qui que ce soit, Et deuxièmement, une vie pour qu'elles soient intéressantes, on doit faire des choix personnels qui ne soient pas influencés par les autres et pas pour obéir aux autres. Donc du coup, comme élève, j'étais nul à l'école et je n'ai plus m'intégré dans aucun système de hiérarchie parce que je ne supporte pas les chefs, et surtout je ne supporte pas ne pas me retrouver en position de choix. Après je peux me tromper mais j'assume mes choix. Voilà, maintenant il est 9h30, on n'a que jusqu'à 10h, quoi ? Mais oui, je sais.

Il est 9h30 donc je vais venir l'inviter le mystère. Je voudrais qu'on la pudisse bien fort, il s'agit de Patrick Beault. Première petite question à la salle, qui connaît Patrick Beault ? Tu vois, c'est ça la célébrité.

Il faut que je te... c'est ton micro. Attends, alors je vais m'y mettre là parce que la science a fait l'arsène, c'est Stéphane, je voudrais qu'on applaudisse, qui fait tous les bugs et tous les erreurs de... Et grâce à Stéphane, il y aura une version podcast, c'est ça ? Et une version YouTube, vous les deux, et vous allez voir toutes les erreurs et tous les trucs qui ratent, c'est un spectacle entier. D'ailleurs je vous signale qu'on devait avoir un écran, on devait avoir plein de trucs, tout à foiré, c'est du vrai spectacle, un pro live. Il y avait un donktage de puces qui devait se faire. Alors je voudrais vous parler de Patrick.

Alors d'abord, si ce spectacle existe, c'est grâce à ce monsieur. Alors, j'ai raconté comment j'ai rencontré. Un moment je voulais faire un livre sur les axolotes, et je cherchais sur internet tout ce qui... Les axolotes, vous avez pas mis le nom, vous savez pas. Qui sait ce que c'est qu'une axolote ? Ah, qui sait qu'il ne sait pas ce qu'une axolote ? Alors c'est dans l'encyclopédie, mais pas seulement. C'est aussi dans l'axolote. Donc, je vois axolote, je vois sur YouTube, le premier truc que j'ai vu de toi, c'était sur les morts étranges. Et je fais ça, et c'est génial, et c'est lui qui est le présentateur. Donc c'est un YouTuber. Et il fait des YouTube, et c'est vraiment super bien chiaté.

Il est tellement info que je ne connaissais pas. Et normalement, je me dis tout le temps, dans tous les domaines, pour m'impressionner. Il m'a impressionné, notamment avec ces japonais qui restent enfermés. Ça, je me rappelle. Je le fais rapidement. C'est dans ta présentation. C'est des japonais, comment ils s'appellent ?

Le Sokushinbutsu. Voilà, c'est pour ça que je vais faire le prononcer. Et j'ai fait très très vite. C'est des mecs qui considèrent qu'ils peuvent se momifier de leur vivant par la pensée. C'est lui.

Non, lui il n'a pas choquant le Sokushinbutsu. Donc, pour montrer qu'ils sont vraiment une vraie ferveur mystique, ce qu'ils font, c'est qu'ils s'enferment sous terre, comme vous le feriez tous, dans une petite cube d'un mètre carré, à peu près. Et là, il y a deux tubes. Il y a un tube pour qu'il respire, parce qu'il y a quand même un flot qui respire, et un tube pour qu'il soit nourri. Et il y a une petite cloche qui sort du tube pour qu'il respire, je crois. Et tous les matins, s'ils sont vivants, ils tirent la cloche. Et quand ils tirent la cloche, on leur met un peu de pignons de pain et des morceaux de trucs qui nourrissent peu. Et ils font la méditation en fait dans le noir, sous terre.

Et voilà. Donc pour les claustro, évidemment, c'est pas cool du tout. Mais évidemment, ces gens-là ne sont pas claustro. Et quand la clochette ne sonne plus, on considère qu'ils sont morts, à ce moment-là, on enlève les deux tuyaux et on met de la terre dessus. Et puis au bout de trois ans, c'est ça ?

Vas-y, continue, la suite. Donc il me semble qu'on attend un an. Et là, on ouvre le cercueil d'une certaine façon pour voir si la personne est totalement décomposée, ou si elle s'est momifiée. Et dans la grande majorité d'écart, on retrouvait une bouille, puisque les gens pourrissaient à l'intérieur de leur cube.

Mais dans de très rares cas, je crois que c'est de l'ordre de 12%. Les Sokoshinbutsu étaient momifiés naturellement, comme ça peut arriver parfois. Et encore aujourd'hui, on peut en voir dans certains temples du nord du Japon.

Et généralement, ils sont exposés dans des temples assis en lotus, momifiés. Et ce qui est assez dingue, c'est qu'on peut en voir un. Pour le coup, il n'est pas au Japon, il est en Thaïlande, celui-là. Et pour ne pas impressionner les touristes et les enfants, il a des rebanes. Donc on peut voir sur Internet, si vous tapez « Monk », « Reban », vous verrez ce « Moen » momifié assis en lotus. Et avec, c'est l'unat noir.

Voilà. Je n'ai pas envie de penser à un micro, en fait. Oui, mais j'ai l'impression qu'il ne marche pas. Stéphane, tu peux lui mettre du son ?

Non. C'est ce qu'on a fait le plaisir de lui. Heureusement qu'on n'a pas fait en live sur... Essaye.

Test, test, test. Oui. Et peut-être tu le prenais dans la main et tu parlais en face ? Un micro-carbat. Un micro-carbat. Est-ce que vous l'entendez ? Oui. C'est bon. Bon. Et donc Patrick m'a proposé un jour.

Bon, du coup, on est devenus copains, mais on va pas... Enfin, on a commencé à communiquer. Et puis j'étais très impressionné qu'il m'a pris autant de choses. Et un jour, il m'a dit qu'il faisait un nouveau truc, qui s'appelle l'Aveillée, dans lequel des gens qui ont des histoires extraordinaires montent sur scène. Et pour la première fois, ou... Pour la première... Non, c'était la deuxième du spectacle. C'était la première. C'était la première. Donc il m'a proposé de venir, et j'ai raconté mon histoire de tout à l'heure, encore, ça avec le camping et le revolver. Je crois qu'elle est sur YouTube, en fait. Donc, l'Aveillée est vers Bère, Patrick Beaux.

Beaux, c'est B-A-U-D. Voilà, il faut... Comme Beaudanu, bleu bleu. Et vous verrez l'histoire. Et donc tout d'un coup, je me suis aperçu que quand je racontais 10 histoires, ça intéressait les gens. Et je me suis dit, tiens, finalement, mon métier, c'est pas que raconteurs d'histoire par écrit. Ça peut être aussi raconteurs d'histoire en orale, grâce à ce monsieur.

Je voudrais qu'on l'applaudisse très fort. Et maintenant, dans le cadre de ce Ezra en live, je me suis dit, ce qui serait bien, c'est de montrer un peu de faire découvrir des gens, mes copains, en fait. Et mes copains qui ont des trucs extraordinaires à raconter.

Et donc, j'ai proposé à Patrick, si tu as une histoire extraordinaire pour ce soir, ça serait super. Et donc, je ne filme même pas ce qu'il va me raconter, mais je l'écoute avec vous. Et je me dis quand même que je devrais filer mon micro et que ça me marchait mieux que le tien. Du coup, il faut un coup d'oeil. Non, je pense que non, ça risque d'être un peu...

Non, ça va. Ok. Alors, déjà, je tiens à remercier Bernard pour cette invitation. Et je tiens aussi à préciser que, pour moi, l'encyclopédie du savoir-latif et absolu, c'était une vraie source d'inspiration. C'est peut-être le seul livre dont j'ai acheté chaque édition, donc je dois l'avoir en trois versions chez moi. Et j'aurais sans doute la quatrième. Et c'est une source d'inspiration, parce que c'est ce que j'essaie de faire, moi en tout cas avec Axelot et avec mes bouquins, c'est d'essayer de transmettre aux gens qui me suivent les choses qui m'étonnent et qui m'émerveillent, sans forcément les classer par catégories précises. Mais c'est comme tu le disais, des miscélanés.

Donc, voilà, une succession de faits extraordinaires et d'histoires incroyables qui peuvent être issus de tous les domaines qui s'agissent de la science, de l'histoire, des lieux extraordinaires, des destins extraordinaires. Et donc ce soir, c'est un destin extraordinaire dont je vais parler. Et je me suis dit que ça pourrait être une bonne occasion aussi d'en profiter pour faire un petit peu ma promo, parce qu'il se trouve qu'aujourd'hui, j'ai une bande dessinée qui sort. Donc on aurait pu vous projeter l'image de l'écran au même âge. Donc cette bande dessinée s'appelle L'homme qui traversait les montagnes. Et donc l'homme qui donne son nom à la BD s'appelait Dachrat Manjih.

et donc l'histoire se passe en 1967, Dacharat Manjhi est un agriculteur indien et il vit dans un petit village perdu qui s'appelle Gelour et donc un jour de 1967, sa femme tombe gravement malade et donc il doit l'amener en urgence voir un médecin mais il se trouve que le médecin le plus proche se trouve à 70 km de là dans une ville qui s'appelle Atri donc qui est la grande ville la plus proche et donc malheureusement Dacharat n'a pas le temps d'amener sa femme jusqu'au médecin et elle meurt pendant le trajet donc évidemment c'est une tragédie il est dévasté et de retour chez lui il décide d'agir parce que s'il n'a pas pu emmener sa femme chez le médecin à temps c'est parce qu'il y a une montagne qui sépare son village de cette ville d'Atri et donc il se dit je vais couper cette montagne de donc évidemment les gens de son village se disent qu'il est devenu fou que le chagrin lui a fait perdre la tête mais Dacharat un peu à l'image du facteur cheval chez nous en france qui a construit un palais tout seul en accumulant des cailloux et dans tout le monde disait qu'il était fou un peu à cette image là donc Dacharat a continué chaque jour à creuser sa montagne avec un marteau et un purin et donc les gens se moquer de lui ils ont commencé à se moquer de lui après quelques semaines puis après quelques mois et puis après quelques années et puis il y a un moment où ils ont arrêté de se moquer parce que finalement il finissait par avancer à travers sa montagne et puis ça a duré comme ça 22 ans et au bout de 22 ans il a réussi à atteindre l'autre bout et il a donc creusé au final un tunnel de 110 mètres de long sur 9 mètres de large à travers une montagne avec vraiment des outils rudimentaires et il a créé un raccourci qui fait que la distance entre son village et le village d'Atrie est aujourd'hui de 15 km alors qu'elle était de 80 km avant et du coup évidemment tout le monde peut en profiter et quand il est mort peu après d'ailleurs avoir terminé son labeur il a eu des funérailles nationales il a été surnommé le mountain man il y a un documentaire qui est sorti sur sa vie incroyable et donc voilà c'est c'est d'ashrat qui est un peu une espèce d'allégorie de la détermination qui donne son nom à cette bd dans laquelle il y a d'autres destins de ce type et juste j'avais découvert aussi l'histoire d'un autre indien qui avait vécu quelque chose de similaire dans le côté détermination comme ça donc lui il s'appelait jadav payang et son histoire a commencé en 1979 il était adolescent et donc un jour il assiste à un spectacle qui le désole en fait il voit des dizaines des dizaines de reptiles qui sont morts sur un banc de sable parce qu'ils n'ont pas pu s'abriter à l'ombre des arbres donc tous ces tous ces reptiles sont morts déshydratés donc il assiste à ce spectacle là et il décide de faire quelque chose donc il contacte les services forestiers et donc il leur demande s'il y a possibilité de planter des arbres sur ce banc de sable pour protéger la faune locale donc on lui dit que rien ne poussera sur un banc de sable et que bah il vaut mieux qu'il lâche l'affaire et qu'il fasse autre chose et donc lui il décide de ne pas se résigner à ça et il commence à planter des bambous sur ce banc de sable et puis ces bambous poussent et puis au bout de quelques années il obtient une bambouserée et donc il dit bah tiens puisque ça a marché pour les bambous je vais essayer avec d'autres arbres et donc il commence à planter d'autres arbres et il a fait ça quand je parle d'un banc de sable c'était c'était vraiment très très vaste il faut aussi imaginer une sorte d'île et donc à force de planter des arbres il a fini par créer une forêt il a fait ça pendant 30 ans il est toujours vivant donc il continue et aujourd'hui donc la forêt de jadav paing donc qui est plus vaste que le central park de new york et chaque année donc il y a des animaux sauvages qui viennent s'y réfugier les animaux d'ailleurs qui étaient en voie de disparition pour certains quand il a commencé son labeur et qui sont venus trouver un refuge dans sa forêt donc chaque année il y a des éléphants qui viennent des tigres etc et du coup l'ironie du sort c'est que ça amenait aussi des braconniers donc aujourd'hui il consacre sa vie à protéger sa forêt et à protéger la faune qui l'a aidé donc à survivre et voilà je trouve ces deux histoires assez incroyables on peut applaudir il y en a plein des comme ça mais il y a un truc qui m'avait beaucoup plu c'est le mec qui avait échappé à hiroshima et qui va à nagazaki qui dit il y a un petit problème et hiroshima et personne ne veut le croire et il se prend la deuxième bombe à nagazaki il s'en tire aussi et il meurt à quel âge alors il meurt à 95 ans je crois il a survécu à hiroshima et nagazaki le mec la chance enfin ou pas de chance je sais pas mais il faisait du diabète moi je vais te poser quelques questions on va faire comme enfin comme invité je sais voir pourquoi t'as eu envie de faire ça pourquoi tu as attiré par l'accumulation de sa voix j'ai toujours attécurie un peu comme toi j'ai toujours cherché à m'étonner à m'émerveiller je me suis toujours posé beaucoup de questions et en fait quand j'étais ado j'avais énormément de bouquins sur les grands énigmes du monde ce genre de choses dans lesquelles on peut lire des histoires par rapport je sais pas ma ostatulie de pâques ou monstre du loquenès etc enfin c'est des sujets qui m'ont toujours beaucoup intéressé et en fait j'ai commencé à faire des vrais recherches quand j'ai fait de la radio donc c'était au début des années 2000 j'avais une émission de radio qui s'appelait exocet dans laquelle donc je racontais comme ça chaque semaine des histoires extraordinaires et donc pour alimenter cette cette émission il a fallu que chaque semaine je trouve des sujets c'est à partir de cette époque que j'ai commencé à élaborer une vraie base de donner un peu comme toi avec l'encyclopédie en fait sauf que moi c'était pas pour m'en souvenir c'était pour nourrir cette émission et donc l'émission a duré trois ans et quand elle s'est arrêtée j'ai continué pour le plaisir et pour l'enchissement personnel à faire grandir cette base de données donc dès que je tombais sur une information ou une histoire qui m'intéressait ou qui me surprenait je l'a noté et puis ensuite donc en 2009 j'ai ouvert un blog dans lequel j'ai pu à nouveau partager ces histoires avec les gens ensuite j'ai décliné ça au format vidéo j'ai fait des livres donc des bandes dessinées mais l'idée c'est toujours voilà de partager les choses qui m'étonnent le critère c'est qu'il faut que ce soit une histoire vraie documenter sourcer bien sûr parce qu'il me semble que c'est d'autant plus fascinant si on est certain que c'est vrai et voilà je pense que la démarche est assez similaire avec la tienne pour l'encyclopédie voilà partager des choses incroyables et étonnantes et j'estime que j'ai une grande chance aujourd'hui de pouvoir continuer à faire ça et partager tout ça avec avec les gens je surveille l'heure parce que je m'impère ça c'est vraiment beaucoup trop court le temps j'ai l'impression qu'on a un dimanche aussi un peu un peu en retard mais enfin il faut tout repenser vous êtes les pionniers du nouvelle expérience alors je vais d'abord vous proposer de si vous avez envie de poser des questions à l'un ou à l'autre est-ce que bon est-ce que quelqu'un peut lancer la première question d'accord sinon peut passer à la deuxième directe vous expliquez que la plupart de vos romans il ya quand même de l'histoire personnelle dans ça et je retrouve beaucoup de similitudes personnelles dans ma vie à des synchronicités je me pose une question c'est sûr par rapport à la communication avec Gaia qui se fait dans un des bouquins alors vu que c'est pas préparé donc j'ai rien préparé c'est au gaia ce que je peux juste dire puisqu'on posait cette question c'est que un je me suis toujours perçu comme une puce sur une grosse entité vivante qui s'appelle ma planète cette perception là m'a permis de faire troisième humanité qui est le livre dans lequel je dis bon ben en gros on a dit que c'était du minéral donc ça avait aucune conscience moi je dis tant qu'on sait pas on sait pas quoi et j'ai l'intuition personnelle qui n'est basé sur rien qui n'est pas sourcé qui n'a aucune que notre planète n'est pas qu'un caillou d'ailleurs il ya un coeur ça y a un système c'est pas comme la lune où c'est juste un grumeau de roche la terre il ya un coeur il ya différentes peaux il ya des poils avec végétaux il ya c'est vraiment un orga


 
18.02.2024 - 15h53   
L'HOMME qui écrit 4H chaque matin ! (Ma rencontre PASSIONNANTE avec Bernard Werber)

source: youtube.com

Bienvenue dans Inspiration Créative ! Je suis Kilian Tallin, je suis Valentin Descaires, et on est ravi de vous accueillir dans ce dixième et dernier épisode de la saison 1 de notre podcast. Alors pour marquer le coup, on a eu un invité qui est assez incroyable et surtout l'épisode d'expleniment vidéo sur la chaîne YouTube d'Inspiration Créative, cet invité c'est l'écrivain Bernard Verbert. Bernard est un créateur hors norme, il écrit 4h30 tous les matins depuis 30 ans, il fait partie des écrivains français les plus reconnus dans le monde avec notamment son chef d'œuvre que vous avez peut-être lu, Les Fourmis.

Il a écrit près de 25 romans différents dans sa carrière, des nouvelles formidables comme l'Arbre des Possible, mais aussi des pièces de théâtre et des œuvres expérimentales comme l'encyclopédie du pouvoir relatif et absolu. C'est quelqu'un qui cherche toujours à s'améliorer, on va faire un fou de la création qui nous a parlé de son procès suscréatif, de l'obsignation pour réaliser ses rêves, et de comment il fait pour nourrir sa créativité et de plein d'autres sujets passionnants. De A à Z cet épisode était magistral. Un petit mot sur la chaîne YouTube d'Inspiration Créative, c'est la première vidéo que vous pouvez trouver dessus, mais d'autres vont suivre chaque semaine, donc n'hésitez pas à vous abonner pour ne pas les manquer.

Et si cet épisode vous a plu, le dernier de la saison 1, n'hésitez pas comme d'habitude à nous laisser un petit commentaire sur la plateforme de votre choix et surtout à le partager à vos amis qui souhaiteraient écrire ou se lancer dans la création. On voulait à nouveau remercier Nord VPN de nous soutenir pour cet épisode. C'est une solution qu'on utilise tous les deux avec Valentin pour sécuriser nos données sur internet. Le but c'est de pouvoir naviguer en toute sécurité, en toute tranquillité. Et donc on a choisi de vous la proposer car on trouve que c'est la plus adaptée, ça vous permet de crypter et de sécuriser tout ce que vous faites sur internet.

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Bonjour Bernard, bonjour. On est ravi que tu nous accueilles aujourd'hui pour parler de la créativité. On voulait avec Valentin se replonger avec toi dans le moment où tu avais décidé d'écrire les fourmis. Le tout début, la première fois que tu as eu l'idée. Quel âge tu avais, comment tu te sentais, quel était les prémices un peu de ce projet qui a duré 12 ans avant la première publication. J'avais 16 ans, j'avais créé un fanzine dans mon lycée qui s'appelait le lycée aux aines. J'avais créé ce fanzine parce que je m'ennuiai énormément. J'étais en une section économique qui était plutôt confortable, mais dans lequel j'avais besoin d'avoir un projet rigolo. J'ai créé un journal et dans ce journal, on faisait des bandes dessinées. Les fourmis étaient un des scénarios de la bandes dessinée.

Un scénario de 10 pages qui devait être illustré par un ami qui s'appelait Fabrice Cogé qui était un dessinateur qui lui était dans le lycée Saint-Sernin juste à côté. Non, lui qui était un surdoit en dessin, lui s'ennuiait pas, il était super bon partout. Mais voilà, j'ai dit un jour, les fourmis, ça me semble le sujet le plus inintéressant, le plus difficile à faire.

Donc on va essayer de faire quelque chose. Mais le fait que ce soit un challenge, parce que les fourmis, on s'y intéresse pas, parce que c'est pas comme les abayés font pas de miel, pas comme les moustiques, elles ne filent pas de maladies, ça donne à des enfants ou sans débarrasser pour les gens qui ont des cuisines envahies de fourmis. Le rapport à la fourmi est un rapport non passionnel. On aime les abeilles parce qu'on aime le miel et on a peur des moustiques parce qu'ils nous aillent, en fait je dois dormir.

La fourmi est vraiment un animal aussi qui fait des cités et je trouvais que c'était un questionnement sur pourquoi ils font comme nous des villes. Et donc ça me semble bien un challenge. D'accord. Et donc ensuite après une histoire de 12 ans avec ce projet, tu te dis, tu écris, j'imaginais. Au moment où je démarre, je ne me dis pas que je vais mettre 12 ans de ma vie. Tu pensais en sortir, en combien de temps ? Non, d'abord je pensais en faire une nouvelle. Donc j'ai fait une petite nouvelle de 10 pages.

Après j'ai lu un interview de Frédéric D'Art qui écrit Saint-Antonio, qui disait que pour être écrivain, il fallait écrire tous les matins de 8h30 et que cette discipline sortait forcément un talent. Donc j'ai pris au mot et je me suis dit, tiens, partir de maintenant. J'ai démarré ça dès que j'ai vu le bac vers 16 ans. Je suis rentré en fac de droit et les cours n'étaient que l'après-midi. Donc je me suis dit, je peux me permettre de celui-ci. Tous les jours, 8h30, j'écris.

Et à partir de là, j'ai enchaîné, même quand j'ai des journalistes, j'étais un hebdomadaire. Donc je ne pouvais pas y aller le matin et l'après-midi. Et j'ai établi cette règle de 4h30 tous les matins. C'est pour ça que je vois ça, la créativité comme un muscle qui s'entretient, comme la course. Et je vois ça aussi comme une... C'est la magie de la régularité.

C'est-à-dire, je crois que plus on sollicite son cerveau pour qu'il nous fasse créer, plus il crée facilement et plus il va vite. Et il y a une autre notion qui est liée à ça. Quand on est régulier, on a du plaisir. C'est exactement comme dans le marathon. Quand on court ou d'un moment, c'est douloureux. Et si on dépasse cet instant, on a des jicets d'endorphine.

Dans l'écriture, généralement, quand je démarre le matin et il me fait un petit temps de mise en place, vers 11h, c'est un total ecstase. Je suis dans la joie avec mes personnages en train de vivre le bouquin et de profiter de la situation que j'ai créée. Est-ce que ça a toujours été simple d'être régulier ? Est-ce que dès le départ, quand tu t'es dit, j'ai créé tous les matins, tu t'es tenu ? Oui, c'était simple pour moi. Là où ça a créé des problèmes, c'est quand j'ai vécu en couple, souvent mes compagnes ne comprenaient pas pourquoi c'est déprimé des matinés. Et il faut chaque fois que j'avais reti l'entourage que ma vie commence à partir de midi et demi, donc quand j'ai fini d'écrire.

Au début, pour tout le monde, c'est évident, on se dit « bon, mais l'écrivain a écrit ». Mais quand on vit tous les jours avec quelqu'un qui tous les matins vous prive de la matinée, je comprends que ça puisse être frustrant. C'est pour ça que j'inverte, j'ai dit « j'ai un petit problème, j'écris tous les matins de viteurs à midi et demi, si vous ne le suportez pas, mieux haut qu'on ne démarre pas ». Et c'est aussi un peu comme je pensais dans la Bible. C'est suffit que l'on dise à quelqu'un, vous savez, vous pouvez me demander tout sauf de ne pas écrire entre viteurs et midi et demi. Et les parents se disent « pourquoi ça ?

». Donc ils me réclament tout le temps ce temps. Ce temps, c'est un temps vraiment que je consacre à mes lecteurs, à mes livres, à mon activité d'écrivain. Je crois à la régularité. La régularité est l'un des premiers grands secrets des créateurs qui se renouvelle. Quand vous écrivez, bon, j'écris tout l'intervuteur à midi et demi, en plus dans ma régularité, je fais dix pages tous les jours, et dans ma régularité, je fais un livre tous les ans. Donc c'est des rendez-vous que je me fixe précisément parce que c'est un métier de liberté.

