19.03.2013
La compassion
Renouer avec la réalité de notre humanité passe par la compassion.
La compassion n'est pas ce sentiment doucereux galvaudé par le catholicisme et autres religiosités
mais le vrai courage d'aller vers l'autre comme vers soi, de s'ouvrir à l'acte d'aimer de façon inconditionnelle.
Prendre ce risque, s'ouvrir à la compassion c'est naître à l'Humanité comme au Vivant.
Ce que l'on fait à l'autre on le fait à soi, nous sommes tous reliés.




Spiritualité


xo  19.03.2013 - 19h25 
Ayez de la compassion, faites vous voler votre argent par les banques avec le sourire... Acceptez votre situation d'esclave et ayez de la compassion pour le monde de la finance même si eux vous enculent...

Bon je détourne pas plus ton sujet qui à l'air intéressant, mais je ne sais pas en ce moment la compassion n'est pas le mot qui me vient spontanément à l'esprit...

Et à la fois je me dit que c'est parce que je suis encore dans ce système qui je le sais aujourd'hui, n'a d'autre avenir que le national socialisme, la haine et la terreur.

Mais ou aller sans vivre dans ce système ? Nul part.

J'ai beau avoir fréquenté les groupes colibris comme tu m'as indiqué, d'ailleurs voici le message de son représentant rennais aujourd'hui :

Colibris de Rennes
Bonjour à tous,

Je tenais à vous signaler que j'arrête l'ensemble de mes activités militantes (mise à part les engagements pris sur la monnaie complémentaire Galleco).

Faute de noyau dur de membres actifs depuis déjà quelques temps, les sympathisants du mouvement sur le pays de Rennes peuvent se poser la question du bilan et de la refondation sur de nouvelles bases d'un nouveau groupe.
Se pose aussi la question urgente du maintien ou de l'arrêt des permanences du Lundi et de la gestion des outils de communication.
Voici les codes d'accès à l'ensemble de nos outils de communication (gmail, blog, newsletter)
Enfin pour l'action du 30 Mars (la rando des acteurs locaux) rien empêche de profiter de ce moment pour recréer une dynamique.

Je me tiens à la disposition pour répondre à des questions techniques ou pour faciliter l'appropriation des outils de com.

Agréable journée à tous


Par ailleurs, des types comme Alain Soral font de plus en plus d'adeptes, et son dernier créneau, c'est le National Socialisme de type Hitlérien, il souhaite mettre en place un nouveau fascisme car selon lui c'est la meilleure solution (sans racialisme d'après lui...).

Enfin bref, voilà, je pense que la compassion c'est bien, mais ou? Ou aller pour avoir de la compassion? Dans quel endroit de la terre?
Lhex  19.03.2013 - 20h38 
La compassion, comme le précise Guiom, n'est pas un sentiment, mais un état.
Partant de là, il ne se trouve nulle part et donc partout.

Il ne s'agit pas d'accepter de "se faire enculer" avec le sourire parce qu'on a de la compassion, ici c'est un autre état qui est celui de la servitude et de l'heureuse résignation.

Nous sommes évidemment des êtres de compassion car voués non pas à être Un mais Deux, donc aller vers l'autre avec toute notre force de vie et notre courage pour partager notre Amour.
La compassion est entière et pure, elle tient de l'état de grâce et non du sentiment individuel, sélectif et hypocrite de la bonne humeur ou de l'être content (qui se contente).

La compassion, comme le montre l'image c'est ouvrir ses mains et donner de soi, être dans le flux continu d'énergie et de mouvement. Il n'y a pas à aller quelque part pour avoir de la compassion, il suffit de la découvrir, et ce n'est pas ce système qui nous en donne l'occasion : il nous en éloigne pour que nous arrivions à penser que tout est perdu et qu'il n'y a plus que lui sur qui compter, justement. La compassion se trouve sur notre propre chemin et non sur celui imposé qui intoxique notre être et rend nos émotions fausses et dégoulinantes.

