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| Messages et articles de Guiom
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yab léo a écrit:
Un artiste de l’acabit d'Orelsan, ne fait rien a la vas vite. Même si il l'a écris sur un coup de colère, viens ensuite un grand nombre d'étapes (enregistrement, mixage, mastering, tournage du vidéo clip...etc...etc) qui laisse un sacré bon moment de réfléchir a ce que l'on vient d'écrire.
Sans compter les obligations de regards propre a une multinationale comme Warner...bref, une œuvre loin d’être spontanée.
Et je rejoint l'avis de Zyaama...il se nourrit a vomir de ce système et s'y complait.
Salut à tous !
La musique contre quelque chose… Difficile sujet…
Voici le slam que le son de Lhex m'inspire. Et je l'en remercie "
Le Son.
Le Son nous modèle ;
Là où l'œil se complaît,
l'oreille, elle, de plein fouet,
reçoit le réel.
Et d'un trait le rend au Cœur,
à l'âme,
à la forge du ventre,
au parfum de nos sueurs.
…
Le Son nous respire !
…
C'est pour cela que les chamans utilisent le chant,
passerelle pour le Vivant.
C'est dans le chant que la méditation transcende,
Rendant à notre vie l'incandescente enfance !
Et tout rythme, mélodieux ou pas, nous rattache à la Terre.
toute note, émanation du Cœur, loue la Pachamama,
fait rentrer dans la Danse de toute éternité
où le Vivant conduit.
La Musique.
La Musique n'existe pas
ailleurs qu'au présent.
Ici et maintenant.
Le reste n'est que trace…
Magique parfois, souvent maline ;
souvenir inconnu quand elle n'est entendue
qu'à travers les machines.
…
La musique nous inspire !
…
Contre l'Ordre Marchand,
Établi si longtemps et partout !
et l'Ordre Financier
tout-puissant ces temps-ci…
Contre l'ordure établi,
la seule musique qui vaille est celle que l'on produit
en chantant, en sifflant, en tapant, en soufflant,
en griffant si l'on pince. en claquant sur une peau !
Et même sur la sienne propre et sur ses propres os.
Chantons, soufflons, crions, tapons, claquons !
Nous mourrons toujours moins cons
que ceux qui attendent la béquée
et ne savent même plus chanter ou jouer leurs joies !
… leurs joies et leurs colères.
Créons-nous cette musique, sans l'espérer des autres.
Et plus haut et toujours plus fort,
surtout n'oublions pas !
Nos mots sont vraiment nôtres
que quand ils font…
Musique !!!
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Sylvain a écrit:
A Harrström en Finlande, ça n'est déjà plus le "soleil de minuit" mais il reste une lueur au nord, là où se trouve le Soleil lorsqu'il est au plus bas...
Cette saison est magique en Finlande car on est dans la nuit tout en voyant le jour proche, comme s'il allait se lever, alors que ce n'est pas le cas !
La luminosité change très peu à l'œil nu…
Le bon trip à se faire, c'est faire une méditation avant le sommeil (ce qui peut être délicat si on est déjà fatigué).
Une fois, non loin de Sodankylä, au nord, paumé au bout d'une route dans une ferme auberge, je suis resté plus d'une heure comme ça, devant le ciel assis sur une chaise, content d'être là.
Un des meilleurs moments de ma vie ! Il me nourrit encore…
@ Sylvain : Harrström est juste un peu plus bas que la ville natale de la famille maternelle de ma compagne. Cette région n'est pas aussi belle que celle des lacs mais les côtes sont souvent sauvages, dès qu'on sort des villes et des grands axes. Ce pays te plairait, je pense !
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Sylvain a écrit:
Autre point commun des 2 armes: les victimes sont volontaries pour les utiliser, ce sont même elles qui l'achètent avec leur argent.
Ceci est une clé.
Les prothèses de la réalité augmentée ne seraient pas aussi séduisantes si elles n'étaient pas chères, précieuses et délicates.
Sur le plan énergétique, ce que nous achetons nous possède…
et particulièrement quand la valeur fiduciaire et matérielle (source potentielle de pouvoir) est grande à nos yeux.
Il n'y a de pire chaînes que celles que l'on se choisit.
Si l'ordinateur nous a affranchi de certaines limites informationnelles et relationnelles et a, de ce fait, accéléré notre évolution (pensez au temps qu'il aurait fallu à Sylvain pour compiler et présenter une masse d'informations aussi diverses et riche que syti.net avec les outils d'archivage et de création de documents des années 80-90… Et au temps que cela nous aurait pris d'en prendre connaissance en bibliothèque, par exemple) voire notre prise de conscience, la limite physique doit rester infranchie pour ne pas régresser sur le plan énergétique et spirituel.
