Géopolitique  

11.10.2016
Donald Trump : séparer le bon grain de l’ivraie
source: galacteros.over-blog.com

[...]

"Ce n'est pas du personnage de Donald Trump qu'il est question dans cet article, mais davantage du possible président qu'il serait, plus précisément qu'il serait en tant que commandant suprême des forces américaines et garant en dernier ressort de la sécurité nationale de la première puissance au monde."

"Que Donald Trump soit une personnalité dérangeante, certes ; que l'on puisse se demander à ce titre si celle-ci convient pour présider aux destinées de la première puissance au monde, soit. Mais ne pas discuter des positionnements idéologiques des deux candidats pour ce qu'ils sont n'est guère très honnête et surtout imprudent."

"Le problème est ailleurs : si Donald Trump venait à l'emporter (et bien des erreurs du candidat semblent repousser cette éventualité, même si rien n'est encore joué...), pourrait-il vraiment mener une politique sur les lignes idéologiques qu'il a défendues pendant la campagne ?"

"On peut largement en douter, en rappelant par exemple que Georges W. Bush fut élu en 2000 après une campagne marquée par isolationnisme certain. On sait ce qu'il en fut ! On sait aussi que l'invasion de l'Irak ne fut pas planifiée en 2001 suite aux attentats du World Trade Center, mais dès la fin des années 1990... sous son prédécesseur. Il n'est absolument pas à exclure que les néoconservateurs des deux bords, que le « parti de la guerre », surtout, dans une période aussi troublée que celle que nous vivons, pousse rapidement le président Trump à s'aligner sur des positions plus classiques."

[...]

"Donald sera-t-il le Andrew Jackson des Etats-Unis ? L'avenir le dira et, déjà, à court terme, encore doit-il l'emporter face à Hillary Clinton. Un point néanmoins sur l'Europe. Il est en effet probable que toutes choses égales par ailleurs, notamment le nanisme stratégique des grands Etats européens, un isolationnisme soft de Donald Trump ne suffirait pas à remettre l'Europe sur le chemin de l'histoire comme par miracle . Hadrien Desuin a raison sur ce point. L'isolationnisme américain ne pourrait être une chance qu'à la condition que l'Europe connaisse un changement brutal et décisif de direction pour sortir de l'idéologie post-nationale qui la maintient depuis des décennies dans un état comateux. Un tel changement ne peut venir que de Paris. Et certainement pas sans Moscou. C'est seulement dans la perspective d'une volonté française d'inflexion stratégique majeure et de prise en main de la défense de notre continent que Donald Trump pourrait être une meilleure solution qu'Hillary Clinton. Nos dernières gesticulations diplomatiques à l'ONU sur la situation à Alep n'augurent pas d'une telle prise de conscience, encore moins d'une quelconque vision réaliste, structurée et ambitieuse. Enfermés dans un moralisme assez indécent et surtout parfaitement inefficient, nous paraissons bien loin d'un tel réveil."


Géopolitique, Empire US, Europe, Politique



11.10.2016
Guerre en Syrie
source: lefigaro.fr

Il y a d'autres sujets qui traitent de la Syrie sur ce site, notamment "observatoire des guerres", seulement ce sujet mérite d'être traité à part.

Je vais publier ici un article que je partage totalement sur l'esprit, et la forme en ce qui concerne les relations actuelles entre la France et la Russie au sujet de la Syrie.

Je conseil à ceux qui ne comprennent pas bien la situation actuelle à Alep et seraient tenté d'accuser la Russie de tous les maux, de le lire avec attention.

Caroline Galactéros : « La décision de Vladimir Poutine humilie la diplomatie française »

Découvrant, mais un peu tard, que la guerre tue, qu'elle est laide, injuste et sans pitié, et surtout que l'on pourrait un jour peut-être, au tribunal de l'Histoire, venir demander à Paris des comptes sur son inaction face au drame - à moins que ce ne soit sur ses actions et ses options politiques-, la France a pris les devants. Accusant avec l'ONU le régime syrien et la Russie de crimes de guerre à Alep, elle a déposé en hâte un projet de résolution au Conseil de Sécurité des Nations Unies demandant l'arrêt des combats et des bombardements sur l'est de la ville (dont elle feint de croire qu'il n'est peuplé que de civils innocents qui resteraient là de leur propre gré et que la Russie et le régime pilonneraient par pure cruauté), l'acheminement de l'aide humanitaire et la reprise du processus de négociation.

Que dire de cette initiative, apparemment inspirée par une indignation vertueuse face au drame bien réel vécu par la population d'Alep-Est, à un moment où la tension russo-américaine monte dangereusement et peut faire craindre un dérapage militaire sur le terrain que certains, à Washington et à l'OTAN, appellent ouvertement de leurs voeux? S'agit-il d'une nouvelle salve d'irénisme aveugle et de «pensée magique», funeste version 2016 de «Boucle d'or au Pays des trois ours» découvrant une intrusion dans sa maisonnette idyllique? Ou d'une gesticulation habile mais dangereuse qui n'a pour but, en prétendant débloquer la situation, que de jouer les utilités au profit de Washington en fossilisant un peu plus les positions des deux camps qui s'affrontent désormais ouvertement sur le corps exsangue de la nation syrienne? Difficile de démêler la part de négation du réel de celle de l'alignement sur ce que l'on présente comme «le camp du Bien» ...et de nos intérêts nationaux, si mal évalués pourtant.

[...]

Suite : ici


Géopolitique, Europe, Politique, France


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21.01.2014
La guerre des éléments (terres rares)
source: arte.tv

Source image : le point

Un reportage fabuleux à voir sur les "terres rares", c'est à dire certains des éléments rares du tableau périodique des éléments, que sont notamment le Lanthane, le Cérium, le dysprosium, le néodyme...



