Alimentation industrielle

  20.03.2014 - 11h06

Nanotechnologies : quels risques?


source: novethic.fr

Les nanotechnologies font déjà partie de notre quotidien depuis plusieurs années. Plusieurs initiatives ont été prises pour évaluer leurs impacts environnementaux et sanitaires, mais aucun pays n'a encore réglementé ces nouvelles technologies.
Perçues comme les technologies clés du 21ème siècle, les nanotechnologies, -qui utilisent la matière à une échelle extrêmement petite-, sont également considérées comme une industrie dont le potentiel se chiffre jusqu'à mille milliards d'euros à court terme. Pour autant les conséquences environnementales, éthiques ou sanitaires de cette science sont encore mal connues. Existant d'ores et déjà en masse dans l'industrie alimentaire, électronique et cosmétique, les domaines d'usage des nanotechnologies sont très vastes : automobile, énergies renouvelables, matériaux de construction, applications médicales, pharmacie, optique, textile, agro-alimentaire et bien d'autres. Au plan économique comme au plan de la responsabilité des entreprises, c'est un enjeu majeur. En 2005, le cabinet Innovest a lancé le premier « Nanotechnology Index », en sélectionnant 15 entreprises à partir d'une liste de 300 groupes opérant dans les nanotechnologies. Contrairement à la méthodologie traditionnelle d'Innovest, l'indice recense des entreprises de différents secteurs, choisies pour leurs efforts de réduction des risques et leur choix de privilégier des secteurs « propres ».

2000 nanoparticules en circulation

Certaines applications des nanotechnologies font déjà partie de notre quotidien, depuis plusieurs années. Près de 2000 nanoparticules sont commercialisées, dans environ 500 articles disponibles en France (crème pour le visage, lecteur MP3, pneus, colles, peintures, vélos...). Les premiers, comme les postes de radio ou les médicaments ciblés, intégrant des nanostructures actives, sont sur le marché depuis 2005. « Pour autant, les incertitudes sur le comportement à terme des nanoparticules dans l'environnement, leur écotoxicité et leur impact sur l'homme sont très grandes, qu'il s'agisse de l'exposition en milieu de travail, de la dissémination dans l'environnement ou des usages thérapeutiques », indiquait en France le Comité de la Prévention et de la Précaution (CPP), dans un rapport demandé en 2007 par le ministère de l'écologie. « Alors que les perspectives économiques offertes par les nanotechnologies sont considérables, le contraste n'en est que plus frappant avec le caractère encore très limité des études d'impact sanitaire des nanotechnologies de leur production à leur destin final (déchets) et la proposition très insuffisante des enveloppes budgétaires destinées à ce type d'investigation », déplore le CPP. Sur le plan sanitaire, ce sont justement les propriétés technologiquement intéressantes des nanoparticules qui peuvent poser problème. L'INRS, dans son étude sur les risques en milieu de travail (« Les nanoparticules : un enjeu majeur pour la santé au travail ? ») pointe également les risques pour ceux qui manipulent les nanomatériaux: « On en sait très peu sur les nanoparticules, mais suffisamment pour préconiser l'application du principe de précaution » observe Benoit Hervé-Bazin, coordinateur de l'étude à l'INRS (voir article lié).

"Secret industriel"

Récemment, c'est le Haut conseil de la santé publique qui a estimé que les nanotubes de carbone constituent un danger potentiel. Saisi en juin 2008 par le directeur général de la santé, le HCSP a analysé les connaissances actuelles sur les nanotubes de carbone. Le rapport, paru le 7 janvier 2009, indique que ces résultats « constituent un signe d'alerte majeur ». Le Haut conseil préconise « la mise en place rapide de mesures de protection contre des expositions susceptibles d'induire un risque sanitaire sérieux » et demande à l'Europe d'instaurer pour les nanoparticules une réglementation similaire à REACH. En attendant, l'instance recommande, « en vertu du principe de précaution », que la production de nanotubes soit strictement confinée. Quelques mois avant, un avis de l'Afsset mettait en cause l'innocuité des nanoparticules produites par les industries. L'agence prônait la précaution auprès des entreprises, sans pour autant recommander l'interdiction des nanomatériaux.
L'information des consommateurs sur ces produits reste aujourd'hui très limitée. Les entreprises communiquent peu, ou pas du tout, sur le sujet (voir article lié). En France, la discrétion est de rigueur. A la question de savoir si oui ou non, leurs produits contiennent des nanoparticules, les entreprises rechignent à répondre. Et lorsqu'elles acceptent, la plupart expliquent leur silence par la protection du secret industriel.

