13.05.2021
Un homme équipé d’une interface neuronale parvient à écrire par la pensée
source: trustmyscience.com




Les interfaces neuronales directes (ou ICM, pour interfaces cerveau-machine) permettent aux personnes ayant perdu la capacité de bouger ou de parler de communiquer avec leur entourage. Des chercheurs américains proposent aujourd'hui une nouvelle ICM, qui permet à son porteur de taper des mots en pensant à la façon dont il les écrirait de façon manuscrite.

La recherche dans le domaine des ICM s'est jusqu'à présent focalisée sur la restauration de la motricité globale, permettant aux patients de saisir, de pointer et de cliquer avec un curseur d'ordinateur. Les dispositifs fonctionnent, mais s'avèrent peu rapides. Pour augmenter la vitesse des communications, une équipe de chercheurs a développé une ICM d'un autre genre : celle-ci décode les tentatives de mouvements d'écriture à partir de l'activité neuronale du cortex moteur, puis les traduit en texte en temps réel !

Équipé de ce nouveau dispositif, le participant à l'étude ? dont la main était paralysée par une lésion de la moelle épinière ? a atteint des vitesses de frappe de 90 caractères par minute avec une précision brute de 94,1%, qui grimpait à plus de 99% avec l'usage d'un correcteur automatique universel. C'est plus rapide que tout autre ICM jamais développée, selon les auteurs. À titre de comparaison, la vitesse observée lors de l'expérience est similaire à la vitesse de frappe sur smartphone typique des individus du même groupe d'âge que le participant (estimée à 115 caractères par minute).
Traduire la pensée de l'écriture

Les ICM sont des systèmes conçus pour relier directement le cerveau humain à des périphériques externes (ordinateur ou autre) ; elles sont généralement utilisées pour améliorer la qualité de vie des personnes paralysées, ayant perdu la capacité de parler. Le principe de ces dispositifs est de traduire directement l'activité cérébrale en entrée machine. Les ICM développées jusqu'alors pour la communication reposent sur le déplacement, par la pensée, d'un curseur sur un clavier virtuel modélisé à l'écran. D'autres dispositifs d'écriture reposent sur un système de suivi des yeux (qui « pointent » les lettres désirées à l'écran).


La nouvelle ICM dont il est question ici repose sur un réseau de neurones artificiels, capable de traduire en texte les signaux cérébraux d'une personne qui s'imagine en train d'écrire ses propos avec un stylo. Avec 90 caractères tapés par minute, ce dispositif s'avère bien plus rapide que les autres systèmes développés jusqu'à présent. En outre, comparativement aux systèmes basés sur le suivi oculaire, il offre au patient une plus grande liberté, car il peut alors regarder où bon lui semble sans impacter la communication en cours.

Voici une vidéo qui permet de comparer les performances obtenues avec la nouvelle ICM et avec une interface intracorticale cerveau-ordinateur précédemment développée ; une étude antérieure rapporte qu'avec cette dernière, basée sur un système de frappe de type pointer-cliquer, le participant a atteint la vitesse maximale de 39 caractères corrects par minute. L'ICM s'avère plus de deux fois plus rapide.

Pour mettre au point ce nouveau dispositif, Jaimie Henderson et ses collègues de l'Université de Stanford, en Californie, ont utilisé deux réseaux de capteurs, positionnés juste sous la surface cérébrale ; chacun de ces réseaux est capable de capter les signaux émis par une centaine de neurones. Muni de ces capteurs, le participant à l'expérience ? un homme de 65 ans, paralysé jusqu'au cou depuis 2007 ? devait imaginer écrire des lettres et des mots sur une feuille, afin que les signaux neuronaux correspondants soient convertis automatiquement en texte.

Bientôt un décodeur de parole ?

L'un des membres de l'équipe, Krishna Shenoy, précise toutefois que les capteurs ne ciblent pas tous les neurones directement impliqués dans le contrôle du mouvement de la main ? et pour cause, il peut y en avoir des milliers ou des millions ! Mais l'utilisation conjointe de deux réseaux de capteurs, surveillant à eux deux environ 200 neurones, suffit à récolter suffisamment de données pertinentes pour fournir une interprétation fiable des signaux cérébraux.

