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| Messages et articles de Guiom
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xo a écrit:
Enfin bref, voilà, je pense que la compassion c'est bien, mais ou? Ou aller pour avoir de la compassion? Dans quel endroit de la terre?
En soi, Pays, en soi d'abord et avant tout.
Si tu écoutes bien ce que disent tous ces explorateurs de l'humain qui sont regroupés au sein de l'INREES, tu peux constater que c'est le pré-requis à tout sentiment compassionnel authentique.
T'aimes-tu réellement ?
Si je me permets de te poser la question, c'est que j'ai très récemment pris conscience que pendant des années ça n'avait pas été mon cas :
dégoûté par notre société, effrayé et honteux de ce que notre domination occidentale a fait du monde, angoissé pour l'avenir que nous dessinons pour nos enfants, j'avais fini par m'enliser dans une inquiétude insidieuse et perdre presque inconsciemment l'estime de moi-même, l'amour que je me porte. Je n'arrivais à m'épanouir qu'à certains moments (avec mes enfants, dans la pratique de l'Hokido, dans les échanges -virtuels ou non- sur le sens de la vie et la recherche spirituelle). Mais dans la réalité quotidienne, dans le concret de l'action, j'avais perdu l'énergie, le mouvement de la Vie.
Je suis parti de ma banlieue, sorti de mes repères et j'ai plongé dans le vide d'un nouveau lieu avec un projet qui finalement n'a pas démarré et duquel j'attendais trop sans en être réellement l'instigateur.
Je suis descendu au fond de mes illusions et de mes peurs pour y rencontrer finalement une réalité : j'avais cessé de m'aimer.
La claque fut terrible mais salutaire.
Et j'en ressors depuis quelques semaines, avec une seule véritable conviction : une fois que l'on a pris conscience de l'impossibilité de trouver son chemin de vie en restant passif et totalement intégré à notre système, on ne peut réellement et durablement avancer que dans la compassion.
Le mot compassion a pour origine étymologique "souffrir avec" mais en réalité, il recèle un sens beaucoup plus profond, lié à la compréhension de l'émotion tout d'abord en soi puis chez autrui, la capacité à être dans une profonde écoute des mouvements de l'âme.
Pour se faire, il faut d'abord être capable de se reconnaître comme un être de qualité, avoir une vision la plus précise possible de ses qualités et ses défauts (dans la parole et l'action envers soi et envers les autres), avoir circonscrit les souffrance récurrentes que l'on porte et être capable de reconnaître quand ces souffrances prennent le contrôle de notre mental, perturbant notre comportement et ce afin ne pas tomber dans l'incapacité à communiquer et à agir clairement.
Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche (le vrai proverbe chinois parle de 52 fois !) avant de parler ;
aimer son corps et nourrir de la gratitude envers lui pour la bonne santé que l'on possède, pour tous les petits plaisirs que la vie nous donne tous les jours ;
sourire à autrui dans la rue quand les regards se croisent ;
reconnaître au moins une action et/ou une information positive tous les jours ;
être attentif à ses amis et sa famille...
Le simple fait de se tenir à cette petite liste (non exhaustive, bien sûr !) d'actions quotidiennes fait germer en soi les graines de l'amour de soi et de l'ouverture aux autres.
S'y tenir est difficile au début ! On prend vite conscience des automatismes négatifs que l'on a généré dans sa vie mais les modifier n'est pas si simple...
Comme le dit l'un des intervenants du film, vivre la compassion comporte un risque : celui de s'ouvrir profondément aux autres mais le jeu en vaut la chandelle car on découvre vite l'épanouissement et la force que procure cet état !
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| Waowww... Ça respire pas la santé et le bien-être toutes ces tronches !
On a du mal à voir une ouverture dans tous ces portraits,
regards comme visages, postures comme mains.
James Dimon est particulièrement flippant avec ce regard hiératique, comme inaccessible. Il dégage une énergie froide et fixe que la conventionnalité de son costume de luxe ne fait que renforcer !
Le corps et particulièrement le visage porte l'histoire de l'âme et il n'y a pas un seul sourire de bonheur dans cette galerie de portraits !
C'est flippant et rassurant à la fois...
Flippant car ils président pour une bonne part au destin du monde, à notre destin !
Rassurant car s'ils étaient beaux et épanouis, dégageant de la douceur et de la joie, ce serait au moins la preuve qu'ils ont raison d'exercer le pouvoir sur ce mode si destructeur pour leur propre bien-être. Mais leur tronches démontrent le contraire.
Souhaitons, prions, dansons et chantons pour qu'ils nous laissent tranquilles et s'ouvrent le plus possible au respect du Vivant.
Et si ce n'est pas possible qu'ils évoluent, alors que le système s'effondre sur lui-même et soyons donc encore plus solidaires et courageux.
