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29.12.2010 - 09h16 | |
Def wikipédia :
" L'expression « Françafrique » désigne les réseaux d'influence à la fois politique, économique, diplomatique et militaire de la France en Afrique. Ces réseaux sont particulièrement actifs dans ses anciennes colonies, mais aussi dans d'autres pays francophones comme le Rwanda et la République Démocratique du Congo (anciennes colonies belges), ou non-francophones comme l'Angola ou encore la Guinée Équatoriale. L'expression semble avoir été employée pour la première fois, en 1955, par l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, pour définir le souhait d'un certain nombre de leaders africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l'indépendance.
Le terme Françafrique désigne aujourd'hui l'aspect occulte des relations franco-africaines qui se caractérise par des pratiques de soutien économique diplomatique et militaire aux dictateurs du continent, de coups d'États et d'assassinats politiques mais aussi de détournements de fonds et de financement illégal de partis politiques. Cette politique, constante depuis les indépendances des anciennes colonies africaines de la France dans les années 60, vise à défendre les intérêts français sur le plan stratégique (bases militaires notamment) et économique (accès des multinationales françaises aux ressources naturelles et stratégiques : pétrole, uranium etc.).
Le terme Françafrique a été popularisé dans son sens actuel en 1998 par le livre La Françafrique, le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave. Cet économiste de formation a par la suite consacré de nombreux ouvrages aux rapports entretenus entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique, mais également à des sujets connexes comme l'aide au développement ou les biens publics mondiaux. François-Xavier Verschave a également contribué à fonder l'association Survie dont il fut l'un des présidents historiques, et qui se consacre essentiellement à l'information du grand public et au plaidoyer auprès de la classe politique sur les effets néfastes de cette politique dans les pays concernés."
=== Un reportage à ne pas louper. ===
En téléchargement en visualisation streaming sur ce site :
Video Documentaire
Quelques affaires traitées clairement et sans ambiguïté dans ce documentaires :
- La Cellule Africaine de l'Élysée
- L'affaire des ventes d'armes à l'Angola (dite Angolagate)
- L'affaire des biens mal acquis
- (Actu) Problématique de la côte d'Ivoire / L. Gbabgo
- Liens avec la Maçonnerie (GNLF / GO)
- Coups d'états divers africains
- Corruptions Française et rétro-commissions
- Collusion entre les politiques Français (PS / UMP / UDF) avec Omar Bongo.
- La politique Ivoirienne et le massacre Français de 2004.
- La politique de Jacques Foccart, agent Français et ami de De Gaulle
Etc...
Voici une des œuvres de l'armée Française sous la direction du cabinet Africain de Foccart en 1960 :
" Sous la direction de l’armée française, les troupes camerounaises rasent le bourg de Yogandima, massacrant près de 8 000 civils désarmés. Depuis 10 ans, l’administration coloniale fait face à l’opposition de l’Union populaire du Cameroun (UPC). Le haut-commissaire français Pierre Messmer a organisé l’assassinat de nombreux leaders de l’UPC, ainsi que des expéditions punitives. À l’indépendance, le 1er janvier 1960, Jacques Foccart y installe un gouvernement fantoche, présidé par son ami Ahmadou Ahidjo. Le jour même, le jeune État signe un accord d’assistance militaire avec la France. Charles de Gaulle dépêche cinq bataillons, commandés par le général Max Briand. Entre février et mars cent cinquante-six villages bamilékés sont incendiés et rasés. Des dizaines de milliers de personnes sont massacrées. De cette terrible répression, la presse française, muselée et aveuglée par la crise algérienne, ne dira mot. Finalement, le 2 octobre, le leader de l’UPC, Felix Moumié, est assassiné à Genève par les services secrets français."
http://www.voltairenet.org/article12537.html
De Gaulle et Foccart.
Bokassa Président Centre-Africain
Valérie Giscard D'Estaing et Bokassa
Omar Bongo et Foccart.
Les présidents gabonais Omar Bongo (au milieu) et zaïrois Mobutu (à droite, avec son traditionnel chapeau léopard) répondent aux journalistes ce 30 septembre 1980, après avoir pris le petit-déjeuner à l’Elysée, à Paris. (AFP)
Le président français François Mitterrand visite son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso le 10 octobre 1982. La France restera très proche du Congo-Brazzaville tout au long de ces cinquante années d’indépendance. (AFP)
Chirac et Foccart.
