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05.07.2012 - 00h40   
GEAB N°66 est disponible! Alerte Rouge / Crise systémique globale - Septembre-Oc


source: leap2020.eu

L'évolution des événements mondiaux se déroule conformément aux anticipations élaborées par LEAP/E2020 au cours des récents trimestres. L'Euroland est enfin sorti de sa torpeur politique et du court-termisme depuis l'élection de François Hollande (1) à la tête de la France et le peuple grec vient de confirmer sa volonté de résoudre ses problèmes au sein de l'Euroland (2) démentant ainsi tous les « pronostics » des médias anglo-saxons et des eurosceptiques. A partir de maintenant, l'Euroland (en fait l'UE moins le Royaume-Uni) va donc pouvoir aller de l'avant et se doter du véritable projet d'intégration politique, d'efficacité économique et de démocratisation sur la période 2012-2016 comme LEAP/E2020 l'a anticipé en Février dernier (GEAB N°62). C'est une nouvelle positive mais, pour les semestres à venir, cette « seconde Renaissance » du projet européen (3) constituera bien la seule bonne nouvelle au niveau mondial.

Toutes les autres composantes de la situation globale sont en effet orientées dans un sens négatif, voire catastrophique. Là encore, les médias dominants commencent à se faire l'écho d'une situation anticipée de longue date par notre équipe pour l'été 2012. En effet, sous une forme ou une autre, plus souvent en pages intérieures qu'en grands titres (monopolisés depuis des mois par la Grèce et l'Euro (4)), on retrouve désormais les 13 thèmes suivants :

1. Récession globale (plus aucun moteur de croissance nulle part / fin du mythe de la « reprise US ») (5)
2. Insolvabilité croissante et partiellement reconnue comme telle désormais de l'ensemble du système bancaire et financier occidental
3. Fragilité croissante des actifs financiers clés comme les dettes souveraines, l'immobilier et les CDS à la base des bilans des grandes banques mondiales
4. Chute du commerce international (6)
5. Tensions géopolitiques (notamment au Moyen-Orient) approchant du point d'explosion régionale
6. Blocage géopolitique global durable à l'ONU
7. Effondrement rapide de tout le système occidental de retraites par capitalisation (7)
8. Fractures politiques croissantes au sein des puissances « monolithiques » mondiales (USA, Chine, Russie)
9. Absence de solutions « miracles », comme en 2008/2009, du fait de l'impuissance croissante de plusieurs grandes banques centrales occidentales (FED, BoE, BoJ) et de l'endettement des Etats
10. Crédibilité en chute libre pour tous les Etats devant assumer la double charge d'un endettement public et d'un endettement privé excessifs
11. Incapacité à maîtriser/ralentir la progression du chômage de masse et de longue durée
12. Echecs des politiques de stimulus monétaristes et financiers comme des politiques d'austérité « pure »
13. Inefficacité désormais quasi-systématique des enceintes internationales alternatives ou récentes, G20, G8, Rio+20, OMC, ... sur tous les thèmes-clés de ce qui n'est plus en fait un agenda mondial (8) faute de consensus : économie, finance, environnement, résolution de conflits, lutte contre la pauvreté, …

Evolution des principaux indices (bourses + pétrole) en Mai 2012 - Source: MarketWatch, 06/2012



Selon LEAP/E2020, et en conformité avec ses anticipations déjà anciennes, tout comme avec celles de Franck Biancheri dès 2010 dans son livre « Crise mondiale : En route pour le monde d'après », cette seconde moitié de 2012 va bien marquer un point d'inflexion majeur de la crise systémique globale et des réponses qui lui sont apportées.

Il va être caractérisé par un phénomène en fait très simple à comprendre : si l'Euroland est aujourd'hui en mesure d'aborder cette période de façon prometteuse (9), c'est parce qu'elle a traversé ces dernières années une crise d'une intensité et d'une profondeur inégalée depuis le début du projet de construction européenne après la Seconde Guerre Mondiale (10). A partir de la fin de cet été 2012, ce sont toutes les autres puissances mondiales, Etats-Unis en tête (11), qui vont devoir affronter un processus identique. C'est à ce prix, et à ce prix seulement, qu'elles seront ensuite, dans quelques années, en mesure d'entamer une lente remontée vers la lumière.

Mais aujourd'hui, après avoir tenté par tous les moyens de retarder l'échéance, l'heure de la facture arrive. Et comme en toute chose, la capacité à retarder l'inévitable se paye au prix fort, à savoir l'accroissement du choc d'ajustement à la nouvelle réalité. Il s'agit en fait de la fin de partie pour le monde d'avant la crise. Les 7 sonneries de trompettes de Jéricho qui marqueront la période Septembre/Octobre 2012 vont faire s'écrouler les derniers pans du « Mur Dollar » et des murailles qui ont protégé le monde tel qu'on le connaît depuis 1945.

Le choc de l'automne 2008 ressemblera à un petit orage estival en comparaison de ce qui va affecter la planète dans quelques mois.

LEAP/E2020 n'a en effet jamais constaté la convergence temporelle d'une telle série de facteurs explosifs, et de facteurs aussi fondamentaux (économie, finance, géopolitique, ...), depuis 2006, date du début de ses travaux sur la crise systémique globale. En toute logique, dans notre modeste tentative de publier régulièrement une « météo de la crise », nous nous devons donc d'adresser à nos lecteurs une « alerte rouge » car c'est bien à cette catégorie qu'appartient le phénomène qui se prépare à impacter le système mondial en Septembre/octobre prochain.