Ces éléments sont utilisé notamment pour les technologies suivantes:

Batteries de voiture électrique, éoliennes, écrans d'ordinateurs, de télé, de smartphones, ampoules à économie d'énergie etc...

Donc une utilisation massive et polluante, d'autant plus que la demande augmente avec la population.

http://www.arte.tv/guide/fr/047079-000/terres-rares?autoplay=1
(Attention, il reste 2 jours pour visionner)

Description sur la page d'Arte :

Durant des siècles, néodyme, yttrium ou lanthane paraissaient sans valeur. Aujourd'hui, ces métaux appelés terres rares sont indispensables à la fabrication des smartphones, éoliennes et autres véhicules hybrides. Mais leur extraction demeure coûteuse et polluante.

Smartphones, éoliennes, véhicules hybrides ou électriques, toutes les technologies qui nous entourent contiennent des terres rares. Durant des siècles, néodyme, yttrium, dysprosium ou lanthane paraissaient sans valeur ; nous ignorions tout de leurs propriétés - et même jusqu'à leur existence.

Aujourd'hui, ce groupe de métaux difficiles à détecter constitue une matière première plus précieuse que le pétrole et représente un marché juteux, en particulier pour la Chine qui extrait la quasi-totalité de ces minerais indispensables à notre avenir. Mais les processus de séparation pour obtenir des métaux de grande pureté demeurent énergivores et extrêmement polluants - et produisent pour certains des déchets radioactifs.

Un comble, lorsqu'on sait que la plupart des énergies renouvelables ont recours aux terres rares... Pourtant, personne ne semble prêt à y renoncer : les chercheurs se mettent ainsi en quête de moyens d'extraction plus propres, ou de procédés de recyclage des terres rares contenues dans les déchets industriels. De la Chine à la Saxe, en passant par la mine de Mountain Pass en Californie, ce documentaire dévoile les enjeux environnementaux, économiques et technologiques de cette industrie en plein essor.


Géopolitique, Environnement


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30.11.2012
Observatoire de la paix
source: estrepublicain.fr

Un nouvel observatoire pour poster les décisions en faveur de la paix.

Je commence par une petite histoire afin de démarrer ce sujet.

Le poids de rien


- « Dis-moi, combien pèse un flocon de neige ? », demande la mésange charbonnière à la colombe.

- « Rien d'autre que rien », fut la réponse.

Et la mésange raconta alors à la colombe une histoire : « J'étais sur la branche d'un sapin quand il se mit à neiger. Pas une tempête, non, juste comme un rêve, doucement, sans violence. Comme je n'avais rien de mieux à faire, je commençais à compter les flocons qui tombaient sur la branche où je me tenais. Il en tomba 3 751 952. Lorsque le 3 751 95 3ème tomba sur la branche - rien d'autre que rien, comme tu l'as dit - celle-ci cassa. » Sur ce, la mésange s'envola.

La colombe, une autorité en matière de paix depuis l'époque d'un certain Noé, réfléchit un moment et se dit finalement : « Peut-être ne manque-t-il qu'une personne pour que tout bascule et que le monde vive en paix... »

Et je poursuis avec ce pas vers la paix de l'ONU.

***


Les Palestiniens devaient acquérir une nouvelle stature internationale, hier soir, en accédant au rang d’Etat observateur non-membre à l’ONU, malgré l’opposition d’Israël et de son allié américain. Le président palestinien Mahmoud Abbas a présenté à l’Assemblée générale de l’ONU un projet de résolution octroyant à la Palestine le statut « d’Etat observateur non-membre ».

A Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu’un vote positif de l’Assemblée « ne changera rien sur le terrain » et que la résolution « ne va pas faire avancer la création d’un Etat palestinien (mais) au contraire va l’éloigner ». Cependant, Israël a annoncé qu’il n’annulerait aucun accord conclu avec les Palestiniens.

Devant le Comité de l’ONU sur les droits inaliénables du peuple palestinien, en présence de M. Abbas, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a demandé solennellement aux dirigeants palestiniens et israéliens de « ranimer le processus de paix ».

M. Abbas n’a pas pris la parole mais, dans un message lu par son ministre des Affaires étrangères Riyad al-Malki, il a réaffirmé que la demande palestinienne de devenir Etat observateur était « un effort constructif pour préserver la solution à deux Etats », Israël et un Etat palestinien, et un « investissement en faveur de la paix ».

***


Géopolitique



28.12.2011
Guerres humaines
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(EDIT 07/02/12 : J'ai modifié le titre de ce sujet, anciennement "la troisième guerre mondiale". Les prochains commentaires ont donc été inscrit en suivant cette trame)
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Annonce du CFR ce jour sur leur site officiel : http://www.foreignaffairs.com :

Time to Attack Iran



(Traduction google traduction) :

Au début Octobre, les responsables américains accusés agents iraniens de la planification pour assassiner l'ambassadeur d'Arabie Saoudite aux Etats-Unis sur le sol américain. L'Iran a nié les accusations, mais l'épisode a déjà réussi à accroître les tensions entre Washington et Téhéran. Bien que l'administration Obama n'a pas publiquement menacé de se venger par la force militaire, les allégations ont souligné le risque réel et croissant que les deux parties pourraient aller à la guerre très bientôt - en particulier sur le programme nucléaire iranien progresser.

