28.02.2012
Origine des religions
Un diagramme intéressant à méditer ci-dessous trouvé sur wikipedia et qui est assez complet. (cliquez pour afficher en grand dans un autre onglet) :

C'est à partir de cette carte que je consulte régulièrement ces derniers jours, que je me suis permis une petite révision "wikipédienne" si je puis dire sur le sujet. J'en ai choisie quelques morceaux et les ai assemblé afin d'en faire ressortir une vision (certainement très morcelée et incomplète) de la cosmogonie tel que l'ont perçu les humains à travers les siècles, l'interaction parfois violente qu'elle en a eu sur les corps et les consciences avec les guerres de religions, et encore aujourd'hui à travers toutes les violences que se permettent les humains contre eux mêmes et contre les forces de la nature par lesquelles nous existons.



Je tacherai donc dans cet article d'aborder les différentes influences spirituelles, mystiques et religieuses qui nous soient connues.

Sans oublier le serpent, que les religions occidentales n'aiment pas, mais vénérées par les anciennes civilisations amérindiennes, australiennes, africaine, égyptiennes, et même encore actuellement par les Chinois (dragon) et beaucoup d'autres civilisations.







Après réflexion si je devais résumer un état cela serait celui-ci :

Les religions ont abordé l'esprit.
La science a abordé la matière.

La science à ridiculisé la spiritualité.
La religion à prohibé la connaissance et la recherche scientifique.

Pourtant, la science aujourd'hui rejoint les connaissances ancestrales et chamanique par lesquelles les peuples de jadis ont vécu en harmonie, et qui sont la source de toutes les religions.

Mais le "dogme" scientifique s'oppose aujourd'hui au "dogmes" religieux des "grandes religions" ou des "grands éggregores religieux" formé à partir de mots écrits sur des livres, donc de la matière.

L'histoire de la science est de comprendre la matière et reniant l'esprit.
L'histoire et l'évolution des religions à pervertie les connaissances spirituelles originelles à travers des supports matériels inaptes à en exprimer l'essence.

Le futur de l'humanité sera donc fait de la synthèse des 2, matière/esprit afin de contempler la dualité et ses multiples à partir d'un point de vue unique, ou alors la chaîne bassement matérielle continuera à produire et à produire encore son lot de cause et d'effets destructeurs...

Jesus avait dit "aimez vous les uns les autres", ont voit qu'aujourd'hui, nous sommes encore très loin de ce concept de base.

A sur-interpréter, en gravant dans le marbre, et en voulant imposer sa vision cosmogonique aux autres, on s'éloigne de la simplicité et donc de l'amour de tout.


Religions


xo  29.02.2012 - 21h27 
Hidouisme et religion Harrapienne

source: frdic.com



La religion harappienne est la plus ancienne Religion connue de la civilisation de l'Indus (3300-1900 av. J.-C. environ), redécouverte en 1922, la première manifestation de la Culture indienne. Cette culture urbaine hautement développée, qui nous est connue grâce aux fouilles archéologiques des villes de Mohenjo-daro, en Hindoustan, et de Harappa dans le Panjâb, remonte au moins au , elle précède donc les migrations des peuples Indo-Européens.

Caractéristiques principales
La religion harappienne, d'après sir John Marshall , est si spécifiquement indienne qu'elle se distingue à peine de l'Hindouisme. Nous y retrouvons le culte de la Grande Déesse ainsi que celui d'un dieu qui pourrait être considéré comme un prototype de Shiva, à côté de la Zoolâtrie, du Phallisme, du culte des arbres et des eaux, c'est-à-dire tous les éléments qui entreront plus tard dans la grande synthèse hindouiste. On a dégagé dans une habitation une statuette représentant une figure féminine à demi-nue qui est l'effigie de la Grande-Mère commune, dispensatrice de vie.
Cette divinité maternelle (représentée enceinte et dotée d'une ample poitrine) symbolise l'origine du maintien de la vie. Le culte de la Déesse-Mère y était ainsi particulièrement répandu ; on y a donc retrouvé d'innombrables figurines, certaines représentant des déesses presque nues (un des noms de la Grande Déesse de l'Hindouisme est Aparnâ, « celle qui est sans vêtement de feuilles », c'est-à-dire « qui est nue »). Les derniers types ressemblent à Kâlî-Durgâ, dont ils furent probablement le modèle. Aucun peuple âryen n'a élévé une divinité féminine au rang suprême qu'elle avait dans la civilisation de Mohenjo-daro et que détiennent aujourd'hui Kâlî et Durgâ dans l'Hindouisme.

Mais le fait le plus important pour notre étude est la découverte, à Mohenjo-daro, d'un type iconographique qui peut être considéré comme la première représentation plastique d'un yogin. Le Grand Dieu lui-même, celui en qui ont a identifié le prototype de Shiva, y est figuré dans la posture spécifiquement yogique.

Sir John Marshall le décrit en ces termes : « le Dieu qui a trois visages, est assis sur un trône bas indien dans une attitude caractéristique du Yoga, avec les jambes sous lui, talons contre talons et orteils tournés vers le bas . Sur sa poitrine un pectoral triangulaire ou peut-être ou peut-être une série de colliers . Le Phallus est à découvert (ûrdhvamedhra), mais ce qui paraît le phallus pourrait n'être, en réalité, que le bout de la ceinture. Une paire de cornes couronnent sa tête. De part et d'autre du Dieu se trouvent quatre animaux, un éléphant et un tigre à sa droite, un Rhinocéros et un Buffle à sa gauche. Derrière le trône sont deux cerfs… »

Un des derniers auteurs à s'être prononcé sur la question, Suart Piggot , écrit de son côté : « Il n'y a pas de doute que nous avons ici le prototype du grand dieu Shiva en tant que Seigneur des bêtes fauves et Prince des yogins. Peut-être a-t-il été conçu avec quatre visages et regarde-t-il avec ses quatre animaux dans les quatre directions de la terre. Ceci rappellerait même l'éléphant symbolique, le Lion, le cheval et le taureau des colonnes maurya du IIIe siècle av. J.-C., à Sarnath. Les cerfs du trône du dieu marquent un autre trait d'union significatif avec la religion ultérieure et avec Sarnath; car, placés d'une manière similaire, ils sont les compagnons inévitables du Bouddha dans les représentations du Sermon du Parc des Cerfs » .

De plus, selon l'ouvrage du même auteur et d'archéologues éminents, le plan de la cité de Mohenjo-daro montre l'importance d'une Grande Piscine (Great Bath), ce qui nous rappelle étrangement les « piscines » des temples hindous de nos jours. L'écriture pictographique, attestée sur un grand nombre de seaux n'a pas été déchiffrée : jusqu'à présent elle a donné lieu à certaines hypothèses fantaisistes; l'ART, comme toute la Culture harappienne, est conservateur et déjà « indien »: on pressent le style artistique plus récent.

Sur les seaux on a retrouvé également d'autres divinités représentées dans le style âsana. Ces faits peuvent être difficilement minimisés et leur portée est énorme. Entre la civilisation protohistorique de l'Indus et l'Hindouisme moderne il n'y a pas de solution de continuité: la Grande Déesse et le Dieu génésique (« Shiva »), le culte de la végétation (l'arbre pipal), si typique de l'hindouisme) et le Phallisme, sans oublier l'homme-saint dans la positions âsana pratiquant peut-être lekâgratâ on les rencontre, dans l'une comme dans l'autre, au premier plan.

« Les liens entre la religion harappienne et l'Hindouisme contemporain sont évidemment d'un immense intérêt, du fait qu'ils apportent certaines explications à ces multiples traits qui ne peuvent pas être dérivés des traditions âryennes apportées dans l'Inde avec la chute de la civilisation d'Harappâ ou après elle. Les vieilles croyances meurent difficilement : il est possible que l'ancienne société historique indienne doive davantage à Harappâ qu'aux envahisseurs qui parlaient le sanscrit » .

Apparition du Védisme
Au Xe siècle av. J.-C., le Védisme, religion d'origine indo-européenne () apportée par des populations immigrées de langue aryenne s'impose sur le territoire. Vers 2000, la civilisation de l'Indus était en état défensif ; peu de temps après, une partie de Harappâ fut incendiée par des envahisseurs descendus du Nord-Ouest. Ces barbares n'étaient pas encore des Indo-Européens, mais leur invasion fut sans doute en relation avec le mouvement général de l'Ouest où étaient impliqués les Indo-Européens. Quelques siècles plus tard, ces derniers mettaient brutalement fin à tout ce qui subsistait encore de la civilisation de l'Indus. Il y a peu de temps encore, on croyait que les Indo-Aryens n'avaient rencontré, dans leur invasion de l'Inde, que des tribus aborigènes culturellement à l'état ethnographique: c'était les dasyus, dont les « forts » que l'Indra du Rig-Veda attaquait et détruisait passaient pour n'être que des modestes tranchées de terre.
Mais Wheeler a montré que l'hymne célèbre du Rig-Veda(I, 53), exaltant Indra en train de conquérir les « forts » des dasyus, s'applique aux défenses solides de la Citadelle de Harappâ ou Mohenjo-daro. D'où l'on peut conclure que les Indo-Aryens ont rencontré, au cours de leur descente vers l'Inde centrale, non seulement des tribus aborigènes, mais aussi les derniers survivants de la civilisation de l'Indus, auxquels ils ont porté le coup de grâce. Sur le plan culturel, les harappiens étaient nettement supérieurs aux Indo-Européens : leur civilisation urbaine et industrielle ne souffrait pas de comparaison avec la « barbarie » des Indo-Européens. Mais les Harrapiens n'avaient pas la vocation guerrière (on peut même leur supposer une sorte de Théocratie industrielle et mercantile); mal préparés pour cette attaque d'un peuple jeune et agressif, ils furent vaincus sans problème.

Renouveau de la religion harapéenne dans l’hindouisme
Cependant, la destruction de la culture de l'Indus n'a pu être définitive. L'effondrement d'une civilisation urbaine n'équivaut pas à la pure et simple extinction de la culture et de la religion d'origine, mais simplement à sa régression vers des formes rurales, larvaires, « populaires » (C'est là un phénomène amplement vérifié en Europe pendant et après les grandes invasions barbares.).
Mais, assez tôt, l'« aryanisation » du Panjâb amorça le mouvement de la grande synthèse qui devait devenir un jour l'Hindouisme. Le nombre considérable d'élèments « harappiens » attestés dans l'hindouisme ne peut s'expliquer que par un contact, commencé très tôt, entre les conquérants Indo-Européens et les représentants de la culture de l'Indus.

Ces représentants n'étaient pas nécessairement les auteurs de la culture de l'Indus ou leurs descendants directs : ils pouvaient être les tributaires, par rayonnement, de certaines formes culturelles harappiennes, qu'ils avaient conservées dans des régions excentriques, épargnées par les premières vagues de l'âryanisation. Cela expliquerait le fait suivant, en apparence étrange: le culte de la Grande Déesse et du Shiva, le Phallisme (culte de l'organe génital masculin - le lingam) et la dendrolâtrie (culte voué aux arbres), l'ascétisme et le Yoga, etc. , apparaissent pour la première fois dans l'Inde comme l'expression d'une haute civilisation urbaine, celle de l'Indus - alors que, pourtant, la plupart de ces éléments religieux sont, dans l'Inde médiévale et moderne, caractéristiques des cultures « populaires ».

Certes il a existé, dès l'époque harappienne, une synthèse entre la spiritualité des Dravidiens, des aborigènes australoïdes et celles des « maîtres » (apport relatif surtout à leurs conceptions théocratiques) : on ne pourrait pas expliquer l'importance considérable que prennent les brahmanes après l'époque védique. Très probablement, toutes ces conceptions religieuses harappiennes - qui contrastent fortement avec celles des Indo-Européens - ont été conservées, avec les inévitables régressions, dans les couches « populaires », en marge de la société védique des nouveaux maîtres âryoglottes; c'est de là qu'elles ont surgi, par vagues successives, durant les synthèses ultérieures qui ont abouti à la formation de l'Hindouisme: les Indo-Européens apportaient une société de structure patriarcale, une économie pastorale et le culte des dieux du Ciel et de l'atmosphère, en un mot la « religion du Père ».

Les aborigènes préâryens connaissaient déjà l'agriculture et l'urbanisme (civilisation de l'Indus) et, en général, participaient à la « religion de la Mère ». L'hindouisme, tel qu'il se présente depuis la fin du moyen-âge, représente la synthèse de ces deux traditions, mais avec une prédominance marquée des facteurs aborigènes : l'apport des Indo-Européens a fini par être radicalement asiatisé.

L'Hindouisme signifie la victoire religieuse du terroir.

Textes sacrés de l'Hindouisme :

Védas : -5000 -> -1800
Rig Veda : http://www.sanskritweb.net/rigveda/index.html
Sama Veda : http://www.sanskritweb.net/samaveda/index.html
Yajur Veda : http://www.sanskritweb.net/yajurveda/index.html

-500 -> -200
Bhagavad Gita : http://www.bhagavad-gita.org/index-french.html

Sri Vishnu Sahasranama / Durga Saptshati / Shiva Chalisa :
ici

xo  29.02.2012 - 23h27 
Le Jaïnisme
source: fr.wikipedia.org




Le jaïnisme, ou jinisme, du sanskrit Jina « vainqueur », est une religion (en précisant que le mot religion se traduit en Inde par dharma, un mot largement polysémique qui signifie autant « foi », « religion », « vertu » que « devoir », « nature propre », « bonne action », « chemin spirituel ») qui insiste en premier et dernier lieu sur le respect de l'ahimsa (non-violence), en se basant sur la théorie du karma, des réincarnations, de l'écologie, et qui met l'accent sur l'ascétisme. Il ne commence pas, à l'image du bouddhisme, comme un mouvement de réforme à l'intérieur de l'hindouisme, car c'est une des plus anciennes religions au monde, qui vient de la plus haute antiquité – ou de la préhistoire (3000-3500 av. J.-C.), et qui devient une religion d'importance au cours du vie siècle av. J.‑C., sous l'influence de Mahavira.

Le jaïnisme possède actuellement douze millions de fidèles dans le monde, ascètes et laïcs confondus, en majorité en Inde (30 000 en Europe et 50 000 aux Etats-Unis).

C'est la rigueur avec laquelle les adeptes suivent les préceptes du jaïnisme, et l'éthique qui en découle, qui leur a donné une surreprésentation dans les milieux culturels, politiques et des affaires au sein de la communauté indienne. Le temple d'Anvers à Wilrijk est le plus grand temple jaïn érigé en dehors de l'Inde. Il a été entièrement financé par les riches familles indiennes jaïnes actives dans le commerce diamantaire anversois. Il existe d'autres temples jaïns en dehors de l'Inde, notamment en Grande-Bretagne (à Potters Bar, Londres, notamment) et aux États-Unis.

Le jaïnisme partage de nombreuses et apparentes ressemblances avec l'hindouisme et le bouddhisme, mais il doit en être cependant différencié. Le jaïnisme est, d'un point de vue philosophique, un matérialisme, éthique et sur le plan conceptuel, un agnosticisme (syâdvâda, de syat, signifiant « peut-être » : aucune vérité absolue ne peut être énoncée, mettant en garde contre toute guerre idéologique et violence – liée au fanatisme).

Malgré ses temples, le jaïnisme peut être considéré comme « transthéiste », mais il n'est pas athée (les dieux – forces de la Nature – existent et se réincarnent sous différents états d'êtres vivants), en précisant que certaines branches du jaïnisme refusent le culte des idoles ; ainsi :

« Le culte, intérieur et extérieur, a valeur uniquement subjective et sert à la concentration de l'esprit du fidèle sur l'exemple d'êtres parfaits que l'on peut imiter mais qu'on ne peut prier d'intervenir dans le destin de l'homme. L'homme, en dernier lieu seul avec lui-même, en compagnie de son seul effort, pourra parachever l'ascèse qui le portera à la paix au-delà de toute expérience humaine. »

La philosophie jaïne considère le monde comme infini, univers symboliquement représenté sous la forme d'un corps cosmique, géant femelle ou mâle où, en son sein, les créatures se réincarnent sous différentes apparences depuis toujours.

Selon le jaïnisme, l'univers, qui est infini, n'a pas été créé, et il ne cessera jamais d'exister :

« Le monde est incréé ; il n’a ni commencement ni fin, il existe par sa propre nature ; il est plein de jīvas et d’ajīvas ; il existe dans une partie de l’espace et il est éternel. »

— Samana Suttam.

Toutefois, soumis à des changements, il traverse une série continue de périodes d'ascensions et de déclins.

Chaque période est divisée en six phases. Nous serions actuellement, selon cette optique, dans la cinquième phase d'une période de déclin (à rapprocher de la Kali-Yuga des hindouistes).

Quand l'univers aura atteint sa phase de déclin la plus basse (la sixième), le jaïnisme lui-même disparaîtra complètement.

Puis, au cours de la suivante, il sera redécouvert et réintroduit par de nouveaux chefs spirituels appelés Tîrthankara (en sanscrit « les faiseurs de gué ») qui enseigneront à nouveau comment permettre aux âmes de mettre fin à leurs transmigrations successives (samsâra) et d'atteindre ainsi pour toujours leur libération (moksha).

Voir le symbole Jäin, le svastika, repris plus tard par les sombres idées nazies

Symbole Jaïn ; le svastika est un symbole majeur du jaïnisme. Ici, le svastika représente les quatre mondes : en haut à gauche, le monde des hommes ; en haut à droite, le monde des dieux ; en bas à gauche, le monde des animaux et des plantes ; en bas à droite, le monde des démons : seul le monde des hommes est ouvert à la délivrance, grâce aux trois joyaux (en vert) du jaïnisme (vision juste, connaissance juste, conduite juste), qui permet d'accéder à la libération du cycle des réincarnations (le candra-bindu : en jaune)

(Ce symbole a été récupéré par les nazi, mais il ne leur appartient pas, il est universel. Ce sujet utilise beaucoup de symboles qui s'assemblent parfois très mal je l'accorde, mais mon seul objectif et d'aborder toutes les religions connues dans un sujet afin d'avoir une vue d'ensemble. Ce symbole est prépondérant à la religion Jaïn et je ne me voyait pas l'ignorer à cause d'une barbarie très postérieure à sa création pendant les sombres années du 20eme siècle. La philosophie Jaïn mérite d'être connue pour sa simplicité, son harmonie et la libération qu'elle procure)

Dans chacune de ces longues périodes — qui font penser au jour de Brahma de l'hindouisme —, il y a toujours vingt-quatre Tîrthankara.

Dans l'ère actuelle du monde, le vingt-troisième a été Pârshavanâtha, un ascète et prophète, qui aurait vécu vers 850 - 800 av. J.-C.. Ce fut un réformateur qui réclama un retour à la croyance et aux pratiques de la tradition religieuse originale. Le vingt-quatrième et dernier Tirthankara de cette ère est connu par son titre, (Mahâvîra, le « grand héros » (599 - 527 av. J.-C.). Ce fut aussi un maître spirituel errant qui a rappelé les Jaïns à la pratique rigoureuse de leur foi antique.

Les Jaïns croient que la réalité de l'univers est composée de sept principes éternels:

L'âme, l'énergie ou substance animée (jîva) ;
Les substances non vivantes et non spirituelles ou ajîva (c'est-à-dire, le « non-jîva ») – ou pudgala – c'est la matière sous toutes ses formes et conditions que sont : kâla (le temps), âkâsha (l'espace), dharma (le principe du mouvement) et adharma (le principe du repos) ;
La matière du karma ;
La servitude à la transmigration qui en résulte ;
L'arrêt du flot karmique ;
L'usure et l'élimination de la matière karmique ;
La délivrance ultime (moksha).
L'âme et la matière sont des substances identiques, dont l'une est consciente tandis que l'autre ne l'est pas ; elles sont douées de qualités fondamentales (guna) ; il existe deux catégories d'âmes :

Les âmes libres ou parfaites, franches de toutes attaches corporelles ou passionnelles (ce sont les tîrthankara ou « faiseurs de gué », sortes de prophètes qui sont au nombre de vingt-quatre, le dernier étant Mahavira).

Les âmes transmigrantes, qui comprennent aussi bien les hommes que les animaux, les végétaux, les minéraux, etc., identité qui amène l'homme à ne faire aucun mal à tout ce qui vit (pratique de l'ahimsâ).



Jîva et pudgala sont éternels ; ils ne sont pas venus à l'existence et ils ne cesseront jamais d'être. Le monde entier est constitué de jîva emprisonnés dans de l'ajîva ; il y a des jivâ incorporés dans l'air, la terre, l'eau, le feu, les plantes, les insectes, les animaux, les êtres humains, les êtres célestes et les êtres infernaux.

Tout contact du jîva avec le pudgala engendre de la souffrance. Ainsi, les Jaïns constatent que ce monde est souffrance et ils estiment que ni les réformes sociales (en leur essence, car sinon le jaïnisme pousse à une société humaine fondée sur la charité universelle), ni les efforts non méritoires ou non valables des individus ne pourront jamais la faire cesser.

Dans chaque être humain, un jîva est emprisonné, et ce jîva souffre en raison de son contact avec l'ajîva.

La seule manière d'échapper à la douleur est pour le jîva (l'âme) de se libérer des transmigrations successives auxquelles elle est soumise et de parvenir ainsi au bonheur parfait éternel.

Les Jaïns considèrent que c'est le karma qui maintient le jîva emprisonné dans l'ajîva et qu'il faut donc se débarrasser de celui existant et ne pas en acquérir de nouveau.

La libération de l'âme est difficile.

Les Jaïns croient que le jîva continue à souffrir pendant toutes ses vies ou réincarnations, qui sont d'un nombre indéfini. Ils pensent que chaque action effectuée par une personne, qu'elle soit bonne ou mauvaise, ouvre les canaux des sens (vue, ouïe, toucher, goût et odorat), par lesquels une substance invisible, le karma, s'infiltre à l'intérieur et adhère au jîva, déterminant les conditions de sa prochaine réincarnation.

La conséquence des actions mauvaises est un karma mauvais, qui tire le jîva vers le bas, l'entraînant vers une nouvelle vie de condition inférieure sur l'échelle des existences.

La conséquence des bonnes actions est un bon karma, qui permet au jîva de monter après sa vie actuelle ou dans une prochaine à un niveau plus élevé dans l'échelle des existences, là où il y a moins de souffrances à supporter.

Cependant, les bonnes actions ne peuvent pas seules mener à la libération.

La libération — ou moksha— s'obtient grâce aux différents moyens définis par la doctrine jaïne que sont :
la vision juste,
la connaissance juste
et la conduite juste.

Le karma est le mécanisme de cause à effet en vertu duquel toutes les actions ont des conséquences auxquelles on ne peut se soustraire. Ledit karma a pour résultat de maintenir le jîva dans une suite ininterrompue d'existences durant lesquelles il va souffrir jusqu'à un certain degré.

Ainsi, la libération du cycle des transmigrations implique le rejet du karma, la destruction de celui existant et l'évitement de la constitution de nouveau.

Au moment d'une mort sans karma, le jîva flotte vers le haut, exempt de tout pudgala, libéré de la condition humaine, exempt de toutes futures réincarnations.

Il s'élève au-dessus de l'univers dans un endroit appelé Siddhashila.

Là, identique à tous les autres jîva purs, il peut enfin éprouver sa vraie nature dans un calme éternel, dans un bonheur parfait. Il est alors totalement pur et libéré.

La manière d'effacer le karma acquis consiste à se retirer du monde autant que faire se peut et à fermer le canal des sens pour empêcher toute matière karmique d'entrer et d'adhérer au jîva.

Dans leurs efforts d'atteindre le but le plus élevé qu'est le retrait permanent du jîva de toute souillure due à la matière karmique, les Jaïns ne croient pas qu'un esprit ou un être divin peut les aider de quelque façon que ce soit. Ils considèrent que les dieux, les êtres célestes (deva, devî), peuvent influencer les évènements de ce monde mais qu'ils ne peuvent pas aider les jîva à obtenir leur libération.