  20.03.2014 - 11h33

Nano et Alimentation: Risques pour la santé : inquiétudes et incertitudes


source: veillenanos.fr

Des motifs d'inquiétude

Des études ont montré que des nanomatériaux peuvent :

franchir la barrière intestinale et se diffuser dans l'organisme1 ;

s'accumuler ensuite dans certains organes2 (tube digestif, foie, rate mais aussi estomac, reins, poumons, testicules, cerveau), dans le sang et à l'intérieur des cellules ;

y causer des perturbations voire des effets toxiques ; à titre d'illustration, il a été montré que :

des nanoparticules de dioxyde de titane (le TiO2 correspond à l'additif E171) suscitent des réponses toxiques (dommages à l'ADN) in vitro sur des lignées cellulaires épithéliales de l'intestin chez l'homme3 ou des oedèmes du foie, des lésions du coeur et des mastocytes dans les tissus de l'estomac chez de jeunes rats4

des nanoparticules de silice peuvent mener à un dysfonctionnement de la division cellulaire et perturber le trafic cellulaire5 ; inquiétant si l'on considère que nous absorbons en moyenne environ 124 mg de nano-silice (E551) par jour6 ; en outre certaines nanosilices sont plus génotoxiques à faibles doses qu'à fortes doses7

des nanoparticules d'argent injectées dans le sang de rats ont été retrouvées jusque dans le foie, au niveau noyau des hépatocytes, et altèrent les cellules de cet organe vital8 ; une autre étude récente vient de montrer que des nanoparticules d'argent administrées par voie orale à des souris ont endommagé les cellules épithéliales ainsi que les glandes intestinales des rongeurs et entraîné une diminution de leur poids9 ; une perturbation de la flore intestinale a également été observée chez des poissons zèbres alimentés avec de la nourriture contenant des nanoparticules d'argent et de cuivre10

des nanocomposites de dioxyde de cerium (CeO2) peuvent provoquer une altération du métabolisme11

Outre les répercussions sur la santé de l'ingestion de nanoparticules, il est à noter que les risques pour l'environnement sont également mal cernés et plutôt préoccupants12.

De nombreuses incertitudes scientifiques

On ignore aujourd'hui encore beaucoup de choses sur les répercussions que l'ingestion de nanomatériaux peut avoir sur la santé humaine13. Les études de toxicité des nanoparticules par voie orale sont rares et celles qui existent présentent souvent des faiblesses méthodologiques14 qui rendent difficile l'utilisation de leurs résultats : les conditions expérimentales reflètent encore mal la façon dont les consommateurs sont exposés ; en outre les caractéristiques physico-chimiques des nanoparticules testées et leurs interactions avec la matrice alimentaire sont insuffisamment documentées.

De fait, l'évaluation des risques liés à l'ingestion de nanomatériaux est d'une grande complexité : la toxicité des nanoparticules diffère selon leurs caractéristiques physico-chimiques (dimension, forme, degré d'agglomération, etc.). Or, ces caractéristiques sont très variables selon les nanomatériaux et peuvent évoluer tout au long de leur cycle de vie :
en fonction des conditions dans lesquelles les nanomatériaux sont synthétisés, stockés, éventuellement enrobés ;
par les transformations qu'ils subissent lors de la cuisson et de la préparation des plats ou au contact du milieu acide de l'estomac, etc.
lors des interactions avec les emballages et/ou avec les autres ingrédients et substances chimiques avec lesquels les nanomatériaux se retrouvent mélangés (avant puis pendant l'ingestion et la digestion) ; on peut craindre par exemple un "effet cocktail" avec certaines molécules.




La suite se trouve sur le site source, je vous encourage à y faire un tour c'est une mine d'information!





Une motion viens d'être voté au parlement européen en faveur de l'apposition de la mention "nano" sur toutes les denrées alimentaire qui en contiennent d'ici décembre 2014, petit bémol les produits contenant des nanomatériaux de plus de 100 nm en sont exemptées ce qui laisse la porte ouverte au industrie agroalimentaire, libre à eux de fabriquer des nanomatériaux "plus gros" pour être dispensé de l'inquiétante indication...

  20.03.2014 - 15h15

source: lemonde.fr

Sylvain a écrit:
On connaissait la propension des psychiatres et de l'industrie pharmaceutique à inventer des pathologies mentales à tout va pour justifier la prescription de "traitements", ils viennent d'en inventer une nouvelle: l'orthorexie.

Définition: "Déséquilibre mental qui incite à ne vouloir manger que des choses saines"



Infos ici: http://bistrobarblog.blogspot.fr/2013/05/lorthorexie-vous-connaissez.html




Il y a d'ailleurs une bible du psychiatre qu'on appel le DSM pour Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, qui répertorie toute les maladies mentales connues ou plutôt qui tend à normalisé tout individus "mal ajustés"...
Pour information 70% des auteurs de cette ouvrage reconnaisse entretenir des rapports financiers avec des laboratoires pharmaceutiques.