05.05.2021
Un fossile vieux d’un milliard d’années

source: journaldugeek.com

C'est une découverte majeure et pourtant microscopique qui a été réalisée en Écosse : des chercheurs ont mis la main sur le fossile d'un organisme primitif vieux d'un milliard d'années, qui pourrait nous renseigner davantage sur les premières formes de vie sur notre planète.

Le Loch Torridon, situé dans les Northern Highlands écossaises, contient des sédiments abritant de nombreux microfossiles dont certains remontent à plusieurs centaines de millions d'années. Mais la découverte faite par des équipes des universités de Sheffield et du Boston College est exceptionnelle : non seulement le fossile retrouvé dans le Loch remonte à un milliard d'années, mais surtout il pourrait être le témoin d'un moment décisif dans l'histoire de la vie sur Terre.

Structure multicellulaire complexe

Bicellum Brasieri, c'est le nom donné à l'organisme, comprend deux types de cellules distincts qui présentent des mouvements morphogéniques certes simples, mais révélateurs : c'est « le premier pas vers une structure multicellulaire complexe », s'enthousiasment les chercheurs. « C'est quelque chose qui n'a jamais été décrit auparavant dans les archives fossiles », poursuivent-ils.

Cet organisme, qui a évolué en eau douce, semble bel et bien être à la jonction de deux formes de vie : unicellulaire et multicellulaires. Autrement dit, Bicellum Brasieri appartient à une des grandes familles possédant une forme de multicellularité complexe, dont les animaux? et l'homme.

La découverte jette une nouvelle lumière sur les origines de la multicellularité complexe et l'origine des animaux, qui sont considérés comme deux des événements les plus importants de l'histoire de la vie sur notre planète, indique les chercheurs. Ces derniers poursuivent leurs travaux pour trouver d'autres pépites du même genre, et peut-être parviendront-ils à percer le grand mystère de la vie.


fossile, cellule


05.05.2021
L'eye-traking, un danger pour les libertés?

source: sciencepost.fr

Une étude allemande parue l'année dernière en pleine ascension de l'épidémie de Covid-19 est passée assez inaperçue. Et pourtant, elle s'intéressait à l'eye-tracking, à savoir l'ensemble des techniques permettant d'enregistrer les mouvements oculaires. Utilisées dans la recherche, ces mêmes techniques intéressent également beaucoup les publicitaires.

L'eye-tracking récolte de nombreuses données

L'oculométrie (ou eye-tracking) est le nom scientifique que l'on donne aux technologies de suivi du mouvement oculaire. De plus en plus populaire dans la recherche, l'eye-tracking est également plébiscité dans la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Parfois, on retrouve également cette technologie dans d'autres domaines. En 2018, des chercheurs ont réussi à contrôler un drone avec leurs yeux et en 2015, un artiste parvenait à matérialiser des formes sur un ordinateur.

Seulement, voilà, l'eye-tracking enregistre en réalité beaucoup d'informations. C'est en tout cas un point sur lequel insiste une étude parue en mars 2020 dans Privacy and Identity Management. Data for Better Living: AI and Privacy. Les scientifiques allemands à l'origine de ces recherches affirment en effet que cette technologie parvient à récolter des informations sur l'identité biométrique de l'utilisateur.

Ces informations concernent l'âge, le genre, le poids, l'appartenance ethnique, la personnalité, les intérêts, les habitudes de consommation en matière de drogues ou encore l'état émotionnel et les préférences sexuelles. Les chercheurs indiquent également que l'eye-tracking pourrait révéler certains troubles comme l'autisme, les maladies de Parkinson ou d'Alzheimer, la schizophrénie ou encore les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).