Quid de l'apprentissage automatique de ce réseau neuronal artificiel ? Les réseaux de neurones sont habituellement formés à partir d'énormes quantités de données, afin d'être en mesure de résoudre la tâche qui leur est confiée. Ici, il s'agit d'apprendre à reconnaître le signal cérébral associé à l'écriture d'une certaine lettre ? sachant que celle-ci peut varier, même pour un seul et même individu. Il n'existe malheureusement pas encore de base de données de ce type. Pour un apprentissage efficace, l'équipe aurait pu demander au participant de se livrer à l'exercice, en lui demandant de penser à l'écriture de lettres, des milliers de fois, et en recueillant les signaux correspondants.

Pour lui épargner cette tâche laborieuse, l'équipe s'est simplement basée sur quelques exemples de signaux générés par le cerveau de l'homme lorsqu'il pensait à l'écriture de certaines lettres, puis a généré des copies supplémentaires de ces signaux en y ajoutant du bruit. L'objectif étant d'obtenir finalement une base de données « synthétique ». À noter que ce modèle d'apprentissage ne peut être utilisé pour un autre patient équipé du même dispositif : les données en question, de même que la disposition des capteurs, sont spécifiques à l'individu.

À partir de ces travaux, l'équipe souhaite désormais créer sur le même principe un « décodeur de parole », un synthétiseur vocal qui permettrait aux personnes privées de cette capacité de parler grâce à l'interprétation des signaux neuronaux associés à cette fonction. « Alors que l'écriture manuscrite peut approcher les 20 mots par minute, nous avons tendance à parler autour de 125 mots par minute [?]. S'ils sont combinés, ces systèmes pourraient offrir aux patients encore plus d'options pour communiquer efficacement », a déclaré Shenoy.


interface, neuronale, écrire, pensée.


11.05.2021
Intelligence artificielle et neuroscience (Jean Rémi KING)
source: Internet



Cerveau, Intelligence artificielle, algorithme


10.05.2021
Un nouveau procédé de production de carburants à partir de déchets plastiques
source: techniques-ingenieur.fr

L'IMT Atlantique développe un procédé de recyclage des déchets thermoplastiques auto-therme. Il fonctionne par voie de pyrolyse et une partie des carburants produits est consommée par un moteur dont la chaleur résiduelle sert à alimenter ce procédé thermique.

9,2 milliards de tonnes. C'est la quantité de plastiques produite dans le monde depuis 1950. Un volume qui ne cesse de progresser et qui devrait dépasser le seuil des 12 milliards d'ici 2050. En France, 3,5 millions de tonnes de déchets plastiques ont été collectés en 2018, dernier chiffre connu. 23 % de ce volume est recyclé, 42 % est incinéré pour produire de l'énergie et 35% est stocké dans des centres de stockage. L'IMT Atlantique développe un procédé de valorisation des déchets thermoplastiques par voie de pyrolyse qui produit des carburants alternatifs ainsi que de l'électricité.

Certes, ce procédé thermique pour traiter les déchets plastiques n'est pas nouveau, mais le concept développé présente une originalité, comme le décrit Sary Awad, chercheur à l'IMT Atlantique : « Une partie des carburants produits par la pyrolyse va servir à alimenter un moteur diesel dont la chaleur résiduelle, comprise entre 400 à 500 degrés, va permettre d'alimenter la pyrolyse, qui a besoin de la même température pour fonctionner. Sur le plan thermique, ce système tourne en boucle et est donc auto-therme. »

Concrètement, sur un kilogramme de déchets plastiques, composé d'une proportion plus ou moins grande de polyéthylène et de polypropylène, la pyrolyse va produire entre 190 et 240 grammes des gaz, sous la forme d'hydrocarbures légers tels que du méthane, du propane, du butane. Ces derniers pourront être valorisés comme gaz de pétrole comprimés (GPC) car ils possèdent une bonne teneur énergétique et ne contiennent pas d'oxygène.