Et s'il n'y a pas une discipline, on se met à traîner au lit, on se met à traîner dans les cafés, on se met à faire des tas d'activités non participatives de la création, et on se dilute dedans. Donc le rendez-vous d'un livre par an, c'est un rendez-vous pour les lecteurs, et pour moi, et pour mon éditeur. Du coup, tout le monde peut se caler dessus, c'est plus facile. Et sur ce rythme d'un livre par an, est-ce qu'il y a eu des moments pour toi où tu t'es dit, à ce livre-là, je suis en retard, même en écrivant d'autres projets comme pièces de théâtre ou de cinéma. Est-ce qu'il y a des moments où certains livres sont écrits plus en rush sur trois, quatre mois, où c'est vraiment tout le temps 365 jours, dix pages tous les jours, plusieurs versions jusqu'à arriver à la version finale qui sort le 1er octobre ou pas là ? Alors voilà, c'est en effet plusieurs versions jusqu'à la version finale qui sort le 1er octobre. Mais par contre, le premier jour où je commence le roman, ça va être dix pages de plans. Le deuxième jour, ça va être ce même plan que je vais commencer à étaler pour qu'il fasse 20 pages. Donc au commencement, se trouve un projet qui consiste à faire agrandir un plan de dix pages à un plan de 400 pages. Et là, j'obtiens un plan de 400 pages dans un livre très mauvais, mal construit, qui fonctionne pas, mais qui va être ma base de travail. Donc j'appelle la fonction A, la version A, et après je fais la version B sur le souvenir de la version A. Et je ne relis surtout pas, et je ne reprends surtout pas des morceaux en disant un traitement texte pour reprendre des blocs.

C'est juste la première impression de la version de 400 pages qui va m'aider à savoir ce que je veux, ce que je veux pas. Et ça, dès le départ, ça a été naturel pour toi de faire ce fonctionnement là ? Non, c'est que ma version m'allait pas.

C'était pas naturel. Au moment où j'ai fait ma première version, je voulais tout de suite faire une bonne version. Mais si après on le donnant, on l'est aux autres, on le fait en les feedbacks, puis même en relisant, c'est quand même pas bon. Donc j'ai une manière de fonctionner que j'appelle comme le mastermind, d'essayer de faire un jeu où vous testez une formule qui ne marche pas.

De là, vous demandez à quelqu'un qu'est-ce qui va et qu'est-ce qui ne va pas, et vous refaites, vous vous proposer une autre formule. Sur les formules, j'en ai fait, donc je fais toutes les lettres de l'alphabet jusqu'à 24, jusqu'à la lettre Z. Maintenant, j'en fais 10. Donc, j'ai, par exemple, le prochain livre qui sort, Saint-Majesté des chats, j'ai 10 versions du même roman avec d'autres intrigues, souvent le même personnage, mais pas les mêmes lieux, pas les mêmes actions, des fois, des personnages en plus qui sont une version et qui ne sont pas dans l'autre. C'est comme si je fais 10 films pour avoir un film. Et est-ce que du coup, le document final est la 10e version où tu vas reprendre des petits morceaux que tu vas préférer sur la version 4, 7, 9 ? Je ne prends aucun morceau dans la version précédente, vraiment le dernier.

Sauf si par moment, ça m'est arrivé, mais c'est assez rare, des scènes que j'ai écrite dans une exaltation totale, je n'arrive pas à reproduire cet enthousiasme. Mais le principe est, je refais tout à zéro pour que ce soit bien propre et cohérent. Oui. Tu dis souvent que tu prends beaucoup de plaisir quand tu l'écris, et je pense que ça se voit quand il y a tes livres.

Merci. Mais est-ce que c'est toujours que du plaisir pour toi, ou est-ce qu'il y a aussi une part de souffrance ? Non, il n'y a pas de souffrance, mais la part de inconfort vient du moment où je rentre en face de relecture. C'est-à-dire que j'ai terminé ma deuxième version, et là avant de la range, je dois la relire. Et quand on doit relire 600 ou 700 pages, une histoire qu'on connaît par coeur, et qu'on a déjà relu et reécrit plein de fois, c'est comme un chewing-gum qu'on remache et qu'il n'y a plus de boue. Et c'est aussi pour ça que j'essaie de faire un livre qui soit le plus plaisant possible, ne serait-ce que pour moi, à la relecture, que je ne m'ennuie pas trop. Mais la relecture, je déteste ça, et puis après, l'électricité va le lire et va me proposer des corrections, donc je vais devoir encore relire, puis il y a la version finale que je vais devoir relire. Et même les livres que j'adore, je n'aime pas les relire.

Je considère que ce qui est intéressant, c'est la première surprise, première impact. Donc l'impennible, c'est la relecture, Sinon, je mets 9 mois pour écrire le livre, donc ça commence au 9e mois, il faut commencer à relire, à serrer les boulons, à regarder tout ce qui va pas, toutes les incohérences, les répétitions, tout ça. Joli bébé en 9 mois.

Oui. Mais en fait, mon vrai potentiel d'écriture est de deux livres par an. D'ailleurs, longtemps, je faisais plus maintenant, je faisais deux livres tous les ans. Il y en a un ou d'un moment qui me semblait un peu plus intéressant que l'autre. Donc chaque année, il y en avait un qui était publié et un qui était mis de côté. Et Stephen King en parle dans écrire, il dit, lui aussi il a une production de deux livres par an et il dit, le public, si on lui sort deux livres, il considère soit qu'ils sont bâclés, soit qu'il y a un aigre, soit qu'il y a une tricherie, soit qu'il suspecte un... soit qu'il était mal foutu, qu'il est inintéressant.

Donc pour les gens, faire un livre tous les ans c'est possible, mais faire deux livres par an, ils ne comprennent pas. Donc je m'adapte au public et puis les médias ne suivent plus parce qu'ils se disent, ils produisent trop donc on ne va pas faire deux articles pour le même moteur. C'est-à-dire sur la question de la rareté, quelque chose.

Exactement. Parfois les gens se lassent ou n'arrivent pas à se le rire. Mais même un livre par an, beaucoup de médias considèrent qu'on fait un livre par an. C'est déjà trop. Ce qui est accepté dans le métier en France, c'est un livre tous les trois ans. Vous regarderez la plupart des auteurs font un livre sous les trois ans. Il n'y a qu'un petit groupe dans lequel il y a Amélie Nauton, il y a Menant Guillaume Musso, Lévi, il y a D'Orient Gardigné aussi, on arrive à avoir ce rythme-là. Comment est-ce que tu progresses en tant qu'écrivain ?

Alors, je me fais un paie d'endormage, à savoir que j'ai tous les jours une conversation avec des gens qui sont en source d'idées pour moi, des amis scientifiques, des amis historiens ou juste des gens qui sont très intelligents et très vieux d'esprit. Et c'est eux qui me permettent de sentir où je dois aller. Parfois, c'est leur intérêt pour les histoires que je leur raconte. Parce que tous les jours, je note des petites idées, je leur parle ces idées.

Et quand je vois qu'ils sont intéressés ou qu'ils rebondissent dessus, il n'est une sorte d'aller-retout. Au début, c'était aussi mes reportages de l'époque que j'étais journaliste scientifique. Il y avait plein d'articles que j'avais commencé, que je me suis dit que ça peut faire une nouvelle, ça peut faire une histoire. Ce n'est pas juste un concept scientifique, c'est aussi un concept qui peut être développé avec une intrigue. Vous n'êtes pas un atonore, par exemple ?

Voilà, l'état atonore, je racontais que tu étais parti d'un document scientifique que tu avais produit, qui n'était pas sorti finalement et sur lequel tu avais ensuite. Voilà, merci. Souvent, c'est une vengeance, un livre. Les fourmis, c'était une vengeance contre le nouvel observateur qui m'avait viré.

Donc j'étais chez une sorte de rage, mais contre toute la société qui était archaïque, contre un système en gros qui pourrait villages répéter tout le temps les mêmes choses plutôt qu'innovés. Et ce que j'avais perçu à l'Obs, ça me choquait d'autant plus que journal s'appelait le nouvel observateur et qu'ils n'avaient rien de nouveau et qu'ils n'observaient rien. Et donc les fourmis étaient racontés ça, d'y dire, il y a un monde ancien dans lequel il y a des tas de vieux cons qui bloquent tout pour que rien ne bouge. Et après, l'état atonore, donc c'est une vengeance par rapport à cet article qui n'est pas sorti, mais c'est aussi une vengeance par rapport au médecin qui a fait l'acharnement thérapeutique sur mon grand-père. Il y a toujours une petite colère. Je ne crois pas à l'écrire Vain Tranquille qui décrit des situations et puis qui finit, et puis voilà, ça fait de l'hypothèse. Moi, il y a des règlements de compte.

Tout ce qui me semble choquant dans ce monde, j'ai écrit un livre qui s'appelle La Révolution des fourmis, c'est la révolution des gens qui bougent contre les gens qui bloquent tout. Ce n'est pas un problème d'âge, c'est un problème de peur de la nouveauté. Et est-ce que ton moteur principal, du coup, c'est une forme de colère ou est-ce que tu as d'autres moteurs ? Alors, après, c'est l'envie de montrer aux amélecteurs les scénarios de possible, c'est-à-dire leur proposer un rôle de gaiteur.

Ce qui me semble le seul, je crois que ça s'appelle les gaiteurs modernes dans Isidore et Lucresse, c'est en référence à mon observateur, j'ai proposé ma version qui est le gaiteur moderne, qui gaitre vraiment quelque chose de vraiment moderne. J'ai envie de dire, vous aussi, vous pouvez monter sur le poste de Vigy, regardez loin et vous posez des questions où on va. Et dès le moment où on se pose la question où on va, la réponse n'est pas vers le monde de pollution, vers la guerre, vers le moment où on va tous s'entretuer, ce n'est pas forcément quelque chose de négatif. Il y a des solutions mauvaises et des solutions bonnes, et à nous de se débrouiller pour qu'on aille vers les chemins qui sont les plus lumineux. C'est pour ça que j'ai créé l'arbre dépossible pour dire, attendez, il n'y a pas qu'un monde à 1984, il n'y a pas qu'un monde à le meilleur des mondes, il n'y a pas que la plainte des singes, même si j'adore ces bouquins, ce n'est pas que l'enfer et le scénario négatif.

Mais pour qu'il y ait un sénario positif, il faut déjà l'imaginer. Et voilà, j'ai envie de dire aux gens, ne vous contentez pas de votre ville, ne vous contentez pas de regarder en court terme, regarder en long terme. D'ailleurs, c'est ce qui me semble le grand déficit des politiciens, les politiciens ne sont là pour gérer les crises au fur et à mesure qu'elles apparaissent, donc ils ne font que réagir au monde. Et dès le moment où tu ne fais que réagir au monde, tu es en retard. C'est-à-dire le monde va plus vite que les réactions. Donc il y a moins, il faut initier un grand projet et se débrouiller pour que ce grand projet fonctionne et ne plus réagir aux épis phénomènes. Là, le fait que les politiciens soient liés à ce point au sondage, pour moi c'est très négatif pour lancer des grands projets utopiques. Parce que les grands projets, ça va réclamer un peu de sacrifice au début. Et si dès qu'on fait un peu de sacrifice, on baisse dans le sondage, ils ne sont plus réélus, ils ne vont rien faire. Oui, je comprends.

Il y a un truc que j'ai l'impression de sentir quand j'ai lu les livres que j'ai lu de toi. C'est l'importance de déveiller un peu la curiosité dans la tête de ton lecteur. Et je trouve que ça aboutit souvent à une certaine forme d'originalité qui est hyper présente dans les thèmes que tu abordes. Est-ce que c'est quelque chose que tu essaies de cultiver, cette originalité ?

Et comment tu le fais au quotidien pour te dire, pour alimenter cette originalité ? Alors, la curiosité me semble en effet la première qualité. Dès le moment où on est curieux, le monde vient vers toi. Dès le moment où le monde vient vers toi, si tu l'acceptes, ton esprit commence à fonctionner très très vite. Moi, la première curiosité que j'ai eu, c'est les animaux.

C'est-à-dire, j'étais, je m'ennuyais chez mes grands-parents, donc je restais des heures à faire des élevages de tétard, de fourmi, d'observer les lézards, les papillons, les coccinelles. Et je crois que toute création artistique démarre par l'observation de la nature. Je crois que c'est votre thème, c'est à quel moment on devient créatif. Comme premier conseil, j'ai envie de dire, promenez-vous en forêt. Regardez les feuilles, regardez les fleurs, regardez les arbres, regardez le ciel, regardez le sol. Arrêtez-vous. Ce n'est pas proposé dans la télévision, ce n'est pas proposé sur votre smartphone. Ça s'appelle le vrai monde. Et imprégnez-vous des odeurs, des bruits, et essayez de ressentir qu'est-ce qui se passe. Et cette curiosité qu'on a tous à l'état animal, qu'on a tous à l'état enfant, on la perd progressivement quand la télé nous envoie des émotions, des scènes choquantes, des trucs rigolos, des trucs qui vont faire pleurer, des trucs qui vont surprendre, des trucs qui vont créer l'horreur.

Donc on est tellement, on ne sait pas manger que la nourriture pimentée, du coup on ne sent plus rien. Donc dans la notion de curiosité, c'est inventer votre propre curiosité qui n'est pas celle que vous propose quelqu'un d'extérieur. Et ce que disent mes personnages, ce que je tremble comme message, c'est regarder tous ceux qui sont curieux, vont plus loin et commencent à faire l'aventure de la conscience et commencent à s'ouvrir au monde. Et tous ceux qui commencent à avoir des certitudes et qui se disent j'ai compris, je sais et tout, ou non, non, ils se ferment, ils deviennent des vieux cons.

On peut être vieux cons à 15 ans. C'est pas un problème d'âge, c'est un problème d'intérêt pour le monde qui nous entoure. Moi les gens qui m'entourent m'intéressent.

Vous êtes là, il y a deux caméras là, vous êtes des individus qui m'intéressent. C'est ici et maintenant. Parce que je ne vous connais pas, on est en train de dialoguer, il se passe de ça une œuvre qui va être votre enregistrement. Et cette chose-là, je vais essayer de participer pour qu'elle soit le mieux possible.

Mais dès le moment où on commence à être blasé, c'est par exemple si je m'en foutais de l'interview, je m'en foutais de vous, ça se sentirait aussi dans la voix et ça rattrait le principe et le message ne passerait pas. Donc il y a une sorte d'enthousiasme, de curiosité, d'intérêt pour le monde qui est de l'énergie de vie aussi, qui est la base même de la création artistique. Je sais, c'est super intéressant parce que je n'y ai pas longtemps une biographie de Lionel Povinci, créatif, incroyable. Et on a l'impression que au coeur de lui-même, mais au fond de ses tripes, il y avait un peu cette curiosité enfantine mais aussi insécentée. C'est parce que son nom, que je crois l'amener en forêt, il l'amener à expliquer fleur par fleur, animal par animal, j'expliquais quel était le nom et comment il fonctionnait. Donc il y a eu une ouverture, il a eu un initiateur. Je sais plus si son nom ou son père, mais en tout cas il a passé toute son enfance en forêt à observer la nature et après à la dessiner.

Et je crois que c'est ce qu'on devrait donner aux enfants, des promes d'âtes dans la forêt en l'asplicant et en tout cas en leur montrant l'intérêt d'écouter les oiseaux, de regarder le ciel, d'essayer de comprendre toutes ces choses-là qui devaient passionner nos sensètes préhistoriques et qui nous passionnent malheureusement plus assez. Tu vois ce message-là que tu nous racontes, tu l'as diffusé pour l'instant avec des livres principalement. Et est-ce que quand tu t'es essayé par exemple à deux disciplines de la BD par exemple, est-ce que c'est toujours pour véhiculer ce message-là de curiosité, d'envie, de... Alors la BD puisque tu me cites ça, je ne maîtrise pas dans la mesure, c'est pas moi qui fais les dessins, donc je maîtrisais que le scénario. Donc ce n'est pas l'endroit où je pouvais contrôler le message, émiller le message diffusé. Pour moi, j'adore la bande dessinée, donc c'était juste pour participer à cet art. Mais c'est plus comme j'étais scénariste avec le dessinateur et le réalisateur. Mais par contre le théâtre, le cinéma, la peinture, c'est une manière de dire qu'une fois qu'on est artiste ou créatif, on peut créer dans tous les domaines et le message à transmettre, il peut être difficile de plein de domaines différents. En fait, mes deux vraies talents inés, c'est la musique et la peinture. C'est-à-dire que mes parents, ma mère était prof de piano, mon grand-père était peintre et naturellement, j'ai naissance pour ces deux choses-là.

Maintenant, je ne les ai pas travaillées. La musique réclamait une rigueur que je n'étais pas prête d'accorder et la peinture demande une patience pour attendre pour lui, il est plus assèche, je ne suis pas patient. Donc j'ai essayé de tomber ces deux arts, mais par contre la maîtrise de l'image, la maîtrise du son, l'on servit pour l'écriture qui n'est pas mon art privilégié. Pour moi, l'écriture, c'est juste raconter une histoire, que je la raconte au allemand ou je la raconte par écrit, pour moi, c'est pareil. C'est-à-dire pour ça aussi que je monte sur scène pour raconter par écrit. Et pour ça aussi, quand là je suis en train de raconter des histoires, ça me semble faire partie de ma fonction qui est raconteur d'histoire. Mais par moment je me dis, je suis peut-être passé à côté de la musique qui est la chose qui me provoque les émotions à l'écriture.

plus forte. Et est-ce que dans les autres types d'art que tu essayes d'aller toucher, sur lequel tu t'inities ou tu t'entraînes, par exemple, tu parlais de la musique en privé ou la peinture en privé, mais peut-être aussi sur scène comme tu le disais, est-ce que tu vas chercher une autre source de créativité qui va t'inspirer ensuite dans ton écriture ? En fait, tous mes copains me disent, mes copains et mes clévins, qu'est-ce que tu perds ton temps à faire monter sur scène ? Ça te rapporte rien, en plus tu te mets en danger et tout.

Et j'ai dit, mais justement, c'est la zone de prise de risque. Excusez-moi, vous vous recoupez ? Oui. Donc il me demande pourquoi, la plupart de mes amis et clévins me demandent pourquoi je monte sur scène et pourquoi je prends ce risque de me retrouver face à un public. Et j'ai dit justement, c'est ma zone d'inconfort, ma zone où je ne suis pas complètement à l'aise.

Donc c'est là où je l'aventure commence dès qu'on sort de ces zones de confort, de certitude. Chaque fois que je monte sur scène, j'ai la pétouche, j'ai le track et la première fois que je suis monté sur scène, je n'avais rien préparé, j'ai tout improvisé. Donc je peux vous dire, j'avais un énorme track. D'ailleurs, j'étais pas très pro, j'ai pas regardé l'heure, j'ai fait 2 heures, 3 quarts, c'était un peu trop long, j'attendais de sentir qu'un public allait se fatiguer et il ne se fatigait pas. Et ça, c'est bien passé ? Oui, ça s'est suffisamment bien passé pour que ça me donne envie de reproduire l'expérience.

Est-ce que dans cette pétaflée, j'ai l'impression que quand on fait de l'impro, j'en ai fait un peu au théâtre, il y a un moment où parfois le laisser aller complet permet de... Il y a un moment où on prend un peu de recul sur la situation qui se passe et on se sent... Il y a une connexion qui se crée, qui ne se crée pas forcément quand c'est tout préparé. Je crois que c'est quelque chose que je suis entièrement d'accord, mais de toute façon, le lâcher prise est une des grandes difficultés dans tous les domaines. Le lâcher, il faut une envie de bien faire. Quand je monte sur scène, je me dis que ça se peut tout foir et que ça se passe mal et j'accepte cette possibilité.

Mais le lâcher prise est aussi un des grands secrets de la créativité en écriture romanesque. Je monte mon bureau parce qu'il est là. Ce qui retient beaucoup de jeunes auteurs, parce que je donne aussi des masterclass, c'est l'envie de faire la copie parfaite, le livre parfaite, le livre qui va avoir les prix littéraires.

Et cette envie-là, les blocs, ils font généralement un ou deux chapits, ils ne trouvent pas ça bon, ils s'arrêtent. Alors que si on se dit, ok, ce n'est pas parfait, je renonce aux prix littéraires, mais j'ai quand même à aller jusqu'au bout de ce projet, on va arriver à un résultat. Il y a eu des livres pour toi qui n'ont pas été autour des grands réussites, enfin, en tout cas pas autant que tu l'espérais peut-être. Comment est-ce que tu l'as vécu ? Est-ce que ça a été une raison question ?

Est-ce que tu t'es dit, il faut que je me renouvelle ? Alors, c'est une très bonne question. En fait, le premier livre qui n'a pas marché, c'est Éteint Atonott. Et à partir de là, je me suis dit, je m'arrête.

C'est-à-dire, j'ai fait les fourmis qui ont marché, je fais le jour des fourmis qui ont marché, je fais Éteint Atonott qui ne marche pas, bon, ma carrière est finie. Et c'est ma cousine Reine qui m'a dit non continue. Donc j'ai fait la révolution des fourmis qui a très bien marché. Et là, je me suis dit, bon, en fait, ils veulent que je fasse que des fourmis. Et là, j'ai sorti le père de nos pères.

J'ai eu une nouvelle tentative de sortir les fourmis et là, c'est en fin d'écoler. Mais en tout cas, maintenant, si je devais donner un conseil à Bernard Verbelle à l'époque, je lui dirais, il faut voir ta carrière comme une succession de livres, ils ne peuvent pas tous marcher. Tu ne peux pas avoir une montée permanente. Donc il faut accepter que par moment, tu te rébutes. Comme je pense un sportif ne peut pas gagner tous les matchs et un réalisateur ne peut pas avoir tous ces films qui soient des n°1 des box-office, il y a un moment où il faut accepter l'échec et accepter des tribuchés. Fais partie de la carrière de tout grand créateur. Si on croit qu'une fois qu'on a compris le truc, tout va marcher, on ne tient pas compte d'un élément qui est le hasard.

Le hasard fait qu'une oeuvre qui mérite d'émerger n'émergera pas et une oeuvre qui est désœuvre secondaire se remportait au nu pour des raisons complètement irrationnelles. Et ça fait partie. Là aussi, il faut lâcher prise sur « on ne me doit rien, on ne doit pas la gloire à tous les livres. Par contre, moi, je dois la régularité à mes lecteurs ». Et tu parles souvent par rapport à ça, on peut remonter un petit peu du temps. Est-ce que tu penses que dans quelques décennies, peut-être un siècle, deux siècles, on ne sait pas, est-ce que tu penses que le temps va faire son effet pour que certaines de tes oeuvres qui n'ont que le hasard n'a pas mis en avant à l'époque, ressortent à ce moment-là en disant qu'aujourd'hui on parle de l'honneur de Vinci, qui à l'époque, on ne sait pas à quel point il était… Oui, le hasard Vinci était déjà le va-de-et-pente à l'époque. Est-ce que tu penses que le temps va faire ressortir ce que le hasard n'a pas pu faire ? Alors, en effet, moi je considère qu'il n'y a qu'un seul critique vraiment valable, c'est le temps.

Parce que le temps, par déquantation, je l'espère, en tout cas, fait émerger les oeuvres intéressantes, et a fait oublier les oeuvres inintéressantes, même si ils ont été à la mode. En tout cas, le temps a rendu justice au tel à notre note. Quand il est sorti, il a vendu moins d'un tiers du tirage. Je crois qu'il avait dû sortir 70 000 exemplaires, ils ont dû en vendre 20 000. Ce qui veut dire qu'il y a des deux tiers qui sont partis au pilon. Mais après, il a eu sa revanche en poche, et maintenant il est autour d'un million d'exemplaires en poche. Donc, ça veut dire que le Boucha-Oreille a pu s'installer.

Il n'a jamais eu un seul article, une seule critique, un journaliste qui a évoqué l'existence d'être un atonaut. Donc, c'est vraiment que le Boucha-Oreille et le temps qui a rendu justice à se lire. Et ça aussi, pour les jeunes créateurs, c'est bon de le savoir.

Ça se peut qu'une œuvre n'existe pas au moment où elle sort. Le mesoteur préféré Boris Vian, au moins il a sorti la rage-coeur, s'est tombé complètement en désintérêt du public. Et ça a été redécouvert en 1968, parce que les jeunes avaient envie de révolter, et ils ont utilisé ce livre comme faire de l'ence de leur mouvement. J'espère que le temps rendra justice aux œuvres qu'il mérite. Quant aux miennes, je ne sais pas leur valeur. Dans deux interviews, tu mentionnes la peur de se lancer et le doute que tu avais au début. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as toujours peur ? Non, j'ai jamais eu peur de me lancer.

Non, j'ai jamais eu l'angoisse de la page blanche, j'ai jamais eu la peur de me lancer. J'ai parfois peur de me tromper de sujets, de me dire que je commence à investir beaucoup de temps et d'énergie, ma fameuse mécanique de 8h30, de 10 pages par jour sur un projet qui ne fonctionne pas. Ça veut dire que je peux arriver peut-être à faire investir beaucoup de temps sur un truc qui ne fonctionne pas. C'est ce qui m'est arrivé sur l'homme de Milan.