Depuis plusieurs années maintenant, en commençant bien avant cet épisode, les experts américains et les décideurs ont débattu si les États-Unis devraient attaquer l'Iran et tenter d'éliminer ses installations nucléaires. Les partisans de la grève ont fait valoir que la seule chose pire qu'une action militaire contre l'Iran serait un Iran doté d'armes nucléaires. Les critiques, quant à lui, ont averti qu'une telle attaque serait probablement échouer et, même si elle a réussi, déclencherait une guerre à part entière et une crise économique mondiale. Ils ont exhorté les Etats-Unis à compter sur les options non militaires, comme la diplomatie, les sanctions, et les opérations clandestines visant à empêcher l'Iran d'acquérir une bombe. Craignant les coûts d'une campagne de bombardements, la plupart des critiques soutiennent que si ces autres tactiques ne parviennent pas à entraver les progrès de Téhéran, les Etats-Unis devraient simplement apprendre à vivre avec un Iran nucléaire.

Mais les sceptiques de l'action militaire ne parviennent pas à apprécier le vrai danger que l'Iran possédant l'arme nucléaire constituerait pour les intérêts américains au Moyen-Orient et au-delà. Et leurs prévisions sombres supposer que le remède serait pire que la maladie - qui est, que les conséquences d'une agression américaine contre l'Iran serait aussi mauvais que ni pires que celles de l'Iran la réalisation de ses ambitions nucléaires. Mais cela est une hypothèse erronée. La vérité est qu'une frappe militaire visant à détruire le programme nucléaire iranien, s'il est géré avec soin, pourrait épargner à la région et le monde une menace très réelle et d'améliorer considérablement la sécurité nationale à long terme des États-Unis.

Article sur le site de presse officiel de la République Islamique d'Iran
Tuesday, 27 December 2011 05:54 :

http://english.iribnews.ir/

'US army ready to engage in Iran war'



Traduction "Google traduction" :

Président des chefs d'état-major interarmées américain Martin Dempsey général a affirmé que l'armée américaine est prête à lancer une frappe militaire contre l'Iran si nécessaire.

Selon Press TV, at-il déclaré dans une interview à la presse américaine en Afghanistan "Nous examinons une gamme d'options. Je suis convaincu que les options que nous développons évoluent à un point qu'ils seraient exécutables si nécessaire."

Son avertissement est venu après le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a déclaré: "aucune option n'a été hors de la table" concernant le programme nucléaire iranien.

Dempsey a également avoué que les États-Unis collaborent avec le régime sioniste dans sa collecte de renseignements sur l'Iran.

Cependant, il a refusé de dire si l'armée américaine est la collecte d'informations sur l'Iran via des drones espions.

Sur Décembre 4, l'Armée de l'Iran abattu avec un minimum de dommages aux États-Unis une drone de reconnaissance, qui avait traversé l'espace aérien de l'Iran sur la frontière avec l'Afghanistan.

Washington et Tel Aviv ont menacé à plusieurs reprises à Téhéran avec le "option" d'une frappe militaire, fondée sur l'allégation que les travaux nucléaires de l'Iran peut être constituée d'un aspect militaire secrète.

L'Iran affirme qu'il a le droit de développer et d'acquérir la technologie nucléaire à des fins pacifiques en tant que signataire du Traité de non-prolifération nucléaire et d'un membre de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

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Autant dire que la situation est TENDUE.

Extrait du message que j'ai posté hier sur le village :

"La situation est donc propice aux dirigeants américains affiliés à la FED et autres organismes totalitaire et extrémistes de provoquer un conflit éclair contre l'IRAN afin de tuer dans l’œuf tout esprit de révolution pacifique que craignent les dirigeants mondiaux.

Certaines sources parlent d'une attaque éventuelle début d'année 2012 Israel / Iran.

Le déclenchement d'une telle attaque aurait une résultante catastrophique sur les populations mondiales.

Si ce scenario potentiel arrive, et sa probabilité est importante, mieux vos être préparé et s'organiser rapidement.

Les réserves de nourriture en moyenne pour chaque foyers en France est de moins d'une semaine, quant aux réserves de pétroles, je n'en parle même pas.
"
Collapse l'effondrement


Géopolitique


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02.01.2011
"War on Africa" - Guerre en Côte d’Ivoire
source: agoravox.fr



Pour une meilleure compréhension, vous pouvez également consulter l'article sur la Françafrique en parallèle de celui-ci qui est plus directement ciblé sur la côte d'Ivoire et l’actualité géopolitique.

Exercice de décryptage géopolitique : Menace de guerre en Côte d’Ivoire


par Robert Lee Obassandjo mardi 28 décembre 2010
Source Agoravox.fr



Il y eut d'abord « war on terrorism », avec les résultats que l'on sait : une Amérique empêtrée en Irak comme en Afghanistan, une Amérique de plus en plus haïe à cause de ses cavalcades militaires à but lucratif recouvert des oripeaux d'une « démocratie » à l'occidentale de moins en moins crédible.

Il semble bien qu'au travers de la crise ivoirienne se dessine une stratégie parfaitement similaire : obligée d'abandonner ses fantasmes sur le Nouvel Ordre Mondial et le nouveau Moyen Orient, l'Amérique qui refuse de renoncer à son hégémonie se résout à s'attaquer à cette Afrique utile si prometteuse de croissance, pour autant qu'on la laisse faire.

Il s'agit d'abord de décrypter la réalité de la crise ivoirienne au-delà du sempiternel discours médiatique occidental et ensuite d'imaginer ce qu'il pourrait advenir s'il prenait envie à certains de vouloir régler cette affaire ivoirienne par la force. Nous y consacrerons trois articles dont celui-ci est le premier.