Des risques pour la vie privée

Cette conclusion peut effrayer, mais elle s'explique simplement. Les auteurs de l'étude indiquent que l'eye-tracking ne capture pas seulement l'emplacement du regard sous forme de coordonnées. Elle enregistre également la durée des fixations, les saccades, mais aussi la vitesse et l'accélération des mouvements des yeux. Elle est également capable d'observer la dilatation des pupilles. Or, cela peut être un indicateur d'excitation sexuelle, des effets de drogues, de peur ou encore de dommages au cerveau.

L'eye-tracking peut en outre savoir si les yeux sont rouges, larmoyants ou secs. Elle peut aussi analyser la couleur de l'iris ou encore relever les expressions faciales, les mouvements des sourcils et la présence de rides. Ces caractéristiques peuvent servir à identifier un individu et selon les chercheurs, une simple caméra de smartphone pourrait suffire. Plus encore, cette technologie permet d'avoir des indications sur la manière dont les personnes réfléchissent et sur leur intelligence ou encore leurs tendances à l'anxiété et l'agressivité.

Si l'eye-tracking promet de nombreuses avancées technologiques, les publicitaires y portent également grand intérêt. Les scientifiques allemands évoquent donc des risques pour la vie privée, actuellement en partie couverte par Le Règlement général sur la protection des données (RGPD) en Europe. Toutefois, ces chercheurs estiment qu'un nouveau cadre réglementaire devra être mis en place afin de protéger pleinement les citoyens face aux potentiels abus.


yeux, occulométrie, eye-traking


05.05.2021
La synesthésie, une particularité neurologique connue depuis plusieurs siècles

source: sante.lefigaro.fr

Il y a toujours eu des personnes capables d'associer automatiquement des couleurs à des sons, des lettres ou des chiffres. Mais les premiers cas documentés remontent au début des années 1800.

Des textes de la Perse Antique rapportent déjà des correspondances entre le son et les couleurs mais c'est au début du XIXe siècle que les synesthésies gagnent une certaine visibilité. Le Dr Sachs, en 1812, est le premier à publier une étude sur le cas de deux albinos (lui-même et sa soeur) pour qui la musique et certaines séquences évoquaient des couleurs. Le cas du Dr Sachs a lancé les premiers chercheurs sur la piste de la déficience visuelle, abandonnée depuis: son albinisme est responsable de ce comportement visuel alors considéré comme aberrant.

À la fin du XIXe siècle, alors que le romantisme favorise l'ésotérisme, alors même que de nombreuses hypothèses sur le fonctionnement du cerveau émergent, les synesthésies apparaissent comme une explication pour de nombreux phénomènes comme les «auras» des médiums. Certains synesthètes associent en effet des couleurs aux personnes de leur entourage mais parfois également aux émotions qu'elles projettent. La science éclaire ainsi peu à peu de sa logique les ténèbres de l'esprit humain même si, dans ce cas précis, la lumière est encore un peu pâle.

S'il est difficile de «montrer» à un non-synesthète ce que ressentent les synesthètes, il est possible d'expliquer comment ce phénomène n'est pas si éloigné du fonctionnement de la majorité. Lorsqu'on leur pose la question, la plupart des personnes associeront un son aigu à la sensation de «petit» et un son grave à la sensation de «grand».

Du point de vue de l'évolution, cette association repose sans doute sur le fait que les objets, personnes, animaux de petite taille produisent effectivement des sons aigus. Pas étonnant que, pour apprendre s'il faut se méfier d'un ours ou d'une souris qui pousse un cri derrière soi, l'homme ait acquis la capacité à établir un lien entre ces deux expériences avant même de se retourner!

De même, il est fréquent d'être trompé par l'odeur d'un vin chargé d'arômes de fruits bien mûrs et de le croire sucré alors même qu'il ne l'est pas parce que, chaque fois que l'on a croqué dans un fruit mûr, il était sucré. Les circuits neurologiques qui établissent ces associations sont liés à l'apprentissage et à la mémoire, ainsi qu'aux circuits émotionnels.