J'ai fait un roman où j'ai commencé à travailler pendant 4-5 mois et j'avais quelque chose pratiquement fini sur un roman que j'appris l'homme de Milan. Je l'amène à mon édictrice. Mon édictrice me dit que ça ressemble déjà beaucoup à tout ce que tu fais déjà. Je ne sens pas vraiment l'originalité par rapport à ce que tu fais de ton travail.

Je lui ai dit qu'il n'y a pas de problème. Je vais faire un autre bouquin et j'ai fait dans l'urgence de Maléchard. Donc j'ai démarré en janvier. Et puis après, j'ai fait depuis l'au-delà, c'est l'histoire d'un écrivain qui ne finit pas son livre qui est l'homme de Milan parce que ce livre ne doit pas être publié. Donc j'ai chaque fois, je me dis est-ce que je ne me trompe pas de sujet et est-ce que je ne suis pas en train de perdre mon temps sur quelque chose qui ne servira à rien.

J'ai quand même dû, je vous disais, j'ai créé d'autres romans qui ne sont pas publiés, mais il y a aussi des romans qui sont à leur lecture, qui ne sont pas bons. Donc j'ai mis de côté. L'avantage de produire beaucoup permet de faire une sélection. Et sur quoi tu es juste ça ? Que ce n'est pas bon ? Oui.

Ton feeling ? Feeling, la vie de l'acteur extérieur, déjà mon éditor. Mon éditor, je considère que la raison que j'ai tort. Parce que je ne vois pas du tout, j'ai le nez dans le guidon. Je suis dans mon histoire, j'aime mes personnages et l'histoire, mais je n'ai pas le recul pour voir est-ce que le sujet n'est pas bon, est-ce que ça ne fonctionne pas.

On est trop dedans. C'est comme une bataille. Dans une bataille, le soldat ne voit pas ce qui se passe. Il n'y a que l'officier qui est sur la colline, qui regarde avec des jumelles, qui dit qu'il n'y a pas là, on est en train de gagner. Mais le soldat lui-même, il est dans le brouillard et dans le bruit, il gère des choses qui se passent autour de lui et il n'y a pas de vision. C'est pas facile parce qu'on essaie de s'entourer du coup du meilleur officier sur la colline. On ne sait jamais si encore une fois on parlait du temps. Est-ce que le temps ne donnerait pas des meilleurs jumelles à l'officier qui permettrait de juger des oeuvres ?

Voilà. Mais il y en a pas le temps. Pour tenir une fois par an, j'ai pas le temps. Et puis il m'est arrivé des fois de tomber sur des oeuvres qui ne me donnaient pas les bonnes informations.

Il fallait quand même que je me débrouille. J'ai jamais demandé à changer d'éditeur, mais ça s'est fait naturellement. Et il y en a qui étaient plus ou moins bons. Celle que j'ai actuellement est vraiment formidable. C'est clair. Un petit dédicace pour elle. Caroline Ripolles. Est-ce que... J'ai mangé la question que j'ai en tête. Ah.

Tiens. Il n'y a pas le point qui est trop de mémoire. Ça fait plaisir. C'est très intéressant. J'ai compris l'alerte.

Si. Je peux relancer ? Oui. A longtemps, c'est que tu peux juste relancer.

Merci. Il y avait une question que je voulais poser. Tes sources d'inspiration. Est-ce que tu les trouves dans des auteurs ? Est-ce que tu les trouves dans d'autres créatifs ?

Dans des activités peut-être ? Alors, il y a en effet la lecture... La lecture d'autres auteurs m'ajadissent énormément nourris. Et notamment, deux auteurs que j'ai envie de voir. D'abord mes trois papas et après deux auteurs. Mes trois papas, c'est fondation.

Asimov, Yizhak Asimov. Quand j'ai lu ça, je me suis dit, ok, là il y a quelque chose de complètement nouveau. C'est à partir d'un roman, ce type est en train d'avertir le monde entier de ce qui est en train de se passer. Et il nous raconte déjà les épisodes suivants de tout ce qui va arriver dans le monde. Je suis en train de le lire en ce moment.

Avant ? Ça me fait exactement 7 heures. Tu en es où ? Au deuxième. Au deuxième de la... Tu as le mulé déjà ? Je ne comprends rien.

Non. Il fait apparaître un moment, un personnage qui change toute la donne. Je crois que c'est dans celui-là. Ah, c'est là.

Alors. Et donc, le premier, c'est Yizhak Asimov. Le deuxième, c'est Frank Herbert avec le cycle de Dune.

Et le troisième, c'est Philippe Kadik avec l'ensemble de son œuvre, on va dire. Le premier m'a appris ce qu'on peut faire avec l'intelligence. Le deuxième, c'est ce qui m'a appris ce qu'on peut faire avec la spiritualité. Et le troisième, c'est ce qu'on peut faire avec la folie.

Et ces trois sources suffisent entièrement à me nourrir. C'est-à-dire, j'ai vu tellement de choses chez ces auteurs. Ça m'a donné tellement d'idées que j'ai... C'est comme si j'étais remplie de tas de livres à écrire. Rien que... Parce que j'ai vu ces trois auteurs alors que j'avais 20 ans. Mais après, je rajouterais Stephen King.

Parce que Stephen King... Ça fait bizarre ce que je dis, mais il fait le livre presque bien jusqu'au bout, mais pas bien jusqu'au bout. Il fait 90% du travail et les 10 derniers pour cent, il plante tout. Il plante tout pour une raison que... Enfin, je crois qu'on prend en le disant à écrire, à savoir qu'il fait pas de plan. Donc vu qu'il fait pas de plan, il avance en faisant la surenchère par rapport à la scène précédente.

Il est obligé d'aller toujours plus loin et au final, quand il n'arrive pas à boucler le truc, il fait sortir le diable ou il fait sortir des fantômes ou des extraterrestres. Ce qui sont, à mon avis, trois tricheries. Mais par contre, il mène super bien son truc parce que c'est le roi de la psychologie. Et c'est aussi un type qui a énormément de générosité.

Sous couvert de livres d'horreur, en fait, le type, il parle de la boutée de l'enfance, il parle de tout ce qui nous construit. et de tous les thèmes psychénalytiques. C'est vraiment passionnant. Mais il boucle pas son truc. Chaque fois, j'ai le quel dommage qu'il faut arrêter la dernière scène. Je sais pas si tu as lu... Tu as assez senti. Toutes les raisons. J'ai lu écrire, justement.

Écrire ? Oui. Oui, mais l'a écrit... C'est différent. C'est un essai. C'est un essai.

Oui. Mais si tu lis par exemple ça, qui a donné le... Donc il me fait monter la chantilly très très très très très très haut. Et puis là tu te dis, bon, ça c'est l'entité qui fait peur à tout le monde. Et puis il arrive le moment où il... où les enfants vont coincez ça et savoir exactement ce que c'est. Et là tu attends le rendez-vous quoi, tu te dis. Qu'est-ce qui va nous sortir ?

Qui est l'incarnation de la peur. Bon, je vous spoil le pas parce que vous avez peut-être le lire, mais... C'est des avants. C'est ça ? Oui. Bon.

Le tempire. Ben de toute façon, ils avaient mis l'abartement haut, qu'ils pouvaient rien faire. Je... Je vois bien le problème de tous les auteurs qui ne font pas de plans. Et... Une fois qu'on a compris ce système, on s'est le reconnait, c'est l'auteur qui s'entire par une pirouette finale parce qu'il ne peut plus continuer la pression. Je crois que lui il dit justement qu'il... À chaque fois il veut se faire surprendre, il veut se laisser surprendre, il sait pas ce qui va arriver après. Ouais mais il arrive des fois, il n'y arrive pas. Mais des fois il arrive. Donc c'est pour ça qu'il est... Et puis sur la forme, sur le style je trouve, il est vraiment excellent. Mais Philippe Kadik n'est pas spécialement fort sur le style, mais qu'est-ce qu'il est fort sur les idées. Asimov, c'est surtout sur la construction.

Alors lui, ils réussiront bien ces plans, ils retombent très bien sur ces pattes. Et Franck Herbert, alors là c'est des univers... C'est des univers... C'est le pouvoir de créer des mondes qui n'existent pas cohérents, extraordinaires. Quant à Philippe Kadik, lui se le touche à tout, avec un niveau de conscience très très élevé. C'est des génie, c'est les génie de la littérature. Moi je trouve qu'on devrait apprendre ça à l'école, ça va l'avérer le niveau plutôt que de vouloir, à tout prix, donner des romans autobiographiques de type marguerite du race. Et tous les romans, qui est de gens qui se penchent sur l'endombril pour l'analyser, mais qui ne racontent pas l'histoire et qui ne prennent pas le risque de bâtir quelque chose avec une fin surprenante. Mais il faut laisser la place à plusieurs sur les littératures. Mais je considère que c'est dommage qu'en France à l'école, on apprend qu'une seule littérature.

La littérature ennuyeuse. Et qu'il n'y a que quelques profs qui ont le courage de lancer sur la science fiction, sur le fantastique. Et qui sont généralement ces profs qui donnent vraiment le bout de la lecture à leurs élèves. Alors que tous ceux qui s'envoient sur Châteaubriand, Jean-Paul Sartre, je pense qu'on est en train de perdre des lecteurs. Ça peut couper justement la curiosité qu'on évoque.

Voilà. Il faut renouveler, il faut aussi dans le système scolaire, renouveler les goûts et les centres d'intérêt. Quelle trace t'aimeras laissée toi, à la fin de ta vie ? Déjà, ce que j'ai envie de laisser, c'est un projet de monde futur qui soit lié à un mot qui est harmonie. Ce que j'ai vu chez les fourmis.

Les fourmis, c'est une espèce qui ne dérange pas la planète, qui arrière le sol, qui transmet les graines et quelque part a trouvé une place dans la nature qui fait qu'elle aide la nature. L'homme, pour l'instant, habile de la nature mais n'a pas trouvé comment lui faire du bien en retour. Mais il est en train de chercher.

On n'a jamais eu autant d'informations pour arriver à connaître déjà le temps du non-dégat et trouver des solutions pour arranger les choses. Il y aura un moment dans le futur où on va arriver à ce niveau d'harmonie, peut-être aussi en contrôlant aussi la croissance démographique, en contrôlant la croissance économique, la consommation. Et à ce moment-là, on sera un monde comme les fourmis, qui n'est pas un monde souvent décrit totalitaire, qui est un monde dans lequel chacun est libre, mais tout le monde a envie d'agir pour la communauté.

C'est cette vision d'un monde meilleur qui m'a semblé entrevoir en observant les fourmis que j'ai envie de proposer aux prochaines générations et de leur dire, écoutez, si une espèce qui est là depuis 120 millions d'années a trouvé ces solutions-là, ça veut dire que nous, qui ne sommes là que depuis 3 millions d'années, on peut peut-être s'inspirer d'elles pour arriver à trouver des solutions similaires, même s'il y a des tas de choses qui nous choquent dans leur comportement si on devait les plaquer sur les humains. Au final, ça marche plutôt bien. Et la preuve, c'est que les fourmis sont adaptés autant au froid des milieux qu'on en trouve dans la neige et que au chaud on en trouve dans le sard.

Et dans le froid et dans la chaleur et dans le froid, ce sont les espèces qui tiennent le mieux. C'est la fourmi qui tienne le plus longtemps dans le désert, à des températures extraordinaires, à des températures où une omelette cuirait, la fourmi peut sortir dans le désert. C'est comme si elle marchait sur des poils et elle a créé une adaptation du corps qui fait qu'elle peut supporter ça. Aucune espèce animale n'arrive à aller aussi loin dans l'adaptation à des milieux extrêmes. Donc ça montre qu'elles ont créé une forme d'intelligence naturelle qui leur permet de faire beaucoup, beaucoup de choses. J'espère que nous arriverons à des résultats similaires.

On va surtout si la réchauffement climatique accélère à la vitesse où il est accéléré. On en risque de parler le choix. On n'aura pas 120 millions d'années pour le faire, mais pour trouver notre plan de chaine.

Je pense que l'histoire accélère qu'on ne va pas avoir en effet 120 millions d'années, on va avoir d'ici 10 ans des retournements qui vont ressembler beaucoup à la science-fiction en bien ou en mal. Et à ce moment-là, on va s'apercevoir qu'on a intérêt à avoir de l'imagination. Et que ceux qui n'ont pas d'imagination, ceux qui veulent tout le temps répéter les vieux systèmes, ils vont être évacués du jeu.

Et c'est que ceux qui proposent des idées nouvelles qui vont faire avancer le monde et qui vont permettre de sauver les prochaines générations. Il y a deux questions qu'on est bien posées pour terminer, à nos invités. Avec Valentin, on est jeune, on a envie de se mettre à créer.

Je suis sûr que derrière, les personnes qui regarderont cette vidéo, cette enregistrement il y en aura d'autres. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil à quelqu'un qui envie d'avoir un futur créatif, de se mettre à créer ? Alors d'abord, y aller, on va dire, just do it, let's go. Un premier temps, contraire, ce cramponnet, on y va, on décide d'y aller. Ensuite, accepter l'idée qu'une fois qu'on a décidé d'y aller, on risque d'avoir beaucoup de problèmes et d'avoir même de faire apparaître autour de son action une sorte de réaction pour vous empêcher d'y aller.

C'est un mystère de la physique sociale. Dès que vous faites quelque chose, il y a plein de gens qui vous conseillent d'arrêter de le faire ou qui vous disent ne le faites pas. Et si vous le faites quand même, il y a des gens qui vraiment vous mettent des bâtons dans les roues pour vous empêcher de continuer. Donc il faut avoir une motivation très très forte pour passer ces étapes. J'attendais 12 ans pour que les fourmis soient publiés.

Pendant 6 ans, j'ai des lettres de refus des éditeurs. Il y a un moment où il y a quelque chose en moi qui disait, ça fait rien continue. Donc il faut avoir un, l'étincelle de départ et de la machine qui dit ça fait rien continue. Et puis même peut-être une autre machine qui dit, je demande l'avis des autres, mais ce n'est pas les autres qui vont décider à ma place de ma vie.

Parce que vous pouvez demander est-ce que c'est bon, est-ce que c'est pas bon, est-ce que tu crois que ça a fonctionné. Mais c'est des avis consultatifs. Ne pas laisser à quelqu'un d'autre le pouvoir exécutif d'arrêter ou de continuer le projet. Enfin, se visualiser comme de l'eau qui tombe d'une montagne. Si ça bloque face à un caillou, on controuve le caillou.

On ne tape pas sur le caillou, mais ce n'est pas de le détruire. Et ça se peut que le détour passe par une pente qui soit moins bonne, mais de toute façon l'eau va finir par aller vers la mer. Donc se dire, c'est qu'un problème de patience. C'est qu'un problème de patience, avoir confiance dans son cheminement qui va nous amener au bon endroit. Il y a la deuxième question que tu m'as éposée. Non, c'était qu'une seule. Et la deuxième, ce n'est pas vraiment une question.

C'est une petite conclusion qu'on fait. À tous nos invités, avec Valentin, nous, on le lit des bandes dessinées, des livres, un peu de tout. Et on voulait savoir, est-ce que toi, tu étais plutôt libre ou bandes dessinées ? Est-ce qu'on a choisi un chacun qu'on pourrait t'offrir ? Alors, est-ce que je suis plutôt libre ou bandes dessinées ? C'est dur comme question pour en écrire.

Non, non. Je veux vous dire bandes dessinées actuellement, parce que j'ai l'impression que je vis encore avec des souvenirs de bandes dessinées de mon époque, que j'avais adoré de l'époque de Moïbius, Metalurlin et tout, et que je ne suis pas assez au courant des nouvelles bandes dessinées. Donc, si vous me proposez ce choix entre livres ou bandes dessinées, je vais aller dans la zone que je connais. Je vais récupérer la note derrière. Voilà, donc un petit cadeau, une petite bande dessinée.

Déjà, je trouve sympa que vous ayez pensé à faire un cadeau de fin d'interview. On aime beaucoup lire et en fait, c'est quelque chose qui se partage et une d'eux que j'ai beaucoup aimé et qui m'écoutent de la partage. Je vous demanderai quel était le livre, même si vous ne me loquez pas. Je veux juste parler de l'osité. Oh là là, c'est un de mes auteurs préférés. C'est vrai ?

Génial. Et écoute, non seulement... Tu l'allumes ? Pas celui-là, mais c'est un super auteur. Mais je l'ai rencontré et c'est un être humain, je suis Thane.

Peter, c'est le scénariste. Et je l'ai rencontré tout à l'heure, je te parlais de Metalurlin, dont je les ai découvert dans Metalurlin, qui est le premier endroit qu'ils ont publié. Et c'est des architectes et c'est des types extraordinaires. Parce que c'est les frères, Shui Thane et Peter. Et c'est... Ben merci.

Ben merci beaucoup. Cette histoire est incroyable. Moi, j'ai beaucoup aimé, c'est l'histoire d'un homme qui perd son nombre, et qui part à la recherche de sa, et qui en même temps, ça le troublait énormément. Donc voilà, dans un monde à la ré-Shui Thane. Mais vous devriez aussi l'interviewer.

Shui Thane, il vient souvent en France. C'est vrai ? Oui. Mais ça a trouvé son contact.

Ben je peux vous donner son contact, si vous voulez. Ouais. Ben ça sera un plaisir. On l'a donné l'intervivé.

Vous dites que... Ben vous racontez-lui comment vous l'avez eu. Ouais. Il est le plus souvent, il est en Belgique, à Bruxelles, parce qu'il a musée. Ouais. Le musée... Ben c'est lui qui a inspiré la librairie à Bruxelles. Bruxelles.

Voilà. Ben merci beaucoup Bernard. Merci beaucoup. Merci à vous.

Merci de cette interview très créative. Et j'espère que ça donnera envie aux gens de créer, d'écrire, de faire des bandes dessinées, de lancer des projets. Le pire c'est qu'on est résignés, qu'on veut juste faire comme les autres et rentrer dans le système. Dès le moment où on commence à avoir envie de faire bouger les choses, le monde s'améliore.

Il y a un proverbe japonais qui dit que le clou qui dépasse attire le marteau. Ça en vient à l'idée... Dès le moment où on fait quelque chose, vous allez vous prendre des coups. Mais ça fait partie de l'aventure.

Le héros, celui qui affronte l'adversité. Il faut accepter ça. Et la position du clou qui dépasse est la plus intéressante. Tous les clous qui sont enfoncés, ils sont venus pour quoi ?

Pour être au milieu des autres clous enfoncés. Voilà. Bien compétition.

Voilà. L'épisode est terminé. On a vraiment apprécié cet enregistrement avec Bernard. C'était quelqu'un de passionnant qui fait pour moi partie des génie de la création.

Ou du moins pas du génie, mais de quelqu'un qui arrive à créer tous les jours pour progresser et affiner son art. C'est vraiment le parfait exemple. Et cet épisode est bourré de pépites et de choses à retenir. C'est la fin de la saison 1. J'espère qu'elle vous a beaucoup plu. Avec Valentin, on a appris énormément de plaisir à l'enregistrer. D'ailleurs, on prépare une saison 2.

Valentin ne sera pas là parce qu'il part à l'étranger pendant plusieurs mois. Mais je vais prendre le relais et tâcher de vous proposer plus un de nouveaux interviews avec des créatifs qui nous fascinent. Merci beaucoup. Si ça vous a plu, vous pouvez vraiment nous encourager avec un abonnement, un petit soutien, un petit pouce bleu sur YouTube. Ou un abonnement sur Spotify ou une note sur Apple Podcast. Ce serait vraiment incroyable. Merci d'avoir écouté et envoyez-nous un petit message. Si vous a plu, ça fait vraiment hyper plaisir. À bientôt !


 
18.02.2024 - 15h50   
L'interview de Bernard Werber

source: youtube.com

... Bernard Werber, bonjour. Bonjour. Merci de participer à cette apervieu. On est très matinale aujourd'hui. C'est donc pas vraiment... ...il y a du café et du thé. En fait, c'est mon heure de travail. Oui. Et puis, vous buvez pas du tout d'alcool, je sais.

Non. Non, absolument pas. Le soir, lorsqu'il y a... Un petit peu quand même. Oui, quand il y a d'autres personnes qui font sociabiliser, juste pour ne pas me mettre à l'écart, je prendrai un petit vermin.

Ah, quand même. Mais que le soir, je ne peux pas te le jeter. C'est pas du tout. Ah non, c'est le soir, une fois. Le sujet dévié. Oui, c'est une fois par mois. Bon.

Là, on va vous recevoir pour la Diagonale des reines, qui est le dernier livre de Bernard Werber, roman. Oui. Et puis, moi, je suis allé voir votre spectacle la semaine dernière, sur... Comment l'appelle ça ? Les visites intérieures, les... Comment vous vous appelez ça ? Les voyages intérieures, en fait. Oh, de manière plus simple, je dirais, des méditations guidées. C'est-à-dire, je propose aux gens de fermer les yeux et de visualiser des choses. Donc, soit ils le visualisent, soit ils le visualisent pas.

En fait, je propose aux gens de se transformer eux-mêmes en réalisateurs, puisque donc, si je vous dis, par exemple, fermer les yeux et imaginer un... une île avec une cabane, vous allez imaginer votre île et votre cabane. Donc, c'est une manière de... de montrer aux gens qu'ils peuvent utiliser leurs cerveaux autrement que pour regarder le monde et dormir. Mais comment vous êtes arrivés à, justement, se dire je vais faire ce spectacle-là ?

Je vais demander aux gens, parce qu'il y a souvent 400 personnes qui sont là et qui jouent le jeu, quoi. Voilà, d'où ça vient, tout ça, parce que... D'abord, peut-être, il y a un premier émerveillement, qui est la première fois où j'ai moi-même reçu cette expérience. Oui, en fait, si ça devienne d'une expérience personnelle, à la raison, ça, c'est sûr. En cherchant bien, encore plus profondément, c'est un colonie de vacances à 13 ans.

Il nous avait proposé un jour de tous nous mettre par terre, de fermer les yeux et il nous racontait une histoire dans laquelle on se promenait sur un chemin et on affrontait un ours, puis après on franchissait une rivière et on affrontait nos peurs. Et il y avait une petite musique de type Michael Field derrière et je me suis dit que c'est l'expérience la plus géniale qui soit. Michael Field ?

Michael Field plus cette dedans. Monde de shadows ou chose ? Oh, ça devait être, je ne me rappelle plus, ça devait être en effet les classiques de l'époque. Mais cette musique répétitive et cette voix qui nous disait, imaginez que vous êtes face à un arbre, face à une fleur, que vous découvrez un endroit où les gens vous amènent des cadeaux, il y avait ça, des choses comme ça. Et je me suis dit, c'est vachement bien. En fait, c'est le cinéma le plus simple et le plus efficace qui existe. C'est vous vous fournissez à vous-même vos propres images. Et j'étais sorti avec un émerveillement qui ensuite est rentré en résonance avec d'autres expériences. Notamment, je me rappelle, Jodorowski, qui m'a fait une guidance comme ça.

J'avais adoré ça. Et puis après, j'ai découvert l'hypnose et j'ai découvert les vieux antérieurs. Et après, j'ai découvert une expérience d'hypnose régressive dans les vieux antérieurs. Et là, ça a été génial. Et j'ai tellement aimé cette expérience. Je me suis dit, le mieux maintenant, c'est d'offrir ça aux autres. De toute façon, j'aime bien cette idée. Vous vous apercevez ou postez des quelque chose que l'on peut offrir aux autres. Donc, je me suis aperçu que je posséde la maîtrise de ces voyages intérieurs, que dès le moment où j'ai pu faire moi-même des guidances et plus il y avait de gens dans la salle, plus c'était amusant. À Lille, on était 1200 quand même. Donc quand il y a 1200 personnes qui ferment les yeux et vous leur dites maintenant, imaginez que vous volez dans le ciel et que votre corps arrive à se déplacer pour monter jusqu'à la limite entre l'atmosphère et le vide, vous voyez tous les gens en train de sourire.

Bon, il y a que moi qui le vois, vu que les gens ferment les yeux. Moi et l'arpiste. Mais c'est une expérience de cinéma. En fait, c'est comme si j'étais un réalisateur de cinéma. Il y a cinq expériences, en fait, dans votre spectacle.

Cinq voyages. Moi, j'y ai participé la semaine dernière et il y a un moment où j'ai ouvert les yeux pour voir qui faisait, mais tout le monde faisait. Je t'ai le seul avec et vous et puis Franck Heure qui joue de l'arpiste.

Et je me suis dit, c'est fou, mais tout le monde joue le jeu. Mais c'est là-dessus, ils sont venus pour ça. Oui, ils sont venus pour le jeu. Ils ont même payé le billet d'entrée. Donc s'il vient et qu'ils ne jouent pas le jeu, c'est juste qu'ils rataient.