Celle-ci ne peut être réalisée que par les efforts soutenus de chaque individu. En fait, les dieux (les êtres célestes) ne peuvent obtenir leur propre libération qu'à la condition d'avoir été au préalable réincarnés sous forme d'êtres humains et d'avoir suivi le mode de vie des ascètes jaïns.


Pârshvanâtha, le 23e et avant-dernier Tîrthankara, reconnaissable aux serpents qui le protègent, au-dessus de sa tête (sept au minimum).

Les quatre vertus du jaïnisme :

Le disciple jaïn doit méditer et pratiquer les quatre vertus suivantes qui sont à la base des cinq grands vœux :

Maitrî : l' Amitié pour tous les êtres vivants.
Pramoda : la Joie de voir des êtres plus avancés que soi sur la voie de la libération (Moksha) du cycle des réincarnations.
Kârunya : la Compassion pour les créatures qui sont malheureuses.
Mâdhyasthya : l' Indifférence envers ceux qui sont discourtois ou qui se conduisent mal.

L'alimentation non-violente :

Outre les cinq petits vœux du laïc, les vertus de base du jaïn s'incarnent dans l'abstention de consommer les « trois M » que sont : mâmsa (la viande, la chair des créatures), madya (le vin), et madhu (le miel). Afin de réduire au minimum les dommages aux êtres vivants, une abstinence totale de ces « trois M » est préconisée (la viande est considérée comme une source infinie de violence, de maltraitance (la maltraitance suprême étant le fait de tuer), et est rejetée totalement en tout premier lieu). Et de manière plus générale, le jaïnisme encourage vivement à un mode de vie végan.



Temple Jaïn d'Anvers (Belgique).

Plus d'informations sur les rites Jaïns :

http://www.jainworld.com/JWFrench/jainworld/index.asp

Textes sacrés (branche Digambar)

LE SAMAYASĀRA : http://www.jainworld.com/JWFrench/jainworld/samayasara/index.asp
(Le Jaïnisme réfute tout textes sacrés par essence, c'est pourquoi cette branche du Jaïnisme peut paraitre étonnante puisqu'elle à rédigé le Samyasara. Mais voici une des premieres phrases du chapitre 1 :

"Cette très grande Unité, différente des autres états, je vais essayer de la révéler du mieux que je le peux. Si elle correspond à la vérité ou pramānas ( la connaissance correcte) acceptez-la. Par contre, si je commets des erreurs dans ma description vous pouvez la rejeter."

Il ne s'agit donc pas d'un dogme, mais bien d'une aide, a prendre en compte, ou pas, quant à la réalisation de l'oeuvre)

Les 2 branches du Jaïnisme

Les Jaïns ont commencé par écrire, progressivement, au cours des siècles, des livres qu’on appelle les « Purva », ce qui veut dire « précédents, premiers ». Ce sont les textes primitifs du Bouddhisme qui ont été perdus, puis ont été, de mémoire, remis par écrit dans un concile tenu à Pataliputra et qui a abouti à la rédaction d’une première forme de canon jaïn.
Ces textes ont de nouveau été en partie reperdus, et ils ont été réécrits une deuxième fois, avec une forme un peu différente qu’on appelle les « Anga ». A la suite de cette réécriture, il y a eu un certain nombre de schismes car il est évident que la doctrine initiale du Jina a été, selon certains Jaïns, en partie soit perdue, soit altérée.

Á ce moment-là, les Jaïns se sont séparés en deux branches.



La branche des Digambara, « vêtus de ciel », c’est-à-dire nus, qui estimait, et qui estime toujours, que la nudité pour l’homme, pas pour la femme, est une vertu ascétique. Les femmes n’ont pas besoin d’être nues car, de toute façon, elles n’obtiendront pas le Nirvâna. Il faudra d’abord qu’elles renaissent « homme », donc elles ont le droit d’être habillées.



La branche des Svetambara, « vêtus de blanc » croit, à l’inverse, que les femmes peuvent obtenir le Nirvâna. Ceci explique que le Jaïnisme soit, avec le Catholicisme, la seule religion où il y ait plus de religieuses que de religieux.
Source
xo  02.03.2012 - 14h01 
Hindouisme / Bouddhisme / Jaïnisme -> Une racine commune


Conférence faite au Forum Universitaire de Boulogne-Billancourt
le mercredi 15 décembre 2004
Cycle " Les textes sacrés"
HINDOUISME ET BOUDDHISME

par Odon VALLET
Professeur d’Histoire des Religions à la Sorbonne

Au 6ème siècle avant Jésus-Christ apparaissent en Inde (comme en Grèce) des philosophes matérialistes. On peut les considérer comme une réaction athée, mais avant tout il s’agit d’une réaction anti-cléricale, anti-brahmanique.
A ces matérialistes s’ajoutent des sceptiques, qui font penser d’ailleurs au scepticisme grec de l’École de Piron, menés par un certain Sanjaya Bellatthiputta. Ils disent qu’il est impossible d’avoir une certitude sur l’au-delà. Ils ne sont pas athées, ils sont simplement agnostiques.

De ce bouillonnement intellectuel vont se détacher deux figures-clés qu’il faut étudier ensemble. L’une est celle du Jina, le Vainqueur, réputé fondateur du Jaïnisme et l’autre, celle du Bouddha, réputé fondateur du Bouddhisme.

LES ÈCRITURES JAÏNES

Le Jina comme le Bouddha sont deux guerriers, deux kshatriyas, qui ne sont pas totalement matérialistes, ni totalement sceptiques, ni franchement spiritualistes, ce qui veut dire que pour le Jaïnisme comme pour le Bouddhisme, on ne peut pas dire que ce sont des religions athées ou des philosophies athées, ni même que ce sont, à l’inverse, des philosophies avec un dieu. Cela se situe dans une position intermédiaire.

Ces deux hommes font des synthèses intellectuelles à destination de tous leurs auditeurs quelle que soit leur caste. Et c’est cela la vraie révolution sociale : ils s’adressent à tous les Indiens, leur disant qu’il y a une Loi, une Règle, un Dharma universel alors que, jusque là, il n’y avait que des Dharmas (des devoirs) de castes.

C’est une révolution considérable. Nous verrons tout à l’heure qu’elle va partiellement échouer, mais qu’elle sera reprise 2500 ans plus tard, lorsque, après la création de l’Union Indienne en 1947, un intouchable, rédacteur de cette constitution, le Dr Ambedkar, se convertira au Bouddhisme parce que c’est précisément la religion qui supprime les castes.

Pour les Indiens de l’époque qui sont de religion Védique, le Jina et le Bouddha négligent leurs devoirs d’état, leurs devoirs de caste.


Mahâvirâ


Le Jina Vainqueur est appelé aussi « Mahâvîra » (le grand héros). C’est le nom qu’on donnera plus tard aussi à Hanuman, le chef de l’Armée des Singes.

Mahâvîra Jina est le fils de Siddhârta (but atteint), qui est le prénom du Bouddha.


Siddhârta


Siddhârta est chef d’un clan, le clan de Licchavi, c’est-à-dire Bénarès, petite république laïque.


Bénarès


Ce Jina, ce Vainqueur, est un homme qui a probablement vécu un petit peu avant le Bouddha, peut-être une génération avant et les textes bouddhiques font référence au Jina.

Il est le 24ème Tirthankara, c’est-à-dire « passeur de gué », chargé de faire passer les hommes d’une rive à l’autre de l’existence.


Tirthankara


Cela fait d’ailleurs penser à une phrase de Jésus : « Passons sur l’autre rive du Lac de Tibériade », c’est aussi de la rive de la Vie à celle de la Mort.

Jina est vainqueur, vainqueurs des passions. Il mène un combat contre les passions humaines. Il quitte son palais, comme le Bouddha d’ailleurs, pour douze années d’ascèse. Le Bouddha fera seulement six années d’ascèse, mais le Bouddhisme a toujours été plus modéré dans l’ascèse que le Jaïnisme.
Il va trouver la Connaissance, l’illumination parfaite, sous un arbre, un arbre Ashoka, alors que le Bouddha trouvera cette illumination sous un arbre pipal, le célèbre « ficus religiosa », puisque les noms d’arbres sont féminins en latin.

Jina, comme Bouddha, trouveront protection parmi les rois, et notamment un roi célèbre, Bimbisara, qui est roi du petit royaume du Magadha, au nord-est de l’Inde, qui sera un disciple du Bouddha, mais sa femme sera disciple du Jina.


Bimbisara


Très souvent, à l’époque, les monarques avaient l’habitude d’adhérer à la foi d’un leader religieux, mais de dire aux membres de leur famille : « Suivez plutôt tel ou tel religieux, tel ou tel philosophe », ce qui permettait à chaque famille royale d’avoir un pied dans chaque camp spirituel.

Le Jaïnisme, tel qu’il est prêché par ce 24ème passeur de gué, sera une réaction contre les Brahmanes qui donnera un très grand rôle aux laïcs, mais aussi, parfois, aux moines. Plus de prêtres, plus de sacrifices, mais des laïcs qui mènent une vie ascétique, et dont le mode d’existence même en fait des moines en puissance.

D’ailleurs, les laïcs jaïns sont très nombreux à se rendre en pèlerinage dans des lieux saints qui existent encore en Inde, et qui sont, en général, couronnés par de merveilleux temples tout en marbre blanc comme ceux de Ranakpur ou du Mont Abu.



Temple de Ranakpur et temple du Mont Abu


Le Jina va prêcher. Il ne va, bien entendu, rien écrire puisqu’à l’époque, probablement, l’écriture n’existait pas en Inde. Et pourtant, le Jaïnisme va, ultérieurement, développer une immense littérature profane ou religieuse dans toutes les langues indiennes, notamment des contes très célèbres en Inde et qui sont des sortes de fables avec, presque toujours, une leçon morale.

Les écritures sacrées jaïns sont mal connues. A l’origine, il est assez probable que les Jaïns ont eu une espèce d’osmose avec des philosophes athées, des Ajivakas, qui ne croyaient ni à la réincarnation, ni à la rétribution des mérites. Comme ils étaient alliés dans la lutte contre les Brahmanes, ils ont produit ensemble un certain nombre de réflexions.
On peut penser d’ailleurs, plus récemment chez nous, à certaines alliances entre des marxistes athées et des chrétiens de gauche qui ont développé une philosophie commune et, parfois des textes communs.
Les Jaïns et les Ajivakas vont développer une réflexion contre les castes puis, progressivement, ils se sont séparés.

Les Jaïns ont commencé par écrire, progressivement, au cours des siècles, des livres qu’on appelle les « Purva », ce qui veut dire « précédents, premiers ». Ce sont les textes primitifs du Bouddhisme qui ont été perdus, puis ont été, de mémoire, remis par écrit dans un concile tenu à Pataliputra et qui a abouti à la rédaction d’une première forme de canon jaïn.
Ces textes ont de nouveau été en partie reperdus, et ils ont été réécrits une deuxième fois, avec une forme un peu différente qu’on appelle les « Anga ». A la suite de cette réécriture, il y a eu un certain nombre de schismes car il est évident que la doctrine initiale du Jina a été, selon certains Jaïns, en partie soit perdue, soit altérée.

Á ce moment-là, les Jaïns se sont séparés en deux branches.

La branche des Digambara, « vêtus de ciel », c’est-à-dire nus, qui estimait, et qui estime toujours, que la nudité pour l’homme, pas pour la femme, est une vertu ascétique. Les femmes n’ont pas besoin d’être nues car, de toute façon, elles n’obtiendront pas le Nirvâna. Il faudra d’abord qu’elles renaissent « homme », donc elles ont le droit d’être habillées.

La branche des Svetambara, « vêtus de blanc » croit, à l’inverse, que les femmes peuvent obtenir le Nirvâna. Ceci explique que le Jaïnisme soit, avec le Catholicisme, la seule religion où il y ait plus de religieuses que de religieux.

(Photos déjà postées dans le message précédent)
Digambara et Svetambara


Dans cette vie des Jaïns, l’ascèse joue un grand rôle, et surtout l’Ahimsa, c’est-à-dire la non-violence, est poussée à l’extrême puisque certains vont jusqu’à porter une espèce de voile devant la bouche pour ne pas manger de moucherons.

Mais ces Purva, devenus Anga, ces textes sacrés, récapitulent l’essentiel de la doctrine Jaïn dont je vous ferais grâce dans le détail, car il y a une cosmologie extrêmement complexe. Pour résumer, nous dirons que, d’après ces textes, l’essentiel est de dépasser la loi des karmas, puisque l’homme est emprisonné dans ses actes, qui dépendent en partie de ses existences antérieures. Il doit donc se détacher de la vie, des passions, des désirs au maximum, voire, parfois, aller jusqu’à l’inanition. La grève de la faim est une invention des Jaïns, qui sera reprise 2500 ans plus tard par Gandhi. Par ce détachement des actes, des passions, des désirs, le Jaïn pourra accéder à des existences meilleures, voire à la cessation de toute souffrance par le Nirvâna.
Ces textes jaïns sont assez peu traduits dans les langues occidentales, et pour tout dire, les textes sacrés jaïns n’ont jamais eu une très grande audience, comparé aux contes jaïns, dont il existe des traductions en français, et qui ont joué un grand rôle dans la littérature indienne, aussi bien en langue indo-européenne, en bengali, en hindi, que dans les langues dravidiennes comme le Tamoul.



LES ÈCRITURES BOUDDHIQUES

Le Bouddha, comme le Jina, comme Jésus, comme Mohamed, comme Socrate, comme Confucius, comme Lao-Tseu, n’a jamais écrit la moindre ligne. Encore une fois, à son époque, l’écriture n’existait probablement pas, ou du moins elle n’est pas attestée.

Pour comprendre ce que sont devenues les écritures sacrées du Bouddhisme, il faut prendre point par point les trois écoles du Bouddhisme.

Première école, Theravâda ou Hînayâna, c’est-à-dire « doctrine des anciens » ou « petit véhicule », répandue essentiellement au Sri Lanka, Birmanie, Cambodge, Laos, Thaïlande, extrême sud du Vietnam.
Ces écritures sacrées sont traduites à 100% en anglais, et à peu près à 10% en français. Elles comptent environ 15.000 pages. On les appelle « tipitaka » en pali, ou « tripitaka » en sanscrit, ce qui veut dire « triple corbeille » car, à l’origine, on écrivait sur des feuilles de palmiers qui étaient placées dans trois corbeilles.


Sri Lanka


Ces textes, dans l’école du Theravâda, ont été écrits à partir, probablement, du 3ème siècle avant Jésus-Christ – ce serait à peu près le début de l’écriture en Inde – jusqu’au 3ème siècle après Jésus-Christ. Ils auraient été écrits dans l’île de Sri Lanka, à presque 3000 kilomètres au sud de l’endroit où le Bouddha a prêché.
C’est un peu comme si les Evangiles avaient été écrits en Irlande au temps de St Patrick.
Manifestement, il y a une grande distance dans le temps et dans le lieu en ce qui concerne la mise par écrit de la doctrine du Bouddha.
Cette triple corbeille est un ensemble de trois recueils.

Le premier recueil est le Vinaya-pitaka, « la corbeille de la discipline ». C’est l’ensemble des règles que doit suivre les moines. 227 préceptes pour les hommes, 311 pour les nonnes, les femmes, car celles-ci sont supposées être plus faibles et avoir besoin de plus de règles.
Il s’agit là de textes sacrés, canoniques. C’est bien différent des règles de discipline monastique chrétienne qui ne font pas partie de la révélation et qui peuvent être modifiées. La règle de St Benoît ou de St Dominique, par exemple, peut être modifiée, ça ne change rien à la doctrine chrétienne.
Là, au contraire, il s’agit de textes absolument sacrés. Ils ne peuvent pas être modifiés. Il est très difficile, aujourd’hui, de concilier ce caractère sacré de la discipline avec la vie moderne. Par exemple, on définit le nombre d’objets que peuvent posséder les moines : la robe monastique, le bol à aumône, etc.. Ce sont très peu d’objets.
Peut-on vivre encore comme cela ? Répondre par la négative et dire : « il faut réformer la règle », est pratiquement impossible. Donc, on ferme les yeux sur certains accommodements avec la règle.

Le Vinaya est placé en tête, ce qui monte à quel point, dans ce Bouddhisme primitif, la question monastique est essentielle.
N’oublions pas que le Bouddhisme Theravâda est la religion du monde qui a, et de loin, le plus de moines. Entre 300 et 400.000 moines en Thaïlande et autant en Birmanie, c’est-à-dire autant que de prêtres catholiques dans le monde entier.


Bouddhisme Theravâda


Le deuxième recueil est le Suta-pitaka en pali, ou le Sutra-pitaka en sanscrit, qui est « la corbeille des discours du Bouddha ». En général, ces discours, ou sermons commencent par la formule : « Ainsi ai-je entendu », sous-entendu le Bouddha.
Ce qui rappelle un peu la formule autrefois des Evangiles qu’on disait à la messe :
« In illo tempore Jésus dixit discipulis suis ».
Ce qui signifie : « En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples ».
Cela qui souligne bien que l’oral a bien précédé l’écrit.

Ces discours sont nombreux. J’en citerai un en particulier.
C’est le Dharma ou Dhammapada, « les stances de la Loi », c’est-à-dire une sorte de recueil de sagesse qui serait sorti de la bouche du Bouddha, et qui fait parfois penser au recueil de sagesse attribué à Salomon qu’on trouve dans la Bible. Le Dhammapada est probablement le texte le plus célèbre en Occident, et surtout le plus lisible.

Il faut y ajouter les Jataka, c’est-à-dire « les naissances ». Ce sont 547 histoires de naissances du Bouddha dans ses vies antérieures, car le Bouddha est supposé avoir eu un très grand nombre d’existences antérieures en tant qu’animal, homme ou divinité. Ce sont des histoires légendaires, probablement tardives, qui ont dues être ajoutées, après quelques siècles, au canon primitif.

Enfin, troisième recueil, l’Abhidharma-pitaka, «corbeille de la loi supérieure ou des enseignements supérieurs ». Il ne s’agit plus de sermons du Bouddha, mais de commentaires sur la doctrine du Bouddha, de traités métaphysiques sur l’existence, sur l’expérience humaine, sur les phénomènes du monde. Car le Bouddhisme est essentiellement existentialiste et phénoménologue. Il n’y a pas de substance ni d’essence permanentes.

Dans ce Dharma-pitaka, on parle beaucoup des problèmes de causalité. Par exemple, la cause de la souffrance, du mal de vivre, c’est le désir, le karma. On parle beaucoup des problèmes de réalité et d’apparence. Pour le Bouddhisme, le monde n’a pas de réalité ultime. Il est une somme d’apparences momentanées et variables, et donc modifiables selon ce que l’homme désire en faire. Une même réalité peut être source de souffrance ou de non souffrance selon l’attitude que l’homme adopte, par exemple pour un deuil.

Cet Abhidharma-pitaka, qui est relativement complexe, peut faire penser que le Bouddhisme est une philosophie plus qu’une religion. Mais par contre, si l’on regarde la première corbeille, Vinaya-pitaka, et la deuxième, Sutra-pitaka, l’élément philosophique est moins important, l’élément religieux beaucoup plus important.


Deuxième école bouddhique, le Mahayana, « grand véhicule ou grand moyen de progression », c’est à peu près 100.000 pages, rédigées dans un premier temps en sanscrit, et traduit en chinois semble-t-il à peu près à partir du 2ème siècle après Jésus-Christ. Il s’agit d’un des plus gigantesque travail de traduction effectué au monde, surtout si l’on pense qu’il sera ensuite traduit du chinois au japonais, et que la traduction japonaise ne sera achevée, je crois, qu’au 19ème siècle.


Bouddha Mahayana


Dans ces écritures du Mahayana, il y a une grande partie de ce qu’il y a dans les écritures du Theravâda, de « la triple corbeille », mais il y a aussi beaucoup d’autres textes, et l’ordre des livres n’est pas le même.
Par exemple, le Vinaya, « la corbeille de discipline », n’est plus placée en tête mais au milieu. Cela signifie que la discipline monastique essentielle, primordiale pour le Theravâda, n’a plus tout à fait la même importance pour le Mahayana où les laïcs jouent un rôle plus important grâce aux fameux bodhisattva, ces êtres promis à l’éveil qui aident les laïcs qui ne sont pas tous des saints, bien entendu.


Bodhisattva


Dans ces écritures sacrées du Mahayana, il y a un certain nombre de commentaires chinois sur les traités primitifs de l’ Abhidharma. Il y aussi des textes divers sur la pensée indienne, sur l’Hindouisme, mais aussi sur d’autres religions comme le Christianisme nestorien, voire sur le Manichéisme.

Ce canon sacré est donc une véritable encyclopédie religieuse. Ce canon chinois est considéré par les Indiens comme extra-canonique. En d’autres termes, on pourrait dire que tout qui est écrit ou presque dans ce Corpus chinois est sacré, alors que le Bouddhisme indien avait une conception un peu plus restrictive de la canonicité.

Dans ces textes du Mahayna, qu’ils soient en sanscrit, en chinois, en japonais, on peut en isoler quelques uns car ils ont joué un rôle très important.
Par exemple, le « Sutra du cœur » - sutra signifie « fil », donc fil du discours – dont la phrase essentielle est :
« La forme n’est que vide, le vide n’est que forme »

C’est le fameux principe de vacuité connu de tous les moines, et qui est commenté en une quarantaine de pages dans ce « Sutra du cœur ». Il a pour objectif principal de déposséder l’homme de ce qu’il croit essentiel, pour montrer que le monde est une forme de vide à laquelle il ne faut pas trop s’attacher.

En cela, ce Sutra du cœur nous rappelle un un sage de la Bible, le célèbre Ecclésiaste, « vanité des vanités ». L’Ecclésiaste voulait montrer aussi qu’il y avait un certain vide dans l’existence humaine à cause des passions humaines. On n’est pas très loin, dans cette vanité de l’Ecclésiaste, de la vacuité du Sutra du Cœur.

Un autre sutra essentiel est le « Sutra du Lotus de la bonne Loi », qui est vraiment le texte numéro un dans le Bouddhisme chinois et japonais, notamment dans l’école japonaise de Nichiren. Sa philosophie essentielle est que le Bouddha historique n’est pas le plus important. Le plus important, c’est que le Bouddha est un être transcendant. Là, on perçoit un peu le Bouddha comme une divinité, comme un être surnaturel, alors que, dans le Bouddhisme primitif, il était un homme, un homme exceptionnel, mais un homme quand même.


Sutra du Lotus de la bonne loi


D’après ce « Sutra du Lotus de la bonne Loi », il y a un salut universel proposé aux humains par la Foi. Il faut croire. La Foi sauve. En cela, ce « Sutra du Lotus » ressemble un peu au Protestantisme Chrétien. Ce « Sutra du Lotus » met aussi beaucoup l’accent sur l’importance du bodhisattva de la Miséricorde, Avalokiteshvara, dont le Dalaï Lama est une réincarnation (en chinois « guanin », en japonais « Canon », comme l’appareil photo). Ce bodhisattva de la Miséricorde aide énormément les êtres humains à trouver le chemin de ce salut universel.


Le Dalaï Lama


Troisième école du Bouddhisme, le Vajrayana, « véhicule de diamant » qu’on retrouve essentiellement dans le Bouddhisme himalayen. Justement le canon tibétain comporte environ 200.000 pages en 322 volumes. Il replace le Vinaya, la discipline monastique, en tête. Ce n’est probablement pas un hasard car le Bouddhisme himalayen est une synthèse des deux Bouddhismes précédents, et il emprunte au Bouddhisme primitif son extrême importance de l’institution monastique. Au Tibet, jusqu’en 1950, il y avait environ 500.000 moines, un homme sur trois était au monastère. Ceci pose évidemment d’immenses problèmes de discipline. Il y avait eu beaucoup de conflits armés entre les monastères avec des moines policiers.