Pour aller plus loin: https://synestheorie.fr/actualites/

Voir aussi:
https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/qu-est-ce-que-la-synesthesie-fusion-ou-confusion-des-sens-7900027968



synesthésie, association, couleur, son


05.05.2021
La peinture «la plus blanche au monde» serait plus efficace qu'un climatiseur

source: slate.fr

Cette nouvelle substance réfléchit jusqu'à 98,1% de la lumière du soleil.

Une bonne nouvelle pour la planète. Des scientifiques de l'université Purdue, dans l'Indiana aux États-Unis, ont mis au point la peinture la plus blanche qui existe, selon eux, pour lutter contre le réchauffement climatique, indique un article du quotidien britannique The Independent. Cette nouvelle substance est composée d'une forte concentration de sulfate de baryum, utilisé pour rendre le papier photo et les cosmétiques blancs.

Les chercheurs affirment que cette peinture réfléchit jusqu'à 98,1% de la lumière du soleil, contre 95,5% après leur dernière tentative il y a six mois. Lors des essais sur le terrain, ils ont également constaté que la peinture reste à plus de 4,5°C en-dessous de la température ambiante ou atteint une puissance de refroidissement moyenne de 117 W/m2, peut-on lire dans l'étude. Actuellement, les peintures blanches classiques ne reflètent que 80 à 90% de la lumière du soleil et ne peuvent pas rendre les surfaces plus fraîches que leur environnement, précisent les scientifiques.

«Nous estimons qu'il suffirait de peindre 1% de la surface de la Terre avec cette peinture ?peut-être une zone où personne ne vit et qui est couverte de rochers? pour aider à lutter contre le changement climatique», affirme Xiulin Ruan, professeur d'ingénierie mécanique à l'université de Purdue, à la BBC.
Plus efficace que les climatiseurs

Les scientifiques expliquent ce résultat par le fait que les particules de sulfate de baryum sont de tailles différentes, ce qui signifie qu'elles peuvent couvrir une plus grande partie du spectre lumineux. «Nous avons examiné divers produits commerciaux, essentiellement tout ce qui est blanc», explique Xiangyu Li, chercheur postdoctoral au MIT, l'Institut de technologie du Massachusetts, qui a également travaillé sur le projet. «Nous avons découvert qu'en utilisant le sulfate de baryum, vous pouvez théoriquement rendre les choses vraiment, vraiment réfléchissantes, ce qui signifie qu'elles sont vraiment, vraiment blanches.»

Cette peinture ultra-blanche pourrait également permettre d'économiser de l'énergie. En effet, qui dit réchauffement de la planète dit utilisation accrue de systèmes de climatisation. En 2018, les climatiseurs et ventilateurs électriques représentaient d'ailleurs près de 10% de la consommation mondiale d'électricité. Un chiffre qui devrait atteindre les 40% en 2050, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie.

«Si vous utilisez cette peinture pour couvrir une surface de toit d'environ 1.000 pieds carré [presque 93 mètres carré, ndlr], nous estimons que vous pourriez obtenir une puissance de refroidissement de 10 kW. C'est plus puissant que les climatiseurs centraux utilisés par la plupart des maisons», affirme Xiulin Ruan.

Les chercheurs travaillent désormais avec une entreprise afin de produire et vendre cette peinture. Le coût devrait être similaire à celui des peintures blanches actuellement disponibles.


Peinture blanche, climatisation, refroidissement


05.05.2021
Des "gènes zombies" s'activent dans le cerveau après la mort

source: huffingtonpost.fr

CERVEAU - C'est une découverte qui paraît sortir tout droit d'un film de morts- vivants. Après la mort, certaines cellules du cerveau, loin de dépérir, deviennent au contraire particulièrement actives, révèle une étude de l'Université Illinois Chicago (UIC) publiée le 23 mars dans la revue Scientific Reports.