Voir leurs visages me confortent dans mon choix de richesse :
liberté maximale du temps par un besoin minimal d'argent,
confiance naturelle et curiosité spontanée envers autrui, quel qu'il soit,
courage d'affirmer mon territoire et mon éthique,
courage de lutter pour mon rêve de société de liens
avec la joie de la construire autour de moi, avec mes petits moyens, mes peurs et mes souffrances.
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kilbith a écrit:
Sylvain a écrit:
A moins... d'un changement politique majeur à une échelle mondiale pour enlever le pouvoir aux multinationales et le redonner aux citoyens, et avec en même temps une prise de conscience qui mette fin au matérialisme (dont découle l'avidité, la cupidité, le consumérisme, le productivisme), qui remplace la recherche de l'avoir par celle de l'être, avec un mode de vie et une société moins consommateurs de ressources.
Sur une période qui est nécessaire d'être rapide, ceci s'avère impossible à court terme. Scientifiquement parlant, changer par et pour d'autres principes de vie demande une longue éducation, et une expérience qui y soit propice. A moins de coups d'états où un radicalisme écobienveillant s’emparerait du pouvoir pour bloquer les causes sus-citées, le garderait périodiquement le temps de restructurer, et amorcerait un changement de décentralisation de grande ampleur... accompagné d'une propagande de sobriété heureuse.
Mais bon...
D'accord avec vous deux…
Merci Sylvain pour la petite intégration de l'effet avant/après !
Si l'on pousse le raisonnement plus loin en se plaçant dans la perspective de Gaïa, on peut souhaiter que l'Homme moderne aille au bout de sa folie et que sa civilisation s'effondre sur elle-même, et ce le plus vite possible pour limiter les dégâts ! Mais ne rêvons pas !
Je crois moi aussi au changement en douceur même si, au début ce sera sûrement très dur pour la majorité des urbains contemporains.
Faire son bois ou au moins le rentrer ; son potager ; élever et tuer ses bêtes ; entretenir les maisons et les chemins cantonniers ; faire des kilomètres pour emmener les enfants à l'école, aller bosser, sortir au spectacle ou faire la fête… Toutes ces activités qui demandent un autre rythme pour bien se dérouler font prendre conscience de la déconnexion de la réalité matérielle de la vie quotidienne dans laquelle vivent les urbains, riches ou modestes.
C'est le chemin que je suis et la prise de conscience que je vis en ce moment !
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| Salut à Tous !
Tout d'abord je veux m'excuser auprès de MoonTao pour le ton un peu vindicatif de mon post. Je me suis mal fait comprendre :
c'est la souffrance derrière la colère qui m'a fait réagir, l'accusation collective de collabos n'est qu'une manifestation de cette souffrance.
Et je serais tout aussi en colère (et probablement bien plus) que MoonTao si je n'avais patiemment appris depuis plusieurs dizaines d'années à lâcher prise face à l'injustice.
D'autre part merci à MoonTao d'avoir mis en citation la parole ci-dessous qui est non seulement complémentaire de mon propos mais qui développe avec une lumineuse évidence ce que j'essayais maladroitement de dire :
moontao a écrit:
« La créativité prend sa source dans l'initiative, qui ne naît qu'en présence d'un mécontentement profond.
…
La créativité ne consiste pas simplement à peindre des tableaux et à écrire des poèmes – ce qui est bien, mais reste minime en soi. L'important est d'être mécontent de fond en comble car ce mécontentement global est le début de l'initiative qui devient créative à mesure qu'elle mûrit; et c'est la seule manière de découvrir ce qu'est la vérité, ce qu'est Dieu, car Dieu n'est autre que l'état créatif.
Il faut donc éprouver ce mécontentement total, mais dans la joie – comprenez-vous? Il faut être complétement mécontent, sans se plaindre, mais avec joie, avec gaieté, avec amour. La plupart des mécontents sont mortellement ennuyeux : ils se plaignent sans cesse du manque de justesse de telle ou telle chose, ou bien ils souhaiteraient avoir une meilleure situation, ou bien ils voudraient que les circonstances soient autres, car leur mécontentement reste très superficiel. Quant à ceux qui ne sont pas du tout mécontents, ils sont déjà morts.
Si vous pouvez être en révolte tandis que vous êtes jeunes, et en vieillissant nourrir votre mécontentement de toute la vitalité de la joie et d'une immense affection, alors cette flamme du mécontentement aura une portée extraordinaire, car elle bâtira, elle créera, elle fera naître des choses nouvelles.
Krishnamurti « Le sens du bonheur »
Ça c'est du très très lourd ! Cette dernière phrase est d'une impitoyable vérité !
On ne saurait mieux dire ce vers quoi nous avons à tendre !
