Je partage cette anecdote aussi vraie que pathétique en témoignage de ma sympathie pour d'autres âmes damnées qui, comme moi, traversent et survivent à des épreuves extrêmement humiliantes. Nous faisons partie de ces empotés régulièrement confrontés à des situations traumatisantes pour le commun des mortels. Difficile de faire pire que ce qui m'est arrivé cette semaine: j'ai pété dans une IRM.
En termes médicaux, je m'étais déchirée le ménisque, ce cartilage qui sert à amortir les chocs entre le fémur et le tibia. En termes que n'importe quelle femme d'âge mûr est à même de comprendre, deux démons avaient envahi mon corps et mis mon genou à feu et à sang, en s'acharnant sur mes nerfs avec leurs fourches électriques. La douleur était insupportable, et j'avais tellement mal que je ne pouvais plus me tenir debout, marcher ou même ramper jusqu'au bar le plus proche.
Après cinq jours passés à me gaver de médicaments, j'ai fini par obtenir un rendez-vous chez un chirurgien orthopédiste. Il m'a manipulé le genou jusqu'à ce que j'en pleure et que je menace de lui casser les deux bras s'il n'arrêtait pas (les morceaux de la table d'examen que j'avais arraché un à un laissaient entendre que j'avais quelque chose de sérieux). Je me suis promis de faire de lui un des sales types de ma prochaine nouvelle. En fin de compte, une véritable sainte m'a prescrit des analgésiques. Ma jambe ravagée s'est rapidement muée en un gros bandage hilarant, et le seul fait de la regarder me faisait hurler de rire.
Quelques jours plus tard, je suis allée faire une IRM, une procédure d'imagerie par résonance magnétique qui aide à visualiser les ligaments et les joints déchirés. Un très beau jeune homme m'a aidé à pénétrer dans le tube de la terreur, avant de m'immobiliser la jambe. Un peu stressée, je lui ai fait remarquer que je demandais généralement le prénom de mon partenaire avant de me laisser attacher. Ça ne l'a pas fait rire, mais il m'a ordonné de ne pas bouger pendant 45 minutes. J'étais donc seule avec ma douleur lancinante, de plus en plus claustrophobe tandis qu'un tapis roulant m'emmenait vers cette chambre de torture d'un blanc immaculé, priant pour rester immobile. Pour ne rien arranger, mon auditoire n'était pas du tout réceptif à mon humour.
Au bout d'une vingtaine de minutes, j'ai commencé à m'inquiéter. J'étais attachée dans un tunnel et je n'entendais que des bips et des grincements bizarres. Après tout, ils étaient peut-être en train d'établir la liste des organes qu'ils allaient m'enlever pour les revendre au marché noir. Soudain, j'ai été envahie par un sentiment nauséeux, qui précède généralement le moment où je pète. Je me suis mordu la langue, je me suis pincée, et j'ai essayé de me concentrer sur l'image d'une scène champêtre avec une prairie et le murmure d'un ruisseau. J'ai revu ma mère me disant de serrer les fesses. Je me suis tortillée dans tous les sens.
"Restez immobile, s'il vous plaît", a dit une voix à l'extérieur du tunnel de la honte.
Je me suis concentrée sur les lumières et les chiffres qui indiquaient le temps restant. Trois minutes. Je pouvais le faire! Mais mon corps m'a trahi, littéralement à la dernière minute. J'étais coincée, impuissante, et il a fait ce qu'il sait faire de mieux: il a lâché une perle. J'ai pété avec toute la puissance et la détermination d'une équipe de sumo après un dîner dans un restau mexicain. Dans cet espace confiné, on aurait dit qu'une douzaine de cornes de brumes s'étaient mises à sonner. Je ne savais plus si je devais en pleurer ou en rire, ou si je devais prévenir mon fils que j'avais, pour une fois, fait bien mieux que lui dans ce domaine.
"Je crois que nous avons suffisamment d'images comme ça", a dit le beau jeune homme en se retenant de rire.
Le lit magique est ressorti vers la liberté en baignant dans une odeur nauséabonde. J'étais mortifiée: ma prairie bucolique était devenue un champ de fumier. Qu'est-ce que j'avais bien pu manger? J'ai évité de croiser le regard du timide technicien et je suis retournée m'habiller en clopinant. Une fois de plus, je devais me résoudre à ma condition de clown perpétuel et involontaire, d'excentrique, celle qui pète pendant une procédure médicale complexe.
Ce que je sais, c'est que si je dois refaire un IRM, j'irai au Texas. Là-bas, tout le monde pète.
Ce récit, publié à l'origine sur Le Huffington Post Etats-Unis, a été traduit de l'américain par Bamiyan Shiff pour Fast for Word.