Les chercheurs de l'UIC ont collecté des tissus cérébraux lors d'opérations de routine du cerveau pour simuler les conditions d'un décès. L'objectif: étudier l'expression génique, c'est à dire l'activité des gènes de nos cellules, dans le cerveau après la mort. Et ils ont trouvé que certains gènes étaient encore plus actifs post-mortem.

Ces ?gènes zombies? comme les surnomment les scientifiques, sont spécifiques à un type particulier de cellules, les cellules inflammatoires ou gliales. Les chercheurs ont constaté que les cellules gliales développaient leurs appendices plusieurs heures après la mort.

Mais pas de panique, ce phénomène est parfaitement normal. ?Le fait que les cellules gliales se développent n'est pas trop surprenant étant donné que leur travail est d'essayer de maîtriser les dégâts à la suite par exemple d'une attaque cérébrale? explique le docteur Jeffrey Loeb, co-auteur de l'étude.


Activité cellulaire post-mortem

Ce qui est significatif, révèle Loeb, ce sont les implications de cette découverte pour la recherche. La plupart des études qui utilisent des tissus cérébraux post- mortem pour trouver des traitements - par exemple pour la schizophrénie ou la maladie d'Alzheimer - ne tiennent pas compte de l'activité post-mortem des cellules. ?Elles présupposent que tout ce qui est dans le cerveau s'arrête une fois que le coeur cesse de battre, mais ce n'est pas le cas?, explique le chercheur.

Les chercheurs ont essayé de quantifier l'activité génique post-mortem en simulant les conditions d'un décès pendant 24 heures sur des tissus cérébraux laissés à température ambiante. À intervalles réguliers, les scientifiques ont analysé l'expression génique des cellules.

Ils ont alors trouvé qu'environ 80% des gènes analysés restaient stables pendant 24 heures. Il s'agissait souvent des gènes dit domestiques qui assurent les fonctions indispensables à la survie des cellules. Ces gènes sont utilisés dans les études pour mesurer la qualité des tissus cérébraux.

Les chercheurs ont aussi constaté qu'un autre groupe de gènes, présents dans les neurones pour assurer des fonctions du cerveau humain comme la mémoire ou le raisonnement, se dégradait très rapidement dans les heures suivant le décès. Ce sont des gènes particulièrement étudiés dans la recherche pour la schizophrénie ou la maladie d'Alzheimer.

Enfin, les auteurs de l'étude ont constaté qu'un troisième groupe de gènes, les fameux ?gènes zombies? voyait donc son activité augmenter au moment même où les gènes neuraux voyaient la leur diminuer.

En conclusion de son étude, le docteur Loeb recommande aux chercheurs de prendre en compte ces changements géniques dans leurs recherche en étudiant les tissus cérébraux le plus rapidement possible après le décès pour réduire l'impact de ces changements post-mortem.




cellules, zombie


05.05.2021
Neuromythes : l’effet Mozart

source: lejournal.cnrs.fr

En 1993 des chercheurs américains publient dans la très prestigieuse revue scientifique Nature, une étude qui semble lier écoute de la musique classique avec le quotient intellectuel* (1). En réalité, les résultats sont bien plus complexes tout comme les conditions et l'interprétation de ces travaux.

Dans leurs travaux, Frances H. Rauscher, Gordon L. Shaw et Katherine N. Ky, de l'université de Californie ont fait passer une expérience assez simple à un peu plus d'une trentaine de volontaires. L'expérience se composait de deux phases. Dans un premier temps, les participants étaient répartis en trois groupes distincts, chacun avec des conditions de préparation différentes pendant 10 minutes avant le début de la tâche. Le premier groupe passait 10 minutes dans le silence, le deuxième groupe passait 10 minutes à faire des exercices de relaxation, et le troisième groupe passait, lui, 10 minutes à écouter la sonate pour deux pianos en ré majeur de Wolfgang Amadeus Mozart. A la suite de cette période de préparation, tous les participants passaient à la deuxième phase de l'expérience. Dans cette deuxième partie, les participants étaient soumis à une succession de tâches de résolution spatiale standard utilisées dans l'évaluation du quotient intellectuel testé par l'échelle d'intelligence Stanford-Binet* (2).