Moines tibétains


Le Vinaya est donc remis en tête.
Ensuite figurent tous les sutras, c’est-à-dire tous les discours du Bouddha regroupés dans une partie du canon, le « Kangyur » et puis, et c’est l’originalité du Bouddhisme tibétain, figurent un certain nombre de « tantras », c’est-à-dire de traités. Ces traités concernent à la fois la médecine, l’astrologie, la chimie, la grammaire.
Tous ces traités forment ce qu’on appelle le « Tengyour ».
Il est évident que la notion même d’écriture sacrée est ici très particulière. On peut dire que tout, ou presque, ce qui est écrit est sacré. C’est probablement ce qui rend ce Bouddhisme tibétain si mystérieux, si attachant, si séduisant et aussi si dangereux. Car si tout ce qui est écrit est sacré, il devient figé, il est interdit d’y toucher.

Essayons de transposer ceci dans nos sociétés. Imaginons un traité de médecine en 1850. Pouchet proclamait qu’il y avait une impossibilité de changer quoi que ce soit à des règles qui étaient de véritables théorèmes, comme celui de la « génération spontanée ». Si on avait sacralisé les écrits de Pouchet, on n’aurait jamais eu Pasteur qui a démontré que ce que disait Pouchet était faux.
De même, si Aristote et Ptolémée avaient écrit des textes sacrés, on n’aurait jamais eu Galilée ni Copernic qui les ont contredits. Ceci explique le côté à la fois fascinant de ces écritures tibétaines, et aussi dérangeant dans une société restée très longtemps moyenâgeuse.



LES ÈCRITURES HINDOUISTES

Lorsque le Jina et le Bouddha ont fait leur révolution, ils ont eu un succès assez important en Inde.
Progressivement, du nord vers le sud, de l’ouest vers l’est, l’Inde a été gagnée par le Jaïnisme et, surtout, par le Bouddhisme comme le prouve, par exemple, les grottes d’Ajanta et d’Ellora dans la région de Bombay, et les monastères bouddhiques de la vallée de la Swat au Pakistan, c’est-à-dire très à l’ouest du sous continent Indien.

D’une certaine manière, la vieille religion brahmanique des prêtres, la religion Védique, semblait promise au déclin. Or, il s’est produit une réaction brahmanique qui, jointe à l’irruption de l’Islam en Inde, va progressivement chasser le Bouddhisme de l’Inde. Aujourd’hui, il ne représente plus que 0,5% de la population indienne.

Pour mener à bien cette réaction, les Brahmanes ont rénové leurs dieux, ils les ont humanisé. Ils leur ont donné un visage nouveau par rapport aux vieux dieux védiques de l’Atmosphère, du Ciel, de la Mer, etc.…
Se sont détachées la figure de Brahmâ, « Le grand concepteur », qui est très peu vénéré avec un seul temple en Inde, mais surtout les figures de Shiva et de Vishnou. Brahmâ, Shiva, Vishnou forment la « Trimurti », la triple forme d’une même essence divine.


Brahma



Vishnou



Shiva


Chacun de ces dieux à une « parèdre », c’est-à-dire un équivalent féminin, qui est son énergie, puisqu’en Inde l’énergie est toujours féminine et jamais masculine.
La parède de Shiva est Parvati, la parède de Vishnou est Lakkmî.

Chaque dieu a sa déesse, il y a un couple divin, et ceci va rendre les dieux très populaires. On va en plus leur faire des statues bien visibles, comme les statues du Bouddha, ce qui va être une sorte de catéchisme en images. Et pour être certain qu’on identifie bien les dieux, étant donné qu’ils sont 33.000, on va donner un animal support à chacun de ces dieux. Par exemple, pour Vishnou, l’animal support va être l’oiseau Garuda, et pour Shiva, le taureau Nandi.

Quant aux textes, on va reprendre les anciens Vedas, toujours considérés comme sacrés et à la base du culte Brahmanique. Mais on va leur rajouter d’autres textes sacrés. On va puiser dans la mémoire populaire un certain nombre de récits, de contes, de légendes qu’on va progressivement mettre par écrit.

Deux grandes œuvres vont se dégager, deux épopées qui font penser à « L’Illiade » et à « L’Odyssée » des Grecs.

La première épopée, «Le grand combat », c’est le « Mahabharata », qui va décrire des guerres entre des dynasties ou entre des clans rivaux.
Conflit entre le clan des Kauravas, les « méchants », et les Pandavas, les « bons ». C’est un peu comme les cow-boys et les indiens mais, en même temps, au-delà de cette personnalisation du combat, il y a une lutte du Bien contre le Mal. Cette épopée n’est donc pas seulement héroïque, elle est aussi éthique.


Mahabharata


Au milieu de ce texte du Mahabharata va apparaître la Bhagavad Gita, le « Chant des Bienheureux ». C’est une sorte de dialogue entre un guerrier, Arjuna, qui parle à Krishna sur le champ de bataille. Pourquoi un champ de bataille ? Parce que la lutte entre le Bien et le Mal est une véritable guerre. Arjuna parle donc à Krishna, qui est lui-même le huitième avatar du dieu Vishnou.

Voilà en gros ce qu’est ce Mahabharata dont vous avez pu voir certaines représentations en Europe et qui a beaucoup marqué l’art indien. On voit des fresques du Mahabharata dans de nombreux temples, et également au Cambodge, à Angkor. Tout le sud-est asiatique a donc été marqué par cette épopée du Mahabharata.

La deuxième épopée est celle du Ramayana, « Le voyage de Rama ». Rama est un prince, qui une sorte d’avatar de Vishnou. Rama a une épouse, Sita, qui est enlevée par le démon Ravana. Rama sera aidé par Hanuman, chef de l’armée des singes.


Ramayana


Cette épopée du Ramayana est très populaire dans toute l’Asie. Elle a donné lieu à d’innombrables représentations théâtrales, jusque dans l’île de Bali. Elle symbolise un combat mais, au-delà de l’épopée militaire, il y aussi l’histoire d’amour entre un homme et une femme qui sont en proie à des démons, des méchants.

D’une certaine manière, le cinéma indien d’aujourd’hui, très, très sentimental, reprend sous une forme ou sous une autre le thème des deux amoureux en butte à des ennemis.

Pour le lecteur du Ramayana, tout pêché est lavé par l’amour. L’amour est plus fort que tout.

Ces épopées, écrites après l’arrivée du Bouddhisme en Inde, ont eu un succès énorme, on participé à la reconquête de l’Inde par l’Hindouisme.

Il y a naturellement d’autres textes divers, d’autres sutras qui ont été ajoutés par la suite. Il faut faire attention car certains sutras ne sont pas sacrés, comme le « Kama-Sutra » qui est un livre profane.

Cependant, si on ajoute le Mahabharata avec la Bhagavad Gita, le Ramayana, les Vedas, on a l’essentiel de ce qui fait le canon sacré de l'Hindouisme.

Je voudrais maintenant en arriver à une conclusion, et une conclusion que je ferai sur le monde des écritures sacrées indiennes, en prenant l’exemple du Sikhisme.

Les Sikhs forment une religion née à la fin du 16ème siècle, et qui estune sorte de synthèse entre l’Islam et l’Hindouisme.
Comme les Musulmans, les Sikhs pensent qu’il y a un seul dieu. Comme les Indous, ils pensent qu’il y a une réincarnation.


Sikh


Le livre sacré des Sikhs est l’Adi Granth Sahib, littéralement « Le Seigneur Maître Livre ». Il a été compilé par le cinquième gourou vers 1604, et écrit en penjâbi, qui est un dialecte du Pendjab indo-européen. Ce qui est très intéressant c’est que ce livre de l’Adi Granth Sahib comprend, en principe, un nombre fixe de pages : 1430 pages. Pourquoi ? Parce que c’est un moyen d’empêcher qu’il y ait des oublis ou des ajouts dans le texte sacré.

D’autre part, certains de ces textes de l’Adi Granth Sahib sont des poèmes écrits par des Musulmans, par des Indous, mais repris à leur compte par les Sikhs qui veulent montrer qu’ils sont capables d’incorporer des traditions musulmanes et indoues.


Sikhis


Ce livre de l’Adi Granth Sahib se trouve dans chaque temple sikh. C’est l’une des deux caractéristiques des temples sikhs. La première est la présence permanente de l’Adi Granth Sahib, et la deuxième, c’est les fameux réfectoires, les « langars », les restos du cœur où on offre à manger aux pauvres.

Dans chaque temple, il y a ce livre qui est psalmodié, avec souvent un accompagnement musical genre accordéon, qui est lu ou chanté par des hommes ou par des femmes, car il y a une totale égalité entre l’homme et la femme pour les Sikhs.

Voilà donc un livre qui a une forme fixe, un nombre de pages, en principe, invariable, mais qui tend à incorporer des traditions extra sikhs pour bien montrer que le Sikhisme fait une œuvre de synthèse.


Guru Nanâk


Cela correspond bien à la pensée du fondateur du Sikhisme, le Guru Nanâk pour qui le seul livre est l’âme et le seul temple est l’homme.




Auteur de la conférence.


Un grand merci à lui pour ce partage d'informations.

Principaux ouvrages d'Odon Vallet

L’École, Albin Michel (1991)
L’État et le politique, Flammarion (1994)
Femmes et religions, Gallimard (1994)
Les religions dans le monde, Flammarion (1995)
L’Affaire Oscar Wilde, Albin Michel (1995)
Administration et pouvoir, Flammarion (1996)
Le Honteux et le sacré, Albin Michel (1998)
Les grandes religions d’aujourd’hui, Flammarion (1998)
Jésus et Bouddha, Albin Michel (1999)
Qu’est-ce qu’une religion?, Albin Michel (1999)
La Politique, d’où ça vient, Flammarion (2000)
Hymnes au masculin, Mercure de France (2000)
Hymnes à la Terre-Mère, Mercure de France (2000)
Le Cantique des Cantiques, Mercure de France (2000)
Une autre histoire des religions, 6 vol., Gallimard (2000)
Petit Lexique des mots essentiels, Albin Michel (2001)
Petit Lexique des idées fausses sur les religions, Albin Michel (2002)
Petit Lexique des valeurs fausses sur les religions, LGF (2004)
Petite grammaire de l'érotisme divin, Albin Michel (2005)
xo  02.03.2012 - 15h13 
Religion Abrahamique




L'expression religion abrahamique désigne principalement le judaïsme, le christianisme et l'islam dont les écritures, c'est-à-dire la Bible et le Coran, évoquent la figure d'Abraham. Cette expression est notamment employée dans des études portant sur les liens historiques, géographiques, culturels et doctrinaux entre ces trois religions. Selon que ces travaux se situent dans le champ de l'étude historique des religions, celui d'une théologie inter-religieuse ou bien d'une théologie propre à l'un de ces courants religieux, la portée de l'expression « religions abrahamiques » peut être envisagée de manière sensiblement différente, et la pertinence de l'employer peut être contestée.



Les religions abrahamiques se sont progressivement développées depuis un espace géographique compris entre l'Égypte, la Grèce, la Mésopotamie et l'Arabie. Les parentés entre ces religions reposent d'abord sur celles de leurs écritures et de leurs traditions. Le christianisme a conservé le Tanakh judaïque qu'il a complété par le Nouveau Testament. Dans l'islam, le Coran remplace toutes les écritures antérieures. Cependant il reprend des éléments des écritures et des traditions judaïques et chrétiennes, notamment la figure d'Abraham. Les parentés entre le judaïsme, le christianisme et l'islam se perçoivent aussi dans le développement de leurs traditions philosophiques, qui se sont influencées réciproquement tout au long de l'histoire. Ainsi, des auteurs tels qu'Augustin d'Hippone, Anselme, Avicenne, Averroès, Maïmonide, Thomas d'Aquin, Spinoza, etc. ont en commun de faire partie d'un univers philosophique et religieux ayant conservé, transmis et développé la philosophie de la Grèce antique. Entre les auteurs juifs, chrétiens et musulmans, les influences n'étaient pas arrêtées par la barrière des confessions.



Actuellement, les cultures et les religions de 3,5 milliards d'individus s'inscrivent principalement dans ce que l'on désigne comme religions abrahamiques.

Monothéisme / Livre / Dogme

Dans Du Dieu des chrétiens, et d'un ou deux autres, Rémi Brague commente les trois expressions les plus couramment employées aujourd'hui pour désigner conjointement le judaïsme, le christianisme et l'islam : « les trois monothéismes », « les trois religions d'Abraham » et « les trois religions du livre ». Ces expressions mettent en avant des caractéristiques communes aux trois religions. Toutes trois ont en effet un livre, elles font référence à Abraham et elles reconnaissent un Dieu unique.

L'expression « religion du livre » peut être considérée comme une extrapolation de celle de « gens du livres » qui se trouve dans le Coran et qui semble y désigner les juifs et les chrétiens. Le livre des « religions du livre » serait alors la Bible, c'est-à-dire un ensemble de livres. Mais puisque l'on qualifie, non pas seulement le judaïsme et le christianisme, mais aussi l'islam de « religion du livre », cette expression ne peut plus faire référence à l'idée coranique de « Gens du livre », car le livre des Musulmans n'est pas la Bible mais le Coran. Comprise en ce sens, l'expression « religion du livre » ne désigne plus seulement les religions qui ont la Bible, mais toutes les religions qui ont des écritures, c'est-à-dire la quasi-totalité des religions postérieures à l'invention de l'écriture.



Pour Pierre Gisel, judaïsme, christianisme et islam « présentent trois manières différentes d'être religion du livre. » Non seulement par ce que ni leurs livres, ni leur vision de Dieu, de l'humain, du monde ou de leur rapports ne sont identiques, mais aussi parce que « le statut du livre n'est pas identique dans les trois dispositions religieuses qui y sont liées ». Selon Pierre Gisel, « L'islam est par excellence une religion d'un livre : il naît du Coran et s'appuie sur lui. » Dans l'islam toutes les écritures antérieures ont été supprimées et remplacées par le Coran. Le statut de religion du livre est plus complexe à saisir pour le judaïsme et le christianisme. Ils peuvent être pensés comme religions de la parole plutôt que du livre. S'il fallait trouver des expressions pour le judaïsme et le christianisme qui aient la portée de celle de « religion du livre » pour l'islam, il serait plus exact de parler de « religion de la Thora » pour le judaïsme et de « religion du Christ » pour le christianisme.

Textes Sacrés :

Bible
Ancien testament et nouveau testament : ici

Tora (Pentateuque) : ici
Talmud : ici

Coran : ici

xo  04.03.2012 - 15h03 
L'âme, la transmigration des âmes selon Pythagore




Pythagore (en grec ancien Πυθαγόρας / Pythagóras) est un philosophe, mathématicien et scientifique présocratique qui serait né aux environs de 580 av. J.-C. à Samos, une île de la mer Égée au Sud-Est de la ville d'Athènes ; on établit sa mort vers 495 av. J.-C., à l'âge de 85 ans.

Pour Pythagore, le corps (sôma) est un tombeau (sêma), à la fois prison et « signe » ou « protection » de l'âme : cela est bien une thèse pythagoricienne, pas orphique. Philolaos : « Les anciens théologiens et devins témoignent eux aussi que c'est en punition de certaines fautes que l'âme a été attelée au corps et ensevelie en lui comme un tombeau. »

L'âme est un nombre, en ce sens qu'elle est harmonie, bonne proportion, combinaison des propriétés composant le corps (c'est la théorie du pythagoricien Simmias dans le Phédon, 86 d, de Platon).
Elle est vie, car mouvement.

Pythagore pensait « que l'âme est immortelle ; ensuite, qu'elle passe dans d'autres espèces animales ; en outre, qu'à des périodes déterminées ce qui a été renaît, que rien n'est absolument nouveau, qu'il faut reconnaître la même espèce à tous les êtres qui reçoivent la vie. [...]

À beaucoup de ceux qui l'abordaient il rappelait la vie antérieure que leur âme avait jadis vécue avant d'être enchaînée à leur corps actuel.

Et lui-même, par des preuves irrécusables, démontrait qu'il réincarnait Euphorbe, fils de Panthoos. » L'intervalle entre incarnations serait 216 ans (6 au cube).

Et l'explication vient de la nature de l'âme : il y a transmigration de l'âme parce que, par nature, elle est immortelle et mouvante, Pythagore ne fait pas intervenir la justice divine, une rétribution de l'âme, puisque n'importe quelle âme peut entrer dans n'importe quel corps.

D'où vient à Pythagore sa théorie de la transmigration (παλιγγενεσί ) des âmes ? d'Orphée ? de Phérécyde de Syros ? depuis l'Inde ? On l'ignore. Pythagore a indiqué ses existences antérieures, dans une liste fixée par Héraclide du Pont : Aethalide (fils d'Hermès vivant en partie sur terre et en partie dans l'au-delà), Euphorbe (prêtre d'Apollon), Hermotime (chamane), Pyrrhus (simple pêcheur).

Il est possible que Pythagore n'ait cru à la réincarnation que pour lui-même.

« Il (Pythagore) racontait sur lui-même les choses suivantes : il avait été autrefois Aithalidès et passait pour le fils d’Hermès ; Hermès lui avait dit de choisir ce qu’il voulait, excepté l’immortalité.

Il avait donc demandé de garder, vivant comme mort, le souvenir de ce qui lui arrivait. Ainsi dans sa vie, il se souvenait de tout, et une fois mort il conservait des souvenirs intacts. Plus tard, il entra dans le corps d’Euphorbe et fut blessé par Ménélas. Et Euphorbe disait qu’il avait été Aithalidès [fils d'Hermès], et qu’il tenait d’Hermès ce présent et cette manière qu’avait l’âme de passer d’un lieu à un autre, et il racontait comment elle avait accompli ses parcours, dans quelles plantes et quels animaux elle s’était trouvée présente, et tout ce que son âme avait éprouvé dans l’Hadès, et ce que les autres y supportaient.

Euphorbe mort, son âme passa dans Hermotime qui, voulant lui-même donner une preuve, retourna auprès des Branchidées et pénétrant dans le sanctuaire d’Apollon, montra le bouclier que Ménélas y avait consacré (il disait en effet que ce dernier, lorsqu’il avait appareillé de Troie, avait consacré ce bouclier à Apollon), un bouclier qui était dès cette époque décomposé, et dont il ne restait que la face en ivoire. Lorsque Hermotime mourut, il devint Pyrrhos, le pécheur délien ; derechef, il se souvenait de tout, comment il avait été auparavant Aithalidès, puis Euphorbe, puis Hermotime, puis Pyrrhos. Quand Pyrrhos mourut, il devint Pythagore et se souvint de tout ce qui vient d’être dit »

— Diogène Laërce, VIII, 5.

Dans sa théorie de la transmigration des âmes, Pythagore admet un type de réincarnation comparable à celle conçue dans l'hindouisme ou le jaïnisme, car sa croyance en la métempsycose correspond à une âme qui peut provenir et entrer dans un corps non humain, végétal ou animal :

« Un jour, passant près de quelqu'un qui maltraitait son chien, on raconte qu'il [Pythagore] fut pris de compassion et qu'il adressa à l'individu ces paroles : '« Arrête et ne frappe plus, car c'est l'âme d'un homme qui était mon ami, et je l'ai reconnu en entendant le son de sa voix » »
— Diogène Laërce, VIII, 36.

Pythagore,est considéré dans la tradition occidentale comme le premier adepte du végétarisme de l'humanité, celle qui ne vit plus dans l'âge d'or où l'on était effectivement végétarien (que ce soit dans la mythologie philosophique gréco-romaine, ou la mythologie hébraïque (Bible).
Les Présocratiques sont zoophiles. C'est Ovide qui défend le végétarisme par le biais de ce passage concernant Pythagore, dans son célèbre ouvrage les Métamorphoses :

« Le premier [Pythagore], il fit un crime à l’homme de charger sa table de la chair des animaux ; le premier, il fit entendre ces sublimes leçons qui ne furent pourtant pas écoutées : « Cessez, mortels, de vous souiller de mets abominables ! Vous avez les moissons ; vous avez les fruits dont le poids incline les rameaux vers la terre, les raisins suspendus à la vigne, les plantes savoureuses et celles dont le feu peut adoucir les sucs et amollir le tissu ; vous avez le lait des troupeaux, et le miel parfumé de thym ; la terre vous prodigue ses trésors, des mets innocents et purs, qui ne sont pas achetés par le meurtre et le sang. (...) Chose horrible ! des entrailles engloutir des entrailles, un corps s’engraisser d’un autre corps, un être animé vivre de la mort d’un être animé comme lui ! Quoi ! au milieu des richesses que la terre, cette mère bienfaisante, produit pour nos besoins, tu n’aimes qu’à déchirer d’une dent cruelle des chairs palpitantes ; tu renouvelles les goûts barbares du Cyclope, et, sans la destruction d’un être, tu ne peux assouvir les appétits déréglés d’un estomac vorace ! Mais dans cet âge antique dont nous avons fait l’âge d’or, l’homme était riche et heureux avec les fruits des arbres et les plantes de la terre ; le sang ne souillait pas sa bouche. Alors l’oiseau pouvait, sans péril, se jouer dans les airs ; le lièvre courait hardiment dans la campagne ; le poisson crédule ne venait pas se suspendre à l’hameçon. Point d’ennemis, nuls pièges à redouter ; mais une paix profonde. Maudit soit celui qui, le premier, dédaigna la frugalité de cet âge, et dont le ventre avide engloutit des mets vivants ! il a ouvert le chemin au crime. »

Ce végétarisme étant lié à la réincarnation que propose Pythagore dans sa philosophie, pensant ainsi le destin des vivants dans le sens d’une totale interdépendance, le philosophe propose une sensibilité particulière que l'on retrouve habituellement dans la civilisation hindoue (avec l'Ahimsâ et le jaïnisme tout particulièrement) :

« Le ciel et tout ce qu’on voit au-dessous de lui, la terre et tout ce qu’elle contient, changent de formes. Nous aussi, portion de ce monde, nous changeons ; et, comme nous avons une âme vagabonde qui peut, de notre corps, passer dans le corps des animaux, laissons en paix et respectons l’asile où vivent les âmes de nos parents, de nos frères, de ceux que nous aimions, des âmes d’hommes, enfin : prenons garde de faire des festins de Thyeste. Comme il se fait d’horribles goûts, comme il se prépare à verser un jour le sang humain, celui qui égorge de sang-froid un agneau, et qui prête une oreille insensible à ses bêlements plaintifs ; celui qui peut sans pitié tuer le jeune chevreau et l’entendre vagir comme un enfant ; celui qui peut manger l’oiseau qu’il a nourri de sa main ! Y a-t-il loin de ce crime au dernier des crimes, l’homicide ? N’en ouvre-t-il pas le chemin ? Laissez le bœuf labourer, et ne mourir que de vieillesse ; laissez les brebis nous munir contre le souffle glacial de Borée, et les chèvres présenter leurs mamelles pleines à la main qui les presse. Plus de rêts et de lacs, plus d’inventions perfides ; n’attirez plus l’oiseau sur la glu, ne poussez plus le cerf épouvanté dans vos toiles, ne cachez plus, sous un appât trompeur, la pointe de l’hameçon.»

— Ovide, Les Métamorphoses.
Source : Source

Voir aussi, l'esclavage chez les Grecques en 500 après JC :
ici

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Empire Romain :



Voici un autre texte plus spécifique et à bien placer dans son contexte, à propos de la religion du livre, situé à une époque ou Rome était en déclin vers 160 après JC.



L'empereur Romain de l'époque Julien dit "l'apostat" écrit aux Galiléens, peuple du nord de l'actuel Israel a propos de l'abandon des dieux multiples des Grecques et du panthéon Platonicien, pour un dieu unique.



