Khaled Freaks remixe en musique les discours de personnalités politiques, en faisant chanter leur voix par traitement numérique, tout en conservant l'intonation. Ce qui est dit n'est pas amoindri mais au contraire renforcé par la mise en musique, dans le positif avec certains, dans l'irrésistiblement comique pour d'autres...
Première séquence avec Jean-Luc Mélenchon dénonçant "ceux qui se gavent"...
Dans le même registre, la confrontation à l'Assemblée Nationale entre un député de droite et Bernard Cazeneuve, alors ministre du budget...
Entre le comique et l'effrayant, les hurlements d'Emmanuel Macron lors de son meeting du 10 décembre 2016 à Paris...
Sarkozy ridiculisé avec sa "double ration de frites"...
Et le meilleur pour finir, à hurler de rire, Alain Finkielkraut ordonnant à Abdel Raouf Dafri de se taire sur le plateau de l'émission "Ce soir ou jamais"... séquence hallucinogène !
Première séquence avec Jean-Luc Mélenchon dénonçant "ceux qui se gavent"...
Dans le même registre, la confrontation à l'Assemblée Nationale entre un député de droite et Bernard Cazeneuve, alors ministre du budget...
Entre le comique et l'effrayant, les hurlements d'Emmanuel Macron lors de son meeting du 10 décembre 2016 à Paris...
Sarkozy ridiculisé avec sa "double ration de frites"...
Et le meilleur pour finir, à hurler de rire, Alain Finkielkraut ordonnant à Abdel Raouf Dafri de se taire sur le plateau de l'émission "Ce soir ou jamais"... séquence hallucinogène !
Politique, Humour
Récit hilarant ( lâchez-vous ! )
Je partage cette anecdote aussi vraie que pathétique en témoignage de ma sympathie pour d'autres âmes damnées qui, comme moi, traversent et survivent à des épreuves extrêmement humiliantes. Nous faisons partie de ces empotés régulièrement confrontés à des situations traumatisantes pour le commun des mortels. Difficile de faire pire que ce qui m'est arrivé cette semaine: j'ai pété dans une IRM.
En termes médicaux, je m'étais déchirée le ménisque, ce cartilage qui sert à amortir les chocs entre le fémur et le tibia. En termes que n'importe quelle femme d'âge mûr est à même de comprendre, deux démons avaient envahi mon corps et mis mon genou à feu et à sang, en s'acharnant sur mes nerfs avec leurs fourches électriques. La douleur était insupportable, et j'avais tellement mal que je ne pouvais plus me tenir debout, marcher ou même ramper jusqu'au bar le plus proche.
Après cinq jours passés à me gaver de médicaments, j'ai fini par obtenir un rendez-vous chez un chirurgien orthopédiste. Il m'a manipulé le genou jusqu'à ce que j'en pleure et que je menace de lui casser les deux bras s'il n'arrêtait pas (les morceaux de la table d'examen que j'avais arraché un à un laissaient entendre que j'avais quelque chose de sérieux). Je me suis promis de faire de lui un des sales types de ma prochaine nouvelle. En fin de compte, une véritable sainte m'a prescrit des analgésiques. Ma jambe ravagée s'est rapidement muée en un gros bandage hilarant, et le seul fait de la regarder me faisait hurler de rire.
Quelques jours plus tard, je suis allée faire une IRM, une procédure d'imagerie par résonance magnétique qui aide à visualiser les ligaments et les joints déchirés. Un très beau jeune homme m'a aidé à pénétrer dans le tube de la terreur, avant de m'immobiliser la jambe. Un peu stressée, je lui ai fait remarquer que je demandais généralement le prénom de mon partenaire avant de me laisser attacher. Ça ne l'a pas fait rire, mais il m'a ordonné de ne pas bouger pendant 45 minutes. J'étais donc seule avec ma douleur lancinante, de plus en plus claustrophobe tandis qu'un tapis roulant m'emmenait vers cette chambre de torture d'un blanc immaculé, priant pour rester immobile. Pour ne rien arranger, mon auditoire n'était pas du tout réceptif à mon humour.
Au bout d'une vingtaine de minutes, j'ai commencé à m'inquiéter. J'étais attachée dans un tunnel et je n'entendais que des bips et des grincements bizarres. Après tout, ils étaient peut-être en train d'établir la liste des organes qu'ils allaient m'enlever pour les revendre au marché noir. Soudain, j'ai été envahie par un sentiment nauséeux, qui précède généralement le moment où je pète. Je me suis mordu la langue, je me suis pincée, et j'ai essayé de me concentrer sur l'image d'une scène champêtre avec une prairie et le murmure d'un ruisseau. J'ai revu ma mère me disant de serrer les fesses. Je me suis tortillée dans tous les sens.
"Restez immobile, s'il vous plaît", a dit une voix à l'extérieur du tunnel de la honte.
Je me suis concentrée sur les lumières et les chiffres qui indiquaient le temps restant. Trois minutes. Je pouvais le faire! Mais mon corps m'a trahi, littéralement à la dernière minute. J'étais coincée, impuissante, et il a fait ce qu'il sait faire de mieux: il a lâché une perle. J'ai pété avec toute la puissance et la détermination d'une équipe de sumo après un dîner dans un restau mexicain. Dans cet espace confiné, on aurait dit qu'une douzaine de cornes de brumes s'étaient mises à sonner. Je ne savais plus si je devais en pleurer ou en rire, ou si je devais prévenir mon fils que j'avais, pour une fois, fait bien mieux que lui dans ce domaine.