Cela peut paraître réactionnaire mais c'est simplement dit en toute conscience de la simplicité du Vivant et de son incomparable diversité, de sa permanente et magique mutation dans la plus essentielle des manifestations : le flux du Vivant nous conduit et nous sommes capables de le percevoir dans son intégralité, de le vivre dans sa totalité sans peur ni avidité si nous nous acceptons tels que nous sommes : des Êtres Humains, les Gardiens de la Terre.
Le corps, le mouvement dans la respiration et un esprit affûté (dont l'intention est un mouvement créateur d'harmonie et non de contrôle), voilà les seuls outils qui augmentent ou plutôt développent notre réalité.
Le reste n'est qu'outil factuel, analytique…
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| @Kilbith,
je n'ai pas parlé de religion anthropomorphique mais anthropocentrée !
Ce qui est extrêmement différent !
Arrêter de se regarder le nombril
Selon moi toute religion basée sur une cosmogonie anthropocentrée provoque dans le mental une vision destructrice dans le sens ou elle divise le Vivant et de plus impose l'homme en son centre.
C'est aussi cette cosmogonie (essentiellement d'origine indo-européenne : entendez l'Occident, le Moyen Orient jusqu'en Perse, historiquement) qui a donné naissance au combat dualiste entre les Mystères et la Science rationnelle moderne.
C'est de ce combat, principalement mené entre le IXe et le XIXe siècle, qu'est né le Monde Moderne. C'est durant ces mille ans que les trois religions du Livre ont modelé la réalité de la vision humaine : autant à cause de leurs thuriféraires (les ordres religieux) que de leurs adversaires (les Humanistes et les Marchands).
Si aujourd'hui des individus sensibles à la voie de l'Être Humain comme Zkalp, Zyama, Kilbith, Lhex ou xo peuvent se quereller aussi futilement que je l'ai lu dans les pages précédentes, c'est à cause de l'empreinte spirituelle que la religion (qui a infusé notre éducation) et la rationalité excessive moderne a apposé sur notre esprit, notre mental et notre corps.
Nous sommes tous sous l'influence des religions !
D'où l'importance de ce sujet où chacun doit tourner 49 fois sa langue dans sa bouche et lâcher prise à l'amour intransigeant de la parole juste (sans insulte ni grossièreté) même si elle est dure.
On peut se lâcher sur bien d'autres thèmes et partir en banane dans son écriture mais sur un sujet comme celui-ci, où les gens tuent et meurent facilement, mieux vaut rester sobre !
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| Religion
un paradoxe existentiel : se lier à une vision pour se délier de l'illusion.
Il y a quelques semaines mon fils cadet, 6 ans, m'a posé la question inévitable
(qui tue pour tout parent un peu éveillé au monde) :
- Dis Papa, c'est quoi Dieu ?
La première fois que j'avais entendu cette question (deux ou trois ans avant quand ma fille aînée me l'avait posée), je fus totalement pris de court, et la réponse surgit de ma langue, presque malgré moi :
- Dieu ?!? Euuuuuh… C'est le Vivant, Louise.
- Ah bon ? C'est tout le monde qui est vivant, alors : les animaux, nous, les plantes, les nuages, le soleil ? Tout ce qui existe tout seul ?
me répondit-elle dans un rire, excitée par cette idée.
Je regardais son esprit s'ouvrir à cette réponse qu'elle avait elle-même formulée et aux implications qu'elle y trouvait et je m'apprêtais à rajouter quelque chose à propos de l'Univers et du lien qui nous unit tous à lui, mais elle n'écoutait déjà plus, et courait retrouver le flot des aventures de son âge.
Mais pour mon fils ce fut différent.
Il m'a posé la question alors que son cousin, plus âgé de quelques années, venait de mourir de façon absurde (un accident avec un foulard suite à une dispute avec sa sœur). L'enterrement avait eu lieu avec une cérémonie religieuse catholique et nous étions tous allés jusqu'au cimetière la veille.
Louise avait posé la question dans un moment de vie joyeux et de façon très inattendue pour moi, la réponse est venue toute seule à mon esprit et a pleinement satisfait l'esprit de l'enfant qui n'attend rien d'autre que les "mots du cœur" (pour reprendre une expression partagée par tant de sages à travers le monde).