Et les résultats sont spectaculaires ! Les participants ayant écouté de la musique classique avant de réaliser les tests, présentent des performances aux tests améliorées et des scores de QI augmentés de près de 8 à 9 points, contrairement aux participants n'ayant pas écouté de musique classique.
Mais ces résultats impressionnants cachent en réalité de sérieux problèmes méthodologiques portant notamment sur le nombre trop faible de participants et une reproductibilité quasiment nulle de ces résultats par d'autres chercheurs dans d'autres laboratoires que celui dans lequel ont été conduits les travaux initiaux (3).

Malgré ces limites de fiabilité, le lien unissant l'écoute de musique classique et l'intelligence reste profondément ancré dans la société. Ce neuromythe - car c'est bien d'une fausse croyance dont il s'agit - est appelé l'effet Mozart et je vous invite à creuser avec moi ce sujet dans le podcast qui suit?


L'échelle d'intelligence Stanford-Binet est un test servant à quantifier le quotient intellectuel. Ce test mesure cinq facteurs : la connaissance, le raisonnement quantitatif, le traitement visuo-spatial, la mémoire de travail et le raisonnement fluide.

Le quotient intellectuel (QI) est le résultat d'un test psychométrique (i.e. effectué par un psychologue) vise à fournir une évaluation quantitative standardisée de l'intelligence humaine. En réalité, le QI n'est qu'une mesure partielle de l'intelligence qui permet uniquement de tester une partie des aptitudes d'un individu. Car, bien que la définition d'intelligence ne fasse pas de consensus, il semblerait que celle-ci englobe une multitude de capacités et d'aptitudes d'un individu. Multitude de capacités et d'aptitudes qu'il est difficile de totalement cerner et quantifier avec un seul test. La notion même de QI est assez critiquable et critiquée.

Pour aller plus loin:

Bibliographie
(1) Rauscher, F. H., Shaw, G. L., & Ky, C. N. (1993). Music and spatial task performance. Nature 365: 611
(2) Thorndike, R. L., Hagen, E. P. & Sattler, J. M. The Stanford-Binet Scale of Intelligence. Riverside, Chicago, 1986.
(3) McCutcheon L.E. (2000). Another failure to generalize the Mozart effect. Psychological reports, 87 (1): 325-330.

Christophe Rodo · La Tête Dans Le Cerveau #10 - L'effet Mozart


QI, effet Mozart, neuromythe


06.05.2021
Au Brésil, la forêt amazonienne ne stocke plus de carbone

source: sciencesetavenir.fr

L'analyse par satellite de la biomasse de la forêt brésilienne montre que la déforestation et les dégradations du couvert émettent désormais plus de CO2 que ne peuvent en stocker les arbres. 60% de l'Amazonie n'est donc plus un puits de carbone.


Voir aussi: https://etatdurgence.ch/climat/les-puits-de-carbone-ou-de-co2/ (Pour la Suisse notamment)




https://etatdurgence.ch/wp-content/uploads/puitsdecarbone.mp3?_=1



Forêt, carbone


06.05.2021
Un fleur vieille de 32000 ans revit

source: demotivateur.fr

En Sibérie, une équipe de scientifiques russes a trouvé une plante vieille de 32 000 ans. En utilisant la technologie du clonage et le tissu placentaire des graines, les chercheurs ont réussi à la faire revivre.

En Arctique, le pergélisol fond peu à peu à cause du réchauffement climatique. Le pergélisol, aussi appelé permafrost, est une couche de glace qui se forme lorsque la température ne dépasse pas 0 degré pendant plusieurs années. En Sibérie, cette glace n'avait pas fondu depuis la préhistoire et renferme de nombreux secrets.