Evolution en % de la richesse nette médiane et moyenne des ménages américains (2001-2010) (en vert foncé : médiane / en vert clair : moyenne) - Sources : US Federal Reserve, 06/2012
Dans ce GEAB N°66, nous développons nos anticipations pour sept facteurs clés dans ce choc de Septembre-Octobre 2012, les sept sonneries des trompettes de Jericho (12) marquant la fin du monde d'avant la crise. Il s'agit de quatre facteurs géopolitiques au Moyen-Orient et de trois composantes économiques et financières au cœur du choc à venir :

1. Iran/Israël/USA : La guerre de trop aura bien lieu
2. La bombe assyrienne : l'allumette israélo-américaine-iranienne dans la poudrière Syrie-Irak
3. Le chaos AfPak : l'armée US et l'OTAN, otages d'une sortie de conflit de plus en plus difficile
4. L'Automne arabe : les pays du Golfe emportés dans la tourmente.
5. Etats-Unis : « Taxmargeddon » commence dès l'été 2012 – L'économie US en chute libre à l'automne
6. La grande insolvabilité bancaire au rendez-vous de Septembre-Octobre 2012 : Bankia version City-Wall Street
7. L'insoutenable légèreté des QE de l'été 2012 – les banques centrales américaine, britannique et japonaise hors-jeu

Par ailleurs, nous développons des recommandations précises sur la manière de minimiser l'impact du choc en préparation sur sa propre situation qu'on soit simple particulier ou décideur au sein d'entreprises ou d'institutions publiques. Nous présentons également le GlobalEurope Dollar Index du mois.

Enfin, LEAP/E2020 annonce la reprise de ses formations à l'anticipation politique, à l'automne prochain, qui se feront dorénavant en ligne afin répondre aux demandes venues des quatre coins de la planète. Si GEAB est un « poisson », un produit fini d'anticipation, avec ces formations, nous espérons apprendre à un nombre croissant de gens à « pêcher » le sens dans les eaux troubles de l'avenir. Car si on souhaite que la fin de partie du monde d'avant la crise débouche sur la construction d'un monde meilleur d'après la crise, il nous paraît essentiel de développer les capacités d'anticipation du plus grand nombre. C'est en effet cette absence d'anticipation qui a en grande partie causé les errements à l'origine de la crise actuelle.
Ces formations seront organisées en partenariat avec la fondation espagnole à but non lucratif FEFAP (Fondacion por l'Educacion e la Formacion a l'Anticipation Politica) créée récemment grâce à une donation de Franck Biancheri (13).

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Notes:

(1) Désormais les débats, salutaires surtout s'ils sont francs et larges, se préoccupent de moyen long terme, de l'intégration politique et des nouvelles institutions nécessaires. D'ici la fin de l'été, l'évidence que la dimension Euroland est centrale s'imposera et permettra de contourner la difficulté des institutions à 27 qui sont aujourd'hui dans un tel état de délabrement et d'omniprésence britannique qu'il n'est pas possible à ce stade de leur confier une tâche importante pour mettre en place la gouvernance de l’Euroland. La problématique Hollande-Merkel tient en fait beaucoup plus à cette réalité qu'à une divergence « institutions communes» ou « approche intergouvernementale ». Les institutions de Bruxelles appartiennent elles aussi au monde d'avant la crise et sont inaptes à fonder l'Europe d'après la crise. Sources : Deutsche Welle, 11/06/2012 ; Spiegel, 06/05/2012 ; El Pais, 10/06/2012 ; La Tribune, 10/06/2012

(2) Qui en échange va rendre plus tolérable le difficile ajustement du pays après 30 années perdues au sein de l'UE, perdues car gaspillées sans aucune modernisation de l'Etat grec à la clé. Source : YahooNews, 18/06/2012

(3) MarketWatch du 14/06/2012 en est même à prédire à la Suisse une inévitable intégration dans l'Euroland … comme LEAP l'a fait il y a déjà quelques temps.

(4) Stratégie de diversion oblige !

(5) Sources : Bloomberg, 15/06/2012 ; Albawaba, 12/06/2012 ; ChinaDaily, 05/06/2012 ; CNNMoney, 11/05/2012 ; Telegraph, 04/06/2012 ; MarketWatch, 05/04/2012

(6) Source : IrishTimes, 12/04/2012 ; CNBC, 08/06/2012

(7) Sources : WashingtonPost, 11/06/2012 ; Telegraph, 11/06/2012 ; TheAustralian, 15/06/2012 ; Spiegel, 06/05/2012 ; ChinaDaily, 15/06/2012

(8) En deux ans, il y a bien eu une dislocation de l'agenda diplomatique mondial.

(9) A ce sujet, LEAP/E2020 anticipe l'entrée des questions de défense au cœur du débat sur l'intégration politique. Tout comme l'Euro fut créé au sein d'un accord complexe impliquant un soutien français fort à l'unification allemande contre la mutualisation du Deutsche Mark, l'intégration politique qui se profile va impliquer la mutualisation de la « signature allemande » en échange d'une forme de mutualisation (au moins pour le noyau de l'Euroland) de la dissuasion nucléaire française. Les dirigeants français vont découvrir ainsi 3 choses : que la question de sécurité/défense préoccupe fortement leurs partenaires de l'Euroland contrairement aux apparences (du fait notamment de la perte de crédibilité rapide de la protection US), qu'il n'y a pas de raison qu'un débat complexe et difficile soit suscité par cette nouvelle phase d'intégration uniquement en Allemagne (la France aussi va devoir s'y mettre), et enfin que les opinions publiques ne sont pas contre ce type d'approche très concrète à la différence des traités juridiques incompréhensibles (comme en 2005). En matière de défense, on assiste déjà à une évolution majeure : la France se détourne sans le clamer haut et fort de tout partenariat significatif avec le Royaume-Uni pour se recentrer sur la coopération avec l'Allemagne et les pays du continent. Le fait que le Royaume-Uni promette toujours et ne tienne jamais ses engagements en matière de défense européenne (dernier en date : le développement commun de porte-avions est remis en cause par la décision britannique de ne pas adapter son porte-avion pour accueillir les appareils français) a été enfin analysé pour ce qu'il était, à savoir une tentative ininterrompue d'empêcher l'émergence d'une défense européenne. Et les réductions drastiques des capacités de défense britannique, pour raisons budgétaires, en ont fait un partenaire de moins en moins attractif. Sources : Monde Diplomatique, 15/05/2012 ; Telegraph, 06/06/2012 ; Le Point, 14/06/2012

(10) Choc amplifié dans la psychologie collective européenne et mondiale par l'incapacité des Européens durant cette période d'empêcher d'être instrumentalisés par la City et Wall Street en matière médiatique, afin d'une part de détourner l'attention de leurs propres difficultés, et d'autre part, d'essayer de « casser » cet Euroland en émergence qui bouscule l'ordre établi après 1945.