Le diesel produit est entièrement consommé par le moteur thermique

Deux types de liquides vont aussi être issus de la pyrolyse : du diesel (entre 140 et 160 grammes) et de l'essence (environ 400 grammes). Ce diesel va être entièrement utilisé pour alimenter le moteur à combustion ; ce dernier produit quant à lui environ 7 kW d'électricité qui peuvent ensuite être injectés dans le réseau électrique. « Pour améliorer les caractéristiques de ce carburant, il est possible de lui rajouter jusqu'à 7 % de biodiesel afin qu'il soit identique au diesel distribué dans les stations-service, mais ce moteur peut également très bien fonctionner sans biodiesel », ajoute le chercheur.

Concernant l'essence, un additif devra obligatoirement être rajouté afin de valoriser ce carburant et lui donner les mêmes caractéristiques qu'une essence classique. De l'éthanol pourrait ainsi être introduit, jusqu'à 25 %. Par contre, étant donné que ce taux d'incorporation est actuellement réservé à la catégorie superéthanonol (E85), ce qui restreint son utilisation aux véhicules de type flex-fuel, il est possible de le substituer par de l'ETBE (Ethyl-ter-butyl-ether), un additif mis sur le marché pour remplacer le plomb dans l'essence. Dans ce cas, il est introduit avec une proportion moins importante.

La pyrolyse produit aussi un dernier composé, dont les premières analyses ont montré que sa composition est située dans la plage de distillation du kérosène. Mais les chercheurs de l'IMT n'ont, pour l'heure, pas tous les éléments pour le certifier totalement et des ajustements seront peut-être nécessaires pour que ce composé devienne du kérosène.

Les premiers résultats de ce travail de recherche, encore au stade de la preuve de concept, sont prometteurs. Alors qu'il n'a fait l'objet d'aucune optimisation, le prototype développé produit en effet 1,5 fois plus d'énergie primaire qu'il n'en consomme. Ce chiffre correspond à la différence entre l'énergie consommée par le moteur sous la forme de diesel et l'énergie produite par les autres carburants formés à la sortie de la pyrolyse et l'électricité produite par le moteur.

Un important axe de progrès a été observé pour améliorer ce prototype. « Nous avons constaté que seulement 10 % de la chaleur résiduelle pouvant être récupérée dans les gaz d'échappement servait à alimenter la pyrolyse, confie Sary Awad. Pour augmenter ce chiffre, nous avons démarré une étude pour modéliser les phénomènes thermochimiques afin de concevoir un réacteur plus compact et plus efficace en termes d'échanges thermiques. »

À terme, ce nouveau procédé pourrait être adapté au recyclage des plastiques dans des secteurs où le rayon de collecte est faible, comme des zones peu urbanisées ou des îles. Car les quantités de déchets pour l'alimenter n'ont pas besoin d'être importantes pour qu'il soit rentable. Et contrairement à l'incinération qui ne produit que de la chaleur et de l'électricité, il présente l'avantage de produire en plus des carburants ou des produits chimiques, sous formes d'hydrocarbures légers. Concernant la chaleur résiduelle du moteur, une partie pourrait en effet ne pas servir à alimenter la pyrolyse et être valorisée différemment.

Sur le plan environnemental, la pyrolyse offre un meilleur contrôle de la dégradation des matières premières. Alors que l'incinération peut provoquer des réactions secondaires dans le four et produire des dioxines et des furanes, ce procédé thermique permet une meilleure maîtrise des rejets de ces composés dangereux pour la santé et l'environnement. Il est en effet possible de jouer sur les différentes étapes du processus de destruction des plastiques pour les capter.
La pyrolyse offre une meilleure maîtrise de la dégradation des matières premières


prolyse, carburant, plastique


10.05.2021
La route de l'Arctique ouverte... même en hiver
source: techno-science.net

À l'été 2009, un navire allemand était devenu le premier navire commercial à emprunter la route russe de l'Arctique, entre l'Asie et l'Europe. En février, un navire commercial opérant pour une compagnie russe est devenu le premier à emprunter cette route... en hiver.