Pendant qu'on demande à Gbagbo de se barrer (c'est sur qu'il est moins apprécié des Français que Félix Houphouët-Boigny... Mais si il à tué 170 personnes ce 16 decembre 2010 selon l'ONU et 20 selon lui, Quid des 2000 blésé et 90 morts civils tués par l'armée Française (à bout portant, tir dans la foule) sous la présidence Chiraquienne en 2004 ?)...
(pour info, les chiffres officiels de l'époque communiqué par les Français était de 16 morts et 76 blésé... Alors quand on entend les chiffres communiqué par l'ONU aujourd'hui concernant la côte d'Ivoire, on se demande si Gbagbo n'est pas plus crédible que les médias Européens.)
(vidéos preuves du massacres de Chirac le 09 Nov 2004)
Video
Images du massacre des Français en 2004 :
http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_1.jpg
http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_2.jpg"
http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_5.jpg
http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_6.jpg
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EDIT : Les images ont visiblement été masquées, il y a désormais une sécurité qui a été mise en place avec mot de passe pour y accéder...
Authorization Required
This server could not verify that you are authorized to access the document requested. Either you supplied the wrong credentials (e.g., bad password), or your browser doesn't understand how to supply the credentials required.
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Extrait du site - Petit rappel sur un massacre oublié, ou comment l'histoire est écrite par les vainqueurs :
« À 15 heures, les manifestants sont à moins de deux mètres des blindés français. Certains jeunes s’amusent, par défi, à aller toucher le canon des chars. Ils sont acclamés.
À la suite d’un mouvement de foule plus important que la caméra ne parvient pas à capter, l’ordre de tirer est donné.
En une minute, les soldats français brûlent 2000 cartouches.
De l’autre côté du dispositif, en surplomb d’un bâtiment, les caméras de télévision ivoirienne filment la scène. Des soldats, bien campés sur leurs jambes, tirent en rafales. Certains au-dessus des têtes, d’autres à tir tendu, le fusil au niveau de la poitrine. Ils tirent sans même la protection de leurs véhicules blindés, qui sont rangés en rempart juste derrière eux...
Apparemment les soldats savent qu’ils ne risquent pas de riposte.
Quand les tirs cessent les caméras ivoiriennes continuent d’enregistrer : les victimes, la terreur, la chair entamée par les balles, une main arrachée, les os brisés par le métal. “Qu’est-ce qu’on a fait à la France ?”, hurle un homme.
Une image choque particulièrement : un corps sans tête. La boîte crânienne a explosé et la cervelle s’est répandue autour d’elle.
Ça ne peut pas être une balle de fusil d’assaut FAMAS. Le calibre est trop mince. Un seul type de munitions est capable de faire autant de dégât : la 12,7 millimètres. De celles qui équipent certains fusils de snipers. »
Et oui... Pendant que nous mangions des pommes, Chirac massacrais des Ivoiriens. Et aujourd'hui ont donne des leçons à Gbagbo ...
Quand à Mitterand, homme supposé de Gauche, qui est un des présidents ayant accepté le plus de pôts de vins Africains pendant ses mandats, voici un extrait de propos de J. P. Cot après sa démission du gouvernement :
L'EXPRESS 10.12.1982
L'écart de Jean-Pierre Cot
En désaccord avec la politique africaine, le ministre de la Coopération démissionne :
"Quand un homme politique ambitieux rêve d'un grand ministère du tiers monde, et se retrouve titulaire d'un portefeuille à moitié vide ; quand un militant des droits de l'homme est invité à saluer très respectueusement Sékou Touré ou Mobutu, vedettes au hit-parade d'Amnesty International ; quand un militant rocardien se sent phagocyté dans un univers mitterrandiste, arrive un jour où il flanque sa démission"
[...] Mitterrand, qui a l'avantage sur Cot d'être un familier de l'Afrique, va rapidement trancher en faveur d'une politique de continuité, qui implique de bons rapports avec tous les dirigeants africains, même les moins « fréquentables ». La politique africaine de la France restera le domaine réservé de l'Elysée. Guy Penne, ami personnel du Président, en assurera la mise en œuvre sur le terrain. [...]
