À l'été 2009, un navire allemand était devenu le premier navire commercial à emprunter la route russe de l'Arctique, entre l'Asie et l'Europe. En février, un navire commercial opérant pour une compagnie russe est devenu le premier à emprunter cette route... en hiver.
Certes, des navires scientifiques et militaires l'ont déjà fait. Mais c'est l'ouverture à la navigation commerciale qui semblait irréaliste il y a quelques décennies... même en été ! Le voyage du Christophe de Margerie, un transporteur de gaz naturel liquéfié, est vu comme un coup de marketing pour la compagnie russe Sovcomflot -et en même temps, un message aux autres compagnies qui font la liaison entre l'Asie et l'Europe et rêvent de pouvoir sauver 13 000 kilomètres par rapport au trajet actuel par le canal de Panama.
Le Christophe de Margerie -qui porte le nom d'un ancien PDG de la compagnie pétrolière française Total- a tout de même bénéficié de l'accompagnement d'un brise-glace russe -la Russie ayant elle aussi un intérêt économique à promouvoir cette route. Et les deux navires n'ont pas fait l'entièreté de la route russe de l'Arctique, mais un aller-retour depuis le port de Sabetta, sur la péninsule de Yamal, voué à devenir un endroit-clef pour l'exportation du gaz naturel extrait dans l'Arctique russe. Parti de Sabetta le 5 janvier avec son chargement de gaz naturel, il a atteint le port chinois de Jiangsu, d'où il est reparti le 27 janvier, et est revenu à Sabetta le 19 février.
Il y avait évidemment de la glace: la coque du navire est équipée pour naviguer à travers un tel environnement. Mais il s'agit d'une glace annuelle, beaucoup moins épaisse (de 30 à 200 centimètres) qu'une glace qui ne fond pas d'année en année, et c'est dans ce contexte que la navigation en hiver devient possible. "Il n'y a pas de glace multi-annuelle dans la région", observe depuis l'Alaska le journal Barents Observer.
"Traditionnellement, rappelle le communiqué de Sovcomflot, la navigation de transit dans ce segment de la route maritime du Nord prend fin en novembre et ne reprend qu'en juillet."
L'ironie n'a pas échappé aux environnementalistes: le port de Sabetta pourrait désormais accroître son exportation de gaz naturel, soit une contribution au réchauffement climatique... qui n'aurait pas été possible sans le réchauffement climatique.
Certes, des navires scientifiques et militaires l'ont déjà fait. Mais c'est l'ouverture à la navigation commerciale qui semblait irréaliste il y a quelques décennies... même en été ! Le voyage du Christophe de Margerie, un transporteur de gaz naturel liquéfié, est vu comme un coup de marketing pour la compagnie russe Sovcomflot -et en même temps, un message aux autres compagnies qui font la liaison entre l'Asie et l'Europe et rêvent de pouvoir sauver 13 000 kilomètres par rapport au trajet actuel par le canal de Panama.
Le Christophe de Margerie -qui porte le nom d'un ancien PDG de la compagnie pétrolière française Total- a tout de même bénéficié de l'accompagnement d'un brise-glace russe -la Russie ayant elle aussi un intérêt économique à promouvoir cette route. Et les deux navires n'ont pas fait l'entièreté de la route russe de l'Arctique, mais un aller-retour depuis le port de Sabetta, sur la péninsule de Yamal, voué à devenir un endroit-clef pour l'exportation du gaz naturel extrait dans l'Arctique russe. Parti de Sabetta le 5 janvier avec son chargement de gaz naturel, il a atteint le port chinois de Jiangsu, d'où il est reparti le 27 janvier, et est revenu à Sabetta le 19 février.
Il y avait évidemment de la glace: la coque du navire est équipée pour naviguer à travers un tel environnement. Mais il s'agit d'une glace annuelle, beaucoup moins épaisse (de 30 à 200 centimètres) qu'une glace qui ne fond pas d'année en année, et c'est dans ce contexte que la navigation en hiver devient possible. "Il n'y a pas de glace multi-annuelle dans la région", observe depuis l'Alaska le journal Barents Observer.
"Traditionnellement, rappelle le communiqué de Sovcomflot, la navigation de transit dans ce segment de la route maritime du Nord prend fin en novembre et ne reprend qu'en juillet."
L'ironie n'a pas échappé aux environnementalistes: le port de Sabetta pourrait désormais accroître son exportation de gaz naturel, soit une contribution au réchauffement climatique... qui n'aurait pas été possible sans le réchauffement climatique.
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