Messages et articles de xela
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11.02.2009 - 21h56   

En observant les motifs créés par vibration, je ne peux m'empecher de faire la comparaison avec ceux des crop circles.

Selon vous, la formation de crop circle peut elle être induite par ce principe vibratoire, par l'émission d'ondes à diverses fréquences ?

01.02.2009 - 23h53   

Tres tres interessant !!! Ivan Theimer ayant également oeuvré place de la victoire à Bordeaux
Merci bcp pour ton article sur cet artiste/initié et ses oeuvres plus qu'intrigantes.

09.12.2008 - 21h38   

lol, patience Anael, tu veras il te repondra un jour.
Il n'accepte pas toujours de me repondre non plus

09.12.2008 - 13h07   

Oui ce fameux Akinator..

Dans le genre aussi bluffant, mais à condition de lui faire confiance, il y a Peter:
http://www.peteranswers.com/FR/

amusez vous bien ^^

22.11.2008 - 11h47   

les moeurs contribuent à maintenir cette espece de conditionnement .. une torpeur engluante pour les gens qui finalement se sont laissés formater à fonctionner comme ça dans tel ou tel cas, face à telle ou telle personne dans telle ou telle situation.

Ici, c'est l' "état agentique" qui en est la démonstration.

21.11.2008 - 15h37   
L'Expérience de Milgram

Expérience de Milgram sur la soumission à "l'Autorité" :

[vidéo supprimée sur le site d'origine]

21.11.2008 - 14h45   
Psychologie sociale

Comment "changer le monde" sans un minimu de connaissance empirique sur les études menées sur les interactions sociales entre individus ?

Quelques notions de Psychologie Sociale plutot élémentaires, mais tres instructives et adaptées aux profanes...

Les normes sociales

La preuve sociale - l’imitation :

Il y a deux phases dans l’imitation : l’acquisition (apprendre en observant le comportement d’un autre) et la performance (reproduction spontanée de ce comportement). Bandura a inventé la méthode des comportements anecdotiques qui consiste en le fait d’inciter un sujet à reproduire des comportements inhabituels. La reproduction de ces comportements sera signe de l’influence du modèle.

Renforcement vicariant : qu’on ne reçoit pas directement mais qu’on observe chez un autre (récompense, punition).

L’imitation peut servir dans la desinhibition, notamment des phobies (exemple : désensibilisation systématique basée sur la relaxation musculaire et l’imagination).

La similitude entre modèle et sujet est un facteur important pour expliquer un taux d’imitation : on a tendance à imiter ceux qui nous ressemblent. Hornstein a fait une expérience à ce sujet. Il perd différents portefeuilles dans New York contenant de l’argent et une lettre disant que le portefeuille avait déjà été perdu et que la personne s’apprêtait à le rendre. Deux conditions sont présentes : la lettre est soit écrite dans un anglais correct (représentatif de l’Américain moyen) soit dans un mauvais anglais. Les résultats montrent 70% de portefeuilles rendus pour la première condition contre seulement 30% dans la deuxième condition.

La formation des normes ou l’influence sociale au sein des groupes :

Situation anomique : sans norme. Shérif a utilisé l’effet autocinétique (cf. TD2).

Lewin travaille sur le changement des normes et est à l’origine de la dynamique de groupe. Il veut changer la norme des membres d’un groupe. Il pense que les groupes tendent vers un équilibre quasi-stationnaire qui est une source de résistance au changement. L’accroissement de certaines forces (volonté de changement VS immobilisme) ne va pas changer l’équilibre du groupe mais accroître la tension entre les uns et les autres. Le changement nécessite de casser la norme, la décristalliser. Selon Lewin, il faut travailler sur la dynamique de groupe pour faire en sorte que les gens ne s’opposent plus. La première cause de résistance au changement est le conformisme. Si on essaye de changer les normes d’un individu sans changer celles de son groupe, on se heurte à sa peur d’être exclu. Il est plus facile, selon Lewin, de changer les normes des gens lorsqu’ils sont en groupe que lorsqu’ils sont isolés.

Newcomb a travaillé sur les groupes de référence. Il a montré dans le collège de Bennington les changements d’attitudes et d’opinions politiques pour en déduire l’influence des études au collège. Une des manières des plus sure de faire changer les convictions de quelqu’un est de le faire adhérer à un nouveau groupe de référence et de brise tout lien avec leur ancien groupe de référence.

