Un nouvel algorithme nommé Comixify, pensé et développé par des étudiants de l'Université de technologie de Varsovie (PW), permet de convertir des vidéos en bandes dessinées. Le site Web Comixify permettant de tester l'algorithme a enregistré, en moins d'un mois, plus de 180 000 visiteurs et généré plus de 22 000 bandes dessinées.
Les auteurs du projet sont des étudiants de la faculté d'électronique et des technologies de l'information de l'Université de technologie de Varsovie : Maciej P??ko, Adam Svystun et Pawe? Andruszkiewicz. Les professeurs encadrant le projet travaillent eux au département d'infographie de l'Institut d'informatique : prof. dr. hab. Przemys?aw Rokita et dr. Tomasz Trzci?ski.
Les étudiants à l'origine de Comixify ont toujours eu un fort intérêt pour les bandes dessinées et le transfert de styles en utilisant l'apprentissage automatique. Ils se sont également appuyés sur des publications antérieures de leur département notamment celles concernant la prédiction de la popularité du contenu sur Internet.
Comment fonctionne Comixify ?
Comixify sélectionne automatiquement les images les plus intéressantes et les plus importantes d'une vidéo donnée, puis les organise, les ajuste et les convertit dans un style graphique.
Le processus de conversion de la vidéo en bandes dessinées est divisé en deux étapes :
Extraction des images les plus représentatives de la vidéo : pour cela les chercheurs s'appuient sur un algorithme basé sur l'apprentissage par renforcement (« Reinforcement learning »), dont la tâche est de résumer intelligemment la vidéo. Grâce à un module supplémentaire qui sonde la qualité et la popularité des images, Comixify, sélectionne non seulement les images les plus représentatives du film mais Transfert de style des images en bande dessinée : pour cela les chercheurs ont mis en ?uvre un algorithme de type neuronal basé sur les réseaux antagonistes génératifs (Generative Adversarial Networks - GANs).
Qu'est-ce que les réseaux antagonistes génératifs ou GANs ?
Datant de 2014 et inspirée de la théorie des jeux, cette méthode entraîne conjointement deux réseaux antagonistes. L'un des réseaux cherche à générer de la manière la plus crédible possible des données pour qu'elles ressemblent aux données d'entraînement, l'autre cherche à détecter le plus précisément possible si les données qu'on lui présente ont été générées ou sont tirées des données d'entraînement. Le premier réseau va donc devoir tromper le deuxième : ils sont en opposition.
Dans le cas de Coximify l'algorithme reçoit des images, que le générateur utilise pour en créer de nouvelles. Le discriminateur vérifie si l'instance provient d'un ensemble de vraies images (« true ») ou d?images générées par le réseau générateur (« false »). Le processus se poursuit jusqu'à ce que le générateur crée des instances si similaires à l'ensemble de formation que le discriminateur ne sera pas en mesure de faire la différence.
Sur le site Web Comixify, vous pouvez visionner des bandes dessinées générées à partir de fragments de films tels que "Pulp fiction", "Star Wars : Episode I - La menace fantôme". L'outil développé par l'équipe de l'Université de technologie de Varsovie peut être testé gratuitement en téléchargeant ses propres fichiers (jusqu'à 50 Mo) ou en utilisant des liens YouTube.
Engouement mondial
La publication scientifique décrivant cet algorithme a suscité un vif intérêt dans le monde entier. Les créateurs ont reçu de nombreuses demandes de producteurs de films et d'éditeurs de bandes dessinées d'Europe et des États-Unis intéressés par cette solution. Ils recherchent actuellement des opportunités de financement pour le projet et sa commercialisation.
Les auteurs de Comixify ont l'intention d'améliorer leur projet avec de nouvelles fonctionnalités, notamment la reconnaissance vocale et la génération de bulles de parole, c'est-à-dire d'ajouter automatiquement du texte à des images.
site Comixify: https://comixify.ai/?last=month&sortBy=trend
Les auteurs du projet sont des étudiants de la faculté d'électronique et des technologies de l'information de l'Université de technologie de Varsovie : Maciej P??ko, Adam Svystun et Pawe? Andruszkiewicz. Les professeurs encadrant le projet travaillent eux au département d'infographie de l'Institut d'informatique : prof. dr. hab. Przemys?aw Rokita et dr. Tomasz Trzci?ski.
