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| Messages et articles de Alkana
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| Une autre piste à explorer
Le diabète - observons la dynamique familiale :
« Le diabète touche l'équilibre du sucre et les troubles de production de l'insuline qui permet au sucre d'être absorbé. La quantité de sucre circulant s'appelle glycémie.
Dr Olivier Soulier nous dit qu'avec le diabète s'ouvre le champ de la famille. Celle qui nous nourrit, celle qui nous porte, mais surtout celle dont l'amour nous structure. La question du diabète est : « Quel est l'amour et la confiance en l'amour qui m'a structuré ?»
Le cerveau en est le plus grand consommateur. Toute chute de glycémie retentit immédiatement sur l’activité cérébrale. Les muscles et tous les organes en sont grand consommateur. Le sucre est le carburant fondamental de l’organisme. Avoir un taux de sucre, une glycémie stable permet d’avoir une personnalité stable et solide. Je peux compter sur la structure donnée par mes bases amoureuses, la stabilité du taux de sucre est une image de la valeur du MOI des psychanalystes. La force et la résistance de ma pulsion de vie, de ma pulsion créatrice et actrice de ma vie.
La glycémie est liée à ma consommation de sucre. Ce sucre passe dans le sang et l'organisme. Deux hormones vont gérer son équilibre : L'insuline et le glucagon.
Ces deux hormones sont sécrétées par le pancréas et particulièrement de petites zones appelées îlots Bêta de Langerhans. Le sucre est absorbé, pénètre dans la cellule et est stocké grâce à l'hormone Insuline.
Structure, croissance, stockage et confiance sont les mots clés de l'Insuline.
Puis en dehors des repas, lorsque nous en avons besoin, le Glucagon nous permet de « déstocker » et de libérer du sucre dans le sang pour que tous les tissus puissent se servir. Mise à disposition, générosité, possibilité d'autonomie et de liberté sont les mots clés du Glucagon.
L'insuline est une hormone et est fondamentalement liée à la fonction paternelle. On vient même de découvrir que l'insuline sert comme le chromosome Y, à déterminer le sexe masculin. La fonction masculine, l'autorité dans son aspect constructeur sont liés au principe de l'insuline. Le rôle du père est par sa présence, de donner confiance; par sa force de donner un sentiment de sécurité; par la justesse de son autorité, de rallier positivement le groupe sous sa protection pour lui permettre de grandir. Chaque molécule de sucre qui pénètre et permet de grandir, le fait avec « la bénédiction du père » acceptée et intégrée comme juste par les enfants. Qu'un de ces principes soit bafoué et c'est le risque de diabète.
Dans le diabète maigre, forme la plus caractéristique, l'autorité masculine, exercée par le père ou la mère, ou le couple, voir le couple en conflit, n'est pas perçu comme juste. De structurante, elle devient cassante et destructrice. Son cofacteur, l'amour qui permet de la faire passer, n'est plus là ou bien, n'est plus reconnu - « Fini la douceur ». La fonction Insuline se bloque et c'est le risque de diabète...
Le diabète gras est un peu différent. La fonction paternelle insuffisante est en permanance sollicitée. Je manque de père, j'ai peu confiance en son autorité et en sa protection. Je mange pour stocker, «au cas où», j'utilise la fonction père en la sur-stimulant - Insuline jusqu'à l'user. C'est la boulimie et l'obésité. C'est alors le diabète gras qui pourrait devenir insulino dépendant. Le glucagon est une hormone qui permet de déstocker. Elle est le principe de liberté, elle est recherchée dans les anorexies. Le diabète nous renvoie à notre structure familiale. Les situations de diabète sont souvent complexes et les origines héritées se perdent parfois dans la nuit des générations antérieures et des secrets de familles.»
Docteur Olivier Soulier
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"Il s'agit de servir la dignité de l'homme par des moyens qui restent dignes au milieu d'une histoire qui ne l'est pas. On mesure la difficulté et le paradoxe d'une pareille entreprise."
Albert Camus
"Je ne veux pas que vous heurtiez le tyran, que vous l'ébranliez, mais seulement ne le soutenez plus, et vous le verrez, comme un grand colosse dont on dérobe la base, tomber de son poids et se briser."
Etienne de La Boétie
"Nous avons compris une grande vérité, à savoir que ce n'est pas le fusil, ce ne sont pas les chars, ce n'est pas la bombe atomique qui engendrent le pouvoir, et le pouvoir ne repose pas sur eux. Le pouvoir naît de la docilité de l'homme, du fait qu'il accepte d'obéir. [...] Nous savons donc quelle peut être la force foudroyante de l'insoumission de l'homme. Et les puissants le savent aussi."