Contre les Galiléens
Empereur Julien : http://fr.wikisource.org/wiki/Contre_les_Galil%C3%A9ens

Extraits :

"[...]Considérons ce que Platon écrit de Dieu et de son essence ; et faisons attention à la manière dont il s’exprime lors qu’il parle de la création du monde, et de l’Être suprême qui l’a formé. Opposons ensuite ce Philosophe Grec à Moïse, et voyons qui des deux a parlé de Dieu avec plus de grandeur et de dignité. Nous découvrirons alors aisément quel est celui qui mérite le plus d’être admiré, et de parler de l’Être suprême ; ou Platon qui admit les Temples et les simulacres des Dieux, ou Moïse qui, selon l’Écriture, conversait face à face et familièrement avec Dieu.
[...]
Möise :
[...]
Au commencement, dit cet Hébreu, Dieu fit le Ciel et la Terre ; la Terre était vide sans forme, les ténèbres étaient sur la surface de l’abîme ; et l’Esprit de Dieu était porté sur la surface des Eaux. Et Dieu dit que la lumière soit, et la lumière fut ; Et Dieu vit que la lumière était bonne ; Et Dieu sépara la lumière des ténèbres : Et Dieu appela la Lumière jour, et il appela les ténèbres la nuit. Ainsi fut le soir, ainsi fut le matin ; ce fut le premier jour. Et Dieu dit qu’il y ait un firmament au milieu des Eaux ; et Dieu nomma le Firmament le Ciel : et Dieu dit que l’eau, qui est sous le Ciel, se rassemble ensemble afin que le sec paraisse ; et cela fut fait. Et Dieu dit que la Terre porte l’herbe et les Arbres. Et Dieu dit qu’il se fasse deux grands luminaires dans l’étendue des Cieux pour éclairer le Ciel et la Terre. Et Dieu les plaça dans le firmament du Ciel, pour luire sur la terre, et pour faire la nuit et le jour.
[...]
Platon :
[...]
Dieux, moi qui suis votre Créateur et celui de tous les Êtres, je vous annonce, que les choses que j’ai créées ne périront pas, parce que les ayant produites je veux qu’elles soient éternelles. Il est vrai que toutes les choses construites peuvent être détruites ; cependant il n’est pas dans l’ordre de la justice de détruire, ce qui a été produit par la raison. Ainsi quoique vous ayez été créés immortels, vous ne l’êtes pas invinciblement et nécessairement par votre nature,mais vous l’êtes par ma volonté. Vous ne périrez donc jamais, et la mort ne pourra rien sur vous ; car ma volonté est infiniment plus puissante pour vôtre éternité que la nature, et les qualités que vous reçûtes lors de vôtre formation. Apprends donc ce que je vais vous découvrir. Il nous reste trois différents genres d’Êtres mortels. Si nous les oublions, ou que nous en omettions quelqu’un, la perfection de l’Univers n’aura pas lieu, et tous les différents genres d’Êtres, qui font dans l’arrangement du monde, ne seront pas animés. Si je les crée avec l’avantage d’être doués de la vie, alors ils seront nécessairement égaux aux Dieux. Afin donc que les Êtres d’une condition mortelle soient engendrés, et cet univers rendu parfait, recevez, pour vôtre partage, je droit d’engendrer des Créatures, imités dès vôtre naissance la force de mon pouvoir. L’essence immortelle, que vous avez revue, ne fera jamais altérée lorsqu’à cette essence vous ajouterez une partie mortelle ; produisez des Créatures, engendrez, nourrissez-vous d’aliments, et réparés les pertes de cette partie animale et mortelle.[...]"

[...]

"Examinons à présent l’opinion des Juifs sur ce qui arriva à Adam et à Ève dans ce Jardin, fait pour leur demeure, et qui avait été planté par Dieu même. Il n’est pas bon, dit Dieu, que l’homme sois seul. Faisons lui une Compagne qui puisse l’aider et qui lui ressemble. Cependant cette compagne non seulement ne lui est d’aucun secours, mais elle ne sert qu’à le tromper, à l’induire dans le piège qu’elle lui tend, et à le faire chasser du Paradis. Qui peut, dans cette narration, ne pas voir clairement les fables les plus incroyables ? Dieu devait sans doute connaître, que ce qu’il regardait comme un secours pour Adam serait sa perte, et que la compagne qu’il lui donnait, était un mal plutôt qu’un bien pour lui.

Que dirons nous du serpent qui parlait avec Ève ? de quel langage se servit- il ? fut-ce de celui de l’homme ? y a-t-il rien de plus ridicule dans les fables populaires des Grecs ?

N’est-ce pas la plus grande des absurdités de dire que Dieu ayant créé Adam et Ève, leur interdit la connaissance du bien et du mal ? quelle est la créature qui puisse être plus stupide, que celle qui ignore le bien et le mal, et qui ne saurait les distinguer ? Il est évident qu’elle ne peut, dans aucune occasion, éviter le crime, ni suivre la vertu, puisqu’elle ignore ce qui est crime, et ce qui est vertu. Dieu avait défendu à l’homme de goûter du fruit qui pouvait seul le rendre sage et prudent. Quel est l’homme assez stupide pour ne pas sentir que, sans la connaissance du bien et du mal, il est impossible à l’homme d’avoir aucune prudence ?

Le serpent n’était donc point ennemi du genre humain, en lui apprenant à connaître ce qui pouvait le rendre sage ; mais Dieu lui portait envie : car lorsqu’il vit que l’homme était devenu capable de distinguer la vertu du vice, il le chassa du paradis terrestre, dans la crainte qu’il ne goûtât du bois de l’arbre de vie, en lui disant : Voici Adam, qui est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal ; mais pour qu’il n’étende pas maintenant sa main, qu’il ne prenne pas du bois de la vie, qu’il n’en mange pas, et qu’il ne vienne pas à vivre toujours, l’Eternel Dieu le met hors du jardin d’Éden. Qu’est-ce qu’une semblable narration ? on ne peut l’excuser qu’en disant, qu’elle est une fable allégorique, qui cache un sens secret. Quant à moi, je ne trouve dans tout ce discours, que beaucoup de blasphèmes contre la vraie essence et la vraie nature de Dieu, qui ignore que la femme qu’il donne pour Compagne et pour secours à Adam, sera la cause de son crime ; qui interdit à l’homme la connaissance du bien et du mal, la seule chose qui pût régler ses mœurs ; et qui craint que ce même homme, après avoir pris de l’arbre de vie, ne devienne immortel. Une pareille crainte, et une envie semblable conviennent-elles à la nature de Dieu ?"

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Plus d'informations sur "Julien L'apostat". -> ici
xo  05.03.2012 - 15h30 
La civilisation Azteque


La civilisation Azteque (1300-1500 AC) est la plus rescente et la dernière de la filliation Olmeque (-1300/-500 BC), après les Mayas (-600 BC +1000AC), et les Tolteques (800-1300 AC). Les "Incas étant encore plus anciens et n'ayant visiblement pas eu d'influences sur la branche spirituelle précédente (-1500BC + 1500AC).



Voici une définition de leurs divinitées primordiales :

Ometeotl est le dieux (double) de la création primordiale.

Ometeotl, (en nahuatl « deux-dieu, dieu double »), appelé aussi Omeyotl dans la mythologie aztèque, désigne une entité suprême, unique, immatérielle, transcendante, créateur unique de toute chose et d'une perfection absolue.
Au commencement, il y avait l'Omeyotl, (appelé aussi comme Ilhuicateotl (« le dieu céleste »), Moyocoyan celui qui est inventée et pense en lui-même, Tloque Nahuaque celui qui a tout, Ipalnemohuani le dieu du voisinage immédiat), qui s'est divisé en deux divinités : Ometecuhtli et Omecihuatl.

Ometecuhtli représente l'essence masculine de la création et son épouse Omecihuatl représente l'essence féminine de la création.
On les appelle parfois également «Tonacatecuhtli» et «Tonacacihuatl» («Seigneur et Dame de nos nourritures» en nahuatl) sur la terre.

Ometecuhtli et Omecihuatl ont été les parents des dieux créateurs Xipe-Totec, Tezcatlipoca, Quetzalcoatl et Huitzilopochtli.

Xipe Totec (« notre seigneur l'écorché » en nahuatl) est un dieu du renouveau de la nature, de l'agriculture et de la pluie nocturne bienfaisante.
Il s'écorche lui-même pour nourrir l'humanité, symbolisant ainsi le grain de maïs perdant son enveloppe avant de germer.
Il est également le patron des orfèvres.
Son culte se déroule pendant le deuxième mois du calendrier aztèque, Tlacaxipehualiztli (littéralement « écorchement des hommes »).
Il implique des sacrifices humains, l'un de masse avec arrachage du cœur et l'autre réservé à l'élite des guerriers : il oppose un prisonnier volontaire de haut rang à des chevaliers aigles et des chevaliers jaguars.
Le sacrifice consiste à arracher le cœur du sacrifié (qui a vécu comme un prince pendant l'année qui précède le sacrifice), drogué aux champignons hallucinogènes pour ne pas se rendre compte de ce qui lui arrive, puis à retirer sa peau.
Le prêtre la portera sur lui pendant un mois.
Ses représentations suivent deux types : l'écorché dont la peau pend au bout des bras, et le Tezcatlipoca rouge, entièrement maculé de cette couleur, exception faite des bandes jaunes de son visage.

Tezcatlipoca (nom nahuatl signifiant littéralement « Miroir fumant ») est un dieu de la mythologie aztèque.
C'est la plus crainte de toutes les divinités aztèques.
C'est le second des quatre fils d'Ometecuhtli et Omecihuatl1, les parents des quatre Tezcatlipoca : Xipe Totec (le Tezcatlipoca rouge), Tezcatlipoca (le Tezcatlipoca noir), Quetzalcoatl (le Tezcatlipoca blanc) et Huitzilopochtli (le Tezcatlipoca bleu).
Il possède également différents épithètes qui renvoient à plusieurs aspects de sa divinité : Titlacauan (« Nous sommes ses esclaves »), Ipalnemoani (« Celui par qui nous vivons »), Necocyaotl (« Ennemi des deux côtés »), Tloque Nahuaque (« Seigneur du proche et du lointain ») et Yohualli Ehecatl (« Nuit, Vent »), Ome acatl (« Deux roseaux »), Ilhuicahua Tlalticpaque (« Possesseur du ciel et de la terre »).
Dans son temple, sa statue était cachée et seuls quelques prêtres pouvaient la contempler.
Une fois par année, on lui réservait toujours le plus beau des captifs pour sacrifice et quatre jeunes filles pour lui servir symboliquement d'épouses.
Tezcatlipoca est associé à de nombreux concepts : la nuit, la discorde, la guerre, la chasse, la royauté, le temps, la providence, les sorciers et la mémoire.
Obscur comme la nuit, le Tezcatlipoca noir a le corps entièrement couvert de cette couleur, exception faite des rayures jaunes de son visage qui l'associent au jaguar, son nahual.
Son attribut est le miroir d'obsidienne, objet divinatoire lui permettant de lire l'avenir et le cœur des hommes, qu'il porte soit autour du cou, soit à sa cheville.
Celle-ci est souvent figurée estropiée ou terminée par un serpent, évocation de son combat avec le monstre Cipactli, du corps duquel les dieux créèrent le monde.
L'autre pied porte souvent un sabot, signe de son agilité.
Dans l'« histoire véridique de la conquête de la Nouvelle-Espagne » l'auteur Bernal Diaz del Castillo le nomme en le déformant en « Tezcatepuca ».

Quetzalcoatl (littéralement « quetzal-serpent », c'est-à-dire « serpent à plumes de quetzal », en nahuatl) est le nom donné, dans le centre du Mexique, à l'une des incarnations du serpent à plumes, qui était une des principales divinités pan-mésoaméricaines.
Le culte de Quetzalcoatl semble originaire de Teotihuacán.
Un chef toltèque de la période post-classique était appelé Quetzalcoatl, il s'agit peut-être du même individu connu sous le nom de Kukulcan et qui aurait envahi le Yucatan à la même période.
Les Mixtèques eurent aussi un chef nommé le serpent à plumes.
Au xe siècle, un chef étroitement associé à Quetzalcoatl, Topiltzin Ce Acatl Quetzalcoatl (en), régnait sur les Toltèques.
On prétendait qu'il était le fils du grand guerrier chichimèque Mixcoatl et de la déesse Colhuacano Chimalman, ou un autre de leurs descendants.
Un professeur de chimie, Gustavo Nelín, dans La saga de Votan, a pour sa part établi une relation très hypothétique, non vérifiée (et donc très marginale dans l'historiographie) entre l'apparition du culte de Quetzalcoatl et l'histoire du viking Ari Marson qui s'est perdu à la fin du xe siècle en accompagnant Erik le Rouge au Groenland, en supposant qu'il ait navigué jusqu'au Mexique.
Cette hypothèse ne tient pas compte du fait que les racines du mythe sont indigènes et antérieures de plusieurs siècles.
Quetzalcoatl se retrouve fréquemment dans la religion et l'art mésoaméricains pendant près de 2 000 ans jusqu'à la conquête espagnole.
Parmi les civilisations qui pratiquaient son culte, on trouve les Olmèques, les Mixtèques, les Aztèques, le peuple maya et surtout les Toltèques.
La vénération de Quetzalcoatl incluait parfois des sacrifices humains, bien que certaines traditions affirment qu'il était opposé à ces pratiques.
Prêtres et rois prenaient quelquefois le nom du dieu avec lequel ils étaient associés, ce qui fait que Quetzalcoatl ou Kukulkán est aussi le nom porté par des personnages historiques.
Les Toltèques avaient un système de croyance dualiste. L'opposé de Quetzalcoatl était Tezcatlipoca, qui est censé avoir envoyé Quetzalcoatl en exil. Une autre tradition affirmait qu'il s'en était allé volontairement sur un radeau de serpents, promettant son retour prochain.
Lors du débarquement de Cortés en 1519, l'empereur aztèque Moctezuma II crut tout d'abord qu'il s'agissait du retour de Quetzalcoatl, et le conquistador utilisera cette croyance dans sa conquête du Mexique.
La signification exacte et les attributs de Quetzalcoatl ont varié sensiblement entre les civilisations et au cours de l'Histoire. Quetzalcoatl était souvent considéré comme le dieu de l'étoile du matin et son jumeau, Xolotl, celui de l'étoile du soir, en fait la planète Vénus. En tant qu'étoile du matin, Quetzalcoatl était aussi connu sous le titre de Tlahuizcalpantecuhtli, littéralement « le maître de l'étoile de l'aube ». Il était aussi considéré comme l'inventeur des livres et du calendrier, comme celui qui avait offert le maïs à l'humanité, et quelquefois comme le symbole de la mort et de la résurrection. Quetzalcoatl était aussi le dieu tutélaire des prêtres et son nom était le titre porté par le grand prêtre des Aztèques.
La plus grande partie de la Mésoamérique croyait en un monde cyclique.
La période courante était ainsi considérée comme le cinquième monde, les quatre précédents ayant été détruits par un déluge, le feu et d'autres catastrophes.
Quetzalcoatl se serait rendu à Mictlan, le monde souterrain, et y aurait créé, avec l'aide de Cihuacóatl, le cinquième monde de l'humanité à partir des os des races précédentes, utilisant son propre sang pour leur infuser une nouvelle vie.
Quetzalcoatl et son jumeau Xolotl sont parfois considérés comme étant nés d'une vierge, la déesse Coatlicue. D'autres traditions le prétendent fils de Xochiquetzal et Mixcoatl.
Une histoire aztèque raconte que Quetzalcoatl fut séduit par Tezcatlipoca, puis qu'il s'immola par remords. Son cœur devint alors l'étoile du matin (voir Tlahuizcalpantecuhtli).
Son nom a été donné à un oiseau mexicain.

Huitzilopochtli (nom nahuatl qui signifie « colibri de gauche », c'est-à-dire, symboliquement, « guerrier ressuscité ») est une divinité d'origine spécifiquement aztèque, à la différence des autres divinités du panthéon mexica qui ont été importées d'autres mythologies. Ce dieu tribal de la Guerre et du Soleil, protecteur de la tribu aztèque, est en effet le seul à ne pas être représenté dans les civilisations mésoaméricaines antérieures ou contemporaines des Mexicas. Il constitue, avec Tlaloc, la divinité la plus importante de l'empire et possède dans la capitale Tenochtitlan un temple gigantesque, le Templo Mayor (qu'il partage là encore à égalité avec Tlaloc).
Sa représentation est assez aisément reconnaissable. Il possède sur le corps des bandes jaunes et bleues, des plumes de colibri sur la jambe gauche et un propulseur en forme de serpent nommé atlatl.
Son nom indique qu'il est associé à tous les rites de la guerre et de la mort. En effet, les colibris symbolisent les âmes des guerriers morts au combat et qui accompagnent le Soleil dans sa course quotidienne.

Le nom nahuatl Huitzilopochtli vient de uitzilin, « oiseau-mouche », et de opochtli, « de gauche », ce qui veut dire métaphoriquement « guerrier ressuscité », parce que les Aztèques croyaient que le guerrier se transformait à sa mort en colibri et que la gauche était la direction du sud, séjour des morts. L'origine de ce culte, peut-être d'abord toltèque (car « son mythe empruntait ses traits aux conceptions toltèques »1), entremêle mythe et histoire, comme pour le dieu Quetzalcoatl : il est possible que Huitzilopochtli ait été un héros déifié plus tard, peut-être un chef de tribu reconnu comme magicien. Certaines légendes tardives indiquent la ville de Coatepec comme son lieu de naissance.

Sa naissance faisait l'objet d'un mythe miraculeux : Coatlicue, déesse de la Terre, serait tombée enceinte peu après avoir mis dans son corsage une boule de plumes qu'elle avait trouvée sur son chemin2. Ses enfants, Coyolxauhqui (les ténèbres nocturnes) et les « Centzon Huitznahua » (les étoiles du sud), lui ayant reproché cette grossesse tardive et méditant de la tuer2, Huitzilopochtli aurait exterminé ses frères et sœurs dès sa naissance à l'aide du xiuhcoatl avec lequel il était venu au monde1 (ce massacre symbolisant l'arrivée du soleil qui fait disparaître les étoiles du ciel nocturne).

Une autre sœur, Malinalxochitl, sorcìère maléfique terreur des Aztèques, est abandonnée au cours de sa migration depuis Aztlán et fonde Malinalco. Elle y engendre un fils Copil.

Pendant la migration des Aztèques vers le sud, xie siècle/XIV e siècle, quatre prêtres portant la statue de Huitzilopochtli précédaient le peuple, car selon la mythologie aztèque, leur dieu s'était adressé à eux en ces termes : « Je vous conduirai là où vous devez aller. Je vous apparaîtrai comme un aigle blanc; et où que vous alliez vous chanterez. Vous n'irez que là où vous me verrez, et lorsque vous serez arrivés dans un endroit où il me semblera bon que vous demeuriez, je descendrai du ciel et vous me verrez à terre. Vous édifierez mon temple, mon lit d'herbes en cet endroit où je serai venu pour me reposer, prêt à repartir et à m'envoler. » Ce mythe correspond à l'origine de la création de la capitale des Aztèques, Tenochtitlan.

Avec la réforme de Tlacaelel au xve siècle, le culte de Huitzilopochtli devient primordial et la nécessité de nourrir le dieu, afin qu'il conserve son énergie (soleil) ou qu'il favorise les victoires (guerre), entraîne le développement des sacrifices humains sur une échelle jusqu'alors inégalée en Mésoamérique.
Selon l'Histoire générale des choses de la Nouvelle-Espagne de Bernardino de Sahagún, la statue de Huitzilopochtli s'appelait « Ilhuicatl Xoxouhqui ». Selon Carmen Aguilera, cependant, c'était le nom donné au temple de Huitzilopochtli au sommet du Templo Mayor5 ; Paso y Troncoso serait selon elle à l'origine d'une mauvaise interprétation de ce nom comme étant un des surnoms de Huitzilopochtli lui-même.

Source : wikipedia
Sylvain  06.03.2012 - 01h59 
Merci pour ce grand panorama des religions, on apprend plein de choses !

Une remarque à propos de Rome: son déclin a commencé après qu'elle ait adopté la religion du Livre. Un hasard ?...

A propos des Aztèques, leur religion semble assez proche de celle des Mayas qui vénéraient aussi Quetzalcoatl et pratiquaient les sacrifices humains et l'arrachage du coeur, avec une cruauté et une bestialité qui est très loin de l'image idéalisée que le "new age" a propagé à propos des Mayas.

Un film montre bien la face sombre des Mayas et de leurs cultes, c'est "Apocalypto" de Mel Gibson dont voici un extrait...

[vidéo supprimée sur YouTube]
xo  06.03.2012 - 10h01 
Sylvain a écrit:
Merci pour ce grand panorama des religions, on apprend plein de choses !

Une remarque à propos de Rome: son déclin a commencé après qu'elle ait adopté la religion du Livre. Un hasard ?...

A propos des Aztèques, leur religion semble assez proche de celle des Mayas qui vénéraient aussi Quetzalcoatl et pratiquaient les sacrifices humains et l'arrachage du coeur, avec une cruauté et une bestialité qui est très loin de l'image idéalisée que le "new age" a propagé à propos des Mayas.

Un film montre bien la face sombre des Mayas et de leurs cultes, c'est "Apocalypto" de Mel Gibson dont voici un extrait...

*video*


Oui, le déclin de Rome, je ne sais pas si le christianisme peut être considéré comme un effet de la chute de l'empire ou plutôt être défini comme une cause...

Il est peut être simplement la résultante de la destabilisation sociétale et cosmogonique de cette époque traversée par l'Empire Romain, par son incapacité à maitriser sa superficie, et les croyances des peuples qu'ils colonisa.

Parmi ces croyances, en cette période trouble, apparait celle de Jesus.
Jesus qui a eu une éducation Judaïque.

Ce personnage a semble t'il inspiré beaucoup de monde et si ce qui est raporté de sa bouche est vrai, semble avoir été particulièrement éveillé.

Les idées qu'il à transmisent ont visiblement dérangé certaines personnes, au point d'en établir un nouveau "bouquin" qui dogmatise ses propos et ses intentions (ou celles qu'on a bien voulu lui attribuer), afin de canalyser l'interprétation des populations. Bouquin (bible) écrite et validée à la suite de Conciles Romains.

La guerre 39/45 semble avoir été un réveil de l'ancien Empire Romain. Pendant le moyen age, il s'appelai "Saint Empire Romain Germanique".

Le Saint-Empire romain germanique

Le Saint Empire romain germanique ou Saint Empire romain de la nation germanique (en allemand Heiliges römisches Reich deutscher Nation, en latin Sacrum romanum Imperium Nationis germanicæ, également appelé parfois Premier Reich ou Vieil Empire pour le différencier de l'Empire allemand) est un regroupement politique disparu des terres d'Europe occidentale et centrale au Moyen Âge dirigé par l'Empereur romain germanique.

Il se voulait l'héritier de l'Empire d'Occident des Carolingiens qui avait disparu au xe siècle, mais également du prestige et de l'Antiquité de l'Empire romain avant lui.

L'adjectif Saint n'apparaît que sous le règne de Frédéric Barberousse (attesté en 1157) pour légitimer le pouvoir de manière divine.

Wikipedia

Réveil qui on le sait, à provoqué un génocide Juif.
Tout les combats qu'on connu les humains sont liés à leur vision cosmogonique et sociétales réspectives, et de l'imposition qu'il font de leurs dogmes aux civilisations conquises.

L'apport technologique et industriel du 19eme siècle à juste provoqué une "industrialisation" d'acte criminels qui durent depuis des millènaires, et qui concernent les rapports humains en fonction de la divinité à laquelle ils croient, et nottament le conflit Empire Romain/Judée, ou Panthéon Platonicien/Greque VS Cosmogonie Judaïque. (Polythéisme/Monothéisme). Alors que ces 2 notions peuvent n'en former qu'une... Il y a pour moi un "concepteur" unique, et des myriades de dieux (planetes/soleils) dans un tissu spatio-temporel de conception fractale. A chacun ensuite de s'accorder ou non à une vision d'ensemble, ou pas.

Il serait donc temps aujourd'hui, avant qu'une nouvelle guerre ne voient le jour, ou avant que tout les peuples soient asservis par une nouvelle religion mondiale, que les populations s'éveillent et brise la chaine de la fatalité en respectant les croyances de chacun, et en ne cherchant pas à imposer quelque dogme religieux que ce soit.