Je ne connais pas Etienne Chouard, mais au vu de la vidéo posté, il a l'air de quelqu'un de sensé, intelligent et calme....
Et quand on a ces qualités, et de surcroit suffisamment de maturité, pour arriver a cette "élévation" que parle Zyaama...
J'ai du mal a croire qu'il s'est perdu et qu'il a frappé a la porte de Soral parce qu'il y avait de la lumière.
D'emblée, j'aurais tendance a le mettre de coté et éviter les parasitages.
Peut être que j'ai tord...
Moi non plus, je ne connais pas E.Chouard ni Soral, d'ailleurs, mais voici ce k'il répond aux journalistes :
C'est l'oeuvre d'un jeune chorégraphe Tarek Aïtmeddour et ses danseurs. Ce montage est juste une sélection de moments qui ressemble bien au ralenti. Music by Abel Korzeniowski
Juste magique !
chloé a écrit:
va pour le noir alors! mais beige, ça aurait pu être sympa aussi, moins tranché, avec des reflets ça et là comme sur une étendue de neige...
j'ai envie de créer un deuxième visage avec ces couleurs. un village en quelque sorte "édulcoré" de celui-ci.
Il y a 99% des sites qui sont sur fond clair, blanc, gris, beige ou couleurs pastels, c'est bien qu'il existe aussi quelques sites sur fond noir.
Je trouve que tout ce blanc sur nos écrans agressent les yeux. Ca finit par être insupportable. Une interface sur fond noir c'est tellement plus agréable, les images sont plus belles, plus immersives, plus oniriques.
Sur fond noir ce qui ressort le plus, c'est le contenu (le texte, les images...), pas le contenant (le fond de page).
Enfin, le fond noir est plus écologique et fatigue moins nos écrans en même temps que nos yeux, en n'ayant pas tous ces pixels illuminés à pleine intensité.
Il est techniquement possible, bien que compliqué, de faire un site où les utilisateurs peuvent choisir entre plusieurs apparences mais ça demande de changer tous les éléments graphiques, donc énorme boulot. C'est pour ça que sur la plupart des sites (facebook, twitter, forums, etc) cette possibilité n'existe pas.
Tout à fait d'accord avec toi, Sylvain. Le noir met plus en évidence le contenu, et c ça le principal.
The Killing (US) -Excellent polar, à voir absolument! Une série captivante ,scénario réfléchi avec bcp de finesse et de subtilité, dénué d'américanisme cô on a l'habitude de voir. C mon coup de coeur
Après ce discours plein de vérité, est-ce ke le peuple va enfin se rassembler dans la rue pour dénoncer avec force cette politique d'austérité ki continue d'affaiblir les européens ?
je perd mon temps mais je vous donner quand même la dernière vidéo que je viens de traduire, surtout ne la regardez pas. je me déplace à paris fin de semaine pour une autre manif, surtout n'y venez pas.
Ne dis pas ''je perds mon temps". Je comprends cependant pourquoi tu dis ça. et ce sentiment de frustration.Ça doit faire partie du propre de l'hô, à mon avis, de vouloir toujours un feedback dans tout ce k'on entreprend.
Une expérience personnelle, hors contexte, mais ki met en évidence des similitudes: G dû enseigner à des caractériels de type 3 durant un stage, et , une de mes compétences étant d'être orientée SOLUTIONS, adaptées aux BESOINS d'autrui, j'avais cô objectifs, développer le potentiel ki dort en soi et la satisfaction de constater les progrès de ces élèves, grâce à ma pédagogie adaptée.
Or il n'en n'a rien été.
Le feedback ne s'est pas produit, d'où une grande désillusion , frustration et m^perte momentanée de confiance en moi (remise en kestion, etc).
Dans cette remise en kestion, G remis les choses à leurs places : la mémoire des personnes à ki je m'adressais fonctionne à court terme et non à long terme!
Emportée par ma passion d'aller tjrs plus loin dans son potentiel avec autrui, j'avais oublié à kel public je m'adressais. Les objectifs étant modifiés, G donc pû apprécier et vivre leur épanouissement l'instant présent.
Ce parallèle pour te dire ke, non, tu ne perds pas ton temps en diffusant des informations d'une telle gravité. La satisfaction personnelle n'est pas ds le comptage de personnes likant ces révélations, mais sur la qualité de tes reportages dont l'objectif est de sensibiliser, oeuvrer à une meilleure connaissance des crises ki nous entourent.
Donc, ne perds pas confiance en ce ke tu entreprends, continue sur ta lancée, je te lis tjrs avec gd intérêt.
Ricky Syers est un artiste américain qui crée ses marionnettes à l'image des personnes qu'il a rencontrées. Avec une incroyable dextérité, Il nous fait partager ainsi un instant de leur vie.