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| | Messages et articles de Pégase
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| J'ai tant rêvé de toi
J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant
Et de baiser sur cette bouche la naissance
De la voix qui m'est chère?
J'ai tant rêvé de toi que mes bras habitués
En étreignant ton ombre
A se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
Au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l'apparence réelle de ce qui me hante
Et me gouverne depuis des jours et des années,
Je deviendrais une ombre sans doute.
O balances sentimentales.
J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps
Sans doute que je m'éveille.
Je dors debout, le corps exposé
A toutes les apparences de la vie
Et de l'amour et toi, la seule
qui compte aujourd'hui pour moi,
Je pourrais moins toucher ton front
Et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.
J'ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé,
Couché avec ton fantôme
Qu'il ne me reste plus peut-être,
Et pourtant, qu'a être fantôme
Parmi les fantômes et plus ombre
Cent fois que l'ombre qui se promène
Et se promènera allègrement
Sur le cadran solaire de ta vie.
Robert Desnos, "Corps et biens".
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| Charles Beaudelaire
Un hémisphère dans une chevelure
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.
Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l'éternelle chaleur.
Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.
Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlé à l'opium et au sucre; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco.
Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.
Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris
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| ...Fiche Motard(e) Péga$e...
Il est coutume de dire qu’un motard qui n’a pas chuté n’est pas un vrai motard ! Qui donc a lancé cela ?  Certes, on n’ira pas jusqu’à dire quelle intensité de chute fait que l’on obtient son « diplôme de Vrai », ni si on se plante seul ou à cause d’un tiers ! ...
Quoiqu’il en soit, j’ai donc maintenant mon « diplôme de Vraie motarde » en poche !!!
J’ai goûté aux plaisirs de l’éjection de sa selle, et de la chute qui fait « Aie ! » L’impact du casque sur le sol m’a quelque peu abasourdi, mais mes sens sont bien restés en éveil et je n’ai pas perdu connaissance. Puis une violente douleur au genou me fait comprendre que je suis somme toute entière et que sensiblement tout fonctionne encore ! Au loin, penchée sur son flanc droit, Belle2 est là, son clignotant fonctionne toujours, le rétro droit s’ennuie tout seul un peu plus loin, et je n’entend plus le moteur tourné. Dans mon dos, une calandre de voiture se rattache encore à ses quelques fixations, mais elle pendouille pas mal, et la carrosserie avant de ce véhicule blanc, parait plus mal en point que moi ! J’ai fait le tour, je me redresse, enlève mes gants, mes lunettes de soleil, et m’allonge calmement sur l’asphalte ; je ne souhaite pas bouger plus, je suis bien là, j’ai chaud certes, le soleil me tape dans les yeux. La jeune conductrice du véhicule à 4 roues arrive toute affolée, en pleurs, et ho surprise c’est une collègue de travail ! Un peu plus tard, j’apprendrais qu’elle finissait sa journée, alors que moi j’arrivais pour la commencer ! Je la rassure, lui dit que tout va bien, que je bouge tous mes membres, et que le reste n’est que matériel... Peut être son premier accident pour elle aussi en tant qu’automobiliste, et qui plus est voir voler quelqu’un devant son pare brise ça doit faire bizarre.
La sécu, les pompiers et la police nationale arrivent ! ; J’aide les pompiers à retirer mon casque car ils sont en train de m’arracher les joues et de faire couler mon maquillage ! Je me retrouve emprisonnée dans une coquille ! J’étouffe là dedans. La police nationale me fait savoir qu’elle s’occupe du constat, du remorquage de la moto et me voilà en route dans l’ambulance vers la clinique la plus proche ! là aussi c’est une première ! Sympas les pompiers comme toujours !
Aux urgences, beaucoup de question, pour un examen complet certes, mais mon état ne nécessite pas de radiographies. Le genou gauche est joliment attaqué, mais la plaie n’est pas profonde, l’hématome est quand à lui imposant, mais il n’est pas encore au mieux de sa forme ! Le cou tire un peu ! Quelques fourmillements dans les jambes et les mains mais le médecin me rassure à son tour ! Je vais bien ! Un doliprane et hop tout le monde dehors ! 