(11) Pays qui a vu la richesse de ses habitants être réduite de 40% entre 2007 et 2010 selon l'étude récente réalisée par la Réserve fédérale US. Nous nous permettons de rappeler que lorsque nous indiquions en 2006, dès les premiers numéros du GEAB, que cette crise allait provoquer une baisse de 50% de la richesse des ménages américains, la plupart des « experts » estimaient cette anticipation comme totalement aberrante. Et il s'agit de 2010. Comme nous l'avons indiqué, ce sont encore au moins 20% de baisse qui attendent les ménages US. Ce rappel vise à souligner que l'une des plus grandes difficultés du travail d'anticipation, c'est l'immense inertie des opinions et l'absence d'imagination des experts. Chacune renforce l'autre pour laisser croire qu'aucun changement majeur négatif n'est au coin de la rue. Source : WashingtonPost, 11/06/2012 ; US Federal Reserve, 06/2012

(12) Pour en savoir plus sur le mythe des trompettes de Jericho : Wikipedia

(13) Il doit être l'un des très rares opérateurs à avoir fait entrer de l'argent dans le système bancaire espagnol ces dernières semaines. Preuve d'une convergence entre analyse et action.

Lundi 18 Juin 2012
LEAP/E2020
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08.05.2012 - 11h22   

Lhex a écrit:
L'espoir redevient réalité !
Mais que ne faut-il pas lire.

Tout ce que ça va faire, c'est rendormir et faire taire la population pour un temps, que l'orage gronde gentiment en arrière-plan de cet immonde enthousiasme et élan d'espoir purement illusoire.
Oh oui, le plus atroce est encore devant nous, on y a juste mis un masque plus "sympathique", plus "social", histoire de repousser encore l'éclatement de la vérité.
Là encore, ce qui se passe n'est pas un procédé récent de la part du noyau du gouvernement. Ils font ça même à longueur de temps, depuis toujours, de partout, et quand ça satisfait l'idéologie d'untel, cela lui redonne le sourire, qui se transformera trop tard en haine, et que ceux-ci feront taire aussi vite.

Beaucoup de blabla pour pas grand chose. La mascarade mondiale, et là en l'occurrence nationale, fonctionne très bien à ce que je vois, et Hollande ne s'est pas fait élire par hasard.


Sylvain a parfaitement résumé ma pensée!

Il est évident que tout ne changera pas du jour en lendemain, je ne suis pas naïf. Mais de ne plus voir Sarko à la tête du pays, est certainement une faible consolation comparée à la réalité des élites qui dirigent nos vies. Mais il me semble qu'il ne faut pas bouder son plaisir, si infime soit-il. En finir avec Sarko c'est ce que j'appelle un p'tit bonheur !-)

07.05.2012 - 17h43   

Je n'arrive pas encore à réaliser ^^.

Le plus dur reste à faire, mais une page va enfin se tourner et l'espoir redevient réalité ^^


22.03.2012 - 00h26   
Même rue 89 en a parlé c'est dire !


source: rue89.com

Etat autoritaire ? 16/03/2012 à 19h17
Tout voir, tout entendre : les espions en rêvaient, les USA l'ont presque fait
Martin Untersinger | Rue89


Un œil à travers une loupe (Pink Sherbet/Flickr/CC)

Surveiller en temps réel l'intégralité des communications mondiales – Internet, téléphone, satellite –, même « cryptées », un rêve d'espion impossible ?

La NSA – l'agence américaine chargée du contre-espionnage, l'équivalent de notre DCRI – s'est lancée dans plusieurs projets qui vont lui permettre de réaliser ce rêve. C'est ce que révèle une longue enquête du magazine américain Wired, écrite par James Bamford, un des meilleurs spécialistes de la question.
Un gigantesque complexe

A Bluffdale, une bourgade de l'Utah de la banlieue de Salt Lake City, l'agence s'est lancée début 2011 dans la construction d'un complexe – top secret –, d'une ampleur totalement inédite, destiné à stocker et à analyser des quantités phénoménales de données. Les chiffres donnent le tournis :

un coût de deux milliards de dollars ;
une surface d'un million de m2, soit cinq fois la taille du Capitole à Washington ;
10 000 ouvriers habilités « top secret » ;
une consommation électrique de 65 mégawatts (soit un quart de la puissance électrique consommée par Google) ;
plusieurs milliers de m2 de serveurs, parqués sous deux gigantesques hangars.

A compter de sa mise en service, programmée en septembre 2013, ce centre va être abreuvé des données recueillies par les satellites, les antennes à l'étranger et les postes d'écoute secrets de la NSA dispatchés sur tout le territoire américain.

L'objectif ? Etre capable de traiter des « yottabits » de données. Soit environ 1 000 milliards de fois plus que les disques durs de grande taille disponibles dans le commerce aujourd'hui. Bamford écrit :

« Etant donné la taille des bâtiments et le fait qu'un terrabit de données peut désormais être stocké sur un disque grand comme le petit doigt, la quantité d'informations qui pourront être stockées à Bluffdale est réellement prodigieuse. Tout comme la croissance exponentielle de la quantité de données qui sont récoltées par la NSA et les autres agences. »

Opération Vent stellaire

Bamford apporte de nouvelles informations concernant l'opération Vent stellaire, lancée en 2001 par la NSA afin de surveiller toutes les connexions Internet et téléphoniques entre les Etats-Unis et le reste du monde, mais aussi à l'intérieur du pays. Bamford explique que l'ampleur de la surveillance opérée par l'agence est bien plus grande qu'imaginée jusqu'ici :

« L'opération Vent stellaire ne comportait pas seulement la surveillance des conversations téléphoniques, mais également l'inspection des e-mails. »

William Binney, ancien mathématicien de la NSA, révèle à Wired que pour ce faire, l'agence a déployé sur tout le territoire des Etats-Unis des postes d'écoute, positionnés sur tous les nœuds importants d'Internet.