C'est comme si vous alliez au cinéma et qu'ils ne vous regardez pas le film. Mais de manière étonnante, je dirais plus on quitte Paris, mieux ça marche. Là, on était en plein Paris. Ah non, mais ça a marché.

Je vais vous dire pourquoi je pense ça marche mieux en province. C'est parce qu'ils se disent, c'est vraiment un truc rigolo nouveau. À Paris, peut-être que le Paris est un peu plus blasé. Donc ça marche, mais pas avec autant. Déjà, les salles sont plus grandes.

Donc le fait qu'il y ait autant de gens autour de vous qui vivent la même expérience, les gens se disent, bon, si les autres le font, je peux le faire aussi. Et vous êtes déçus sur Paris? Parce que là, moi, j'assistais à un spectacle, en tout cas, la semaine dernière qui était intéressant. Bon, moi, je n'ai pas déçu. Moi, je suis très heureux de le faire. Et les gens ont participé. On racontait justement leur vie antérieure, ce qu'ils ont vécu.

Non, je vous parle comme un enfant gâté qui, ayant vu une salle de 1200, se dit 1200, c'est mieux que 400. C'est tout. C'est pas plus compliqué que ça.

Parce que je vais vous dire, je vais dire pourquoi quand même, je vous dis ça. En fait, moi, je me branche sur l'énergie de la salle. Il y a une sorte de grégor. C'est l'esprit général du groupe.

Grégor, voilà. On en parlera tout à l'heure. Quand on ressentait 400 personnes, C'est un égrigore de 400 et quand on ressentait 1200, c'est une énergie dingue et je pense que beaucoup de chanteurs ou de gens du théâtre doivent connaître ça. Enfin moi je ne le connaissais pas avant de l'expérimenter, c'est quand vous avez l'attention, l'écoute, voir le silence produit par une multitude de gens, c'est quelque chose... C'est de l'heure du chamanisme, c'est-à-dire on se sent responsable du groupe et on se dit pourvu qu'on les fasse rêver, pourvu qu'il décolle, pourvu qu'il vit un truc très chouette. Et donc au moment où je vis le spectacle, je suis extrêmement préoccupé qu'il soit tout heureux en fait. Et donc je les regarde, j'exagne, j'essaie de sentir, parce qu'il y en a aussi qui arrivent.

Je suis conscient que si vous avez eu une journée où vous êtes en gueule avec votre chef, ça va pas être facile de faire l'expérience, parce que la chose que je réclame au public c'est la détente. Et tout le monde n'arrive pas à se détendre. D'ailleurs je le dis, ça risque de marcher que sur 70% des gens, parce qu'il y a 30% qui arrivent, qui sont toujours nerveux et qui veulent tout contrôler et qui veulent pas se laisser aller.

Mais là plus sur les vies antérieures vous prévenez les gens. Si vous prenez des médicaments, si vous vous alcoolisez, si vous êtes pas bien, c'est là que j'ai arrêté. Alors si vous étiez alcoolique ? Non pas du tout, je ne touche pas, je travaille pas une période hyper positive. Et du coup je me suis dit, il a raison. On va pas en parler puisque c'est vous le sujet.

Et là je me suis dit, bon je vais arrêter puis je vais regarder l'attitude des gens. C'est ça qui m'a intéressé beaucoup. En fait c'est que tout le monde participait. J'ai pas vu quelqu'un qui avait les yeux ouverts. C'est ça qui est fou.

Il n'y avait pas 1800 personnes, il y en avait 400 dans le théâtre où nous étions. Mais c'est quand même beaucoup. Et puis ils ont parlé avec le coeur, la franchise etc. Et vous vous moquez un peu deux parfois.

Alors jamais, jamais, jamais. Par contre je peux donner cette impression. C'est pas que je me moque deux mais j'essaie de montrer que c'est pas grave. C'est à dire que c'est pas... Bon dans les choses surprenantes, par exemple je me rappelle, il y avait une dame qui avait proposé donc de voir sa vie du futur. Elle revenait complètement bouleversée. Elle me dit, envoyant la vie du futur, j'ai eu une réponse à la question. Elle était bouleversée parce que ce qu'elle a vu dans le futur c'est un homme barbu.

Et vu qu'elle hésitait à faire une opération pour devenir un homme, en se voyant en homme barbu, elle a trouvé la réponse. Au moment où elle vous dit ça, c'est tellement grave et important. Il faut plaisanter un peu. Ah oui, bon ben maintenant voilà. Mais je me moque jamais. Par contre je vais leur montrer, c'est une vision, c'est une...

Comment dire... C'est une projection de l'esprit. Maintenant ça n'a pas d'autres prétentions. Je ne prétends pas connaître le futur.

Je ne prétends pas être magicien. C'est juste, je pense que cette personne avait très envie de devenir un homme. Et elle hésitait à faire l'opération.

Et là, elle a... Elle a conçu à profiter de cette proposition pour la faire visualiser comment elle serait en tant qu'homme. C'est plus intéressant parce qu'il y a aussi un moment où on rencontre son... son moi dans le futur. Et il y en a qui ont découvert que le moi du futur était une femme. Oui, l'inverse.

C'est exactement l'inverse. C'est fou, parce que franchement, psychologiquement, il se passe des choses dans votre spectacle. En fait, je prends moi un petit risque, puisque je propose aux gens qui sont dans la salle de témoigner, au moment où je leur dis donc, je fais une guidance qui dure 10 minutes et après il y a 5 minutes de témoignage, et au moment où je leur tend le micro, je ne sais pas sur qui je vais tomber. Je peux tomber sur des fous, je peux tomber sur des gens qui veulent faire croire des histoires. Pour l'instant, je touche du bois, je suis tombé sur des gens par le moment qui racontaient des choses surprenantes. Mais au net. Mais au net, et puis on voyait vraiment qu'il l'avait vécu et qu'il ne faisait pas semblant, et que ce n'était pas prévu une histoire.

Un élément qui permet de, par exemple, qu'il y ait assez révélateur, le fait qu'il ne triche pas, c'est que dans leur vie antérieure, quand ils arrivent dans leur vie antérieure, ils s'aperçoivent que c'est très difficile de repérer le pays à l'époque. C'est-à-dire que quand vous allez dans un film, il y a écrit qu'on se sentit noble, 1515, et donc on définit, ou dans un roman, on définit où on est, quand on est. Mais quand vous faites une réaction aviontaire, c'est comme si vous barquez dans un film, vous ne connaissez pas le scénario. Vous regardez les autres, vous regardez vous-même, pour essayer de dire, bon, c'est plutôt des vêtements de telle époque, telle pays, peut-être, ou par exemple, la différence entre les gens au Moyen Âge habillés en Angleterre, en France, ou en Allemagne, ou en Espagne, c'est assez... il y a peu de différence. Donc, souvent, ils disent, oui, j'étais dans un champ, je me suis regardé, j'étais comme ça, je n'arrive pas à définir l'époque.

Et quand ils sont trop précis dans l'époque, je vois, ça veut dire qu'ils se sont eux-mêmes racontés un film, mais ils ne sont pas laissés porter, ils n'ont pas vécu l'expérience librement. Il y a de tout, on sait vraiment pas sur quoi on va tomber. En tout cas, dans ce spectacle, moi je tiens à dire que, même si on ne croit pas aux méditations, à tout ça, fermer les yeux, enfin, je veux dire, c'est un investissement personnel, quand même.

Alors, évidemment, vous avez très bien signalé, on n'est pas dans la croyance. Ce n'est pas une expérience mystique, c'est une expérience tout court, et pour chacun, elle va être différente. Et moi, je n'ai pas convaincu personne de rien, je ne suis même pas moi-même convaincu qu'il y avait des vieilles antérieures, j'écris sur ce thème-là. Pourtant, vous vous racontez beaucoup de vos vieilles antérieures. Je suis conscient, c'est que j'ai plein d'histoires. Il y a au moins 100 ou 6, quoi.

Et intéressantes en plus. C'est un peu comme des rêves éveillés, la différence entre un rêve et une découverte de vie antérieure, c'est le nombre de détails. C'est-à-dire, dans les rêves, c'est un peu chaotique. Mais quand vous faites une visite de vie antérieure, vous avez des détails.

J'ai parfois des détails que je ne pouvais pas connaître avant de faire l'expérience. Comment c'est l'Atlantide ? L'Atlantide, ce qui m'a le plus surpris, c'est mon âge, 821 ans, je ne savais pas. Vous êtes bien conservé pour votre âge ?

C'est plus moi. Mais dans la Bible, les premiers Adam et Eve, K1, Matthew et Alem, ils avaient entre 800 et 900 ans. C'est comme si la Bible avait raconté quelque chose qui confirmait par mes incarnations. C'est pour ça que mon grand avantage, qui est romant sur mes livres, je n'ai pas le prouver, je n'ai pas convaincu à qui que ce soit.

Si vous y croyez, ça va vous amuser, si vous y croyez pas, ça va vous amuser et écouter les autres. Bernard, c'est exactement ce que j'ai vécu. C'est-à-dire que je n'y croyais pas forcément, mais j'ai passé une super soirée. En plus, c'est drôle parce qu'il y a une mise en scène. Au début, vous vous racontez beaucoup et là, je me suis dit, c'est presque un one-man show. Au début, c'était un one-man show. Mais en scène, je crois d'ailleurs qu'il y a un petit Eric Bouveron qui est formidable. Mais au début, je racontais ce que j'avais découvert et je leur proposais une seule méditation. Je me suis aperçu que ça leur plaisait beaucoup.

Alors, j'en ai mis deux, puis trois, puis quatre et puis au final, je parlais très peu de moi. Là, il faut arrêter à cinq. Parce que ça dure deux heures et demi, presque.

Parce que je fais l'enfance, je fais le passé, je fais le futur. Ça fait entre deux heures et quart, deux heures et demi. Ça dépend si la salle a envie d'aller plus loin. Si je sens qu'il commence à fatiguer un peu, je fais plus court. Et si je sens qu'ils sont dans le thème encore, encore, encore, je fais un peu plus. C'est marrant parce que j'étais avec le réalisateur Franck Lacala et on était là à se dire, ça marche ou pas ? C'est aussi très intéressant. Je crois que vous n'étiez pas les seuls. Tout le monde se dit, c'est quoi ce truc ? Moi, je viens de voisine qui était dedans à fond. C'est ça qui est intéressant pour vous, non ?

J'imagine. J'ai l'impression... Qui réagit, comment ça se passe ? Moi, j'ai l'impression que pour certains, c'est un vrai truc génial. C'est-à-dire, ceux qui jouent le jeu comme votre voisine, il s'éclate énormément. C'est plus qu'aller au cinéma. C'est-à-dire, entre la musique et les visualisations, il bascule dans d'autres mondes d'un coup et puis il peut y avoir des réponses personnelles.

Je propose, par exemple, de trouver un message son inconscient, puis discuter avec l'enfant qu'on a été, puis son futur soi-même qui a tout réussi. Donc, a priori, il y a des dialogues et des infos qui vont être pour chaque spectateur différentes. On va parler Bernard de votre dernier livre, Romain, La Diagonale des Reines. Alors, moi, j'avais un petit peu peur au départ parce que je ne suis pas très échec, sauf que ce n'est pas du tout ça, mais un petit peu quand même.

Je me suis dit, wow, où est-ce que je vais aller, est-ce que je vais comprendre, etc. Alors que moi, je suis fervent, admirateur de l'œuvre de Bernard Verbert depuis les fourmis 1 jusqu'à... On s'est croisés assez souvent. Et La Diagonale des Reines, j'ai vraiment apprécié parce que c'est le monde d'avant jusqu'à aujourd'hui. J'ai, au politiquement parlant, il y a des recherches insensées.

C'est fou quoi. Donc, c'est l'histoire de Monica et de Nicole qui sont deux femmes, enfin, filles au départ, elles ont je crois 11-12 ans. Elles sont complètement différentes, mais pas vraiment. Elles ne sont pas différentes. différentes autant qu'on peut le présager au départ. Elles sont complémentaires. Elles sont complémentaires. C'est... Il y a une qui joue les blancs et qui joue les noirs. Donc il y en a une qui est pour... On peut parler de ses origines quand même. Monika est d'origine irlandaise. Alors Monika est d'origine... Non, non, non. Elle est d'origine écossaises.

Pardon. Et Nicole est d'origine irlandaise. Elle parle tous les deux anglais, ce qui leur permet de communiquer. Mais il y en a une qui vient à New York.

Donc la communauté écossaises de New York et l'autre qui vit en Australie, la communauté irlandaise d'Australie. Donc elles ont quand même beaucoup de points communs. Surtout elles ont un très fort caractère et une passion pour le jeu d'échec. Mais ce qui est différent, c'est qu'il y en a une qui est individualiste et l'autre qui est collectiviste.

Donc celle qui est individualiste, elle va entrer dans le camp capitaliste et celle qui est collectiviste va entrer dans le camp communiste. Et ça raconte... L'histoire se passe à l'époque de la guerre froide entre les années 60 et un futur proche. Et ces deux visions complémentaires qui sont d'ailleurs portées par leur propre prénom, Monique, comme Monochini ou Monothéiste, ça veut dire seul. Et Nicole, comme Niquet, les chaussures, Nike, ça veut dire victoire et holle du peuple. Donc Nicole, ça signifie victoire du peuple. Donc il y en a une qui porte déjà dans son prénom son... Comment dire ? Son envie d'aller vers les autres et l'autre qui porte son envie de rester seul.

C'est intéressant. Et on se demande justement, nous qui lisons le roman, où est-ce que nous, nous sommes là-dedans ? Est-ce qu'on est du côté collectif ou de la solitude ? Alors... C'est un peu le sujet du livre. Et c'est ce que vous voulez accentuer, réfléchir sur cette question ? Je crois que tout être humain qui réfléchit un peu se pose la question, est-ce que je suis mieux seul ou avec les autres ? Et moi-même, je me pose cette question, et chaque fois que je faisais un chapitre... Je vais vous donner la solitude.

Bah, vu que je fais un métier d'écrivain, écrivain, c'est un métier de solitude, mais j'ai besoin de voir tout le temps des gens. C'est pour ça que je fais aussi le spectacle. Mais d'ailleurs, je vais vous dire, quand j'écris mes romans, je suis Monique, et quand je fais mon spectacle, je suis Nicole. Ah, vous êtes double alors. Ça répond... Oui.

Est-ce qu'on est tous doubles ? Finalement, c'est ça. Parce que vous posez la question... On a un peu plus Monique ou un peu plus Nicole ? Je pense que... Et vous, vous êtes plutôt Nicole ou plutôt Monique ?

Moi, je suis très solitaire. Donc plutôt Monique ? Donc plutôt Monique. Monique est tellement... Elles sont quand même extrêmes toutes les deux. Moi, je ne le suis pas, et vous non plus, j'imagine, parce qu'elles font des choses insensées quand même.

Ces deux héroïnes. Parce que, en fait, voilà. Le jeu des chiquiers, c'est plus au départ, bon, elles se confrontent dans des tournois d'échec, et après, elles se confrontent dans des tournois. C'est le monde qui sert d'échec. Et c'est ça qui est vachement intéressant, quoi. J'ai jamais vu ça, et je me suis dit, wow, quand même, comment oser... Voilà, confronter le monde avec un jeu d'échec.

Et c'est... C'est hyper crédible. Cette histoire de personnes qui se confrontent, parce que là, ça va jusqu'au tour qui s'effondre. Enfin, je veux dire, je ne veux pas trop en dire. Non, mais en fait, le problème, c'est qu'il ne faut pas trop en dire dans ce roman. En tout cas, je sais que ça raconte le monde selon leur angle à elle. Ce que je peux vous dire, c'est que Poutine est un joueur d'échec et en Russie, où j'ai été souvent faire des conférences, les échecs sont enseignés à l'école, les russes tiennent vraiment à être champion du monde. Donc, ils font une sélection très forte pour avoir les meilleurs au jeu d'échec. C'est un enjeu politique pour les Russes en tout cas. Pour les Américains, ça a été la victoire de Bobby Fischer qui a montré qu'on peut avoir des génies uniques qui arrivent à battre les grandes écoles russes. Mais Fischer tenait tellement à gagner qu'il a appris le Russe.

C'est-à-dire qu'il s'est mis à apprendre le Russe et il s'est mis à comprendre tout l'esprit russe pour pouvoir battre Spassky, donc c'est les années 70. Est-ce qu'on connaît vraiment quelqu'un juste devant un jeu d'échec ? Parce que vous le dites dans le livre, on connaît quelqu'un quand on est face à quelqu'un qui joue avec soi ? Déjà, il y a deux manières de jouer, c'est en défendant soit en attaque. Donc, c'est pareil quand on parle.

Soit vous occupez le terrain et puis vous débrouillez pour être écouté, soit vous écoutez, soit vous êtes en retrait, soit vous êtes en avant. Aux échecs, au moment où le premier coup consiste à sortir un pion ou un cheval, c'est un peu le bonjour. Donc, à partir de là, on va voir est-ce que l'autre s'avance, envahit votre territoire, ou est-ce qu'il attend que vous veniez pour le battre. Moi, j'ai eu la chance de jouer contre un champion du monde qui est Tarpof et Tarpof joue que en défense. Il joue, c'est-à-dire qu'il ne sort pas ses pièces, il n'occupe pas le centre, il n'occupe aucune des lois habituelles des échecs.

Par exemple, j'ai vu il sortait son cheval et il remettait là où il avait pris. Ce qui est vraiment le truc, il ne se fait jamais. Et il laissait libre tout le centre, comme s'il me laissait venir pour pouvoir me taper dessus. Donc, j'ai fait une petite incursion, j'ai vu le problème et j'ai joué en défense aussi. Et on peut tomber en tout cas sur des situations. Je pense qu'à Onivou... Et vous, vous l'avez eu, du coup ?

Non. De quoi ? Le battre Tarpof ? Non, c'est impossible. A faire, j'ai demandé combien de fois il jouait, il m'a dit depuis l'âge de 4 ans, 10 parties par jour. Moi, je dois faire une partie par mois. Donc, on n'est pas... Je pense que vous jouez plus. Alors, je joue sur mon application, je vais dire, j'ai des parties... Mais des parties complètes avec l'autre en face et le jeu d'échec.

Donc, peut-être par une par mois, je refais un peu plus comme j'en fais une par semaine. Et les parties, vous parlez dans ce livre-là, La Diagonale des Reines. C'est des vraies parties, c'est des vraies... C'est bien que vous ayez sous l'ignet que vous-même, vous n'êtes pas joueur. L'idée, c'est que les gens qui ne sont pas joueurs, ne se sentent pas dépaysés.

Donc, tout est fait pour que je ne rentre pas dans les mouvements de piège. C'est juste, c'est juste, en fait, une manière de jouer qui est très simple. C'est soit on joue avec les pions, soit on joue avec la dame. Avec les pions, donc c'est la vision collectiviste de Nicole. Ça consiste à envoyer plein de troupes, ça correspondrait à une bataille à l'infanterie.

Et je vois que la dame correspondrait à l'aviation. C'est-à-dire que c'est des pièces qui coûtent très cher, mais qui ont beaucoup de puissance et qui peuvent circuler partout. Par contre, si elles se font abattre, c'est quand même grave. Alors que les pièces sont moins graves. – Mais Nicole, par exemple, qui fait en sorte qu'on ne puisse pas rebondir sur le reste et que Monica arrive à se dire qu'il faut que je sacrifie un cheval. – Un cheval ?

– 2. – Je crois. – Oui, c'est ça exactement. – J'y connais pas grand-chose, donc excusez-moi. – Non, c'est des lignes répiant.

– Ah oui, oui. – Les vrais joueurs d'échecs peuvent se dire ? – Je pense que les vrais joueurs d'échecs, ils ont besoin d'avoir un truc très précis, avec le 4, 5, avec des tas de positionnements stratégiques. Maintenant, pour un vrai joueur d'échecs qui lit la diagonale des rennes, de toute façon, ça va le renvoyer à des parties où il est tombé sur des joueurs qui font 14-18, ou c'est la Blitzkrieg ou 14-18.

Si vous faites avec les pions, vous allez avoir des lignes de tranchée, c'est-à-dire des lignes infranchissables qui avancent lentement, mais qui font pas grand-chose de spectaculaire, mais par contre qui bloquent le jeu. Ce qui se passe actuellement en Ukraine, c'est des batailles de pions. – C'est un jeu d'échecs ?

– Ah oui, sur Ukraine, c'est vraiment très clair. C'est ce qu'on comprend dans ce livre-là, le monde est d'un jeu d'échecs. C'est complètement fou. Donc ça s'appelle la diagonale des rennes, je le montre.

C'est vraiment génial. Merci Bernard, encore une fois, parce que à chaque fois, vous nous surprenez, bon, je parle pas des fourmis, des tanatonotes, des abeilles, des chats, etc., mais vraiment, à chaque fois, on ne s'attend pas à ce que vous allez écrire. Alors, comme disait Mme Bovary, c'est moi et vous, c'est Aide-moi une nouvelle, c'est pas ? – Moi, je suis un peu tous les personnages, je crois. – Ouais, mais pourquoi est-ce qu'il est de la nouvelle, c'est toujours là ?

– Ah, pour... – Parce qu'il est là dans chacun de vos... – Pour que mes lecteurs apprennent des choses qui leur permettent à prêts de briller en société. – Oui, c'est qui, c'est monsieur ? – C'est une vision de mon grand-père. J'avais un grand-père qui s'appelait Isidore Werber, l'Apsus, et qui a laissé décarner dans lequel il mettait tout ce qu'il avait découvert et des connaissances, et je me suis dit, je vais prolonger ce concept. – Mais ce qui est intéressant, c'est que justement, dans tous vos romans, ça éclaire beaucoup de choses, quoi. Et je trouve ça bien, et je me suis dit, c'est peut-être Werber lui-même. – Il y a un... – Mais d'ailleurs, c'est Werber lui-même, j'en suis sûr. – Ah, de ce sens, je crois que dans tous les romans, l'auteur est dans tous les personnages, mais l'idée d'Edmond Wells, c'était aussi une manière de proposer une interactivité au lecteur. Soit il a envie d'apprendre des connaissances, et dans ce cas, c'est le caractère gras avec les petits passages d'Edmond Wells, soit il a juste envie d'être dans l'intrigue, et dans ce cas, il suffit de sauter ces passages. – Exactement. – Et il y en a des fois de gens qui me disent, je lis que les caractères gras, d'autres qui me disent que les caractères normaux, et ça permet une sorte d'interactivité. Il y a toujours cette idée que chaque lecture va être différente, et que le lecteur doit se trouver lui-même des réponses à ses questions dans le bouquin.

– C'est l'encyclopédie du savoir-relatif et absolu de Edmond Wells, et j'adore ça aussi dans tout le romans. Merci Bernard Werber. – Merci à vous. – Au revoir. – Au revoir.


 
18.02.2024 - 14h35   
La Veillée #18 - Fait divers, par Bernard Werber

source: youtube.com

Pour cette édition de la veillée, on a eu un petit souci.

On devait avoir une participe qui devait raconter une histoire assez géniale. Mais malheureusement, elle a eu un petit problème de santé. Et il a fallu trouver un remplissant en urgence.

Ça s'est passé à deux jours. Et donc je me suis dit que ça pourrait être pas mal de faire revenir un participant de la première veiller qui avait raconté une histoire qui est sans doute une des plus d'un qu'il avait eu depuis le début de ses soirées. Et donc il a tout de suite répondu présent. Il est arrivé à la rescousse. Et je tiens à préciser que depuis son premier passage à l'Aveiller, il a même carrément décidé de créer un spectacle pour raconter les algenotes personnelles.

Parce qu'il a pas mal d'histoires dignes d'un film. Vous le connaissez tous. Je vous demande d'applaudir bien fort monsieur Bernard Werber ... D'abord, en effet, je voudrais remercier l'Aveiller qui a, et tous les organisateurs, notamment Patrick et Damien, qui m'ont permis de découvrir que ce qui me plaisait beaucoup dans mon métier, c'était raconter des histoires. J'étais nourri d'histoires. Et j'avais adoré le moment où vous avez raconté la comédie.

et l'histoire que je vais vous raconter là est un peu bizarre parce que quand j'ai dit à Damien, il m'a dit surtout, ne la raconte pas. Et tous les gens ont dit non, ne le fait pas, ça va foutre un l'air de l'ambiance. Alors d'abord, il faut que je vous explique, j'ai commencé comme beaucoup de gens qui ne savent pas quoi faire dans leurs études, j'ai fait du droit. Il y en a d'autres ici. Et il y a un professeur droit constitutionnel qui nous a dit finalement tout ce qu'on va vous apprendre en faculté de droit c'est de deux choses, séduire et tricher.

