Nouvel Ordre Mondial  

11.07.2021
Le nouvel ordre m.. sanitaire? #Revolution
source: fr.aleteia.org

Pierre Dulau : « Nous entrons dans une société de l'hygiénisme sécuritaire »



Port du masque, entrée en vigueur du pass sanitaire, politique de vaccination? Alors que les mesures visant à lutter contre la pandémie de Covid-19 font de plus en plus débat, le philosophe Pierre Dulau, auteur de "Faire face, le visage de la crise sanitaire" avec Martin Steffens, revient pour Aleteia sur ces mesures et leurs conséquences pour la société.



Alors que le déconfinement amorcé depuis plusieurs mois se trouve confronté à une recrudescence de cas liés au variant Delta, les Français se retrouvent, une nouvelle fois, dans l'incertitude. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé ce vendredi 9 juillet qu'il s'exprimerait lundi à 20h. Le même jour, Malte a annoncé la fermeture de ses frontières aux voyageurs non vaccinés. La veille, la Cnil autorisait la diffusion de la liste des patients non vaccinés auprès des médecins traitants. Depuis plusieurs jours, différentes mesures dont l'extension du champ d'application du pass sanitaire et la vaccination obligatoire pour les soignants sont à l'étude. Autant de mesures qui déroutent et interpellent nombre de personnes. « La virtualisation de l'expérience a largement préparé le terrain à ce qui nous arrive », analyse auprès d'Aleteia le philosophe Pierre Dulau, auteur avec Martin Steffen de Faire face, le visage et la crise sanitaire. « La dématérialisation des rapports humains a rendu possible l'institution d'un nouveau régime : l'hygiénisme sécuritaire. » Entretien.

Aleteia : Comment le masque, censé nous protéger et protéger les autres, pourrait-il être un danger pour l'homme ?
Pierre Dulau : Le problème n'est pas d'abord d'avoir un masque mais de comprendre ce qu'est un visage. Le visage humain est à la fois ce qui témoigne de notre singularité et ce qui nous dévoile comme êtres de relation. D'une part il exprime ce qui rend chacun insubstituable et incomparable. Mais d'autre part il est aussi ce qui ne nous appartient pas : mon visage est la partie de moi que je ne peux pas voir car elle est immédiatement offerte à autrui. Paradoxalement, mon visage est ainsi ce que j'ai de plus propre et ce que je ne possède pas. Ce qui témoigne de mon être le plus intime et ce qui avoue en même temps mon insuffisance. Que fait le masque ? Il nous dépersonnalise, parce qu'il rend notre singularité invisible, bien sûr, mais ? et c'est sans doute plus grave ? il nous arrache à la communauté des regards. Or ce jeu est constitutif de notre être ! En usant d'un néologisme, on pourrait dire que le masque sanitaire nous « évisage » ! Ainsi, le masque nous protège, certes, mais il nous protège au prix de ce qui fait de nous des hommes. On ne peut pas se féliciter qu'une telle mesure puisse devenir une nouvelle norme sociale.

Alors que le masque n'est désormais plus obligatoire en extérieur dans de nombreuses villes, certaines personnes continuent pourtant à le porter?
Porter le masque flatte en chacun un désir naturel de soustraction vis-à-vis de l'espace public. Il n'est pas toujours agréable d'être dévisagé, de jouer le jeu de la relation. Ce jeu est forcément risqué car on peut être mal jugé, on peut être nié, on peut traverser une foule dans l'indifférence la plus totale et en être blessé. Ce jeu de la relation nous met dans l'inconfort ! Être un visage, c'est être appelé en dehors de soi, être excentré sans cesse. Il existe donc un certain confort moral à se dire « Je me soustrais à ce jeu, je reste dans mon obscurité privée ». Ce qui est inquiétant, c'est que l'ordre public puisse banaliser cette tentation car on ne peut pas imaginer une société saine dont le principe serait la défiance de chacun vis-à-vis de tous. Si le rapport fondamental à autrui, c'est l'immunité, c'est que nous ne formons plus une communauté.

Le masque couvre une partie du visage mais pas l'ensemble du visage, il est quand même possible de communiquer !
Autant dire que parce que l'on n'a besoin que de deux doigts pour porter un sac, une main complète n'a rien de nécessaire. Bien sûr les individus s'adaptent, y compris au pire ! Mais cela reste une mutilation.

Le masque s'inscrit dans un ensemble de mesures de « distanciation sociale ». Que vous inspire ce terme ?
D'une part, je remarque que cette expression est une contradiction dans les termes. La promesse de la société, à tort ou à raison, est de permettre à chacun de surmonter la distance qui le sépare des autres. Elle est de rendre possible une communication continue par le partage de missions communes, par la mutualisation des efforts dans la satisfaction des besoins etc. de sorte qu'aucune société ne peut être fondée sur la distance. Inscrire la distance au c?ur de la société revient à avouer qu'il n'y a plus de société mais seulement un agrégat d'individus assemblés par la force ou le hasard. C'est la différence entre un corps organique où chaque partie concourt au bien du tout et un tas de cailloux bien rassemblés.

D'autre part il faut relever que grammaticalement parlant, le mot « distanciation » est une forme progressive. Il indique quelque chose qui est de l'ordre du processus continu ; un mouvement qui n'a pas vocation à s'arrêter. Et c'est ce qui est à craindre : la dynamique par laquelle la société s'atomise peu à peu et ne tient plus que par l'infrastructure technicienne. D'abord les gestes barrières, ensuite les masques, ensuite les jeux de pistes dans les magasins puis le pass sanitaire, puis les QR codes? Une telle contre-société ne peut tenir debout que par un traçage numérique permanent. Puisque sans visage, elle n'a plus d'âme, elle ne repose que sur son ossature technique.

Certains voient dans le pass sanitaire une mesure qui permet de protéger les individus, d'autres une limitation de nos libertés?
Ce qui me semble alarmant dans les mesures prises dernièrement, c'est qu'elles prévoient une citoyenneté échelonnée, graduée, « feuilletée » en fonction de l'état médical supposé des individus. Revenons à la définition de l'esclave dans l'Antiquité. Qui est l'esclave ? Celui qui préfère la vie à la liberté. Entre une vie de servitude et la mort, il a préféré la vie. À l'évidence, nos sociétés hyper technicisées ne voient plus dans la liberté un absolu de la condition humaine. Comme les vaincus d'une guerre, comme des prisonniers d'une puissance d'occupation, elles ont fait le choix de conserver leur vie au prix même de ce qui pourtant lui donne un sens.

La vraie liberté ne s'exerce-t-elle pas lorsqu'un individu consent « librement » à ce pass sanitaire ?
Que veut dire « penser librement » dans un état de sidération médiatique entretenu à dessein ? Depuis un an et demi, chacun vit en étant subjugué et submergé d'informations qui, quotidiennement, pré-fabriquent et orientent son jugement en fonction des réquisits politiques du jour. Dans ces conditions-là, qui sont des conditions de fascination de l'intellect, il est tout à fait évident que l'exercice du libre arbitre, de la prudence, du discernement et de la liberté est altéré. En outre, si beaucoup de gens acquiescent à ces mesures (pass sanitaire, contraintes sociales), c'est parce qu'on leur fait miroiter un gain. Un faux choix leur est proposé du type : « Si vous voulez retrouver votre vie d'avant alors il faut obéir à ces mesures ». C'est une fausse promesse parce que la logique globale de la distanciation et de la contrainte sociale n'a aucune raison de trouver d'elle-même sa propre limite. Tout pouvoir qu'on cède à l'État, l'État n'y renonce jamais. C'est un principe historique.

Est-ce la même logique qui anime selon vous la politique de vaccination qui se dessine ?
Oui, la même logique d'immunisation et de protection permanente est à l'?uvre. Le vaccin, c'est le masque mais à l'intérieur du corps. Les gens ne se vaccinent pas pour arrêter de se protéger les uns des autres, ils se vaccinent pour ne plus jamais cesser de se protéger les uns des autres. Il y a une conception de la vie bien précise qui travaille ici : la vie doit être immunisée contre la mort. À 95 ans, les gens ne meurent plus de vieillesse. Ils meurent du Covid. Autant dire qu'au fond, la vie devrait pouvoir se poursuivre indéfiniment si nous n'étions pas constamment mis en danger par la menace potentielle que constitue toujours notre voisin.

À cela il faut ajouter que la vaccination contre le Covid s'inscrit dans le processus plus global d'externalisation technique et de privatisation des facultés humaines. C'est aujourd'hui le système immunitaire naturel de l'homme qui apparaît comme un nouveau marché exploitable par l'industrie, par l'économie. L'enjeu est de convaincre chacun qu'il ne doit la vie sauve qu'à sa subordination à cet ordre technique. Comme un opérateur téléphonique vous vend un « forfait liberté », il s'agit désormais de vous vendre le « forfait immunité » pour seulement 19,99 euros par mois. La nouveauté est que si l'on refuse, on perd des droits. On notera d'ailleurs que le pouvoir, après avoir joué la carte de la peur, utilise maintenant la carte du ressentiment en affirmant que les vaccinés vont être (ou sont déjà) victimes des non-vaccinés. L'ambition est sans doute par-là de substituer au ressentiment vertical du peuple contre les gouvernants une défiance horizontale du peuple contre lui-même. C'est là, pour tous, un jeu très dangereux.

Ne se vaccine-t-on pas pour protéger les autres plus que pour se protéger ?
Beaucoup se vaccinent sans conviction, pour qu'on leur fiche la paix, pour partir en vacances. La vaccination est plus profondément un acte d'adhésion à un nouveau contrat social de type technico-sanitaire fondé sur un idéal d'hygiène commune. D'ailleurs on a beaucoup parlé des élections régionales et départementales afin de déplorer l'abstention. Mais je pense que les élections réelles, ce sont les vaccinations. Se faire vacciner, c'est de facto dire « oui » à ce nouveau contrat-social.