"Je crois que nous avons suffisamment d'images comme ça", a dit le beau jeune homme en se retenant de rire.
Le lit magique est ressorti vers la liberté en baignant dans une odeur nauséabonde. J'étais mortifiée: ma prairie bucolique était devenue un champ de fumier. Qu'est-ce que j'avais bien pu manger? J'ai évité de croiser le regard du timide technicien et je suis retournée m'habiller en clopinant. Une fois de plus, je devais me résoudre à ma condition de clown perpétuel et involontaire, d'excentrique, celle qui pète pendant une procédure médicale complexe.
Ce que je sais, c'est que si je dois refaire un IRM, j'irai au Texas. Là-bas, tout le monde pète.
Ce récit, publié à l'origine sur Le Huffington Post Etats-Unis, a été traduit de l'américain par Bamiyan Shiff pour Fast for Word.
Je partage cette anecdote aussi vraie que pathétique en témoignage de ma sympathie pour d'autres âmes damnées qui, comme moi, traversent et survivent à des épreuves extrêmement humiliantes. Nous faisons partie de ces empotés régulièrement confrontés à des situations traumatisantes pour le commun des mortels. Difficile de faire pire que ce qui m'est arrivé cette semaine: j'ai pété dans une IRM.
En termes médicaux, je m'étais déchirée le ménisque, ce cartilage qui sert à amortir les chocs entre le fémur et le tibia. En termes que n'importe quelle femme d'âge mûr est à même de comprendre, deux démons avaient envahi mon corps et mis mon genou à feu et à sang, en s'acharnant sur mes nerfs avec leurs fourches électriques. La douleur était insupportable, et j'avais tellement mal que je ne pouvais plus me tenir debout, marcher ou même ramper jusqu'au bar le plus proche.
Après cinq jours passés à me gaver de médicaments, j'ai fini par obtenir un rendez-vous chez un chirurgien orthopédiste. Il m'a manipulé le genou jusqu'à ce que j'en pleure et que je menace de lui casser les deux bras s'il n'arrêtait pas (les morceaux de la table d'examen que j'avais arraché un à un laissaient entendre que j'avais quelque chose de sérieux). Je me suis promis de faire de lui un des sales types de ma prochaine nouvelle. En fin de compte, une véritable sainte m'a prescrit des analgésiques. Ma jambe ravagée s'est rapidement muée en un gros bandage hilarant, et le seul fait de la regarder me faisait hurler de rire.
Quelques jours plus tard, je suis allée faire une IRM, une procédure d'imagerie par résonance magnétique qui aide à visualiser les ligaments et les joints déchirés. Un très beau jeune homme m'a aidé à pénétrer dans le tube de la terreur, avant de m'immobiliser la jambe. Un peu stressée, je lui ai fait remarquer que je demandais généralement le prénom de mon partenaire avant de me laisser attacher. Ça ne l'a pas fait rire, mais il m'a ordonné de ne pas bouger pendant 45 minutes. J'étais donc seule avec ma douleur lancinante, de plus en plus claustrophobe tandis qu'un tapis roulant m'emmenait vers cette chambre de torture d'un blanc immaculé, priant pour rester immobile. Pour ne rien arranger, mon auditoire n'était pas du tout réceptif à mon humour.
Au bout d'une vingtaine de minutes, j'ai commencé à m'inquiéter. J'étais attachée dans un tunnel et je n'entendais que des bips et des grincements bizarres. Après tout, ils étaient peut-être en train d'établir la liste des organes qu'ils allaient m'enlever pour les revendre au marché noir. Soudain, j'ai été envahie par un sentiment nauséeux, qui précède généralement le moment où je pète. Je me suis mordu la langue, je me suis pincée, et j'ai essayé de me concentrer sur l'image d'une scène champêtre avec une prairie et le murmure d'un ruisseau. J'ai revu ma mère me disant de serrer les fesses. Je me suis tortillée dans tous les sens.
"Restez immobile, s'il vous plaît", a dit une voix à l'extérieur du tunnel de la honte.
Je me suis concentrée sur les lumières et les chiffres qui indiquaient le temps restant. Trois minutes. Je pouvais le faire! Mais mon corps m'a trahi, littéralement à la dernière minute. J'étais coincée, impuissante, et il a fait ce qu'il sait faire de mieux: il a lâché une perle. J'ai pété avec toute la puissance et la détermination d'une équipe de sumo après un dîner dans un restau mexicain. Dans cet espace confiné, on aurait dit qu'une douzaine de cornes de brumes s'étaient mises à sonner. Je ne savais plus si je devais en pleurer ou en rire, ou si je devais prévenir mon fils que j'avais, pour une fois, fait bien mieux que lui dans ce domaine.
"Je crois que nous avons suffisamment d'images comme ça", a dit le beau jeune homme en se retenant de rire.
Le lit magique est ressorti vers la liberté en baignant dans une odeur nauséabonde. J'étais mortifiée: ma prairie bucolique était devenue un champ de fumier. Qu'est-ce que j'avais bien pu manger? J'ai évité de croiser le regard du timide technicien et je suis retournée m'habiller en clopinant. Une fois de plus, je devais me résoudre à ma condition de clown perpétuel et involontaire, d'excentrique, celle qui pète pendant une procédure médicale complexe.
Ce que je sais, c'est que si je dois refaire un IRM, j'irai au Texas. Là-bas, tout le monde pète.
Ce récit, publié à l'origine sur Le Huffington Post Etats-Unis, a été traduit de l'américain par Bamiyan Shiff pour Fast for Word.
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