Tu parle des Azteques/mayas et de leurs sacrifices, il faut dire aussi que dans la religion Juive, Abraham souhaite sacrifier son enfant pour le sacrifier à YHVH... Sans parler de Sodom et gomorre et du reste.
Quand à l'Empire Romain, il pratiquait le combat de gladiateurs (esclaves près à mourrir pour l'amusement de l'empereur et de son peuple), mais également la peine de mort dans l'arene, et l'esprit de conquete. Les Greques et le Romain considéraient l'esclavage comme un pillier essentiel de leur démocratie pour les premiers ou de leur Empire pour les Romains.
En Islam, les salafistes parlent des "non croyants" à leur dogme comme des "chiens", des "infideles" qui ne méritent pas de vivre.
Les Catholiques ont mis en place l'inquisition...
La violence n'est pas nouvelle et n'est pas liée à un continent précis, elle semble être un effet "tromatique" qu'on subit les peuples à travers les siècles. Une sorte de sur-charge karmique impossible à vider semble t'il autrement qu'en faisant couler le sang.

En tout les cas, la description des divinités primordiales pré-américaines, ressemblent beaucoup aux divinités Mazdéennes, hindouistes, Grecques etc...
La triade divine, il semble également que beaucoup de religions pratiquent le sacrifices humain et les rituels allant dans le sens d'un déluge, afin d'appaiser les dieux.

Une époque anté-dilluvienne semble également avoir été présente partout sur la planete. De cette époque, il ne nous reste plus que des bribes mal comprises par des peuples qui semble avoir petit à petit retrouvé leurs esprits, mais s'occtroyant pour eux mêmes la vérité absolue, sans jamais accepter la vision cosmogonique des autres habitants de la planete, et en pratiquant des sacrifices et autres guerres, peut être le contre coup d'une période ou la survie nécessitait aux vivants de devenir des "sur-hommes" à provoqué un état de peur tellement grand à travers les humains de cette planete, que leur compréhension de la vie et des évenements naturels et spatiaux à été envellopé d'un linceul de peur toujours devastateur, même des milliers d'années plus tard.

Certaines spiritualités ou religions cependant semble plus proche de ce que la science découvre de nos jours, le Jaïnisme, le Bouddhisme, le Taoïsme, le Chamanisme, le Soufisme, etc... Semblent aborder la cosmogonie sous des aspets plus proches d'une divinité primordiale mère, mère de la Terre. Elles abordent la cosmogonie de manière plus locale, et plus proche de ce que nous sommes réellement, les enfants de la terre, et bien sur les enfants de l'univers.
Mais comment éspérer comprendre l'univers, sans respecter sa propre mère, la Terre? Comment éspérer comprendre dieu sans se connaitre soi même, avec toutes ce qui fait, et qui a fait ce que nous sommes à travers le monde et les differentes civilisations que cette Terre a abritée?
Ces croyances/religions/spiritualitées plus proches de la divinité maternelles semble plus raisonables et plus équilibrées que l'image que nous envoient les religions "dogmatiques", ou les "religions du livre"apostoliques.
xo  06.03.2012 - 12h19 
Église apostolique arménienne




L'Église apostolique arménienne (en arménien Հայաստանեայց Առաքելական Եկեղեցի, Hayastaneayc’ Aṙak’elakan Ekeġec’i), est une Église orientale et autocéphale2, faisant partie de l'ensemble des Églises des trois conciles (dites « orthodoxes orientales »).
Elle revendique son titre d'« apostolique » en faisant remonter ses origines aux apôtres Thaddée et Barthélemy. Devenue religion officielle du royaume d'Arménie avec la conversion du roi Tiridate IV par saint Grégoire l'Illuminateur, elle développe son particularisme du vie au début du viiie siècle, qui voit sa christologie se stabiliser selon la doctrine miaphysite.
Le « Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens » qui réside à Etchmiadzin près d'Erevan bénéficie d'une primauté d'honneur parmi les différents hiérarques ; le titulaire actuel est Garéguine II depuis le 27 octobre 1999.

L'Église apostolique arménienne est aussi connue sous d'autres noms :
Église orthodoxe arménienne
Église arménienne orthodoxe
Église apostolique orthodoxe arménienne
Église grégorienne arménienne
Église apostolique arménienne grégorienne
Église d'Arménie
xo  06.03.2012 - 14h11 
Apostologie / Apostasie et inquisition


Les actes d'apostologie sont apparue très tôt dans l'age Chretien (Voir Julien L'apostat), mais il a également donné lieu à la création de nouvelles "eglises" qui remétaient en cause le bien fondé de la religion Chretienne, nottament en ce qui concerne leur relation avec les Apotres du Christ. Le protestantisme à créer de nombreuses reformes de l'orthodoxie religieuse Catholique.

L'orthodoxie (voir Église orthodoxe), est une des trois principales confessions (et non religion) du christianisme. En 1054, elle fut adoptée par quatre des cinq patriarcats1 de l'Église Indivise : Constantinople, Antioche, Alexandrie et Jérusalem.
Le seul patriarcat à se séparer fut Rome, en consacrant l'orthodoxie Catholique originale sous le sceaux de la papauté.

Apostologie :

"La succession apostolique désigne la transmission, par les apôtres, à des successeurs, de l’autorité et des pouvoirs reçus de Jésus de Nazareth. De ce fait, ces successeurs s'estiment seuls habilités à enseigner et à gouverner leurs églises particulières.

La succession apostolique se transmet au moyen des consécrations épiscopales dont certains canons définissent la validité. Ce concept ecclésiologique joue dans la non-reconnaissance par certaines Églises des ministres d'autres confessions chrétiennes ou de leur autorité.

On peut analyser la succession apostolique sous l'angle historique ou sous l'angle ecclésiologique."

On constate que les religions apostoliques sont des religions ayant eu un lien direct avec les apotres de l'église Chretienne, dont les Arméniens dont je parlais plus haut (qui furent exterminé au début du siècle par les turcs) ont été une des diverses branches.

Mouvance apostolique
La mouvance apostolique est l'agrégat des églises issues de la Réforme acceptant la validité et l'actualité des cinq ministères néo-testamentaires pour notre époque.

Doctrine :

La théologie réformée affirme que certain des ministères prirent fin après l'époque apostolique (époque de l'église primitive). Cependant dans la mouvance apostolique les ministères d'apôtre, pasteur, docteur, prophète et évangéliste sont considérés comme valables de nos jours.
Pour les apostoliques les dons charismatiques dont la guérison, la prophétie, et autres signes et prodiges présent dans les textes du nouveau testament, existent encore de nos jours.
La direction de l'église et son édification ne relèvent donc pas du seul ministère pastoral mais de ces 5 ministères.
Ces églises se réclament souvent du modèle de l'église primitive (église du temps des actes des apôtres) dont elles reconnaissent le caractère biblique et valide pour notre époque.

Les 5 ministères :

- Apôtre
Les Actes et les Épîtres citent les noms de plusieurs apôtres, outre les "douze". Le ministère d'apôtre est caractérisé par un sens spécial de la responsabilité envers un groupe d'églises (2 Cor 11.28 ). L'apôtre n'est pas lié définitivement à une communauté locale particulière.
Il veille de façon générale à la santé spirituelle et à l'action de l'Église.
Il a la responsabilité de donner certaines directives.
Il a le charisme de prier pour que les croyants reçoivent le Saint-Esprit ou l'un ou l'autre des dons spirituels.
Il forme les cadres et les consacre dans leurs ministères particuliers, par exemple les anciens et les diacres.
Il est responsable de l'orthodoxie de l'enseignement donné.
Il exerce la discipline dans les cas graves.

- Pasteur
Il donne l'enseignement correspondant aux besoins de la communauté et prend soin de chaque croyant. Par ce ministère se communique en outre à l'assemblée le sens de l'aide fraternelle envers celui qui est dans la difficulté. Son travail s'effectue au long terme et de manière plus particulière contrairement à l'apôtre dont l'action est plus générale.

- Docteur - Enseignant
Il s'attache à l'étude systématique et à l'enseignement clair de la Bible, de façon à présenter simplement les choses profondes de Dieu. Il doit inspirer aux chrétiens la connaissance de la Parole de Dieu. Son savoir théologique et éthique est nécessaire au succès de son ministère.

- Prophète
Il apporte la parole de Dieu d'une manière spontanée, sous une onction spéciale du Saint-Esprit ; ce ministère a un champ d'action vaste:
Ministère de révélation (Eph 3.5)
Ministère d'exhortation (Act 15.32)
Ministère de direction (Act 13.2)
Ministère de prédiction (Act 11.28; 21.11)

- Évangéliste
L'évangéliste est interpellé par l'évangélisation, il a le contact facile, il possède un fort désir d'annoncer l'Évangile et mène les personnes à se convertir. À cet aspect de son ministère tourné vers l'extérieur s'ajoute une fonction envers l'Église, qu'il stimule dans l'évangélisation.

La mouvance apostolique dans le Protestantisme

Parmi les églises de la mouvance apostolique se trouve en majorité des charismatiques et des pentecôtistes. Y sont comprises certaines dénominations telles que l'Église Apostolique, la Communion des églises de l’espace francophone (CEEF), mais aussi des églises indépendantes (non-dénominationelle) et des églises locales appartenant à des dénominations qui ne sont pas forcément apostoliques (Fédération Baptiste, Assemblées de Dieu, Églises du Plein Évangile).
Il y a aussi les "aspostats", ceux qui refusent les dogmes religieux.
Peut-être une clé pour comprendre certaines choses...

"L'apostasie (du grec ancien ἀπόστασις (apostasis), « se tenir loin de ») est l'attitude d'une personne, appelée un apostat, qui renonce publiquement à une doctrine ou une religion.

En grec, ce nom (apostasia) dérive du verbe aphistêmi, qui signifie littéralement « s’éloigner de » ; il a le sens de « désertion, abandon » (Ac 21:21).

En grec classique, on l’employait pour parler des défections politiques, et c’est vraisemblablement dans ce sens que le verbe est employé en Actes 5:37 à propos de Judas le Galiléen qui « a entraîné » (apéstêsé, une forme d’aphistêmi) des partisans à sa suite.

Dans la Septante, ce mot se retrouve en Genèse 14:4 au sujet d’un autre cas de rébellion. Toutefois, dans les Écritures grecques chrétiennes, il est utilisé essentiellement à propos de défections religieuses, pour parler de quelqu’un qui renonce à la vraie cause, qui cesse d’adorer et de servir Dieu, et qui, par conséquent, renie ce qu’il professait auparavant et abandonne totalement ses principes ou sa foi.

Les chefs religieux de Jérusalem accusèrent Paul d’une telle apostasie envers la Loi de Moïse.

L'apostasie peut également signifier la renonciation de se soumettre à l'autorité représentant ladite doctrine (comme l'autorité religieuse ou celle d'un parti politique).

Dans le contexte religieux (le plus courant), l'apostasie signifie le renoncement par un individu adulte et responsable, à faire partie d'une organisation religieuse. Le renoncement sous la contrainte (politique, parentale...) n'est pas considéré comme de l'apostasie, il en va de même pour un individu qui perd ses facultés cognitives.

S'appuyant sur les lois issues des directives européennes, certaines personnes ayant été baptisées enfants, donc sans consentement, se font rayer des registres des « églises », ou tout simplement parce qu'elles ne veulent plus cautionner les propos de ces mouvements religieux. Cette procédure est communément appelée débaptisation.

Dans l'église catholique le nom n'est pas rayé du registre, l'acte d'apostasie est inscrit en marge, mais aux termes de la loi française n° 78-17 du 6 janvier 1978 consolidée par la loi n°2004-801 du 6 août 2004, on peut exiger de plein droit que le nom soit rayé de façon à n’être plus lisible de tout fichier non automatisé, notamment manuscrit, et effacé de tout fichier automatisé de l'église concernée.

En Iran, conformément à la loi islamique en vigueur depuis la révolution de 1979, les condamnés pour apostasie encourent la peine capitale. En 2011, l’apostasie est toujours passible de la peine de mort en Arabie saoudite."


Apostasie dans le christianisme

L'apostasie consiste à renier ou à renoncer à son ancienne foi religieuse. Cet article examine cette question du point de vue du christianisme.

D'une façon générale, lorsqu'il y a une scission pour des raisons doctrinales, chaque groupe qui en est issu accuse l'autre d'apostasie. Ces sentiments agressifs s'estompent plus ou moins avec le temps. Des rapprochements peuvent alors s'opérer, sans forcément renoncer à ses convictions : les relations entre catholicisme et orthodoxie en sont un exemple actuel.

Église catholique romaine

L'apostasie est, littéralement, une "désertion". Dans l'Église catholique, le terme est appliqué dans deux domaines différents : l'apostasie dite "de foi" consiste à abandonner la foi chrétienne, éventuellement pour embrasser une autre religion ; l'apostasie "des vœux de religion" consiste, pour un(e) religieux(se) à quitter l'ordre où il (elle) a fait profession. Thomas d'Aquin définissait l'apostasie comme "une certaine façon de s'éloigner de Dieu", et distinguait bien "l'apostasie de la vie religieuse" de "l'apostasie par incroyance" : cette dernière "sépare totalement l'homme d'avec Dieu, ce qui n'arrive pas dans n'importe quel autre péché".

On peut donc définir l'apostasie comme le reniement de la foi et des principes de la foi catholique, ce qui inclut également les dogmes et des traditions et articles de foi formulés par les papes et les conciles, les enseignements des Pères de l'Église et les enseignements ordinaires du magistère.

Thomas d'Aquin et, à sa suite, les théologiens et canonistes établissaient une distinction très nette entre l'infidèle (celui qui n'a jamais reçu le baptême et qui professe un autre religion que la catholique) et l'apostat : ce dernier était plutôt assimilé à l'hérétique (celui qui dévie du dogme et des enseignements de l'Église).

En effet, le sacrement du baptême était considéré comme définitif, du moment que les conditions de validité énoncées par le droit canonique avaient été respectées. De plus, le baptisé devait obéir aux préceptes de l'Église qui, à travers les tribunaux des évêques, exerçait un pouvoir de juridiction sur les fidèles. Le juriste romain Prospero Farinacci (1554-1618) assimilait ainsi l'apostat et l'hérétique : il suivait l'opinion commune des Docteurs car, malgré la nuance entre hérésie et apostasie, les normes et les peines canoniques concernant le crime d'hérésie s'appliquaient également au crime d'apostasie.

L'apostasie était même considérée comme plus grave, puisqu'il s'agissait d'un abandon total, et pas seulement d'une contestation partielle, de la foi chrétienne par l'individu : or si l'apostat refusait la foi chrétienne, il était toujours considéré comme justiciable des tribunaux d'Église et, en particulier, de l'Inquisition dans les pays où elle était établie.

Un cas spécifique posé aux canonistes et aux évêques était celui des apostasies forcées : les persécutions de chrétiens dans l'empire romain ou, plus tardivement, la capture de chrétiens par les musulmans en Méditerranée pouvaient conduire à ces reniements sous la contrainte. Sur cette question, canonistes et inquisiteurs ont fini par énoncer une modulation des peines en fonction des circonstances du reniement. Les apostats concernés pouvaient ainsi être réintégrés dans l'Église moyennant une pénitence.

Dans l'Europe des XIIIe-XVIIe siècles, les nouveaux convertis venus du judaïsme et de l'islam étaient fréquemment soupçonnés de rester fidèles à la religion de leurs ancêtres. Puisqu'ils avaient reçu le baptême (soit sous la menace de la mort ou de l'expulsion, pour éviter diverses violences ou pour être libérés des discriminations touchant les infidèles dans la société du temps), ils étaient considérés comme des apostats et des hérétiques.

Le droit canonique leur appliquait les mêmes sanctions qu'aux hérétiques, c'est-à-dire la peine capitale. (voir à la fin de l'article : marranisme")

Comme l'Église, pour infliger les peines prévues par le droit canonique, devait recourir au "bras séculier" (le pouvoir civil), en pratique le châtiment des apostats était pris en charge par les États. Par la suite, la sécularisation des États en Occident et la reconnaissance de la liberté de conscience ont contribué à faire de l'apostasie une affaire d'ordre purement spirituel entre l'individu et l'Église.

Protestantismes

Dans le protestantisme, notamment dans la période ouverte par le Réveil du début du XIXe siècle, et jusqu'aux mouvements fondamentalistes et pentecôtistes du début du XXe, l'affrontement théologique a été très fort, et cette accusation très fréquente. Il arrive aujourd'hui encore que des Églises fondamentalistes considèrent comme apostates d'autres Églises, accusées d'avoir abandonné les fondamentaux de la foi chrétienne.

Toutefois, environ 420 millions de chrétiens évangéliques et 3 millions d'églises dans 128 pays collaborent avec l'association (loi 1901) « Alliance Évangélique » qui date de 1846 et est présente en France depuis 1847.

Elle rassemble des individus, des associations et des églises issues de la Réforme protestante du XVIe siècle en Europe, unis par les convictions communes aux chrétiens évangéliques.

Pour le sens de l'apostasie individuelle dans le protestantisme, il faut d'abord avoir une définition précise du cadre de l'appartenance au groupe: pour savoir qui est dehors, il faut définir ce qu'est être dedans.

Dans le christianisme, globalement, appartient à l'Église celui qui appartient au Christ, à savoir, qui reconnaît Jésus-Christ comme son sauveur. Le protestantisme assume globalement cette définition, mais il reste divisé sur les modalités de son application:

- appartenance par le baptême pour les pédo-baptistes (pratique du baptême du nourrisson): Appartenance par la naissance ex: églises 'historique', réformé, luthérienne)
- appartenance par profession personnelle de sa foi: appartenance par choix. ex: beaucoup d'églises protestantes et évangéliques, de pratique baptiste (baptême des adultes).

Ici donc, l'apostasie correspond au rejet ou à la modification de ce principe fondateur du groupe, à savoir, la reconnaissance de Jésus-Christ comme son sauveur et seigneur.

Pour ce qui est de l'attitude protestante concrète face à l'apostasie, après quelques balbutiement houleux durant les premières décennies de la réforme et une répression violente par endroit des mouvements dissidents, l'attitude globale face à une personne ou un groupe qui tourne le dos à la Foi, après l'avoir accepté, ne suscite pas de violence physique.

Il reste de toute évidence une pression morale ou sociale selon l'intensité des liens au sein du groupe rejeté; toutefois cette pression reste difficilement quantifiable ou généralisable à l'ensemble du protestantisme (grande diversité de chacun des groupes). Précisons toutefois que le terme est actuellement très rarement utilisé dans les milieux protestants; on parlera plutôt de rejet de la Foi ou d'éloignement/rejet de l'Église.

Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons)

Selon l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, quand des gens ou des groupes se détournent des principes de l'Évangile, ils sont en état d'apostasie. Lorsque les hommes corrompent les principes de l'Évangile et apportent des modifications non autorisées à l'organisation et aux sacrements de l'Église, l'apostasie est généralisée.

Selon la doctrine mormone, il s'est produit plusieurs périodes d'apostasie générale tout au long de l'histoire du monde. La période appelée la Grande apostasie s'est produite après la mort des apôtres et a duré jusqu'au Rétablissement. Selon la doctrine mormone, il n'y aura pas d'autre apostasie générale avant la seconde venue de Jésus-Christ.


Le Marranisme


Marranos. Cérémonie secrète en Espagne à l’époque de l’Inquisition. Tableau de Moshe Maimon, 1893.


Le marranisme est un terme utilisé à partir du XVe siècle en référence aux Juifs de la péninsule Ibérique (Portugal, Espagne) convertis au catholicisme, souvent de force, et qui continuaient à pratiquer le judaïsme en secret. Au Portugal, ils ont été traditionnellement désignés sous le nom de cristãos novos (nouveaux chrétiens), appellation aujourd’hui souvent remplacée par celle de crypto-juifs.
Marranos. Cérémonie secrète en Espagne à l’époque de l’Inquisition. Tableau de Moshe Maimon, 1893.
Apostasie dans l'islam

L’apostasie en islam (arabe : irtidād, ارتداد, recul, défection, rebond) est le rejet de la religion islamique par un musulman, par le fait de renier sa foi publiquement, insulter Dieu ou les Prophètes de l'islam, professer des dogmes hétérodoxes.

Il n'existe pas de définitions et d'attitudes punitives homogènes à travers le monde islamique : on trouve ainsi de grandes différences selon les orientations politiques et l'époque. Les légistes classiques (madhhab) considèrent qu'un apostat masculin doit être exécuté mais lui laisse un délai de réflexion de trois jours alors que pour la femme apostat, selon certains Ulémas hanéfites, la sentence prévue est la prison à vie mais une libération est possible si elle décide de retourner à l'islam. Ces légistes se fondent essentiellement sur un hadith d'Ibn `Abbâs (il n'avait que 13 ans à la mort du Prophète) dans lequel il rapporte que le prophète de l'islam, Mahomet, aurait dit : « Quiconque change sa religion, tuez-le. ». Ces propos sont rapportés par al-Boukhari mais ne sont pas repris par Muslim.

L’apostasie entraîne des conséquences civiles : dissolution du mariage, enlèvement des enfants et privation du droit de succession1.

D'une manière générale, en arabe, kafir (kâfir) désigne le mécréant, l'apostat et l'athée. Le takfîr représente la déclaration d'apostasie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Apostasie_dans_l%27islam

Les Dönmes ou Sabbatéens

Les Dönme sont une caste Juive qui s'est convertie à l'Islam en Turkie après la conquete de l'empire romain byzantin par les Turk.
Contrairement aux marranes, dont la religion juive était exclusive, et pour lesquels l'adhésion extérieure à la foi chrétienne était contrainte par la répression, les fondateurs de la secte Dönme ont volontairement adopté l'islam, considérant que le double rattachement au judaïsme et à l'islam était un commandement divin.

Voir Dönme / Sabbatéens
xo  06.03.2012 - 14h39 
Ecclésiologie / œcuménisme
On peut analyser la succession apostolique sous l'angle historique ou sous l'angle ecclésiologique.

L’ecclésiologie (étymologiquement « étude de l'Église ») est une branche de la théologie chrétienne qui étudie le rôle et l'évolution des Églises en tant qu'institutions. Elle entretient des rapports étroits avec la théologie pastorale, qui traite des fidèles, et le droit canonique, quand il en existe un, certaines Églises préférant parler de discipline de l'Église.

Les grandes périodes de réflexion ecclésiologique ont été :

- le Moyen Âge, au cours de la longue confrontation entre l'Empereur et le pape ;
- au XVIe siècle, la Réforme, qui aboutit à la création des Églises protestantes et la Réforme catholique, qui culmine dans le concile de Trente ;
- le XIXe siècle, avec l'école de Tübingen : la dimension spirituelle et charismatique de l'Église prend le pas sur son organisation juridique et en termes de pouvoir ;
- le concile Vatican II pour le catholicisme, qui remet en cause l'ecclésiologie monarchique jusque là dominante.

L'œcuménisme s'attèle à comprendre et résoudre les problèmes existant entre les diverses Églises.

L’œcuménisme (ou ecuménisme) est un mouvement tendant successivement et selon les périodes de l'histoire :

- à promouvoir l'unité ecclésiologique des Églises protestantes issues de la Réforme, auquel cas, il s'agit d’unionisme ;
- à promouvoir des actions communes entre les divers christianismes, en dépit des différences doctrinales affichées par les diverses Églises, avec pour objectif l’unité visible de l’Église, auquel cas, il s'agit d’œcuménisme.

Le terme est issu du grec οἰκουμένη γῆ, qui signifie « l'ensemble de la terre habitée », d'un point de vue didactique, il veut dire : « universel ». Ce terme a donc été utilisé pour désigner un mouvement qui concerne uniquement les chrétiens dans un premier temps, mouvement qu'il ne faut pas confondre avec le dialogue inter-religieux.

Par ailleurs, l'adjectif « œcuménique », dans son sens premier, désigne ce qui concerne l'Église entière. Il est ainsi utilisé par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe pour désigner un concile auquel tous les évêques et tous les patriarches sont convoqués.

Le fondateur de l'œcuménisme moderne est le luthérien Lars Olof Jonathan Söderblom, archevêque d'Uppsala (Suède); il reçut le prix Nobel de la paix en 1929 pour cette activité.