Si Obama n'est pas Bush, l'illusion n'est cependant plus de mise : le président américain est bien entre les mains de l'aile ultra-libérale de l'échiquier politique américain, une aile très minoritaire mais la plus puissante et la mieux structurée.

Depuis longtemps en politique, il n'est plus nécessaire de faire masse pour dominer. Au contraire, mieux vaut être très minoritaire mais fortement déterminé, supérieurement organisé et le mieux pourvu financièrement. Tout le reste s'achète ou se conquiert. Comment expliquer autrement le succès par exemple des bolcheviques de 1917, voire des nazis en 1933 ?

Le président Obama ne manque pas non plus d'alliés, certains étant encore suffisamment aveugles pour suivre l'Amérique dans ses aventures.

En Côte d'Ivoire, d'aucuns semblent assembler toutes les pièces du puzzle, éléments nécessaires au déclenchement d'un conflit qu'ils imaginent certainement « frais et joyeux », malgré les démentis de l'histoire même récente. Il ne manquera bientôt que le brandon et le boute-feu. Au-delà des apparences médiatisées et du discours dominant, qu'on en juge :

- l'Occident qui fut longtemps dominant est désormais dans une crise profonde, économiquement et déclinant sur un plan intellectuel (le déclin n'est pas une posture intellectuelle, c'est un constat démontré par l'histoire de la corruption et de l'incompétence des élites) ;

- l’Occident est constitué de deux pôles : le premier est hégémonique mais il ne lui reste au bilan que la puissance militaire, l'autre est géopolitiquement invertébré jusqu'à l'inexistence et totalement inféodé au premier dans les rets subtils d'un ultra-libéralisme déjà ancien ;

- aucun de ces deux pôles n'ont su anticiper, après la disparition de l'URSS, la vitesse de la montée en puissance du monde dit « émergeant », la Chine en particulier, ni ses conséquences immédiates, à savoir que les dirigeants occidentaux n'y dicteront plus leur lois comme ils étaient accoutumés à le faire ;

- partout dans le monde, l'Occident est en reflux à tout égard, excepté en Afrique et pour cause ;

- cette Afrique est, quant à elle à la veille d'une formidable croissance ;

- la tentation est évidente pour certains cercles d'intérêts puissants, désormais bloqués partout ailleurs, d'imaginer sortir de leur situation de déclin en captant cette croissance ;

- l'Afrique, par ses ressources formidables et le marché gigantesque qu’elle représente, risque bien de redevenir une zone d'affrontement entre bloc de puissances ;

- le Golfe de guinée avec sa forte odeur de pétrole et la faiblesse des Etats qui le constituent, est un objectif économique et stratégique vital pour les Etats-Unis d’Amérique et quelques miettes pour leurs séides.

C'est d'abord et avant tout dans ce contexte précis que se pose la question ivoirienne pour l'Occident. Son discours sur la démocratie et les droits de l'homme ne sont qu'un paravent pour pouvoir y intervenir. C'est un paravent à géométrie variable puisqu'on ne trouve rien à redire aux élections truquées qui viennent d'avoir lieu en Guinée, au Gabon et en Égypte et demain ailleurs (onze sont prévues en 2011).

L'acteur américain éprouve une difficulté certaine pour agir seul sur le continent africain. L'expérience du Liberia, une création typiquement américaine, celle de la formidable raclée qu'il a reçue à Mogadiscio, et d'autres l'amènent à devoir faire sous-traiter ses ambitions cachées par d'anciennes puissances colonisatrices, ce qui explique notamment le rôle pour le moins étonnant de la presse française dans la crise ivoirienne.

S'agissant de la crise ivoirienne elle-même, M. Ouattara y est bien le représentant des intérêts occidentaux et que M. Gbagbo, moins docile, est supposé d'une manière ou d'une autre vouloir s'y opposer quelque peu.

Vouloir choisir entre l'un ou l'autre en matière de vertu républicaine est une de ses billevesées dont la presse occidentale est friande. L'un comme l'autre ont fraudé sans retenue mais avec d'inégals succès. L'un comme l'autre disposent de financements d'origine douteuse. Les deux ont démontré un égale cynisme aux affaires. Le débat ne porte donc pas sur les personnes mais sur les intérêts dont ils sont porteurs et qu’ils représentent.

Le pays lui-même est divisé. On le doit à cette fausse habileté du vieux Houphouët qui attire l'émigration du nord croyant régler des questions internes. Avec le temps et les mauvais comportements, c'est une situation du type « nord pauvre » contre « sud riche » qui prévaut. La question est donc sans solution immédiate. Qu'il s'agisse de l'un ou de l'autre des deux présidents, la guerre civile est tôt ou tard assurée.

Croire l'inverse, reviendrait en quelque sorte à croire que Akim Taci, O. Ben Laden, A. Karzaï etc., tous un temps candidats promus de l'hégémonisme américains, sont des modèles de vertu démocratique.

Il reste maintenant aux occidentaux à imposer leur candidat. C'est à moitié fait : au terme d'une manœuvre pour le moins douteuse, on fait proclamer Ouattara élu dans son QG de campagne, un hôtel de luxe d'Abidjan, devant un panel trié de journalistes occidentaux, dans des conditions légalement contestables, par le président de la CEI, partisan de M. Ouattara et immédiatement exfiltré vers un grand hôtel de Neuilly.

On notera que s'il y a un « crétin » dans cet affaire, c'est bien « la ménagère occidentale de moins de cinquante ans », cet objet médiatique qui seul peut croire au lamento qu'on lui dessert dans la presse occidentale.