Les étudiants à l'origine de Comixify ont toujours eu un fort intérêt pour les bandes dessinées et le transfert de styles en utilisant l'apprentissage automatique. Ils se sont également appuyés sur des publications antérieures de leur département notamment celles concernant la prédiction de la popularité du contenu sur Internet.
Comment fonctionne Comixify ?
Comixify sélectionne automatiquement les images les plus intéressantes et les plus importantes d'une vidéo donnée, puis les organise, les ajuste et les convertit dans un style graphique.
Le processus de conversion de la vidéo en bandes dessinées est divisé en deux étapes :
Extraction des images les plus représentatives de la vidéo : pour cela les chercheurs s'appuient sur un algorithme basé sur l'apprentissage par renforcement (« Reinforcement learning »), dont la tâche est de résumer intelligemment la vidéo. Grâce à un module supplémentaire qui sonde la qualité et la popularité des images, Comixify, sélectionne non seulement les images les plus représentatives du film mais Transfert de style des images en bande dessinée : pour cela les chercheurs ont mis en ?uvre un algorithme de type neuronal basé sur les réseaux antagonistes génératifs (Generative Adversarial Networks - GANs).
Qu'est-ce que les réseaux antagonistes génératifs ou GANs ?
Datant de 2014 et inspirée de la théorie des jeux, cette méthode entraîne conjointement deux réseaux antagonistes. L'un des réseaux cherche à générer de la manière la plus crédible possible des données pour qu'elles ressemblent aux données d'entraînement, l'autre cherche à détecter le plus précisément possible si les données qu'on lui présente ont été générées ou sont tirées des données d'entraînement. Le premier réseau va donc devoir tromper le deuxième : ils sont en opposition.
Dans le cas de Coximify l'algorithme reçoit des images, que le générateur utilise pour en créer de nouvelles. Le discriminateur vérifie si l'instance provient d'un ensemble de vraies images (« true ») ou d?images générées par le réseau générateur (« false »). Le processus se poursuit jusqu'à ce que le générateur crée des instances si similaires à l'ensemble de formation que le discriminateur ne sera pas en mesure de faire la différence.
Sur le site Web Comixify, vous pouvez visionner des bandes dessinées générées à partir de fragments de films tels que "Pulp fiction", "Star Wars : Episode I - La menace fantôme". L'outil développé par l'équipe de l'Université de technologie de Varsovie peut être testé gratuitement en téléchargeant ses propres fichiers (jusqu'à 50 Mo) ou en utilisant des liens YouTube.
Engouement mondial
La publication scientifique décrivant cet algorithme a suscité un vif intérêt dans le monde entier. Les créateurs ont reçu de nombreuses demandes de producteurs de films et d'éditeurs de bandes dessinées d'Europe et des États-Unis intéressés par cette solution. Ils recherchent actuellement des opportunités de financement pour le projet et sa commercialisation.
Les auteurs de Comixify ont l'intention d'améliorer leur projet avec de nouvelles fonctionnalités, notamment la reconnaissance vocale et la génération de bulles de parole, c'est-à-dire d'ajouter automatiquement du texte à des images.
site Comixify: https://comixify.ai/?last=month&sortBy=trend
Comixify, BD, film, chercheur polonais
source: francebleu.fr
Depuis des années, les scientifiques cherchent à percer les mystères du rêve. Pourquoi rêvons-nous ? Que se passe-t-il exactement dans notre cerveau pendant cette aventure ?