Il nous apprend également que la NSA utilise le « deep packet inspection » (DPI), une technique complexe qui permet d'inspecter le contenu de tout ce qui passe par le réseau : e-mails, messagerie instantanée (tchats), contenu des pages Internet consultées, notamment grâce à un logiciel développé par une filiale de Boeing. Bamford écrit :

« Le logiciel cherche dans les e-mails des adresses précises, des lieux, des pays, des numéros de téléphone, des noms de personnes recherchées, des mots-clés, des phrases. Toute communication qui éveille les soupçons est automatiquement copiée, enregistrée. »

« On est à ça d'un Etat totalitaire »

On apprend également que ce programme avait accès aux détails de facturations – l'équivalent des fameuses fadettes – du mastodonte des télécoms américain AT&T, ce qui lui permettait de savoir « qui appelait qui aux Etats-Unis et à travers le monde ».

Binney a quitté la NSA pour protester contre la direction prise par l'agence. Peu avant, il lui avait suggéré d'adapter la surveillance des gens en fonction de leur proximité avec une cible. La NSA a rejeté cette suggestion. « Ils stockent tout ce qu'ils récoltent », estime Binney.

Avec ces données, il est facile de tracer un portrait extrêmement fidèle d'un individu, explique-t-il : « On peut regarder tout le monde, tout le temps. » Et d'ajouter :

« On est à ça d'un Etat totalitaire clé en main. »

Un « super-ordinateur » top-secret

On connaissait l'existence du « jaguar », ce super-ordinateur lancé en 2004, classé un temps comme le plus puissant au monde (aujourd'hui dépassé par un ordinateur chinois).

Mais on apprend dans l'article de Wired que la NSA a également mené un projet parallèle, un super-ordinateur top secret bien plus puissant que son homologue public, achevé en 2006.
Cryptographie : « Une énorme percée »

On apprend (encore) que, dotée de cette puissance de calcul sans équivalent dans le monde, la NSA s'est lancée dans une course que tout le monde croyait perdue d'avance : parvenir à casser les systèmes de chiffrage (la terminologie correcte pour ce qu'on appelle généralement « cryptage ») de données les plus complexes jamais conçus.

L'un d'eux – appelé AES – est aujourd'hui réputé inviolable. La NSA elle-même l'a adoubé. Il est aussi l'un des plus utilisés (par les services secrets, les entreprises, les activistes, les terroristes...). Et l'auteur de nous apprendre que l'agence américaine a récemment établi une « énorme percée » dans ce domaine... sans préciser laquelle. Il explique :

« Le super-ordinateur secret de la NSA est modifié spécialement pour la crypto-analyse, et utilisé pour déchiffrer un ou plusieurs algorithmes spécifiques, comme l'AES. »

C'est ainsi que les pièces du puzzle se mettent en place. Jamais rêve d'espion n'avait été aussi proche de la réalité : des capacités de stockage dantesques, des super-ordinateurs d'une puissance inouïe, des sources de données quasi-illimitées et des technologies de chiffrage susceptibles d'être cassées.

Les contre-espions américains sont « à ça » de pouvoir surveiller, intercepter, analyser et comprendre toutes les télécommunications qui transitent sur la planète.

11.03.2012 - 23h11   

HardKor a écrit:
Je crois que j'ai ce qu'il vous faut, c'est radical mais ça marche :

http://hardkor.info/anonymat-censure-digital-forensic-evasion/

C'est une vidéo que j'ai réalisé cet été pour expliquer ce que je sais du sujet. Ça dure une heure et y'a tout ce qu'il faut


Bonsoir HardKor ^^

J'ai écouté la première partie de ton émission! Très intéressant, dense même pour un néophyte comme moi (Je pense avoir tout compris, bonne pédagogie donc).
Pour la seconde, je vais patienter encore un peu, puisqu'il faut passer le rubicon Linux ^^

Merci à toi ^^

26.02.2012 - 23h45   
Athènes aurait gonflé son déficit en 2009 pour justifier l'austérité

source: fr.sott.net

La Tribune
ven., 24 fév. 2012 13:17 CST


Tiens tiens !

C'est peut-être un scandale d'ampleur européenne qui couve actuellement dans le bureau du procureur d'Athènes : le gouvernement de Georges Papandréou aurait invité l'Elstat, l'institut statistique grec, à surestimer le déficit 2009 pour mieux faire passer les réformes auprès du peuple grec.

Le procureur d'Athèmes, Grigoris Peponis, a obtenu jeudi de la Vouli, le parlement grec, une commission parlementaire d'enquête concernant le niveau du déficit public hellénique en 2009.

Révélations

L'affaire a débuté en septembre dernier lorsqu'une employée de l'Elstat, Zoé Gorganta, a révélé que le chiffre du déficit public de 2009 avait été gonflé artificiellement lors de sa révision à la hausse en novembre 2010 de 13,6 % à 15,4 % du PIB. Selon cette employée, qui a été immédiatement licenciée, ces chiffres auraient été aggravés à dessein afin que le déficit grec dépassât celui de l'Irlande, devînt ainsi un record dans la zone euro et pût faciliter dans les esprits grecs l'acceptation des mesures d'austérité douloureuses proposées par le gouvernement.