Kali vient me chercher, je récupère au passage mon shark qui est bon à mettre à la poubelle, je monte sur sa moto, et nous voilà parti pour aller voir l’état de santé de ma bécane ! Tout le coté droit est de la fête : l’étrier de frein, la tête de fourche, le rétro , la poignée de frein, l’embout de la poignée d’accélérateur, le radiateur est plié, le carter d’huile rogné mais pas percé, la poignée passager et le cligno... Etat de santé : pourrait se porter bien mieux !!! Bref ça fait suer, mais ça se répare lol
Comment est ce arrivé, bien à vrai dire je ne sais pas ! J’arrivais donc à mon travail, et dans la grande distribution, bien souvent, nous avons un peu à l’écart, un parking sécurisé qui nous est réservé. Pour m’y rendre, je passe toujours par le même accès, tourne toujours à gauche dans la même allée, et me retrouve à 15 mètres de la barrière face à moi ! Et là, je tourne comme d’hab. à gauche, et tout d’un coup un véhicule surgit de nul part sur ma droite, j’ai rien vu arrivé ! Pas de réflexe d’évitement, je me revois juste lever ma jambe droite pour ne pas rester coincée. Après, je ne sais pas, juste « boum » et je me retrouve par terre ! Voilà !
A l’heure où j’écris ces lignes, j’ai mal partout... mais le sommeil ne vient pas. Je suis pourtant épuisée mais c’est ainsi ; Peut être le contre coup et une légère appréhension à m’endormir.
Salutations Motardes. Péga$e.
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| ...Au commencement...
source: blogs.motomag.com
...Belle...
Ma vie a changé du tout au tout le jour où je l'ai rencontré pour la première fois...
et en cela je ne l'a remercierai jamais assez...
Il suffit d'un "petit rien" quelquefois pour réaliser que l'on n'emprunte pas le bon chemin,
et qu'il est temps de changer de direction à la prochaine intersection...
Donc...
Merci Belle de m'avoir montré la route...
...Un Pseudo... Un Bannière...
... Pégase...
...L'appel de l'Asphalte...
A partir de là... un nouveau départ !
Pas mal de chamboulements..., mais que du bonheur à chaque mètre d'asphalte emprunté...
Nous ne faisons plus qu'Une ; Belle et moi sommes en "osmose"
Nous avons enfin trouvé ce qui nous anime :
...La Passion... La Beauté.... Les Sensations... Les Ressentis...
"... Loin devant... toujours plus loin... loin devant..."
...L'Appel...
L'Appel s'est fait entendre, "... l'Appel de l'Asphalte sera..."
...Encore, et... Encore...
Rares sont les journées où la raison l'emporte sur l'Appel...
Des kilomètres de bitume en poche...!
Loin, toujours loin devant... Rouler, rouler, encore et toujours...
Laisser derrière soi ce qui a été, et saisir chaque instant du moment présent
pour se ressourcer et renaitre à la vie
...Et Toujours,... Se Ressourcer...
Aller chercher au bout de la route, ...la Beauté de la Vie...,
Et n'en garder que la richesse ...de sa Pureté, et de sa Vérité...
...Au delà de la courbe,... la Vie...
Prendre la route qui est ouverte, savoir ne plus regarder en arrière
-pas plus que ne le permettent les rétroviseurs de "Belle"-
Croire encore que la vie est là...
encore et toujours, au delà de la courbe, et au fil du temps et des kilomètres qui défilent...
..Cessez de tourner en rond dans les méandres de la mémoire,
telle une bête enfermée dans un enclos...
..Inspirer à pleins poumons l'Air de l'Âme qui me ramène à la vie...
... Indomptable Pégase ...Enfin te revoilà... !
...La vie est là... l'Envie renaît...
... La vie est là... enfin à nouveau là...
Les ténèbres m'ont effleuré mais la force de continuer a été plus forte...
... l'Envie... voilà, tout est là ... l'ENVIE...
... l'Envie de s'en mettre plein la tête, plein les yeux, plein le coeur...
... l'Envie de rencontres, de partages, de donner, de tendre la main...
... l'Envie de Vivre, tout simplement... !!!
...Sentiment Doux à la Vie...
... C'est de mon passé que sera mon présent, mon avenir...
Je grandi de mes défaites, de mes peines, de mes blessures...
Je grandi de mes victoires, de mes joies, de mes guérisons...
Vivante en sera la route qui me menera jusqu'à ma limite...
Ma voie sans issue atteinte, Je pourrais alors me retourner,
et simplement dire
... Merci la Vie...
Isa.
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