Et je me suis dit mais bon sang c'est ça que j'apprends depuis deux ans et ça ne me semble pas un objectif de vie, séduire et tricher, je crois que c'est pas n'oublie pas vraiment. Alors j'ai fait un autre truc qui lui n'a boutissé sur aucun métier c'est criminologie. Criminologie c'est des cours géniaux, il y a une dame qui applaudit devant, elle a peut-être fait des études de criminologie aussi.

C'est des cours géniaux parce qu'on vous apprend à James Bond, on vous apprend la ballistique, les poisons, les faux signatures, les grandes escroqueries, les grandes criminels, on vous apprend comment le passage à l'acte, pourquoi certaines personnes font des choses très étranges, la folie, la psychiatrie, des tas de choses et en plus on va dans les tribunaux, on suit les procès et au bout d'un moment je me suis passionné pour, je dirais tout ce qui est polar, crime, enquête et une fois que j'ai terminé mon diplôme de criminologie j'ai fait des études de journalisme et là la fin de mes études de journalisme m'a proposé de faire un stage et ce que je vais vous raconter c'est ma première et unique enquête criminelle que j'ai faite durant ce stage et comme vous allez le voir par la suite quoi que ce soit qu'on imagine sur les enquêtes dans la réalité ça dépasse tout. Alors que je vous raconte ça d'abord un je vais pas vous dire le nom de la ville parce que ça change pas grand chose d'une ville de 50 000 habitants à peu près à deux heures de Paris Et j'ai eu ce stage parce qu'aucun élève ne voulait y aller. Il voulait tous aller sur la Côte d'Azur, en Bretagne, en Normandie, mais pas à 2h de Paris dans les Terres, dans un petit bled ou...

Comment dire ? On n'en parle pas dans les circuits touristiques. Et quand je suis arrivé là-bas, j'ai senti tout de suite que ça allait me plaire, parce qu'on était 7 journalistes à tenir la locale, et sur les 7, il y avait 6 alcooliques et moi. Et ça a l'air de rien, mais c'est vachement bien pour prendre le métier, parce que les 6 alcooliques me disaient le matin, nous, on va chercher où il y a l'info, au bistro en bas, tu sais où nous trouvais. Et je dois avouer que c'était un sale état. Donc, du coup, j'ai découvert le métier de localier. Alors, localier, je vous explique, le matin, on fait les mariages. Alors, le mariage, c'est simple. Vous arrivez à l'église, vous prenez un verre de champagne et vous faites la photo des mariés. Quand vous avez 3 ou 4 mariages, vous commencez à être un peu pompette vers 11h.

Ça explique peut-être que mes collègues étaient dans cet état-là, moi-même. J'ai rapidement en démarrant le matiné au champagne. Après, vous faites les accidents de voiture, les réflexions de clochée, vous faites les inaugurations de trucs culturels, le concours de la plus belle citrouille, enfin, c'est la vie de province que je ne connaissais pas, que je découvrais avec amusement et ravissement. Et puis, une fois que j'ai fini tous mes articles, et que je développais mes propres photos, je fais la météo et surtout la rubrique qui intéresse le plus des gens, la nécrologie. Parce que, comme disait l'audicteur en chef, reste humble, sache que les gens s'intéressent plus et savoir qu'il est mort la veille.

Donc, ne te trompe pas par contre dans les noms. Quand je suis arrivé, on m'avait engagé sur un système, il fallait que j'aille ma voiture, mon appareil photo. Il n'y a pas de photographe, donc j'arrivais sur place, je fais la photo et j'ai écrit l'article et je repars. Quand je suis arrivé, déjà, le premier reportage que j'ai fait, c'était sur un accident de train, à savoir qu'il y avait quelqu'un qui s'était fait écraser en traversant le quai. J'ai compris tout de suite le rapport entre la politique et la mort, à savoir que la mairie était RPR de droite, et les scènes de CF étaient de gauche, donc les scènes de CF ne construisaient pas les tunnels pour aller dans le quai à l'autre, tant que la mairie était de droite, et ils avaient un type écrasé tous les mois.

Et là, on voit l'influence directe de la politique sur la vie locale, et ils se disent que ça, c'est l'écraser du mois. C'était une dame qui avait essayé de sauver un gosse qui lui-même n'avait pas entendu, parce que les trains ne font pas beaucoup de bruit, donc il faut regarder à gauche et à droite comme contraire c'est la route, et c'est pas une habitude. Donc elle a sauvé le gosse, mais elle a été écrasée, et donc il y avait son corps un peu abîmé, et le policier me dit que ça serait bien que tu fasses une photo, je ne vois pas publier ça dans le journal, il fait non, non, c'est pour notre plaisir personnelle. On a une sorte de mur sur lequel on met tous ce genre de photos, c'est près de la zone de bière.

Et là j'ai compris, ok, est-ce que je vois la télé sur le monde, des enquêtes, tout ça, là je suis dans le vrai monde. Il y a eu plusieurs moments géniaux dans ce métier. Il y a eu le moment d'avoir où le maire m'a appelé pour me demander, enfin le premier jour où il m'a appelé pour me demander qu'est-ce que j'allais faire comme reportage. Et il organisait sa journée en fonction de maire-portage. Comme ça il apparaissait qu'il était partout en même temps.

Deuxième, premièrement entre la politique et la presse. Et donc au bout de moi je me défais des amis avec des gens qui étaient un truc culturel. Donc chaque fois qu'ils faisaient une exposition, hop, je s'y allais au maire.

Le maire était là pour l'inauguration et ça faisait plaisir à tout le monde. Le deuxième truc nouveau que je ne connaissais pas, c'est que je n'avais jamais marché sur quelqu'un, sur un être humain. Et là un soir en revenant tout d'un coup, hop, je sens un truc mou. C'était mon redacteur en chef en dessous.

Ça fait une drôle de sensation. Alors j'ai dit, excusez-moi, c'était en la peine, j'avais pas vu. Je vous voulais que je vous aides à vous relever. Mais non, non, non, je vais y arriver tout seul.

Mais termine bien la météo et l'énécrologie. Je vous dis, vous restez là. Vous voyez, je vais arriver à me relever et je voyais comme un animat qui n'est plus de vertemps qui essayait de remonter. Et là, j'ai compris ce que c'est la vie des locales.

Mais il est arrivé, au milieu de toutes ces histoires, une histoire un peu plus surprenante et un peu plus gloque. Je vais quand même vous raconter. C'est qu'à un moment, on me met sur une affaire. C'était un petit garçon qui s'appelait Michel, qui avait 7 ans et qui avait été retrouvé, noyé, attaché, les mains dans le dos, dans un sac poubelle jeté dans le canal. Donc on va dire, il était mort pas par accident a priori. C'était un an avant l'affaire du petit Grégory.

Et j'arrive sur l'enquête. Bon, je savais pas trop, même si j'avais pris en criminologie comment se passer les affaires, je savais pas trop comment on réagissait. Et puis au bout d'un moment, quelqu'un me dit, ça me détendrait pas que ce soit la mer.

Alors je rentre à mon bureau, puis là le téléphone sonne. Vous savez que c'est qui a tué le bâtis Michel, c'est la mer. Hop, petit message, c'est la mer.

Au bout d'un moment, je me dis le mus, c'est d'aller savoir ce qui se passe avec la mer. Donc je vais sonner chez la maman. Et elle, je lui dis, voilà, c'est le journal local, je lui donne pas le nom, mais... Et elle m'ouvre, elle me dit bien sûr, rentrée, elle m'accueille très gentiment, une femme charmante, et puis elle me sert un thé, je me rappelle, dans une tasse toute jolie, avec des trucs à l'anglaise. Et puis là je lui dis, bon, ben j'ai un pour l'enquête, pour l'amour de votre fils, c'est terrible ce qui est arrivé et tout. Elle me dit, ah oui, oui, je ferais... Mais vous savez pas ce qui a pu se passer.

Elle me dit, oh, je devais faire un choix, j'avais pas le moyen de pour nourrir les deux, donc... J'ai préféré garder le plus mignon. Et ça, c'est enregistré, c'est-à-dire j'avais la cassette, et j'ai la photo. Et bon, je rentre un peu surpris, à ma rédaction, et ce jour-là je vois mon rédacteur en chef qui lui, cette fois-ci, tenait droit. Et je lui dis, écoutez, sur l'enquête, sur l'amour du petit Michel, j'ai une piste.

Et il me dit, ah bon, qui ça, il fait... Ecoutez, la mère, j'ai allé l'interviewer, puis elle est charmante au demeurant, mais elle m'a dit qu'elle n'arrivait pas pour les deux, donc elle avait dû se débarrasser de l'un des deux. Je lui dis, en enregistrement, j'ai la photo, priori, je les avais. Voilà, et je suis prêt à faire l'article. Il me dit, vous ne pensez pas, vous ne comptez pas écrire ça ?

Euh, si, pourquoi ? Il me fait, parce qu'il y a plein de gens qui ont des enfants, qui ne savent pas comment se débarrasser, qui n'ont pas pensé, alors attacher les mâles, mettre un sac poubelle et jeter dans le canal. Je n'irai pas penser à ça. Mais je manque d'imagination. Et j'ai dit, euh... Et il me dit, voulez-vous avoir tous les futurs morts que vous entrenez votre article sur la conscience ?

Pareil, je ne sais pas penser à ça non plus. Je dis, mais quand même, il y a un gosse qui est mort, quelqu'un qui l'a tué, enfin, il y a une justice, il lui dit commandement, tu ne tueras point tout ça. Elle me dit, ouais, ça c'est la théorie.

Maintenant, dans la pratique, regardant ce qui va se passer, imagine que tu dénonces la mère à ce moment-là, elle va en prison, et c'est l'autre gosse qui est pour rien, qui va se retrouver lui, mis en pension, il va être de la graine de voyous, il va être sans sa mère, du coup il va être malheureux. Tandis que là, si tu fais rien, ces deux-là vont grandir comme ils peuvent, l'autre façon, c'est foutu, donc il ne va pas le faire revivre. Donc par rapport à l'intérêt général du groupe, le mieux, c'est que tu écrases. Ah, j'écrase, mais je mets quoi dans l'article ? Tu vas mettre, je t'expliquais ce que tu vas mettre, tu vas dire que le petit Michel a glissé sur les bords du canal, qui s'est noyé, du coup, et que tout ça, c'est la faute de la ville qui éclaire mal les bords du canal.

Et avec résonance, quand j'écoute les actualités, j'ai l'impression qu'il y a des trucs à plus haut niveau. C'est un peu ça l'esprit, c'est-à-dire, on noie la responsabilité collective pour pas qu'on repère les vrais qui ont fait le coup. Et j'ai dû faire l'article de façon à ne laisser pas plus lier la vraie histoire. Par contre ma vision sur toutes les enquêtes, sur la vérité, la justice, tout ça a changé nos coups.

Je suis dit, ah ouais, donc en fait il peut se passer ça, un tout le monde s'en fout, deux ça arrange tout le monde qu'on écrase, trois en fait la seule gêne c'est le fantôme du gosse ou le souvenir du gosse mais en fait la justice tout le monde s'en fout. Et j'ai discuté après que le policier m'a dit, attends, t'as bien fait de pas faire l'article car il y avait un autre chose que tu savais pas c'est que cette jeune personne, enfin la maman, est aussi prostituée, ça fait partie des 7 prostitués de la ville et il s'avère que ton rédacteur en chef est l'un de ses clients. Et il m'a rajouté donc si tu avais fait l'article et qu'elle était à la reprison, il m'aurait manqué une prostituée et le nombre de viols dans la ville aura augmenté. Et là je me suis dit, ah ouais bon sens c'est le vrai monde, c'est pas du tout comme ça dans les journaux et tout et j'ai survit quand les yeux ouverts et par la suite j'ai continué de m'éter le journaliste, un an plus tard il y a eu l'affaire du petit Grégory et je me suis dit pourquoi cette affaire-là est sortie alors que la mienne a été étouffée dans l'oeuvre et je crois que c'est parce qu'il y a eu quand même déjà un moment qui se sont dit attends on peut faire des médias dessus d'ailleurs par la suite je pense que Christine Vilema avait vraiment envie elle de devenir une star, de passer dans les journaux et d'être célèbre alors que la mienne avait plutôt envie de discrète mais ça se joue à ça et je vais vous dire de ce que j'ai compris en tout cas l'observateur modifie ce qu'il observe, selon la personne qui est là et qui regarde ce qui est en face va complètement changer. Voilà, j'ai arrêté le métier journaliste pour devenir écrivain qui me semble un métier beaucoup plus honnête parce que là on peut balancer des vérités comme on veut les gens en vue qui a écrit le mot roman ça passe alors que dans le journalisme par la suite quand j'étais journaliste et journal observeur j'ai bien vu aussi qu'il y a beaucoup d'informations qu'on ne pouvait pas dire ou que on devait déformer parce que le rédacteur en chef considérait que c'est ce qui doit être dit c'est ce qui doit être entendu et que le public n'est pas prêt à entendre tout et n'importe quoi. Voilà donc méfiez-vous des journaux, Alice et des romans.


 
18.02.2024 - 14h30   
Rencontre avec Bernard Werber à l'occasion de la sortie de "La boite de Pandore"

source: youtube.com

– Et vous êtes vous-même prêtée à l'exercice de l'hypnose régressive, que recherchez-vous travers cette exploration et qu'est-ce que ça vous a apporté à titre personnel ? – Alors, moi je crois que l'intelligence n'est pas la finalité de l'évolution de l'esprit humain, c'est la prise de conscience. Nous sommes dans l'aventure de la conscience. On peut être très intelligent, résoudre des problèmes mathématiques, jouer bien aux échecs et avoir une conscience très réduite. Et de la même manière, on peut être très stupide, enfin très stupide sur les critères usuelles, et avoir un niveau de conscience élargi.

Pour exemple, ça peut être le cas, je pense, des peuples primitifs qui sont en contact avec la nature, qui reste connecté à toute forme de vie, et qui ne savent peut-être pas utiliser un ordinateur. Mais moi, ce que ça m'a apporté depuis que je suis petit, je suis curieux, quand je suis devenu journaliste scientifique, j'ai essayé le plus souvent possible d'aller faire des expériences, d'aller dans les laboratoires, pouvoir d'expérimenter moi-même les nouvelles technologies ou les nouveaux états de conscience. Donc j'ai fait un article sur les rêves lucides, et j'ai pratiqué le rêve lucide, j'ai fait un article sur l'hypnose, et j'ai pratiqué l'hypnose, et j'ai fait un article sur l'hypnose et les régressions à la vie antérieure, et j'ai pratiqué l'hypnose avec les régressions à la vie antérieure. C'est juste pour moi une documentation, mais moi, ce que ça m'apporte, c'est déjà ma propre évolution. Je peux vous garantir que l'écriture de la boîte de Pandore m'a complètement changée. Mais ce qui m'a complètement changée dans un domaine, c'est que j'ai compris en écrivant à la boîte de Pandore que cette vie était ma vie idéale. C'est-à-dire que toutes mes vies, c'est la meilleure, c'est celle-ci, et que tout ce que j'ai actuellement, tout ce que je suis, je l'ai souhaité.

J'ai souhaité mes parents, j'ai souhaité naître en France, j'ai souhaité être un homme, j'ai souhaité être écrivain, j'ai souhaité cette interview maintenant, j'ai souhaité diffuser, c'est pour ça que je vais faire un spectacle tout à l'heure. Toutes ces choses-là ne font partie que d'un projet, mais que ce projet existait avant ma naissance. C'était le projet de mon âme, mais je m'en suis convaincu en écrivant ça. Après, j'arriverai jamais à le prouver, de toute façon, c'est le grand avantage du romancier par rapport au scientifique.

Je n'ai rien à prouver, je n'ai rien à vendre, je n'ai pas de mystique à proposer, ni de spiritualité pour convaincre qui que ce soit. C'est juste des questions nouvelles, des outils nouveaux que je présente, et après chacun, selon son niveau d'évolution personnelle, selon son niveau de conscience, va les utiliser ou pas. Et vous égoquez vos vies antérieures comme une réalité tangible.

Qu'est-ce qui fait que vous affranchissez avec tant de détachement en fait du regard des autres et de renjugements par rapport à ça ? Je suis précisément romanciée. L'avantage du romancier c'est que je n'ai pas à prouver qu'il y a des vies antérieures.

J'ai juste à suggérer que ça fait partie des possibilités. Quand j'étais jeune et scientifique, j'ai bien vu il y a les deux clubs, ce pour tout, j'y crois et j'y crois pas. Mais j'y crois et j'y crois pas, ça s'applique aussi à l'astrophysique. Ça s'applique aussi à la découverte des origines de l'humanité, à au dinosaure, à l'origine de l'univers. C'est-à-dire que sur toutes les théories scientifiques qui semblent pour nous évidentes, il y a encore des gens qui n'y croient ou qui n'y croient pas. Et même je crois que de manière planétaire, la théorie d'Arouignienne est moins admise que la théorie créationniste.

C'est-à-dire que la plupart des êtres humains, les 6,7 milliards d'êtres humains sur Terre, pensent que le premier homme était Adam, et qu'il a, ou en tout cas, un homme particulier qui a été créé par Dieu. Donc on n'arrivera jamais à connaître une vérité certaine, on n'arrivera jamais à faire plaisir à tout le monde. Donc pourquoi ne pas aller visiter toutes les hypothèses et puis sentir pour chacun, est-ce que ça ne parle ou est-ce que ça ne parle pas ? Quand je fais une conférence, je sais que si je parle d'hypnose régressive, il y a plein de gens qui vont se dire, ah bien bien, bien sûr, ça marche, et d'autres qui vont se dire, c'est quoi ce truc bizarre ? Bon bah voilà, ceux pour lesquels ça a du sens en profiteront, et ceux qui se disent juste, c'est une jolie histoire, et ça fait rêver les autres mais pas moi, bah tant pis, c'est pas grave, ça sera pour une prochaine vie, ils en profiteront. – Nasse, propos, dans votre livre, l'hypnose régressive, elle est représentée par votre héros renait comme une, alors je cite, une voie d'accès à l'inconscient, un mode d'introspection plus rapide et plus spectaculaire que la psychanalyse. Alors le lecteur, il retrouve plusieurs fois dans votre oeuvre, une sorte de mode d'enjoie, pour tenter l'expérience. Pensez-vous que cette incitation sera sans danger, de tous ?

Alors, je crois que l'expérience de l'hypnose régressive, c'est un peu comme faire de la plongée sous-marine. D'abord, vous avez interréteté avec quelqu'un, surtout la première fois, donc un guide, quelqu'un qui vous parle et qui vous regarde où vous en êtes et qui gère ça. Deux, il faut y aller pas avec n'importe qui, il faut y aller prudemment. Et surtout mettre un système s'il y a un problème de remonter tout de suite. Donc c'est vraiment qu'on la plongée sous-marine. Maintenant, il y a beaucoup de gens qui font de la plongée sous-marine et qui ont pas de pépins. Et il y a des gens qui font de la plongée sous-marine et qui ont des pépins. Donc il faut s'entourer de sécurité. Si on a un doute, on n'y va pas.

Si on n'est pas bien en sapo, si on est en période de déprime, d'angoisse, ou alors des gens qui sont alcooliques ou des gens qui sont drogués, je leur déconcéretaient d'aller se mettre dans des états ou d'aller rechercher un semaine dans des états parallèles. Il faut être bien en forme, il faut être tranquille, entouré de bienveillance. C'est ce que je pourrais donner comme conseil. Mais ça s'applique aussi à la psychanalyse, ça s'applique aux rêves lucides, ça s'applique à toute expérience. Il faut être propre et sécurisé avant d'y aller. Maintenant, moi ce que je fais aussi comme hypnose, c'est que je propose aux gens d'aller dans leur vie la plus agréable. Donc je ne leur propose pas de revenir pour aller voir leur traumatisme passé. Donc je leur dis, vous allez aller d'un endroit très agréable, dans lequel il se passe des choses très agréables pour vous qui vous apportent de la joie. Si jamais ils se retrouvent dans un hôpital ou une prison au milieu d'une bataille, je leur propose de revenir rapidement.

Mais c'est jamais arrivé parce que précisément je suis très clair, vous allez aller dans, vous allez ouvrir une porte qui est la porte où il s'est passé votre plus grande histoire d'amour ou votre plus chouette aventure ou un moment où vous avez eu l'impression que tout était merveilleux. Mais on va dans des positives. C'est une forme, ce que je propose, une forme de tourisme dans son inconscient. Ce n'est surtout pas une forme de thérapie. Et je crois savoir qu'en effet qu'il y a des gens qui, en plongeant les gens dans une hypnose régressive, veulent leur faire retrouver leur traumatisme passé, ça, ça me semble complètement stupide. Si on a oublié les traumatismes passés, c'est précisément parce qu'il va être oublié. Si c'est pour se retrouver prisonnier, en train d'en vouloir à quelqu'un, ça n'apportera rien de positif. Est-ce que vous aimez l'idée d'une âme en chemin, d'une âme qui apprends ?

C'est quand même quelque chose qui est un peu un fil rouge dans votre livre ? J'aime bien cette idée, qu'une idée en plus qu'on retrouve dans le bouddhisme, dans le judaïsme, dans le chamanisme, que notre âme est quelque chose, est une entité autonome qui utilise des corps pour pouvoir faire des expériences. Théâtre de Chardon d'ailleurs, qui est un philosophe chrétien, disait, nous ne sommes pas des corps équipés d'un esprit, mais des esprits équipés d'un corps, et je crois que ça résume bien la sensation que j'ai à force d'écrire des livres, et de me pencher sur la question. C'est en fait cet enveloppe qui va s'abîmer, qui va être malade, qui va connaître des expériences agréables ou désagréables. C'est comme une voiture pilotée par mon âme, mais ce n'est qu'un véhicule. Ce n'est pas la finalité.

Par contre, le véhicule en a intérêt à bien entretenir si on veut qu'il roule longtemps. Est-ce que aujourd'hui, la psychologie laisse penser que nous sommes le produit de notre héritage familial ? Qu'on a été modélés dans sa modèle, nos forces, sa modèle, nos névroses. Dans votre livre, le héros découvre que sa personnalité s'est forgée bien au-delà. Il a fait quand même, il avait 111 vies, aussi diverses que nos complémentaires. Il se rend compte que ce sont ces vies-là qui l'ont forgée.

Est-ce que vous pensez que nous serions le produit d'un ensemble d'expériences qui s'agrègent, qui nous façonnent à travers les siècles, et que peut-être c'est ce qui va nous aider à atteindre quelque part la perfection, un peu l'image des atlants ? Oui. Votre question a été parfaite, donc je ne vois pas ce que je peux rapporter de plus, mais c'est exactement ce que je pense. Je crois qu'un peu comme le bac, l'objectif c'est de se libérer du cycle des incarnations.

Tant qu'on n'a pas compris, tant qu'on n'a pas évolué, on revient et on apprend. Donc il n'y a pas de mauvaise vie, mais il y a des vies où on apprend peu, et des vies où on apprend beaucoup. L'idéal est d'apprendre beaucoup, mais pour apprendre beaucoup. il faut expérimenter. Si vous avez une vie où vous n'essayez très riche et que vous faites que gérer l'argent de vos parents et puis que vous faites une famille et puis que vous devenez vieux et puis que vous mourrez à l'hôpital, sans vous poser de questions, vous n'aurez pas appris. Donc peut-être que vous serez tenté de faire une vie où vous êtes très pauvre pour apprendre. Mais il n'y a pas de mauvaise vie. On peut très bien naître dans un pays en guerre, ou un pays en femme dans lequel le statut des femmes est très dur.

Et on peut malgré tout arriver à réussir. Mais c'est sûr que quand on est en France, en 2000, et qu'on est dans un pays quand même où il y a des libertés, on n'est pas en guerre, il y a une hygiène minimum, c'est plus facile que dans des pays où il y a une exploitation de la population, soit par des dictateurs, soit par des pouvoirs corrompus. Donc on peut gagner avec n'importe quel jeu, comme au poker, mais on est là pour apprendre. Et vous pouvez avoir une vie extraordinaire si vous n'avez rien retenu, et ne servira rien.

Vous pouvez avoir une vie très ordinaire où vous êtes posé les bonnes questions, et vous avez donc peut-être profité de cette vie. C'est pour ça qu'on ne peut pas être dans le jugement. Il n'y a pas de mauvaise ou de bonne vie. Il y a des vies dont notre petit précédent pensait que c'était nécessaire pour comprendre, et ça a marché ou pas. Votre héros dit à un moment, je le cite, je vais simplement continuer à éveiller les esprits, tant que je peux, je suis vivant et j'agis, le reste est accessoire. Est-ce qu'à travers l'étricture et le partage de vos expériences, vous avez envie de participer à cet électorat ? de manière très humble.