Certes, des navires scientifiques et militaires l'ont déjà fait. Mais c'est l'ouverture à la navigation commerciale qui semblait irréaliste il y a quelques décennies... même en été ! Le voyage du Christophe de Margerie, un transporteur de gaz naturel liquéfié, est vu comme un coup de marketing pour la compagnie russe Sovcomflot -et en même temps, un message aux autres compagnies qui font la liaison entre l'Asie et l'Europe et rêvent de pouvoir sauver 13 000 kilomètres par rapport au trajet actuel par le canal de Panama.

Le Christophe de Margerie -qui porte le nom d'un ancien PDG de la compagnie pétrolière française Total- a tout de même bénéficié de l'accompagnement d'un brise-glace russe -la Russie ayant elle aussi un intérêt économique à promouvoir cette route. Et les deux navires n'ont pas fait l'entièreté de la route russe de l'Arctique, mais un aller-retour depuis le port de Sabetta, sur la péninsule de Yamal, voué à devenir un endroit-clef pour l'exportation du gaz naturel extrait dans l'Arctique russe. Parti de Sabetta le 5 janvier avec son chargement de gaz naturel, il a atteint le port chinois de Jiangsu, d'où il est reparti le 27 janvier, et est revenu à Sabetta le 19 février.

Il y avait évidemment de la glace: la coque du navire est équipée pour naviguer à travers un tel environnement. Mais il s'agit d'une glace annuelle, beaucoup moins épaisse (de 30 à 200 centimètres) qu'une glace qui ne fond pas d'année en année, et c'est dans ce contexte que la navigation en hiver devient possible. "Il n'y a pas de glace multi-annuelle dans la région", observe depuis l'Alaska le journal Barents Observer.

"Traditionnellement, rappelle le communiqué de Sovcomflot, la navigation de transit dans ce segment de la route maritime du Nord prend fin en novembre et ne reprend qu'en juillet."

L'ironie n'a pas échappé aux environnementalistes: le port de Sabetta pourrait désormais accroître son exportation de gaz naturel, soit une contribution au réchauffement climatique... qui n'aurait pas été possible sans le réchauffement climatique.


articque, hiver, circulation, navire


10.05.2021
Une tablette égyptienne de 4000 ans, criblée de fautes et corrigée en rouge
source: actualitte.com

Malgré les milliers d'années qui nous séparent du quotidien des scribes de l'Égypte antique, il semble que certaines choses ne doivent jamais changer. Conservée au Metropolitan Museum of Art de New York, cette tablette à la graphie approximative a de quoi rassurer tous les dyslexiques à travers les âges. Rédigée par un jeune serviteur nommé Iny-su, la lettre, criblée de fautes, serait un exercice d'écriture classique de cette époque.





Chaque année, à la faveur des résultats du bac de Littérature ou d'une tribune de professeur, le débat sur le niveau de français des élèves se relance indéfiniment. Langue complexe aux règles multiples et aux exceptions innombrables, ce sacré français serait, mois après mois, un peu plus martyrisé par nos charmantes têtes blondes.

Se plonger dans des âges plus anciens permet alors de prendre un peu de recul sur l'apparent déclin de notre civilisation. Le MET de New York abrite ainsi certains trésors insolites, comme cette tablette d'exercices, qui permettent de démystifier un peu le rapport à la langue des anciens. Produite entre 1981 et 1802 av. J.-C., la tablette est enduite de gesso, une sous-couche traditionnelle qui en uniformise la surface.

PATRIMOINE: un sarcophage dévoile un texte antérieur au Livre des Morts

Ces planches étaient régulièrement blanchies à la chaux pour être réutilisées et faisaient office d'outil pour les élèves scribes. Comme l'indique le musée, la pièce de bois porte encore des traces d'écritures antérieures à la rédaction fautive. Le texte principal, composé par le scribe négligent, est un modèle de lettre classique, que l'élève était sans doute supposé mémoriser.