Responsabilités politiques

Derrière ces accusations se glissent évidemment les figures du premier ministre socialiste de l'époque, Georges Papandréou et de son ministre des Finances d'alors Georges Papakonstantinou. La responsabilité des ministres devra du reste être une des principales questions auxquelles devra répondre la commission d'enquête parlementaire. Mais la question de la responsabilité européenne ne manquerait pas de se poser. L'Elstat a été fondée en août 2010 sur le modèle des autres instituts statistiques européens. Son principal critère a été l'indépendance du pouvoir politique afin que ne se reproduise pas les « trucages » de comptes qui avaient permis entre 2000 et 2004 au pays d'entrer sans difficultés dans la zone euro. Eurostat, du reste, a validé la correction de novembre 2010 sans broncher.

Défense de l'Elstat

Le président de l'Elstat depuis sa fondation, Andreas Georgiou, se défend pied à pied depuis le début de l'affaire. Pour le moment, il n'est pas mis en examen, le procureur ayant voulu transmettre l'affaire au parlement d'abord, mais il risque pour « atteinte à la sûreté de l'Etat », la prison à vie. Il a néanmoins soumis au procureur un dossier de 74.500 pages pour lui expliquer le mode de calcul du déficit et a effectué mercredi une déposition de 110 pages. Selon le quotidien grec Ekathimerini, il aurait alors insisté sur la surveillance européenne qui aurait alors entouré ses calculs, gage pour lui de leur justesse. Il réfute en tout cas toute pression gouvernementale et proclame son indépendance absolue. A Luxembourg, Eurostat proteste également de la régularité absolue des comptes grecs.

Combat politique

La commission parlementaire devra donc déterminer s'il y a eu falsification ou s'il s'agit encore d'une « théorie du complot » sans fondement. Il est à souhaiter qu'elle puisse agir en toute indépendance dans un climat politique grec lourd, malgré le gouvernement « d'union nationale » de Lukas Papadémos. Cette affaire a ainsi été l'occasion de plusieurs passes d'armes entre la Nouvelle Démocratie, accusée d'avoir falsifiée les comptes de 2000 à 2004, et le Pasok de Georges Papandréou. Si cependant il s'avère que ces accusations étaient fondées, le rôle de l'Union européenne en Grèce prendrait alors une couleur bien trouble. Et son engagement sur place pour "contrôler" les comptes grecs, décidé mardi dernier, une certaine saveur.

20.02.2012 - 23h44   

C'est juste complétement dingue !

17.02.2012 - 11h36   

source: fr.sott.net

Crise grecque: « C'est la guerre »

La situation quotidienne de millions de Grecs est de plus en plus critique et la solidarité entre citoyens se met en place...

«C'est la guerre». Panagiotis Grigoriou n'y va pas par quatre chemins pour expliquer la situation en Grèce. Cet historien et ethnologue, qui tient un blog sur la crise actuelle, a lui-même tout perdu. Son contrat de recherche n'a pas été renouvelé faute de budget. Il est hébergé chez des amis. La dernière fois qu'il a fait le plein d'essence de sa vieille voiture, c'était le 26 décembre dernier. Il utilise dès qu'il le peut les transports en commun, c'est moins cher. Panagiotis fait partie du tiers de Grecs qui vivent sous le seuil de pauvreté actuellement, plus de trois millions de personnes, selon Eurostat. Il n'y a qu'en Europe de l'Est que la situation économique est pire. «C'est la guerre», reprend-il, «parce que tu survis.» Et cette survie passe par la solidarité.

Le salut passe par la débrouille

Comme lui, les gens apprennent à se débrouiller. Les initiatives alternatives poussent comme des champignons, quartier par quartier. Dans celui de Marianna Lavda, près de l'aéroport d'Athènes, dimanche, il y aura un nouveau troc d'affaires en tout genre. Des habitants ont aussi mis en place une monnaie d'échange local: un service contre un service. D'autres encore distribuent la soupe populaire. Même dans le lycée français où étudient les enfants de cette prof de philo, une collecte de vêtements a eu lieu pour les plus nécessiteux. «Et c'est pareil partout» confirme Marmatakis Kostas. La classe moyenne, première touchée par la crise actuelle, «s'imagine plongée encore plus bas et n'a paradoxalement jamais été aussi solidaire», conclue-t-il. Lui a rejoint le mouvement «Je ne paie pas» à ses débuts, un collectif regroupant des avocats, des journalistes et des syndicalistes.

Les mouvements citoyens se multiplient

Ils refusent de payer les taxes sur l'électricité réclamées en octobre dernier par le gouvernement, des centaines d'euros à verser par les propriétaires en fonction de la superficie de leur bien foncier, sous peine de coupures d'électricité. Mais il n'y a jamais eu de coupures d'électricité car le syndicat d'électriciens de la compagnie DEI, l'équivalent d'EDF, a tout de suite refusé. D'une poignée de «résistants» gauchistes à l'impôt, le mouvement a grossi et ce sont désormais «plus de 500.000 foyers qui refusent de payer cet impôt à travers toute la Grèce, et cela devrait continuer parce que ceux qui paient voient qu'il n'arrive rien à ceux qui ne paient pas» affirme Marmatakis. Une information difficile à vérifier, d'autant que certains consommateurs peuvent obtenir des délais pour s'acquitter de leur impôt.

Reste que ce type de mouvements impulsés par la détresse sociale commencent à transformer la société grecque. Comme en temps de guerre.

17.02.2012 - 00h33   

source: fr.sott.net

-TUE : traité sur l'Union européenne, première partie du traité de Lisbonne

-TFUE : traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, deuxième partie du traité de Lisbonne

-Conseil européen : réunion des Chefs d'Etat et de gouvernement

- Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l'Union économique et monétaire (TSCG) : le traité Merkel-Sarkozy encore appelé Pacte budgétaire adopté par 25 des 27 Chefs d'Etat et de Gouvernement le 30 janvier 2012. Il doit être signé le 1 ou le 2 mars avant la ratification par les différents Etats signataires.