Les réactions consécutives à l'attitude de M. Gbagbo montrent que les états-majors occidentaux ne s'attendaient absolument pas à ce demi-échec. M. Obama y a perdu énormément sur le plan international en se ravalant maladroitement au rôle de marionnette de l’étranger et des milieux ultralibéraux. Mme Clinton confirme son rôle de représentante de la finance démocrate de Wall-street, les organisations africaines leur suivisme de la politique américaine, l'ONU qu'elle n'est qu'un « machin ».

Il faut s'attendre à énormément de maladresses, d'erreurs d'appréciation et de fautes politiques de la part des acteurs politiques occidentaux qui se révèlent assez « amateurs », ce qui préjuge mal de la suite des opérations. Là se trouve le véritable risque.

Toute la question pour les occidentaux se résume désormais à : « comment bouter Gbagbo hors du pouvoir » ? Ceci fera l'objet de notre prochain article.

Le temps et la propagande vont jouer un rôle déterminant mais symétriquement inverse.

Partie 2 :


par Robert Lee Obassandjo vendredi 31 décembre 2010
Source Agoravox.fr



Dans une première partie ont été analysés les éléments structurants des ambitions inavouées des intervenants extérieurs de la crise ivoirienne. Le président Obama s’est dit depuis « préoccupé par la stabilité » en Afrique de l'Ouest alors qu'au même moment des rumeurs de bruit de bottes agitent la Lagune d'Abidjan : un corps expéditionnaire monterait en puissance à partir Nigéria voisin. « Toujours parler paix, toujours agir guerre », disait Napoléon.

Nous sommes bien là au cœur d'une guerre qui se prépare. Les anciens avaient coutume de dire : « res, non verba ». Les stratocrates modernes leur répondent : « verba et res », appliquant en cela un des principes fondamentaux de la stratégie, à savoir que « action que multiplie communication égale constante », autrement dit : « ne pas dire ce que l'on fait et dire ce que l'on ne fait pas ». Pendant que la propagande prépare, distrait et formate les esprits, l'action occulte se charge de mettre en œuvre les stratégies cachées.

A titre d'exemple, quand la presse occidentale commence à invoquer avec insistance de nombreuses victimes d'exactions, de charnier, d'épurations ethniques voire de génocide, et alors que toute l'histoire récente démontre qu'elle l'a toujours tu ou nié quand c'était effectivement le cas, il faut commencer à se méfier sérieusement : la manipulation est en cours.

Dans tous ces cas-là, il y a aussi un « méchant » qui est très méchant et coupable de toutes les turpitudes. Et à chaque fois il y a heureusement le camp des « gentils » qui se doit d'intervenir, les occidentaux, même par la guerre s'il le faut. Mais personne ne semble remarquer combien le méchant est faible en regard de la force des gentils, et personne n'observe non plus sur quel tas de richesse il se trouve qu'il est assis. Personne n'observe enfin que toute guerre n'est finalement qu'un transfert accéléré de pouvoir et de richesse. Observer tout cela serait en effet très inconvenant et les kapos médiatiques de la pensée conforme sont là pour y mettre bon ordre.

Après ce bref préambule, il convient maintenant de décrypter en quoi la situation ivoirienne s'oriente vers une guerre. La question est désormais, si on en croit les médias qui nous serviront ici de fil directeur, de savoir comment bouter le Gbagbo hors du pouvoir. Au compteur de la source ONU, il en serait à 173 victimes et quelques 19 000 réfugiés tout en notant qu'il n'y a rien sur les propres exactions de l'ONUCI, les milliers de viols comptabilisés depuis des années et les trafics en tous genres de la rébellion et des forces nouvelles de Soro et de Ouattara.

Il revient donc à la « communauté internationale » de se charger de cette éviction et, pour ce faire, elle dispose quatre armes :

la condamnation, l'isolement et l'ostracisation par l'arme diplomatique et politique (c'est ainsi par exemple que les « ouattaristes » ont pu s'emparer de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris, aidés en cela par un fort contingent d'éléments de « la grande maison » comme disent les Français qui sont des experts en petitesse) ;
l'étranglement par assèchement des moyens de subsistance de l'Etat ivoirien via l'arme économique et financière ;
l'imposition du candidat élu par l'intervention directe d'une force militaire et sécuritaire ;
l'instauration d'un climat d'insécurité physique et psychologique, associée à la restriction aux denrées alimentaires et aux services de première nécessité au moyen de l'arme de la subversion qui vise à couper la population du pouvoir.

Chacune de ces armes présente des avantages supposés et des inconvénients bien réels mais qui ne se vérifient qu'à l'usage. A ce jour, c'est l'inefficacité objective de l'action menée de la communauté internationale qui prédomine.

Pourquoi un résultat si faible ? C'est bien involontairement que les médias en dévoilent la raison quand ils déclarent benoitement que « presque toute la communauté internationale réclame le départ de Laurent Gbagbo ». Or, justement, tout est dans le « presque ». Ce qui amène naturellement à devoir s'interroger sur la réalité cette « communauté internationale » au nom de laquelle évincer le récalcitrant serait une obligation si ardente obligation. Serait-ce un phantasme ?

En reprenant la terminologie récemment définie par Hubert Védrines, il y a dans cette communauté internationale des nations « mondialisatrices » et des nations « mondialisées », ce qui est une autre façon de présenter la théorie de Fernand Braudel sur la structuration internationale en « centres » et en « périphéries ».

