Tout élément susceptible d'induire un état modifié de conscience est rangé parmi la famille des Psychotropes.

Sous le joug d'une législation très cadrante, ces molécules si particulières représentent un moyen de contrôle sur l'esprit. À l'inverse, ces molécules peuvent secouer l'esprit et induire des comportements subversifs, antisociaux, voir meurtriers.

Le cerveau Humain, ultime filtre à la réalité, peut être altéré de manière significative et produire toutes sortes de dégénérescences cognitivo-comportementales. On peut citer la psychopathie, les schizophrénies, les psychoses, mais également Alzheimer et Parkinson, trisomie, syndrome de Williams et Beuren (liste non exhaustive).

Ces pathologies psychiques, et mentales peuvent bénéficier d'un accompagnement. Les pathologies psychiques (psychose, schizo, psychopathie, bipolarité, etc.) suggèrent une prise en charge où l'esprit doit être maintenu "sous contrôle", la personne est ainsi tenue pour éviter les passages à l'acte. C'est un moyen de protéger la société de ces esprits malades par extension.

Les pathologies mentales (triso, williams&beuren, autisme, etc.) sont d'ordre dégénératif, où l'expression du gène a été "anormale". Ceux là ne sont que très rarement sous traitement. Le traitement au psychotrope ne vient qu'à partir du moment où la personne se met en danger ou met les autres en danger par des passages à l'acte.

Le film l'Éveil" avec de Niro et Robin Williams illustre un autre usage du psychotrope où les molécules viennent palier un manque ou un excès de neuro transmission: dans ce film, les patients complètement apathiques, pris dans ce qu'on appelle une sorte de catalepsie, se voient administrer de la L-dopa. Ce précurseur de la dopamine permet d'induire une certaine homéostasie psychique à bon dosage!

Ainsi, les "parkinsoniens" à qui on administre la L dopa voient leurs symptômes de tremblement s'atténuer, voir disparaitre (à bon dosage). En revanche, un dosage trop fort va induire des hallucinations de toute sorte au patient. C'est la même pour une personne atteinte de schizophrénie à qui l'on administre la L dopa pour atténuer ses crises hallucinatoires peut développer des syndromes parkinsoniens. HéHé

La pharmaco est très loin du compte, puisque si j'ai été clair, vous comprendrez que nous ne faisons que du soin palliatif qui tente de supprimer un comportement en inhibant le cerveau. L'esprit est sous contrôle.

L'autre usage du psychotrope outre atlantique, au Pérou en l'occurrence, devrait faire rêver plus d'un.
La clinique Takiwasi propose la prise en charge de personnes souffrant d'addictions diverses en leur suggérant un accompagnement au quotidien autour d'activités fondamentales telle que le jardinage et d'autre activités socialisantes.
La partie immergée de l'iceberg, ce sont les rituels chamaniques auxquels les résidents sont invités et où ils consomment des décoctions à base d'Ayahuasca. (cf Le Serpent Cosmique)
La personne est alors guidée par les chants du chaman vers le noeud qu'il va devoir s'atteler à défaire pour progresser.

Nous sommes là dans un usage ancestral des psychotropes, mais pourtant inédit parce que là où notre pharmaco occidentale, bien cadrée, bien onéreuse use des molécules pour une finalité (le contrôle sur l'esprit), les chamanes et leur connaissance des plantes proposent un moyen de se dépasser.

Nous sommes là dans le dilemme des psychotropes qui soignent...