Dans "Une brève histoire de l'avenir", Jacques Attali écrit: "Vers 2050, (...) de nouveaux objets de consommation majeurs apparaitront, que je nomme des surveilleurs, permettant de mesurer et contrôler la conformité aux normes. (...) La transparence deviendra une obligation; quiconque ne voudra pas faire connaitre ses appartenances, ses moeurs ou son état de santé sera à priori suspect. (...) Des compagnies d'assurances, devenues régulateurs du monde, y fixeront les normes auxquelles devront se plier les états, les entreprises et les particuliers."
En fait ce Big Brother privé commence déjà à devenir réalité.
La présence d'un identificateur biométrique sur l'iPhone sorti en 2013 n'a finalement pas fait réagir grand monde. C'était pourtant la première pierre de cette surveillance qui va s'immiscer au coeur de notre vie de tous les jours.
Le nouvel iPhone 6 qui sortira le 19 septembre 2014 ajoutera à cet identificateur une application appelée "Health" qui sera intégrée à iOS 8. Elle enregistrera le nombre de kilomètres de marche ou de course à pied parcourus dans la journée, et l'utilisateur sera invité à informer Health à chaque fois qu'il boit un café ou un verre d'alcool. En retour, il pourra être alerté que la dose de caféine qu'il a déjà avalé est déjà élevée et que davantage risque d'altérer son sommeil, ou bien qu'il n'a pas fait assez d'exercice, etc.
Pour l'instant, les informations sont données volontairement par l'utilisateur mais bientôt, les objets connectés portatifs comme les smartphones ou les montres intelligentes (comme la iWatch en préparation chez Apple ou la Galaxy Gear de Samsung) seront capables de mesurer le temps de sommeil, le rythme cardiaque, la pression sanguine, le taux d'oxygène dans le sang, le taux de sucre, de caféine, d'alcool ou de nicotine, le tout mémorisé et envoyé dans le "cloud".
Ces données intéresseront au plus haut point les compagnies d'assurance santé qui seront à même de faire payer plus cher ou refuser de rembourser ceux qui auront mangé trop gras, qui auront trop bu ou trop fumé, qui n'auront pas assez dormi, ou ceux qui n'auront pas fait au moins une demi-heure de marche ou de footing par jour. Et les firmes qui centraliseront ces données pourraient bien gagner beaucoup d'argent en les vendant aux assureurs.
Ne croyez pas que c'est de la science-fiction. Selon l'agence Bloomberg, Apple a approché deux grandes compagnies privées d'assurance santé aux Etats-Unis pour voir comment leurs contrats d'assurance pourraient évoluer en s'associant à Apple pour utiliser les données médicales réunies dans Health.
Plus d'infos: Apple approche les mutuelles pour divulguer le comportement des assurés
En fait ce Big Brother privé commence déjà à devenir réalité.
La présence d'un identificateur biométrique sur l'iPhone sorti en 2013 n'a finalement pas fait réagir grand monde. C'était pourtant la première pierre de cette surveillance qui va s'immiscer au coeur de notre vie de tous les jours.
Le nouvel iPhone 6 qui sortira le 19 septembre 2014 ajoutera à cet identificateur une application appelée "Health" qui sera intégrée à iOS 8. Elle enregistrera le nombre de kilomètres de marche ou de course à pied parcourus dans la journée, et l'utilisateur sera invité à informer Health à chaque fois qu'il boit un café ou un verre d'alcool. En retour, il pourra être alerté que la dose de caféine qu'il a déjà avalé est déjà élevée et que davantage risque d'altérer son sommeil, ou bien qu'il n'a pas fait assez d'exercice, etc.
Pour l'instant, les informations sont données volontairement par l'utilisateur mais bientôt, les objets connectés portatifs comme les smartphones ou les montres intelligentes (comme la iWatch en préparation chez Apple ou la Galaxy Gear de Samsung) seront capables de mesurer le temps de sommeil, le rythme cardiaque, la pression sanguine, le taux d'oxygène dans le sang, le taux de sucre, de caféine, d'alcool ou de nicotine, le tout mémorisé et envoyé dans le "cloud".