Jusqu'à maintenant, les chercheurs pensaient que quand nous rêvions, nous étions coupés du monde. Impossible de dialoguer avec quelqu'un d'autre. Une idée qui est aujourd'hui remise en question. Pour la première fois, des chercheurs de l'Inserm, de l'AP-HP, de Sorbonne Université, du CNRS, ont pu démontrer qu'une communication, du scientifique vers le rêveur et vice-versa est possible au cours du rêve. Ces résultats viennent d'être publiés jeudi 18 février dans la revue Current Biology ( https://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(21)00059-2 )
Jusqu'à maintenant, les chercheurs pensaient que quand nous rêvions, nous étions coupés du monde. Impossible de dialoguer avec quelqu'un d'autre. Une idée qui est aujourd'hui remise en question. Pour la première fois, des chercheurs de l'Inserm, de l'AP-HP, de Sorbonne Université, du CNRS, ont pu démontrer qu'une communication, du scientifique vers le rêveur et vice-versa est possible au cours du rêve. Ces résultats viennent d'être publiés jeudi 18 février dans la revue Current Biology ( https://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(21)00059-2 )
rêve, dialogue, chercheurs
source: francetvinfo.fr
Comme souvent dans le cas d'une découverte scientifique, ça s'est fait de manière totalement fortuite. À la base, ces scientifiques de l'université Queen Mary de Londres voulaient prélever de l'ADN de rats en captant de l'air dans leurs terriers artificiels. Pas n'importe quel type d'animaux, ça a son importance, des rats-taupe nus, ce sont des rats sans poils avec des dents de morse. Au bout de plusieurs mois, ils ont prélevé 12 échantillons sur les filtres à air et ils les ont séquencés. Résultat, non seulement ils ont trouvé de l'ADN de rats dans l'air mais aussi de l'ADN humain ! Celui des hommes qui se sont occupés pendant tous ces mois de ces rats. Une première dans les deux cas. Ces chercheurs viennent de publier leur découverte dans la revue scientifique PeerJ (source: https://peerj.com/articles/11030/ )
ADN, air
source: francemusique.fr
Est-ce leurs pattes, parfois velues, leur abdomen, parfois proéminent, la manière dont elles se déplacent, un délit de faciès ou la crainte de la morsure qui fait qu'on n'aime décidément bien peu les araignées et que l'arachnophobie compte parmi les frousses les plus répandues ?
Une fréquence de son pour chaque fil
La crainte des araignées en tout cas n'a pas freiné l'équipe d'ingénieurs américains qui vient de travailler sur leurs toiles, ce matériau à la fois extrêmement délicat et étonnamment solide, qui intéresse de plus en plus la science, mais aussi la mode et le monde musical? L'équipe a commencé par scanner une toile d'araignée avec un laser, pour en obtenir une coupe en deux dimensions, avant d'utiliser des algorithmes pour reconstruire la toile en 3D. Ensuite, différentes fréquences de son ont été assignées à chaque fil, créant des notes qu'ils ont combinées sur la base du modèle 3D de la toile pour générer une mélodie. Les chercheurs ont ensuite travaillé avec le département de musique du MIT, pour créer un instrument virtuel, dont le timbre ressemble un instrument à cordes, à une harpe. Le résultat donne une bande-son un brin angoissante, qui ne va pas vraiment aider à en finir avec le malaise que suscitent les araignées?
Communiquer avec les araignées
Une telle expérience n'a pas été menée pour le seul amour de l'art : l'objectif, c'est de mieux comprendre comment communiquent les arachnides. Les araignées ont des capteurs vibratoires très aiguisés et utilisent les vibrations pour s'orienter et communiquer avec leurs congénères. Cette expérience a déjà permis d'enregistrer les vibrations émises par les araignées quand elles construisent leur toile et les signaux de la parade nuptiale. L'intelligence artificielle est capable de créer des avatars, des versions synthétiques de ces signaux, ce qui signifie que les chercheurs pourraient commencer à parler la langue d'une araignée et, pourquoi pas, communiquer avec elle?
Voilà les premières conclusions d'une recherche qui ne fait que commencer pour les chercheurs du MIT, mais aussi les musiciens de l'Institut, qui comptent bien s'emparer et pourquoi pas s'inspirer de la musique des toiles? pour tisser leurs propres compositions !
Musique, araignée, toile d'araignée, MIT
source: laquadrature.net
Le Conseil d'État vient de rendre une décision qui restera une tache indélébile sur la plus haute juridiction administrative et sur la France. Au mépris le plus total du droit européen, il a refusé d'appliquer l'arrêt de la Cour de justice de l'UE (CJUE) qui, en octobre 2020, estimait que tant le droit français du renseignement que l'obligation de conservation généralisée et indifférenciée de l'ensemble des données de connexion (IP, localisation, etc.) étaient contraires aux droits fondamentaux. Ce faisant, le Conseil d'État isole la France dans son Frexit sécuritaire et libère les renseignements français des principes de l'État de droit.
En apparence, la décision d'aujourd'hui conduit à l'annulation ou à l'abrogation de certains des décrets attaqués par La Quadrature du Net, FDN, la FFDN et Igwan.net, qui organisent une obligation de conserver de manière généralisée et indifférenciée les données de connexion (ce qui entoure une communication, comme la liste des numéros de téléphone appelés, les adresses IP, la géolocalisation, etc.). Mais cette illusion est aussitôt dissipée par le Conseil d'État qui prescrit lui-même les correctifs superficiels qui permettront au gouvernement de maintenir sa surveillance de masse. À côté de cette fausse concession, il rejette purement et simplement le reste de nos arguments contre les services de renseignement.