Source
Parmi tout les présidents Français depuis De Gaulle, celui qui semble rompre le plus frontale-ment avec cette politique de pillage et de manipulation semble être N. Sarkozy. La rupture de ce président avec la politique coloniale Française depuis De Gaulle est sensible, et elle semble cependant faire allégeance aux grandes sociétés du cac 40, Bolloré, Total, Areva etc...
Sarkozy rompt donc avec le colonialisme et incarne plutôt une nouvelle position de VRP. Sa politique Africaine marque un virage important, favorisant le contexte économiques au profit des grandes entreprises Françaises, dans un contexte de mondialisation, ou la Chine, la Russie, les USA et autre puissances n'ont d'objectif que de profiter au maximum de l'ouverture africaine et de sa richesse en ressources et matière premières.
Néanmoins, la France d'aujourd'hui ne favorise pas plus les conditions sociales Africaines, il s'agit avant tout de faire du bizness dont les principaux contributeurs sont de nos jours les grandes entreprises, et non plus les états nations colonialistes.
N. Sarkozy et V. Bolloré
Pour finir, un problème d'actualité inconnu, et non traité dans les médias grands publiques (ni dans le reportage ci dessus il me semble), et qui pourtant est aussi actuel que le problème Ivoirien -> Le pillage des ressources du Sahara Occidental par le Maroc et l'accord consentie des instances mondiales et de la France, malgré les violation continuelles des droits de l'homme :
Sahara occidental : la France contre les droits de l'homme ?
Voilà avec tout ça vous avez de quoi en savoir plus et continuer à chercher, et comme le dit Éva Joli, "quand on met les pieds la dedans, on ne s'attend pas à y trouver tout ce qu'on va y trouver"... Et encore... Ce n'est qu'un bref aperçu.
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Edit 29/12/10 20h13 : Du tout frais !
Financement de la campagne de N. Sarkozy par Omar Bongo. Article de Libération du 29/12/10 |
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30.12.2010 - 13h22 | |
Oui ça a l'air une sorte de rite de Memphis Misraim remixé version new-age...
Pas très convaincant comme loge, à éviter je pense.
Pour ce qui est de l'intérêt de la maçonnerie sur les affaires africaines, il est tout naturel pour des obédiences Françaises d'aller dans le sens des intérêt Français qui sont par ailleurs importants en Cote d'Ivoire, tant sur l'aspect des investissements passés que des futurs. En l'occurrence Gbagbo est considéré comme un personnage gênant les intérêts Français. Alassane Ouatara est une pièce maitresse du jeu géopolitique est il n'est pas étonnant que la Maçonnerie favorise son accession.
Cependant je suis étonné que cette nouvelle loge à la présentation très ubuesque prenne autant parti prenante sur la question Ivoirienne et je serai intéressé pour voir leurs mailing concernant Alassanne Ouatara.
Concernant la FM, il est certain que la France possédant de grandes et puissantes obédiences, certaines d'entre elles favorisent de par leur composante discrète les relations avec les anciennes colonies Africaines, je pense notamment au GO et à la GNLF avec son nouveau GM François Stifani (qui n'est pas avare de sur-médiatisation, ce qui est selon moi une mauvaise idée), qui officient depuis des années à initier et adouber les présidents Africains.
Le problème ce n'est pas la maçonnerie, c'est la corruption, mais sans corruption, difficile de faire de la géopolitique et du bizness international dans le monde actuel...
Il est effectivement difficile de rivaliser avec des pays comme la Chine et leur cheptel de travailleurs sous payés sans utiliser un réseau efficace et des relations internationales et géopolitiques aux évolutions anticipées bien à l'avance.
La corruption de la France nous à permis et nous permet encore d'être une grande puissance, mais un système aussi pourri ne peu évidement et heureusement pas être durable ... |
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01.01.2011 - 17h41 | |
Effectivement la présomption de coup d'état est franchement évidente, et aujourd'hui, avec la nouvelle dénomination "la communauté internationale", on nous prend vraiment pour des cons.
Il s'agit ici vraiment de novlangue à destination du peuple, afin d'abrutir les gens qui ne se posent pas plus de questions sur qui sont "la communauté internationale".