Ces données intéresseront au plus haut point les compagnies d'assurance santé qui seront à même de faire payer plus cher ou refuser de rembourser ceux qui auront mangé trop gras, qui auront trop bu ou trop fumé, qui n'auront pas assez dormi, ou ceux qui n'auront pas fait au moins une demi-heure de marche ou de footing par jour. Et les firmes qui centraliseront ces données pourraient bien gagner beaucoup d'argent en les vendant aux assureurs.
Ne croyez pas que c'est de la science-fiction. Selon l'agence Bloomberg, Apple a approché deux grandes compagnies privées d'assurance santé aux Etats-Unis pour voir comment leurs contrats d'assurance pourraient évoluer en s'associant à Apple pour utiliser les données médicales réunies dans Health.
Plus d'infos: Apple approche les mutuelles pour divulguer le comportement des assurés
Big Brother
Sylvain 12.09.2014 - 02h28 |
Et voila, Apple vient officiellement de sortir sa "montre connectée" en même temps que l'iPhone 6. L'un et l'autre s'avèrent être de véritables espions biométriques qui renverront comme prévu à Apple des tas d'informations sur notre activité et nos paramètres de santé, informations qu'Apple a l'intention de vendre aux compagnies d'assurance santé. La montre enregistrera même combien de fois on s'est levé de son siège dans une journée.
Par ailleurs, l'iPhone 6 et l'Apple Watch seront aussi un moyen de paiement avec identification biométrique, informant Apple de tous nos achats.
Voici 2 articles hyper bien sentis sur les 2 derniers produits d'Apple...
Et Apple inventa... le bracelet électronique !
http://www.marianne.net/Et-Apple-inventa-le-bracelet-electronique-_a241277.html
Ce matin, les journaux ont consacré nombre de unes et d'articles à la grand-messe d'Apple qui s'est tenue mardi soir en Californie. Une publicité gracieusement offerte à cette entreprise dont l'ambition semble être de nous baguer comme des poulets, au prix fort et avec notre consentement le plus béat.
On le sait, les géants du net, dont Apple n'est pas l'un des moindres représentants, collectent précieusement toutes les données que nous acceptons -- ou non -- de leur céder. On le sait, cela peut se retourner contre nous, en témoigne ce récent scandale des photos de célébrités nues volées dans l'espace de stockage virtuel d'Apple. L'"incident" semble avoir été totalement occulté dès l'annonce des nouveaux produits bientôt commercialisés par la marque.
Car dès que la firme de Tim Cook organise une grand-messe, tout esprit critique semble disparaître au profit de dissertions sur des techno-broutilles telles que la taille de l'écran du nouvel iPhone ou le capteur de son appareil photo. Les apôtres ayant eu l'insigne honneur d'être invités à écouter le prêche du PDG d'Apple relaient doctement les caractéristiques détaillées des nouveaux objets, qualifiées au minimum de "révolutionnaires", dans de pleines pages de journaux, quand ce n'est pas les unes qui y sont carrément consacrées (comme celle du Figaro par exemple). Depuis quand ces exhibitions ont cessé d'être traitées pour ce qu'elles sont, à savoir de la publicité ?
Parlons donc de ces "révolutions" qui vont venir "solutionner" les problèmes de notre quotidien. Il y a tout d'abord la possibilité de payer avec notre iPhone, une "toute nouvelle expérience de paiement". En quoi est-ce euphorisant de substituer notre désormais antique carte bleue à un téléphone mobile ? Notre carte bleue, si archaïque qu'elle soit, ne se décharge pas, ne se brise pas quand elle tombe part terre, coûte moins chère et reste imbattable question poids et finesse. Glissons en sus que, selon Bloomberg, Apple devrait toucher une commission à chaque transaction effectuée via son "expérience de paiement"...
L'autre "innovation majeure", c'est l'Apple Watch, une montre connectée. Laissons à l'ancien directeur général d'Apple Europe le soin de présenter le produit; "Aujourd'hui, les greffes palmaires deviennent de plus en plus grandes... C'est l'Iphone 6 dont je vous parlais. Dieu merci, on va avoir nombre de ces fonctions maintenant déportée sur le poignet." Bref, l'Apple Watch est un excroissance de l'iPhone, qui est lui-même une excroissance de notre main. Pour ceux qui avaient encore des doutes sur la volonté d'Apple de s'attaquer à notre organisme...