– Alors, la réponse est très simple. J'ai fait récemment une de mes vies précédentes où je me suis retrouvée dans les Andes, dans un petit village de 400 habitants à peu près, j'étais formé pour être herbouriste. Donc j'étais disciple herbouriste, j'apprenais comme pharmacien à Poutiquaire, j'apprenais à utiliser les plantes, les arbres, et je vais te souvenir très précis de ma formation. Et mon maître qui était donc un vieux monsieur qui avait une sorte d'atelier en plus de plantes, me dit « N'oublie pas, il faudrait que tu trouves toi aussi un disciple, comme moi je t'ai trouvé. » Et je lui dis « Oui, oui, oui, puis il est mort, il me dit « N'oublie pas, il faut que tu m'appromites, tu vas trouver un disciple. » Et je n'ai pas trouvé un disciple, et quand moi je suis mort, j'avais une angoisse, bon ça, j'ai appris plein de choses, et j'ai trouvé personne pour le transmettre.

Et ça c'est une angoisse terrible. Et quand j'ai revécu cette vie, je me suis dit « Cette vie là, si j'ai autant envie de transmettre, c'est précisément parce que je ne veux pas avoir ce même pépin qui est… j'ai reçu beaucoup et je n'arrive pas à donner. » Est-ce que tu pensais que nous rencontres, nos épreuves ont une raison d'être ? Yébe, à un moment dans le livre, dit « Rien n'est grave, tout a une raison d'être. » Alors je pense que tout ce qui nous arrive a une raison d'être, je pense qu'il y a aussi des familles d'âme qui cherchent à se retrouver.

C'est aussi pour ça d'ailleurs que je voyage et je rencontre beaucoup de monde, je me demande tout le temps est-ce qu'il y a des gens de ma famille d'âme qui sont là, je donne des possibilités de les rencontrer. Je crois qu'on préprogramme sa vie. C'est-à-dire moi je crois que je me suis préprogrammé à être écrivain, je me suis préprogrammé à choisir la vie que j'ai choisi telle qu'elle est. Et après je n'ai fait que rentrer, c'est-à-dire c'est comme s'il y avait un chemin, et je n'ai fait que suivre ce chemin. Mais on a un libre arbitre qui nous permet, alors qu'on voit le chemin de faire demi-tour ou d'aller sur le côté. On n'est pas, rien n'est écrit, le futur n'est pas écrit, on n'est pas comme un train sur un rail. On peut sortir du rail, on peut faire demi-tour. Donc on a un mérite si on réussit et on peut échouer.

Ce n'est pas grave, mais c'est dommage. Surtout des cheveux qui ont un bon jeu. Il coûte de votre pouvoir de décision.

D'un côté, Opal dit, oui si tout est écrit, je n'ai aucun pouvoir de décision. Et de l'autre, vous avez René qui dit, le lit en barbitre est le plus fort que la fatalité. On a un peu les 50 antagoniques.

Parce que c'est le vrai débat. Moi-même, je me demande, est-ce que je fais des choix ou est-ce que ces choix ont été préexistants ? Je pense qu'ils sont un peu préexistants, mais je vous dis, j'ai le libre arbitre pour, là si je veux sortir et me faire écraser pour mourir, rien ne m'en empêchera. Par contre, il y a des rendez-vous que j'ai dû inscrire. Et en fait, l'objectif consiste à être attentif. Voilà, le maître mot c'est vigilance, être attentif. Une phrase que j'aime bien, si je vais revivre, je choisirai exactement la même vie, mais j'ouvrirai plus grand les yeux.

Le drame, c'est les gens qui ne sont pas assez attentifs, et du coup, qui râtent les rendez-vous, qui ne reconnaissent pas les gens, qui ne voient pas le chemin. Et j'explique ça dans mon livre, et je l'explique dans mes conférences, mais je vous avouerai, j'ai l'impression que, peut-être moi-même, je ne suis pas encore avec les yeux assez ouverts, je ne suis pas assez attentif, et je fais d'énormes efforts, je pratique la méditation pour essayer d'être plus vigilant, plus concentré. Mais je crois que j'ai beaucoup d'efforts à faire pour essayer de repérer tout ce qui se passe fantastique autour de moi, et de comprendre en quoi je dois rentrer en interaction. Tout l'important, d'être dans le moment présent et... Et c'est très difficile.

Être dans le moment présent est très difficile, parce que notre cerveau est toujours projeté dans le futur proche. Est-ce que vous connaissez déjà le sujet de votre prochain roman, et qu'est-ce que vous avez envie d'y explorer ? Alors, mon prochain roman va être à la suite de demain les chats, et le thème, en fait, c'est une prolongation du premier demain les chats, c'est la place de l'homme. Est-ce que nous sommes l'espèce la plus intelligente ? Est-ce que nous n'avons pas des comptes à rendre à ces petits animaux qui sont autour de nous, que ce soit les chats, les chiens, mais peut-être aussi tous ces animaux que nous mangeons ? Il y a une réflexion sur est-ce que notre civilisation est vraiment aussi solide et aussi pérenne que nous le croyons ? Et tout est raconté du point de vue d'un chat, d'une chat pour être précis, et en plus, qui m'a amusé beaucoup dans l'écriture du premier et que je plonge dans le deuxième, c'est que c'est une chat qui est extrêmement égocentrique, divard et très prétentieuse, donc c'est un personnage attachant. Merci pour ce moment que vous nous avez accordé.


 
18.02.2024 - 03h06   
Jérome Bosch, "L'ascension des bienheureux"


Jérome Bosch est un peintre hollandais du 16è siècle qui a vécu exactement à la même période que Leonard de Vinci (leurs dates de naissance et de mort sont les mêmes à 2 ou 3 ans près).

Sa peinture "L'ascension des bienheureux" fait vraiment penser aux EMI...


 
15.02.2024 - 15h48   
Sommes-nous des fourmis ou des rats ? - Ft. Bernard Werber

source: youtube.com

Salut, j'ai seulement 5 secondes pour vous rappeler que la dernière de mon spectacle Saint-Huberté, après il y en a plus, c'est le 11 décembre au zénith de Paris.

Le lien est dans la description. Une bonne vidéo. Salut, aujourd'hui on va parler une belle de plein de choses.

On va parler des insectes sociaux, on va parler des mammifères sociaux, on va parler aussi de l'intelligence, animal, du biomimétisme, et tout ça avec un auteur qui est également un ami que j'ai reçu plein de fois sur la chaîne, il s'agit de Bernard Verbert. En 30 ans, il a écrit 30 livres qui se sont vendus à plus de 30 millions d'exemplaires dans tous les pays. Nombre d'entre nous l'ont découvert en 1991 avec son premier ouvrage sur les fourmis, et je trouve qu'il y a une résonance avec son dernier livre qui vient de sortir qui s'appelle La prophétie des abeilles que je vous recommande. D'ailleurs, regardez bien la vidéo, j'en ai à vous faire gagner.

Cette vidéo va se dérouler de la manière suiventure, les discussions qu'on va avoir entre Bernard Werber et moi, entrecoupées de face-caméra où je vous donnerai un petit peu des faits insolites ou du savoir supplémentaire en rapport avec les discussions que nous avons évidemment. Précision d'avant vidéo, La prophétie des abeilles est déjà disponible dans toutes les librairies en ligne, chez vos libraires préférés. Bref, je vous mettrai un lien dans la description. Loïc, quitte cette ruche et fabrique-nous du bon générique. Aujourd'hui, on va parler de l'intelligence animale, le biomimétisme.

On va parcourir ça avec ce que tu as envie de dire toi, sur des populations d'animaux, d'insectes et puis toutes les désirations que tu as envie de faire. C'est merpe importe. Mais comme là, je viens de leur parler de la prophétie des abeilles, parlons un petit peu des abeilles. Pourquoi tu t'es orienté vers les abeilles, même si on retrouvait déjà les abeilles dans d'autres ouvrages qui faisaient des apparitions ? Je voulais pas parler des abeilles parce que mes petits chouchous c'était les fourmis et puis j'ai découvert le frelons asiatique et j'ai vu des frelons asiatiques massacrer une ruche et je me suis dit bon sang les abeilles, elles sont en danger. Et c'est une guerre barbare en plus.

Alors le frelons asiatique est avantageé parce qu'il maîtrise le vol géostationnaire, donc il peut y avoir 10 frelons asiatiques qui arrivent devant une ruche, ils se mettent devant l'entrée et ils tuent toutes les abeilles qui sortent, ils les coupent en morceaux et les abeilles ne savent pas quoi faire. Donc tu vas voir 10 pronosiatiques qui massacent 50 000 abeilles sans qu'aucune ne trouve la réponse. Donc mine de rien c'est les méchants qui m'ont donné envie de m'intéresser aux gentils parce qu'à ce moment là dans cette histoire il y a quand même des bourreaux et des victimes. Et à partir de là je me suis dit bon allez hop je vais m'intéresser aux abeilles et en effet c'est vraiment passionnant. Et du coup tant qu'on est en train de parler des abeilles, l'approfissie des abeilles comment tu le pitcherais à quelqu'un qui se dit je sais pas quoi l'hier demain ? L'exercice du pitch.

Il y a trois angles. Le premier c'est l'histoire d'un prof d'histoire qui fait une régression à la vie antérieure pour savoir la réalité de ce qui s'est passé au delà de ce qu'il y a dans les livres. La deuxième angle c'est l'histoire d'une prophétie qui a démarré à l'époque d'Aquénaton et qui dit que les abeilles portent un message de solution par rapport à nos problèmes depuis la nuit des temps et que cette prophétie nous donne accès à la connaissance du futur.

Et la troisième c'est les Templiers qui sont dans le roman les principaux détenteurs de cette prophétie et qui vont tout faire pour la préserver. Mais dans le détail je ne savais pas que c'était à ce point complexe. Je termine ma partie sur les abeilles du coup sur le côté sociétal.

Est-ce que tu peux nous dire à peu près comment fonctionne la société des abeilles et du coup est-ce qu'on peut s'inspirer d'elle ou est-ce qu'on s'est déjà inspiré d'elle ou est-ce qu'on peut s'inspirer d'elle ? C'est un peu plus simple mais il faut dater tout ça. Les premières ruches sauvages trouvées, ça date de 120 millions d'années. Donc on est vraiment une espèce jeune et les abeilles sont une espèce ancienne donc elles ont testé plein de formules. Le petit souci pour pouvoir copier à société abeille c'est que les mâles sont évacués.

Maintenant, comment fonctionne le système ? C'est que tout le monde est motivé pour la réussite globale. Oui de la ruche. Donc il n'y a pas de ruche. C'est comme si se branchait sur l'esprit de la ruche quelque part, il se pose plus de questions existentielles et ils sont toujours heureux de voir que le système marche. Mais c'est un système aussi où les communications fonctionnent de plusieurs manières. La première manière c'est la danse.

Donc une exploratrice qui a découvert une source de pollen va se mettre à faire des 8 dans lequel elle indique la réussite globale. C'est pas pour le soleil et la ruche. Pas pour le soleil et le nombre de tours va donner la distance et va donner la quantité. Après elle revient dans la cité, elle se met à tapoter avec l'abdomen et ça fait un tam-tam dans toute la ruche qui signale qu'il faut aller chercher le pollen. Après il y a notre communication qui se passe par le miel lui-même, par le goût du miel. Ok. Dans le goût du miel il y a le nombre d'enfants qui doit naître. Donc c'est un ensemble qui fonctionne avec une information globale permanente et des gens motivés. Nos sociétés humaines fonctionnent avec une communication qui ne marche pas si bien que ça.

Même si on est très fier de notre internet et de notre télévision et de tous les réseaux, en fait on ne se comprend pas bien et on n'est pas tous orientés à une direction. Donc on perd beaucoup de temps et surtout on gaspille beaucoup d'énergie, on gaspille beaucoup de matière aussi pour un résultat qui est pas terrible. Il y a aussi une autre chose de formidable dans la société des abeilles, c'est qu'elles sont en permanence, elles produisent le nombre d'enfants qui vont pouvoir être nourris. Mais s'il n'y a plus de matière première, elles s'arrêtent de faire des enfants. C'est-à-dire, elles sont tout le temps autorégulées.

L'un des drames de notre société humaine, c'est qu'on fait des enfants par tradition, par culture, par peur de ne pas avoir de retraite, ce qu'il y a en Inde ou en Chine et notre planète ne peut plus fournir suffisamment de matière première pour nourrir une aussi grande quantité d'humains. Donc on ne s'est pas autorégulés. Donc une des choses qu'on devrait prendre chez les sociétés insectes, C'est penser à l'organisme complet.

L'harmonie avec la nature et avoir cette idée aussi que si on détruit le milieu, au final les prochaines générations vont ne plus avoir de sources ni pour se nourrir, ni pour construire des cités. Le toujours bon à savoir numéro un, est-ce que vous saviez que les abeilles ont deux estomacs ? Elles ont leur estomac pour digérer et elles ont un deuxième estomac qu'on appelle le jabot, ou l'estomac à miel, qui sert à stocker le nectar des fleurs pour le ramener à la ruche et fabriquer du miel ensuite. Ils sert aussi à stocker de l'eau, toujours très important dans la fabrication du miel. En gros, ça leur sert de petites poches de transport. Le jabot, le deuxième estomac, les fournit aussi en noix.

Mais là, c'est différent. C'est un jabot social qui leur sert à stocker de la nourriture, ou elles vont pouvoir piocher dedans en fait plus tard, c'est de la nourriture qui va pas s'allumer. comme ça, mais on dit que c'est un jabot social parce qu'elle peut aussi régurgiter de cet estomac l'éformique pour le transférer à une de leurs congénères. C'est fou, nous on n'a qu'un seul estomac et ça va que dans un sens. Des fois ça remonte mais c'est pas le même propos. Et pour compléter ce que disait Bernard Verbert, il y a même 25 000 espèces d'abeilles dans le monde.

C'est énorme si on compare ça par exemple aux 10 000 espèces d'oiseaux ou quelques 5 000 grosses modo espèces de mammifères. C'est vraiment très très présent les abeilles et il faut que ça dure. Les abeilles ont fourni à l'homme le premier goût sucré, c'est-à-dire c'est les premiers dessert.

L'homme préhistorique, il vous fait tout le temps de la viande sanglinoleante et elle se vous salait dans la bouche. Il a tout d'un coup avec les abeilles, il découvre la douceur. Et après ce qui a été découvert c'est que le miel est un médicament. On a une plaie ouverte si on met du miel dessus ça désinfecte mais ça aide aussi à bien digérer et c'est de l'énergie, c'est l'énergie pure.

Si on doit combattre ou si on doit fuir, on a intérêt à avoir du miel. Est-ce que vous saviez que lors de l'excavation d'un site à Tbilisi en Georgie, on a retrouvé du miel. En gros ce sont des peaux de miel intactes qui ont 5 000 ans avec du miel parfaitement comestible à l'intérieur.

On a également retrouvé du miel datant de plus de 2000 ans dans des tombeaux égyptiens parfaitement comestibles aussi. Encore du savoir Fabien ? Oui bien sûr avec plaisir. Les abeilles Mellifères, elles visitent environ 2 millions de fleurs et font environ 80 000 kilomètres pour produire en quantité de miel 450 grammes.

Ces abeilles font environ deux fois le tour de la Terre pour produire seulement 450 grammes de miel. Quand je disais que le miel c'était quelque chose de précieux. D'ailleurs tout le monde sait que les abeilles elles vont collecter du nectare, du pollen mais peu de personnes savent aussi qu'elles collectent du miel. Le miel a donc ces produits par les insectes qui susent la sève des plantes. Et c'est pour ça que parfois vous pouvez être étonné de voir une plante qui est infestée de pucerons et beaucoup d'abeilles autour. C'est qu'en fait les abeilles elles vont aller titiller les pucerons pour récupérer le miel là, le stocker et le ramener à la ruche. D'ailleurs en arrivant à la ruche les abeilles font une danse devant la ruche pour communiquer avec les autres. C'est de ça dont on parlait avec Bernard Berber tout à l'heure. En fait leur danse elle va permettre de de donner l'indication de l'endroit où se situe cette bonne source de négataires ou de nourriture, ce point intéressant.

Et la danse va donner une position par rapport à la ruche et au soleil. Ce sont de vrais mini GPS. Tiens, je bascule maintenant sur les fourmis qui sont au-delà des marques de fabrie qui est contre colt. Maintenant qu'on dit Bernard Verbert, on pense vite à fourmis quand même. Pour les fourmis, je crois, on a fait beaucoup de biomémétisme. Elles ont inventé beaucoup de choses au final.

Elles ont inventé la guerre, elles ont inventé l'agriculture, elles ont inventé les solariums, elles ont inventé les nourrisses, elles ont inventé le fait de manger des champignons. Il y a beaucoup de choses qui ont dû être inspirées. Je vais vous rajouter quelques petits points de détail intéressants à savoir. Est-ce que vous savez que 10% de la biomasse de la Terre, c'est à dire 10% de la masse biologique résident au-dessus de la Terre, 10% de cette biomasse, ce sont les fourmis. C'est le poids de toutes les fourmis cumulées. Il y a encore 10%, c'est le poids des termites. Et tu te dis, ah ouais, il y en a quand même pas mal.

Certaines espèces de fourmis sont complètement asexuées. C'est à dire qu'il n'y a pas le système de reproduction classique avec l'envol des princes et des princesse qui vont s'occuper de faire la génération future. Si on prend l'exemple, par exemple, d'une colonie de fourmis amazonienne très spécifique, en fait, elle se reproduise par clonage elle-même. Et donc, elle clonne génétiquement, en fait, elle se clonne elle-même et elle fabrique des filles qui donnent des sociétés d'innombrables fourmis incroyables où il n'y a pas assez le mal dedans.

On a parlé des abeilles, on a parlé aussi des fourmis. Quel autre espèce on pourrait citer qui vive en tant que société parallèle à l'humanité ? Dans les insectes, il y a les termites qui construisent, qu'on est en Afrique, ensemble sur le pays des termites, c'est construit des grandes citadels. Et les sociétés termites existaient avant les abeilles et avant les fourmis. Donc, c'est les premiers à avoir mis au point la vie communautaire et à avoir créé des villes. Le fait que des animaux se soient mis en groupe, c'est un phénomène qui a pris du temps. C'est à dire qu'il y a un moment, il y a un qui s'est dit, on va être plus fort à deux, puis il y a trois, puis il y a dix. Et au final, il se retrouve quelques milliers.

fonctionner ensemble. Mais en même temps le système du groupe fonctionne. Je parlais dans la boîte de pendeurs des crappaux. Les crappaux migrent en général du nord vers le sud, mais l'arrivée des autoroutes a fait que des crappaux, quand ils arrivent dans une autoroute, font tous s'écraser. Et donc il y a toute une communauté de crappaux qui meurt juste parce qu'on a créé une autoroute sur le chemin ancestral qu'ils prenaient. Et une adaptation qui a été faite sur les crappaux, c'est que maintenant, quand ils décident de migrer quelque part, il y a une toute petite minorité qui ne prend pas le chemin ancestral, mais qui prend un autre chemin qui est beaucoup plus long. Et en fait ceux qui vont prendre le chemin ancestral vont tous mourir. Et il n'y a que ceux qui ont pris le chemin long qui ne va pas directement au chemin, au but, qui vont arriver à survivre.

Donc nos sociétés ont intérêt à faire que quelles que soient les choix globaux, il y ait une petite minorité qui fasse autre chose au cas où ça ne marche pas. Permettez-moi de vous rajouter quelques infos qui sont en rapport, on va dire, connex avec ce qu'on vient de dire, mais qui sont toujours intéressants à savoir. Tout à l'heure, on a parlé des abeilles présentes depuis énormément de temps sur cette terre. Est-ce que vous saviez que les libélules également sont présentes depuis 300 millions d'années sur terre ?

Peut-être un nouveau livre pour Bernard Verbert. Là je parle des libélules, mais il y a également les sauterelles. Les sauterelles étaient présentes avant l'arrivée des dinosaures. En fait les insectes sont fascinants. Si vous prenez l'exemple du papillon facteur rouge, il développe son propre poison, en faisant quoi ? En mangeant des plantes toxiques. Et il arrive à transformer cette toxicité sans la subir pour devenir lui-même empoisonné. Ils sont trop forts.

Là tu as écrit la proficile des abeilles, mais c'est vrai qu'on connaissait tout le travail sur les formis et dans tout le travail que tu as fait sur les formis ou sur les abeilles. On entendait parler des termites au milieu. Et aussi des rats.

Ils ont des comportements que je reconnais beaucoup plus chez les humains, des rats, que d'autres espèces animales, que ce soit mammifères ou insectes. Ce qui me semble intéressant, puisqu'on parle des sociétés, c'est vraiment un sujet qui fait ressortir plein d'idées. Il y en a une, c'est qu'on a le choix entre la société des formis et la société des rats. des rats, j'ai commencé par les rats, est une société où on élimine systématiquement les faibles.

Donc c'est une société dure qui fonctionne à manière de darroïne, c'est si t'es pas costaud tu dégages. Donc dans la société de rats, les rats se battent pour définir les rapports de hiérarchie, les rats ont des chefs, ils ont des barons, ils maltraitent les femelles. Donc c'est une société qui correspond à une société guerrière dure, il n'y a pas de pitié, il n'y a pas d'empathie, on abandonne les vieux, les malades et ceux qui ont été blessés et on se dit on s'en fout, on veut que les meilleurs points bas. Et c'est le contraire à la société fourmi dans laquelle une société fourmi si durant une bataille il y a des soldats qui ont perdu des membres ou qui ont été blessés, ils vont tous être secourus, râmenés dans une zone où ils vont être soignés. Donc la société fourmi fonctionne en mode on aide tout le monde et il n'y a pas de faible, il y a juste une cohésion du groupe. Oui, comme il n'y a pas d'individualisme, du coup il ne peut pas y avoir de faible bout de fort dans cette société-là. C'est deux formes de collectivisme, quelque part dans la société rat il y a l'idée ensemble on va gagner mais virons tous les faibles et dans la société fourmi c'est ensemble on va gagner mais on peut en plus aider les faibles.

C'est la nuance. Et si on regarde les sociétés humaines on a par moment des aspects rat, disaspérats et des aspects fourmis. Normalement l'aspect fourmi ça devrait de l'aspect social, ça devrait être les socialistes puisqu'ils sont pour la société qui devrait représenter ce choix politique et d'autre côté il y a le choix fasciste ou certains aspects du capitalisme dans lequel il y a une compétition, il y a des barons qui apparaissent. Le capitalisme est rat sauf que c'est pas la même violence.

Systnake dans la réalité ce qui s'est passé c'est que d'abord le communisme si on prend le cas par exemple du stalinisme ou le système soviétique a reproduit un système encore plus dur que le système capitaliste et le système capitaliste a aménagé. des zones de la croix rouge, tous les systèmes d'aide aux blessés et aux pauvres et tout sont apparus dans la société européenne, moderne, capitaliste. Donc c'est pas si simple, mais il faut repérer, j'allais dire dans les discours politiques, au-delà de l'étiquette, lesquels sont plutôt rares et lesquels sont plutôt fourmis. Du coup, on met les abeilles plus vers les formis.

Oui, c'est vraiment un système similaire. Merci beaucoup Bernard. Merci à toi. Vraiment venu aujourd'hui. Bravo pour ce nouveau livre. Je vous dis comment le gagner dans quelques secondes. Celui-ci, parce que j'en ai à faire gagner. Pas le mien, le mien je le garde. Je te nais encore une fois remercier Bernard Verbert pour son temps et ses discussions qui sont toujours passionnantes.

Vous avez déjà pu le voir dans une ancienne vidéo à moi, notamment dans la vidéo sur l'échec ou la vidéo sur la passion. On apprend à chaque fois pas mal de choses à son contact et c'est très stimulant. Je vous recommande vivement son nouveau livre La prophétie des abeilles qui est sortie déjà il y a un bon mois qui est disponible en ligne et dans toutes les librairies. Cet exemplaire-là Bernard l'a signé. Oui, je l'appelle Bernard. Je vous le fais gagner.

Je vous le fais gagner aujourd'hui sur mon Instagram @Fabien Olicard et vous pouvez participer pour gagner cet exemplaire, mais cet exemplaire précieux parce qu'il est dédicacé par Bernard Werber. Dans la description, vous trouvez ça et vous trouvez encore une fois également le lien pour vous procurer le nouveau livre de Bernard Verbert. Je mets un lien aussi vers ses réseaux sociaux si vous voulez le suivre. Et puis je vais aussi vous mettre un lien vers les éditions à Albin Michel. Depuis 30 ans, c'est avec cet éditeur que Bernard Verbert travaille. Donc comme ça, vous aurez toute l'intégralité de l'œuvre de Bernard Verbert si vous voulez le découvrir. Je vous recommande la prophétie des abeilles et puis d'autres livres dont on parle parfois moins comme le Papillon des étoiles. J'avais fait une vidéo l'action en 2016. En tout cas, j'espère que cette discussion entre nous vous a autant passionnée que moi.