Rendre la vaccination obligatoire pour certaines tranches d'âge ou certaines professions est-ce de la prévention par souci du bien commun ou une privation de liberté ?
Imposer d'abord la vaccination à certaines catégories est probablement une stratégie politique pour fractionner une obligation qui ensuite deviendra plus large. Mais cela ne change rien sur le fond, c'est-à-dire du point de vue de la logique globale de régulation des comportements humains et sociaux. Les gens qui se sont fait vacciner en disant « On va retrouver notre vie d'avant », « Nous montrons l'exemple » n'ont peut-être pas à l'esprit qu'on leur proposera une troisième, puis une quatrième dose, puis un nouveau type de traçage en temps réel de leur métabolisme etc. Encore une fois, il n'y a pas de limite immanente à ce processus.

La Cnil vient d'ailleurs d'autoriser la diffusion de la liste des patients non vaccinés auprès des médecins traitants?
Dans la série des choses qui ont étrangement disparu ces derniers temps, il y a le secret médical. C'est comme la liberté de mouvement. Mais à partir du moment où l'État se donnait le droit de vérifier combien de personnes étaient à table à Noël, il ne faut plus s'étonner du reste.

Ne peut-on malgré tout pas croire, sans être naïf, que le port du masque tout comme le pass sanitaire ou la vaccination obligatoire sont des mesures prises pour protéger les plus fragiles et au service du bien commun ?
L'homme agit toujours au nom du bien, de ce qu'il croit être le bien. Que tout cela soit plein de bonnes intentions, que certains le pensent réellement me semble évident. Oui, des personnes agissent réellement par altruisme, pour le bien commun ! C'est pourquoi il est crucial d'élucider les termes du débat et de s'entendre sur ce que des notions comme « bien », « vie », ou « prudence » veulent réellement dire. C'est d'ailleurs ce que nous nous employons à faire, Martin Steffens et moi, dans notre livre Faire face, le visage et la crise sanitaire. Nous n'avons pas vocation à être des militants politiques mais nous avons voulu permettre à chacun de mieux comprendre ce qui nous arrive.

Comment notre société a-t-elle pu, selon vous, s'engouffrer aussi facilement dans cette logique ?
La virtualisation de l'expérience a largement préparé le terrain à ce qui nous arrive. La dématérialisation des rapports humains a rendu possible l'institution d'un nouveau régime : l'hygiénisme sécuritaire.

Ne s'agit-il pas d'une parenthèse ? À événement exceptionnel, mesures exceptionnelles ?
L'histoire n'est pas une phrase où l'on peut faire des pauses et revenir à l'objet principal. C'est un chemin. Une fois qu'il est emprunté, il n'y a pas de retour en arrière.



Nouvel Ordre Mondial, Covid, hygiénisme


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07.06.2020
Jacob Frey, maire de Mineapolis VS esclaves d'Evergreen #BlackLivesMatter
Vous commencez à comprendre ce que vous NE VOULIEZ PAS VOIR? Qui est en train de se matérialiser aujourd'hui même?

Je me rappelle encore des remarques de certaines personnes "Non j'ai pas regardé la vidéo encore..." "Mais je M'EN FOUT d'Evergreen!!".

SI vous ne comprenez toujours pas, ou si vous n'avez toujours pas vu la vidéo d'Evergreen, voici un petit récapitulatif avec une mise en situation de 5 minutes en lien avec #BlackLivesMatter.

Bonne consultation. "Il n'y a pire aveugle que celui qui ne veux pas voir".



Descriptif de la vidéo :

Jacob Frey, maire de Mineapolis, traité tel un esclave soumis pendant une manifestation #BlackLivesMatter, le lendemain de l'enterrement de Georges Floyd alors qu'il s'était fait remarqué en pleurant de chaudes larmes devant son cercueil. Cette vidéo compare le processus de soumission mis en ?uvre au campus d'Evergreen et celui en cours actuellement pendant les manifestations #BlackLivesMatter.

Le fait de ployer le genou est un acte de soumission, et s'il peut être interprété d'une manière noble, comme étant un symbole d'excuse pour les violences policières, il est surtout un acte de soumission face au nouvel ordre voulu par les progressistes et les décoloniaux/indigénistes/islamistes/pro-palestiniens et autres antifas qui ne se priveront pas pour profiter de la faiblesse des autorités afin d'imposer la leur.

Ceux qui abandonnent l'autorité ne font que la confier à d'autres et ne font que tendre le bâton pour se faire battre. L'humain est ainsi fait, et cela ne changera pas.

Sans ordre, sans autorité, alors un nouvel ordre, une nouvelle autorité se met en place.

Réfléchissez-bien au monde que vous voulez, l'ancien monde est en train de disparaître à la vitesse de l'éclair, et l'ordre et l'autorité ne disparaissent jamais, elles ne font que changer de main, pour le meilleur ou pour le pire.

"Lorsque les pères s'habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus au-dessus d'eux l'autorité de rien ni de personne, alors c'est là en toute beauté et toute jeunesse le début de la tyrannie."
Platon (429-347 av JC)
Extrait de La République

Lien vidéo Evergreen : https://youtu.be/u54cAvqLRpA

(relire le sujet Evergreen sur le village : Evergreen et les dérives du progressisme)


Nouvel Ordre Mondial, blacklivesmatter, soumission, soros, evergreen, mineapolis, jacob frey, progressisme, antifa, indigénisme


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18.10.2014
Des villes offshore, futurs refuges des très riches
Les nouveau rêve des très riches: s'établir dans des villes flottantes dans les eaux internationales, à l'abri de la populace en colère, des impôts et des lois contraignantes des états...

Voici quelque uns de ces projets...

Le plus basique fait penser à une plate forme pétrolière de luxe, c'est Oasis des mers", conçu par Emmerson Stepp:







"Refusion" par le cabinet d'architectes Team 3DA:





L'Ile AZ, projet de l'architecte Jean-Philippe Zoppini et Alstom Marine, d'une dimension de 300 mètres de large sur 400 de long, prévue pour accueillir 10.000 personnes:






Enfin la plus belle, complètement écologique, "Lilypad" de l'architecte Vincent Callebaut:






A lire: Micro-Etats, villes flottantes: le projet fou des nouveaux maîtres du monde


Nouvel Ordre Mondial, Futur


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17.10.2012
La Commission Trilatérale
 
La Commission Trilatérale est l'une des 3 organisations majeures du pouvoir mondial avec le Groupe de Bilderberg et le Council on Foreign Relations (CFR) dont plusieurs membres importants sont également à la Trilatérale.

Contrairement au Bilderberg, la Trilatérale tient des réunions tout au long de l'année et son rôle est clairement de concevoir la politique suivie en aval par les différents pays, quelle que soit la couleur politique de leurs gouvernements.

L'influence de la Trilatérale sur ces gouvernements est aussi plus directe que celle du Bilderberg car ses membres prennent souvent les rennes de gouvernements nationaux ou en sont des ministres aux postes clés.

En France, Pompidou, Giscard, Raymond Barre et Jacques Chirac étaient des Trilatéralistes. Jean-François Copé qui est dans les starting blocks pour devenir premier ministre ou président est également un Trilatéraliste.

De même, l'ex Commissaire européen Mario Monti qui a été placé à la tête de l'Italie sans élections est aussi un membre de la Trilatérale.

Idem pour Jean-Claude Trichet. A la fin de son mandat de président de la BCE, il est devenu le président pour l'Europe de la Trilatérale.

Par ailleurs, alors que les gouvernements passent, les membres de la Trilatérale restent, tout comme les membres du Bilderberg et du CFR. Leur pouvoir s'exerce donc sur une échelle de temps bien plus longue que celle des ministres et des présidents. Ils ont donc accès à davantage d'informations et ils exercent un pouvoir supérieur. De facto, les responsables politiques ne sont que des subalternes, des courroies de transmission interchangeables.

Comme dans les autres organisations des "Maitres du Monde", les membres de la Trilatérale ne sont pas élus, ils sont choisis par cooptation.


Quelques autres membres français de la Trilatérale:

Alexandre Adler, chroniqueur omniprésent des médias
Edmond Alphandéry, ministre des finances sous la présidence Chirac
Jean-Louis Bruguière, juge anti-terroriste
Bertrand Collomb, PDG de Lafarge et pilier du Bilderberg
Anne Lauvergeon, PDG d'Areva
Jean Lemière, conseiller du PDG de BNP Paribas
Dominique Moïsi, directeur général de l'IFRI

Avant de prendre la direction de l'OMC, l'ex Commissaire européen Pascal Lamy était lui aussi un Trilatéraliste.

Comme on le voit, l'imbrication est très forte entre la Trilatérale et l'Union Européenne dont beaucoup de responsables sont issus de la Trilatérale.



Parmi les membres de la Trilatérale, on retrouve 2 grands artisans de la mondialisation libérale, Peter Sutherland et Peter Mandelson dont voici le pedigree... (photographiés tous les 2 à Davos)

Peter Sutherland

Président de la Commission trilatérale, vice-président de la Table ronde des industriels européens (ERT), membre du comité de direction du groupe Bilderberg, ancien directeur général de l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT, remplacé ensuite par l'OMC), premier directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), actuellement président de British Petroleum (BP) et de Goldman Sachs International, également membre de la direction de la Royal Bank of Scotland.

Peter Mandelson

Ancien député et ministre travailliste anglais, directeur de campagne de Tony Blair, Commissaire européen chargé du commerce, et à ce titre négociateur des principaux accords multilatéraux qui ont établi la mondialisation libérale, GATT et OMC notamment. Egalement membre important du Groupe de Bilderberg.


Liste officielle des membres 2012 (PDF)

Site officiel de la Trilatérale




Fiche Wikipedia:

La Commission Trilatérale est une organisation privée qui fut créée en 1973 à l'initiative des principaux dirigeants du Groupe de Bilderberg et du Council on Foreign Relations, parmi lesquels David Rockefeller, Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski. Regroupant 300 à 400 personnalités parmi les plus distinguées et influentes – hommes d’affaires, hommes politiques, décideurs, "intellectuels" – de l’Europe occidentale, de l’Amérique du Nord et de l'Asie Pacifique (États dont la plupart sont également membres de l'OCDE), son but est de promouvoir et construire une coopération politique et économique entre ces trois zones clés du monde, pôles de la Triade (Amérique du Nord, Europe, pays pro-occidentaux d'Asie). À l'instar du groupe Bilderberg, il s'agit d'un groupe partisan de la doctrine mondialiste, auquel certains attribuent, au moins en partie, l'orchestration de la mondialisation économique.