Normes, rôles et manipulation :

La désindividuation :

C’est une notion venant de Festinger, Pepitore et Newcomb qui ont tenté d’expliquer l’agressivité dans les situations de foule, d’anonymat. Quand on fait partie d’un groupe anonyme, on perd le sentiment d’individuation. Nous aimons parfois ce sentiment d’être immergé dans ce groupe. Ils ont cherché les effets libérateurs de l’anonymat en montant une expérience où ils disent à des étudiants qu’une grande majorité des étudiants ont une haine cachée envers leurs parents, puis leur demandent d’en débattre. Ils mesurent l’attrait du groupe en fonctions du degré d’anonymat et observent une corrélation entre l’anonymat et le nombre de commentaires hostiles vis à vis des parents.

De plus, l’anonymat rend aveugle : il y a moins de discrimination des situations et plus d’actes anti-sociaux. Les normes sociales sont mises en veilleuse. Cependant Shérif dit que les groupes se forment des normes et que les situations de groupe rendent seulement les normes plus saillantes.

Reicher va faire le lien entre ces deux thèses en disant qu’on peut concilier anonymat (désindividuation) et prégnance des normes sociales. Le groupe réduit la conscience de soi et conduit les gens à se définir comme les membres d’un groupe, ce qui rend les normes du groupe très impératives, accessibles aux yeux de l’individu. On se tourne plus volontairement vers les autres pour savoir comment se comporter, ce qui rend les gens plus sensibles aux manipulations par l’intermédiaire des meneurs.


Les normes et le contexte :

Est-ce que rendre une norme explicite sert à quelque chose ? Pour répondre à cette question, Cialdini (1990) a mis au point une expérience où des prospectus sont disposés sur des voitures avec des papiers vantant les mérites de l’écologisme et d’autre plus neutres. On remarque que pour le premier cas, seuls 10% des papiers sont jetés par terre contre 25% dans l’autre cas.

En ce qui concerne la culture, Hall a étudié la proxémie (espace personnel). La distance entre soi et autrui est très normée et dépend des relations entretenues avec les autres (intimes, personnelles, sociales ou publiques) ainsi que de la culture.

Norme de réciprocité : norme universelle qui consiste à refaire ce qu’on nous fait, nous offre etc.

Dans le cadre de cette notion on peut notamment étudier le phénomène de la porte au nez montré par Cialdini dans une situation de marchandage. Il envoie des compères vers des étudiants a qui ils demandent s’ils veulent passer deux heures par semaine pendant deux ans avec des jeunes délinquants. 100% des étudiants refusent. Les compères demandent alors un plus petit service (passer une seule fois deux heures au zoo avec eux) et on a cette fois 50% d’accord (alors que si le service avait été demandé d’amblée on n’aurait eu que 17% d’accord). Pourtant, si les deux demandes ne viennent pas de la même personne on obtient aussi très peu d’accord pour le petit service. Il ne s’agit donc pas d’un phénomène de perception mais d’une relation de réciprocité avec l’impression que les compères ont fait un cadeau aux étudiants.

Le poids des rôles :

Expérience de la prison de Zimbardo : il a étudié l’impact des rôles sur les comportements. Une bonne définition des rôles permet une bonne répartition des tâches, précise la place de chacun, fournit les attentes sociales. Il se demande pourquoi l’ambiance es prisons est si violente et dégradée (en dehors des personnalités des détenus et des gardiens). Il veut montrer qu’on aurait cette même ambiance en reconstituant une fausse prison, avec l’impact des rôles sociaux. Il établit donc une étude de deux semaines des effets de l’emprisonnement sur le comportement de sujets jouant les rôles de prisonniers et gardiens. L’humiliation des prisonniers (uniformes, fouille etc.) et l’autorité donnée aux gardiens ont entraîné une rébellion des prisonniers et une répression par les gardiens. L’ambiance des véritables prisons est alors progressivement re-créée, et l’expérience est interrompue au bout d’une semaine. On remarque donc l’importance des rôles qui dictent les comportements. Les normes différentes de la prison ont donné le droit d’utiliser la force (le minimum). Mais l’absence de critère définissant le niveau de force a conduit les gardiens à glisser vers un niveau brutal. Il y a eu ignorance des bons gardiens qui ne s’expriment pas. Rester silencieux face à quelque chose d’immoral, c’est contribuer à cette immoralité.