Ne pas vivre dans ce système c'est se détacher de son chemin imposé, donc de ses valeurs, de sa morale et de ses conditionnements. On peut vivre perché sur sa montagne tout seul mais selon moi c'est illusoire sur le long terme justement parce que nous sommes des êtres de compassion et forcément amenés à partager notre énergie un jour. On peut vivre en ville et être en dehors de ce système, car il ne s'agit pas de place physique mais seulement et uniquement d'être ce qu'on est là où on est, système ou pas. Si on est en accord avec cela, et que nous choisissons nous-mêmes nos propres intoxications alors on est hors "système" mais pas vraiment en réalité (car nous dépendons forcément d'un système); on est hors de ce système mécanique qui tente en vain de reproduire le système naturel de la Nature, où il n'y a pas de compassion mais juste des sentiments dégueulasses, alors qu'en choisissant nous mêmes notre chemin en s'étant débarrassés de l'empoisonnement du système artificiel, nous choisissons sans choisir (car il vient du dehors, il vient à nous) le système Naturel, qui est le notre et qui suit celui de la planète; un chemin sans pitié et difficile mais plein de compassion.
Guiom  22.03.2013 - 14h37 
xo a écrit:
Enfin bref, voilà, je pense que la compassion c'est bien, mais ou? Ou aller pour avoir de la compassion? Dans quel endroit de la terre?

En soi, Pays, en soi d'abord et avant tout.
Si tu écoutes bien ce que disent tous ces explorateurs de l'humain qui sont regroupés au sein de l'INREES, tu peux constater que c'est le pré-requis à tout sentiment compassionnel authentique.

T'aimes-tu réellement ?
Si je me permets de te poser la question, c'est que j'ai très récemment pris conscience que pendant des années ça n'avait pas été mon cas :
dégoûté par notre société, effrayé et honteux de ce que notre domination occidentale a fait du monde, angoissé pour l'avenir que nous dessinons pour nos enfants, j'avais fini par m'enliser dans une inquiétude insidieuse et perdre presque inconsciemment l'estime de moi-même, l'amour que je me porte. Je n'arrivais à m'épanouir qu'à certains moments (avec mes enfants, dans la pratique de l'Hokido, dans les échanges -virtuels ou non- sur le sens de la vie et la recherche spirituelle). Mais dans la réalité quotidienne, dans le concret de l'action, j'avais perdu l'énergie, le mouvement de la Vie.

Je suis parti de ma banlieue, sorti de mes repères et j'ai plongé dans le vide d'un nouveau lieu avec un projet qui finalement n'a pas démarré et duquel j'attendais trop sans en être réellement l'instigateur.

Je suis descendu au fond de mes illusions et de mes peurs pour y rencontrer finalement une réalité : j'avais cessé de m'aimer.
La claque fut terrible mais salutaire.

Et j'en ressors depuis quelques semaines, avec une seule véritable conviction : une fois que l'on a pris conscience de l'impossibilité de trouver son chemin de vie en restant passif et totalement intégré à notre système, on ne peut réellement et durablement avancer que dans la compassion.
Le mot compassion a pour origine étymologique "souffrir avec" mais en réalité, il recèle un sens beaucoup plus profond, lié à la compréhension de l'émotion tout d'abord en soi puis chez autrui, la capacité à être dans une profonde écoute des mouvements de l'âme.

Pour se faire, il faut d'abord être capable de se reconnaître comme un être de qualité, avoir une vision la plus précise possible de ses qualités et ses défauts (dans la parole et l'action envers soi et envers les autres), avoir circonscrit les souffrance récurrentes que l'on porte et être capable de reconnaître quand ces souffrances prennent le contrôle de notre mental, perturbant notre comportement et ce afin ne pas tomber dans l'incapacité à communiquer et à agir clairement.
Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche (le vrai proverbe chinois parle de 52 fois !) avant de parler ;
aimer son corps et nourrir de la gratitude envers lui pour la bonne santé que l'on possède, pour tous les petits plaisirs que la vie nous donne tous les jours ;
sourire à autrui dans la rue quand les regards se croisent ;
reconnaître au moins une action et/ou une information positive tous les jours ;
être attentif à ses amis et sa famille...

Le simple fait de se tenir à cette petite liste (non exhaustive, bien sûr !) d'actions quotidiennes fait germer en soi les graines de l'amour de soi et de l'ouverture aux autres.
S'y tenir est difficile au début ! On prend vite conscience des automatismes négatifs que l'on a généré dans sa vie mais les modifier n'est pas si simple...