Fondation

L’idée de la création de cette organisation fut initialement émise en juin 1972 par David Rockefeller, lequel fut rapidement rejoint par Zbigniew Brzezinski. La Commission Trilatérale fut officiellement créée à Tokyo le 1er juillet 1973. À cette époque, le leadership mondial des États-Unis commençait à être fragilisé dans le secteur industriel et commercial par les performances de l’Allemagne et du Japon, L’idée était de substituer à la direction américaine un partenariat trilatéral.

Dans sa brochure "Présentation de la Trilatérale par la Trilatérale" émise en 1977, la Commission se définit elle-même comme « une organisation orientée vers la prise de décision » entre les « démocraties industrielles », définies comme « une communauté ayant son identité propre et constituant un enjeu vital ». Le document précise que le système de l’après-guerre était dépassé (« une puissance était prédominante tandis que les autres lui étaient étroitement associées »), et qu’il était nécessaire de « promouvoir un ordre international plus équitable », en mettant en place un « travail en commun entre les régions trilatérales, la Commission devant générer le contexte favorable à la concrétisation de cet effort ». Tout ne se passa pas comme prévu dans le camp américain du fait de l'émergence du courant néo-conservateur, en particulier à partir du mandat de Ronald Reagan, qui succéda à Jimmy Carter (ancien membre de la Trilatérale) et s'attacha à réaffirmer le leardership américain.


Répartition des sièges

Le groupe européen
Le groupe européen a atteint son plafond de 150 membres. Ce groupe inclut des membres des pays suivants : Autriche, Belgique, République tchèque, Danemark, Estonie, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Norvège, Pologne, Portugal, République de Chypre, Roumanie, Slovénie, Espagne, Suède, Pays-Bas et Royaume-Uni.

Le groupe nord-américain
Le nombre de représentants pour le continent nord-américain est de 107, répartis comme suit :
- États-Unis : 85 sièges
- Canada : 15 sièges
- Mexique : 7 sièges

Le groupe asiatique
À l'origine, le troisième continent était exclusivement représenté par le Japon, qui disposait de 85 sièges, mais en 2000, ce groupe connut une expansion et devint le groupe représentant l'Asie Pacifique, composé de 117 membres répartis comme suit :
- Japon : 75 sièges
- Corée du Sud : 11 sièges
- Australie et Nouvelle-Zélande : 7 sièges
- ASEAN (Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande) : 15 sièges.
Le nouveau groupe asiatique-Pacifique inclut aussi des membres originaires de Hong Kong et de République de Chine (Taïwan)


Modus operandi

La Trilatérale publie des études (la revue The Triangle Papers) réalisées par des Task Forces (groupe de travail réunissant des personnalités de premier plan, généralement d'au moins trois zones régionales) et qui, une fois transmises à leurs membres et aux gouvernants, ont des répercussions internationales majeures en politique étrangère, qu’il s’agisse d’économie ou de géopolitique (communication, énergie, démographie, grands équilibres, etc.). Entre un rapport préliminaire (Draft Report, généralement non disponible auprès du public) et le rapport définitif publié dans la revue Triangle Papers, le rapport est discuté en réunion internationale annuelle. Le rapport peut alors être remanié avant publication.

Une revue est aussi publiée à l'issue de la réunion annuelle, il s'agit de la revue Trialogue. Les rapports sont disponibles sur le site officiel de la Commission Trilatérale (voir dans les liens externes, ou auprès des différents sites régionaux, à Paris par exemple).
Les sujets d'étude sont choisis par les présidents, les vice-présidents et les directeurs, sur les conseils du Comité Exécutif et d'autres. Les auteurs sont ensuite invités, parfois à l'initiative des membres de la Commission.

Les auteurs ne sont pas « hébergés » dans les bureaux de la Commission lors de la préparation de leur rapport. Ils restent dans leurs statuts professionnels existants et la Commission leur permet de rencontrer chaque autre rapporteur plusieurs fois au cours de l'élaboration de l'étude. Les rapports sont pour la Commission Trilatérale, et non de la Commission.


Membres
Afin d'aider à préserver le caractère non-officiel de la Commission, les membres qui prennent position dans leur administration nationale abandonnent de facto leur appartenance à la Commission Trilatérale.

Trois présidents (un dans chacune des trois régions du monde), des présidents députés et des directeurs constituent la direction de la Commission Trilatérale, en collaboration avec un Comité exécutif incluant 45 autres membres. Mario Monti, qui était titulaire du siège de président pour l'Europe, a renoncé à ses fonctions au moment de sa nomination comme président du Conseil italien, le 16 novembre 2011.

Les trois présidents actuels sont :
- Joseph Nye pour l'Amérique du Nord
- Yotaro Kobayashi pour l'Asie
- Jean-Claude Trichet pour l'Europe



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A propos du logo de la Trilatérale, le moins qu'on puisse dire est qu'il fait une impression bizarre... Il ressemble à un symbole ésotérique, un peu à la manière de la croix gammée...






Certains y voient aussi le 666 cher aux conspis:



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08.09.2012
Le contrôle pyramidal
Controler 6 milliards de personnes avec une poignée de personnes, ça parrait complètement impossible. Logiquement, ça ne peut pas marcher.
Il y a toujours une part d'impondérable, d'imprévu, d'incontrolable, d'autant plus que chacun de ces 6 milliards de cerveaux est indépendant. N'importe quelle idée peut y survenir, et potentiellement tout changer.

Et pourtant...

On peut dire qu'il a fallu beaucoup d'ingéniosité pour réaliser ce tour de force. En fait, ils n'ont pas réussi totalement, du moins pour l'instant. Mais ils ont réussi à limiter les risques au minimum. A un tel minimum que leur éviction du pouvoir suprême a moins de 1 chance sur 1000 d'arriver.

Le moyen qu'ils ont inventé et qui a si bien réussi, c'est le contrôle pyramidal.

La société est organisée en une multitude de niveaux avec un retrécissement au fur et à mesure qu'on monte va vers le haut. Chaque personne en contrôle plusieurs autres en dessous d'elle, mais elle-même est contrôlée par quelqu'un du niveau au dessus.

Un salarié de base peut vouloir changer le monde, et commencer à le changer dans son entreprise, dans un sens plus éthique, même si ça coute plus cher. Mais il sait que si il ne fait pas ce qu'on attend de lui, il sera viré. Idem pour son supérieur. Et ainsi de suite jusqu'au PDG. Mais lui aussi a des supérieurs: les actionnaires, le "marché".

Et dans ces actionnaires, il y a des banques, d'autres multinationales, représentées par leurs PDG respectifs.

Et là, nous voila déjà dans un cercle beaucoup plus restreint.

On continue à monter...
Il se trouve que ces patrons et banquiers sont issus des mêmes milieux sociaux, fréquentent les mêmes cercles, et entretiennent des liens étroits avec le pouvoir médiatique et politique (dont les membres sont souvent eux-mêmes issus du pouvoir économique).

Parmi ces patrons et banquiers, certains sont plus importants que d'autres. Car certains pèsent plus lourd que d'autres, ont plus d'influence, d'idées, de détermination. Ils ont davantage que les autres une idée du futur qu'ils veulent voir réalisé. Et là le cercle se resserre encore plus. Ce sont ce qu'on peut appeler les "multicartes", ceux qu'on retrouve à la fois à Davos, au Bilderberg, et de multiples autres "think tanks" ou sociétés secrètes.

Et voila notre fameuse poignée de personnes !

Et parmi elles, certains ont encore plus d'idées et de détermination, plus de poids financier, plus de réseaux à leur disposition. Ceux là sont dans toutes les organisations, à chaque fois au plus haut niveau. Et ceux là sont très très peu nombreux. Peut-être une vingtaine de personnes au final...

En photo, la tour Triangle dont la construction est prévue à Paris, porte de Versailles, un projet qui doit beaucoup plaire aux élites oligarchiques...


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27.07.2012
2010-2020, les scénarios de la Fondation Rockefeller
Dans un document publié en 2010, la Fondation Rockefeller donne sa vision du futur avec 4 scénarios possibles. Leur réalisation dépendra principalement de 2 facteurs:

- le 1er facteur est ce que la fondation appelle "l'alignement politique et économique", autrement dit la convergence des pays vers un modèle unique, celui du libéralisme et d'une "gouvernance mondiale", c'est à dire in fine un gouvernement mondial sous le contrôle des multinationales et des banques. C'est l'axe vertical du diagramme.

- le 2è facteur est la "capacité adaptative", autrement dit la facilité avec laquelle sera obtenu le "consentement" de la population ordinaire. C'est l'axe horizontal du diagramme.

Selon que chacun de ces 2 facteurs soit faible ou élevé, cela donne 4 combinaisons possibles correspondant aux 4 zones du diagramme et dont découlent les 4 scénarios.

Si le consentement des gouvernements est fort et que celui de la population l'est aussi, cela aboutira au scénario idyllique intitulé "clever together". C'est le monde rêvé par l'élite, tout le monde accepte vit joyeusement le libéralisme et son incessante coompétition si stimulante, donc tout le monde est plus beau, plus intelligent et plus heureux.

Si le consentement des gouvernements est fort mais que celui de la population est faible, cela aboutira à une société encore plus sécuritaire et autoritaire qu'aujourd'hui, où le contrôle des individus sera renforcé au détriment des libertés, en échange de la promesse d'une "sécurité" plus grande.

Si le consentement des gouvernements est faible mais que celui de la population est fort, ce sera le scénario "smart scramble", où malgré un monde en récession, des "avancées" seront réalisées localement grâce à des initialives privées.

Si le consentement des gouvernements est faible et que celui de la population l'est aussi, ce sera le scénario "hack attack" qui annonce une vraie épidémie de H1N1 qui affectera 20% de la population et fera des millions de morts. Ce scénario annonce aussi un attentat majeur aux jeux olympiques de 2012.


En résumé, si les gouvernements et les populations se soumettent sans broncher aux désirs de l'élite, ce sera la carotte, dans le cas contraire ce sera le baton !