Elle n'existe pas la communauté internationale, il ne s'agit que de blocs inter-état et inter-dirigeant associés par des liens obscurs.
La tentative de coup d'état en cote d'ivoire et composée par quelques personnalités liées aux sociétés multinationales, chefs de gouvernements de l'union Européenne / USA et bloc occidental et affiliés (CEDEAO etc), ainsi que l'ONU. mais dans "communauté internationale", on ne tiens pas compte de l'avis de la Chine, de la Russie et des autres puissances petites ou grandes, voir des penseurs, historiens et autres experts internationaux.
Ce genre de magouille avait bon dos il y a encore peu de temps, mais avec internet, nous pouvons aujourd'hui informer et débattre sur le sujet. |
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02.01.2011 - 13h44 | |
Concernant l'ancien président Ivoirien, bien aimé des Français depuis De Gaulle, voici un texte extrait du site : Les cahiers du centre de recherche historique.
Jacques Foccart et les mauvais conseils de Félix Houphouët-Boigny
1
Un des premiers « faits d'armes », si l'on ose ainsi dire, de Jacques Foccart fut son soutien à la sécession du Katanga et à un dirigeant africain des plus douteux, Moïse Tschombé, auquel le général de Gaulle fit l'honneur d'être reçu à Paris en novembre 1964. Les éléments les moins recommandables des réseaux de Foccart, notamment du célèbre SAC (le service d'ordre gaulliste dont il fut l'un des animateurs) se retrouvèrent pour appuyer la sécession katangaise, qui fut ponctuée, on s'en souvient, par l'assassinat de Patrice Lumumba. Mais si l'on veut dresser un inventaire des conséquences de la présence de Jacques Foccart à l'Élysée et de l'orientation qu'il donna à la politique africaine de la France sous Charles de Gaulle, puis sous Georges Pompidou, il faut aussi se souvenir qu'il fut un grand ami du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Jacques Foccart est sans aucun doute un de ceux qui ont le plus contribué à donner l'image de « vieux sage de l'Afrique » à un personnage dont l'influence se révéla pour le moins malencontreuse, à propos de la guerre du Biafra d'abord, puis en ce qui concerne les ventes d'armes au régime d'apartheid sud-africain.
* 1 Interview de Philippe Decraene, Le Jour, 10 et 11 mai, 1997.
2
Avant d'aborder ces deux cas de figure, il n'est peut-être pas sans intérêt de noter que Jacques Foccart est un de ceux qui ont aussi contribué à conforter l'image d'un Houphouët-Boigny dictateur tolérant, bon catholique, qui n'a jamais fait exécuter personne. Le conseiller du général de Gaulle pour les affaires africaines était pourtant un des Français les mieux placés pour savoir comment avaient été traités, humiliés et torturés – sous ses yeux dans sa résidence privée – les présumés comploteurs de 1963, dont l'ancien ministre Jean-Baptiste Mockey. Mais on sait qu'il a fallu attendre la parution, en 1997, du livre de l'un des « comploteurs », Samba Diarra, Les Faux Complots d'Houphouët-Boigny pour que ce triste chapitre de l'histoire d'Houphouët-Boigny soit révélé au grand public. Il faut dire que les meilleurs spécialistes de l'Afrique furent eux-mêmes surpris, dont l'ancien journaliste du Monde, Philippe Decraene, qui fit d'ailleurs amende honorable de manière exemplaire dans une interview au journal ivoirien Le Jour, en reconnaissant très sincèrement que le livre de Samba Diarra lui avait ouvert les yeux. Et Decraene ajoutait, dans la même interview, qu'en comparaison, les « Mémoires de Foccart [n'étaient] qu'une parlotte »1. C'était d'ailleurs l'impression de nombre de lecteurs : bien que pressé de questions par Philippe Gaillard – dont il convient de saluer ici la conscience professionnelle en même temps que la connaissance approfondie de l'Afrique francophone – Jacques Foccart avait refusé de s'expliquer sur des affaires auxquelles il serait curieux qu'il n'ait pas été « au parfum », pour reprendre une formule empruntée à la chronique de l'affaire Ben Barka. Ainsi apparaît donc Jacques Foccart, comme un homme secret et par essence « cachottier », si ce terme à peine péjoratif peut convenir en la matière.