Le Conseil d'État autorise la conservation généralisée des données de connexion en dehors des situations exceptionnelles d'état d'urgence sécuritaire, contrairement à ce qu'exigeait la Cour de justice de l'UE dans sa décision du 6 octobre 2020 contre la France. Pour arriver à une conclusion aussi brutale, le Conseil d'État a réinterprété la notion de « sécurité nationale » pour l'étendre très largement au-delà de la lutte contre le terrorisme et y inclure par exemple l'espionnage économique, le trafic de stupéfiant ou l'organisation de manifestations non-déclarées. Ainsi, il peut conclure que la sécurité nationale est systématiquement menacée, justifiant le contournement permanent des garanties protégeant les libertés fondamentales et ce même en dehors des périodes officielles d'état d'urgence, soumises à un contrôle démocratique (aussi théorique soit-il).
De même, le Conseil d'État permet la communication des données de connexion à la police pour n'importe laquelle des finalités comprises dans cette notion délirante de « sécurité nationale », alors que la CJUE exige que cette mesure de surveillance soit limitée à la seule lutte contre la criminalité grave.
Cette décision traduit le blanc-seing donné par le Conseil d'État au gouvernement et aux services de renseignement. Reléguant le droit à la vie privée, à la sûreté ou à la liberté d'expression à une pure déclaration de principe dénuée d'effectivité, le Conseil d'État confère à la sacro-sainte sécurité nationale une définition si monstrueuse qu'elle lui permet d'annihiler le reste des droits fondamentaux. Aujourd'hui, il a durablement inscrit dans le droit français le renversement de principe en matière de surveillance : tout le monde est suspect, de tout.
La position du Conseil d'État interroge : quelle légitimité a dorénavant la France pour parler au nom d'une Union européenne dont elle foule aux pieds les principes et les juridictions ? Quel avenir pour le respect de l'État de droit quand le juge français s'oppose aussi frontalement à une décision de justice ? La France n'est plus audible, elle ne doit pas l'être. Dans une Union européenne menacée par des poussées autoritaires et nationalistes, la France vient de créer un sinistre précédent dans la négation des droits fondamentaux promus en Europe depuis la fin de la dernière guerre mondiale. Désormais, chaque État membre ? et au-delà ? pourra aisément suivre l'exemple français et s'abriter derrière n'importe quelle « sécurité nationale » pour se délier de ses obligations internationales et de l'État de droit.
En apparence, la décision d'aujourd'hui conduit à l'annulation ou à l'abrogation de certains des décrets attaqués par La Quadrature du Net, FDN, la FFDN et Igwan.net, qui organisent une obligation de conserver de manière généralisée et indifférenciée les données de connexion (ce qui entoure une communication, comme la liste des numéros de téléphone appelés, les adresses IP, la géolocalisation, etc.). Mais cette illusion est aussitôt dissipée par le Conseil d'État qui prescrit lui-même les correctifs superficiels qui permettront au gouvernement de maintenir sa surveillance de masse. À côté de cette fausse concession, il rejette purement et simplement le reste de nos arguments contre les services de renseignement.
Le Conseil d'État autorise la conservation généralisée des données de connexion en dehors des situations exceptionnelles d'état d'urgence sécuritaire, contrairement à ce qu'exigeait la Cour de justice de l'UE dans sa décision du 6 octobre 2020 contre la France. Pour arriver à une conclusion aussi brutale, le Conseil d'État a réinterprété la notion de « sécurité nationale » pour l'étendre très largement au-delà de la lutte contre le terrorisme et y inclure par exemple l'espionnage économique, le trafic de stupéfiant ou l'organisation de manifestations non-déclarées. Ainsi, il peut conclure que la sécurité nationale est systématiquement menacée, justifiant le contournement permanent des garanties protégeant les libertés fondamentales et ce même en dehors des périodes officielles d'état d'urgence, soumises à un contrôle démocratique (aussi théorique soit-il).
De même, le Conseil d'État permet la communication des données de connexion à la police pour n'importe laquelle des finalités comprises dans cette notion délirante de « sécurité nationale », alors que la CJUE exige que cette mesure de surveillance soit limitée à la seule lutte contre la criminalité grave.