Pendant des années, des éléments ont été coincés dans la glace, qui a permis de les conserver en parfait état. Ainsi, des scientifiques ont pu retrouver des animaux comme des mammouths gelés, des plantes ou encore de la nourriture. La fonte du pergélisol, bien qu'elle soit une conséquence négative du réchauffement climatique, permet aux chercheurs de faire de nombreuses découvertes biologiques.
Une plante vieille de 32 000 ans revient à la vie

En 2012, une équipe de chercheurs russes a trouvé une plante gelée dans la place, appelée la Silene stenophylla, en Sibérie. Cette fleur était vieille de 32 000 ans et aurait été enterrée par un écureuil à plus de 38 mètres de profondeur.

« Elle était probablement sèche lorsqu'elle a été enterrée et quelque chose a dû se produire pour qu'elle se soit retrouvée aussi profondément dans la terre », a déclaré Margit Laimer, phytobiologiste.

Devant cette trouvaille, les chercheurs ont voulu faire revivre la plante en utilisant les gousses de la fleur. Ils ont commencé par essayer d'utiliser des graines mûres situées dans les cosses des fruits, sans succès.

Finalement, les scientifiques ont récolté du tissu encore viable sur les graines congelées, l'ont cloné, et ont pu faire vivre 36 nouvelles plantes. Un an plus tard, ces dernières ont fleuri avec succès. Quelques petites différences avec la plante d'origine ont été observées puisque les nouvelles avaient des pétales plus espacés.

Cette découverte pourrait être la clé pour apprendre d'autres secrets sur le pergélisol.


fleur, permafrost, revivre


08.05.2021
COVID : le vaccin « modifié » de Moderna neutralise les variantes lors d’un premier essai clinique

source: trustmyscience.com

Il y a quelques mois, des variantes du coronavirus SARS-CoV-2 émergeaient et inquiétaient la communauté scientifique, notamment parce qu'elles présentaient une contagiosité supérieure potentielle. Les variantes sud-africaine (B1351) et brésilienne (P1) se sont rapidement répandues et ont poussé les laboratoires pharmaceutiques à mettre à jour leurs vaccins anti-COVID. Récemment, l'entreprise Moderna a annoncé que son vaccin mis à jour avait correctement neutralisé les deux variantes au cours d'un premier essai de très petite envergure.

Le premier vaccin « modifié » contre les variantes inquiétantes du coronavirus SARS-CoV-2 qui ont émergé en Afrique du Sud et au Brésil les a neutralisés avec succès lors d'essais en laboratoire, a déclaré la société américaine Moderna. Les résultats de ce petit essai suggèrent que les rappels contre les variantes seront faisables et pourraient être déployés cette année pour contrer la menace des variantes apparues dans le monde entier et dont on craint dans certains cas d'être plus transmissibles ou partiellement résistantes aux vaccins.

Les grandes entreprises se sont battues pour produire des versions adaptées de leurs vaccins anti-COVID. Pfizer, qui possède un vaccin à ARNm similaire à celui de Moderna et Oxford/AstraZeneca, sont également en train de développer des vaccins modifiés contre la variante sud-africaine, B1351, et la variante brésilienne, P1, qui semblent être les principales menaces actuelles.

Un nouveau vaccin prometteur contre les variantes B1351 et P1

Les chercheurs de Moderna ont été les premiers à annoncer leurs résultats mercredi soir. Ils semblent très positifs, même si seules les informations de base issues d'une analyse initiale des résultats sont disponibles à ce jour. La société américaine a testé à la fois un rappel de son vaccin anti-COVID standard et une version peaufinée du vaccin chez des personnes qui avaient déjà reçu la double dose complète. Vingt adultes ont été recrutés pour chaque bras de l'essai, soit 40 au total.