4000 ans plus tard, on aperçoit toujours distinctement le trait rouge d'un professeur sûrement un peu fatigué?

Comme le confirme l'égyptologue Hayes, William C, l'exercice a été réalisé par un jeune homme nommé Iny-su, fils de Sekhsekh, qui se dit «?serviteur du domaine?». Après un long préambule, dans lequel les dieux de Thèbes et des villes adjacentes sont invoqués, la lettre évoque finalement la livraison de diverses parties d'un navire.

Cette tablette n'est pas la seule pièce du Metropolitan Museum of Art à proposer une graphie peu professionnelle. Une autre planche, datant de 2030av JC, montre des hiéroglyphes mal formés à l'espacement irrégulier, sans doute un exercice de calligraphie pour grand débutant.



tablette, fautes d'orthographe, calligraphie


10.05.2021
Darmanin veut une loi pour contraindre les éditeurs majeurs à inclure des failles de sécurité dans tous leurs logiciels
source: tech.korben.info

Toute la vidéo de l'interview du 28 avril à France-Inter est terrorisant, et regardez cela au timecode 07:49





Je ne pensais pas vivre cela, Nineteen Eighty-Four (1984) en vrai, Snowden nous avait alertés, et là une étape majeure supplémentaire va être franchie si cette loi scélérate passe.

Pendant une seconde Léa Salamé connecte les points correctement et se rend compte qu'elle sera complètement surveillée en tant que journaliste.

Et tout cela passe comme dans du beurre, aucun média principal ne fait un grand titre à ce sujet, il y a bien LQDN qui tente de nous défendre.

J'ai déjà posté cette vidéo, mais je la remets car elle est informative, récente et fait un bon tour du problème :








Des failles logicielles officielles? Cela veut juste dire que le citoyen sera toujours exposé 24h/24 à des failles logicielles que des dictateurs, des malfaiteurs, des patrons, des espions, des terroristes(!) pourront découvrir et utiliser contre les citoyens. Quelle horreur et quelle folie!

J'espère ne pas être le seul à rejeter toutes ces atteintes aux libertés, ces failles ne sont que la partie émergée de l'iceberg pseudo-sécuritaire mais réellement anti-démocratique, anti-liberté.

Rappelons que l'Europe a contré/condamné plusieurs fois l'Etat français sur ses lois anti-liberté, et que ce même Etat français a contourné cela.


Voir aussi: https://www.01net.com/actualites/gerald-darmanin-et-le-mystere-de-la-collecte-des-url-2042093.html
ET: https://blog.leclubdesjuristes.com/conservation-des-donnees-de-connexion-le-conseil-detat-option-droit-de-lunion-europeenne-un-bon-et-habile-eleve/


Internet, faille officielle


10.05.2021
Des chercheurs ont mis au point des vêtements « vivants » qui grandissent tout seuls
source: futura-sciences.com

Une imprimante 3D. Un peu de cellulose bactérienne. Quelques algues. Et voici qu'un matériau vivant se crée tout seul. Enfin... presque. Les recettes pour des matériaux dits vivants, puisque fabriqués en encapsulant des cellules biologiques vivantes dans une matrice, ont fleuri ces dernières années. Récemment, des chercheurs ont rapporté une technique de bio-impression débouchant sur une matière aux propriétés remarquables.

Ces scientifiques ont enfermé des microalgues dans un produit excrété par des bactéries, vulgairement nommé « cellulose bactérienne ». Les microalgues confèrent des capacités photosynthétiques à l'étoffe obtenue. Ce qui lui permet, notamment, de se régénérer. Les auteurs de l'étude précisent qu'elle peut « survivre de manière stable pendant au moins trois jours sans nutriments », sa durée de vie pouvant être prolongée si elle est transférée vers une nouvelle source de nutriments durant cette période.

Un levain textile

Pour la première fois, ce matériau photosynthétique semble assez performant pour être déployé dans « des applications du monde réel », avance Anne Meyer, biologiste américaine et coautrice du papier. Résistant. Tenace. Flexible. Robuste. Il a tout pour plaire. Déformé d'une façon ou d'une autre, il conserve son intégrité physique. Les chercheurs lui attribuent trois applications principales : la création de feuilles artificielles, de vêtements biologiques, et de peaux photosynthétiques.