Conformité et obéissance :

La conformité :

Avec Ash, des processus d’influence se mettent en place même sans situation ambiguë (Shérif). Il suffit qu’une majorité agisse en faisant pression (de façon implicite ou explicite). Cette majorité peut être quantitative (numérique) ou qualitative (statut particulier). Comme Shérif, Ash est gestaltiste et pense que le changement d’une partie d’un tout entraîne le changement de la totalité : réorganisation cognitive.

Le problème de l’influence nominative et informationnelle (cf. TD).

Le poids de l’autorité :

Expérience de Milgram(cf:wikipedia). Il a été influencé par une question interne à la psychologie sociale et une vision plus quotidienne, politique. Selon lui, l’expérience de Ash avait une faiblesse car l’effet d’influence concernait une tâche inintéressante pour les sujets. Il a donc travaillé sur un comportement agressif (chocs électriques). L’autre influence est le procès d’un nazi (Adolf Eichman) qui apparut comme une personne ordinaire qui n’avait fait qu’obéir aux ordres. D’où son expérience.


Résistance et innovation :
C’est une contestation de Shérif, Ash et Milgram qui ont étudié l’influence majoritaire alors qu’il s’agit ici des influences minoritaires.

La polarisation de groupe :

Le consensus n’est ni une condition nécessaire, ni suffisante pour qu’il y ait augmentation de la prise de risque en groupe. La seule discussion permet de créer ce phénomène. L’obtention directe d’un consensus (par vote par exemple) ne suscite pas ce phénomène.

Le degré d’implication et de conflit dans un groupe détermine le sens de la décision qu’il prendra. S’il y a peu de conflit (Shérif), la décision tendra vers la moyenne (normalisation) ; par contre, s’il y a plus de conflit, elle tendra vers l’extrêmisation.

Pour Moscovici, le changement naît du conflit qui apparaît comme positif et provenant de l’implication.

Pouvoir et déviance, rejet et changement :

Théorie de la communication sociale informelle de Festinger : les divergences sont impossibles selon la majorité et il y a une pression sur les déviants, pour les remettre dans le droit chemin, qui peut aboutir à leur exclusion, en cas d’échec (expérience de Johnny Rocco).

Il y a beaucoup de pression si l’unanimité est importante pour la tâche du groupe. Dans le cas contraire, le groupe se divise en cliques.


Tout ceci pour mieux vous aiguiller dans une strategie efficace dans la perspective d'une intervention reflechie et préparée.
Une grande âme tel que Ghandi a résumé les choses en disant que le meilleur moyen de concretiser le changement que l'on veut voir naitre c'est de montrer l'exemple. Cela est une grande vérité .. ce que j'aimerai rajouter là dessus, c'est que son contexte historique n'est plus. Il est dépassé d'une part, puis d'autre part nous nous situons au coeur meme de la civilisation occidental, où la possibilité de toucher les individu est tout autre..

Nous sommes au sein d'une communauté virtuelle, cela ne rend pas les choses faciles dans la mesure où nous ne nous connaissons pas, ne nous ressentons pas et ne nous voyons pas. Il ne faut pas que cet espace se contente d'être un exutoire pour chacun où l'on se contente d'alimenter l'info ou les spéculations ou encore nos croyances. Il faut faire naitre qqchose de tout ça.

21.10.2008 - 17h38   

ouep grave stylé ce court metrage.. si t'en as d'autres des comme ça

06.06.2008 - 14h30   

Allez un pti dernier pour la route .. un entretien avec l'ancien ministre allemand du Travail et des Affaires sociales Norbert Blüm .. il a écrit un livre intitulé «Gerechtigkeit. Eine Kritik des homo oeconomicus» = («Justice. Critique de l'homo oeconomicus»). Il précise ici les principaux thèmes :

"L'idée fondamentale concernant la justice tourne depuis 2000 ans autour de la thèse «à chacun son dû.» Mais il faut d'abord préciser qui est ce «chacun». Le socialisme répond: C'est l'être social, l'être générique. Pour le libéralisme, l'homme est un individu et rien d'autre. Ce sont là deux vérités partielles. Un homme est aussi bien un individu qu'un être social. L'hérésie à laquelle nous sommes brutalement confrontés est le néolibéralisme, qui est un individualisme, comme le libéralisme, mais particulier, plus accentué: il réduit l'individu à sa seule dimension économique. On fait de l'homme un homo oeconomicus qui n'a rien d'autre en tête que la recherche de son avantage. Ce n'est pas seulement une caricature d'homme, c'est un homme amputé de son humanité. Chaque chose a son prix, et ce qui n'a pas de prix ne vaut rien, voilà l'affirmation fondamentale: Nous avons affaire là à un pur matérialisme et à des individus atomisés.