Là, après ce deuil partagé, toute cette souffrance si proche de notre vie, mon esprit n'était pas aussi léger et libre que la fois précédente. Et je n'ai pas répondu tout de suite.
- Papa ? Coucou ! Tu m'écoutes ?
- Aw !? Qu'est-ce que t'as dit ?
- C'est quoi Dieu ?
- Dieu ?
- Oui, Dieu !
- …
Je n'avais rien à répondre ou plutôt un tas d'idées et de briques conceptuelles abstraites obstruaient mon esprit, nouant ma gorge et mon ventre, non comme des larmes qui retiennent les mots mais comme l'incapacité à convoquer le son articulé de la Parole pour répondre à cette question à ce moment-là, encore immergé que j'étais dans le poids du deuil.
Allongé dans son lit, mon fils me regardait, attendant simplement une réponse. Je l'ai serré dans mes bras, il s'est accroché à moi et m'a serré si fort qu'il m'empêchait presque de respirer. Je l'ai serré plus fort encore et dans cette étreinte j'ai vu son visage se calmer, un sourire apparaître.
- Bonne nuit, mon Ange, fais de beaux rêves.
Ces souvenirs sont remontés à la surface à la lecture de vos échanges sur la religion. L'énorme différence entre mes deux réponses à la même question (c'est quoi Dieu ?) est un bel exemple de l'effet de la religion sur un Être Humain : nous sortions d'un rituel catholique sur la mort et, au-delà de la souffrance, c'est le refus de donner la réponse standard que l'empreinte de l'église me soufflait qui m'a fait répondre physiquement à mon fils car les mots s'étaient désagrégés dans le lieu et les actes rituels, ils avaient écrasé le chant naturel de mon esprit, que je pensais pourtant libéré du conditionnement catholique depuis longtemps.
Le poids du dogme muselait ma Parole et ce sont mes bras qui ont répondu… la chaleur de l'amour que j'ai donné à mon fils lui a donné une bien meilleure réponse.
On peut, sans conteste, affirmer que les religions divisent et ce depuis toujours.
Pourquoi divisent-elles ? Car elles apportent une réponse à travers une vision et que cette vision est figée dans l'image et le mot (dans le mental).
Toute religion est une illusion car elle nivelle le Vivant et le réduit au compréhensible (ce que l'on peut prendre avec soi) alors que le Vivant est par essence mystérieux dans sa permanente mutation.
Les religions ont pour fonction de donner un cadre au mental de chaque individu qui évolue dans sa sphère d'influence.
L'origine des trois religions du Livre a cette particularité d'être localisée sur une zone géographique très réduite, assez hostile sur le plan climatique (zone aride) et à la croisée de deux univers culturels (Occident et Orient).
Elles sont fortement anthropocentrées dans leur cosmogonie (pas d'animaux créateurs).
Quelles histoires racontent-elles ?
Des sagas familiales et communautaires pleines de violence et de trahisons.
On peut donc résumer que les 3 religions du Livre donne une vision anthropocentrique, violente et dramatique du Vivant.
Ce n'est pas l'Être Humain qui vit dans la religion, c'est le crédule, celui qui attend d'autrui une vision pour affronter sa réalité, se réfugie dans la passivité de la croyance et regarde avec une envie souvent teintée de haine celui qui vit libre dans sa Foi.
Dans toute voie spirituelle on rencontre d'abord le miroir, celui que le Vivant nous donne à contempler et où chaque individu voit une réalité unique, la sienne.
Ce n'est qu'en s'affranchissant de ce miroir que l'individu prend le chemin de l'Être Humain et éprouve enfin le sentiment de vivre en Dieu (au sens du temple intérieur). Cette expérience donne le socle pour s'éveiller à l'Esprit du Vivant. Ensuite on oublie car cela devient naturel, comme de respirer.
Les saints, les sages et les grands mystiques n'appartiennent plus à leur culte d'origine (si tant est qu'ils en aient jamais eu un), ils sont libres de toute idée ou concept sériels.
Voilà.
Je vous ai fait part de mes réflexions, basées sur l'expérience de deux moments très puissants de ma vie.
Je souhaiterais maintenant que vous repreniez le débat en étayant votre parole d'expériences concrètes. Il ne s'agit pas de faire une échelle de dangerosité car chacune des trois a prouvé et prouve encore sa capacité à détruire et à diviser au moins autant qu'elle peut soulager et susciter la solidarité.
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