Le document en PDF et en anglais:
http://www.rockefellerfoundation.org/uploads/files/bba493f7-cc97-4da3-add6-3deb007cc719.pdf


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08.04.2012
La 4è guerre mondiale



La 4è guerre mondiale (si on compte la guerre froide comme la troisième) est une guerre sociale, une guerre des riches contre les pauvres.

C'est la lutte des classes inversée. C'est une guerre mondiale, une guerre silencieuse, dont les morts sont uniquement des civils.

Cette guerre au bénéfice des multinationales est menée très largement par des moyens économiques, mais elle utilise au besoin la guerre, la répression policière, les coups d'état contre des gouvernements élus, l'instauration de dictatures d'extrême-droite et l'élimination des opposants, syndicalistes ou militants de gauche, comme en Amérique du Sud dans les années 70 avec l'opération Condor.

voir le film



Nouvel ordre économique, Nouvel Ordre Mondial


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19.12.2011
The Georgia Guidestones
source: courrierinternational.com

Dix commandements pour l’après-catastrophe

L’impressionnant mégalithe érigé il y a trente ans dans le sud des Etats-Unis n’a toujours pas révélé son mystère. Qui en est le commanditaire, et quelle est sa finalité ?

Le monument le plus étrange des Etats-Unis se dresse dans le nord-est de la Géorgie, sur un tertre dé­so­lé. Cinq imposants blocs de granit poli dessinant une étoile s’élèvent vers le ciel. Lorsqu’on s’approche de cette construction, on pense immédiatement au site mégalithique de Stonehenge, en Grande-Bretagne, ou encore à l’inquiétant monolithe du film 2001 : l’Odyssée de l’espace. Erigés en 1980, ces blocs gris pâle attendent paisiblement la fin du monde.

Les Georgia Guidestones [littéralement, “Pierres directrices de Géorgie”], comme on les appelle, sont un mystère : personne ne sait qui a commandé l’ouvrage ni pourquoi. Les seules indications sur son origine sont une plaque placée à proximité sur le sol (elle en précise les dimensions et explique le sens d’une série d’entailles et d’orifices correspondant aux mouvements du soleil et des étoiles) et des instructions gravées directement dans le roc. Ces instructions sont données en huit langues et témoignent d’une singulière idéologie new age. Certaines sont vaguement eugénistes (“Orientez sagement la reproduction – de façon à améliorer la santé et la diversité”), d’autres prônent un mysticisme hippie bon teint (“Appréciez la vérité – la beauté – l’amour – en cherchant l’harmonie avec l’infini”). Les Guidestones, pense-t-on le plus souvent, sont censées indiquer aux survivants d’une prochaine apocalypse la marche à suivre pour tenter de reconstituer la civilisation. Mais cette idée n’est pas du goût de tous. Quelques jours avant mon passage, le monument avait été barbouillé de peinture, et des slogans du genre “Mort au nouvel ordre mondial” y avaient été tagués à la bombe. C’est le premier acte de vandalisme grave de l’histoire des Guidestones, mais pas la première manifestation d’hostilité à leur égard. Depuis plus de trente ans, cette étrange structure érigée en pleine Bible Belt [“ceinture de la Bible”, nom donné aux Etats du sud-est des Etats-Unis, où l’on trouve une forte proportion de chrétiens fondamentalistes] suscite des réactions qui vont de l’émerveillement à l’horreur. Ses partisans (parmi lesquels Yoko Ono) louent ses messages comme autant d’appels au rationalisme, quand ses détracteurs y voient les dix commandements de l’Antéchrist.

Quels que soient les maîtres d’ouvrage des Guidestones, ils savaient ce qu’ils faisaient : il s’agit d’une structure savamment conçue, qui suit le soleil à la perfection. Et qui, grâce à une aura de mystère soigneusement entretenue, exerce une fascination infinie. L’histoire des Georgia Guidestones débute un vendredi après-midi de juin 1979 : un élégant monsieur aux cheveux gris se rend au siège de l’entreprise de taille de granit Elberton Granite Finishing, où il se présente comme Robert C. Christian. Il dit représenter “un petit groupe de bons Américains” qui projette la création d’un monument d’une dimension et d’une complexité inhabituelles. Si Robert C. Christian est venu à Elberton, la capitale mondiale du granit, c’est qu’il est convaincu que les carrières de la région produisent la plus belle pierre du monde.

“J’ai un timbré ici qui veut un monument insensé”

Joe Fendley, directeur général d’Elberton Granite, hoche la tête d’un air absent. Mais, quand Christian commence à lui décrire ce qu’il en a tête, il interrompt ce qu’il est en train de faire. Car non seulement son visiteur demande des pierres comme on n’en a jamais extraites dans le comté, mais il veut aussi qu’elles soient taillées, polies et assemblées de façon à former une sorte de gigantesque instrument astronomique.

Mais dans quel but ? s’enquiert Fendley. Robert C. Christian explique que la structure qu’il envisage servira de boussole, de calendrier et d’horloge. Il faudra aussi qu’on y grave un ensemble d’instructions dans huit des langues les plus parlées au monde. Et elle doit pouvoir résister aux pires catastrophes, afin qu’une humanité décimée puisse se servir de ces directives pour rebâtir une civilisation meilleure que celle qui est en passe de s’autodétruire.

Fendley est aujourd’hui décédé, mais un journaliste d’une chaîne de télévision d’Atlanta avait pu recueillir son témoignage peu après l’édification des Guidestones. “Je me suis dit : ‘J’ai affaire à un cinglé. Comment le mettre dehors ?’” Le chef d’entreprise tente alors de décourager son visiteur en lui donnant un prix plusieurs fois supérieur à celui de tous les chantiers réalisés par son entreprise. Il faut des outils spéciaux, du matériel lourd, et faire appel à des consultants extérieurs, justifie-t-il. Mais Robert C. Christian se contente de hocher la tête et s’enquiert de la durée du chantier. Six mois au moins, hasarde Fendley. De toute façon, ajoute-t-il, ne serait-ce que pour étudier un projet de cette envergure, il lui faut des garanties financières. Lorsque Christian lui demande s’il y a en ville un banquier ayant sa confiance, Fendley voit là l’occasion de se dé­barrasser de l’importun : il l’envoie chez Wyatt Martin, le directeur de la Granite City Bank.

Wyatt Martin (seule personne à Elberton, avec Fendley, à avoir rencontré R.C. Christian) est aujourd’hui âgé de 78 ans. “Fendley m’a appelé et m’a dit : ‘J’ai un timbré ici qui veut un monument insensé.’ Mais, quand j’ai vu le gars arriver, il portait un costume très élégant, très cher, ce qui m’a incité à le prendre un peu plus au sérieux. Et puis, il s’exprimait bien, c’était visiblement quelqu’un d’un certain niveau.” Naturellement, Wyatt Martin est surpris quand l’homme lui annonce que “R.C. Christian” est un pseudonyme. Son groupe nourrit ce projet en secret depuis vingt ans, explique-t-il, et il souhaite conserver à jamais l’anonymat. “Quand il m’a raconté leur projet, j’ai failli tomber à la renverse, se souvient Wyatt Martin. Je lui ai dit : ‘Autant jeter l’argent par les fenêtres.’ Il m’a simplement regardé en secouant la tête, comme s’il avait un peu pitié de moi, et a dit : ‘Vous ne comprenez pas.’”

Wyatt Martin conduit Christian sur la place de la localité, où trône une imposante fontaine du Bicentenaire [de l’indépendance des Etats-Unis] commandée par la municipalité, dont les treize panneaux de granit, disposés en cercle, représentent les treize colonies originelles. “Je lui ai dit que c’était le projet le plus important jamais entrepris dans le coin et que c’était sans commune mesure avec ce dont il parlait. Cela n’a pas semblé le déranger.” Christian promet de revenir le lundi suivant ; il affrète un avion et passe le week-end à faire du repérage depuis les airs. “A partir de là, j’ai commencé à le croire à moitié”, se rappelle Wyatt Martin.

Quand Christian se présente à nouveau à la banque le lundi, le banquier lui explique qu’il ne peut pas lancer la procédure sans connaître sa véritable identité et obtenir la garantie qu’il est solvable. Les deux hommes aboutissent finalement à un accord : Christian lui révélera son vrai nom à condition que Wyatt s’engage à être son seul intermédiaire, à signer un accord de confidentialité en vertu duquel il ne dévoilera jamais l’information à âme qui vive et il détruira l’ensemble des documents et archives une fois le chantier terminé. “Il m’a précisé qu’il virerait la somme depuis différentes banques dans le pays, raconte Wyatt Martin. Il m’a bien fait comprendre qu’il ne prenait pas à la légère la question du secret.”

Avant de quitter Elberton, Christian rencontre à nouveau Fendley, à qui il remet une boîte à chaussures contenant une maquette en bois du monument souhaité, accompagnée d’un cahier des charges d’une bonne dizaine de pages. Fendley accepte la maquette et le document, mais il est encore sceptique. Le vendredi suivant, Wyatt Martin lui annonce par téléphone qu’il vient de recevoir un virement de 10 000 dollars. Dès lors, l’entrepreneur se met au travail et ne posera plus de questions. “Mon père adorait les défis”, se souvient sa fille, Melissa Fendley Caruso. “Il disait que c’était le projet le plus ambitieux de l’histoire du comté d’Elbert.”

La construction des Guidestones commence un peu plus tard cet été-là. Joe Fendley et Wyatt Martin ont aidé Christian à trouver un site adéquat dans le comté d’Elbert : une butte surplombant les pâturages d’une vaste exploitation agricole, avec un panorama à 360 degrés. Pour 5 000 dollars, son propriétaire, Wayne Mullinex, cède une parcelle d’un peu plus de 2 hectares. En sus de l’argent, Christian octroie à Mullinex et à ses enfants un droit de pâturage à vie pour le bétail, et l’entreprise de BTP de Mullinex se charge de réaliser les fondations du monument.

Une fois le terrain acheté, l’avenir des Guides­tones est assuré. Christian prend congé de Fendley. “Vous ne me reverrez plus jamais”, dit-il avant de sortir, sans même une poignée de main. Dès lors, Christian ne communiquera plus qu’avec Wyatt Martin. Il lui écrit quelques semaines plus tard pour lui demander de transférer la propriété du terrain et du monument au comté d’Elbert, qui en est encore aujourd’hui le propriétaire : le mystérieux maître d’ouvrage pense que la fierté des administrés se chargera avec le temps de protéger les Guidestones. “Les lettres de M. Christian provenaient à chaque fois de villes différentes, raconte Martin. Il n’a jamais posté un courrier deux fois du même endroit.”