Cette décision traduit le blanc-seing donné par le Conseil d'État au gouvernement et aux services de renseignement. Reléguant le droit à la vie privée, à la sûreté ou à la liberté d'expression à une pure déclaration de principe dénuée d'effectivité, le Conseil d'État confère à la sacro-sainte sécurité nationale une définition si monstrueuse qu'elle lui permet d'annihiler le reste des droits fondamentaux. Aujourd'hui, il a durablement inscrit dans le droit français le renversement de principe en matière de surveillance : tout le monde est suspect, de tout.
La position du Conseil d'État interroge : quelle légitimité a dorénavant la France pour parler au nom d'une Union européenne dont elle foule aux pieds les principes et les juridictions ? Quel avenir pour le respect de l'État de droit quand le juge français s'oppose aussi frontalement à une décision de justice ? La France n'est plus audible, elle ne doit pas l'être. Dans une Union européenne menacée par des poussées autoritaires et nationalistes, la France vient de créer un sinistre précédent dans la négation des droits fondamentaux promus en Europe depuis la fin de la dernière guerre mondiale. Désormais, chaque État membre ? et au-delà ? pourra aisément suivre l'exemple français et s'abriter derrière n'importe quelle « sécurité nationale » pour se délier de ses obligations internationales et de l'État de droit.
surveillance, Etat, loi
source: psyfmfrance.fr
Le Journal Psychological Science en date du 14 janvier 2015 publie un article intitulé : « Constructing Rich False Memories of Committing Crime » repris par P. Barthélémy le 3 février 2015.
L'étude, réalisée par une psychologue britannique Julia Shaw, est la première à fournir des preuves suggérant que de faux souvenirs d'avoir commis des crimes peuvent être générés dans un cadre expérimental contrôlé.
Ces travaux, menés par des psychologues de l'université de Bedfordshire (Royaume-Uni), montrent en effet qu'en choisissant soigneusement les questions qui sont posées à un individu, il est possible de l'entraîner à fabriquer des souvenirs d'un crime qu'il n'a jamais commis, et ce en trois heures seulement.
La mise en condition
? L'interviewer encourage son interlocuteur à fouiller sa mémoire tout en faisant, gentiment mais réellement, pression sur lui. Il peut glisser de faux indices comme "Dans le questionnaire, vos parents ont dit que...».
? L'expérimentateur recourt aussi à une certaine forme de pression sociale en assurant que, "si elles font de gros efforts, la plupart des personnes sont capables de retrouver les souvenirs perdus".
? Ajoutons quelques ficelles plus ou moins subtiles (acquiescements, sourires, longues pauses pour inciter le sujet à ajouter quelque chose pour rompre de silence, faire semblant d'être déçu quand cela ne vient pas...),
? Ainsi qu'un décor adéquat (une étagère complète pleine de livres sur la mémoire pour laisser penser que l'on a, affaire à un expert) et on obtient une mise en condition du "cobaye".
Bref on se croirait dans une séance chez un vrai psy !
Les résultats sont assez impressionnants. Sur la base des détails "remémorés" lors des séances et sur les déclarations des sujets eux-mêmes, plus des deux tiers des participants ont effectivement cru avoir vécu la fausse histoire.
Quand on vous dit que faire retrouver des faux souvenirs c'est facile ! Même sans hypnose.
L'étude, réalisée par une psychologue britannique Julia Shaw, est la première à fournir des preuves suggérant que de faux souvenirs d'avoir commis des crimes peuvent être générés dans un cadre expérimental contrôlé.
Ces travaux, menés par des psychologues de l'université de Bedfordshire (Royaume-Uni), montrent en effet qu'en choisissant soigneusement les questions qui sont posées à un individu, il est possible de l'entraîner à fabriquer des souvenirs d'un crime qu'il n'a jamais commis, et ce en trois heures seulement.
La mise en condition
? L'interviewer encourage son interlocuteur à fouiller sa mémoire tout en faisant, gentiment mais réellement, pression sur lui. Il peut glisser de faux indices comme "Dans le questionnaire, vos parents ont dit que...».
? L'expérimentateur recourt aussi à une certaine forme de pression sociale en assurant que, "si elles font de gros efforts, la plupart des personnes sont capables de retrouver les souvenirs perdus".
? Ajoutons quelques ficelles plus ou moins subtiles (acquiescements, sourires, longues pauses pour inciter le sujet à ajouter quelque chose pour rompre de silence, faire semblant d'être déçu quand cela ne vient pas...),
? Ainsi qu'un décor adéquat (une étagère complète pleine de livres sur la mémoire pour laisser penser que l'on a, affaire à un expert) et on obtient une mise en condition du "cobaye".