Dans la question qui nous préoccupe, ce sont les nations mondialisatrices qui sont à la manœuvre, et plus exactement :

« la » nation mondialisatrice et ses nations vassales, leur but étant de tordre le bras plus ou moins amicalement aux autres nations pour faire croire à une « communauté »,

On distingue plusieurs catégories parmi ces autres nations dites mondialisées :

les nations vassales qui adore leur bourreau, la nation mondialisatrice, au point de s'en faire l'allié indéfectible (on se souviendra de Tony Blair un temps surnommé le caniche de Bush : rôle qui a échu depuis à un autre dirigeant européen) ;
les nations qui n'ont d'autre choix que de subir cette tutelle mondialisatrice ou qui s'en accommodent pour diverses raisons ;
les nations qui n'ont d'autre choix que de subir cette tutelle mondialisatrice mais qui ne s'en accommoderont jamais et attendent le moment opportun pour choisir leur camp ;
les nations à fort potentiel qui considèrent les Etats-Unis comme leur ennemi stratégique majeur mais qu'elles ne veulent affronter que de manière indirecte voire imperceptible pour les plus habiles, en attendant mieux.

C'est dans ces deux dernières catégories que se recrute le « presque » évoqué précédemment. Si on précise que s'y retrouve forcément d'une manière ou d'une autre les nations qui constituent le BRIC, le rapport de force effectif – « res » – (démographique et potentiel économique) est l'inverse du rapport de force apparent que recouvre la formulation médiatique de « communauté internationale » – « verba » : les nations mondialisatrices ou assimilées sont donc potentiellement en posture de faiblesse.

La tutelle mondialisatrice, imbue de nouvel ordre mondial, exerce sa tutelle au travers d’un ensemble d'organisations mondiales, régionales et sous-régionales qu'elle domine. Leur position dans la crise consiste à relayer unaniment le discours dominant pro outtariste, avec pour conséquence prévisible d'entacher durablement leur crédibilité.

Inéluctablement, certaines nations seront obligées de faire jouer leurs propres intérêts dans la crise ivoirienne mais à leur manière. Et pour ce qui concerne la dernière des catégories mentionnée plus haut, leurs intérêts divergent forcément de ceux des Etats-Unis … et de ceux de la France qui s'est beaucoup (trop) exposée dans cette affaire.

Par conséquent, il faut s'attendre à un blocage subtil et progressif de l'emploi des armes politique et diplomatique mais également économique et financière mises en œuvre contre Gbagbo. Ainsi, aucune mesure coercitive ne pourra être prise au Conseil de Sécurité de même que la zone du franc CFA pourrait bien échapper à la France qui n'est plus vraiment en position de d'y imposer ses vues.

Ce blocage sera alors de nature à pousser à l'emploi de la force par une option militaire et sécuritaire les tenants de l'imposition du président légitimement reconnu, autrement dit à la guerre.

Pourquoi ? Il y a trois raisons principales à cela :

les enjeux sont colossaux dans ce nouveau bras de fer est-ouest / nord-sud ;
les dirigeants du coté occidental, force est de le reconnaître, ne sont pas à la hauteur de ces enjeux, comme c'est souvent le cas dans l’Histoire, ce qui les amènera à commettre de graves erreurs d'appréciation ;
le retard stratégique des Etats Unis d’Amérique est patent.

L'importance de ce dernier point mérite un développement particulier. Toute l'histoire de la stratégie montre que ce ne sont pas les crises qui, en soi, sont dangereuses mais plutôt l'inaptitude des élites en place à savoir les traiter. Le schéma de pensée, celui de l'intervention qui sera adoptée, sera calqué sur celui mis au point à la disparition de l'URSS, un contexte particulier où les Etats-Unis, aveuglés par leur puissance, ont très justement été qualifiés « d'hyperpuissance ». Celle-ci n'est plus qu'un souvenir car le contexte est en train de s'inverser :

l'image de l'américain libérateur et le « mythe de la bonne guerre » ont disparu pour laisser place à une haine qui a provoqué pour la première fois une attaque sur le sol américain lui-même ;
la cavalcade militaire US entamée sous Bush père dans les années 1990 pour un nouvel ordre mondial tourne à l'échec patent (Irak, Afghanistan) ;
les États-Unis n'ont pas su anticiper la vitesse de la montée en puissance des pays émergents dont la Chine, un adversaire pour la première fois de leur histoire à leur taille ;
comme toutes les idéologies mortifères (communisme, nazisme), l'ultra libéralisme US possède en lui-même le germe de sa propre destruction sous la forme de crises économiques basées uniquement sur une cupidité immaîtrisable.

Le contexte a donc considérablement évolué. Pas les esprits.

C'est donc avec les idées et les concepts d'un passé proche mais désormais révolu qu'on aborde un conflit nouveau et d'envergure. Pire, ces idées et ces concepts vont se heurter à des stratégies parfaitement asymétriques et indécelables par les approches classiques : tout est prêt insidieusement pour un schéma à l'afghane.

Appliqué au cas ivoirien, quel sera donc le schéma d'intervention par la force ? Deux conditions doivent être réunies au préalable :

trouver des force supplétives :

o pas question pour les US de s'investir directement – le souvenir incompréhensible de Mogadiscio est encore présent, pas question non plus pour la force française d'intervenir directement compte tenu de son passé et de son passif, inutile de compter sur l'ONUCI dont la valeur militaire est quasi nul, impensable enfin d'envisager de faire intervenir l'OTAN : trop « blanc » ;

o cette force sera africaine mais nécessairement encadrée et fortement soutenue par les occidentaux.

créer les conditions nécessaires à une « incontestable » intervention, autrement dit instrumentaliser, prétexter ou créer un drame humanitaire, ce qui nécessite :

o d'une part l'emploi de la quatrième arme de l'action déstabilisatrice par la subversion et l'action clandestine ;

o d'autre part l'activation sur place de « services spécialisés » certainement déjà à pied d'œuvre, et la collaboration active des rebelles FN et des seigneurs de la guerre qui les encadrent, autrement dit les forces prétendument « démocratiques » du pays, ses pseudo-libérateurs.