3
Mais les conséquences néfastes de la complicité entre le président Houphouët-Boigny et un Foccart décidé à fermer les yeux sur l'atroce répression du complot de 1963 en Côte d'Ivoire ne se limitent pas à ce mensonge par omission. Ce qui est plus important, c'est de constater que cette complicité entre les deux personnages a joué à plein dans les deux cas de figure évoqués plus haut, la guerre du Biafra et la vente d'armes à l'Afrique du Sud. On se souvient, en effet, que la Côte d'Ivoire fut l'un des plus fermes soutiens de la rébellion biafraise (avec le Gabon) et que ce soutien aboutit à faire durer une guerre civile cruelle qui fit près d'un à deux millions de morts : Jacques Foccart, Houphouët-Boigny et le général de Gaulle comptent avec Omar Bongo au nombre de ceux qui sont responsables de la prolongation d'une tuerie où les préoccupations politiques (affaiblir le géant anglophone d'Afrique noire qu'est le Nigeria) rejoignaient les intérêts économiques (Paris comptant y gagner des concessions pétrolières).
4
La fourniture d'armement à l'Afrique du Sud alors étroitement soumis à un apartheid rigoureux a permis à ce régime de survivre : grâce à la France qui lui a vendu Mirage, hélicoptères, blindés, sous-marins, frégates et le système de missiles sol-air Crotale. L'armée sud-africaine est ainsi devenue, et de très loin, la plus puissante du continent africain et pouvait considérer comme dérisoires les menaces des pays de la ligne de front (Mozambique, Angola, Botswana, Zambie, Tanzanie, puis Zimbabwe). On peut affirmer que le régime d'apartheid a pu se prolonger pendant des décennies grâce à la France du général de Gaulle : les Sud-Africains blancs ne s'y trompaient pas et rendaient volontiers hommage à l'homme du 18 juin. Et Houphouët, qu'en pensait-il ? Il avait imaginé de suggérer un « dialogue » avec l'Afrique du Sud pour la convaincre d'abandonner son système de ségrégation raciale. Il y avait même envoyé un de ses collaborateurs les plus proches, Laurent Donald Fologo en voyage officiel en 1975. C'était sans aucun doute une bonne manière qui faisait le jeu de Paris : au lieu de diaboliser le pays de l'apartheid, on l'invitait à une discussion qui lui conférait une meilleure image, et partant, il devenait moins scandaleux de lui vendre des armes. Ni le Journal de Jacques Foccart ni le livre de Pierre Péan, L'Homme de l'ombre, ne fournissent d'indications sur les sentiments que pouvait nourrir le conseiller du général de Gaulle sur ce commerce d'armes. Et aussi sur la coopération franco-sud-africaine dans le domaine nucléaire. Mais on peut penser qu'il était à l'unisson de quelques-uns de ses amis gaullistes, qui ne jugeaient pas d'un mauvais œil que Paris entretienne des relations amicales, et surtout fructueuses avec Pretoria. Et qui ne dédaignaient pas d'y aller faire du tourisme ! En autre Pierre Messmer, dont l'épouse s'illustra en ramenant d'Afrique du Sud, en 1970, une collection de plumes d'autruche qu'elle exposa dans une galerie parisienne, ce qui lui valut quelques sarcasmes dans divers journaux parisiens.
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Il reste pour terminer ce portrait de l'un des hommes qui joua un rôle majeur dans la politique africaine de la France sous Charles de Gaulle et Georges Pompidou, à rappeler une de ses dernières interventions en public : lors du procès du mercenaire Bob Denard à Paris en 1999. Parmi les témoins de « moralité » qui vinrent faire l'éloge du mercenaire figurait Jacques Foccart (en bonne compagnie d'ailleurs avec le général Jeannou Lacaze et l'ancien ambassadeur au Gabon Maurice Delauney).