Bref on se croirait dans une séance chez un vrai psy !
Les résultats sont assez impressionnants. Sur la base des détails "remémorés" lors des séances et sur les déclarations des sujets eux-mêmes, plus des deux tiers des participants ont effectivement cru avoir vécu la fausse histoire.
Quand on vous dit que faire retrouver des faux souvenirs c'est facile ! Même sans hypnose.
Julia Shaw, faux souvenir
source: kulturegeek.fr
C'est déjà l'une des vidéos de l'année, peut-être même du siècle, et cela donne la furieuse impression que l'on vient d'assister à la naissance de quelque chose d'éminemment disruptif. La vidéo baptisée Monkey MindPong nous montre Pager, un macaque âgé de 9 ans, qui parvient à jouer à Pong? en utilisant son cerveau ! Le singe est en fait équipé du système EEG de Neuralink, une société fondée par l'entrepreneur visionnaire Elon Musk.
Pour parvenir à ce résultat digne d'un préquel de la Planète des Singes, 200 fins électrodes ont été placés dans le cerveau de Pager. Les signaux EEG complexes ont pu ainsi être récupérés par une unité de calcul et d'analyse externe, avant d'être transcodés vers un autre dispositif de contrôle (pour faire bouger un curseur sur un écran par exemple).
Après un peu d'entrainement et de renforcement (via un classique système d'action-récompenses), Pager est finalement parvenu à diriger précisément le petit curseur avec la seule force de sa pensée, puis à jouer (plus que correctement) au vénérable Pong.
Pour parvenir à ce résultat digne d'un préquel de la Planète des Singes, 200 fins électrodes ont été placés dans le cerveau de Pager. Les signaux EEG complexes ont pu ainsi être récupérés par une unité de calcul et d'analyse externe, avant d'être transcodés vers un autre dispositif de contrôle (pour faire bouger un curseur sur un écran par exemple).
Après un peu d'entrainement et de renforcement (via un classique système d'action-récompenses), Pager est finalement parvenu à diriger précisément le petit curseur avec la seule force de sa pensée, puis à jouer (plus que correctement) au vénérable Pong.
Pong, singe, Elon musk, neuralink
source: journaldugeek.com
Baptisé Moxie (pour Mars Oxygen In-Situ Resource Utilization Experiment), l'outil qui a permis à Perseverance de transformer le dioxyde de carbone en oxygène est constitué d'une petite boîte de la taille d'une batterie de voiture. Grâce à l'électricité et à la chimie, ce dernier est capable de scinder les molécules de CO2 pour produire de l'oxygène et du monoxyde de carbone. Pour sa première expérience couronnée de succès, Moxie a ainsi réussi à produire 5 grammes d'oxygène, assez pour permettre à un astronaute de respirer pendant une dizaine de minutes. À termes, l'objectif de la NASA serait de parvenir à un rendement de 10 grammes par heure. Si le Moxie embarqué par Perseverance ne pèse ?que? 17 kg, l'engin imaginé par le MIT pourrait être agrandi pour assurer un rendement beaucoup plus conséquent. Alors que la planète rouge est composée à 96% de dioxyde de carbone, la fabrication d'oxygène par électrolyse pourrait permettre de fabriquer les dizaines de tonnes nécessaires à la propulsion d'une fusée habitée depuis Mars.
Persévérance, oxygène, mars
source: lejournal.cnrs.fr
L'envie de contribuer à la fois au progrès théorique et technologique conduit ensuite Julie Grollier à rejoindre l'équipe mixte CNRS/Thales en 2006. Elle se lance alors un défi fascinant : créer des ordinateurs dont les processeurs s'inspirent du fonctionnement des neurones biologiques du cerveau, des processeurs neuromorphiques. « Ils pourraient se révéler plus rapides, plus robustes aux erreurs et consommer jusqu'à 10 000 fois moins d'énergie que les processeurs actuels », gage-t-elle. Son idée : utiliser la puissance de la spintronique pour créer des « nano-neurones » et des « nano-synapses» artificiels, 1 000 fois plus petits que le diamètre d'un cheveu ! Menés avec Damien Querlioz, ces travaux prometteurs bénéficient d'un financement européen (bourse ERC) dès 2010. Sept ans plus tard, ils débouchent sur une preuve de concept retentissante : un premier neurone artificiel capable de reconnaître des chiffres entre 0 et 9 prononcés par différentes personnes !