L'œcuménisme se concrétise par l'existence de divers accords, de nombreuses instances de dialogue, mais aussi par un certain nombre de réalisations concrètes, comme des entreprises de traduction commune des textes sacrés ou l'existence d'une semaine de prière commune pour l'unité des chrétiens.

Ainsi, le dernier document de Foi et Constitution, « cherche à exprimer des convictions communes sur l'Église, sa nature et sa mission, et à identifier les problèmes ecclésiologiques qui continuent à diviser les Églises aujourd'hui ».

Quelques grands ecclésiologues

Jean Calvin (1509 - 1564),catholique puis protestant. Institution de la religion chrétienne IV, 1 à 13.
Yves Congar (1904–1995), catholique
Prosper Guéranger (1805-1875), catholique
Charles Journet (1891-1975), catholique
Johan-Adam Möhler (1796-1838), catholique
John Henry Newman (1801-1890), anglican puis catholique
Antonio Rosmini (1797-1855), catholique
Nicolas Afanassieff (1893-1966), orthodoxe

source
xo  06.03.2012 - 14h49 
La chute de l'Empire Romain, la division, les influences


L'empire Romain





L'Empire romain (latin : Imperium romanum) est le nom donné à la civilisation romaine antique entre 27 av. J.-C. et 476 ap. J.-C.. Durant cette période de cinq siècles, l'État romain s'est agrandi, au point d'englober un territoire allant de la Maurétanie Tingitane (Maroc) jusqu'à la Mésopotamie, et de la Bretagne (Angleterre) jusqu'à l'Égypte, créant ainsi l'une des plus grandes entités politiques de l'histoire, qui influença profondément le monde méditerranéen, sur le plan culturel, linguistique et finalement religieux, tout en assurant la conservation de la civilisation grecque antique reçue « en héritage ». La période impériale fut aussi un temps de développement des échanges économiques, facilité par la construction d'un important réseau routier qui a existé parfois jusqu'à l'époque moderne.

L'Empire fut fondé par Auguste, qui mit fin à la dernière guerre civile, dans la toute fin de la République romaine.

Contrairement au régime républicain, qui était oligarchique, l'Empire fut une monarchie : le pouvoir politique était principalement détenu par l'empereur, qui s'appuya sur une bureaucratie sans cesse plus développée, sur une administration territoriale importante et sur un puissant appareil militaire.

(L'analogie avec notre époque est intéressante n'es-ce pas?)

De la fondation par Auguste jusqu'à la déposition de son dernier empereur, Romulus Augustule, l'Empire eut une histoire intérieure et extérieure complexe, caractérisée, au départ, par une certaine stabilité politique — période du « principat » —, puis, à partir du IIIe siècle, par une instabilité de plus en plus importante — « crise du IIIe siècle » et « dominat ». Les coups d'État et les guerres civiles se multiplièrent, tandis que l'Empire avait à affronter de plus en plus d'ennemis à ses frontières.

En effet, à partir de la fin du IIe siècle, Rome est confrontée à ce que l'historiographie ultérieure a appelé les « invasions barbares » (aujourd'hui le terme à la mode est "terrorisme", pendant le 3eme reich, la mode était à la "classification raciale"). Il s'agissait, en réalité, de mouvements de populations de très grande ampleur, réalisés sur de longues durées. Les peuples dits « barbares », en se déplaçant vers l'Ouest, finirent par se heurter à la frontière romaine, militairement gardée, et, poussés par d'autres peuples plus à l'Est, tentèrent de la percer. Si l'Empire parvint, dans un premier temps, à repousser les envahisseurs, la crise du IIIe siècle vit les frontières céder une première fois. En réaction aux périls extérieurs, le pouvoir romain, à partir de la tétrarchie, chercha à se renforcer : les centres de décision politique et militaire fut multipliés, l'administration développée et militarisée, et la taille de l'armée augmentée. Le IVe siècle fut l'époque des guerres civiles entre les successeurs des tétrarques, et il fut dominé par la personnalité de Constantin Ier, qui rénova profondément l'État romain, en lui donnant ses caractéristiques définitives.

À cette époque, l'Empire était devenu un État extrêmement autoritaire, parfois qualifié de « dictature ». La fin de la proscription du christianisme, sous Constantin, puis son établissement comme religion d'État par Théodose Ier est le fait le plus marquant, du point de vue de la civilisation romaine, dans cette période que l'on appelle l'Antiquité tardive. Appuyée sur l'appareil administratif romain, extrêmement développé, l'Église acquit une place prépondérante dans tous les territoires romains, avant d'être chassée, par la conquête musulmane, d'une partie de ceux-ci.

Après la division de l'Empire en deux entités — l'Empire romain d'Orient et l'Empire romain d'Occident, la période finale de la partie occidentale, à partir du Ve siècle, est marquée par le délitement continu de l'autorité politique : la puissance militaire s'effondre, l'économie est exsangue, et la domination territoriale se réduit, jusqu'à ne pas dépasser l'Italie. L'Empire s'est effondré d'une manière progressive, et la déposition, par Odoacre, du dernier empereur, Romulus Augustule, est, au final, un événement mineur, à la portée seulement symbolique.

Éteint en Occident en 476, l'Empire romain persista en Orient, autour de sa capitale, Constantinople. Centré sur la Grèce, le nouvel État mêla, comme l'ancien Empire, des éléments de civilisation grecs et latins, mais la part grecque étant prépondérante, il est justifié de parler, pour cette partie orientale de l'Empire romain, « d'Empire byzantin ». Cette nouvelle civilisation, très riche, dura plus d'un millénaire, jusqu'en 1453.


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Empire Romain d'Orient :
Ou l'Empire byzantin.





L'Empire byzantin (en grec moderne : Βυζαντινή αυτοκρατορία / ByzantinèN autokratoría) est un des deux Etats issus du partage au IVe siècle de l'Empire romain ; il est aussi connu sous le nom d'Empire romain d'Orient (en latin Imperium Romanum Orientale, en grec médiéval Ἀνατολική Βασιλεία Ῥωμαίων / Anatolikè Basileía Rhômaíôn), avec pour capitale Constantinople, anciennement appelée Byzance.

À la fin du IIIe siècle, l'Empire romain est séparé en deux par Dioclétien et il est définitivement divisé à la mort de Théodose Ier en 395. L'Empire romain d'Occident disparaît en 476, mais l'Empire romain d'Orient subsiste jusqu'à la prise de Constantinople par les Ottomans (Empire Ottoman, Turc) en 1453.

L'appellation « Empire byzantin », qui apparaît seulement en 1557, est due à un historien allemand, Hieronymus Wolf. Cette appellation occidentale est utilisée pour définir l'histoire de l'Empire romain d'Orient considérée comme une histoire grecque, distincte de celle de l'Empire romain d'Occident, revendiqué comme « matrice de l'Europe occidentale ». À cette époque en effet, les occidentaux appelaient les habitants de l'Empire byzantin « Grecs » et leur état « Imperium Graecorum », « Græcia » ou « Terra Græcorum » (leur religion, leur langue de communication, et leur culture sont essentiellement grecques) mais aussi « Terre de Romanie » car eux-mêmes nommaient leur État Basileía tôn Rhômaíôn (« empire des Romains »), et ne se sont jamais désignés comme « Byzantins » mais se considéraient comme des Romains (Rhomaioi, terme repris par les Perses, les Arabes et les Turcs qui les appellent « Rum »).

Au cours de ses mille ans d'existence, l'Empire byzantin a donné naissance à une brillante civilisation qui a marqué l'histoire de l'Occident et de l'Orient. Un certain nombre de lois et coutumes des Romains sont conservées, ainsi que certains aspects culturels ou techniques comme l'architecture. Même si d'autres langues sont parlées dans l'empire, le grec est la langue majoritaire des échanges, tandis que l'art est chrétien et que l'éducation (la paideia) est gréco-romaine. La disparition de la partie occidentale de l'Empire romain et celle des légions romaines, les menaces permanentes sur leurs frontières amènent les Byzantins à se doter d'une armée puissante, dont la tactique commence à s'élaborer de manière autonome dès le VIe siècle, ce qui lui permet de dominer la région jusqu'au XIIIe siècle. L'Empire byzantin est enfin un empire chrétien qui, entre autres, a défini certains dogmes du christianisme. L'Église officielle est l'Église chrétienne universelle jusqu'au schisme de l'Église romaine de 1054. Par la suite, cette partie de l'Église, qui conserve la théologie et le droit canon du premier millénaire (dite des sept conciles) prend le nom d'Église orthodoxe.

Empire Romain d'Occident


Empire Romain d'Occident et ses diverses entitées à gauche.



L'Empire romain d'Occident fait référence à la partie occidentale de l'Empire romain, à partir de sa division par Dioclétien en 286. Sa capitale fut Milan jusqu'en 402, puis Ravenne.

L'Empire d'Occident exista de façon intermittente entre les IIIe et Ve siècles, après la tétrarchie de Dioclétien et les réunifications opérées par Constantin le Grand et Julien. Théodose le Grand fut le dernier empereur romain à régner sur la totalité de l'empire. À sa mort, en 395, l'empire fut divisé de façon définitive. L'Empire romain d'Occident disparut officiellement au moment de l'abdication de Romulus Augustule, le 4 septembre 476.

L'Empire d'Occident ne se releva jamais, en dépit d'une brève reconquête partielle par l'Empire romain d'Orient. Sa chute marqua le début d'une nouvelle ère de l'histoire européenne : le Moyen Âge.

L'Empire romain était réuni sous un seul empereur, mais à la mort de Constantin (337), une guerre civile éclata entre ses trois fils, divisant l'empire en trois. L'Ouest fut réunifié en 340 sous Constant, puis tout l'Empire en 353 par Constance II. Deux ans plus tard, ce dernier, écartelé entre l'agitation des Germains et la guerre contre la Perse, nomma son cousin Julien (dit l'apostat) "César" et l'envoya en Gaule.

En 360, Julien fut proclamé Auguste par ses soldats, et Constance mourut l'année suivante, le laissant seul maître de l'Empire. Julien fut tué en 363 en combattant les Perses, et son successeur, Jovien, le commandant de la garde impériale, fut tué l'année suivante.

La reconquête byzantine

L'Empire byzantin eut des prétentions sur les régions de l'Occident tout au long du Moyen Âge. Au VIe siècle, les campagnes des généraux Bélisaire et Narsès permirent à l'empereur Justinien de reconquérir une grande partie de l'Occident : l'Afrique vandale fut reprise en 533, suivie de l'Italie elle-même (guerre des Goths de 535 à 553), ainsi qu'une partie de l'Espagne wisigothique.

La reconstitution de l'Empire parut alors à portée de mains ; mais l'influence des tribus barbares avait fortement marqué ces anciennes provinces romaines, à la fois culturellement et économiquement. Il coûta très cher à l'Empire byzantin pour se maintenir dans ces régions où la culture et l'identité romaine, ciments de l'empire, avaient été sérieusement endommagée, bien que la question de la romanité reste encore sujette à caution. Les descendants de romains se disent toujours romains, les tribus assimilées sont fières de prendre part à cette glorieuse civilisation. En revanche, la pression fiscale imposée par Constantinople est jugée insupportable par les populations, et en fin de compte, les conquêtes de Justinien furent abandonnées ou perdues, et l'Orient et l'Occident suivirent des voies séparées.

Empire Ottoman





L’Empire ottoman (Osmanlı İmparatorluğu en turc moderne) est un empire qui a duré de 1299 à 1922 (soit 623 ans). Il a laissé la place, entre autres, à la République de Turquie. Fondé par un clan turcique oghouze en Anatolie occidentale, l'Empire ottoman s'étendait au faîte de sa puissance sur trois continents : toute l'Anatolie, le haut-plateau arménien, les Balkans, le pourtour de la mer Noire, la Syrie, la Palestine, la Mésopotamie, la péninsule Arabique et l'Afrique du Nord (à l'exception du Maroc). L'empire Ottoman prendra fin après la première guerre mondiale, après avoir commit les Génocide ethnique des Assyrien, des Arméniens et des Grecs pontiques.

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Héritage de l'Empire Romain

Les envahisseurs germains qui s'établirent sur le territoire de l'Empire d'Occident maintinrent un grand nombre de lois et traditions romaines.

La plupart des tribus germaines étaient déjà christianisées, quoiqu'en majeure partie arienne. Elles se convertirent rapidement au catholicisme, accroissant la loyauté des populations romanisées locales ainsi que reconnaissance et appui de la puissante Église catholique romaine. Leurs lois furent bientôt enrichies par l'apport du droit romain. Le système de droit civil est basé sur celui-ci, en particulier le Corpus juris civilis compilé sur ordre de Justinien.

Langues romanes en Europe

La langue latine ne disparut jamais véritablement. Combinée aux langues germaines et celtes voisines, elle donna naissance aux langues romanes actuelles, comme l'italien, le français, l'espagnol, le portugais, le roumain et le romanche. Le latin influença également les langues germaniques comme l'anglais, l'allemand ou le néerlandais. Sous sa forme « pure », il survit en tant que langue de l'Église catholique romaine (les messes furent dites en latin exclusivement jusqu'en 1965) et servit de lingua franca entre de nombreuses nations. Il resta longtemps la langue des médecins, des juristes, des diplomates et des intellectuels.

L'alphabet latin, complété avec quelques lettres (J, K, W, Z), est aujourd'hui le système d'écriture le plus employé dans le monde. Les chiffres romains continuent à être employés, mais ont été remplacés le plus souvent par les chiffres arabes.

Le rêve d'un Empire romain, universel et chrétien, avec un seul souverain à sa tête, séduisit de nombreux rois et empereurs.

Charlemagne, roi des Francs et des Lombards, fut même couronné empereur romain par le pape Léon III en 800. Plusieurs souverains du Saint-Empire romain germanique, dont Frédéric Barberousse, Frédéric II de Hohenstaufen et Charles Quint, tentèrent de donner corps à ce rêve, mais tous échouèrent.

Un héritage visible de l'Empire romain d'Occident est l'Église catholique romaine, qui remplaça peu à peu les institutions romaines en Occident par les siennes, aidant même à négocier la sécurité de Rome à la fin du Ve siècle. Au Xe siècle, la majeure partie de l'Europe centrale, occidentale et du Nord avait été convertie à la foi catholique et reconnaissait le pape comme vicaire du Christ.
xo  06.03.2012 - 17h26 
Ahura Mazda (Madzéisme/Zoroastrisme)




Le Madzéisme, et son dieu créateur Ahura Mazdâ

Ahura Mazdâ (du vieux-perse Aura-Mazdâ, « Seigneur-Sagesse ») est la divinité centrale de l'ancienne religion mazdéenne ou mazdéisme. Après la réforme de l'ancien culte mazdéen par Zarathoustra, Ahura Mazda devient la divinité unique, abstraite et transcendante du zoroastrisme. Selon l'Avesta (texte sacré), il est l'Esprit suprême qui donna naissance à deux principes opposés : Spenta Mainyu (l'Esprit Saint ou le bon choix) et à Ahra Mainyu (le mauvais choix). Si Ahura Mazdâ transcende les éléments de la création physique, il n'en demeure pas moins le Pôle de la Lumière essentielle, le père d'Atar1 manifesté par le Feu primordial qui est la lumière fulgurante, toute métaphysique, mais qui précède et engendre les illuminations célestes des feux solaires et stellaires du cosmos.

Dans le zervanisme, Ormuzd (AuhrMadzd ou Ormudz, contraction pehlevi de Ahura Mazdâ) et Ahriman (contraction pahlévie de Ahra Mainyu) sont dominés par Zervan (le temps-sans-bornes). Ormudz est l'adversaire d'Ahriman, la représentation zoroastrienne du mal. Il est porteur de l’arta, c'est-à-dire la sagesse et la vérité.

Dans le zoroastrisme, certaines des Ashema Spenta ou divinités primordiales du mazdéisme deviennent les sept expressions ou vertus divines du Seigneur Ahura :

- Mazdâ : La sagesse, la lumière, l'omniscience
- Vohu Manah : La bonne pensée
- Asha Vahista : L'ordre juste en tant que perfection divine dont l'ordre cosmique
- Khshatra : Royaume de Dieu (Khshatra Vairya) - L'empire - pouvoir et puissance du Bien
- Armaïti : La dévotion en tant que sainte piété douée d'activités bienfaisantes - Spenta Armaïti
- Haurvatât : la santé en tant que destructrice de la maladie inoculée dans la création par Ahriman, et salut dans le monde spirituel
- Ameratât : L'immortalité (ou non-mort) en tant que dynamisme perpétuel de la vie divine.

Le disque ailé représenté ci-contre est présent sur de nombreux bas-reliefs de la cité royale de Persépolis, de même que sur les sceaux achéménides. Son identification à Ahura Mazda est néanmoins discutée. Selon Paul du Breuil, elle ne représente pas Ahura Mazdâ, mais le Farvahar, la fravarti (l'Ange) qui se trouve dans la sphère du Soleil. On y voit un prêtre de Mardouk, barbu et vêtu à la mode védique, sortant à mi-corps du disque solaire ailé.

Dans les inscriptions de Darius Ier, souverain de l'Empire perse, il est désigné comme « le plus grand des dieux » et est généralement invoqué seul. Il est considéré comme la source du pouvoir royal. Les Perses et les Grecs l'assimilent parfois à Zeus : ainsi, le « char sacré de Zeus » évoqué par Hérodote, Xénophon ou encore Quinte-Curce est en réalité consacré à Ahura Mazda.

L'avesta

L'Avesta (du pahlavi abestāg) est l'ensemble des textes sacrés de la religion mazdéenne et forme le livre sacré, le code sacerdotal des zoroastriens. Il est parfois connu en Occident sous l'appellation erronée de Zend Avesta. Il est rédigé en plusieurs états de l'iranien ancien, désignés sous le nom d'avestique. Les parties les plus anciennes, celles des gathas, sont dans une langue aussi archaïque que celle du Rig Veda (sanskrit védique), le « gathique », les autres en avestique tardif. Le tout est écrit dans l'alphabet avestique.

Du texte initial qui comptait 21 livres ou gathas (en avestique gāϑā, des hymnes étant à la fois des traités et des poèmes, seul le quart, ce qui représente un millier de pages, a été transmis jusqu'à nous : les autres livres ont disparu ou ont été détruits à l'époque des conquêtes d'Alexandre lors de l'incendie de la bibliothèque de Persépolis et lors des invasions arabo-musulmanes au VIIe siècle.

Zoroastrisme

Le zoroastrisme est une religion monothéiste dont Ahura Mazdâ (pehlevi : Ohrmazd) est le dieu, seul responsable de la mise en ordre du chaos initial, le créateur du ciel et de la Terre. Le zoroastrisme est une réforme du mazdéisme1, réforme prophétisée par Zarathoustra, dont le nom a été transcrit Zoroastre par les Grecs (Ζωροάστρης, Zōroastrēs). Cette réforme, fondée au cours du Ier millénaire av. J.‑C. dans l'actuel Kurdistan iranien (Iran occidental), est devenue la religion officielle des Iraniens sous la dynastie des Sassanides (224-651), jusqu'à ce que l'islam arrive, même si cette religion a réussi à se fondre dans le patrimoine culturel iranien. En effet, les Iraniens indépendamment de leur religion, accordent beaucoup d'importance aux fêtes zoroastriennes.

Les zoroastriens respectent le feu comme symbole divin. Zoroastre prêchait un dualisme reposant sur la bataille entre le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres, dualisme présent dans l'islam chiite duodécimain. Le principe de Zoroastre est qu'il existe un esprit saint (Spenta Mainyu), fils de Ahura Mazdā, et un esprit mauvais (Angra Mainyu) (pehlevi Ahriman), esprit incréé, opposés car représentant le jour et la nuit, la vie et la mort. Ces deux esprits coexistent dans chacun des êtres vivants.

Influences

Le changement des mœurs que les zoroastriens veulent, ils travaillent à l'obtenir par la droiture, par des actes justes et bons, et de ce fait le zoroastrisme a eu aussi une grande influence sur le plan philosophique en occident : Platon, Voltaire, Nietzsche, mais aussi Plutarque, Pythagore, Aristote, Montaigne, Érasme, Goethe, Hegel, et même Karl Marx.
xo  06.03.2012 - 17h34 
Le Yézidisme



Groupe de yézidis dans le djebel de Sinjar, à l'Ouest de Mossoul (frontière irako-syrienne) vers 1920.


Le Yézidisme est une religion monothéiste qui plonge ses racines dans l'Iran ancien. Les Yézidis appelés également yazidi (Êzidîtî ou Êzidî en kurde, يزيدي ou ايزيدي en arabe), qui sont les adeptes de cette religion peuvent ainsi faire remonter leur calendrier religieux à 6762 années (en 2012). Par rapport à d'autres religions majeures, le calendrier yézidi a 4 750 années de plus que le calendrier chrétien, 990 années de plus que le calendrier juif et a 5329 années de plus que le calendrier musulman. Cependant le yézidisme ancien a évolué au XIIe siècle lors de la réforme de Sheikh Adi, qui y a introduit des éléments exogènes.

Les Yézidis parlent un dialecte kurde, le kurmandji, qui est une langue indo-iranienne. Il est difficile de connaitre le nombre exact de Yézidis : ils sont 600 000 en Irak (essentiellement dans la région du Kurdistan autonome, qui est leur berceau historique), 180 000 dans les ex-républiques de l'URSS ; (Russie, Géorgie, Arménie). Il existe également des communautés importantes en Europe (notamment en Allemagne où ils sont 50 000) , mais aussi aux États-Unis et au Canada.

De tradition essentiellement orale, les fidèles de cette religion croient en un Dieu unique Xwede. Malek Taous, littéralement « l'ange-paon », l'émanation de Dieu tient cependant une place importante dans cette religion. Avant de créer le monde, Dieu a créé les 7 anges et désigné Malek Taous comme leur chef. Une fois le monde créé, Dieu a chargé Malek Taous de s'en occuper.

Le principal lieu de culte des Yézidis est le temple de Lalesh, qui se trouve dans le Kurdistan irakien. Les Yézidis possèdent deux livres sacrés : le Kitêba Cilwe, le Livre des Révélations et le Mishefa Reş, le Livre noir. Le Kitêba Cilwe décrit Tawsi Melek et sa relation spéciale avec les Yézidis, alors que le Mishefa Reş décrit la création de l'univers, des sept grands Anges, des Yézidis et les lois que ces derniers doivent suivre.

Les Yézidis ont un système de castes depuis leur fondation, cependant il a été modifié par Sheikh Adi. Au sommet de cette hiérarchie se trouve le Prince yézidi, le « Mîr ». Juste au-dessous de lui il y a le Baba Sheikh, le « Pape » yézidi. Les Faqirs, Qewels et Kocheks, qui sont des serviteurs religieux, servent le Baba Sheikh. Toutes ces positions hiérarchiques sont détenues par deux des trois castes yézidies principales, les Sheikhs et les Pirs, tandis que la majorité des Yézidis sont de la caste de Murids, qui est la caste du commun des mortels.

Description théologique

Les spécialistes des religions soulignent le syncrétisme religieux dont est issu le yézidisme. La cosmogonie yézidie a de troublantes similitudes avec les religions de l'ancien Iran : les religions prézoroastriennes, puis zoroastriennes du VIIe siècle au IVe siècle av. J.‑C., en raison notamment de la présence de nombreux Kurdes de la vieille foi et à l'isolement de la vallée de Lalish. Au Ier siècle, le christianisme arrive en Perse, dont la tradition attribue l’évangélisation à saint Thomas. Des monastères sont construits, dont celui d’Icho Sabran. Au VIIe siècle, l’islam conquiert toute la région et, s’il respecte les Gens du Livre, il convainc les zoroastriens, dont une partie se convertit, une autre fuit. Les adeptes du culte de Yazid, proscrits par le calife omeyyade pour l’assassinat du fils d’Ali, se replient autour de Mossoul, parmi les Kurdes. Leur origine, leur histoire et leurs pratiques religieuses sont encore méconnues.