Les spécifications astronomiques pour les Guidestones sont si complexes que Fendley doit s’assurer les services d’un astronome de l’université de Géorgie. Les quatre pierres extérieures doivent être orientées en fonction de la course annuelle du soleil. Sur la colonne centrale, deux éléments nécessitent un calibrage minutieux : une ouverture à travers laquelle l’étoile polaire sera visible en permanence, et une fente devant s’aligner sur la position du soleil levant les jours de solstice et d’équinoxe. La pierre faîtière, elle, se caractérise par un orifice de 2 centimètres par lequel un rayon de soleil doit passer chaque jour à midi et tomber sur la date du jour indiquée sur la pierre centrale.

La particularité la plus remarquable du monument reste néanmoins ses dix préceptes gravés sur les deux faces des pierres extérieures en huit langues : anglais, espagnol, russe, chinois, arabe, hébreu, hindi et swahili. Une sorte d’énoncé de mission (“Que ces pierres nous guident vers un âge de la raison”) doit par ailleurs être gravé sur les côtés de la pierre faîtière en hiéroglyphes égyptiens, en grec ancien, en sanskrit et en caractères cunéiformes babyloniens. Les traductions, fournies pour certaines par les Nations unies (notamment pour les langues mortes), sont inscrites au pochoir sur la pierre, puis gravées à la sableuse. L’artisan a été distrait par une musique étrange et des voix confuses

Le monument suscitera la controverse avant même d’être achevé. La première rumeur est colportée par les membres de l’Association des industriels du granit d’Elberton, jaloux de l’attention dont bénéficie un des leurs : c’est Joe Fendley qui est derrière tout cela, assurent-ils, avec la complicité de son ami le banquier Wyatt Martin. Les ragots se font si pernicieux que les deux hommes acceptent de se soumettre au détecteur de mensonges. La rumeur faiblit lorsque le journal local, The Elberton Star, rapporte qu’ils ont tous deux passé le test avec succès, mais cette médiatisation suscite de nouveaux griefs. Quand la teneur des inscriptions commence à se répandre, se souvient Wyatt Martin, même des gens qu’il considère comme ses amis lui demandent pourquoi il a accepté d’exécuter l’œuvre du Malin. James Travenstead, un pasteur de la région, prédit que des “groupes occultes” vont affluer et met en garde : “Un jour, un sacrifice aura lieu ici.” Quant à ceux qui sont plutôt pour le projet, ils sont refroidis par les propos de Charlie Clamp, l’artisan chargé de graver les caractères sur les pierres : il y a passé des heures, raconte-t-il, et a constamment été distrait de sa tâche par “une musique étrange et des voix confuses”. L’inauguration, le 22 mars 1980, est une fête pour toute la ville. Le député de la circonscription, Doug Barnard, s’exprime devant 400 personnes qui ont afflué sur la colline, notamment des équipes de télévision venues d’Atlanta. Elberton ne tarde pas à devenir une destination touristique, et l’on vient du monde entier pour voir les Guidestones. “Nous avons eu des visiteurs du Japon, de Chine, d’Inde, d’un peu partout, qui voulaient monter voir le monument”, raconte Wyatt Martin. Au printemps 2005, la revue National Geographic Traveler mentionne les Georgia Guidestones dans son guide des Appalaches.

“Gouvernez toutes choses par la raison et la modération”

Mais les inscriptions sur les pierres per­turbent plus d’un visiteur. Le précepte numéro 1 jette d’emblée un froid : “Maintenez l’humanité sous la barre des 500 millions d’individus en équilibre constant avec la nature.” La planète compte à l’époque 4,5 milliards d’êtres humains, ce qui signifie qu’il faut en faire disparaître 8 sur 9 (aujourd’hui, ce serait de l’ordre de 12 sur 13). Et cette instruction est rappelée et développée dans le précepte numéro 2 : “Orientez sagement la reproduction – de façon à améliorer la santé et la diversité.” Pas besoin d’être particulièrement imaginatif pour faire le parallèle avec les pratiques eugénistes des nazis, entre autres. L’instruction numéro 3 enjoint à l’humanité de s’unir derrière une nouvelle langue vivante : voilà qui fait frissonner les pasteurs de la région, qui savent bien que, d’après l’Apocalypse, une langue commune et un gouvernement mondial font partie des réalisations de l’Antéchrist.

Le précepte numéro 4 (“Gouvernez la passion – la foi – la tradition – et toutes choses par la modération et la raison”) est tout aussi déplaisant pour les chrétiens attachés à la primauté absolue de la foi. En comparaison, les six autres sont simplement d’un moralisme ennuyeux : “Protégez les peuples et les nations par des lois équitables et des tribunaux justes. Que toutes les nations se gouvernent elles-mêmes et résolvent les conflits externes devant un tribunal mondial. Evitez les lois mesquines et les fonctionnaires inutiles. Maintenez l’équilibre entre droits individuels et devoirs sociaux. Appréciez la vérité – la beauté – l’amour – en cherchant l’harmonie avec l’infini. Ne soyez pas un cancer pour la Terre – laissez de la place à la nature – laissez de la place à la nature.”

Alors que les habitants s’interrogent sur la validité de ces commandements, les sombres prédictions du pasteur Travenstead semblent se vérifier. Un groupe de sorcières d’Atlanta organise des sabbats le week-end au pied des Guidestones pour y pratiquer divers rituels païens (“des danses, des chants, ce genre de choses”, précise Wyatt Martin) et même, en une occasion, une cérémonie de mariage entre sorciers. Aucun être humain n’est sacrifié sur l’autel de granit, mais le bruit court que des poulets y sont décapités.

Un membre haut placé d’une “société secrète luciférienne”

Les visiteurs continuent d’affluer, mais, après plusieurs enquêtes infructueuses sur la véritable identité de R.C. Christian, les médias finissent par se désintéresser du lieu. Un regain de curiosité a lieu en 1993, au moment où Yoko Ono enregistre pour un album en hommage au compositeur d’avant-garde John Cage un morceau intitulé Georgia Stone, dans lequel elle scande presque mot pour mot le dixième et dernier précepte : “Ne soyez pas un cancer pour la Terre – laissez de la place à la nature – laissez de la place à la nature.” Pendant tout ce temps, Robert C. Christian est resté en contact avec Wyatt Martin, tant et si bien qu’entre les deux hommes est née une véritable amitié épistolaire.

Le mystère Robert C. Christian et l’absence d’information sur la véritable signification des Guidestones ont naturellement enflammé les théoriciens du complot et les “enquêteurs” en tout genre. Pas étonnant que, trente ans plus tard, les curieux se pressent encore devant le monument pour tenter de combler le vide par des hypothèses diverses et variées.

Parmi eux se trouve Mark Dice, auteur d’un ouvrage intitulé The Resistance Manifesto [Le manifeste de la résistance]. Depuis 2005, cet homme exige que les Guidestones soient “brisées en des millions de morceaux”. Selon lui, le monument a “une origine satanique profonde”, affirmation qui lui a valu l’attention des médias. R.C. Christian, assure-t-il, était un membre haut placé d’une “société secrète luciférienne”, fer de lance du nouvel ordre mondial. “L’élite planche sur la mise au point dans les décennies à venir de technologies de prolongement de la vie qui mettront fin au vieillissement, affirme Mark Dice, et elle craint qu’avec une planète aussi densément peuplée qu’aujourd’hui les masses n’utilisent les ressources qu’elle veut se réserver pour elle-même. Les Guide­s­tones sont les dix commandements du nouvel ordre mondial. Elles sont aussi un moyen pour l’élite de rire aux dépens des masses non informées : leur projet est clair comme de l’eau de roche, et ces zombies ne s’en rendent même pas compte.”

L’interprétation de Mark Dice n’a fait qu’accroître l’intérêt pour les Georgia Guidestones. Et attirer de nouveaux visiteurs, dissuadant d’autant plus les responsables du comté d’Elbert de se débarrasser du seul grand atout touristique de leur région. Phyllis Brooks, qui dirige la chambre de commerce du comté, s’est dit horrifiée quand, en novembre dernier, les Guide­stones ont été vandalisées pour la première fois de leur histoire. Si Mark Dice nie être impliqué dans l’affaire, il semble bien en être l’inspirateur : les messages bombés au spray sur la pierre disaient “Jésus vous vaincra, sales satanistes” ou “Non au gouvernement mondial”. D’autres tags clamaient que les attentats du 11 septembre 2001 étaient l’œuvre du gouvernement américain et que Barack Obama était musulman.

Wyatt Martin grimace chaque fois qu’il entend Dice parler de “société secrète luciférienne” à propos des Guidestones. Bien qu’en désaccord, il reconnaît n’avoir aucune certitude. “Tout ce que je peux vous dire, c’est que M. Christian m’a toujours paru être un gars très correct et très honnête.”

Naturellement, Mark Dice est loin d’être le seul à avoir sa théorie sur les Guidestones. Jay Weidner, ancien animateur radio à Seattle devenu expert en théories du complot, a consacré un temps et une énergie considérables à échafauder l’une des hypothèses les plus prisées. Pour lui, Christian et ses associés étaient des rosicruciens, des membres de l’ordre mystique de la Rose-Croix, une société secrète apparue dans l’Allemagne du bas Moyen Age qui affirmait connaître sur la nature, l’univers et la spiritualité des vérités ésotériques échappant au commun des mortels. Le nom de R.C. Christian, avance Jay Weidner, est un hommage à Christian Rosenkreutz, le personnage mythique censé être le fondateur légendaire de la Rose-Croix au xive siècle. Le culte du secret, poursuit-il, a toujours caractérisé les rosicruciens, qui se sont fait connaître au début du xviie siècle par deux manifestes anonymes qui firent sensation dans toute l’Europe, même si personne n’a jamais pu identifier un seul membre de cette société secrète. De fait, si les préceptes gravés sur les Guide­stones sont en contradiction flagrante avec l’eschatologie chrétienne, ils collent assez bien aux principes de la Rose-Croix, qui mettent l’accent sur la raison et prônent l’harmonie avec la nature.