Bien sûr, certains hurleront à la théorie du complot alors que des précédents existent. Comment expliquent-ils par exemple ce qui s'est passé au RWANDA et ailleurs.

Dans une troisième et dernière partie, nous tenterons de décrypter le chaos qui s'annonce, sachant que ce type de situation pourrait convenir à certains comme le cas somalien tendrait à le montrer.


Nouvel Ordre Mondial, Géopolitique


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29.12.2010
La Françafrique
Def wikipédia :

"L'expression « Françafrique » désigne les réseaux d'influence à la fois politique, économique, diplomatique et militaire de la France en Afrique. Ces réseaux sont particulièrement actifs dans ses anciennes colonies, mais aussi dans d'autres pays francophones comme le Rwanda et la République Démocratique du Congo (anciennes colonies belges), ou non-francophones comme l'Angola ou encore la Guinée Équatoriale. L'expression semble avoir été employée pour la première fois, en 1955, par l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, pour définir le souhait d'un certain nombre de leaders africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l'indépendance.

Le terme Françafrique désigne aujourd'hui l'aspect occulte des relations franco-africaines qui se caractérise par des pratiques de soutien économique diplomatique et militaire aux dictateurs du continent, de coups d'États et d'assassinats politiques mais aussi de détournements de fonds et de financement illégal de partis politiques. Cette politique, constante depuis les indépendances des anciennes colonies africaines de la France dans les années 60, vise à défendre les intérêts français sur le plan stratégique (bases militaires notamment) et économique (accès des multinationales françaises aux ressources naturelles et stratégiques : pétrole, uranium etc.).

Le terme Françafrique a été popularisé dans son sens actuel en 1998 par le livre La Françafrique, le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave. Cet économiste de formation a par la suite consacré de nombreux ouvrages aux rapports entretenus entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique, mais également à des sujets connexes comme l'aide au développement ou les biens publics mondiaux. François-Xavier Verschave a également contribué à fonder l'association Survie dont il fut l'un des présidents historiques, et qui se consacre essentiellement à l'information du grand public et au plaidoyer auprès de la classe politique sur les effets néfastes de cette politique dans les pays concernés.
"

=== Un reportage à ne pas louper. ===

En téléchargement en visualisation streaming sur ce site :

Video Documentaire



Quelques affaires traitées clairement et sans ambiguïté dans ce documentaires :

  • La Cellule Africaine de l'Élysée

  • L'affaire Elf

  • L'affaire des ventes d'armes à l'Angola (dite Angolagate)

  • L'affaire des biens mal acquis

  • Guerre d'Algérie

  • (Actu) Problématique de la côte d'Ivoire / L. Gbabgo

  • L'affaire des diamants

  • Liens avec la Maçonnerie (GNLF / GO)

  • Coups d'états divers africains

  • Corruptions Française et rétro-commissions

  • Collusion entre les politiques Français (PS / UMP / UDF) avec Omar Bongo.

  • La politique Ivoirienne et le massacre Français de 2004.

  • La politique de Jacques Foccart, agent Français et ami de De Gaulle


Etc...

Voici une des œuvres de l'armée Française sous la direction du cabinet Africain de Foccart en 1960 :

"Sous la direction de l’armée française, les troupes camerounaises rasent le bourg de Yogandima, massacrant près de 8 000 civils désarmés. Depuis 10 ans, l’administration coloniale fait face à l’opposition de l’Union populaire du Cameroun (UPC). Le haut-commissaire français Pierre Messmer a organisé l’assassinat de nombreux leaders de l’UPC, ainsi que des expéditions punitives. À l’indépendance, le 1er janvier 1960, Jacques Foccart y installe un gouvernement fantoche, présidé par son ami Ahmadou Ahidjo. Le jour même, le jeune État signe un accord d’assistance militaire avec la France. Charles de Gaulle dépêche cinq bataillons, commandés par le général Max Briand. Entre février et mars cent cinquante-six villages bamilékés sont incendiés et rasés. Des dizaines de milliers de personnes sont massacrées. De cette terrible répression, la presse française, muselée et aveuglée par la crise algérienne, ne dira mot. Finalement, le 2 octobre, le leader de l’UPC, Felix Moumié, est assassiné à Genève par les services secrets français."
http://www.voltairenet.org/article12537.html


De Gaulle et Foccart.


Bokassa Président Centre-Africain


Valérie Giscard D'Estaing et Bokassa


Omar Bongo et Foccart.


Les présidents gabonais Omar Bongo (au milieu) et zaïrois Mobutu (à droite, avec son traditionnel chapeau léopard) répondent aux journalistes ce 30 septembre 1980, après avoir pris le petit-déjeuner à l’Elysée, à Paris. (AFP)


Le président français François Mitterrand visite son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso le 10 octobre 1982. La France restera très proche du Congo-Brazzaville tout au long de ces cinquante années d’indépendance. (AFP)


Chirac et Foccart.



Pendant qu'on demande à Gbagbo de se barrer (c'est sur qu'il est moins apprécié des Français que Félix Houphouët-Boigny... Mais si il à tué 170 personnes ce 16 decembre 2010 selon l'ONU et 20 selon lui, Quid des 2000 blésé et 90 morts civils tués par l'armée Française (à bout portant, tir dans la foule) sous la présidence Chiraquienne en 2004 ?)...