Or la dignité de l'homme relève d'une autre catégorie. Elle n'est pas cotée en Bourse et les meilleures qualités de l'homme ne s'expriment pas en euros et en centimes. La réduction de l'homme à une entité économique est la pire atteinte, l'atteinte la plus brutale à l'intégrité de la personne humaine. C'est une guerre menée non pas avec des armes, mais au moyen du lavage de cerveau. L'homme ne pense plus qu'en termes économiques: ce qui ne m'apporte pas d'avantage, je ne le fais pas. L'homme est privé de son essence, le monde devient un monde d'égoïstes, un monde triste, très fatigant, car l'homme doit toujours calculer. C'est un monde voué à l'effondrement. Il n'y a aucun individu qui ne dépende pas d'autrui. Et si un jour on l'inventait, ce serait un voisin très désagréable, probablement dépourvu d'amour (...)

Les 385 familles les plus riches du monde possèdent la moitié du produit social mondial. Elles sont partout. Même la Russie, l'Etat qui a succédé à la grande Union soviétique, compte aujourd'hui 20 milliardaires. Personne ne peut prétendre que c'est le résultat de leur application et de leur esprit économe. C'est le résultat d'une corruption présentable, d'une économie sans règles. Nourris par les idées des Chicago Boys qui ont dit aux réformateurs russes qui avaient envie de s'instruire pour bâtir le système post-soviétique: dérégulation, privatisation, concurrence. C'est tout. C'est ainsi qu'on crée la prospérité. Et effectivement, une certaine prospérité a été créée, on peut la contempler sur la Riviera ou à Chypre où la mafia l'a transférée. Mais les masses n'en ont pas profité. C'est le suicide du capitalisme, car sans prospérité pour tous, il n'y a plus, à la longue, de prospérité pour les riches. C'est ce que savait le vieil Henry Ford: Je ne peux m'enrichir que si mes ouvriers peuvent acheter les automobiles que je fabrique. Mais de cette manière, le capitalisme de luxe ira à sa perte. Il n'aura plus d'acheteurs. Qui va, à la longue, acheter des T-shirts produits par des ouvrières qui ne gagnent qu'un dollar par jour? Peut-être qu'on pourra encore écouler ces T-shirts en Occident, mais je ne peux pas mettre plus de cinq T-shirts par jour. Même s'ils sont gratuits. Si les pauvres ne deviennent pas des clients eux-mêmes, le capitalisme ira à sa perte, et il est sur cette voie.

Une partie des richesses est de nature purement virtuelle. Elles ne correspondent ni à des biens ni à de la création de valeur, c'est un pur jeu de paris organisé par les hedge funds et les grandes banques. 95% des billions de dollars n'ont rien à voir avec des bien réels, c'est un jeu purement virtuel. Et vous pouvez être sûr qu'un jour ce jeu prendra fin. Seulement cette fin sera terrible. Nous devons éviter cet effondrement parce qu'il entraînera beaucoup de monde. Nous avons maintenant besoin à l'échelle globale de l'ordre créé jadis à l'échelle nationale.

Mais comment faire? Je ne crois pas que ce soit en créant un Etat mondial. Ce serait impossible et cela n'est pas souhaité, mais il faut des règles du jeu pour l'économie financière internationale. Le FMI et la Banque Mondiale devraient se souvenir qu'ils ont une mission de régulation et l'Organisation internationale du travail ne pas se borner à rédiger des conventions comme les lapins font des petits, mais les faire respecter: convention sur la protection des travailleurs, convention sur la protection des enfants. Tout le monde les signe, mais on ne les applique pas. On rédige des textes et on croit que tout est bien." .. qui finira bien ??

06.06.2008 - 14h15   

Pour continuer sur ce sujet, c’est l’Etat tel que l’a rêvé Friedman et ses chicago Boys que l’on nous prépare, sous l’égide d’une Europe qui s’est ralliée aux dogmes néo-libéraux..
Quand la logique des entreprises privées dénature les missions et le fonctionnement des services publics...
De l’efficacité, bien sûr, du résultat quantifiable à tout prix et à court terme, non...