Elle m'a passionnée parce que je disais ce qu'il disait lui évidemment. N'oubliez pas que la fin de mon spectacle approche, il reste plus qu'une poignée de date après s'éterminer. Je l'arrête. Dans la grande dernière, le 11 décembre, aux ennits de Paris, je crois qu'il reste encore quelques places le lien pareil dans la description. Prenez soin de vous. À très bientôt. Ciao !


 
15.02.2024 - 15h45   
TEDxParis 2011 : Bernard Werber - L'arbre des possibles

source: youtube.com

... Applaudissements ... Et maintenant, que va-t-il se passer ? Cette question est la question qui nous différencie peut-être des animaux. Les animaux sont à la recherche de nourriture, de lieux de protection, ils sont à la recherche de reproduction, mais ils ne voient pas dans le futur. L'homme, à partir du moment où il s'est mis à planter des graines, a commencé à penser à la récolte et à se projeter dans le futur. Et dès le moment où il s'est projeté dans le futur, il a vu apparaître une multitude de dangers. Et là, il s'est dit, dans le court terme, dans le moyen terme, dans le long terme, il ne voyait que des sources de peur.

Pour lutter contre la peur, il fallait trouver des mécanismes. Et les premières personnes qui ont dit, nous, dans le futur, nous savons ce qui va se passer, ont été les prêtres. Les prêtres ont construit des temples, ils ont commencé à parler du futur, de l'apocalypse.

Ici, nous voyons une représentation du temple de Delphes, qui était la capitale de l'Antiquité, où les gens qui voulaient connaître le futur venaient et ont leur expliqué ce qui allait se passer. C'est notamment là qu'Alexandre Legrand s'est vu prédire qu'il allait devenir le plus grand roi du monde. Et je pense que ça l'a incité aussi à faire la guerre et à combattre partout. De manière plus récente, d'autres groupes de gens ont essayé de s'accaparer le futur, par exemple les artistes. Ici, une vision de ce que serait le téléphone portable à l'an 2000, mais tel que c'était vu en 1900.

Voilà l'ancêtre de l'iffone, tel que le voyait les gens en 1900. Comme vous voyez, c'était extrêmement adapté à l'époque, qui n'a pas comporté beaucoup de chapeaux. Autre vision, comment allait être à l'école toujours ? On a l'occasion de faire des mesures de l'école, d'un côté on met les livres, de l'autre on met les enfants, les livres se transforment en liquide et on leur déverse directement dans les oreilles. Comment vont être les brasseries du futur, selon l'homme de 1900, un endroit où on vient avec son planeur, prendre directement la petite bière, avant de repartir vers le ciel ?

Le futur a posé des problèmes aux religieux, a posé des problèmes aux artistes, et c'est à ce moment-là qu'on peut dire que sont apparaît une troisième caste de dèd à la vision du futur, que sont les spécialistes. Voilà un spécialiste de 1900, et vous allez voir qui a prononcé cette jolie phrase, c'est le directeur des brevets des États-Unis en 1899. Pour lui, tout s'arrêter. Je vous pose une note de vignette, qui a dit ça, encore un spécialiste, le président de la Warner Bros, qui sentait bien venir les choses. Plus récemment encore, la télévision Technologie Sans Avenir, c'est l'inventeur du tube cathodique, qui n'y croyait pas non plus.

plus. Plus récemment encore, un marché mondial tout au plus pour cinq ordinateurs et c'est le président d'IBM. Et bientôt, la poste avec des missiles qu'on envoie de New York et l'Australie et ça, c'est le directeur de la poste des États-Unis en 1959, vous voyez, c'est facile, c'est ancien. Donc, les religions n'y arrivent pas, les artistes n'y arrivent pas, les spécialistes se plantent. Alors, comment faire pour penser le futur, comment faire pour assurer les gens, comment faire pour savoir ce qui va nous arriver ?

Moi, je me suis toujours posé cette question, qu'est-ce qui va m'arriver, qu'est-ce qui va arriver à l'humanité ? Et je me suis dit, il faut sortir des spécialistes du futur pour essayer de regarder un endroit où la réflexion sur le futur est proposée sous forme de jeu. Et cet endroit, c'est le jeu d'échec. En fait, quand vous jouez aux échecs, vous êtes forcés de vous projeter dans le futur, c'est-à-dire quand vous jouez, vous imaginez ce que l'autre va jouer et vous imaginez votre réponse.

Et en fait, vous fonctionnez dans un système où naturellement, votre cerveau explore des voies de futur et trouve, essaie de trouver, grâce à son imagination, la meilleure voie. Alors, je suis devenu journaliste scientifique et j'ai écrit un article sur les jeux d'échecs et à l'époque, ce qui était le plus évoqué dans les médias, c'était le combat homme-machine à savoir Kasparov et Diblou. Alors, je vais expliquer comment marche un système de jeu d'échecs informatique. Mais avant, je vais commencer par vous expliquer comment marche un esprit humain. Quand il joue aux échecs, l'esprit humain se dit, je vais jouer en coup. ce coup va amener un coup de l'adversaire que je prévois, qui m'amènera à un coup de ma part, qui amènera à un coup de l'adversaire. En fait, ce système de prévision pour l'homme va tout au plus sur six coups. C'est déjà beaucoup de possibilités, une base de scénario gigantesque. Diblou, qui a fonté en 1997 Kasparov, profitant du système informatique et de toute la technologie contre les ordinateurs modernes, lui arrivait à une profondeur de... 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 15 coups. Il faut voir ce que donne 15 coups. 15 coups, ça donne en faire une arboréissance de tous les scénarios possibles de si il fait ça, je fais ça, si je fais ça, il va faire ça, et si il fait ça, je vais faire ça. Ce système-là donne une sorte de gigantesque spectre qui est aussi large que profond.

Donc, l'homme pense une sorte de petit arbuste, de petit arbuste limité à six ramifications de complexité et l'ordinateur à un niveau de 15. Mais la différence ne se fait pas seulement par la profondeur, elle se fait par autre chose. En fait, Kasparov, quand il joue aux échecs, il ne va réfléchir que sur tout au plus une dizaine de coups parce qu'il a naturellement viré tous les coups débiles, tous les coups impossibles, ou tous les coups qu'il sait qu'ils ne marcheront pas, ou qu'il croit qu'ils ne marcheront pas. ne fonctionnent pas comme ça. Lui, il va tester toutes les formules et il va tout leur donner une note, une évaluation, si bien que, alors que Kasparov va se limiter sur une dizaine de coups, l'ordinateur, lui, il va vraiment profiter du million de scénarios qu'il va tous noter et dont il va choisir ce qui lui semble le scénario optimal. Donc la supéreté de l'ordinateur, c'est la masse de futures possibles et le fait qu'il ne juge pas, il ne cherche pas tout le temps à trouver l'unique bon scénario, il les évalue tous avec une certaine objectivité que nous n'arrivons pas à reproduire. L'idée de ce match, de cette machine à prévoir le futur m'a trotté dans l'esprit longtemps, je me suis dit pourquoi ne pas étendre le concept de jeu d'échec mais au lieu que ce soit des pièces d'échecs qu'on imagine, tout ce qui arrive à l'humanité, que ce soit au point de vue militaire, au point de vue économique, démographique, culturel, pourquoi ne pas imaginer ceux qui va tous les scénarios possibles qui pourront nous arriver dans les jours qui viennent.

Et je me suis dit pourquoi ne pas créer un ordinateur qui, avec la même objectivité, avec la même largeur d'esprit, avec la même profondeur, se met à étudier les flux de la mode, les flux de la bourse, se met à étudier en fait comment le monde, en toute logique, peut partir dans tous les sens. Nous bénéficierions ainsi de la même masse d'informations et aussi de ce côté non sélectif, ce côté des possibilités sont présentées et là-dedans se trouve peut-être la réalité. Donc j'ai commencé par décrire ce projet dans une nouvelle qui s'appelle L'arbois des possibles et que j'ai introduit dans le roman EpoNym. Et dans ce roman, je racontais cette machine, ce programme, comment il allait fonctionner, comment il allait avoir par exemple un système de probabilité pour essayer de savoir quel scénario pouvait arriver le plus souvent et comment il allait être non limité. Cet ordinateur, ce logiciel, cette idée, je me suis dit eh bien il faut passer à la fabrication, fabriquons la machine après voir le futur, un oracle qui ne soit ni mystique ni juste sur l'intuition et cet ordinateur je vous le présente. Le voilà, parce qu'en fait je suis que auteur et je ne suis pas capable donc de trouver des financements pour monter un tel projet.

Seulement je voulais quand même qu'il existe. Alors comment faire pour que l'arbre des possibles en tant que machine après voir le futur objective et large puisse exister ? Je me suis dit puisqu'on ne peut pas profiter des connexions de de computers, d'ordinateurs, de puces, utilisant un autre système qui on pourrait dire l'ordinateur organique vivant qui est l'intelligence collective qu'on trouve sur internet. par chance j'avais déjà un site qui s'appelait Bernard Verbert.com dans lequel je savais qu'il y avait 1000 personnes qui venaient tous les jours et je me suis dit bien je vais proposer à Sémil de me raconter le futur. Je vais leur proposer qu'il est un endroit où sans payer, sans s'inscrire, sans être jugé, sans avoir aucune spécialité ils vont me raconter le futur qu'ils voient, le futur qu'ils espèrent et surtout un futur qui ne sera pas limité dans le temps et dans l'espace. Ça donne par exemple cette carte qui fonctionne comme un arbre avec les racines qui seraient le passé, le tronc qui seraient le présent et l'arboréissance qui est le futur. Alors on peut zoomer dans les branches de l'arbre, ici la science, si je rentre dans la science je peux découvrir quelques propositions, ici la conquête spatiale ce qui est un des sujets qui revient le plus souvent et enfin la société.

Si je rentre dans la société on tombe par exemple sur un sujet comme que se passerait-il s'il apparaissait un nouveau mai 68, ce à quoi les internautes répondent et si on a instauré la pollution comme un crime contre la planète ou une autre idée qui je crois sera développée tout à l'heure et si on supprimait l'argent et la question si on supprimait l'argent et si le troc remplaçait l'argent, ce à quoi d'autres internautes répondent, de façon ça ne change rien, il y aura toujours des exploiteurs et des exploités. L'arbre des possibles au début n'était qu'une petite graine et la masse des gens qui sont venus sur cet endroit, comme un observatoire ou voir ce qui équipe les autres mais aussi vous déposer leurs visions, n'a cessé de grandir. Actuellement après 9 ans de fonctionnement, l'arbre des possibles a 2 millions de visiteurs, nous avons reçu 60 000 scénarios et sur 60 000 scénarios on a quand même essayé de prendre les plus cohérents les plus crédibles ceux qui fonctionnaient et on a trouvé un grand nombre de scénarios qui ont été réunis par la société. 8000 scénarios qui sont inscrits dans cet arbres et sens dans lequel on peut circuler dans l'arbre des possibles. Alors, le concept d'arbre des possibles, c'est aussi une banque de données pour permettre aux gens de l'an 2100 de savoir ce qu'on pensait en l'an 2010.

Cette masse de scénarios, c'est en fait une définition de qui nous sommes. De la même manière que tout à l'heure, grâce à la vue d'artistes, comment les gens en 1900 voyaient l'an 2000, maintenant on offre aux gens de l'an 2100 la possibilité de savoir comment nous nous fonctionnons, quel est notre état d'esprit. Et cette idée de démocratiser la vision du futur, de démocratiser la futurologie, de sortir des laboratoires, de sortir des spécialistes, est une idée qui m'est venue de l'observation que je faisais quand j'étais plus jeune d'une espèce animale qui fonctionne en permanence dans la recherche des meilleures idées qui sont les fourmis. Dans la fourmilière, il n'y a pas de CV, il n'y a pas de diplôme, il n'y a pas de spécialiste. C'est en permanence la recherche du meilleur scénario et n'importe quel individu, qui soit jeune, qui soit vieux, qui l'a déjà fait des erreurs, qui l'a déjà réussi après, peut présenter son idée en ensemble de la communauté. Il ne sera jugé que sur l'originalité de l'idée et sur la faisabilité de cette idée. C'est une manière de démocratiser la pensée, de rendre le futur aux gens et à la population.

Et c'est aussi une manière, peut-être, d'inventer un futur meilleur, car je pense que tout ce qui pourra arriver de bien à nos petits-enfants va forcément être inventé par quelqu'un qui est vivant aujourd'hui. Et ce quelqu'un, c'est peut-être vous. Merci. Merci. Merci. Merci beaucoup.


 
15.02.2024 - 07h31   

Une autre interview de Marguerite Duras, plus longue, où elle parle de ce qu'elle appelle "la perte du monde"...

Cette interview a été diffusée sur une compilation de musiques du label belge Les Disques du Crépuscule en 1982.




 
15.02.2024 - 07h26   
Monde en transformation

Une interview prophétique de Marguerite Duras en 1985 où elle parlait du monde qu'elle voyait pour les années 2000...

Il faut rappeler qu'à l'époque les ordinateurs personnels n'en étaient qu'à leur tout débuts et très peu de personnes en possédaient, les téléphones portables n'existaient pas, les smartphones encore moins, et internet n'existait pas non plus.





« Dans les années 2000, il n'y aura plus que des réponses.
La demande sera telle qu'il n'y aura plus que des réponses.
Tous les textes seront des réponses, en somme.

Je crois que l'homme sera littéralement noyé dans l'information, dans une information constante. Sur son corps, sur son devenir corporel, sur sa santé, sur sa vie familiale, sur son salaire, sur son loisir.

Ce n'est pas loin du cauchemar...

Il n'y aura plus personne pour lire.
Ils verront de la télévision. On aura des postes partout, dans la cuisine, dans les WC, dans le bureau, dans les rues.

Où sera-t-on? Tandis qu'on regarde la télévision, où est-on? On n'est pas seul.

On ne voyagera plus, ce ne sera plus la peine de voyager. Quand on peut faire le tour du monde en 8 ou 15 jours, pourquoi le faire? Dans le voyage il y a le temps du voyage. Ce n'est pas voir vite, c'est voir et vivre en même temps. Vivre le voyage ça ne sera plus possible.

Tout sera bouché, tout sera investi.

Il restera la mer, quand même, les océans... »


 
14.02.2024 - 11h39   
Comment l'écriture de livres m'a aidé à surmonter la maladie


source: huffingtonpost.fr

Un arbre dans le dos, des rêves au bout des doigts.

1. Je me souviens.

Je suis né avec une maladie bizarre qui se nomme SPA. Non pas pour Société Protectrice des Animaux mais pour Spondili Arthrite Ankylosante. Spondili ce sont les vertèbres. Arthrite c'est le rhumatisme. Ankylosante cela signifie que progressivement cela bloque tout. En fait mon dos se transforme en petit arbre bien rigide.

C'est ce qu'on appelle une maladie moderne car elle n'a été bien diagnostiquée qu'à partir des années 1980, grâce aux travaux d'un monsieur toulousain comme moi qui s'appelle Jean Dausset et qui reçut précisément en 1980 le prix Nobel de médecine pour ses recherches sur ce problème. Mais avant de vous en dire plus sur cette charmante maladie qui m'accompagne depuis ma jeunesse, je vais vous parler de mon enfance.

2. Je suis né à Toulouse et j'étais un enfant, comment dire? Solitaire introverti, les professeurs mettaient souvent "rêveur" ou "dans la lune" a côté de la phrase "résultats scolaires pour l'instant plutôt moyens mais on sent qu'il y a du potentiel il devrait se reprendre avant la fin de l'année".

3. Mais je ne me reprenais pas et passais parfois les classes suivantes de justesse.

4. Par contre je lisais très jeune des livres, notamment des nouvelles d'Edgar Poe et de Jules Verne. Et grâce à cela je tenais le coup.

5. J'étais moi-même un peu bizarre, nul en sport, nul au foot, je n'arrivais pas à retenir par coeur les récitations ni les noms des fleuves russes et encore moins les dates des grandes batailles-boucheries qui ont rythmé l'histoire de nos ancêtres. Durant les vacances, je restais des heures à observer les fourmis dans le jardin de la villa de mes grands-parents à la campagne.

6. Je les mettais ensuite dans des pots et je croyais en faire l'élevage, mais vu que souvent il n'y avait pas de reine, elles dépérissaient et je les remettais là où je les avais trouvées.

7. Problème familial: un certain dégoût de près ou de loin pour tout ce qui ressemblait à de la viande surtout saignante. Je dis ça car j'ai toujours eu l'impression que c'était manger du cadavre.

9. Donc nul au foot, un peu trop sensible dans le quotidien, en conflit alimentaire avec mes parents, pourvu de peu de mémoire pour les cours, j'étais ce qu'on pourrait nommer un enfant plutôt inadapté au système social courant.

Le seul domaine où j'excellais dès l'âge de 5 ans était le dessin. Je dessinais partout toujours la même chose: un vaisseau spatial grâce auquel je voulais quitter la Terre avec quelques copains triés sur le volet. On arriverait sur une autre planète et là-bas on recommencerait tout "autrement".

10. À 8 ans, composition libre, je rédige une rédaction sur un sujet qui me passe par la tête "SOUVENIR D'UNE PUCE".

11. Le point de vue d'une jeune puce qui escalade un humain des pieds aux cheveux comme s'il s'agissait d'une montagne et qu'elle pratiquait l'alpinisme pour rejoindre la jungle des poils qui couronne son sommet.

12. Le professeur de l'époque s'est avéré encourageant: "C'est avec vous que je prends le plus de plaisir à lire les copies, qu'est-ce que j'ai ri avec votre rédaction! C'était vraiment un pur régal de lecture. Je l'ai relue plusieurs fois et l'ai fait lire autour de moi. Par contre 5 fautes d'orthographe m'obligent à vous mettre zéro. Dommage Werber, dommage, il suffirait que vous soyez un peu plus attentif à l'orthographe et vous auriez eu une bien meilleure note". Cela dit la première phrase est comment dire... à revoir ( "Je suis né d'un père puceau et d'une mère pucelle"). Vous comprendrez un jour pourquoi."

13. Deuxième rédaction en sujet libre qui me valut les encouragements du même professeur: "Un safari vu du point de vue du lion". L'idée était de sortir de ma peau de petit garçon, d'offrir un point de vue extérieur original. Celui du chassé plutôt que celui du chasseur. Pareil, le professeur me dit qu'il avait bien ri et qu'il avait adoré mais que, zut une fois de plus les 5 fautes l'obligeaient à contre-coeur à me mettre un zéro.

14. Déjà à 8 ans je maîtrisais le fond mais pas la forme. En fait déjà à 8 ans je crois que je me passionnais pour le fond et me désintéressais de la forme. Mauvais élève un jour, mauvais élève toujours.

15. À 13 ans, mort de mon grand-père, Isidore, à l'âge de 82 ans.

16. On pratiqua sur lui de l'acharnement thérapeutique. Il réclamait qu'on le laisse mourir tranquille (il avait les poumons remplis d'eau et des escarres dans le dos qui le faisaient beaucoup souffrir). Il fut sanglé pour l'empêcher d'enlever ses tuyaux de perfusion. Mais de rage il y parvint quand même pour se donner la mort.

17. Je fus bouleversé par cette disparition et les circonstances dans lesquelles elle s'était produite. Cela me posait des questions. Ainsi on ne peut même pas mourir sereinement quand on en a envie, on peut vous forcer à vivre malgré vous!

18. Du coup, énorme crise de mal au dos, énorme difficulté à sortir du lit. Je devais aller à l'école avec une canne. Comme un petit vieux.

19. Mes parents m'amenèrent chez le médecin pour tenter d'expliquer ce blocage. Celui-ci diagnostiqua que c'était psychologique. Je voulais faire mon intéressant. Ou que je ne voulais plus aller à l'école.

20. Il faudra attendre encore un an avant qu'un spécialiste des rhumatismes ait l'idée de me faire un test qui se nomme HLA B27. Il s'avéra positif. Du coup on put déduire ce qui me provoquait ce blocage du dos.

La Spondili Arthrite Ankylosante.

21. Mauvaise nouvelle, cette maladie est génétique (donc il n'y a aucune cause sur laquelle on peut agir) et elle est irrémédiablement évolutive. Je dois donc terminer ma vie handicapé pour me transformer en statue.

22. Vers la fin on me proposera un choix: "Assis ou couché". C'est-à-dire rester définitivement bloqué en position assise ou en position couchée. Assise permet de mieux travailler. Couché permet de mieux dormir.

Je découvrais aussi que ceux qui choisissaient: "assis" devaient dormir en position verticale dans des hamacs suspendus au plafond avec les deux jambes qui sortent sur les côtés...

23. On a testé sur moi le traitement des piqûres aux sels d'or.

24. J'ai ingurgité toutes sortes de médicaments, pour finalement me cantonner aux anti-inflammatoires qui me soulageaient un peu... et me trouaient l'estomac...

25. Déjà mon truc pour tenir était d'écrire des nouvelles.

26. A 16 ans j'ai créé un journal de lycée à Toulouse, EUPHORIE. À l'intérieur je publiais mes nouvelles transformées en scénarios de bandes dessinées, illustrées par des amis dessinateurs, Fabrice Coget, Michel Dezerald...

27. Une de mes nouvelles m'a semblé amusante à developper: Les fourmis.

28. A l'époque j'avais lu dans un article-interview d'un de mes auteurs préférés Frédéric Dard (connu pour être l'auteur des "San Antonio") que pour bien écrire un projet de livre il faut une discipline de 8h à 12h30 tous les matins.

29. Je pris ce conseil à la lettre.

30. Par chance pour les études de droit que j'entamais à partir de l'âge de 17 ans, les cours se déroulaient essentiellement l'après-midi. Du coup j'avais mes matinées disponibles pour écrire Les fourmis.

31. A 20 ans je passais mes 3 jours d'examens pour le service militaire, qui à l'époque était obligatoire pour tous. Je montrais mon dossier médical où était inscrit mon petit souci de santé. Le médecin militaire qui m'examina se mit à avoir la larme à l'oeil en me racontant la tragédie d'un de ses meilleurs amis qui était atteint de la même maladie à un stade plus avancé. Du coup j'ai été exempté. Ce fut le premier apport positif de ma SPA.

32. À 16 ans j'ai commencé la rédaction du projet "fourmis". À l'époque je m'étais amusé à créer des acrostiches, c'est-à-dire que les premières lettres de chaque phrase formaient un récit complet caché.

33. La première version faisait déjà plus de 1000 pages (je voulais faire une grande saga dans l'esprit de mes deux livres cultes de l'époque: Fondation d'Asimov, et Dune de Franck Herbert).

34. Ensuite après avoir échoué à mes examens de droit, j'ai fait criminologie, puis école de journalisme.

35. À 20 ans je gagne un prix de meilleure idée de reportage avec les fourmis carnivores magnans d'Afrique. Je vais sur place au centre écotrope de Lamto en Côte d'Ivoire et je me retrouve plongé au milieu d'un fleuve de millions de fourmis susceptibles, peu timides et très affamées.

Je m'en tire de justesse grâce à la présence d'esprit de Kouassi Kouassi mon assistant qui me sort d'un fossé recouvert de ces charmants insectes.

36. Rentré à Paris je réécris tout le roman.

37. En tout, je vais en 12 ans (de 16 à 28 ans) écrire 111 versions de ce projet. La dernière version Z85 comprenait 1500 pages.

38. À partir de la 6ème année d'écriture, donc à partir de 22 ans, j'ai commencé à chercher un éditeur et j'ai envoyé la dernière version du manuscrit, modifié tous les ans, à une dizaine d'éditeurs. Dont Albin Michel mon éditeur actuel. Mais je tombais sur le comité de lecture conventionnel qui ne comprenait même pas l'intérêt de publier un roman sur un sujet aussi "décalé".

39. 6 ans de lettres de refus et puis... il y a eu un concours de circonstances étranges (que je vous raconterai dans une autre nouvelle) qui a fait que soudain cela s'est débloqué.

40. Enfin Albin Michel acceptait de me publier en me demandant juste de réduire de 1500 pages à 350. Il me fallut enlever les grandes scènes flamboyantes que j'avais rédigées dans l'esprit du Salambo de Flaubert (autre référence qui me semblait parfaite pour rédiger un récit sur les fourmis).

45. Donc de 1500 à 350 pages, je publiais la version "clip" du long métrage.

46. À 30 ans j'ai donc enfin été publié et mes crises se sont définitivement arrêtées.

47. Pourquoi lier les deux? Parce que cela me semble évident, en fait, le seul remède contre la maladie est de s'épanouir dans son activité quotidienne.

L'écriture de romans a arrêté la progression de ma maladie.

50. J'ai trouvé récement une étude néo-zélandaise de 2009 montrant que les accidentés de la route qui rédigent tous les jours des récits imaginaires guérissent deux fois plus vite que ceux qui ne le font pas... donc il n'y a pas que pour moi que cela fonctionne. L'esprit influe sur la matière.