“Je ne peux rien dire, j’ai fait une promesse”

Jay Weidner a également une théorie sur la raison d’être des Guidestones. Spécialiste des traditions hermétistes et alchimiques qui donnèrent naissance à la Rose-Croix, il est convaincu que, depuis des générations, l’Ordre transmet la connaissance d’un cycle solaire culminant tous les treize mille ans. Lors de cet apogée cyclique, de gigantesques éjections de masse coronale devraient dévaster la Terre. En attendant, estime Weidner, l’organisation secrète à l’origine des Guidestones orchestre un “chaos planétaire” qui a débuté avec le récent effondrement du système financier américain et se traduira à terme par de graves perturbations de l’approvisionnement en pétrole et en produits alimentaires, des émeutes à grande échelle et des guerres ethniques dans le monde entier, qui aboutiront au 21 décembre 2012 – le Grand Evénement. “Ils veulent faire décroître la population, assure Jay Weidner, et c’est ainsi qu’ils pensent y parvenir. Les Guidestones sont là pour instruire les survivants.”

Informé des idées de Weidner, Wyatt Martin secoue la tête : c’est “le genre de chose qui me donne envie de dire tout ce que je sais”. Le banquier a depuis longtemps pris sa retraite et ne vit plus à Elberton, mais il reste le gardien officiel (et unique) du secret des Guidestones. “Mais je ne peux rien dire”, s’empresse d’ajouter le vieux monsieur. “J’ai fait une promesse.” Wyatt Martin s’est aussi engagé à détruire toutes les traces de ses tractations avec Robert C. Christian – mais cette promesse-là, il ne l’a pas tenue, pas encore. Au fond de son garage, une grande caisse en plastique (la valise capitonnée d’un ordinateur IBM qu’il a acheté en 1983) contient tous les documents liés aux Guidestones qui sont passés entre ses mains, y compris les lettres de Christian.

Pendant des années, Wyatt Martin a pensé qu’il écrirait peut-être un livre, mais il sait aujourd’hui qu’il ne le fera pas. Pas plus qu’il ne m’autorisera à jeter un œil à ses archives. Quand je lui demande s’il est prêt à emporter ce qu’il sait dans la tombe, il répond que c’est exactement ce que Christian souhaitait qu’il fasse. “Il n’a jamais cessé de dire que son identité et son origine devaient rester secrètes. Il disait que c’est ainsi que fonctionnent les mystères. Pour garder l’intérêt des gens, il faut leur en révéler très peu.”

17.12.2009 | Randall Sullivan


Nouvel Ordre Mondial



01.05.2011
Histoire des Illuminés de Bavière
Adam Weishaupt

Né le 6 février 1748 à Ingolstadt, en Allemagne, Adam Weishaupt, juif ashkénaze, fut converti au catholicisme et reçut l'enseignement des jésuites. A 20 ans, il occupe la chaire de droit canon à l'université d'Ingolstadt.
Après ses études, il devint en 1775 professeur de droit canonique à l'Université d'Ingolstadt, en Bavière (Allemagne). Le 1er mai 1776, il fonda la société secrète des Perfectibilistes, qui devint par la suite les Illuminés de Bavière. Weishaupt fut fait franc-maçon au sein d’une Loge de la Stricte Observance, la Loge Théodore du Bon Conseil, à Munich en 1777. Il créa au sein de l'université où il enseignait un mouvement rebelle qui lui fit perdre sa chaire. La conspiration des Illuminés de Bavière, dont il n'était probablement pas le seul auteur, fut mise au jour en 1785.
La majorité des informations relatives aux rituels & objectifs de l'Ordre sont issues de papiers personnels & de correspondances trouvées lors d'une perquisition à la résidence de Xavier Zwack, à Landshut le 11 octobre 1786, ainsi qu'au château du Baron Bassu à Sondersdorf en Bavière en 1787. Ces documents furent publiés par le gouvernement bavarois en 1787. En 1785, après 18 mois d'enquête difficile, tant l'administration bavaroise avait été infiltrée par ses adeptes, Weishaupt se vit retirer sa chaire et banni de Bavière.
Pour sa défense, Weishaupt écrivit : « J’ai conçu une explication de la Franc-Maçonnerie qui a tous les avantages, et qui invite les chrétiens de toutes confessions à se libérer graduellement des préjugés de la religion, qui cultive les vertus sociales et les anime par la promesse d’un bonheur universel, dans un état de liberté & d’égalité morale, libéré des liens de la subordination, du rang et de la richesse. Mon explication est juste & complète ; mes moyens sont irrésistibles & efficaces. Notre association secrète œuvre de manière à ce que rien ne lui résiste & à ce que l’homme soit bientôt libre & heureux. Pour améliorer l’homme par l’Illumination des vertus actives, de l’engager par ses motivations les plus fortes, à rendre la réussite facile et certaine… voilà, en vérité, ce qui sera l’occupation des natures nobles… Et quel est le but général ? Le bonheur de la race humaine… Lorsque nous voyons les méchants si puissants et les pauvres si faibles, & combien est vaine la lutte isolée contre le courant général du vice et de l’oppression, que naît dans l’esprit qu’il est possible de constituer une association durable des personnes les plus valables qui travailleraient ensembles à la destruction des obstacles au bonheur humain… ».
Il se rendit alors à Regenburg, où il trouva asile auprès du Comte de Saxe-Gotha, et il deviendra professeur à l’Université de Gottingen jusqu’à sa mort.Il est décédé le 18 novembre 1830 à Gotha et renia toujours la foi catholique.


Adam Weishaupt Illuminati Societes Secretes... par abdel1970

Œuvres en Français
(1781) Histoire des persécutions qu'ont éprouvées les Illuminés en Bavière
(1788) Description de l'ordre des Illuminés
(1788) Discours Philosophique sur les Frayeurs de la Mort
(1793-97) De la vérité et de la perfectibilité morale
(1796) Pythagore ou l'Art secret de gouverner les peuples

Œuvres en Anglais
The Lamp of Diogenes . (Tr. Amelia Gill) introduced by Sir Mark Bruback chosen by the Masonic Book Club to be its published work for 2008. (Ed. Andrew Swanlund).

Œuvres en Allemand
Sur les Illuminati
(1786) Apologie der Illuminaten.
(1786) Vollständige Geschichte der Verfolgung der Illuminaten in Bayern.
(1786) Schilderung der Illuminaten.
(1787) Einleitung zu meiner Apologie
(1787) Einige Originalschriften des Illuminatenordens
(1787) Nachtrage von weitern Originalschriften...
(1787) Kurze Rechtfertigung meiner Absichten.
(1787) Nachtrag zur Rechtfertigung meiner Absichten.
(1787) Apologie des Mißvergnügens und des Übels.
(1787) Das Verbesserte System der Illuminaten.
(1788) Der ächte Illuminat, oder die wahren, unverbesserten Rituale der Illuminaten
(1795) Pythagoras, oder Betrachtungen über die geheime Welt- und Regierungskunst.
Philosophie
(1775) De Lapsu Academiarum Commentatio Politica.
(1786) Über die Schrecken des Todes – eine philosophische Rede.
(1786) Über Materialismus und Idealismus. Torino
(1788) Geschichte der Vervollkommnung des menschlichen Geschlechts.
(1788) Über die Gründe und Gewißheit der Menschlichen Erkenntniß.
(1788) Über die Kantischen Anschauungen und Erscheinungen.
(1788) Zweifel über die Kantischen Begriffe von Zeit und Raum.
(1793) Über Wahrheit und sittliche Vollkommenheit.
(1794) Über die Lehre von den Gründen und Ursachen aller Dinge.
(1794) Über die Selbsterkenntnis, ihre Hindernisse und Vorteile.
(1797) Über die Zwecke oder Finalursachen.
(1802) Über die Hindernisse der baierischen Industrie und Bevölkerung.
(1804) Die Leuchte des Diogenes.
(1817) Über die Staats-Ausgaben und Auflagen
(1818) Über das Besteuerungs-System.


Désireux de régénérer la société allemande, il fonde avec le baron de Knigge une société secrète. En s'inspirant des constitutions maçonniques, il fonde l'Ordre Secret des Illuminés Germaniques. Il partage l'ordre en 13 grades répartis en 2 classes :
1. Édifice inférieur : novice, minerval, illuminé mineur, illuminé majeur
2. Édifice supérieur : apprenti, compagnon, maître, écuyer écossais, chevalier écossais, epopte, prince, mage-philosophe et homme-roi.
Chaque affilié porte un nomen mysticum, ainsi Weishaupt s'était attribué celui de Spartakus. Il initia Goethe, Herder, Schard, von Fritsch, Metternich. A côté des grades connus, Weishaupt institue les Insinuants qui espionnaient les profanes et les membres de l'Ordre.

La liste des membres les plus connus est la suivante :
- Adam Weishaupt
- Adolph Von Knigge
- Xavier von Zwack
- Christoph Friedrich Nicolai [Nicholai]
- Westenrieder
- Hertel
- Thomas Maria De Bassus
- Johann Simon Mayr
- Dietrich
- Johann J. C. Bode
- William von Busche
- Saint Germain
- de Constanzo
- Ferdinand of Brunswick
- Ernst von Gotha
- Johann W. Goethe


Concernant l’Ordre, celui-ci recrutait des maçons ou des non maçons et les seules qualités dont devaient faire preuve les candidats ne peuvent être mieux expliquées que par Weishaupt lui-même :
« Celui qui ne ferme pas ses oreilles aux lamentations des miséreux, ni son cœur à la pitié ; celui qui est l’ami et le frère de l’infortuné ; celui qui a un cœur capable d’amour et d’amitié ; celui qui est tenace dans l’adversité… ; celui qui ne se moque pas du faible ; celui dont l’âme est susceptible de concevoir de grands desseins, désireux de s’élever au-dessus des basses motivations et de distinguer par lui-même ses actes ; celui qui ne considère aucune connaissance comme inessentielle, considérant la connaissance de l’humanité comme son étude d’élection ; celui qui, lorsque la vérité et la vertu sont mises en doute, rejette l’approbation de la multitude, est assez courageux pour suivre ce que lui dicte son propre cœur, celui-là est le candidat approprié ». Adam Weishaupt, Gotha : 1787.
« L’Égalité et la Liberté sont les droits essentiels que l’Homme, dans sa perfection originaire et primitive, reçut de la Nature. La première atteinte à cette Égalité fut portée par la propriété. La première atteinte à la Liberté fut portée par la Société et les gouvernements. Ces seuls appuis de la propriété et des gouvernements sont les lois civiles et religieuses. Donc, pour rétablir l’Homme dans ses droits primitifs d’Égalité et de Liberté, il faut commencer par détruire toute religion, toute société civile, et finir par l’abolition de la propriété. »

Le secret était absolu au sein de l’Ordre & il était interdit d’en parler aux non-membres. Cela se conçoit très aisément si l’on pense à l’époque & au lieu où il fut créé, car, comme le dit si bien Thomas Jefferson :
« Weishaupt vivait dans la tyrannie d’un despote et des prêtres, il savait que la prudence était nécessaire dans la diffusion des informations, et des principes de la morale. Ceci a donné un air de mystère à ses visions et fut la base de son bannissement… Si Weishaupt avait écrit ici (aux États-Unis), où aucun secret n’était nécessaire afin de rendre les hommes plus sages & vertueux, il n’aurait eu à penser à mettre en place une machine secrète pour ce faire ».