Le mardi 21 février, à la demande du gouvernement, l'Assemblée nationale examinera en procédure d'urgence deux projets de loi :

a) le projet de loi ratifiant la décision du Conseil européen de modifier l'article 136 du TFUE

b) le projet de loi ratifiant le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES)

Ce qui se prépare dans un silence scandaleux alors que ces projets devraient être au cœur des débats dans toute la presse, va au-delà de tout ce qu'on a connu jusqu'ici, au niveau européen, en matière d'abandon de souveraineté, de recul démocratique et d'opacité.

Pour s'en rendre compte, il faut savoir ce qu'est le MES et de quelle procédure on use pour le faire adopter.

Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) : un FMI européen

Le texte définitif du traité instituant le MES a été adopté par les représentants des Etats membres de la zone euro le 2 février 2012.

Ce MES est destiné à prendre, à partir de juin 2013, la suite des instruments créés en 2010 pour faire face à la crise de la dette. Ce MES et le Pacte budgétaire (TSCG) sont complémentaires : à partir du 1 mars 2013, pour avoir accès aux aides du MES un Etat devra avoir accepté toutes les dispositions sur l'austérité budgétaire contenues dans le TSCG.

Le MES, dont le siège est fixé à Luxembourg, est doté du statut d'une institution financière internationale bénéficiant des immunités dont jouissent les institutions internationales. Il n'a donc aucun compte à rendre ni au Parlement européen, ni aux parlements nationaux, ni aux citoyens des Etats membres et ne peut en aucun cas faire l'objet de poursuites. Par contre, doté de la personnalité juridique, le MES pourra ester en justice. Locaux et archives du MES sont inviolables. Il est exempté de toute obligation imposée par la législation d'un Etat Membre. Le MES, ses biens, fonds et avoirs jouissent de l'immunité de toute forme de procédure judiciaire.

En cas de litige entre le MES et un Etat Membre, c'est la Cour de Justice de l'UE qui est compétente.

Les membres du MES sont les Etats de la zone euro. L'institution est dirigée par un collège composé des ministres des finances des Etats membres appelés pour la circonstance « gouverneurs ». Ces gouverneurs désignent un conseil d'administration. Un Directeur général est nommé. Le Conseil des gouverneurs est compétent pour toutes les décisions relatives à l'intervention du MES. Le Conseil d'administration est compétent pour la gestion de l'institution. Le secret professionnel est imposé à toute personne travaillant ou ayant travaillé pour le MES. Toutes les personnes exerçant une activité au sein du MES bénéficient de l'inviolabilité de leurs papiers et documents officiels et ne peuvent faire l'objet de poursuites en raison des actes accomplis dans l'exercice de leurs fonctions.

Le but du MES est de « mobiliser des ressources financières et de fournir, sous une stricte conditionnalité, » un soutien à la stabilité d'un de ses Etats membres qui connaît des graves difficultés financières susceptibles de menacer la stabilité financière de la zone euro. A cette fin, il est autorisé à lever des fonds. Son capital est fixé à 700 Milliards d'euros. La contribution de chaque Etat a été déterminée de la manière suivante :

Membres du MES et capital souscrit en EUR

Allemagne 190 024 800 000

France 142 701 300 000

Italie 125 395 900 000

Espagne 83 325 900 000

Pays-Bas 40 019 000 000

Belgique 24.339.700.000

Grèce 19 716 900 000

Autriche 19 483 800 000

Portugal 17 564 400 000

Finlande 12 581 800 000

Irlande 11 145 400 000

République Slovaque 5 768 000 000

Slovénie 2 993 200 000

Luxembourg 1 752 800 000

Chypre 1 373 400 000

Estonie 1 302 000 000

Malte 511 700 000

Total 700 000 000 000

Les Etats Membres, par ce traité, s'engagent « de manière irrévocable et inconditionnelle » à fournir leur contribution au capital du MES. Ils s'engagent à verser les fonds demandés par le MES dans les 7 jours suivant la réception de la demande.

Le MES peut décider de revoir les contributions de chaque Etat membre. Cette décision s'imposera automatiquement.

Lorsqu'un Etat Membre sollicite une demande de soutien à la stabilité, c'est la Commission européenne en liaison avec la Banque Centrale Européenne (BCE) qui est chargée d'évaluer le risque pour la stabilité de la zone euro, d'évaluer, en collaboration avec le FMI, la soutenabilité de l'endettement public du pays demandeur et d'évaluer les besoins réels de financement de ce dernier.

Lorsque le MES décide d'octroyer un soutien à la stabilité, c'est la Commission européenne, en liaison avec la BCE et le FMI, qui négocie avec l'Etat demandeur les conditions dont est assorti ce soutien. Cette négociation doit s'inscrire dans le respect du Pacte budgétaire (TSCG.) La Commission européenne, en liaison avec la BCE et le FMI, est chargée du respect des conditions imposées.

Le traité entrera en vigueur deux mois après le dépôt des instruments de ratification par les Etats signataires dont la souscription représente 90% du total.

On s'en rend compte, les gouvernements signataires de ce traité ont créé un monstre institutionnel contre lequel les Etats eux - mêmes et à fortiori les peuples seront désormais totalement impuissants. Ainsi se poursuit, sous la pression du monde de la finance et des affaires, le démembrement du siège de la souveraineté populaire, l'Etat, au profit d'institutions échappant à tout contrôle.

Une procédure illégale

La création du MES exige une modification de l'article 136 du TFUE. Cette modification, qui est possible si on recourt à la procédure simplifiée pour modifier un traité européen, a été proposée par la Commission européenne et adoptée par le Conseil européen le 25 mars 2011. Elle est formulée comme suit :

« A l'article 136, paragraphe 1, du TFUE, le point suivant est ajouté :

Les Etats membres dont la monnaie est l'euro peuvent établir un mécanisme de stabilité pouvant, si nécessaire, être activé dans le but de préserver la stabilité de la zone euro dans son ensemble. L'octroi de toute aide financière en vertu du mécanisme sera soumis à de strictes conditionnalités. »

Il est précisé que la base légale de cette modification de l'article 136 du TFUE, via la procédure simplifiée, est fournie par l'article 48, paragraphe 6, du TUE.