Largement relayé par la presse, l'exploit ouvre des perspectives inédites pour « booster » et « verdir » l'intelligence artificielle (IA). « Un processeur neuromorphique pourrait réduire considérablement le temps et l'énergie nécessaire à l'apprentissage des fameux réseaux de neurones massivement utilisés en IA aujourd'hui », anticipe-t-elle. Pour ce faire, Julie Grollier envisage à présent d'assembler jusqu'à un million de neurones artificiels. « C'est le minimum pour des applications d'IA en médecine, ou pour diriger robots et voitures autonomes. » Dans cette voie, elle peut à présent compter sur la force d'un réseau national interdisciplinaire, le GDR BioComp, qu'elle a initié en 2015. « On n'apprend jamais mieux qu'en discutant avec les gens », insiste-t-elle.
La dimension humaine et collective de la recherche, subtil mélange de partage, d'écoute, de rigueur et d'imagination, demeure l'un de ses terrains préférés. Mais, « lorsque vous vous retrouvez la seule femme ou presque dans des conférences, il est encore difficile de ne pas s'interroger sur sa propre légitimité », confie-t-elle malgré l'excellence de son parcours scientifique. « Pour stimuler les jeunes femmes, il est important de changer l'image du scientifique-type, encore trop souvent dépeint comme un homme aux cheveux grisonnants », regrette-t-elle. Le livre pour la jeunesse sur l'intelligence artificielle qu'elle est en train de finaliser contribuera peut-être à changer les choses?
Largement relayé par la presse, l'exploit ouvre des perspectives inédites pour « booster » et « verdir » l'intelligence artificielle (IA). « Un processeur neuromorphique pourrait réduire considérablement le temps et l'énergie nécessaire à l'apprentissage des fameux réseaux de neurones massivement utilisés en IA aujourd'hui », anticipe-t-elle. Pour ce faire, Julie Grollier envisage à présent d'assembler jusqu'à un million de neurones artificiels. « C'est le minimum pour des applications d'IA en médecine, ou pour diriger robots et voitures autonomes. » Dans cette voie, elle peut à présent compter sur la force d'un réseau national interdisciplinaire, le GDR BioComp, qu'elle a initié en 2015. « On n'apprend jamais mieux qu'en discutant avec les gens », insiste-t-elle.
La dimension humaine et collective de la recherche, subtil mélange de partage, d'écoute, de rigueur et d'imagination, demeure l'un de ses terrains préférés. Mais, « lorsque vous vous retrouvez la seule femme ou presque dans des conférences, il est encore difficile de ne pas s'interroger sur sa propre légitimité », confie-t-elle malgré l'excellence de son parcours scientifique. « Pour stimuler les jeunes femmes, il est important de changer l'image du scientifique-type, encore trop souvent dépeint comme un homme aux cheveux grisonnants », regrette-t-elle. Le livre pour la jeunesse sur l'intelligence artificielle qu'elle est en train de finaliser contribuera peut-être à changer les choses?
Julie Grollier, neurones, Intelligence artificielle
source: lebigdata.fr
Aflorithmic, entreprise de clonage audio, ramène la voix d'Einstein à la vie. Bien que cette entreprise soit à l'origine du deepfake, cet exploit n'a été possible que grâce au partenariat avec UneeQ. En effet, cette société de médias synthétiques est le concepteur du moteur qui, lui, alimente les constituants de cette version d'humain digitalisé. En d'autres mots, c'est l'hébergeur qui prendra en charge le chatbot sur son site internet.
Un aperçu du monde de demain
L'Einstein numérique serait, d'après Aflorithmic, un avant-goût de ce que sera le commerce social conversationnel dans le futur. Effectivement, l'on peut s'attendre à ce que plus tard, ces soi-disant deepfakes ressemblant comme deux gouttes d'eau à des héros ou personnages légendaires nous vendent des pizzas et des burgers. Du moins, c'est ce que prévoient les observateurs de ce secteur.
Un mix entre technologie et capital humain
Toujours selon Aflorithmic, le fait de redonner vie à ces personnages aurait des vertus sur le plan éducatif. Certes, on parle là de vie artificielle. Néanmoins, la voix d'Einstein n'est pas uniquement le fruit de la technologie. Dans le processus de modélisation du chatbot, la startup a collaboré avec un acteur donc une vraie personne. Sans cela, il serait peu probable que le vrai Einstein ait dans son jargon des termes comme « blockchain ». En plus d'un artifice IA, cette invention possède alors un apport humain.