Deux semaines après l'administration du nouveau vaccin, Moderna indique que le rappel et le vaccin modifié ont augmenté les anticorps dans le sang qui peuvent neutraliser les deux variantes préoccupantes. Mais le vaccin modifié ? appelé ARNm-1273.351 et conçu spécifiquement pour lutter contre les variantes sud-africaines et brésiliennes, qui ont des mutations similaires à la protéine de pointe ? a produit des niveaux plus élevés d'anticorps neutralisants que le rappel standard, l'ARNm-1273.

Moderna mène également un essai dans lequel les sujets reçoivent un mélange du rappel et du vaccin spécifiquement conçu contre la variante. Le laboratoire a soumis les premiers résultats sous forme d'article au serveur de préimpression bioRxiv ; ils ne sont donc pas encore disponibles en ligne. Une fois l'essai combiné terminé, il produira un article qui sera publié avec un examen par les pairs.

Adapter rapidement les vaccins aux nouvelles variantes

« Alors que nous cherchons à vaincre la pandémie en cours, nous restons déterminés à être proactifs à mesure que le virus évolue. Nous sommes encouragés par ces nouvelles données, qui renforcent notre confiance dans le fait que notre stratégie de booster doit être protectrice contre ces nouvelles variantes détectées », déclare Stéphane Bancel, PDG de Moderna.

« Notre plate-forme d'ARNm permet de concevoir rapidement des vaccins candidats qui incorporent des mutations virales clés, permettant potentiellement un développement plus rapide de futurs vaccins alternatifs assortis de variantes en cas de besoin? Nous continuerons à faire autant de mises à jour de notre vaccin Covid-19 que nécessaire pour contrôler la pandémie ».

Les nouveaux vaccins n'ont pas été testés sur le terrain ; ce sont des échantillons de sang de candidats analysés en laboratoire. Mais les autorités réglementaires ont déclaré qu'elles n'auraient pas besoin de passer par les essais rigoureux à grande échelle qui étaient nécessaires pour que les vaccins d'origine obtiennent une approbation d'urgence. La société a déclaré que les vaccins avaient peu d'effets secondaires et que ceux signalés étaient bénins. Outre la douleur au site d'injection, les effets secondaires les plus fréquemment rapportés étaient la fatigue, les maux de tête, les douleurs musculaires et les douleurs articulaires.

Voir aussi: https://www.nature.com/articles/d41586-021-01222-5
ET: https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-anticorps-lama-pourraient-bien-etre-efficaces-variants-sars-cov-2-80857/
ET: https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-pfizer-teste-pilule-covid-19-87079/#xtor%3DRSS-8
ET: https://www.mypharma-editions.com/celltrion-son-traitement-par-anticorps-monoclonal-anti-covid-19-demontre-un-effet-neutralisant-contre-le-variant-sud-africain
ET: https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/chimie-pharmacie/avec-la-biotech-spikimm-et-l-institut-pasteur-bientot-un-anticorps-francais-contre-le-covid-884051.html
On parle aussi du développement d'une immunité au COVID 19 chez les individus: https://www.pourlascience.fr/sd/immunologie/covid-19-le-systeme-immunitaire-evolue-pour-contrer-les-variants-21727.php?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2fv3FKcspFrAdop55HdivtpkZqofqtQS0k9lGO1NwC0fraoDiA_xLWvfE#Echobox=1620427189





https://www.caducee.net/actualite-medicale/15409/traitement-anti-covid-xav-19-fin-des-inclusions-dans-l-essai-clinique-de-phase-2b-polycor.html




Covid, vaccin, variants


09.05.2021
La RLR : un outil d’édition génomique prometteur

source: siecledigital.fr

Des scientifiques du Wyss Institute for Biologically Inspired Engineering d'Harvard ont créé un outil d'édition génomique, soit une technique de manipulation du génome [ensemble du matériel génétique d'une espèce codé dans son ADN] visant à la modification du matériel génétique. L'avancée baptisée Retron Library Recombineering (RLR) vient répondre à certaines problématiques de CRISPR, la technique d'édition génomique actuellement la plus reconnue et qui a fait plusieurs fois la une, notamment à la suite de son utilisation pour modifier l'ADN d'embryons humains.