Ce n'est même pas une exagération car sous couvert, comme d'habitude, de préserver notre santé, Apple souhaite en réalité piller nos données médicales. "Apple Watch doit donner la possibilité aux gens de se motiver, de les rendre plus actifs, qu'ils s'entraînent régulièrement ou occasionnellement, ou tout simplement qu'ils marchent", assure Tim Cook. C'est donc pour notre propre bien-être qu'un capteur cardiaque est intégré à l'objet. C'est pour notre bien que le système d'exploitation iOS 8 contient l'application Health, qui nous incite à partager nos données de santé afin que notre téléphone nous alerte lorsque nous avons des comportements à risque. C'est pour notre bien, enfin, qu'Apple envisage de partager ces données avec des mutuelles. Mais bien sûr...
Bref, comme si nous n'étions pas assez fliqués comme ça, les technophiles se pâment à l'annonce d'un bracelet électronique complètement orwellien; on devrait s'alarmer de la géolocalisation et des "applications santé" qui viennent s'accrocher à nos poignets, mais les discussions tournent autour des différentes couleurs du bracelet ou de l'assistant vocal Siri. Il suffit d'une approche élitiste du marché, d'un prêche new age et d'un concert de U2 (qui a définitivement vendu son âme au grand capital) pour que certains acceptent docilement de se faire baguer. Pire que des poulets, des moutons...
Le nouvel iPhone ? Big Brother près de chez vous !
http://www.bvoltaire.fr/nicolasgauthier/nouvel-iphone-big-brother-pres-chez,103511
Chaque mois de septembre, c'est évidemment la rentrée des classes, mais également celle d'Apple. Comme dans une sorte de grande messe ordonnée par un grand prêtre, et dans une mise en scène calibrée au millipoil, nous sont ainsi dévoilés les nouveaux bidules technologiques de la célèbre enseigne californienne.
Pour le millésime 2014 ? L'Apple Watch, montre connectée, ordinateur multifonctionnel pas plus gros qu'une bonne vieille tocante, évidemment disponible en version "Apple Watch Edition", "dorée à l'or jaune ou rose 18 carats", et qui donne l'heure aussi, à moins que ce ne soit en option. Dans le genre de ceux qui s'aiment tout seuls, les ados avaient de longue date adopté la veuve poignet ; là, c'est la Wi-Fi du poignet. Génial, non ?
Plus cool encore, l'iPhone 6. Superbe bidule, un peu plus grand que l'iPhone 5, nous dit-on, mais tellement plus multifonctionnel. Et surtout, de plus en plus cher. Mais pour posséder le gadget qui vous mettra illico au-dessus de votre voisin du dessous, à quels sacrifices ne consentirions-nous pas ? Surtout que les sacrifices en question demeurent malgré tout à la charge des esclaves de cet Orient si lointain.
À ce sujet, le philosophe Bertrand Vergely écrit dans le Figaro Vox d'hier; "On n'arrête plus le progrès, on n'arrête plus Apple ! Outre la montre-ordinateur, va sortir un nouvel iPhone interconnecté avec notre domicile ainsi que notre corps. Il sera ainsi possible de déclencher à distance chauffage, bouilloire, climatisation, lampes diverses, tout comme il sera possible, grâce à ses capteurs enregistrant notre rythme cardiaque ou notre température, d'être prévenu à l'avance d'un risque sanitaire personnel."
Et quand on pète, ça envoie donc un SMS ?
Plus sérieusement, mais finalement pas tant que ça, Bertrand Vergely poursuit; "Vivre sous surveillance constante sous prétexte de prévenir le moindre bobo. Vivre également avec une tablette vivant pour nous. Faire de nous des assistés perpétuels dépendant d'une technologie pensant et vivant pour nous. Quel intérêt ? Qu'est-ce, sinon une image de l'enfer décrit par George Orwell dans 1984 à travers Big Brother, ce grand oeil surveillant toute une société afin qu'elle soit heureuse ?"
Et si seulement ça rendait heureux... Même pas. À croire que certains objets de "bonheur" n'ont été inventés que pour cacher et faire oublier l'objet de "malheurs" autrement plus profonds. Et contre ces maux, il n'y a pas "d'applis", comme on dit.