Selon Matt Lehmann, COO d'Aflorithmic : « Il s'agit de la prochaine étape dans la présentation de la technologie permettant de rendre possible le commerce social conversationnel ». Aussi, malgré l'existence de nombreux défauts à aplanir puis des défis technologiques à surmonter, ce serait la meilleure façon de montrer où cela va mener.
Par ailleurs, l'entreprise partage dans un billet de blog les difficultés rencontrées ainsi que les progrès réalisés dans le cadre de la création de la voix d'Einstein. En effet, si le temps de réponse initial entre le retournement de texte d'entrée et l'API apte à rendre une réponse vocale était de 12 secondes, cela a été réduit à 3 secondes. Ce décalage non-négligeable permettra au robot d'être plus réactif.
Aflorithmic se prononce sur leur chatbot
Il est compréhensible que la législation protégeant les données d'une personne constitue un obstacle au développement de ce projet. Cependant, la startup rassure que ces clones numériques n'existent pas dans le but de bafouer l'image des personnages historiques. Cela dit, des droits de licence sont toujours valables. Pour le cas d'Albert Einstein, ces droits sont la propriété de l'Université hébraïque de Jérusalem. Ce dernier étant même un collaborateur dans ce projet.
Lehmann affirme même que la performance de clonage de la voix du scientifique a fait l'objet d'une licence d'artiste. D'après ses propos, Aflorithmic n'a pas cloné la voix d'Einstein en tant que telle. Ils se sont plutôt inspirés des films et enregistrements originaux pour ce faire. L'acteur qui a modélisé sa voix, lui, n'est plus ni moins qu'un grand admirateur du génie d'Einstein.
Un aperçu du monde de demain
L'Einstein numérique serait, d'après Aflorithmic, un avant-goût de ce que sera le commerce social conversationnel dans le futur. Effectivement, l'on peut s'attendre à ce que plus tard, ces soi-disant deepfakes ressemblant comme deux gouttes d'eau à des héros ou personnages légendaires nous vendent des pizzas et des burgers. Du moins, c'est ce que prévoient les observateurs de ce secteur.
Un mix entre technologie et capital humain
Toujours selon Aflorithmic, le fait de redonner vie à ces personnages aurait des vertus sur le plan éducatif. Certes, on parle là de vie artificielle. Néanmoins, la voix d'Einstein n'est pas uniquement le fruit de la technologie. Dans le processus de modélisation du chatbot, la startup a collaboré avec un acteur donc une vraie personne. Sans cela, il serait peu probable que le vrai Einstein ait dans son jargon des termes comme « blockchain ». En plus d'un artifice IA, cette invention possède alors un apport humain.
Selon Matt Lehmann, COO d'Aflorithmic : « Il s'agit de la prochaine étape dans la présentation de la technologie permettant de rendre possible le commerce social conversationnel ». Aussi, malgré l'existence de nombreux défauts à aplanir puis des défis technologiques à surmonter, ce serait la meilleure façon de montrer où cela va mener.
Par ailleurs, l'entreprise partage dans un billet de blog les difficultés rencontrées ainsi que les progrès réalisés dans le cadre de la création de la voix d'Einstein. En effet, si le temps de réponse initial entre le retournement de texte d'entrée et l'API apte à rendre une réponse vocale était de 12 secondes, cela a été réduit à 3 secondes. Ce décalage non-négligeable permettra au robot d'être plus réactif.
Aflorithmic se prononce sur leur chatbot
Il est compréhensible que la législation protégeant les données d'une personne constitue un obstacle au développement de ce projet. Cependant, la startup rassure que ces clones numériques n'existent pas dans le but de bafouer l'image des personnages historiques. Cela dit, des droits de licence sont toujours valables. Pour le cas d'Albert Einstein, ces droits sont la propriété de l'Université hébraïque de Jérusalem. Ce dernier étant même un collaborateur dans ce projet.
Lehmann affirme même que la performance de clonage de la voix du scientifique a fait l'objet d'une licence d'artiste. D'après ses propos, Aflorithmic n'a pas cloné la voix d'Einstein en tant que telle. Ils se sont plutôt inspirés des films et enregistrements originaux pour ce faire. L'acteur qui a modélisé sa voix, lui, n'est plus ni moins qu'un grand admirateur du génie d'Einstein.
Albert Einstein, Voix