Esprit,
Émotions,
Muscles et tendons, tout notre Être devient Humain.
Notre joie est l'innocence dangereuse de la liberté naissante.
Dangereuse pour l'égo
Pour ceux d'en haut
qui nous toisent, nous les Petits
avec la satisfaction inquiète
de ceux qui ont beaucoup à perdre.
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jeanclerget a écrit:
Je crois au capitalisme pour survivre, quand ce capital est composé de valeurs morales, de connaissances, de capacités à cultiver, chasser, pêcher, cueillir, se soigner avec de l’argile et des plantes… parce que contrairement au capitalisme matérialiste, les valeurs spirituelles et intellectuelles sont durables et ne se volent ni ne se pillent.
Le capital est ce que l’on détient, y compris l’immatériel que l’on ne perd jamais.
Je stock le minimum de matériel sans tomber dans l’excès et en ayant conscience que si ça peut me rendre service ou même être vital, je peux tout perdre en un instant et je ne dois pas me reposer là-dessus pour survivre.
C’est de cette façon que je peux être serein pour la survie de ma famille et que je suis prêt à recevoir quelques amis de confiance en cas d’emmerdes qu’ils subiraient personnellement. En échange de leur hébergement, j’obtiendrai leur soutien et formerai ainsi une petite communauté.
Cependant en aucun cas je ferais confiance à n’importe qui sans d’abord le sonder, parce qu’un excès de confiance peut être mortelle pour ma famille et moi, alors que ne pas faire confiance n’entraine qu’un perte de temps pour ceux qui ne bénéficieront pas immédiatement de l’échange potentiel de la rencontre.
Comme quoi, malgré que ce ne soit pas le sujet ici, il est utile de tout préciser pour ne pas être jugé comme un gros con riche et armé comme peut l’être San Giorgio (photo à l’appui, psychologiquement, c’est important), de surcroit égoïste car quand je dis que je ne donne pas de poisson mais apprend à pêcher à celui qui n’a rien, on retient que je bouffe tous mes poissons…
Wowwww… Quelle débauche d'énergie pour finalement vous rendre compte
que vous avez une approche similaire…
Non ?
Vous ne voyez pas de similarité ?
- Vous tendez tous vers plus de respect du Vivant tant par conviction que par pragmatisme.
-Vous êtes prêts à ouvrir votre porte et à dialoguer avec l'étranger, voire à partager votre toit avec lui.
- Vous avez un respect suffisant envers vous-même et autrui pour dire clairement que dans le chaos grandissant, vous êtes droits dans vos bottes et clairs dans vos intentions comme dans vos actes !
Finalement vous vous polémiquez pour des détails qui à vos yeux paraissent fondamentaux : vos parcours respectifs et la façon de les assumer.
Ce ne sont pas vos esprits qui se querellent mais vos souffrances !
Et l'on sent bien que chez Jean, leur souvenir est cuisant pour réagir aussi vivement alors qu'il débarque sur notre petit bateau virtuel .
Échangeons des infos des visions différentes mais sachons aussi reconnaître ce qui nous unit car il faut être capable d'ouvrir grands ses narines, ses oreilles et ses yeux pour reconnaître spontanément la bienveillance nécessaire à la vie commune.
Le but du combat dans lequel nous sommes tous engagés (Yab comme moi dans la création de lieux, Kilbith dans les actions qu'il a esquissées plus haut dans un de ses messages, Lhex dans sa recherche et ses voyages…) est celui de la profusion par la gratuité.
Essayer de prendre la folie du monde moderne de vitesse pour contribuer à la création d'un deuxième monde qui par sa générosité propre (à manger et un toit pour tous) et la rigueur de son fonctionnement (chacun est une cellule active de l'organisme que crée le groupe : physiquement, intellectuellement et spirituellement productif de matériel ou d'immatériel pour son bien-être et celui du groupe) qui respecte les principes généraux suivants :
(reprenez-moi si je dis une bêtise )"
une parole n'existe que traduite en acte.
Toute force est créatrice.
La plus grande force est l'acceptation
J'apprends de et à chacun.
Le Vivant est sacré de par le respect qu'on lui doit en tant que notre bien commun, notre réalité partagée et de par son fragile équilibre que nous avons la charge de préserver.
SI tout le monde est d'accord avec ces quelques lignes, on peut peut-être reprendre le sujet sur les banques car c'est un point capital de la transition que nous sommes en train de vivre.
Il n'existe pour l'instant aucune banque de dépôt (gestion de compte courant) transparente en France (la NEF n'est qu'une coopérative financière) et il serait bon de gamberger à une nouvelle façon d'utiliser la monnaie pour mieux préparer le moment où elle ne sera plus aussi indispensable pour ceux d'entre les Hommes qui ont cessé d'en faire une finalité quasi divine.
Bonne journée à tous !
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