Or, cet article stipule, en son §6, alinéa 3, qu'une décision prise sous le régime de la procédure simplifiée « ne peut pas accroître les compétences attribuées à l'Union dans les traités. »

Les défenseurs du MES considèrent qu'ils n'y a pas accroissement des compétences de l'Union puisque, formellement, le MES ne serait pas une institution de l'Union. C'est jouer avec les mots, et manipuler dangereusement les textes, car le traité créant le MES indique clairement que le MES implique la participation directe de la Commission européenne, et, en cas de litige, celle de la Cour de Justice de l'UE, deux institutions de l'Union. En outre, le Commissaire européen en charge des affaires économiques et monétaires siègera dans l'instance dirigeante du MES en qualité d'observateur. C'est la Commission européenne qui sera mandatée pour imposer à l'Etat concerné les conditions d'une intervention du MES.

Il n'est pas contestable que le MES diminue les pouvoirs des Etats membres et augmente les compétences attribuées à l'Union, en particulier les pouvoirs de la Commission européenne.

Le projet de loi soumis le 21 février à l'Assemblée nationale pour ratifier la modification à l'article 136 du TFUE vise donc à permettre une extension des compétences de l'Union européenne en toute illégalité.

Un coup d'Etat

Qu'est-ce qu'un coup d'Etat ? C'est le remplacement d'un pouvoir légitime, issu du peuple, par un pouvoir qui ne l'est pas.

Le transfert, en toute illégalité, à des autorités européennes et internationales qui ne sont soumises à aucun contrôle démocratique de pouvoirs qui relèvent pas nature de la souveraineté populaire s'apparente à un véritable coup d'Etat.

Les gouvernants qui sont à la manoeuvre manifestent leur plus total mépris du respect des exigences démocratiques. Par des artifices de procédure, en interprétant abusivement des règles dont ils se moquent, ils se font les complices d'une entreprise de démantèlement de la démocratie et d'effacement d'un acquis fondamental dans l'histoire de l'humanité : la souveraineté du peuple.

Deux traités démocraticides

Avec le MES et le Pacte budgétaire (TSCG) , les peuples qui ont déjà été dépossédés des choix en matière monétaire du fait de la manière dont est géré l'euro (en particulier, le statut et les missions de la Banque Centrale Européenne), seront désormais dépossédés de tout pouvoir en matière budgétaire.

Rappelons que la démocratie est née progressivement du droit réclamé par les peuples de contrôler les dépenses des gouvernants. La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, en son article XIV, proclame que « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée. »

C'est ce droit fondamental qui leur est aujourd'hui enlevé. En violation d'une disposition inscrite dans la Constitution de la République : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946 (...). »

Ceux qui approuveront les deux projets de loi soumis le 21 février approuveront le Pacte budgétaire (TSCG) puisqu'ils sont étroitement liés. Les promesses de renégociation de ce dernier perdent leur peu de crédibilité si leurs auteurs approuvent le MES.

Ces deux traités MES et TSCG confirment que la construction européenne s'est définitivement éloignée de l'idéal démocratique.

Ces deux traités sont, contrairement à ce qu'affirme Hollande, étroitement liés. Ils alimentent l'un et l'autre transfert de pouvoir et perte de souveraineté rendant possible une totale mise sous tutelle financière et budgétaire des Etats et des peuples.

La France est la première à engager la procédure de ratification du MES. Des mouvements d'opposition se lèvent dans plusieurs pays signataires qui interpellent les élus sur leur attitude future.

En France, à ce jour, seuls Jean-Luc Mélenchon au nom du Front de Gauche et Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière, se sont prononcés clairement contre le MES et ont appelé les parlementaires à ne pas voter les textes soumis le 21 février.

Si ces deux textes soumis le 21 février sont adoptés, il est indispensable que soit saisi le Conseil constitutionnel. Y a-t-il, dans le Parlement du pays qui a donné au monde les progrès de 1789, 60 députés et sénateurs pour soumettre au respect de la Constitution des traités qui la violent ?

12.02.2012 - 19h34   

Bonsoir Eco et bienvenu ^^

Alors moi j'adorerai passer sous linux, mais il est vrai que cela m'effraye un peu de me lancer dans cette aventure qui me demandera un peu de temps assurément. Après je me dis que le jeu en vaut la chandelle, mais ma question de néophyte est la suivante: Quelle est la porte d'entrée Linux?

J'ai cru comprendre, peut être à tort, que ce n'était pas forcément simple?

Qu'en penses-tu? merci d'avance pour tes lumières !-)

08.02.2012 - 23h16   

Quand les moutons s'égarent, les religions sont là pour les ramener à la bergerie, pour leur propre intérêt bien entendu...

07.02.2012 - 23h00   
Tous fichés à 15 ans : la loi votée dans l'indifférence générale


source: leplus.nouvelobs.com

Toute la population française de plus de 15 ans sera fichée et biométrisée... Pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée, a expliqué Claude Guéant : bienvenue chez Big Brother.

Jeudi a commencé et s'est terminée, à l'Assemblée nationale, la discussion de la proposition de loi relative à la protection de l'identité, visant à instaurer des cartes d'identité à puces. Elle a précédemment été adoptée par le Sénat en première lecture fin mai. Et par l'Assemblée Nationale jeudi. Tranquillement, et dans l'indifférence générale. 11 députés (ONZE) étaient présents. La protection de l'identité taraude le député.

De quoi s'agit-il ? Du fichage de toute la population française de plus de 15 ans. Le tout, présenté par notre ministre de l'Intérieur préféré. Prétexte : l'usurpation d'identité. Méthode : la carte d'identité biométrique, et la centralisation des données dans un grand fichier.