On peut même se demander si Weishaupt n’était pas lucide quant à son Ordre lorsqu’il écrivait à Cato en août 1783 : « Je n’ai aucune aide. Socrates, qui insiste pour avoir une place de confiance parmi nous, et est sans conteste un homme de talent, est certainement alcoolique. La réputation d’Auguste ne pourrait être pire. Alcibiade ne fait rien d’autre que de se complaire dans l’amour et le bonheur conjugal… Tibère a essayé de prendre la femme de Démocide… » Quelle description d’un Ordre qui se voulait libérateur des passions humaines & de l’esclavage des sens !
En fait, historiquement les Illuminati disparaissent après 1784. Et les quelques traces qui émaillèrent l’histoire du XIXe et du XXe siècle ne sont que des tentatives de reconstruction et de reconstitution de l’Ordre. Par exemple, Wescott recevra en échange du Rite swedenborgien une patente de Théodore Reuss d’un « Ordre des Illuminati » en 1902. Cet Ordre n’étant que l’Ordre des illuminés germains fondé dans le courant du 19e siècle par des francs-maçons en recherche de diplôme & de secret plantureux pour leurs affaires, quand ce n’était pour des buts d’espionnage ou de chantage…

Le but ultime des Illuminés ? Vraisemblablement renverser les monarques et éradiquer l'Église. On peut lire dans les notes de Weishaupt une des phrases les plus connues de Bakounine : "nous devons tout détruire aveuglément avec cette seule pensée : le plus possible et le plus vite possible.". Weishaupt influença la pensée de personnages tels que Babeuf, Buonarroti, Elisée Reclus, Bakounine, Kropotkine,...
Le but officiel des Illuminati était – selon Barruel lui-même et Robison – d'éduquer les hommes afin d e les rendre meilleurs par la libre-pensée & par la libération de la superstition & des préjugés. C'est ce qui a valu aux Illuminati l'image de « terroristes » cherchant la destruction de l'Église & du christianisme. De même la volonté de Weihaupt de libérer les hommes de l'esclavage fut interprété par ses détracteurs comme une volonté de détruire l'État & la société.

Les Fils des Illuminés

Société des Illuminés d’Avignon : constituée par Dom Antoine Joseph de Pernetti en 1786.
La Ligue Mondiale des Illuminati : fondée par Léopold Engel en 1893 sur base de l’Ordre des Illuminés réactivé par Théodore Reuss en 1880.
L’Ordre des Illuminati : fondé en 1988 par Solomon Tulbure.
Orden Illuminati : créé en Espagne en 1995 par Gabriel Lopez de Rojasn.





Les "Illuminés de Bavière" émient organisés en cercles imbriqués les uns dans les autres (comme les poupées russes). Dès qu'un initié prouvait sa faculté de garder un secret il était admis dans un cercle plus restreint et lié à des secrets encore plus profonds. Seuls ceux qui se trouvaient dans le plus petit cercle connaissaient les vrais buts des "Illuminés de Bavière". On disait aux membres des grades inférieurs qu'il n'y avait pas de grades supérieurs et on leur cachait en même temps l'identité du grand maître comme ce fut le cas dans la "Stricte Observance ". Les Illuminés de Bavière étaient divisés en 13 grades symbolisés par les 13 marches de la pyramide des Illuminés représentée sur le "billet d'un dollar".
Ils avaient emprunté aux Jésuites leur système d'espionnage pour tester les faiblesses des membres qui accédaient au titre de "patriarche". Cette politique de l'ordre leur permettait de placer les patriarches dans des positions où leur talent était exploité au maximum. Jeter le discrédit devint aussi une des tactiques pour s'assurer qu'aucun des patriarches ne se détournerait de l'ordre.
Weishaupt s'y entendait pour attirer dans son ordre les esprits les meilleurs et les plus éclairés qu'il choisissait dans la haute finance, l'industrie, l'éducation et la littérature. Il utilisait la corruption par l'argent et le sexe pour contrôler les personnes haut placées.

Ceci fait, il savait faire chanter ces personnages occupant des postes de direction pour être sûr de les garder sous son contrôle. Les Illuminés de Bavière se mirent à conseiller des gens du gouvernement en se servant des adeptes (aux grades supérieurs). Ceci, bien sûr, en coulisse. Ces spécialistes s'y entendaient pour donner aux politiciens en place les conseils pour qu'ils adoptent une certaine forme de politique qui correspondait à leurs visées. C'était fait, cependant, si adroitement que ceux qui recevaient les conseils croyaient être les propres auteurs des idées qu'ils mettaient en acte.
On prétextait, pour expliquer l'existence des Illuminés de Bavière, qu'ils élimineraient ce que la société avait de mauvais et ramènerait l'homme à son état naturel et heureux. Cela signifie qu'ils allaient assujettir la monarchie et l'Église, ce qui leur valut de dangereux adversaires. Cela montre une fois de plus, que tenir le secret était la directive la plus importante de l'ordre.

Nous apprenons quelle était vraiment l'idéologie de Weishaupt par un document qui fut connu sous la désignation "NOUVEAU TESTAMENT DE SATAN", sévèrement gardé par les Illuminés du Bavière. C'est intentionnellement que je présente ici ce document, car il y en a toujours qui doutent de la véracité des Protocoles des Sages de Sion. Peut-être est-il plus facile pour ceux-là d'accepter mon plan et la progression du livre si je n'emploie pas le mot "JUIF". Ce document n'est devenu accessible au grand public qu'en 1875 : un messager des Illuminés de Bavière, alors qu'il chevauchait de Francfort à Paris, fut frappé par la foudre ; cet incident permit de prendre connaissance d'une partie de ces informations relatives à une conspiration mondiale.

Voici le contenu de ce document :

Le premier secret pour diriger les hommes et être maître de l'opinion publique est de semer la discorde, le doute et de créer des points de vue opposés, le temps nécessaire pour que les hommes, perdus dans cette confusion,ne s'y retrouvent plus et soient persuadés qu'il est préférable de ne pas avoir d'opinion personnelle quand il s'agit des affaires de l'État. Il faut attiser les passions du peuple et créer une littérature insipide, obscène et répugnante. Le devoir de la presse est de prouver l'incapacité des non-illuminés dans tous les domaines de la vie religieuse et gouvernementale.
Le deuxième secret consiste à exacerber les faiblesses humaines, toutes les mauvaises habitudes, les passions et les défauts jusqu'à ce que règne une totale incompréhension entre les hommes.

Il faut surtout combattre les fortes personnalités qui sont le plus grand des dangers. Si elles font preuve d'un esprit créatif, elles ont plus d'impact que les millions d'hommes laissés dans l'ignorance.
Envies, haines, disputes et guerres, privations, famines et propagation d'épidémies (par ex. du SIDA, note de l'auteur) doivent épuiser les peuples à un point tel que les hommes ne voient plus d'autre solution que de se soumettre pleinement à la domination des Illuminés.
Un état épuisé par les luttes intestines ou qui tombe au pouvoir d'ennemis extérieurs à la suite d'une guerre civile est, en tous cas, voués à l'anéantissement et finira par être en leur pouvoir.



Il faudra habituer les peuples à prendre les apparences pour argent comptant, à e satisfaire du superficiel, à ne poursuivre que leur propre plaisir, à s'épuiser dans leur quête éternelle du nouveau et, en fin de compte, à suivre les Illuminés. Ceux-ci parviendront à leur but en rémunérant bien les masses pour leur obéissance et leur écoute. La société une fois dépravée, les hommes perdront toute foi en Dieu.
En ciblant leur travail par la parole et par la plume et en faisant preuve d'adaptation, ils dirigeront le peuple selon leur volonté.
Il faudra déshabituer les hommes à penser par eux-mêmes : on leur donnera un enseignement basé seulement sur du concret et on occupera leur esprit à des joutes oratoires qui ne sont que simulacres. Les orateurs parmi les Illuminés galvauderont les idées libérales des partis jusqu'au moment où les hommes en seront tellement lassés qu'ils prendront en dégoût tous les orateurs, de quelque bord qu'ils soient. Par contre, il faudra rabâcher aux citoyens la doctrine d'État des Illuminés pour qu'ils restent dans leur profonde inconscience.

La masse étant aveugle, insensée et incapable de juger elle-même, elle n'aura pas droit au chapitre dans les affaires de l'État mais devra être régie d'une main de fer, avec justesse mais aussi avec une impitoyable sévérité.
Pour dominer le monde, il faudra emprunter des voies détournées, chercher à démanteler les piliers sur lesquels repose toute vraie liberté - celle de la jurisprudence, des élections, de la presse, la liberté de la personne et surtout de l'éducation et de la formation du peuple - et maintenir le secret le plus strict sur tout ce qui est entrepris.