Source |
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06.02.2011 - 18h12 | |
L'affaire Boulin qui refait surface dans les médias actuellement est directement liées aux activités de la Françafrique :
[vidéo supprimée sur le site d'origine]
Les contre-enquêtes
Un certain nombre de contre-enquêtes effectuées par des journalistes semblent avoir mis au jour des incohérences dans les conclusions de l'information judiciaire, de nature à réfuter la thèse du suicide. Fabienne Boulin, fille de Robert Boulin, a répertorié 75 anomalies dans le traitement de l'affaire, dont la non audition de témoins d'un remue-ménage avant la découverte du corps, des lettres modifiées, disparition de 16 années d'archives de son ministère et de sa mairie de Libourne.
Pour Fabienne Boulin-Burgeat, il est établi par les auditions que le corps du ministre portait des traces de coups et « preuve est faite » que des preuves ont été dissimulées avant l'enquête judiciaire.
« De nouveaux témoignages confirment que Robert Boulin a été assassiné, victime d'un complot politique. (...) Nous ne cessons de rassembler les preuves tangibles que mon père a été assassiné et je vois mal comment la justice de la République pourrait continuer à les dénier », a-t-elle déclaré le 16 avril 2007.
Le journaliste Philippe Alexandre ne croit plus à la thèse du suicide : « C'est une affaire vraiment TRÈS politique, dit-il. L'élimination de Robert Boulin est un fait politique extrêmement important. Et ça, j'ai mis du temps à m'en apercevoir. ».
Maurice Robert (mort le 9 novembre 2005), ancien membre du SDECE, proche de Jacques Foccart, chargé du service « Afrique » chez Elf, ambassadeur au Gabon en novembre 1979, estime qu'il s'agit de l' « un des crimes les plus mystérieux. La version du suicide ne tient pas la route, dit-il. Boulin a été tué. Assassiné. Dans cette affaire, il y a des gens tout à fait douteux. ».
Selon Laetitia Sanguinetti, la fille d'Alexandre Sanguinetti, qui lui avait déclaré, quinze jours après la mort de Boulin, qu'il s'agissait d'un « assassinat », l'affaire de l'achat de la garrigue à Ramatuelle avait été montée de toutes pièces pour décrédibiliser Boulin, qui aurait eu connaissance d'un réseau de financement occulte des partis politiques, en particulier – mais pas seulement – du RPR. De même, Michel Jobert a affirmé au journaliste Jean Mauriac, proche de la famille Boulin, que le ministre du Travail en savait trop sur le financement du RPR, notamment via Saddam Hussein, mais aussi Omar Bongo. Olivier Guichard a aussi confirmé la thèse de l'assassinat à Jean Mauriac.
Menaces de mort
Jacques Paquet, ancien chef de cabinet de Robert Boulin, témoigne de menaces très précises venant de membres du SAC dirigé par Charles Pasqua, conseiller influent de Jacques Chirac, lors du passage de Boulin au ministère de l'Économie et des Finances (mars 1977-mars 1978).
Les menaces écrites adressées à Robert Boulin, conservées par son inspecteur de police, ne furent jamais versées au dossier. De multiples témoignages font état de menaces physiques à l'encontre du ministre.
Après la mort de Boulin, sa femme subira des menaces à l'encontre de son fils afin qu'elle ne relance pas l'enquête.
Wikipedia
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14.09.2011 - 12h52 | |
Le parquet de Paris fait auditionner Robert Bourgi
France Info - 13/09/11, 19:00
Le parquet de Paris a décidé de faire auditionner Robert Bourgi, qui se présente comme le dépositaire des "réseaux Foccart", en prélude à une possible enquête préliminaire. La brigade financière doit interroger Robert Bourgi sur les accusations qu’il a porté contre Jacques Chirac et Dominique de Villepin dans le JDD, affirmant qu’il leur avait remis de grosses sommes d’argent de la part de chefs d’Etats africains.
La machine judiciaire s’accélère autour du cas Robert Bourgi. Jacques Chirac, Dominique de Villepin, puis Jean-Marie Le Pen ont annoncé leurs intentions de porter plainte en diffamation contre l’avocat qui se dit dépositaire des réseaux “françafricains” de Jacques Foccart.
Et ce soir, le parquet de Paris a décidé de faire auditionner Robert Bourgi sur les accusations qu’il porte contre l’ancien chef de l’Etat et son ex-Premier ministre. La brigade financière doit l’interroger pour tenter d’en savoir plus, en vue d’une possible ouverture d’enquête préliminaire.