Au XIIe siècle, cheikh Adi, maitre soufi, s'installe à Lalish et y enseigne ses préceptes auprès de la population yézidie. Adi serait un descendant du calife omeyyade Marwân Ier et, par cette prestigieuse lignée, reçoit un accueil bienveillant auprès des Kurdes adorateurs de Yazid, le calife omeyyade tant honni. Adi y fonde l'ordre soufi des Adawiya, dont une branche, dans la vallée de Lalish, près de Mossoul, adapte ses caractéristiques musulmanes au yézidisme. La tombe d'Adi, dans le monastère d’Icho Sabran, est depuis lors le centre du pèlerinage des yézidis. Le yézidisme aurait connu sa plus haute période du XIIe au XIVe siècle, et son déclin est daté du XVIe siècle, époque où les Ottomans imposent le sunnisme dans la région.

Adi (1073-1162) est la figure centrale du yézidisme. Il étudia à Bagdad avant de se retirer dans l’actuel Kurdistan. Ses enseignements accentuent l’aspect expérimental, émotionnel et mystique de la foi, et ont été mariés aux syncrétismes religieux riches et complexes pratiqués localement. Certain spécialistes considèrent que le yézidisme est une survivance du mazdéisme, du paganisme prézoroastrien et du zoroastrisme.

Le flou concernant ce que sont réellement les Kurdes, nom générique donné aux nomades, a contribué à assimiler les nomades adeptes du yézidisme à une secte mystérieuse, incontrôlable, donc dangereuse. La tradition orale de cette croyance est un des principaux facteurs qui jouèrent en sa défaveur aux yeux des musulmans. Ceux-ci, ne reconnaissant comme leurs égaux que les Gens du Livre, voyaient d’un mauvais œil ces communautés rebelles et païennes. Or, les Yézidis ne sont pas des disciples d’une tradition religieuse uniquement orale : deux livres sacrés serviraient de bases à leurs lois et rites. Certains chercheurs mettent cependant en doute l’existence de tels livres.

Le yézidisme s’adapte aux conditions de temps et de lieu. Il n’existe en effet pas de forme officielle du yézidisme, pas de clergé, encore moins de califat. Chaque cheikh est un guide au sens élargi du terme : il décide des interdits, des tabous, des préceptes à suivre. Il est probable que certains guides ne se réfèrent même pas aux livres sacrés, d’où il ressort qu’à chaque communauté yézidite correspond une forme différente de yézidisme.

Selon la littérature spécialisée dans la question kurde ou dans l’histoire kurde, les Yézidis sont présentés comme faisant partie d'une secte, et leur nom est encore bien souvent associé aux préjugés véhiculés par la tradition islamique les haïssant :

« De langue kurde, les Yézidis forment une secte dont les pratiques sont très éloignées de l'orthodoxie islamique, au point qu'ils sont parfois considérés au moyen-Orient comme des « adorateurs du diable » ». p. 127 de l'Atlas des peuples d'Orient, Moyen-Orient, Caucase, Asie centrale de J. et A. Sellier.
Il s'agit d'une « secte aberrante ». pp. 36-39 de Les Kurdes aujourd'hui, mouvement national et partis politiques de Ch. More.
C'est une « secte assez mystérieuse » ; Histoire de l'Irak, de Sumer à Saddam Hussein de Charles Saint-Prot.
« Restent enfin les derniers avatars des religions les plus anciennes : les Yézidis[…] souvent confondus avec les Kurdes. » p. 86 de Questions d'Orient, frontières et minorités des Balkans au Caucase de S. Yerasimos.

Le yézidisme est et restera fort probablement encore longtemps une religion mal connue, car de tradition purement orale et fortement repliée sur elle-même. L’histoire de l’étude du yézidisme est relativement jeune, et peu de spécialistes semblent s’intéresser à cette question car le yézidisme est souvent relégué au rang des « sectes aberrantes » en voie de disparition. Toute tentative de les comprendre passe uniquement par la connaissance qu'en ont les Yézidis eux-mêmes, et par les quelques rares citations écrites par des voyageurs ou des auteurs de passage.

Plus d'infos : Source
Sylvain  06.03.2012 - 19h03 
Le bouddhisme
A propos des religions orientales, il y a ce sujet à propos de leur vision et leur philosophie:
La voie orientale

Pour leur histoire et leurs origines, voici celle du bouddhisme, très bien racontée dans l'émission "Le dessous des cartes"...

xo  06.03.2012 - 20h36 
Merci Sylvain !

Je remercie par la même occasion wikipedia et les nombreuses personnes qui ont collaboré à la réalisation de ce modeste article qui ne fait que très brièvement survoler quelques bases de l'histoire des reliions et de l'histoire de l'humanité.

Ce soir je fais une pause, je suis en train de lire "Le serpent cosmique" de Jeremy Narby, et je m'intéresse donc plutôt au chamanisme, et je dois dire que c'est fabuleux, une odyssée dans la conscience humaine et de la matière, exactement ce qu'il me falait !

Merci à Yab de m'avoir rappelé que je n'avais toujours pas lu ce livre

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Je me permet de citer un passage de ce livre, qui concerne exactement le sujet.



(...)Lors de mon séjour à Quirishari, je savais déjà que la croyance «animiste», selon laquelle tous les êtres vivants sont ani- més par le même principe, avait été corroborée par la découverte de l'ADN. En effet, j'avais appris en classe de biologie au collège que la molécule de la vie était la même pour toutes les espèces, et que l'information génétique nécessaire à l'élaboration d'une rose, d'une bactérie ou d'un être humain était codée dans un langage universel à quatre lettres, A, G, c e t T , qui sont quatre composés chi- miques formant la double hélice de l'ADN.

Le rapport, assez évident, entre l'ADN et les essences animées perçues par les ayahuasqueros n'était pas vraiment nouveau pour moi. Et la classification de mes notes de lecture ne révéla pas d'autres correspondances.
Le septième jour de ma période en solitaire, je décidai d'aller à la bibliothèque. Avant de commencer à écrire, je tenais encore à vérifier une dernière piste: celle des jumeaux créateurs de la vie que j'avais repérée dans la mythologie des Yagua.

En parcourant les écrits des autorités en la matière, je décou- vris avec surprise que le thème d'êtres doubles d'origine céleste et createurs de la vie, était très répandu en Amérique du sud, et même dans le monde entier. L'histoire que les Ashaninca racon- tent sur Avîreri et sa sœur, qui créent la vie par transformation, n'était qu'une variante parmi des centaines sur le thème des «jumeaux divins»- tout comme le célèbre serpent à plumes des Aztèques, Quetzalcoatl, symbole de «l'énergie vitale sacrée», et son frère jumeau Tezcatlipoca, tous deux enfantés par le serpent cos- moque Coatlicue.

Jétais dans la salle de lecture principale, entouré par une cen- taine d'étudiants plus ou moins concentrés sur leurs livres, lorsque je sursautai pour la première fois de la journée. Je venais de lire le passage suivant dans le dernier livre de Claude Lévi-Strauss:«[...] en aztèque le mot coatl a le double sens de 'serpent' et de 'jumeau'. Le nom Quetzalcoatl peut donc s'interpréter à la fois comme 'Serpent à plumes' ou Jumeau magnifique'»*. Un double serpent, d'origine cosmique, symbole de l'énergie vitale sacrée?! Chez les Aztèques?!(...)


Autre extrait :


En parcourant l'œuvre de Campbell, je découvris un nombre effarant de dieux créateurs représentés sous la forme d'un serpent cosmique: il y en avait donc non seulement en Amazonie, au Mexique et en Australie, mais aussi dans le Pacifique, chez les Hin- dous, en Egypte...

Pour vérifier ces faits, je consultai le Dictionnaire des Symboles à la rubrique «serpent». Je lus: «Il joue des sexes comme de tous les contraires; il est femelle et mâle aussi, jumeau en lui-même, comme tant de grands dieux créateurs qui sont toujours, dans leur repré- sentation première, des serpents cosmiques.[...] Le serpent visible n'apparaît donc que comme la brève incarnation d'un Grand Ser- pent Invisible, causal et a-temporel, maître du principe vital et de toutes les forces de la nature. C'est un vieux dieu premier que nous retrouverons au départ de toutes les cosmogénèses, avant que les religions de l'esprit ne le détrônent.».


Jeremy Narbi - Le serpent cosmique

xo  06.03.2012 - 22h37 
Jesus était-il Esséniens?




Les Esséniens étaient les membres d'une communauté juive, fondée vers le iie siècle av. J.‑C.. Les principaux groupements s'établirent, semble-t-il, sur les rives de la mer Morte.

Les données relatives aux Esséniens

Le terme essénien n’est mentionné ni dans la littérature talmudique, ni dans le Nouveau Testament. Les éléments connus sur ce groupe viennent de Philon d'Alexandrie (-30, +45), de Pline l’Ancien (+23, +79) et de Flavius Josèphe (+38, +95).

L’œuvre de Josèphe s’adresse à un public romain auquel il souhaite faire connaître la nation juive dont il fait partie. Il y décrit l'existence de trois mouvements au sein de la population juive : les sadducéens, les pharisiens et les esséniens. Lors de cette description, il présente les esséniens comme vertueux, en insistant sur les détails qui semblent « exotiques » pour ses lecteurs romains. Son témoignage est cependant intéressant car il explique qu'il a personnellement fréquenté ce mouvement. L’origine du terme gréco-latin « essénien » est sémitique. Certains proposent de la rapprocher du mot hébreu hasid (« pieux »), mais le mot syriaque Asaya, médecins, convient mieux, en grec: "thérapeutes", car leur seul ministère avoué vis-à-vis du public était celui de guérir les maladies physiques et morales. "Ils étudiaient avec grand soin, dit Josèphe, certains écrits de médecine qui traitaient des vertus occultes des plantes et des minéraux." (Josèphe, guerre des juifs,II, etc. Antiquités, XIII, 5-9; XVIII)

Le professeur Eleazar Sukenik a été le premier à proposer d'identifier les habitants du site de Sokoka-Qumran avec les esséniens mentionnés dans la littérature ancienne. Plusieurs points de convergence entre la description des esséniens et la doctrine décrite dans les manuscrits semblent effectivement permettre d'identifier les sectaires de Sokoka-Qumran aux esséniens. Cependant, la structure de la société juive à la fin de la période du Second Temple était plus complexe que la division en trois groupes décrite par Josèphe. Plusieurs mouvements plus ou moins sectaires cohabitaient, tout en se divisant sur l’interprétation de la Torah et sur la manière de réagir face à l’hellénisme. Dans ce contexte, la secte de la Mer Morte peut être l’un de ces groupes, mais elle ne s’identifie pas nécessairement avec la description simpliste de Josèphe.

Pratiques communautaires

Le plus marquant dans cette communauté était la mise en commun et la répartition des biens de la collectivité selon les besoins de chaque membre. Le shabbat était observé strictement, comme la pureté rituelle (bains à l'eau froide et port de vêtements blancs). Il était interdit de jurer, de prêter serment, de procéder à des sacrifices d'animaux, de fabriquer des armes, de faire des affaires ou de tenir un commerce. Les membres, après un noviciat de trois ans, renonçaient aux plaisirs terrestres pour entrer dans une sorte de vie monacale. Leur alimentation était particulière en ce qu'elle ne devait pas subir de transformation, par la cuisson par exemple. Leur nourriture se composait essentiellement de pain essénien (non cuit), de racines sauvages, et de fruits. La consommation de viande était interdite. Ils vivaient selon des règles strictes :

fausse déclaration de biens : un an d'exclusion ;
mensonge, ou scène de colère contre un autre membre de la communauté : 6 mois ;
crachat ou rire pendant une réunion ou une séance de prière : 1 mois ;
gesticulation pendant une réunion : 10 jours ;
port de lainages prohibé.
Le mouvement semble avoir disparu vers 70. La littérature intertestamentaire (livre d'Hénoch, livre des Jubilés et manuscrits de Qumrân) fait par ailleurs allusion à un calendrier juif particulier, solaire, que l'on a appelé le calendrier essénien.

Destinée de l'essénisme

Qumran
Les relations des Esséniens avec la monarchie hasmonéenne furent ambiguës : en effet, les Esséniens rejetaient ces monarques comme grands prêtres illégitimes, mais en même temps, ils soutenaient fortement leur résistance à l'influence grecque et païenne, incarnée par les Séleucides. C'est la raison pour laquelle les esséniens furent probablement tolérés, et non pas persécutés, par les Hasmonéens, puis par les Hérodiens, leurs héritiers.
Lors de la destruction du Temple et lors du chaos qui sévit en Judée à la fin du premier siècle, les Esséniens ne réussirent pas à conserver leur identité. La communauté juive s'organisa autour des pharisiens, donnant ainsi naissance à la tradition du judaïsme rabbinique.

Il est probable que l'établissement de Qumrân représentait une survivance précaire du mouvement essénien. En 70, après la destruction de leur établissement par les légions romaines, puis la ruine de Jérusalem, les Esséniens disparurent complètement. Il demeure fort peu vraisemblable qu'ils se soient mêlés ou fondus dans la secte des pharisiens, fidèles du Temple, qui représentaient plutôt pour eux leurs ennemis.

Jésus était-il essénien ?

Les origines du mouvement essénien furent bien antérieures à l'ère chrétienne, et dans les écrits de Qumrân on ne trouve aucune allusion au christianisme.

Il existe certaines analogies entre les deux mouvements (messianisme, pratiques baptismales, renoncement aux biens matériels), ce qui a fait dire à Ernest Renan que le christianisme était « un essénisme qui a réussi », mais les esséniens, qui nous sont maintenant mieux connus depuis la découverte des Manuscrits de la mer Morte, se distinguaient de Jésus de Nazareth par leur rigorisme ritualiste, leur souci de pureté extérieure, leur manière de vivre dans des communautés retirées, leur pensée (doctrine des deux esprits, espérance eschatologique cataclysmique [réf. souhaitée], et non pas avènement messianique dans la douceur, etc...). Ni les textes néotestamentaires ni les autres (Flavius Josèphe, Pères de l'Église, apocryphes) ne font mention des esséniens à propos de Jésus ou des chrétiens. Des rapprochements peuvent cependant être faits entre le Nouveau Testament et les textes esséniens concernant certains thèmes (lignée davidique du Messie, résurrection des morts) ou expressions, comme par exemple celle de « pauvres en esprit », présente à la fois dans les Béatitudes et dans certains fragments retrouvés à Qumrân où elle désigne les fidèles observateurs de la loi.
Certains chercheurs ont proposé d’identifier les fragments 7Q5 et 7Q4 comme étant des extraits de l'évangile de Marc et de la lettre à Timothée.

Un courant complexe

Le courant des esséniens, « sur lesquels les manuscrits de la mer Morte ont jeté une lumière toute nouvelle, apparaît comme le plus complexe et, à bien des égards, le plus intéressant. Communauté fermée, d’organisation monastique, retirée dans le désert, sur les rivages inhospitaliers de la mer Morte, les Esséniens communiquent à leurs seuls initiés un enseignement ésotérique. Purs entre les purs, on les a parfois définis comme des Pharisiens au superlatif. Leur mouvement est né sans doute, au lendemain de l’insurrection maccabéenne, d’une protestation contre l’attitude, jugée trop mondaine et laxiste, des souverains hasmonéens et contre un sacerdoce considéré par eux comme illégitime. En conséquence ils se détournent des liturgies officielles du Temple et pratiquent dans leur solitude des rites qui leur sont propres. Ils englobent dans une même condamnation les païens, ceux des Juifs qui fréquentent les occupants idolâtres et la masse du peuple qui accepte l’autorité d’un clergé indigne. Ils vivent dans une atmosphère eschatologique et se considèrent comme le petit troupeau des élus qui constitueront le noyau du Royaume imminent. » Marcel Simon, La Civilisation de l’Antiquité et le Christianisme, chap. Le Judaïsme.

Informations anecdotiques

Éliette Abécassis, dans son roman Qumram, parle des esséniens. Ary, jeune juif religieux israélien, se trouve plongé dans une enquête historique qui le fait remonter jusqu'aux origines de la religion chrétienne.
Sylvain  07.03.2012 - 02h25 
Autre texte dont j'ai perdu la source à propos des Esséniens...

Au IIe siècle avant JC fut fondée la secte des Esséniens (résultat de l'éclatement de la congrégation des Assidéens), près de la Mer Morte, qui considéraient que leur foi est la seule vraie. Ils se voulaient les plus "purs", les plus conservateurs, ceux qui tentent de revenir à la pureté de la parole divine. Ils mentionnaient les "pauvres en esprit" et attendaient la venue d'un Messie, la Rédemption et la survenue du "Royaume" : La fin des temps proche où viendrait un monde parfait. Ils se désignaient "fils de lumière" et croyaient au "Saint-Esprit". Pour les sectateurs, le mauvais penchant, la prédisposition au péché existaient en chaque homme : c'était la "chair".

Selon Philon, ils étaient apiculteur et végétariens, faisaient voeu de silence et croyaient en l'immortalité de l'âme. Ils pratiquaient la médecine tout comme la secte juive des "thérapeuthes" qui soignaient par imposition des mains dans la région d'Alexandrie en Égypte (ceux-ci étaient probablement une branche des Esséniens puisque le grec "thétapeuthe" et l'araméen "assaya" veulent tout deux dire "guérisseur").

Selon Pline et Josèphe, ils avaient les cheveux longs et portaient des vêtements blancs. Ils menaient une vie communautaire, sans femmes, sans argent et la mise en commun des biens était de rigueur (c'étaient donc des sortes de moines). Ils vivaient sur les rives du Jourdain et sur la rive ouest de la mer Morte.

Nous savons depuis les découvertes des manuscrits de la mer Morte (à Qumrân)comment les Esséniens travaillaient et leur manière de vivre. Leur noyau dur est donc bien défini localement. Ils vivaient comme des moines, pratiquaient le baptême et se rassemblaient pour les rituels et les repas.

Jean-Baptiste était très probablement un Essénien. Comme eux, il vivait ascétiquement et pratiquait l'apiculture ainsi que le rituel du baptême.
On notera qu'il a baptisé Jésus dans le Jourdain dans un lieu situé à seulement 7 km de la communauté essénienne de Qmran.

Il est très probable que Jésus ait été initié par les Esséniens de Jean-Baptiste et qu'il ait appris chez eux la médecine .

Dans le "Rouleau de Safed", il est dit que Yeshai (Jésus) avait été élevé et éduqué par des moines esséniens, puis qu'il fut l'élève de l'Essénien Josué ben Parakhai (Joseph). Devenu le chef d'un groupe d'Esséniens, Yeshai fut condamné à mort pour incitation à la rébellion contre l'Empire romain; il parvint à s'enfuir.

Origène (185-254), dans le "Contra Celsum", dit ceci : "...Sa famille étant pauvre, Jésus fut envoyé chercher du travail en Égypte ; et lorsqu'il y fut, il y acquit certains pouvoirs magiques que les Egyptiens se vantaient de posséder". Il est probable que cela signifie que Jésus avait appris à guérir par imposition des mains auprès des Esséniens thérapeuthes d'Alexandrie.

On remarquera que la Cène des Evangiles canoniques est de type essénien, plus aucun chercheur ne le conteste: à Qumrân, un repas était pris en commun au cours duquel un prêtre bénissait le pain et le vin. On remarquera aussi que Jésus pratiquait la Pâque avec plusieurs jours d'avance sur les Juifs (Jean 13.1-5). En fait, il suivait le calendrier solaire des Esséniens et non le calendrier lunaire des Juifs.

Par la suite, Jésus semble s'être plus ou moins séparé des Esséniens (qu'il devait probablement trouver trop dogmatiques) pour former la secte des Nazaréens.

Il paraît évident, d'après les écrits de Josèphe que les Esséniens et les Zélotes ont participé à la grande révolte de 66-73 contre les occupants romains. Josèphe relate qu'au début de la révolte le commandant de l'important secteur central était un certain Jean l'Essénien. Yadin estime qu'un nombre considérable d'Esséniens se sont joints à la rébellion, ce qui, selon lui, explique la présence du rouleau de la secte de Qumran à Massada (dernière forteresse juive à être tombée entre les mains des Romains).
xo  07.03.2012 - 11h40 
La science moderne matérialiste / rationaliste


J'ai commencé cette enquête en considérant l'énigme des «plantes qui communiquent». Assez rapidement, j'ai accepté l'idée que les hallucinations pouvaient constituer une source d'information vérifiable. Ainsi, dès le début, je savais que ma démarche contredisait certains principes de base de la connaissance occidentale.

Au fil de ma recherche, j'ai accumulé plusieurs autres contradictions de ce genre, aboutissant à une «hypothèse» qui postule notamment la possibilité d' établir une communication entre le réseau formé par l'ensemble des êtres vivants à base d'ADN et une conscience humaine ; et qui affirme que ce phénomène échappe au regard rationnel puisqu'il n'est perceptible qu'en état de conscience défocalisée.

Certes, mon hypothèse n'était pas encore testable, pour une raison d'ordre technique. Par exemple, l'un des mécanismes susceptibles de l'expliquer est celui des biophotons. Or, il n'est pas possible, pour l'instant, de mesurer in vivo l'émission de photons dans les neurones d'un être humain qui hallucine à l'ayahuasca et de vérifier si une correspondance existe entre le phénomène mesuré et les descriptions subjectives. Mais l'obstacle n'était pas là: même si un progrès technologique permettait de tester et de confirmer cette hypothèse, je savais en la formulant que celle-ci n'était pas recevable par la biologie orthodoxe actuelle.
En effet, d'autres phénomènes similaires, comme la communication non-substantielle et biophotonique entre cellules, avaient été démontrés en laboratoire sans que la vision strictement hysicochimique de la biologie moléculaire n'y ait fait grand cas.

Au contraire, les données concernant l'émission de biophotons sont ignorées dans la grande majorité des textes actuels sur l'ADN, alors qu'elles sont établies depuis une dizaine d'années et constituent une propriété remarquable de cette molécule.

Ce refus est attribuable en partie au triomphe spectaculaire de l ' approche matérialiste en génétique , justement , où les avancées techniques réalisées au cours des derniers quinze ans ont rendu accessible un nouvel ordre de données fondamentales. Mais le problème était plus profond que cela: une perspective comme celle élaborée dans mon hypothèse, ou celle des chercheurs en biophotonique, touchait aux présupposés mêmes de la biologie moderne. Et comme le regard objectif est incapable d'objectiver
ses propres a priori, ces perspectives sont exclues à l'avance de son champ visuel.

Un petit détour historique permet de mieux saisir l'origine de cet angle mort.

Mon hypothèse suggère que l'ADN décrit par les scientifiques correspond aux essences animées communes à toutes les formes de vie, dont parlent les chamanes, et avec lesquelles ces derniers communiquent dans leurs transes. Or, la biologie moderne est fondée sur l'idée que la nature ne possède ni intelligence ni but, et n'est pas animée par de quelconques esprits.

Cet a priori prend racine dans la tradition matérialiste établie par les naturalistes des dix-huitième et dix-neuvième siècles.

En ces temps-là, il fallait du courage pour remettre en question la version des faits définis par une lecture littérale de la Genèse. En adoptant une méthode scientifique basée sur l'observation directe et la classification des espèces, des chercheurs comme Linné, Lamarck, Darwin et Wallace conclurent audacieusement que celles-ci évoluaient dans le temps- et n'avaient pas été créées telles quelles dans le jardin d'Eden, quelque six mille ans auparavant.

Ainsi, Wallace et Darwin proposèrent simultanément un mécanisme purement matériel pour expliquer l'évolution des espèces. Selon leur théorie de la sélection naturelle, les organismes présentaient de légères variations d'une génération à une autre, qui étaient retenues ou êliminées dans la compétition pour la survie. Cette idée reposait sur une tautologie, c'est-à-dire une proposition vraie par définition: ceux qui survivent sont les plus aptes à survivre. Mais elle semblait expliquer la variation des espèces, ainsi que l'étonnante perfection du monde naturel, puisqu'à chaque génération, seules les améliorations étaient retenues. Et surtout , elle évacuait Dieu du paysage, permettant aux biologistes d'étudier la nature sans devoir se soucier d'un plan (divin) caché en elle.