(pour info, les chiffres officiels de l'époque communiqué par les Français était de 16 morts et 76 blésé... Alors quand on entend les chiffres communiqué par l'ONU aujourd'hui concernant la côte d'Ivoire, on se demande si Gbagbo n'est pas plus crédible que les médias Européens.)

(vidéos preuves du massacres de Chirac le 09 Nov 2004)
Video

Images du massacre des Français en 2004 :

http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_1.jpg

http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_2.jpg"

http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_5.jpg

http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_6.jpg

-----
EDIT : Les images ont visiblement été masquées, il y a désormais une sécurité qui a été mise en place avec mot de passe pour y accéder...

Authorization Required

This server could not verify that you are authorized to access the document requested. Either you supplied the wrong credentials (e.g., bad password), or your browser doesn't understand how to supply the credentials required.

-----


Extrait du site - Petit rappel sur un massacre oublié, ou comment l'histoire est écrite par les vainqueurs :

« À 15 heures, les manifestants sont à moins de deux mètres des blindés français. Certains jeunes s’amusent, par défi, à aller toucher le canon des chars. Ils sont acclamés.
À la suite d’un mouvement de foule plus important que la caméra ne parvient pas à capter, l’ordre de tirer est donné.
En une minute, les soldats français brûlent 2000 cartouches.
De l’autre côté du dispositif, en surplomb d’un bâtiment, les caméras de télévision ivoirienne filment la scène. Des soldats, bien campés sur leurs jambes, tirent en rafales. Certains au-dessus des têtes, d’autres à tir tendu, le fusil au niveau de la poitrine. Ils tirent sans même la protection de leurs véhicules blindés, qui sont rangés en rempart juste derrière eux...
Apparemment les soldats savent qu’ils ne risquent pas de riposte.
Quand les tirs cessent les caméras ivoiriennes continuent d’enregistrer : les victimes, la terreur, la chair entamée par les balles, une main arrachée, les os brisés par le métal. “Qu’est-ce qu’on a fait à la France ?”, hurle un homme.
Une image choque particulièrement : un corps sans tête. La boîte crânienne a explosé et la cervelle s’est répandue autour d’elle.
Ça ne peut pas être une balle de fusil d’assaut FAMAS. Le calibre est trop mince. Un seul type de munitions est capable de faire autant de dégât : la 12,7 millimètres. De celles qui équipent certains fusils de snipers.
»



Et oui... Pendant que nous mangions des pommes, Chirac massacrais des Ivoiriens. Et aujourd'hui ont donne des leçons à Gbagbo ...

Quand à Mitterand, homme supposé de Gauche, qui est un des présidents ayant accepté le plus de pôts de vins Africains pendant ses mandats, voici un extrait de propos de J. P. Cot après sa démission du gouvernement :

L'EXPRESS 10.12.1982
L'écart de Jean-Pierre Cot
En désaccord avec la politique africaine, le ministre de la Coopération démissionne :

"Quand un homme politique ambitieux rêve d'un grand ministère du tiers monde, et se retrouve titulaire d'un portefeuille à moitié vide ; quand un militant des droits de l'homme est invité à saluer très respectueusement Sékou Touré ou Mobutu, vedettes au hit-parade d'Amnesty International ; quand un militant rocardien se sent phagocyté dans un univers mitterrandiste, arrive un jour où il flanque sa démission"

[...] Mitterrand, qui a l'avantage sur Cot d'être un familier de l'Afrique, va rapidement trancher en faveur d'une politique de continuité, qui implique de bons rapports avec tous les dirigeants africains, même les moins « fréquentables ». La politique africaine de la France restera le domaine réservé de l'Elysée. Guy Penne, ami personnel du Président, en assurera la mise en œuvre sur le terrain. [...]

Source

Parmi tout les présidents Français depuis De Gaulle, celui qui semble rompre le plus frontale-ment avec cette politique de pillage et de manipulation semble être N. Sarkozy. La rupture de ce président avec la politique coloniale Française depuis De Gaulle est sensible, et elle semble cependant faire allégeance aux grandes sociétés du cac 40, Bolloré, Total, Areva etc...

Sarkozy rompt donc avec le colonialisme et incarne plutôt une nouvelle position de VRP. Sa politique Africaine marque un virage important, favorisant le contexte économiques au profit des grandes entreprises Françaises, dans un contexte de mondialisation, ou la Chine, la Russie, les USA et autre puissances n'ont d'objectif que de profiter au maximum de l'ouverture africaine et de sa richesse en ressources et matière premières.
Néanmoins, la France d'aujourd'hui ne favorise pas plus les conditions sociales Africaines, il s'agit avant tout de faire du bizness dont les principaux contributeurs sont de nos jours les grandes entreprises, et non plus les états nations colonialistes.


N. Sarkozy et V. Bolloré


Pour finir, un problème d'actualité inconnu, et non traité dans les médias grands publiques (ni dans le reportage ci dessus il me semble), et qui pourtant est aussi actuel que le problème Ivoirien -> Le pillage des ressources du Sahara Occidental par le Maroc et l'accord consentie des instances mondiales et de la France, malgré les violation continuelles des droits de l'homme :

Sahara occidental : la France contre les droits de l'homme ?

Voilà avec tout ça vous avez de quoi en savoir plus et continuer à chercher, et comme le dit Éva Joli, "quand on met les pieds la dedans, on ne s'attend pas à y trouver tout ce qu'on va y trouver"... Et encore... Ce n'est qu'un bref aperçu.

--
Edit 29/12/10 20h13 : Du tout frais !
Financement de la campagne de N. Sarkozy par Omar Bongo. Article de Libération du 29/12/10


Histoire, Civilisation, Sociétés secrètes, Société, Géopolitique, Documentaires


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