Fonction publique: le désastre annoncé de la « culture du résultat »:

"...Une révolution, à la fois peu médiatisée et porteuse de graves périls, est en train de se produire: la profonde démoralisation de la fonction publique française. Elle touche la plupart de ces piliers de l’Etat que sont les fonctionnaires des finances, des préfectures, des hôpitaux, les policiers et les gendarmes, sans parler des enseignants, des juges, etc..Un des volets importants est l’introduction de la supposée « culture du résultat » généralisée par la « LOLF ». De quoi s’agit-il ? Ce terme barbare désigne la « loi organique sur les lois des finances » votée sous le gouvernement Jospin et qui est depuis bientôt huit ans la bible de la réforme de l’Etat (un député socialiste, Didier Migaud, a même fondé un « club des amis de la LOLF »). Outre une réforme profonde de la comptabilité publique – dans le sens de la complication, bien sûr - elle institue un « pilotage par objectifs » des services fondé sur des résultats chiffrés ayant l’ambition de « mesurer la performance »... Cette réforme qui fait illusion aux yeux de l’opinion repose en effet sur plusieurs erreurs.
D’abord la plupart de ces indices de résultats peuvent être manipulés et, n’en doutons pas, le sont déjà. Les gendarmes savent depuis belle lurette comment se placer au bord des routes pour faire le plus de PV possible tout en laissant à découvert des endroits plus dangereux mais où il est difficile de « coincer » les automobilistes...
On ne saurait comparer l’activité de l’Etat dont les finalités sont multiples et dont l’efficacité ne peut se juger que par des critères complexes pas toujours quantifiables et celle d’une entreprise dont un indicateur unique, le profit , dit si elle marche bien ou mal.
Au demeurant, il est erroné d’assimiler l’Etat à une série de programmes ou à des « actions »: il est d’abord le garant de la stabilité, de l’ordre et de la justice: à quel « programme » se rattachait saint Louis rendant la justice sous un chêne, prototype il est vrai bien lointain, de la puissance régalienne ...et de la justice de proximité ?
Réduite à quelques indicateurs, l’activité d’un organisme sera infléchie en fonction de ceux-ci: par exemple un commissariat de police laissera tomber les multiples petits services qui assurent ses bonnes relations avec la population parce qu’ils ne sont pas pris en compte dans les statistiques...Une partie de ces primes est indexée sur les résultats, mais généralement à l’échelle du service dans son ensemble et non pas des individus, ce qui accroît un peu partout les tensions.
Surtout le pouvoir discrétionnaire de la hiérarchie, jusque là limité par les règles d’ancienneté ou le contrôle des commissions paritaires, est élargi. Les fonctionnaires ont le sentiment d’être livrés pieds et poings liés à l’arbitraire de leurs chefs, petits ou moyens, cela à une époque où bien peu de gens apprennent encore dans leur famille ou à l’école ce principe éthique élémentaire que l’exercice d’un pouvoir quel qu’il soit est subordonné à un souci de justice, cette ascèse dont on sait combien elle est difficile, selon laquelle il faut savoir faire abstraction de ses sentiments personnels. ..Le découragement se trouve aggravé par une réformite tout azimut, fondée sur l’idée qu’une structure dynamique se doit de bouger pour bouger, sans considération de la nécessité réelle des réformes. Après la « rationalisation des choix budgétaires », la déconcentration, l’évaluation, le dernier gadget à la mode est la « révision générale des politiques publiques »: des cabinets d’audit privés, très peu au fait de la culture et des spécificités du secteur public mais payés très chers, déstabilisent les uns après les autres les services en remettant systématiquement en cause leur utilité (alors qu’un décorticage empirique des procédures eut suffi à faire des économies)... Erreur totale de conception, ignorance profonde de la spécificité de l’organisation de l’Etat, de la culture propre à la fonction publique française, inefficacité par rapport au principal objectif qu’une politique authentiquement libérale doit d’abord s’assigner, la diminution de la charge fiscale: tels sont les ressorts de la dérive inquiétante à laquelle nous assistons. Tous les penseurs libéraux ont dit que l’économie de marché exige un Etat sobre mais solide garantissant au moindre coût les règles du jeu. C’est en sens inverse que l’on va: un Etat mou et démotivé, toujours obèse et de moins en moins efficace. Voilà à quoi mène le pseudo-libéralisme brouillon de nos élites politico-admistratives. "

cité: Roland Hureaux

06.06.2008 - 13h33   

quelques autres éléments plutot interessants concernant ce petit monde de "puissants", ou plusieurs noms se retrouvent, sans surprise apres tout ^^ ..