Pourquoi des cartes d'identité à puces ? Attention, c'est que l'heure est grave. Claude Guéant commence son discours avec des chiffres impressionnants : 200.000 victimes par an, plus que les cambriolages et les vols d'automobiles. Et 80.000 usurpations d'identité annuelles. Bon, on discute parfois des chiffres, admet Claude, mais une chose est sûre : ça coûte cher.

Et ça n'est pas tout (qu'on ne les accuse pas de ne penser qu'aux sous) : la fraude est en plus un traumatisme pour la victime (anecdote à l'appui).

Alors, 200.000 cas par an, et ça coûte cher, et les victimes sont traumatisées. Mais que fait le gouvernement ?

Eh bien justement, il biométrise la carte d'identité, bonnes gens.

Claude Guéant a donc présenté la "puce régalienne" et la "puce de services dématérialisés" facultative, LA solution au drame de l'usurpation d'identité. Son discours à l'Assemblée fut prononcé en langue de bois administrative ordinaire, avant de virer au slogan publicitaire : "Deux composants", chanta-t-il aux 11 députés qui avaient fait le déplacement, "pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée". Il manque une petite musique façon touloulou, comme à la RATP, et le petit logo façon Conseil Général.

Il y aura, selon le projet, deux puces dans les cartes d'identité numérique. Deux.

La première puce est dite "régalienne", et contiendra les informations suivantes : nom de famille et d'usage, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, domicile, taille et couleur des yeux, empreintes digitales (huit doigts) et photographie d'identité. Toutes ces informations seront fichées dans un banque de données centralisée. Comme celles du passeport.

Régalienne, ça sonne rassurant. "Il faudra donner les empreintes de huit de ses doigts par la technique des empreintes roulées et non pas posées. Elle est très différente de celle de l’empreinte posée car c’est une technique criminologique. Nous ne sommes plus alors dans une démarche de reconnaissance d’identité, mais dans la logique d’un fichier de recherches criminelles. Il y a eu un glissement. " (Serge Blisko)

Le caractère policier et totalitaire de cette mesure est naturellement accablant, puisque (il faut écouter les débats) une simple empreinte permettra de retrouver l'identité d'une personne.

Mieux, la possibilité de reconnaissance faciale des individus, en couplant les dispositifs de surveillance vidéo et les infos des données biométriques, se profile à l'horizon.
Pour la députée SRC Delphine Batho, c'est clair : "Le véritable objectif de ce texte, c'est le fichage biométrique de la totalité de la population à des fins de lutte contre la délinquance". Sandrine Mazetier (députée SRC) partage son point de vue. "Ce texte a clairement un objectif policier. (...) Il semble totalement disproportionné de mettre en place un fichage généralisé de la population française pour lutter contre 15.000 faits d'usurpation d'identité constatés par la police."

Mais ça n'est pas tout : dans cette carte d'identité officielle, il y aura aussi une puce "de services", optionnelle, rendant possible l'enregistrement "de données permettant à son titulaire de s'identifier sur les réseaux de communication électroniques et de mettre en œuvre sa signature électronique".

Qu'est-ce qu'un dispositif permettant d'effectuer des achats vient faire sur une carte d'identité ? Comment le ministère de l'Intérieur peut-il prêter la main à des dispositifs commerciaux ? Le procédé, au delà de ses applications policières, fait frémir : les citoyens deviennent avant tout des consommateurs, et le Ministère de l'Intérieur se reconnaît une fonction de garantie des transactions commerciales.

La cœxistence, dans une seule pièce d'identité, de dispositifs de fichage de la population et de sécurisation des moyens de paiements, ouvre la porte sur un avenir terrifiant : une société totalitaire de consommateurs, fichés, fliqués, recensés, surveillés.

Et c’est ce dispositif qui a été voté jeudi, par 11 députés présents, en catimini, dans l’indifférence générale. "Pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée".

Par Hélène Pagès

01.02.2012 - 21h26   
Circus Politicus - Christophe Dubois

Hier soir je suis tombé sur cette interview au soir 3, et à ma grande surprise, une petite porte semble s'ouvrir pour que les média commencent à en parler!

Bilderberg, trilatéral, rockfeller ... cela me semble important d'être signalé !-)

En recherchant le passage TV, j'ai pu trouver aussi le passage de l'auteur sur france info!

A suivre ^^



Christophe Dubois : "Circus Politicus" par FranceInfo

et


Christophe Deloire présente le livre Circus... par jackyshow38

15.11.2011 - 12h11   

xo a écrit:
Aux dernières nouvelles (journal de la nuit France 2), l'union européenne à voté contre les aides apportées aux associations de luttes contre la faim et d'aide sociale en Europe.

Impact : 15 millions de personnes en Europe, 4 millions en France.

Les stocks des restos du cœur notamment vont donc rapidement être vide d'ici quelques semaines.


Salut les amis!

Finalement cette nuit L'UE a fait marche arrière au sujet des aides alimentaires octroyées aux plus démunis et aux associations qui s'occupent de cette question.

Réflexion personnelle : La suspension de cet aide risquait de mettre les peuples dans la rue à un moment où l'austérité devient le maitre mot...

@ suivre ...

13.09.2011 - 12h06   

Salut les amis!

Effectivement c'est plutôt inquiétant, tout comme semble l'être un peu ce militaire.

Cependant, je me permets d'intervenir pour rappeler une information que j'avais donnée il y a quelques temps sur le forum: A savoir que l'un de mes contacts que je qualifie de fiable (pour diverses raisons) m'a affirmé s'être fait confirmer par un haut gradé de l'armée française, que le gouvernement français dispose de la possibilité de pouvoir s'enterrer pendant 5 ans sans avoir à remonter à la surface dans une ou des bases secrètes.

Je ne peux m'empêcher de faire un lien entre l'annonce du militaire et cette information.

Au plaisir de vous lire ^^

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