Comme le dit l'un des intervenants du film, vivre la compassion comporte un risque : celui de s'ouvrir profondément aux autres mais le jeu en vaut la chandelle car on découvre vite l'épanouissement et la force que procure cet état !
xo  22.03.2013 - 16h32 
Guiom a écrit:
xo a écrit:
Enfin bref, voilà, je pense que la compassion c'est bien, mais ou? Ou aller pour avoir de la compassion? Dans quel endroit de la terre?

En soi, Pays, en soi d'abord et avant tout.
Si tu écoutes bien ce que disent tous ces explorateurs de l'humain qui sont regroupés au sein de l'INREES, tu peux constater que c'est le pré-requis à tout sentiment compassionnel authentique.

T'aimes-tu réellement ?


Oui... J'ai passé des années à m'aimer tellement que j'en était méprisant et condescendant. Mais j'ai vécu les étapes dont tu parle également de mes 20 ans à 25 ans environ et par phases durant ma longue reconstruction.

Depuis quelque temps j'ai appris à m'aimer d'une autre manière, car la compréhension que j'ai de ce que je suis à évolué.

C'est aussi la raison pour laquelle je n'ai ni enfant ni compagne et que je n'établi aucun projet de vie personnelle. Je m'aime suffisamment pour aimer en retour et ça me convient très bien car il y a suffisamment de monde à aimer sur cette planète, et même si comme tout le monde j'ai des envies d'être en couple et pourquoi pas fonder une famille, la réalité de la situation mondiale me rappel toujours à l'ordre. Es-ce bien nécessaire?

Je considère mon existence comme celle d'un observateur et d'un communicant, je n'attend rien d'autre de la vie que ce qu'elle m'apporte à tout instants et de ce que je peux lui rendre en retour.

La compassion est certes un sentiment noble, mais également pervers.
Parfois quand un enfant ou un manipulateur essaie de nous corrompre, il peut très bien simuler la compassion pour toucher notre affect et s'en servir à différents buts. Pas aller se coucher pour l'enfant ou pas faire ses devoirs (rien de bien méchant la dedans mais il faut quand même qu'il aille dormir ce salopio!), ou te soutirer de l'argent ou plein d'autre choses pour les manipulateurs divers et variés, notamment les médias, les politiciens, etc etc qui savent très bien jouer sur ce registre.

Avoir de la compassion pour tout, c'est aussi accepter d'être soumis à un système qui ne nous laisse justement que cette compassion pour nous aider à pallier les carences et l'oppression que nous afflige cette société malade.

Ce que je voulais dire par mon message qui était spontané et lié à de trop importantes lectures à caractère haineuses les jours précédents, était que le mot "compassion" n'est pas celui qui me vient à l'esprit ces derniers temps. D'ailleurs les deux mots qui me viennent à l'esprit le plus souvent ces derniers temps sont "ineffable", et "eggrégore".

La recherche et la connaissance de soi j'y ai passé beaucoup de temps, et même la plupart de mon temps, mais aujourd'hui j'arrive à un stade ou cela me prend moins de temps, même si cela m'en prendra toujours.

Ce qui me préoccupe aujourd'hui c'est la révolution, et surtout les idées qui la portent. Car cette révolution est nécessaire, et que nous la déclenchions ou qu'on nous l'impose de force par trop de restrictions et de privations, dans tout les cas, elle est proche. Et les idées, ainsi que la manière de les mettre en oeuvre de manière pérenne par delà le bien et le mal m'interpelle plus ces temps-ci que d'autre réflexions plus personnelles liée à la quête de soi. Car ce que nous vivons aujourd'hui collectivement, c'est la grande initiation, celle que j'ai vécu à 20 ans et qui à fait que je ne m'aimait pas ensuite, ou du moins était perturbé. Ca m'a pris 10 ans pour arriver à un stade un peu plus stable, alors j'ai je crois de bonne raisons de me dire que si la société en est au tout début de son éveil et de son initiation, beaucoup de mauvais chemins et de mauvaises directions risquent d'être empruntée pendant des décennies avant de trouver enfin l'équilibre général.

Mais comme je t'ai dit, mon message était spontané et dans l'affect, il n'était pas nécessaire de détourner ton sujet sur la compassion qui est important également et peut parler à beaucoup de personnes qui en aurait besoin. J'ai sans doute voulu mettre un peu de colère dans ta compassion afin d'avoir une soupe plus homogène.

A bientôt et bon week-end à toi,

19.03.2013 - 12h37
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