Alan Greenspan (6 mars 1926 à New York - ) a été le président de la Réserve fédérale, la banque centrale des États-Unis, du 11 août 1987 au 31 janvier 2006.

Il sera ensuite approuvé à son poste par les présidents suivants George H. W. Bush, républicain, et Bill Clinton, démocrate. En 2004, George W. Bush le renomme pour servir un 5e et dernier mandat.
Il a été un ami de Ayn Rand et se définit républicain libertarien ; Milton Friedman, père du monétarisme, le considérait comme le meilleur gouverneur de la Fed.

Alan Greenspan est Commandeur de la Légion d'honneur .. il est un ancien membre du Bohemian Club et a participé à la conférence Bilderberg de 2002...

alàlà...

« Je sais que vous croyez comprendre ce que vous pensez que j'ai dit, mais je ne suis pas sûr que vous réalisiez que ce que vous avez entendu n'est pas ce que je pense. » Alan Greenspan cité dans le nouvel obs.

sources: wiki

06.06.2008 - 10h18   
Les sources idéologiques de l'ultra-libéralisme

Salut à tous..
un ami m'a fait parvenir cette appellation et voilà ce qui en découle. Je pense que ça pourrai en interesser plus d'un sur le plan de la culture G.. les bonnes choses à connaitre ^^

Les Chicago Boys étaient un groupe de 25 jeunes économistes chiliens des années 1970, formés à l'Université de Chicago et influencés par Milton Friedman et Arnold Harberger. Ils jouèrent un rôle majeur dans le « miracle chilien ».

Ils travaillèrent par la suite dans l'administration d'Augusto Pinochet et mirent en place une économie libérale et décentralisée, qui permit le miracle chilien. Ils suivirent généralement une formation en économie à l'Université pontificale catholique du Chili, organisée en partenariat avec l'université de Chicago dans le cadre d'un accord signé en 1956; des professeurs de l'université enseignèrent ainsi sur place, une bibliothèque moderne fut financée sur place ainsi que des bourses pour les meilleurs étudiants. Sous la présidence du Dean de l'université de Chicago Theodore Shultz, cet accord fut renouvellé à trois reprises et eut une influence prépondérante sur l'enseignement de l'économie au Chili. Plusieurs des Chicago Boys complèterent leur formation directement à l'université de Chicago où ils suivirent les cours de Milton Friedman et d'Arnold Harberger.

A la suite de la nationalisation d'entreprises effectuées par Salvador Allende, ils avaient rédigé un rapport de 189 pages appelant à la privatisation immédiate des entreprises publiques chiliennes et qui décrivait de façon plus générale la politique économique qu'ils conseillaient de suivre.

Ils jouèrent un rôle majeur dans la politique économique de l'administration chilienne sous Pinochet, avec plusieurs personnalités de ce groupe à des postes importants.
source: Wiki.

autre élément important de la petite histoire..
L'Université de Chicago (en anglais, The University of Chicago) est une université privée américaine, située dans le quartier de Hyde Park, à Chicago. Elle fut fondée en 1890 par John D. Rockefeller et a commencé ses premiers cours le 1 octobre 1892. Elle fut une des premières universités américaines conçues comme combinaison de la formule américaine de l'université des arts libéraux et de la formule allemande de l'université de recherche.

pour la suite de la lecture je vous invite à consulter le lien qui suit.. http://www.monde-diplomatique.fr/1996/08/GEORGE/5779

bonne lecture à vous.

28.05.2008 - 09h49   

" le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir " ..Leo Ferré?

" on résiste à l'invasion des armées, on ne résiste pas à l'invasion des idées " ..Victor Hugo

" plus le sage donne aux autres, plus il possède " .. " savoir se contenter de ce que l'on a : c'est etre riche " ..Lao Tseu

" c'est une grande folie que de vouloir etre sage tout seul " ..La Rochefoucauld

"ceux qui s'appliquent trop aux petites choses, deviennent ordinairement incapables des grandes " ..La Rochefoucauld

" le bonheur des médecins est que le soleil éclaire leurs succes et que la terre cache leurs echecs " .. Nicolès

" Plus nous nous élevons et plus nous paraissons petits à ceux qui ne savent pas voler " ..Friedrich Nietzsche

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