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13.01.2012 - 01h13 | |
Nous sommes dans un régime qui se situe entre l'oligarchie (en grec, le pouvoir d'un petit nombre), une élite qui débat entre elle puis impose ses décisions à la collectivité, et la ploutocratie (le pouvoir des plus riches).
Définitions de Wikipedia:
"Une oligarchie - du grec oligos (peu nombreux) et arkhê (commandement) - est une forme de gouvernement dirigé par un petit groupe de personnes qui forment une classe dominante. L'oligarchie peut être faite des meilleurs (« aristocratie » au sens étymologique), des plus riches (ploutocratie), des technocrates (technocratie), des Anciens (gérontocratie), de ceux qui bénéficient de la force ou de tout autre pouvoir de fait."
"La ploutocratie: (du grec ploutos: richesse; kratos: pouvoir) consiste en un système de gouvernement où l'argent constitue la base principale du pouvoir. D'un point de vue social, cette concentration du pouvoir dans les mains d'une classe sociale s'accompagne de fortes inégalités et d'une faible mobilité sociale."
A l'inverse, la démocratie est définie comme "le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple".
Or aujourd'hui, c'est clairement le pouvoir des riches, par les riches et pour les riches.
Nous sommes donc de fait dans une oligarchie, de la sous-catégorie ploutocratie.
Deux livres intéressants sur le sujet: tout d'abord celui d'Hervé Kempf, auteur de " L'oligarchie c?a suffit, vive la démocratie" dans lequel il écrit:
"Sommes-nous en dictature ? Non. Sommes-nous en démocratie ? Non plus. Les puissances d'argent ont acquis une influence démesurée, les grands médias sont contrôlés par les intérêts capitalistes, les lobbies décident des lois en coulisses, les libertés sont jour après jour entamées. Dans tous les pays occidentaux, la démocratie est attaquée par une caste. En réalité, nous sommes entrés dans un régime oligarchique, cette forme politique conçue par les Grecs anciens et qu'ont oubliée les politologues: la domination d'une petite classe de puissants qui discutent entre pairs et imposent ensuite leurs décisions à l'ensemble des citoyens.
Si nous voulons répondre aux défis du XXIe siècle, il faut revenir en démocratie: cela suppose de reconnaître l'oligarchie pour ce qu'elle est, un régime qui vise à maintenir les privilèges des riches au mépris des urgences sociales et écologiques.
Car la crise écologique et la mondialisation rebattent les cartes de notre culture politique: l'Occident doit apprendre à partager le monde avec les autres habitants de la planète. Il n y parviendra qu'en sortant du régime oligarchique pour réinventer une démocratie vivante. Si nous échouons à aller vers la Cité mondiale, guidés par le souci de l'équilibre écologique, les oligarques nous entraîneront dans la violence et l'autoritarisme."
Autre livre qui vient de sortir, celui de Sophie Coignard, " L'oligarchie des incapables", consacré plus particulièrement à la France.
Voici son interview sur France Info:
Hervé Kempf dans l'émission de Christophe Tadeï en février 2011:
Une vidéo où Jean-Luc Mélenchon dénonce ouvertement l'oligarchie et son club " Le Siècle":
A voir sur syti.net à propos d'une petite sauterie organisée par Alain Minc l'été dernier: " Petite fête entre amis de l'oligarchie" |
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21.04.2014 - 15h41 | |
Les Etats-Unis sont une oligarchie
Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'université de Princeton, les Etats-Unis ne sont plus une démocratie mais une oligarchie servant l'intérêt d'organisations plutôt que celui des électeurs.
Le gouvernement ne représente donc plus la majorité des citoyens mais seulement ceux qui détiennent la richesse et le pouvoir et les Etats-Unis sont dominés par son élite économique.
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont comparé 1800 décisions politiques prises entre 1981 et 2002 aux préférences exprimées par la majorité des Américains d'une part, et par des groupes d'intérêts d'autre part.
"Le point central qui émerge de notre étude est que les élites économiques et les groupes organisés représentant les intérêts économiques ont le plus grand impact sur la politique du gouvernement, tandis que les groupes représentant l'intérêt de la majorité des citoyens ont une influence négligeable ou inexistante" peut-on lire dans cette étude.
"Quand une majorité de citoyens est en désaccord avec les élites économiques et les organisations représentant leurs intérêts, généralement ils perdent. Même quand une large majorité d'Américains souhaitent un changement de politique, ils ne l'obtiennent pas."
Bon, on s'en était aperçu depuis un moment mais c'est un événement que ce soit reconnu par les chercheurs d'une université aussi prestigieuse.
article en anglais: http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/northamerica/usa/10769041/The-US-is-an-oligarchy-study-concludes.html |
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18.10.2014 - 02h16 | |
Les nouveau rêve des très riches: s'établir dans des villes flottantes dans les eaux internationales, à l'abri de la populace en colère, des impôts et des lois contraignantes des états...
Voici quelque uns de ces projets...
Le plus basique fait penser à une plate forme pétrolière de luxe, c'est Oasis des mers", conçu par Emmerson Stepp:
" Refusion" par le cabinet d'architectes Team 3DA:
L'Ile AZ, projet de l'architecte Jean-Philippe Zoppini et Alstom Marine, d'une dimension de 300 mètres de large sur 400 de long, prévue pour accueillir 10.000 personnes:
Enfin la plus belle, complètement écologique, " Lilypad" de l'architecte Vincent Callebaut:
A lire: Micro-Etats, villes flottantes: le projet fou des nouveaux maîtres du monde |
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22.04.2016 - 02h17 | |
On le sait désormais: ils iront jusqu'au bout.
Ils raseront les forêts. Ils videront les mers des thons, des baleines, des sardines. Ils pressureront les roches. Ils feront fondre les pôles. Ils noirciront l'Alaska. Ils réchaufferont l'atmosphère jusqu'à ébullition. Ils nous vendront un air coté en Bourse. Ils affameront des continents. Ils sauveront les banques avec nos retraites. Ils solderont les routes, les îles, les jardins publics au plus offrant. Ils spéculeront sur nos maisons, notre santé, notre éducation. Ils mettront, à force de stress, la moitié des travailleurs sous antidépresseurs et l'autre moitié au chômage. Ils lèveront des impôts sur nos égouts, nos chaussettes, notre haleine - plutôt que de toucher à leurs bénéfices.
Le doute n'est plus permis: qu'on les laisse faire, et tout ça ils le feront. Voilà leur programme pour ne rien changer, ou si peu. Pour préserver leurs privilèges, leurs dividendes, leurs jets privés, leurs allers-retours en classes affaires. Pour se bâtir des ghettos sociaux, sécuritaires, climatiques - où les plus riches de nos enfants, les plus serviles, les plus laquais, seront admis en leur compagnie.
François Ruffin
Journaliste, réalisateur de "Merci patron!", à l'origine de Nuit debout |
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