Vladimir Boukovski
"Il existe des lois injustes : consentirons-nous à leur obéir ? [...] Si la machine gouvernementale veut faire de vous l'instrument de l'injustice envers votre prochain, alors je vous le dis : enfreignez la loi."
Henry David Thoreau
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TRAVAIL : tripalium (latin populaire).
Le mot latin populaire "tripalium" désignait un instrument d’immobilisation (et éventuellement de torture) à trois pieux. On appelle encore "travail" un appareil servant à immobiliser les chevaux rétifs pour les ferrer ou les soigner. Le mot "travail" désignait autrefois l’état d’une personne qui souffre (ce sens est toujours utilisé en obstétrique). Il a été étendu ensuite aux occupations nécessitant des efforts pénibles, celles des "hommes de peine", puis à toutes les activités de production.
« Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges des actes impersonnels et conformes à l'intérêt général : la crainte de tout ce qui est individuel. On se rend maintenant très bien compte, à l'aspect du travail — c'est-à-dire de ce dur labeur du matin au soir — que c'est là la meilleure police, qu'elle tient chacun en bride et qu'elle s'entend vigoureusement à entraver le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, et la soustrait à la réflexion, à la méditation, aux rêves, aux soucis, à l'amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but minime et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société, où l'on travaille sans cesse durement, jouira d'une plus grande sécurité : et c'est la sécurité que l'on adore maintenant comme divinité suprême. »
Friedrich NIETZSCHE : Aurore
« Le travail est l’opium du peuple… Je ne veux pas mourir drogué. »
Boris VIAN
« L’organisation
du travail et l’organisation des loisirs referment les ciseaux
castrateurs chargés d’améliorer la race des chiens soumis. » Raul VANEIGEM
On a maintenant honte du repos ; la longue méditation occasionne déjà presque des remords. On réfléchit montre en main, comme on déjeune, les yeux fixés sur le courrier de la Bourse, - on vit comme quelqu’un qui craindrait sans cesse de « laisser échapper »quelque chose. « Plutôt faire n’importe quoi que de ne rien faire » - ce principe aussi est une corde propre à étrangler tout goût supérieur. Et de même que toutes les formes disparaissent à vue d’œil dans cette hâte des travailleurs, de même périssent aussi le sentiment de la forme, l’oreille et l’œil pour la mélodie du mouvement. La preuve en est dans la lourde et grossière précision exigée maintenant partout, chaque fois que l’homme veut être loyal vis-à-vis de l’homme, dans ses rapports avec ses amis, les femmes, les parents, les enfants, les maîtres, les élèves, les guides et les princes, - on n’a plus ni le temps, ni la force des cérémonies, pour la courtoisie avec des détours, pour tout esprit de conversation, et, en général, pour tout otium. Car la vie à la chasse du grain force sans cesse l’esprit à se tendre jusqu’à l’épuisement, dans une constante dissimulation, avec le souci de duper ou de prévenir : la véritable vertu consiste maintenant à faire quelque chose en moins de temps qu’un autre. Il n’y a, par conséquent, que de rares heures de probité permise : mais pendant ces heures on est fatigué et l’on aspire non seulement à « se laisser aller », mais encore à s’étendre lourdement de long en large. C’est conformément à ce penchant que l’on fait maintenant sa correspondance ; le style et l’esprit des lettres seront toujours le véritable « signe du temps ». Si la société et les arts procurent encore du plaisir, c’est un plaisir tel que se le préparent des esclaves fatigués par le travail. Honte à ce contentement dans la « joie » chez les gens cultivés et incultes ! Honte à cette suspicion grandissante de toute joie ! Le travail a de plus en plus la bonne conscience de son côté : le penchant à la joie s’appelle déjà « le besoin de se rétablir », et commence à avoir honte de soi-même. « On doit cela à sa santé » - c’est ainsi que l’on parle, lorsque l’on est surpris pendant une partie de campagne. Oui, on en viendra bientôt à ne plus céder à un penchant vers la vie contemplative (c’est-à-dire à se promener, accompagné de pensées et d’amis) sans mépris de soi et mauvaise conscience. - Eh bien ! autrefois, c’était le contraire : le travail portait avec lui la mauvaise conscience. Un homme de bonne origine cachait son travail quand la misère le forçait à travailler. L’esclave travaillait accablé sous le poids du sentiment de faire quelque chose de méprisable : - « le faire » lui-même était quelque chose de méprisable. « Seul au loisir (otium) et à la guerre (bellum) il y a noblesse et honneur » : c’est ainsi que parlait la voix du préjugé antique !
F. Nietzsche, Le gai savoir
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