Les feuilles artificielles imitent la photosynthèse des feuilles végétales, c'est-à-dire qu'elles convertissent l'eau et le CO2 en oxygène et en énergie, grâce à la lumière du soleil. Cette innovation fait partie des solutions envisagées pour produire de l'énergie et de l'oxygène dans des endroits peu propices à la végétation... comme Mars. En parallèle, les « peaux synthétiques » serviraient pour les greffes de peau. Anne Meyer explique que « l'oxygène généré aiderait à relancer la cicatrisation de la zone endommagée, ou pourrait être capable de réaliser une cicatrisation"activée par la lumière" des plaies ».

Ce matériau pourrait révolutionner le secteur du textile. De la mode. Les vêtements créés seraient biodégradables et évolutifs. Un pantalon troué se régénererait, mais un pantalon trop petit pourrait aussi grandir. Si ce n'est qu'hypothétique à l'heure actuelle, cela enlèverait une sacrée épine dans le pied de cette industrie -- l'une des plus polluantes de la Planète. Ces matériaux « peuvent se maintenir sur des périodes de plusieurs semaines et être multipliés sur place, de sorte qu'ils ont le potentiel d'être vraiment durables et partagés partout dans le monde, aussi facilement que le levain », se prend à rêver Anne Meyer.


biologique, vêtements, régénération


10.05.2021
Celltrion lance les ventes mondiales de son médicament à base d'anticorps contre le Covid-19
source: fr.yna.co.kr




EOUL, 10 mai (Yonhap) -- La société pharmaceutique sud-coréenne Celltrion Inc. a annoncé ce lundi avoir conclu un accord avec une société publique pakistanaise en vue d'exporter le Rekirona, marquant le lancement des ventes mondiales de ce médicament à base d'anticorps contre le nouveau coronavirus (Covid-19).

En vertu de ce contrat signé avec une filiale de Pakistan Ordnance Factories, seront expédiés 100.000 flacons du Rekirona, un volume pouvant être administré à environ 30.000 personnes.

En outre, Celltrion enverra une équipe médicale afin d'offrir un programme de formation aux médecins et infirmières qui administreront ce médicament.


e Pakistan, qui compte plus de 216 millions d'habitants, fait face à de grandes difficultés pour lutter contre le Covid-19 en rapportant en moyenne environ 4.000 cas journaliers de Covid-19.

La société sud-coréenne s'attend à ce que le Regkirona aide à améliorer la situation sanitaire et à alléger la charge des personnels soignants au Pakistan.

«Nous sommes en train de discuter des exportations du Rekirona avec d'autres pays d'Europe, d'Amérique latine et l'Inde», a déclaré un responsable de l'entreprise.

En février dernier, le Rekirona a reçu une approbation conditionnelle auprès du ministère sud-coréen de la Sécurité des denrées alimentaires et des médicaments.

Le Rekirona est un anticorps monoclonal ayant une activité contre le Covid-19. Un anticorps monoclonal est un type de protéine qui a été conçu pour se fixer à une structure spécifique.

Le traitement est administré aux patients atteints du Covid-19 à risque élevé, notamment les personnes âgées de 60 ans et plus, ou souffrant de maladies cardiaques, de diabète, d'hypertension ou de maladies chroniques qui affectent le système respiratoire. Il a été administré à plus de 2.700 patients du Covid-19 en Corée du Sud.

Celltrion est en train d'analyser les données récoltées à travers des essais cliniques mondiaux de phase 3 menés sur 1.300 personnes dans 13 pays comme la Corée du Sud, les Etats-Unis, l'Espagne et la Roumanie.


anticorps, monoclonaux


10.05.2021
Further evidence supports controversial claim that SARS-CoV-2 genes can integrate with human DNA
source: sciencemag.org

A team of prominent scientists has doubled down on its controversial hypothesis that genetic bits of the pandemic coronavirus can integrate into our chromosomes and stick around long after the infection is over. If they are right?skeptics have argued that their results are likely lab artifacts?the insertions could explain the rare finding that people can recover from COVID-19 but then test positive for SARS-CoV-2 again months later.

