Messages et articles de Candide
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01.04.2014 - 09h41   
« Débrouillez-vous ! » - J. Attali - 31/03/2014

source: blogs.lexpress.fr

On pourrait attendre de moi, en ce jour de changement d'équipe, trop longtemps annoncé et attendu, que j'explique, une fois de plus, ce que j'attends d'un éventuel nouveau gouvernement.

Et pourtant, je ne me prêterai pas à cet exercice convenu, lassé de l'avoir trop fait depuis tant d'années. En vain. Lassé d'avoir dit et répété, comme l'a fait ici aussi Christophe Barbier, qu'il était urgent de réformer le pays, d'une façon économiquement efficace et socialement juste. Lassé aussi d'exposer, d'article en article, de rapport en rapport, de livre en livre, le détail de toutes les réformes urgentes, formant le consensus silencieux de tous ceux qui, à gauche et à droite, s'intéressent aux affaires publiques ; mais avec rarement assez de courage pour admettre publiquement leur nécessité et leur urgence.

Si je ne le fais pas de nouveau aujourd'hui, ce n'est pas seulement pour ne pas me répéter, ni pour ne pas ennuyer mes lecteurs, mais parce que je voudrais pousser chacun de nous à aller plus loin, à anticiper une nouvelle déception et à faire un nouveau pari à la Pascal : non pas le pari de croire en Dieu, parce qu'on n'a rien à y perdre, mais celui d'agir pour soi, maintenant, indépendamment d'une hypothétique action publique. Parce qu'on a tout à y gagner.

En effet, de deux choses l'une:

Soit le futur gouvernement n'est pas à la hauteur des enjeux ; alors chacun aura agi à temps pour suppléer pour lui-même à son impuissance. Soit au contraire le gouvernement agit. Et là encore, de deux choses l'une : soit il échoue, ce qui ramènera au cas précédent. Soit il réussit, ce qu'évidemment je lui souhaite, et nul n'aura rien perdu à compléter l'action publique par une initiative personnelle.

En conséquence, ma recommandation à chacun de mes lecteurs est claire : agissez comme si vous n'attendiez plus rien du politique. Et, en particulier, comme si vous n'attendiez que le pire du gouvernement à venir. Et pire encore des suivants, quelle qu'en soit la couleur politique. Car, plus on tardera à réformer le pays, plus il sera difficile de le faire. Et les majorités à venir disposeront d'encore moins de moyens que l'actuelle, handicapée par l'inaction de ses prédécesseurs.

Concrètement, cela signifie qu'il convient de ne plus attendre la moindre amélioration des prestations sociales, la moindre baisse des impôts, la moindre création d'emploi public, ou la moindre décision positive d'aucune sorte.

Débrouillez-vous, tel est mon conseil. Cela veut dire : au lieu de rester chômeur et d'attendre une offre d'emploi, formez-vous, créez votre entreprise et votre emploi, avec les crédits encore disponibles ; si vous avez un emploi ennuyeux, inventez vous-même une nouvelle façon de faire votre métier, quel qu'il soit, plus amusante et plus créative. Si votre chef vous ennuie, inventez une façon (il y en a mille) de le contourner, de le neutraliser. Si vous êtes chef d'entreprise, n'attendez pas de baisse d'impôt pour investir ou embaucher ; choisissez votre stratégie au regard du monde comme il est.

Et si cela passe par votre départ à l'étranger, faites-le, sans remords, pour un temps, sans pour autant céder à l'illusion d'exotiques miroirs aux alouettes.

Le monde appartiendra demain à ceux qui, aujourd'hui, auront su renoncer à attendre quoi que ce soit de qui ce soit. De leurs parents. De leurs patrons. De leurs maires. De leurs gouvernants.

Si, dans cet éloge du réalisme, il vous reste, ce que je souhaite, une once d'altruisme, alors aidez ceux qui vous sont proches à oser aussi. Surtout ceux qui sont trop faibles ou démunis pour pouvoir se prendre en charge. Pour cela, créez des solidarités associatives, et prenez vous-même en charge la responsabilité des générations suivantes.

Accessoirement, l'agrégation de ces égoïstes et de ces altruismes privés aura un effet dévastateur et positif sur les politiques, en les poussant à justifier enfin leur raison d'être.

Pensez à vous, aux vôtres. Et osez affronter la salvatrice solitude.

29.03.2014 - 13h28   
Conditions d'entrées selon la nationalité

Quelques captures d'écran tirées de Visamapper.com qui tendent à montrer certains intérêts économiques (touristiques surtout), solidarités ou hostilités politiques et dogmatiques des décideurs d'états vis-à-vis des étrangers...

Légende :

- Pays en violet : Visa obligatoire avant l'arrivée dans le pays.
- Pays en vert clair : Visa non-obligatoire avant l'arrivée dans le pays (visite temporaire avec carte d'identité et passeport le plus souvent).
- Pays en vert foncé : Visa obligatoire mais disponible sur demande à l'arrivée.
- Pays en beige : demande d'autorisation sur internet obligatoire.
- Pays en bleu : nationalité d'origine.
- Pays en rouge : entrée formellement interdite (sauf exceptions).
- Pays en noir : mal renseigné / données floues.