En minant intentionnellement les pierres angulaires de l'État, les Illuminés feront des gouvernements leur souffre-douleur jusqu'à ce que, de guerre lasse, ils renoncent à leur pouvoir. Il faudra exacerber en Europe les différences entre les personnes et les peuples, attiser la haine raciale et le mépris de la foi afin que se creuse un fossé infranchissable, si bien qu'aucun État chrétien ne trouve de soutien : tout autre État devra redouter de se liguer avec lui contre les Illuminés, de crainte que cette prise de position le desserve.
Il faudra semer discordes, troubles et inimités dans d'autres parties de la Terre pour que les peuples apprennent à connaître la crainte et qu'ils ne soient plus capables d'opposer la moindre résistance.

Toute institution nationale devra remplir une tâche importante dans la vie du pays pour que la machine d'État soit paralysée dès qu'une institution bat de l'aile.
Il faudra choisir les futurs chefs d'État parmi ceux qui sont serviles et soumis inconditionnellement aux Illuminés et aussi parmi ceux dont le passé est entaché d'un coin secret. Ils seront des exécuteurs fidèles des instructions données par les Illuminés. Ainsi, il sera possible à ceux-ci de contourner les lois et de modifier les constitutions.
Les Illuminés auront en main toutes les forces armées si le droit d'ordonner l'état de guerre est conféré au président.
Par contre, les dirigeants "non-initiés" devront être écartés des affaires de l'État. Il suffit de leur faire assumer le cérémonial de l'étiquette en usage dans chaque pays.
La vénalité des hauts fonctionnaires d'État devra pousser les gouvernements à accepter des prêts extérieurs qui les endetteront et les rendront esclaves des Illuminati ; la conséquence : les dettes de l'État augmenteront sensiblement !


En suscitant des crises économiques et en retirant soudainement de la circulation tout argent disponible, il faudra provoquer l'effondrement de l'économie monétaire des "non-illuminés".
La puissance monétaire doit remporter de haute lutte la suprématie dans le commerce et l'industrie afin que les industriels agrandissent leur pouvoir politique moyennant leurs capitaux. Outre les Illuminés, dont dépendront les millionnaires, la police et les soldats, tous les autres ne devront rien posséder.
L'introduction du suffrage universel doit permettre que seul règne la majorité. Habituer les gens à l'idée de s'autodéterminer contribuera à détruire le sens de la famille et des valeurs éducatives. Une éducation basée sur une doctrine mensongère et sur des enseignements erronés abêtira les jeunes, elle les pervertira et fera d'eux des dépravés.
En se reliant aux loges franc-maçonniques déjà existantes et en créant de-ci de-là de nouvelles loges, les Illuminés atteindront le but souhaité. Personne ne connait leur existence ni leurs buts, encore moins ces abrutis que sont les non-Illuminés qui sont amenés à prendre part aux loges franc-maçonniques ouvertes où l'on ne fait que leur jeter de la poudre aux yeux.

Tous ces moyens amèneront les peuples à prier les Illuminés de prendre en main le monde. Le nouveau gouvernement mondial doit apparaître comme protecteur et bienfaiteur pour tous ceux qui se soumettent librement à lui (l'ONU, note de l'auteur). Si un état se rebelle, il faut inciter ses voisins à lui faire la guerre. Si ces derniers veulent s'allier, il faut déchaîner une guerre mondiale (CORALF : "Maitreya, der kommende Weltlehrer" - Maitreya, le futur maître du monde, Konny-Verlag, 1991, p.115 et suiv.).
Il est très facile de se rendre compte que le contenu du "Nouveau Testament de Satan" est presque le même que celui des "Protocoles des Sages de Sion", à cette seule différence près que les Juifs ont été remplacés par les Illuminés. Nous avons déjà vu sur l'ordre de QUI Adam Weishaupt a fondé l'ordre des Illuminés de Bavière, il est aisé d'en conclure d'où vient le "Nouveau Testament de Satan".

Les conspirateurs avaient reconnu la force et l'influence des loges franc-maçonniques déjà existantes et commencèrent à s'y infiltrer selon un plan précis pour en obtenir le contrôle (§ 11 des Protocoles).
Les loges qui furent infiltrées furent désignées sous le nom de "Loges du Grand Orient" (Lodges of the Grand Orient).
Un célèbre orateur français, le MARQUIS DE MIRABEAU, s'était fortement endetté en menant grand train de vie et fut alors contacté par Weishaupt sur ordre des prêteurs juifs. Là-dessus, Moses Mendelsohn fit faire à Mirabeau la connaissance de la femme du Juif HERZ. Par la suite, on aperçut celle-ci plus souvent en compagnie de Mirabeau qu'avec son mari. Cela amena Mirabeau a subir un chantage, à accumuler des dettes ; il se retrouva bientôt sous le contrôle absolu des Illuminés de Bavière. Peu après, il fut obligé de se familiariser avec l'illuminisme. Il reçut la mission de persuader le DUC D'ORLÉANS, déjà grand maître des francs-maçons en France, de transformer les "LOGES BLEUES" en "LOGES DU GRAND ORIENT".



Mirabeau organisa une rencontre en 1773 entre le duc d'Orléans, Talleyrand et Weishaupt qui les initia tous deux à la franc-maçonnerie du "Grand Orient". (34)
Lorsque la déclaration d'indépendance américaine fut signée le ler mai 1776, Adam Weishaupt mena à terme son plan bien pensé et introduisit officiellement l'ordre des Illuminés de Bavière. Cette date est donnée à tort comme la date de fondation de l'ordre. Mais les années les plus importantes de l'ordre furent les six années précédant son instauration officielle.
Entre autres membres de l'ordre, il y eut Johann Wolfgang von Goethe, le duc Charles Auguste de Weimar, le duc Ferdinand de Brunswick, le baron de Dahlberg (vaguemestre général de Thurn und Taxis), le baron de Knigge et beaucoup d'autres...

En 1777 Weishaupt fur initié à la loge franc-maçonnique de "THÉODORE DU BON CONSEIL" (Theodore of Good Council) à Munich, il eut tôt fait d'infiltrer toute la loge.
Le 16 avril 1782, l'alliance entre franc-maçons et les Illuminés de Bavière fut scellée à Wilhelmsbad. Ce pacte établit un lien entre environ trois millions de membres des sociétés secrètes dirigeantes. Un accord du congrès à Wilhelmsbad rendit possible l'admission des Juifs dans les loges alors que ceux-ci n'avaient, à cette époque, que peu de droits.
En contrôlant les Illuminés de Bavière, les ROTHSCHILD exerçaient maintenant une influence directe sur d'autres loges secrètes importantes.

Toutes les personnes présentes, jurèrent en bons conspirateurs, de garder le secret absolu : de fait, presque rien une filtra de cette rencontre. On demanda au COMTE DE VIRIECU, un des franc-maçons participant au congrès qu'il ne pouvait dévoiler quelques décisions prises. Celui-ci répondit : "Je ne vais pas te les confier, je vais seulement te dire que c'est plus sérieux que tu ne crois. La conspiration qui se déroule ici a été si Parfaitement imaginée qu'il n'y a pas de possibilité pour la monarchie et l'Église d'y échapper".
Une autre personne présente, le COMTE DE SAINT-GERMAIN, avertit,plus tard, son amie du complot de meurtre qui devait renverser la monarchie française.On ne tint pas compte, hélas, de son conseil.
Quelques secrets subversifs commencèrent à percer malgré tout, ce qui eut pour conséquence que le 11 octobre 1785 l'Électeur de Bavière fit ordonner une razzia dans la maison de Monsieur de Zwack, principal assistant de Weishaupt. On fit main basse sur beaucoup de documents décrivant le plan des Illuminés du Bavière. le "NOUVEL ORDRE MONDIAL" (Novus Ordo Seclorum).



L'Électeur de Bavière décida alors de publier ces papiers sous le nom "d'écrits originaux de l'ordre et de la secte des Illuminés". Ces écrits furent, par la suite, répandus aussi largement que possible pour avertir les monarques européens. Le titre de professeur fut retiré à Weishaupt, qui disparut avec le duc de Saxe-Gotha, un autre membre des Illuminés de Bavière. Comme ils ne contrecarrèrent pas la rumeur que l'ordre des Illuminés était anéanti, cela leur permit de continuer à travailler en secret pour resurgir, plus tard, sous un autre nom. En l'espace d'un an, un vit apparaître publiquement la "DEUTSCHE EINHEIT " (Unité allemande), qui répandit la propagande des Illuminés parmi les cercles de lecteurs existants. C'est là que naquit le cri de guerre "Liberté, égalité, fraternité".


Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Adam_Weishaupt
http://www.morgane.org/wil4.htm#illum
http://www.esoblogs.net/991/les-illuminati-un-peu-d-histoire/


Histoire, Nouvel Ordre Mondial, Sociétés secrètes


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27.04.2011
Nouvel Ordre Mondial


"Le nouvel ordre mondial est un concept géopolitique de l'immédiat après-guerre froide. L'expression désigne alors l'alignement idéologique et politique des gouvernements et organismes mondiaux vers une certaine unipolarité, incarnée par les États-Unis. Depuis lors, elle est réemployée dans d'autres contextes où il est diversement question de consolider une gouvernance mondiale (en matière financière ou environnementale, par exemple). Un tel mouvement est explicitement revendiqué par certains hommes politiques, comme George H. W. Bush1, Jean-François Copé, Dominique Strauss-Kahn2,3 ou Jacques Attali. Étant donné l'échelle envisagée et la complexité des problématiques, cela pose la question de la démocratie étant donné l'éloignement géographique des dirigeants et la technicité des sujets.
L'usage de la désinformation en démocratie sépare encore plus les dirigeants des dirigés et suscite parfois une méfiance généralisée à l'égard des dirigeants. Plusieurs théories conspirationnistes utilisent ainsi la formule « nouvel ordre mondial », parfois mentionné par son acronyme NOM (NWO en anglais). Elle désigne la prise de contrôle de l'économie mondiale par les élites conspirantes, notamment de la finance. Les théories les plus alarmistes prédisent la mise en place de régimes totalitaires dans les pays démocratiques. Certaines théories donnent un rôle prépondérant à la franc-maçonnerie, avec des tons antimaçonniques.
"

Source wikipedia

Pour une définition plus concrète...

Ouvrez les yeux.


Nouvel Ordre Mondial


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