Stem cell biologist Rudolf Jaenisch and gene regulation specialist Richard Young of the Massachusetts Institute of Technology, who led the work, triggered a Twitter storm in December 2020, when their team first presented the idea in a preprint on bioRxiv. The researchers emphasized that viral integration did not mean people who recovered from COVID-19 remain infectious. But critics charged them with stoking unfounded fears that COVID-19 vaccines based on messenger RNA (mRNA) might somehow alter human DNA. (Janesich and Young stress that their results, both original and new, in no way imply that those vaccines integrate their sequences into our DNA.)

Researchers also presented a brace of scientific criticisms, some of which the team addresses in a paper released online today by the Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). ?We now have unambiguous evidence that coronavirus sequences can integrate into the genome,? Jaenisch says.

SARS-CoV-2, the virus that causes COVID-19, has genes composed of RNA, and Jaenisch, Young, and co-authors contend that on rare occasions an enzyme in human cells may copy the viral sequences into DNA and slip them into our chromosomes. The enzyme, reverse transcriptase, is encoded by LINE-1 elements, sequences that litter 17% of the human genome and represent artifacts of ancient infections by retroviruses. In their original preprint, the researchers presented test tube evidence that when human cells spiked with extra LINE-1 elements were infected with the coronavirus, DNA versions of SARS-CoV-2's sequences nestled into the cells' chromosomes.

Many researchers who specialize in LINE-1 elements and other ?retrotransposons? thought the data were too thin to support the claim. ?If I would have had this data, I would have not submitted to any publication at that point,? says Cornell University's Cedric Feschotte, who studies endogenous retrovirus chunks in the human genome. He and others also said they expected higher quality work coming from scientists of the caliber of Jaenisch and Young. In two subsequent studies, both posted on bioRxiv, critics presented evidence that the supposed chimeras of human and viral DNA traces are routinely created by the very technique the group used to scan for them in chromosomes. As one report concluded, the human-virus sequences ?are more likely to be a methodological product, [sic] than the result of genuine reverse transcription, integration and expression.?

In their new paper, Jaenisch, Young, and colleagues acknowledge that the technique they used accidentally creates human-viral chimeras. ?I think it's a valid point,? Jaenisch says. He adds that when they first submitted the paper to a journal, they knew it needed stronger data, which they hoped to add during the review process. But the journal, like many, requires authors to immediately post all COVID-19 results to a preprint server. ?I probably should have said screw you, I won't put it on bioRxiv. It was a misjudgment,? Jaenisch says.

In the new PNAS paper, the team provides evidence that artifacts alone can't explain the detected levels of virus-human chimeric DNA. The scientists also show that portions of LINE-1 elements flank the integrated viral genetic sequence, further supporting their hypothesis. And they have collaborated with one of the original skeptics, Stephen Hughes of the National Cancer Institute, who suggested an experiment to clarify whether the integration was real or noise, based on the orientation of the integrated viral sequences relative to the human ones. The results support the original hypothesis, says Hughes, a co-author of the new paper. ?That analysis has turned out to be important,? he says.

?The integration data in cell culture is much more convincing than what was presented in the preprint, but it's still not totally clean,? says Feschotte, who now calls Jaenisch's and Young's hypothesis ?plausible.? (SARS-CoV-2, he notes, can also persist in a person for months without integrating its genes.)

The real question is whether the cell culture data have any relevance to human health or diagnostics. ?In the absence of evidence of integration in patients, the most I can take away from these data is that it is possible to detect SARS-CoV-2 RNA retroposition events in infected cell lines where L1 is overexpressed,? Feschotte says. ?The clinical or biological significance of these observations, if any, is a matter of pure speculation at this point.?