La RLR s'appuie sur les retrons, soit des séquences génétiques présentes dans certaines bactéries qui produisent un brin d'ADN unique. Vulgairement, la RLR consiste à introduire dans une cellule une mutation sous la forme de brin d'ADN pendant qu'elle est dans la phase de réplique de son génome. Par la suite, les cellules s?urs créées répliquent naturellement la mutation. « La RLR est un outil d'édition génétique plus simple et plus flexible qui peut être utilisé pour des expériences hautement multiplexées », soutient Max Schubert, l'un des coauteurs de l'étude.



Les retrons permettent la production et la sélection rapides de millions de variations d'ADN traçables et de leurs conséquences sur les bactéries en simultané. Crédit : Max Schubert / Institut Wyss de l'université de Harvard


La technique actuelle, CRISPR, permet de modifier les séquences d'ADN grâce à des « ciseaux génétiques » : l'enzyme Cas9. Simplement, CRISPR permet d'ajouter, supprimer ou modifier le patrimoine génétique de n'importe quelle cellule. La technique s'est montrée prometteuse, notamment pour la recherche contre le cancer. Néanmoins, le matériel requis pour CRISPR est difficile à installer en grande quantité, ce qui complexifie la recherche. Par ailleurs, l'enzyme Cas9 sur lequel CRISPR s'appuie pour couper les brins d'ADN n'est pas toujours précis et peut couper des éléments non-ciblés.

Contrairement à CRISPR, avec la RLR, l'ADN n'est pas cassé, ce qui supprime « la toxicité souvent observée avec CRISPR ». Aussi, les retrons font office de « code-barre » et permettent une identification. Ainsi, les chercheurs peuvent faire de l'édition génomique sur plusieurs cibles dans lesquelles ils veulent insérer des mutations. La RLR pourra être utilisée conjointement avec CRISPR ou servir de remplacement quand le découpage est trop délicat.
La RLR peut « conduire à des innovations nouvelles, passionnantes et inattendues »

« Nous avons pensé que les retrons devraient nous donner la capacité de produire de l'ADN simple brin à l'intérieur des cellules que nous voulions modifier, plutôt que d'essayer de les forcer à entrer dans la cellule de l'extérieur, et sans endommager l'ADN natif, deux qualités très convaincantes », explique Daniel Goodman, ancien doctorant de l'Institut Wyss.

Le groupe de recherche d'Harvard a testé la RLR sur des bactéries E. coli et ont observé que 90% de la population incorporait la séquence après quelques modifications. Pendant leurs expériences, les scientifiques ont pu trouver des mutations de résistance aux antibiotiques au sein de la bactérie E. coli en séquençant le « code-barre » des retrons - au lieu de séquencer les mutants - rendant ainsi la procédure nettement plus rapide.

« La RLR nous a permis de faire quelque chose d'impossible avec CRISPR : nous avons découpé aléatoirement un génome bactérien, nous avons transformé ces fragments génétiques en ADN simple brin in situ, et nous les avons utilisés pour cribler des millions de séquences simultanément », détaille Max Schubert.

Malgré ses avancées encourageantes, il reste du chemin à parcourir avant que la RLR soit utilisée à grande échelle, notamment sur l'amélioration et la standardisation de son taux d'édition. Néanmoins, l'équipe du Wyss Institute estime qu'elle peut « conduire à des innovations nouvelles, passionnantes et inattendues ».

Voir aussi: https://fr.futuroprossimo.it/2021/05/harvard-crea-rlr-editing-genetico-che-puo-superare-crispr-con-i-retroni/


rétron, CRISP Cas9, ADN


 




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