Pendant près de cent ans, la théorie de la sélection naturelle fut contestée. Les vitalistes, comme Bergson par exemple, rejetaient son matérialisme forcené et lui reprochaient de ne présenter aucun mécanisme expliquant l'origine des variations. Il fallut attendre le milieu du vingtième siècle et la découverte du rôle et de la structure de l'ADN, pour que cette théorie devienne généralement acceptée - car la molécule d'ADN «démontrait» la matérialité de l'hérédité et fournissait en même temps le mécanisme manquant. En effet, puisque l'ADN se dupliquait lui-même et transmettait son information aux protéines, les biologistes conclurent que l'information allait toujours dans ce sens et que le changement génétique provenait exclusivement d'erreurs dans le processus de duplication. Cette idée fut baptisée le «dogme central» de la discipline naissante appelée biologie moléculaire. Elle impliquait, selon la formule de Francis Crick, que «le hasard est la seule source de véritable innovation».

La découverte de l'ADN et la formulation en termes moléculaires de la théorie de la sélection naturelle permirent le renouvellement de la philosophie matérialiste. En effet, à partir des années 1960, il devint possible d'affirmer sur des bases scientifiques que la vie était un phénomène purement matériel. Ainsi, Francis Crick écrivait: «En fait, le but ultime du mouvement moderne en biologie est d'expliquer toute la biologie en fonction de la physique et de la chimie» (italiques originaux). Et François Jacob, autre biologiste moléculaire et prix Nobel, affirmait: «Les processus qui se déroulent chez les êtres vivants au niveau microscopique des molécules ne se distinguent en rien de ceux qu'analysent la physique et la chimie dans les systèmes inertes»*.

La démarche matérialiste de la biologie moléculaire vola de succès en succès - mais elle reposait très explicitement sur le pré-supposé, indémontrable, que le hasard constituait l'unique source de changement dans la nature et que celle-ci ne recelait ni but , ni intention, ni conscience. jacque's Monod, également prix Nobel, exprima cette idée clairement dans son célèbre essai Le hasard et la
nécessité: «La pierre angulaire de la méthode scientifique est le postulat de l'objectivité de la Nature. C'est-à-dire le refus systématique de considérer comme pouvant conduire à une connaissance 'vraie' toute interprétation des phénomènes donnée en termes de causes finales, c'est-à-dire de 'projet ' . [ ... ]. Postulat pur, à jamais indémontrable, car il est évidemment impossible d'imaginer une expérience qui pourrait prouver la non-existence d'un projet, d'un but poursuivi, où que ce soit dans la nature. Mais le postulat d'objectivité est consubstantiel à la science, il a guidé tout son prodigieux développement depuis trois siècles. Il est impossible de s'en défaire, fût-ce provisoirement, ou dans un domaine limité, sans sortir de celui de la science elle-même>>.

La science pensait ainsi avoir trouvé la vérité, et cette conviction, si rapidement transformée en dogme, fut à peine troublée par la découverte d'un code génétique unique pour l'ensemble des êtres
vivants, constitué de 64 mots, dont plusieurs servent de ponctuation.

[...]

Tous ces a priori, ces postulats indémontrables, ces raisonnements
tautologiques, relèvent de la foi, plus que de la science. Or, ma
démarche dans ce livre part de l'idée qu'il est hautement important
de respecter la foi d'autrui, aussi étrange puisse-t-elle paraître. De
mon point de vue, si les chamanes croient que les plantes communiquent, ou si les biologistes croient que la nature est inanimée, c'est leur droit le plus strict.


Dans ce chapitre, je n'ai pas cherché à m'attaquer à la foi
d'autrui, mais à délimiter l'angle mort du regard fragmenté et
rationnel de la biologie contemporaine, et à expliquer pourquoi
mon hypothèse y est condamnée à l'avance. En conclusion et en
résumé, la raison est la suivante : mon hypothèse affirme que le
principe vital est animé et que la nature dans son ensemble est
capable de communication, ce qui contredit le principe fondateur
de la biologie moléculaire qui a actuellement pignon sur rue.

Jeremy Narbi - Le serpent Cosmique
xo  07.03.2012 - 12h29 
Taoïsme et civilisation traditionelle chinoise archaïque



Le taoïsme (chinois: 道教, pinyin: dàojiào, « enseignement de la voie ») est à la fois une philosophie et une religion chinoise, regroupant vingt millions de disciples. Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur des textes, dont le Tao Tö King de Lao Tseu, et s’exprime par des pratiques, qui influencèrent tout l’Extrême-Orient.

Il apporte entre autres :

- une mystique quiétiste, reprise par le bouddhisme Chan (ancêtre du zen japonais) ;

- une éthique libertaire qui inspira notamment la littérature ;
- un sens des équilibres yin yang poursuivi par la médecine chinoise et le développement personnel ;
- un naturalisme visible dans la calligraphie et l’art.

Ces influences, et d’autres, encouragent à comprendre ce qu’a pu être cet enseignement dans ses époques les plus florissantes.

Plus d'informations sur le Taoïsme : wikipedia

Tchouang-tseu

Tchouang-tseu ou Zhuangzi (trad : 莊子 ; simp : 庄子 ; pinyin: zhuāng zǐ, EFEO: tchouang-tseu, « Maître Zhuang »), de son vrai nom Zhuāng Zhōu (莊周/庄周, est un penseur chinois du IVe siècle av. J.-C. à qui l'on attribue la paternité d'un texte essentiel du taoïsme appelé de son nom - le Zhuangzi – ou encore le « Classique véritable du Sud de la Chine », Nánhuá zhēnjīng (南華眞經/南华真经.

Extrait d'une pensée de Tchouang-Tseu, reprise depuis le livre "Le serpent cosmique" de Jeremy Narbi :

"D'où vient la vie?
Peut -être la réponse n'est-elle pas connaissable par de simples êtres humains. Tchouang-Tseu le laissait entendre il y a longtemps déjà:
«Il y a un commencement. Il y a un commencement qui n'a pas encore commencé à être. Il y a un commencement qui n' a pas encore commencé à être un commencement qui n'a pas encore commencé à être. Il y a l'être. Il y a le non-être. Il y a le non-être qui n'a pas encore commencé à être. Il y a le non-être qui n'a pas encore commencé à être un non-être qui n'a pas encore commencé à être. Soudain, il y a le non-être. Mais je ne sais pas, en ce qui concerne le non-être, lequel est réellement l'être et lequel le non-être. Maintenant je viens de dire quelque chose. Mais je ne sais pas si ce que j'ai dit a réellement dit quelque chose ou non»
"

Huángdì

L'Empereur Jaune (黄帝 Huáng Dì) est selon la tradition chinoise un souverain civilisateur de la haute antiquité qui aurait règné de -2697 à -2598 av. J.-C.. Il n’est pas mentionné dans les cinq classiques, mais apparait à une place proéminente chez les historiographes de la dynastie Han. Il est le premier des cinq Empereurs dans le Shiji et le troisième des trois Augustes dans la préface du Shujing par Kong Anguo. Il représentait le souverain idéal pour le courant philosophico-politique huanglao qui eut les faveurs de la cour jusque Han Wudi. A cet égard, de nombreux textes politiques ou techniques furent attribués à lui ou ses assistants, dont les Quatre Livres de Huangdi et le Huangdi Neijing. Divinisé, il est resté un dieu et un immortel taoïste.

Il est considéré comme le père de la civilisation chinoise, particulièrement à partir du XIXe siècle où la définition de la nation chinoise fait l’objet de nombreux débats.

Huanglao

Le terme Huanglao 黃老 désigne un courant de pensée chinois caractéristique de la dynastie Han ayant des affinités légistes et taoïstes. Né durant la période des Royaumes combattants comme un ensemble de principes et techniques de bonne gouvernance, il était devenu sous les Han Orientaux, après fusion avec d’autres courants, un système à forte coloration religieuse qui a contribué à l'apparition des premières sectes taoïstes.
Son nom est la combinaison des premières syllabes de Huangdi, souverain civilisateur mythique, et de Laozi, auteur supposé du Dao De Jing1.
xo  08.03.2012 - 12h11 
Liens entre protestantisme et religion mesopotamienne
Bonjour,

Je vous expose la demarche que j'ai effectué aujourd'hui, qui m'a emmené à me mordre la queue au final =) Amusant.

Je regardais dans google map une ile ecossaise appelée Mainland (au nord est de l'ecosse), et je suis tombé sur une église méthodiste, j'ai donc cherché des infos sur le net, et cela m'a emmené à "Eglise évangelique".

Voici ce que ça dit dans wikipedia :

"L'histoire des Églises évangéliques débute au cours du grand mouvement de Réforme protestante du XVIe siècle. Si Luther et Calvin restent des figures importantes de cette période, d'autres réformateurs se sont levés pour contester ce qu'ils considéraient alors comme une dérive libérale du protestantisme de leur temps. [...] Peu à peu, ces protestants qui ne se considéraient ni comme luthériens ni comme calvinistes se sont assemblés au fil des siècles dans différentes communautés dites évangéliques, plus autonomes, plus conservatrices, et plus piétistes."

Ok, alors on retrouve Luther et Calvin a l'origine du protestantisme et des reformes du 15eme siècle, mais j'ai tilté sur le mot "piétistes" comme étant une des valeurs du protestantisme (outre leur conservatisme et leur autonomie).

J'ai donc cherché "pietisme"

"Le piétisme est un important mouvement religieux protestant fondé par Philipp Jacob Spener (1635-1705), un pasteur luthérien de Francfort-sur-le-Main. Parmi les nombreuses personnalités appartenant au mouvement ou influencées par lui, on trouve Emmanuel Kant, Gotthold Ephraim Lessing ou Friedrich Hölderlin."

J'ai donc cherché des informations sur "Spener" et la notion de "piété" :

"Philipp Jacob Spener, né le 13 janvier 1635 à Ribeauvillé (Alsace), mort le 5 février 1705 à Berlin, est un théologien luthérien allemand, originaire d'Alsace. Il est l'auteur de Pia desideria, considéré comme le texte fondateur du piétisme."

"Au départ personnification du sentiment que l'on doit porter aux dieux et aux autres hommes, la piété apparaît comme une vertu que l'on se doit de cultiver par rapport aux choses de la religion.

S'il y a un seul mot en latin, qui est le mot pietas, pietatis, pour désigner le sentiment qui fait reconnaître et accomplir tous les devoirs envers les dieux, les parents, la patrie, etc., on peut y distinguer deux dimensions du respect dû à Dieu, celle de l'affection qu'on doit lui porter et celle de l'ascèse ; ces deux dimensions sont présentes dans le mot français attachement et la locution attachement fervent peut s'avérer comme un bon synonyme de piété.

En grec ancien, on retrouve cette division puisque l'on a deux mots pour dire piété : le mot è eusebeia (beias) qui signifie respect, comme amour de Dieu et le mot è osiotes (ètos) qui signifie respect comme sainteté, vertu, ascèse.

La piété est donc à la fois amour respectueux pour les choses de la religion et respect des règles qui en sont les piliers.

[...]

Celui qui pratique la vertu de piété peut être qualifié comme quelqu'un de pieux et non pas piétiste comme cela pourrait se faire en d'autres langues ; le vocable piétisme que l'on pourrait convoquer pour désigner la pratique de la piété n'a pratiquement pas été utilisé en français, sauf par dérivation du mot piétiste qui traduit le mot allemand pietist : ayant adopté la doctrine des disciples de Spener que l'on nomme en français le piétisme."


Et dans le même article sur la "Piété", je trouve :

"La piété mésopotamienne" !

La c'est intéressant, puisqu'on sait que la religion du livre, comprenant le Christianisme/Islam descend du Judaïsme et d'une confrontation entre différentes sectes Judaïque au début de notre "aire". Judaïsme, qui lui, descend des religions mésopotamiennes, et donc sumériennes !

Voici ce qui est dit :

"S'il est possible de parler des rites funéraires à l'époque paléolithique ou néolithique, il faut attendre l'écriture et par conséquent la période historique pour parler de la piété.

Il apparaît clairement que la piété mésopotamienne consistait en deux registres principaux : d'un côté le service des dieux, consistant à rendre aux dieux le service pour lequel ils avaient produit les hommes et de l'autre un culte sacramentel destiné à obtenir des dieux des faveurs ou des avantages en échange d'un culte particulier. Une telle piété doit porter l'adjectif de théurgique ou exorcistique.

Les obligations à l'égard de ces dieux conçus comme des hommes supérieurs se limitaient aux seuls salamalecs ; si un manquement aux règles liturgiques était susceptible de provoquer leur colère, il n'aurait pu être question de leur prêter le moindre intérêt au respect des règles éthiques.

Ainsi le prince Gudéa, dont on a une statuette a son dieu personnel Ningizzada dont il se proclame le serviteur et qu'il associe à tous les actes de sa vie publique : donations, promulgations, etc.
"

Voici donc ce que je trouve en ouvrant la page wikipédia anglaise de "Ningizzada" :



"Ningishzida (somme: dnin-ǧiš-zid-da) est une divinité mésopotamienne du monde "sous-terrain". Son nom en sumérien est traduit par «seigneur de l'arbre bénefique" par Thorkild Jacobsen.

Dans la mythologie sumérienne, il apparaît dans le mythe d'Adapa comme l'un des deux gardiens du palais céleste Anu, aux côtés de Dumuzi. Il a été parfois dépeint comme un serpent avec une tête humaine.
"

Ningishzidda


Forcement, on en revient donc au double serpent, l'adn de Jeremy Narbi, etc... Toutes les civilisations partent de la.
Et pour la civilisation sumérienne, le double serpent (2) semble avoir été engendré (enfanté) par ce qu'ils appellent "Anu" (1), sorte de "palais céleste", ou un autre monde qui aurait engendré le monde tel que nous le connaissons.

Si on analyse cela d'un point de vu fractal, et en accord avec les idées de Narbi, on peu imaginer que les "Anunnaki" sont effectivement des êtres spirituels donc nous sommes nécessairement les enfants, puisque eux même sont nous même à une autre échelle fractale.

Difficile de s'exprimer clairement sur ce concept, mais pour moi, il n'y a pas d'extraterrestres Annunaki comme on les entends habituellement, pour moi, ils ne sont qu'une entités conscience à une autre échelle de fractale, et doivent plutôt être considéré comme une conscience "a la fois transcendante et immanente", plus que comme des êtres matériels, extraterrestres ou humains.

Mais l'esprit, la conscience étant emprisonné dans le terreau "matériel" dans lequel nous évoluons, il est possible que des "consciences" supérieures "Annunaki" (conscience extra-terrestres, mais finalement aussi intra et extra -universelles) aient pu, et aient toujours des interactions avec les humains de diverses manières.

Il se peut aussi que des divinités (démons) maléfiques Annunaki aient perverti l'humanité, mais qu'en vérité, les "dieux" initiaux de la triade ne sont pas "Annunaki", les "Dieux" Annunaki étant peut être un certain type de conscience évolué habitant un autre univers fractale qui sous-tend le notre (et dont nous avons un aperçu à travers les visions chamaniques, ou les rêves (archétypes) qui nous en donne la structure en double hélice d'ADN), mais ne soit pas réellement des divinités à craindre ou à écouter. Peut être que comme le font les chamanes et les civilisations anciennes, il faut savoir distinguer ce qui est vraiment "divin" et à l’origine de la conception structurelle de nos univers (matériels(quantique)/spirituels(ou énergétique)), des interactions éventuelles entre des "êtres" divers qui n'ont pas les mêmes objectifs que nous.
yab léo  08.03.2012 - 19h09 
citation de xo:

"Et pour la civilisation sumérienne, le double serpent (2) semble avoir été engendré (enfanté) par ce qu'ils appellent "Anu" (1), sorte de "palais céleste", ou un autre monde qui aurait engendré le monde tel que nous le connaissons.""

Je le vois comme la théorie de l'univers millefeuille, une suite sans fin de parallèles...


"Il se peut aussi que des divinités (démons) maléfiques Annunaki aient perverti l'humanité, mais qu'en vérité, les "dieux" initiaux de la triade ne sont pas "Annunaki", les "Dieux" Annunaki étant peut être un certain type de conscience évolué habitant un autre univers fractale qui sous-tend le notre (et dont nous avons un aperçu à travers les visions chamaniques, ou les rêves (archétypes) qui nous en donne la structure en double hélice d'ADN), mais ne soit pas réellement des divinités à craindre ou à écouter. Peut être que comme le font les chamanes et les civilisations anciennes, il faut savoir distinguer ce qui est vraiment "divin" et à l’origine de la conception structurelle de nos univers (matériels(quantique)/spirituels(ou énergétique)), des interactions éventuelles entre des "êtres" divers qui n'ont pas les mêmes objectifs que nous.""

...Oui, mais je pense qu'il n'y a ni bons ni méchants...juste une mauvaise lecture ou une mauvaise interprétation...voir un ressenti des plus effrayant (Bad Trip).
La vérité peut être un gouffre vertigineux ou la première des leçons est le lâcher prise. Encore une fois, la peur peut induire des réactions négatives.

L'univers est a l’intérieur de tous...peut etre que cet "ADN-poubelle (Junk ADN) est la bibliothèque de ce grand tout.
xo  08.03.2012 - 20h33 
yab léo a écrit:
citation de xo:

"Et pour la civilisation sumérienne, le double serpent (2) semble avoir été engendré (enfanté) par ce qu'ils appellent "Anu" (1), sorte de "palais céleste", ou un autre monde qui aurait engendré le monde tel que nous le connaissons.""

Je le vois comme la théorie de l'univers millefeuille, une suite sans fin de parallèles...


Oui une fractale, je vois ça pareil


yab léo a écrit:
citation de xo:

"Il se peut aussi que des divinités (démons) maléfiques Annunaki aient perverti l'humanité, mais qu'en vérité, les "dieux" initiaux de la triade ne sont pas "Annunaki", les "Dieux" Annunaki étant peut être un certain type de conscience évolué habitant un autre univers fractale qui sous-tend le notre (et dont nous avons un aperçu à travers les visions chamaniques, ou les rêves (archétypes) qui nous en donne la structure en double hélice d'ADN), mais ne soit pas réellement des divinités à craindre ou à écouter. Peut être que comme le font les chamanes et les civilisations anciennes, il faut savoir distinguer ce qui est vraiment "divin" et à l’origine de la conception structurelle de nos univers (matériels(quantique)/spirituels(ou énergétique)), des interactions éventuelles entre des "êtres" divers qui n'ont pas les mêmes objectifs que nous.""

...Oui, mais je pense qu'il n'y a ni bons ni méchants...juste une mauvaise lecture ou une mauvaise interprétation...voir un ressenti des plus effrayant (Bad Trip).
La vérité peut être un gouffre vertigineux ou la première des leçons est le lâcher prise. Encore une fois, la peur peut induire des réactions négatives.

L'univers est a l’intérieur de tous...peut etre que cet "ADN-poubelle (Junk ADN) est la bibliothèque de ce grand tout.


Oui je suis bien d'accord avec ce que tu dis Yab.

Il y a tellement de manière d'aborder ces sujets... Et les notions de bien et mal peuvent aussi tout simplement être une "sur" interprétation de la dualité inhérente à la conception de l'univers, qui est inexprimable à l'humain autrement que par divers "points de vues".

Il est notable que ces notions de dualisme issue de la trinité "cosmogonique" que l'ont retrouve exprimée sous diverses forment à travers le monde, ont fortement inspiré la culture du moyen orient à l'époque de Jesus. Je vous conseille de lire la page wikipedia concernant le "Manichéisme".

Voici comment ils expriment leur conception de la dualité :

Un des fondements du manichéisme est de séparer le monde en deux :

- le royaume de la lumière, le royaume de la Vie divine, où s'exprime ce qui est de l'éternité ;

- le royaume des ténèbres, le royaume de la matière, le royaume des "morts", où s'exprime ce qui est de l'espace/temps.


Je trouve que cette religion avait un certain nombre de valeurs qui me parle, comme toutes les autres finalement, surtout celles qui sont simple et laisse libre cours à l'imagination, et pas celles qui écrivent des gros livres égocentriques et autoritaires ... à chacun de voir ce qu'il croit ou non, tant que cela ne nuit pas aux autres.

Alors que le respect des points de vues devrait être la base de toute les religions, certaine d'entre elles, en imposant un dogme strict, inquisiteur, prosélyte et souvent guerrier (pour rester polie), ont finie par s'octroyer les consciences de masses humaines énormes et de les diriger toutes dans une même direction, les unes contre les autres au nom de leur (non)compréhension d'un concept métaphysique. Belle perversion de ce qui aurai du être pour tous un puis d'information universel et libre.

C'est pour ça que le respect des points de vues est une base importante avant d'entamer des recherches trop profondes, ou d'affirmer des hypothèses, qu'elles aient été écrites il y a des siècles ou non, le problème c'est lorsque dés la naissance, on impose ses croyances aux enfants, la il devient vraiment très difficile de se libérer...

J'espère avoir donné des pistes, à chacun de se faire une idée cosmogoniques par soi même... ou pas
Sylvain  10.03.2012 - 00h29 
Encore le serpent, cette fois dans la mythologie des Aborigènes, le Dreamtime, avec le "rainbow serpent" dont voici l'histoire dans une animation en anglais sur fond de didgeridoo bien sûr...



 
xo  10.03.2012 - 00h42 
Divinités à travers le monde
Divinités du Sanatana Dharma (सनातन धर्म)


Divinités Olympiennes (Ὄλυμπος)



Divinités Egyptiennes :

La grande diversité du culte de l'Égypte antique se retrouve également dans les mythes de la création qui varient en fonction des régions (ou même des villes) et de leurs dieux tutélaires : Rê, Isis, Seth, Horus, Anubis. Ainsi, ce n'est pas une, mais plusieurs cosmogonies (mythes de la création du Monde) qui coexistaient dans les différentes parties du royaume. Les plus connues sont celles d'Héliopolis, d'Hermopolis, de Thèbes et de Syène (Éléphantine-Assouan).



Divinité Gréco-Egyptiennes :

Hermes Trismégiste (en grec ancien Ἑρμῆς ὁ Τρισμέγιστος / Hermễs ho Trismégistos) et Thot en Egypte Antique.

Tu sépareras la terre du feu, le subtil de l’épais doucement, avec grande industrie.
Tabula Smaragdina



Divinités Etrusque



http://fr.wikipedia.org/wiki/Mythologie_étrusque

Autres divinités :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Divinité

Divinités égyptiennes
Divinités grecques marines
Divinités du Sanatana Dharma
Deva (dieu)
Divinités olympiennes
Divinités grecques chtoniennes
Divinités topiques
Orisha
Divinités des Royaumes oubliés
Divinités grecques primordiales
Divinités grecques mineures
Sept Divinités du Bonheur
Divinités grecques allégoriques
Kami (divinité)
Divinités nord-amérindiennes
Liste des divinités slaves
Liste des divinités mineures romaines
Dieux inférieurs
Lares (mythologie)
Grand Ancien
Mythologie nauruane
Polythéisme
Panthéon
Religion
Mythologie
...


La séparation cosmogonie "occidentale" et "orientale" n'est qu'une dualité à l'origine unifiée.








xo  23.10.2013 - 20h11 
A force de lire des bêtises sur l'Islam, je pense que certaines personnes de ce forum devrait consulter d'urgence le documentaire d'arte appelé "Juifs et musulmans - Si loin, si proche".

Une histoire simple et claire qui remet les choses à leur places.

Certes cela ne fera pas de moi ni un musulman, un juif ou à chrétien, néanmoins, lorsque j'entends des phrases stipulant que l'Islam est la pire des religions, ce documentaire honnête et précis remettra certaines idées à leurs places.

1/4 : http://www.arte.tv/guide/fr/042497-000/juifs-et-musulmans-si-loin-si-proches-1-4
2/4 : http://www.tv-replay.fr/redirection/22-10-13/juifs-et-musulmans-si-loin-si-proches-arte-10641591.html
3/4 : a venir
4/4 : a venir

Plus d'informations sur les relations entre l'Islam et les non-musulmans :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1980_num_35_3_282668




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