Français


Américain


Russe


Japonais


Brésilien


Portugais


Iranien


Cubain


Israélien


Nord-Coréen


Sud-Coréen


Algérien


Chinois


Éthiopien

25.03.2014 - 16h35   

JO64 a écrit:
Un homme sans ennemis est un homme sans valeur

Churchill disait aussi un truc du genre : « Vous avez des ennemis ? Tant mieux, cela veut dire que vous avez su résister à certains moments. »

25.03.2014 - 08h32   

Extrait de "Cyrano de Bergerac" :


LE BRET
Si tu laissais un peu ton âme mousquetaire,
La fortune et la gloire...

CYRANO
Et que faudrait-il faire ?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s'en fait un tuteur en lui léchant l'écorce,
Grimper par ruse au lieu de s'élever par force ?
Non, merci ! Dédier, comme tous ils le font,
Des vers aux financiers ? se changer en bouffon
Dans l'espoir vil de voir, aux lèvres d'un ministre,
Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ?
Non, merci ! Déjeuner, chaque jour, d'un crapaud ?
Avoir un ventre usé par la marche ? une peau
Qui plus vite, à l'endroit des genoux, devient sale ?
Exécuter des tours de souplesse dorsale ?...
Non, merci ! D'une main flatter la chèvre au cou
Cependant que, de l'autre, on arrose le chou,
Et donneur de séné par désir de rhubarbe,
Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe ?
Non, merci ! Se pousser de giron en giron,
Devenir un petit grand homme dans un rond,
Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,
Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames ?
Non, merci ! Chez le bon éditeur de Sercy
Faire éditer ses vers en payant ? Non, merci !
S'aller faire nommer pape par les conciles
Que dans des cabarets tiennent des imbéciles ?
Non, merci ! Travailler à se construire un nom
Sur un sonnet, au lieu d'en faire d'autres ? Non,
Merci ! Ne découvrir du talent qu'aux mazettes ?
Être terrorisé par de vagues gazettes,
Et se dire sans cesse : "Oh ! pourvu que je sois
Dans les petits papiers du Mercure François" ?...
Non, merci ! Calculer, avoir peur, être blême,
Préférer faire une visite qu'un poème,
Rédiger des placets, se faire présenter ?
Non, merci ! non, merci ! non, merci ! Mais... chanter,
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l'oeil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, - ou faire un vers !
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
À tel voyage, auquel on pense, dans la lune !
N'écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste d'ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c'est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s'il advient d'un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d'en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d'être le lierre parasite,
Lors même qu'on n'est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !

LE BRET
Tout seul, soit ! mais non pas contre tous ! Comment diable
As-tu donc contracté la manie effroyable
De te faire toujours, partout, des ennemis ?

CYRANO
A force de vous voir vous faire des amis,
Et rire à ces amis dont vous avez des foules,
D'une bouche empruntée au derrière des poules !
J'aime raréfier sur mes pas les saluts,
Et m'écrie avec joie : un ennemi de plus !

LE BRET
Quelle aberration !

CYRANO
Eh bien ! oui, c'est mon vice.
Déplaire est mon plaisir. J'aime qu'on me haïsse.

24.03.2014 - 17h06   

Le Barreau doit se montrer très vigoureux avec une telle ministre de la Justice...

24.03.2014 - 14h45   


15.03.2014 - 20h14   

« Nous nous sommes trompés. Mieux vaut marcher provisoirement avec les béquilles du capitalisme que de ne pas marcher du tout. Car ce qu'il faut craindre plus que le capitalisme, c'est la misère. »

-- Lénine, avril 1921.

14.03.2014 - 08h16   

D'ailleurs à propos de Don Pasqua, non seulement il a vraiment l'allure d'un mafieux, mais en plus sa carrière traduit long sur ses principes et ses penchants au pouvoir...

Points intéressants sur sa page Wikipédia :

- Il est relaxé six fois au tribunal pour de sombres affaires politico-financières et condamné à de la prison avec sursis à deux reprises.

- Embauché par Paul Ricard, il grimpe rapidement les échelons jusqu'à en devenir le n°2 de l'entreprise.

- Co-fondateur de la police privée du gaullisme (SAC), qui comptent les fidèles inconditionnels de De Gaulle parmi ses rangs.

- Son activité ministérielle est marquée par la répression des manifestations contre le projet de loi Devaquet (projet qui prévoyait notamment de sélectionner les étudiants à l'entrée des universités, et de mettre celles-ci en concurrence...). Il se montre particulièrement zélé dans la politique sécuritaire.

- Il a déjà préconisé une alliance avec l'extrême-droite.

- Il s'est déjà exprimé en faveur du retour de la peine de mort et fait plusieurs propositions de loi au sénat à cette fin : « les assassins les plus sordides, ceux qui attaquent les personnes âgées sans défense, ceux qui violent ou qui tuent des enfants, ceux qui assassinent des responsables des forces de l'ordre. »

- Citation remarquable : « la démocratie s'arrête là où commence la raison d'État. »

13.03.2014 - 21h44   


« Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l'affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l'affaire de l'affaire, jusqu'à ce que personne n'y comprenne plus rien... »

- Charles Pasqua, maître ès magouilles.

13.03.2014 - 18h06   


11.03.2014 - 12h21   


09.03.2014 - 09h05   

Serguei Prokofiev, La danse des chevaliers.


03.03.2014 - 08h31   

Génial, bientôt on pourra même voir le fractal de l'univers facho

02.03.2014 - 08h55   


28.02.2014 - 12h19   

Intéressant ces cartes...

Sur celle de la déforestation, on voit clairement que la Scandinavie coupe / replante énormément sur son territoire. Pour y avoir été, les espaces forestiers paraissent massivement très "artificiels". Maintenant j'en ai la confirmation.

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