51. Voilà, maintenant, j'ai plus de 50 ans. J'ai écrit plus de 20 romans. Le principe est toujours le même: sortir de ma peau d'humain pour m'imaginer non plus comme une puce, ou comme un lion, non plus comme une fourmi mais comme un "thanatonaute", un ange, un dieu dans un premier temps, puis un arbre dans "le témoin silencieux" (une nouvelle de l'Arbre des possibles), un chat dans "demain les chats" ou un mort dans mon dernier ouvrage "Depuis là-haut".

52. J'ai baptisé mon art "philosophie fiction" car ce n'est pas de la science-fiction proprement dite, c'est-à-dire que je n'utilise pas seulement une découverte scientifique mais un questionnement purement philosophique pour avancer. Sommes-nous des dieux? Peut-on contrôler ses rêves? Que nous arrive-t-il après la mort? Quelle est la motivation de nos actes dans L'Ultime secret?

53. Voilà, j'ai été sauvé d'une vie normale (où j'aurais très probablement été inadapté) et d'une maladie invalidante par... l'écriture. On pourrait donc nommer mon traitement très personnel "écrito-thérapie". Je crois que nous avons tous un mode d'expression artistique par lequel on peut faire sortir sa pression intérieure. Je vous souhaite à tous de le trouver non seulement pour réduire vos agacements ou vos souffrances mais pour connaître des joies incomparables que vous ne pourrez trouver nulle par ailleurs.

PS: Mais si les crises revenaient et que l'arbre dans mon dos se remettait à se rigidifier je sais maintenant que ce je choisirai: la position assise.

PS 2: Cela dit je vous parle de ce sujet, parce que lors du dernier Master Class de Genève samedi 16 septembre, 4 personnes sont venues me voir pour me dire qu'elles avaient des SPA ou qu'elles connaissaient des personnes en souffrant. J'écris ce texte pour montrer qu'il y a des solutions même si elles ne sont pas forcément médicamenteuses. Il faut se forcer à être heureux rien que pour guérir. Je pense réellement qu'en trouvant un sens à sa vie on arrange ses problèmes de santé, même s'ils semblent a priori insurmontables.


 
14.02.2024 - 11h37   
Interview de Bernard Werber par Yoga journal


source: web.archive.org

Par Lionel Piovesan



« Quand on rentre dans la spiritualité, ça agace les imbéciles »


L'auteur des livres à succès Les Fourmis, Les Thanatonautes ou L'Empire des Anges, a été initié au yoga à l'âge de 13 ans. Lors d'une colonie de vacances, il rencontre Jacques qui lui ouvre les portes de la spiritualité orientale. Cet éveil précoce continue à l'influencer dans sa vie et dans son écriture.



Yoga Journal : Comment s'est faite votre rencontre avec le yoga ?

Bernard Werber : J'avais 13 ans, j'étais en colonie de vacances à Hyères. Mon attention a été attirée par ce garçon qui était extrêmement calme, détendu et souriant. Il avait un truc que les autres n'avaient pas. Il m'a expliqué qu'il faisait du yoga deux fois par jour avec André Van Lysebeth (professeur de hatha-yoga, ndlr). J'ai tout de suite était happé par ce qu'il me racontait et quand il m'a proposé de m'initier, j'ai aussitôt accepté.



Racontez-nous comment s'est déroulée cette initiation.

Réveillés tôt le matin avant le lever du soleil, nous nous retrouvions en haut d'un bunker.

Il se mettait en position du lotus et moi en tailleur. Et il m'expliquait qu'il arrivait à sortir de son corps. ça me paraissait extraordinaire. Pour l'anecdote, j'ai vu un moustique se poser sur sa paupière et y planter son dard. Et il n'a même pas bougé… Pour lui, la partie « asanas » était vraiment secondaire par rapport à la partie « vivre le yoga ». Il faisait des choses impressionnantes. Par exemple, vider ses poumons et s'asseoir en lotus au fond de la piscine. Progressivement, il m'a délivré son savoir comme un maître à son disciple, me donnant tous les jours des exercices. Il m'a appris à respirer, rentrer le ventre, ralentir mon cœur, manger, être vraiment là, regarder et fixer un point… le tout en conscience. Au fur et à mesure on a formé un binôme surprenant dans la colonie de vacances. Il me parlait de voyage astral, de réincarnation, de relaxation… Un ensemble de choses que j'ignorais. Il avait aussi des rituels au quotidien que je trouvais spectaculaires comme se laver le nez avec de l'eau salée et faire passer un fil dedans. J'étais surpris que ça puisse aller aussi loin. Il incarnait la voie de la sagesse. Tout à coup, j'ai eu l'impression qu'il détenait les réponses à toutes les questions que je pourrais me poser le restant de ma vie. Il s'appelait Jacques Padovani et j'aimerais beaucoup le retrouver.
Comment cette amitié avec ce jeune maître était perçue par les autres ?

Notre binôme a commencé à déranger car les autres ne comprenaient pas ce que nous faisions. Un jour, un garçon qui faisait du karaté est venu me demander ce que je faisais avec Jacques. Je lui ai répondu que ça ne le regardait pas. Il m'a expliqué que ça ne lui plaisait pas et que nous devions arrêter. Et comme je refusais, il m'a jeté par terre et il m'a mis un coup de poing. Je suis allé voir Jacques et je lui ai demandé : « Qu'aurais-tu fait à ma place ? » Il m'a répondu : « Je ne peux pas être à ta place. Et s'il s'en est pris à toi, c'est peut-être parce que tu es à la moitié du chemin. » Et là, j'ai compris que quand on rentre dans la spiritualité, ça agace les imbéciles. ça peut rendre agressif et générer de la brutalité.

Et que s'est-il passé ensuite ?

De retour à Toulouse, j'ai cherché un studio de yoga pour poursuivre mon initiation. J'ai trouvé des groupes qui pratiquaient les asanas, mais malheureusement pas du tout ce que m'avait enseigné Jacques. J'ai fait plusieurs ateliers et écoles différents. ça ressemblait à de la gymnastique, mais pas à de la spiritualité ou à de l'éveil. Et là, j'ai compris que l'enseignement du yoga de mon ami était un trésor. Du coup, je suis allé chercher dans la méditation transcendantale, dans le zen, dans d'autres formes de spiritualité orientale telles que le taoïsme, le bouddhisme… En vain car je ne retrouvais ni la qualité ni la force de l'enseignement de Jacques. J'ai pu vérifier à quel point je pouvais aller loin avec un capteur, que j'arrivais à ralentir les battements de mon cœur. J'avais donc la possibilité, si je souffrais trop, de décider quand il devait s'arrêter de battre et ainsi de pouvoir même mettre fin à mes jours. Il faut dire que j'avais très mal vécu, peu de temps avant, l'acharnement thérapeutique qu'a subi mon grand-père qui était alors en fin de vie.
Est-ce de là que vient la genèse de votre livre Les Thanatonautes sur l'expérience de mort imminente (EMI) ?
Justement, j'y arrive. Quand j'étais en colonie, Jacques m'a appris à faire sortir mon esprit de mon corps, à faire ce qu'on appelle un voyage astral. Y suis-je vraiment arrivé ? Je ne sais pas. En tout cas, il me disait de ralentir ma respiration, les battements de mon cœur, et de visualiser mon esprit qui quittait mon crâne et qui commençait à voyager au-dessus de nous. étonnamment, avec cette expérience, c'est comme si on m'avait montré le point d'arrivée alors que la route ne fait que démarrer… et que normalement tout ce travail est long et progressif. Quoi qu'il en soit, quand j'étais là-haut, durant cette colonie de vacances, j'ai réussi à sortir de mon corps.



Cette expérience vous a beaucoup influencé dans votre écriture ?
Oui, ça m'a inspiré Les Thanatonautes et toute la partie spirituelle de mes romans. Ce garçon était un éveilleur pour moi. Ce qui est amusant, c'est que quelques années après la sortie du livre [il a été publié en 1994 aux éditions Albin Michel, ndlr], j'étais à une conférence sur la spiritualité à Versailles. Au moment de la séance de dédicaces, une personne se présente devant moi : « Je suis André Van Lysebeth, j'ai adoré Les Thanatonautes. C'est un livre important pour moi. » Je lui réponds que je lui dois indirectement l'écriture de ce livre : « C'est grâce à vous car c'est un de vos élèves qui m'a éveillé à la spiritualité : Jacques Padovani. » Et je le regarde l'air de dire : « Vous connaissez Jacques Padovani ? » Et il me répond : « Vous savez, j'ai tellement d'élèves que je ne me les rappelle pas tous. » Il ne cessait de me dire à quel point il avait adoré mon livre et moi de lui répéter que c'était grâce à lui que je l'avais écrit.

Découvrez la suite de cet article dans votre magazine Yoga Journal n°15 disponible en version papier et digitale.


 
14.02.2024 - 11h33   
Bernard Werber: "Ma place, je l'ai trouvée en racontant des histoires"

source: notretemps.com


Bernard Werber: "Ma place, je l'ai trouvée en racontant des histoires"

Notre Temps: Nous sommes dans un bistrot très important pour vous, pourquoi? Bernard Werber: Je m'assieds à cette même table tous les matins de 8h30 à 12h30. Je mets d'abord 5 à 10 minutes à lire le journal pour voir comment va le monde, puis, je sors mon ordinateur portable et je mets de la musique pour m'isoler. J'écris en moyenne 10 pages par jour. Ensuite, le midi, je déjeune avec quelqu'un qui a un domaine de connaissance très différent du mien - historien, philosophe, scientifique mais aussi humoriste ou magicien - parce que de la conversation vont naître des informations, des idées. Un écrivain doit vivre dans le monde pour se renouveler. L'après-midi, je vais voir mon éditeur ou je pars marcher en forêt. En fin de journée, je fais du sport car j'ai eu, il y a quelques années, une très lourde alerte cardiaque.

NT: Que vous est-il arrivé?

B.W.: C'était il y a cinq ans. J'ai eu une coronaire bouchée. Soit j'étais opéré, soit je devais m'astreindre à une heure de cardio-training quotidienne. Depuis, je considère que je suis en sursis. Chaque jour est une journée de gagnée. NT: Cet accident a-t-il changé votre vision de la vie? B.W.: Bien sûr, car je sais que tout peut s'arrêter d'un coup. Depuis, je suis plus pressé. J'écris plus de livres. J'aimerais pouvoir tous les publier mais le système littéraire ne l'autorise pas. Si vous faites plus d'un livre par an, vous avez l'air de bâcler. NT: Êtes-vous sujet aux regrets?

B.W.: Non, parce que je ne suis pas un fou de la prise de risque! Ce qui m'intéresse, c'est de construire une œuvre de qualité. Mais ne pas aller en Antarctique ou me rendre dans des endroits dangereux ne me dérange pas. D'autant que mon métier me permet de côtoyer beaucoup de gens différents. À chaque rencontre, je découvre une nouvelle planète.

NT: Dans votre dernier ouvrage, "Depuis l'au-delà" , le personnage principal, Gabriel Wells, enquête sur son propre assassinat... La vie après la mort, est-ce un sujet qui vous travaille?B.W.: Sans doute. Mais ce n'est pas une réflexion angoissante, juste un questionnement philosophique sur le sens de la vie. Il y a une phrase de Woody Allen qui dit: "Tant que l'homme sera mortel, il ne sera pas vraiment décontracté." En tout cas, tant que l'homme sera mortel, il se demandera: comment tout cela va-t-il finir? Et tout ça pour quoi? NT: Croyez-vous à la possibilité d'une vie après la mort? B.W.: Ma formation de journaliste scientifique m'incite à être sceptique, mais ce qui m'intéresse dans ce concept de réincarnation, c'est l'idée que, vie après vie, nous ne faisons qu'apprendre à nous améliorer. Je ne saurais jamais si c'est vrai ou pas, mais je trouve cette idée rassurante. La naissance n'est pas le début, et la mort n'est pas la fin. C'est juste un passage, une étape, un bout du voyage.NT: En quoi aimeriez-vous être réincarné? B.W.: En écrivain! J'aime beaucoup cette vie-là. Je souhaite à tout le monde une existence dans laquelle on ne dépend pas d'une hiérarchie mais du public. Je trouve cela honnête. C'est aussi une vie où je n'arrête pas d'apprendre, de lire, de m'instruire pour transmettre à mes lecteurs. Une vie dans laquelle j'ai beaucoup voyagé aussi. Assurément, si la réincarnation existe, cette vie est celle dans laquelle j'aurais accompli le plus de choses intéressantes.NT: En tant qu'écrivain de science-fiction, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste pour l'avenir de notre planète?B.W.: Je suis pessimiste sur le court terme et optimiste sur le long terme. Je pense que toutes les erreurs politiques, scientifique, économiques et financières possibles vont être commises. Mais les débats qu'elles susciteront vont nous amener à rectifier le tir. Pour commencer, il faudrait penser à une régulation démographique et envisager une meilleure répartition des richesses.

NT: Votre personnage, Gabriel Wells, est écrivain comme vous. En quoi d'autre vous ressemble-t-il?B.W.: Comme moi, c'est un auteur qui privilégie la qualité de l'histoire et du suspense au culte de la jolie phrase. Il se pose tout le temps la question de savoir comment intéresser les gens à son récit. Le but d'un livre est de provoquer des émotions au lecteur, de les faire rire ou de les faire réfléchir. C'est ça le livre idéal pour moi. Sinon, la grande différence avec Gabriel Wells, c'est que je n'ai pas de frère jumeau et que je ne suis pas mort! NT: Quelle est votre méthode pour élaborer une intrigue qui donne envie de tourner les pages? B.W.: Je parlerais plutôt de recette de cuisine. Quand vous voulez préparer un plat, il faut choisir les ingrédients, déterminer un temps de cuisson et réfléchir à une manière de le présenter. Il faut ensuite faire des tests pour trouver le bon dosage. Pour faire un bon roman, il faut aussi du savoir-faire. Avec le temps, je repère mieux ce qui fonctionne ou non, comment aller plus vite à l'essentiel et comment augmenter les effets d'émotions. L'une de mes recettes consiste à entrer dans l'intrigue dès la première ligne. Je suis toujours surpris de voir des romans qui commencent à la page 120. Quand il ne se passe rien au bout des 100 premières pages, je considère que l'écrivain n'a pas fait son travail.NT: Y a-t-il un livre qui a changé votre vie?B.W.: Oui, j'ai été chamboulé par "Des fleurs pour Algernon", le roman de Dany Keyes. Ce qu'il explique dans le livre, c'est que si tu es bête, tu es rejeté et si tu es intelligent, tu es rejeté aussi! Notre système tend vers l'uniformisation et nous incite à être tous pareils. Ceux qui cherchent à se démarquer se lancent dans un parcours semé d'embûches. C'est ce qui arrive au héros du roman. Je me suis beaucoup retrouvé dans ce personnage qui, tant qu'il n'est pas comme les autres, ne peut avoir une vie facile.

NT: En quoi son parcours fait-il écho au vôtre?

B.W.: Petit, j'étais solitaire, introverti, rêveur, pas adapté au système. Je portais des lunettes et je boitais à cause d'une maladie. À l'école, l'intégration pour un garçon se fait par le football, mais moi je n'étais pas bon en sport. Je n'étais pas non plus un très bon élève. Mais à l'école, si tu n'es ni intello ni sportif, tu es quoi? Vu que le monde des hommes ne m'intégrait pas, j'observais dans les jardins les animaux et les insectes comme les fourmis qui me fascinaient... NT: D'où l'idée de votre premier roman, "Les Fourmis"? B.W.: Oui, au fond, mon aspiration vient de cette revanche sur un système qui me rejetait. Ma place, je l'ai trouvée en racontant des histoires. Je lisais Jules Verne et Edgar Poe et je relatais aux autres les romans que j'avais lus. Vers 8 ans, j'ai commencé à inventer mes propres histoires. À 14 ans, j'ai créé un journal, "Euphorie" , dans lequel j'écrivais des scénarios qu'un ami illustrait. À 16 ans, j'ai rédigé "Les Fourmis". J'en ai fait une centaine de versions jusqu'à ce que je rencontre un éditeur motivé. Finalement, grâce à l'écriture, j'ai imaginé ma propre tribu. Ce sont mes lecteurs!


 
14.02.2024 - 11h30   
Confidence d’artiste L’écritothérapie Bernard Werber

source: revue-reflets.org

Bernard Werber est vraiment un écrivain étonnant. Il écrit des livres géniaux qui sont le fruit de son intuition. Chose surprenante, il ne croit pas à ce qu'il transcrit. Ainsi, il parle avec brio des anges, des morts, de l'au-delà sans se sentir impliqué. Il souhaite garder son libre-arbitre. Auteur à succès de 23 romans traduits dans plus d'une trentaine de langues, Bernard Werber fait de l'écriture un mode de vie, et même une psychothérapie. Heureux par l'écriture quotidienne. Ainsi depuis peu, il propose des ateliers d'« écritothérapie ». « Plutôt que de faire une psychanalyse, si quelqu'un ne va pas bien, s'il raconte sa vie par écrit, même si ce n'est pas publié, ça lui fera du bien. » Fort de son expérience, il dévoile ses secrets d'écriture, l'art de la construction romanesque et explique comment passer du libre cours à la créativité. www.bernardwerber.com

A quoi attribuez-vous votre imagination débordante ?

Quand je suis arrivé sur cette planète, j'avais déjà un premier souci : le système scolaire ne me convenait pas. Tout ce que l'on propose à un enfant comme mécanisme d'*ion m'égratignait. Je n'étais pas bon, comme élève et comme camarade. À partir de là, pour m'enfuir avec mon esprit, j'ai développé un imaginaire à travers le dessin et la musique.
À 5-6 ans, mon professeur de dessin disait que, comme j'allais être peintre ou dessinateur, ce n'était pas la peine de m'apprendre d'autres matières. J'avais trouvé une échappatoire par le dessin. Vers l'âge de 8 ans, j'ai fait une rédaction qui s'appelait « Souvenir d'une puce ». Le professeur m'avait mis une mauvaise note, car il y avait cinq fautes d'orthographe, mais il a reconnu qu'il s'était régalé en la lisant. Dès lors, j'ai pris cela pour un signe : quand je raconte des histoires, on m'apprécie. C'est comme si la société me disait : « Là, enfin, tu nous intéresses. » Je me suis aperçu ensuite que, quand je n'allais pas bien, il suffisait que j'invente une histoire comme un rêve éveillé pour aller mieux. À partir de là, j'ai renforcé mes points forts plutôt que combler mes points faibles. Vers l'âge de 9 ans, on a détecté chez moi une maladie, la spondylarthrite ankylosante. Déjà j'avais des lunettes, je n'étais pas bon en sport, et avec cette maladie, je commençais à arriver en cours avec une canne. Et à 9 ans, un type qui arrive comme un petit vieux, cela ne participait pas vraiment à mon *ion. Du coup j'écrivais et je lisais de plus en plus pour fuir dans des mondes imaginaires.

Quand cela ne va pas, j'écris une histoire

À 13 ans, alors que j'étais passionné de sciences, j'ai échoué au passage en section scientifique (parce que j'avais oublié de tourner la page de l'énoncé). Je suis rentré en section économique et, comme je m'ennuyais beaucoup, j'ai créé un journal dans lequel je racontais des histoires. Les fourmis a été l'un des premiers scénarios que j'ai écrits pour ce journal. Je devais avoir 14 ans. J'ai passé un cap, c'est-à-dire qu'avant on me tolérait comme raconteur d'histoires, mais là je commençais à intéresser en tant que créateur de journal. Depuis, quand cela ne va pas, j'écris une histoire. L'autre apport de l'écriture, c'est que j'ai l'estime de l'entourage. Plus tard, je suis allé à la fac de droit et j'ai raté mon examen. À partir de là, je n'avais pas le choix. Il fallait continuer dans ce système de compensation de mes échecs de la vie courante, par une fuite par l'art et notamment par l'écriture imaginaire. Parallèlement, pour m'améliorer je lisais de plus en plus. Certains auteurs sont entrés en résonance avec moi et m'ont enseigné l'art de bâtir des univers complexes qui peuvent tenir sur plusieurs centaines de pages. Notamment Isaac Asimov avec fondation, Frank Herbert avec Dune, J.R.R Tolkien avec Le Seigneur des anneaux, et évidemment Jules Verne avec la série sur l'Île Mystérieuse. Je comprenais que plus le récit est long, plus il faut une structure cachée solide, une armature, un squelette, pour que cela tienne jusqu'au bout. Si on n'est pas assez rigoureux dans son plan et sa structure, les fondations s'enfoncent et le récit s'effondre. J'utilisais aussi le jeu d'échec comme moyen de déplacer et faire combattre mes personnages. Ensuite, il fallait mettre le maximum d'énergie pour réussir la fin. Pour moi, l'histoire, c'est un jeu dans lequel il y a une solution inattendue à laquelle on ne pense pas tout de suite.

Je fais ma psychanalyse en écrivant

Quand vous écrivez, cela vous fait-il du bien encore maintenant ?

En fait, je suis étonné que tout le monde ne fasse pas cela. Quand les gens me racontent leurs problèmes, se sentent coincés, j'ai envie de leur dire : « Libérez-vous en racontant une histoire dans laquelle vous transférez votre problème dans l'intrigue, pour faire chercher une solution par votre personnage ». Je fais ma psychanalyse en écrivant. Dans les master class que je donne actuellement, je demande aux participants d'oublier leur prof de français, de ne pas faire une jolie rédaction, mais une jolie histoire dont ils sont le héros et d'utiliser leur personnage pour résoudre leur problème personnel principal.

D'où vient votre attirance pour les expériences extraordinaires, inhabituelles ?

Ce que je ne comprends pas, c'est le manque de curiosité de certains de mes contemporains. S'il y a un truc nouveau, je veux voir. À l'âge de 13 ans, il m'est arrivé une chose assez extraordinaire alors que j'étais en colonie de vacances. Je rencontre un autre enfant de 13 ans, Jacques Padovani, qui était tout le temps souriant, détendu, de bonne humeur. Je lui ai demandé d'où venait son calme. Il m'a répondu qu'il pratiquait du r?ja yoga. Je lui ai demandé de m'apprendre. Il m'enseigna à me lever tôt le matin pour voir le lever du soleil. Il m'a aussi montré comment respirer en conscience, fixer mon regard, manger en sentant les aliments entrer dans mon corps. En fait, il m'a appris à vivre. Par la suite, j'ai essayé de trouver dans des clubs de yoga, y compris de r?ja yoga ce qu'il m'a appris, mais il n'y avait que la partie « gymnastique » et pas la partie « prise de conscience » et je n'ai plus jamais retrouvé un enseignement aussi fort. Mais je suis content du fait que depuis peu les magazines féminins, les revues commencent à parler de la méditation, du yoga, autrement qu'en le laissant sous l'image ancienne de la religion ou de la gymnastique pour retraités. Jacques allait très loin, il me disait qu'il arrivait avec son esprit à sortir de son corps pour pratiquer quelque chose comme le voyage astral. J'ai utilisé ce thème pour certains de mes romans plus tournés vers la spiritualité, comme le prochain : Depuis l'au-delà.

Chaque journée où je suis vivant est un cadeau

Est-ce que vous avez une pratique spirituelle ?
Il y a 7 ans, on a découvert que j'avais un bouchon dans le cœur et que je n'en avais que pour quelques mois à vivre. Depuis, je fais 50 minutes de vélo d'appartement tous les jours. Tous les matins en me levant, je me dis : « Chouette une journée de plus ! » J'ai vraiment conscience que chaque journée où je suis vivant est un cadeau. Progressivement, je deviens aussi végétarien, simplement parce que je n'aime pas manger de la souffrance animale. Enfin au niveau du mental, l'écriture est mon mode de vie, mon mode de soins. J'écris tous les matins de 8 h à 12h30. Et quand je regarde derrière moi, il me semble qu'il y a un chemin d'accompli : 23 romans, 2 pièces de théâtre, 1 long-métrage cinéma. Cela me donne l'impression de ne pas être né pour rien.

Quand vous êtes contrarié, avez-vous une méthode pour transformer cette contrariété ?
Je ne me mets jamais en colère. Pour moi, ce serait m'abaisser au niveau de ceux qui m'agressent. Mon unique solution, c'est la fuite, la fuite par l'écriture, sinon la fuite géographique. Quand quelqu'un me contredit ou m'énerve, je n'ai pas à lui expliquer qu'il a tort, je me dis qu'il vit avec son système, que je vis avec le mien. Je préfère la place de romancier à celle de philosophe parce que, comme romancier, je raconte des histoires qui n'ont pas besoin d'être vraies. Je ne demande pas aux gens d'avoir la foi, je leur propose juste de se poser de nouvelles questions, de ne pas juger, d'être curieux de tout ce qui est nouveau. Beaucoup de gens m'ont dit que Les Thanatonautes et L'Empire des anges leur avaient ouvert de nouvelles perspectives. J'écris pour ça.

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