01.04.2012 - 10h42

1. le lien "vidéo".

- On y entend un type faire ni plus ni moins qu'un training d'entreprise, appliqué à l'élection (pratique des techniques de marketing largement développé partout dans notre monde marchand).

- On ne sait pas de qui il s'agit (on nous dit qu'il s'agit de Mr Martin, du F.N. : c'est peut-être vrai, peut-être pas, en tout cas, dans cette bande son (c'est la raison des guillemets de "vidéo" ci-dessus), je ne peux pas en avoir la confirmation.


2. ma réaction.

- Pointer comme ici le F.N. en affirmant qu'ils sont fascistes et racistes, sur base de ce seul "document" me parait intellectuellement très faible. La remarque du type sur le "roulé sous les aisselles" est sans doute "grasse", mais de là à parler de racisme, alors on est tous racistes (celui qui prétend qu'il n'a jamais usé d'une expression dans le genre est un menteur).

- Sur le jugement de fascisme, qui je suppose repose sur l'argumentaire "il faut être démago à mort et flatter l'électeur de la façon la plus primaire", je rappèle que ce n'est certainement pas l'apanage du F.N. Pour rappel, feu Georges Freche (P.S.) avait lui aussi, dans une vidéo, qualifié les électeur de cons ("j'ai toujours été élu par une majorité de cons"). Par conséquent, à moins de qualifier le P.S. de fasciste, il n'y a pas de raison de le faire pour le F.N. (dans cette occurrence).

- Bien que je ne sois pas un électeur - ni un sympatisant - du F.N., je considère que la diabolisation à tout pris du F.N. relève d'une monumentale connerie, qui de plus en plus souvent relève du fascisme rouge : une démarche "antifa" que je conchie au dernier degré (les antifa sont malhonnête, manipulateur, menteurs et ... fascistes eux-mêmes !)

- Tous les partis politiques font exactement la même chose. Si vous vous imaginez que le P.S. de Hollande, le Front des Gauches de Mélanchon, l'U.M.P. de Sarkosy, les Verts, Cheminade, Dupont-Aignan, etc. ne pratiquent pas eux aussi la démagogie, vous êtes naïfs. Par définition, le jeu électoral EST démagogique.


3. Mes réflexions.

- Le F.N. n'est pas le danger. Le danger, le vrai danger, c'est l'UMPS, et plus largement, l'ignorance crasse des électeurs de ce qu'est la démocratie. La démocratie, c'est le contraire de tout ce que nous connaissons aujourd'hui et que l'on appèle faussement démocratie, alors qu'il s'agit de régimes de gouvernement représentatifs (soi-disant représentatifs serait plus juste).

- L'élection est non démocratique par définition. Cela ne fait même pas débat. Par définition, l'acte d'élire est celui de désigner le meilleur : "le meilleur" en grec Aristos > l'élection est aristocratique. Election = piège à cons, par conséquent, pratiquement parlant (en dehors d'un jugement moral ou éthique), le Martin de la "vidéo" ou Georges Freche ont raison : en tant qu'électeur, nous sommes tous des cons !

- Le suffrage universel, le vrai, consiste dans le fait de voter NOUS-MÊME nos lois, faisant de nous, non plus des électeurs-consommateurs, mais des citoyens. Un citoyen, c'est un individu "vivant dans la cité", capable de gouverner et d'être gouverné, en vertu du sort.

- La clef de la vrai démocratie se trouve dans le tirage au sort. Non pas le tirage au sort de dirigeants, mais de serviteurs, car en démocratie, le pouvoir décisionnel demeure intégralement entre les mains du peuple, et n'est jamais délégué à des "représentant". En démocratie, par définition (et cela non plus ne fait pas débat) il n'y a pas de représentant à qui l'on délègue le pouvoir de décision. Au plus, on délègue un peu de pouvoir, pour très peu de temps (mandats court et non renouvelables), et contre une batterie de mesure de protection contre les abus de pouvoir (rédition des comptes, révocabilité, ostracisme).


4. Conclusion.

Lutter contre le F.N. relève d'une peur irrationnelle (qui relève de la peur collective du tyran) qui fait le jeu de l'oligarchie en place, autrement plus dangereuse, et certainement aussi fasciste que les nazis de la seconde guerre, mais bien plus dangereux, car ils cachent leur jeu derrière les oripeaux de la soi-disant démocratie (mise en pratique de la novlangue : le mot et le concept de démocratie est retourné pour nous faire croire que "démocratie = élection ; élection = démocratie" : nous sommes dès lors dans l'incapacité de formuler la solution à nos problèmes, car ceux-ci ont pris le noms de la solution). En réalité, nous n'avons jamais connu, de notre vivant, la démocratie. Les révolutions - française, américaines, ... - d'il y a un peu plus de 200 ans, n'ont pas mis les peuples eu pouvoir : elle ont simplement destitué les monarchies pour les remplacer par des soi-disant gouvernements représentatifs, qui sont en réalité une autre oligarchie, marchande, bancaire et bourgeoise. Le véritable ennemi des peuples, c'est l'oligarchie, et le fascisme, le nazisme, la tyrannie, ce ne sont que des formes plus repoussantes de l'oligarchie. Combattre ces tyrannies et ces fascismes revient à faire le jeu des oligarques, et donc relève d'un manque de discernement. Cela débouche inévitablement à accepter la soumission à l'ordre oligarchique, pourvu que celui-ci nous laisse l'illusion de la liberté et l'illusion du choix, voir même, pire, nous entraîne directement dans la dictature, lorsque nous en venons à troquer la liberté contre la sécurité. Je le répète : le fascisme n'est qu'une forme plus repoussante de l'oligarchie : le danger, l'ennemi, c'est donc bien l'oligarchie.

Cordialement,
Morpheus

  France