Sans donner de preuves sur la livraison de ces "mallettes de billets", Robert Bourgi a affirmé dans plusieurs médias avoir remis en dix ans près de 20 millions de dollars à l’ancien chef d’Etat et ses proches, Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l’Elysée.
Il a notamment affirmé que le camp Chirac avait reçu environ 20 millions de dollars pour la campagne présidentielle 2002. Ces mallettes de billets, selon lui, provenaient des présidents Abdoulaye Wade (Sénégal), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire), Denis Sassou N’Guesso (Congo-Brazzaville) et Omar Bongo (Gabon).
L’avocat a assuré qu’en 2005, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur et prétendant à l’Elysée, lui avait dit : "Le règne des mallettes, c’est terminé". Les proches de Chirac, par la voix de son ancien conseiller pour l’Afrique, Michel de Bonnecorse, ont contre-attaqué en assurant que le clan Sarkozy avait lui aussi touché sa "part du gâteau" . A son tour, l’Elysée a vu là des "assertions mensongères". |
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11.05.2012 - 22h50 | |
Avec Hollande, la fin de la Françafrique ? Gros dossier.
source: courrierinternational.com
"Les Africains auraient-ils le coeur à gauche?" s'était interrogé le portail d'information Gabonlibre pendant la campagne présidentielle française en raison de l'enthousiasme sur le continent qu'avait globalement suscité la candidature de François Hollande. "Pour toutes ces raisons liées à l'histoire et à la géographie, rien de ce qui se passe dans l'Hexagone ne nous est indifférent. Surtout l'élection présidentielle pour laquelle, consciemment ou non, le coeur et la raison des Africains ont voté pour Hollande", lui avait répondu le portail d'information sénégalais Rewmi.
Après cinq ans de sarkozysme, le nouveau président français cristallise de nombreuses attentes en Afrique, notamment sur la fin de la fameuse Françafrique. Rewmi, portail d'information sénégalais, titrait "François Hollande président. Un nouvel espoir pour l'Afrique". Principales raisons de cet engouement? "Il a redonné un peu d'espoir aux Africains en se montrant favorable à l'accueil des étudiants étrangers et en s'engageant à réduire les délais d'attente de l'examen des dossiers concernant les demandeurs d'asile", explique le site.
"Avec l'arrivée au pouvoir de la gauche, certains observateurs des relations franco-africaines espèrent que le nouveau président donnera un visage différent des relations historiques", soulignent Les dépêches de Brazzaville. Le quotidien congolais y cite notamment de nombreuses ONG telles que Transparency International, Sherpa, Survie ou encore Agir "interprétant les proses de Hollande comme un signal visant quelques chefs d'Etats africains tels que Denis Sassou-Nguesso du Congo, le défunt Omar Bongo Ondimba du Gabon et Teodoro Obiang de Guinée Equatoriale, qui font l'objet d'enquêtes judiciaires en France". Dans un autre article sur le sujet, Les Dépêches de Brazzaville rappellent que "les capitales africaines attendent un partenariat plus équilibré avec Paris" et souhaitent de François Hollande qu'il "mette fin aux relations d'influence opaques entre la France et ses ex-colonies de Françafrique"
Du côté du Togo, le quotidien Le Pays s'interroge. Blaise Compaoré, au pouvoir depuis 1991, avait promis à Alain Juppé de ne pas se représenter en 2015. "Est-ce qu'avec François Hollande ce que Blaise Compaoré avait dit à Juppé sera respecté ? A chaque élection française, les Africains ont toujours cru à une rupture de la politique franco-africaine. Malheureusement, tel n'a jamais été le cas puisque ce sont les gouvernements français, de gauche ou de droite qui défont toujours les régimes en Afrique". François Hollande a donc du pain sur la planche. Il est notamment attendu dès maintenant sur la fermeture, promise pendant sa campagne, de la cellule africaine de l'Elysée, symbole de la Françafrique qui perdure depuis Charles de Gaulle.
Pour le site d'information Gabon libre "il serait illusoire d'attendre l'irruption d'un quelconque deus ex machina, fût-il nommé Hollande, comme tentent de le croire très naïvement bon nombre d'Africains du continent et de la diaspora" |
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