Jaenisch's and Young's team do report hints of SARS-CoV-2 integration in tissue from living and autopsied COVID-19 patients. Specifically, the researchers found high levels of a type of RNA that is only produced by integrated viral DNA as the cell reads its sequence to make proteins. But, Young acknowledges, ?We do not have direct evidence for that yet.?

Harmit Malik, a specialist in ancient viruses in the human genome at the Fred Hutchinson Cancer Research Center, says it's a ?legitimate question? to ask why people who should have cleared the virus sometimes have positive polymerase chain Reaction tests for its sequences. But he also remains unconvinced that the explanation is integrated virus. ?Under normal circumstances, there is so little reverse transcription machinery available? in human cells, Malik says.

The controversy has grown decidedly more civil since December. Both Young and Jaenisch say they received more intense criticism for their preprint than any studies in their careers, in part because some researchers worried it played into the hands of vaccine skeptics spreading false claims about the newly authorized mRNA vaccines. ?If there ever was a preprint that should be deleted, it is this one! It was irresponsible to even put it up as a preprint, considering the complete lack of relevant evidence. This is now being used by some to spread doubts about the new vaccines,? Marie-Louise Hammarskjöld, a microbiologist at the University of Virginia, posted in a comment on bioRxiv at the time.

Voir aussi: https://www.pnas.org/content/118/21/e2105968118


gène, DNA, SARS-CoV-2


10.05.2021
Ce fossile d’un milliard d’années pourrait être le plus ancien organisme multicellulaire
source: fredzone.org

Selon une étude récemment parue dans Live Science, des scientifiques auraient découvert le fossile du plus vieil organisme multicellulaire. Les archéologues ont retrouvé cette relique, dont l'âge est estimé à un milliard d'années, dans ce qui était autrefois un lac des hautes terres écossaises.

Grâce à des analyses minutieuses, les chercheurs ont été en mesure de faire plusieurs découvertes concernant cet organisme baptisé Bicellum brasieri.


Les études ont également permis de réaliser une autre découverte surprenante. En effet, alors que l'on a toujours pensé que les océans étaient à l'origine de toutes les anciennes formes de vie, mettre la main sur le Bicellum brasieri nous prouve que ce ne fut pas toujours le cas.

Un fossile comme on n'en a jamais vu auparavant

Cet organisme multicellulaire fait à peine 0,03 mm de diamètre et a donc été retrouvé dans des nodules de minéraux phosphatés épais d'environ 1 cm. Durant leur expérience, Charles Wellman de l'Université de Sheffield (Angleterre) et son équipe ont coupé ces nodules avec une scie diamantée, afin d'obtenir des couches suffisamment minces pour permettre à la lumière de passer.

Les analyses au microscope ont ensuite permis de faire une incroyable découverte. Cet organisme fossilisé était composé de deux types de cellules bien distincts. Tandis que certaines d'entre elles étaient rondes et disposaient de parois fines, les autres cellules avaient une forme plutôt étirée et avaient d'épaisses parois. Ce qui indique clairement qu'il s'agit d'un organisme multicellulaire.

Selon les chercheurs, chacun des échantillons étudiés a montré les cellules de cet organisme à différentes étapes de leur évolution. Ainsi, pour les chercheurs cet organisme était bel et bien un être vivant.
Ce fossile remet une célèbre théorie en question

Selon Wellman et son équipe, le Bicellum brasieri pourrait faire partie de la famille des Holozoaires, un groupe d'anciens organismes étroitement liés aux animaux.

Pour rappel, la communauté scientifique a depuis toujours avancé que l'océan était à l'origine du développement de la vie sur notre planète. Cela est en partie dû au fait que les chercheurs ont retrouvé la majorité des fossiles des premiers êtres vivants dans les fonds marins.

Mais vu que le fossile de Bicellum brasieri avait apparemment vécu dans ce qui était autrefois un lac, les scientifiques en concluent que d'autres milieux avaient aussi leurs rôles à jouer dans l'émergence de la vie sur Terre.

Source d'information: https://www.livescience.com/billion-year-old-fossil-animal-evolution.html


fossile, cellule


 
 




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