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18.01.2012 - 20h43 | |
Internet est un système mondial d'interconnexion de réseaux informatiques, utilisant un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données. C'est donc un réseau de réseaux, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics, privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux. Internet transporte un large spectre d'information et permet l'élaboration d'applications et de services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le World Wide Web.
Internet ayant été popularisé par l'apparition du World Wide Web, les deux sont parfois confondus par le public non averti. Le World Wide Web n'est pourtant que l'une des applications d'Internet.
Historique :
Les mémos que Licklider du Massachusetts Institute of Technology (MIT) écrivit en juillet 1962 sont les plus anciens textes décrivant les interactions sociales qui seraient possibles avec un réseau d'ordinateurs. Cela devait notamment faciliter les communications entre chercheurs de la Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA).
En octobre 1962, Licklider fut le premier chef du programme de recherche en informatique de la DARPA. Il persuada ses successeurs Ivan Sutherland, Bob Taylor et le chercheur du MIT Lawrence G. Roberts de l'intérêt des réseaux informatiques.
En 1961, Leonard Kleinrock du MIT publia le premier texte théorique sur les télécommunications par paquets et en 1964 il publia le premier livre sur le sujet.
En 1965, Roberts testa avec Thomas Merrill la première connexion informatique à longue distance, entre le Massachusetts et la Californie. Le résultat montra que des ordinateurs pouvaient travailler ensemble à distance, mais que le mode de télécommunication par établissement de circuit du système téléphonique était inadapté. Le concept de communication par paquets de Kleinrock s'imposa.
En 1966, Roberts fut engagé par Taylor à la DARPA pour concevoir l' ARPANET. Il publia les plans en 1967. En présentant ce texte, il découvrit deux autres groupes de chercheurs travaillant indépendamment sur le même sujet : un groupe du National Physical Laboratory (NPL) du Royaume-Uni avec Donald Davies et Roger Scantlebury, et un groupe de la RAND Corporation avec Paul Barran.
Entre 1962 et 1965, le groupe de la RAND avait étudié la transmission par paquets pour l'armée américaine. Le but était de pouvoir maintenir les télécommunications en cas d'attaque (éventuellement nucléaire), ce que permet une transmission par paquets dans un réseau non centralisé. Il s'agissait d'un développement indépendant d'ARPANET : bien que probablement robuste face à une telle attaque, ARPANET n'a pourtant été conçu que pour faciliter les télécommunications entre chercheurs. Le rapport de Paul Baran est resté purement théorique, et est rapidement tombé dans l'oubli. Mais le mythe d'« ARPANET comme dernier rempart à une attaque atomique » trouve là son origine.
Pendant ce temps, au British National Physical Laboratory, l'équipe de Donald Davies avait progressé : NPL Network, le premier réseau maillé fondé sur la transmission de datagrammes (packets) était fonctionnel. Mais l'histoire d'Internet n'a pas été écrite par les Européens : ARPANET sera désormais l'origine officielle d'Internet.
Source Wikipedia
La DARPA (acronyme signifiant Defense Advanced Research Projects Agency, soit « agence pour les projets de recherche avancée de défense ») est une agence du département de la Défense des États-Unis chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire. Jusqu’à aujourd’hui, la DARPA a été à l’origine du développement de nombreuses technologies qui ont eu des conséquences considérables dans le monde entier dont notamment les réseaux informatiques (notamment l’ARPANET qui a fini par devenir Internet) et le NLS (sigle représentant, en anglais, l’expression oN-Line System, en français, littéralement, Système en ligne) qui a été à la fois le premier système hypertexte et un précurseur important des interfaces graphiques devenues omniprésentes de nos jours.
Source Wikipedia
La RAND Corporation, fondée en 1945, est une institution américaine à but non lucratif qui a pour objectif d'améliorer la politique et le processus décisionnel par la recherche et l'analyse. La RAND Corp, qui est basée en Californie, est considéré comme un laboratoire d'idées américain.
La RAND Corporation publie le RAND Journal of Economics, une revue à comité de lecture faisant partie des revues les mieux considérées dans le domaine de l'économie industrielle.
Quelques membres notables de ce think tank :
Frank Carlucci (ancien Trustee, ancien directeur adjoint de la CIA 1978-1981, ancien président du groupe Carlyle).
Lewis "Scooter" Libby (ancien conseiller de Dick Cheney, auteur des fuites de l'affaire Plame-Wilson)
Pascal Lamy (RAND Europe) (ancien commissaire européen, actuel directeur de l'OMC)
Walter Mondale (ancien Trustee)
Paul O'Neill (ancien président, ancien secrétaire au trésor de GW Bush)
Condoleezza Rice (ancienne Trustee 1991-1997, Ex-secrétaire d'État)
Donald Rumsfeld (ancien président 1981-1986, ancien secrétaire à la défense de GW Bush)
Francis Fukuyama
Zalmay Khalilzad (ambassadeur des USA en Irak)
John von Neumann (mathématicien hongrois, père de la bombe atomique)
Richard Bellman (mathématicien américain, inventeur de la programmation dynamique)
John Forbes Nash (économiste et mathématicien américain, « Prix Nobel » d'économie en 1994)
Quelques membres ou collaborateurs notables (présents ou passés)
Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président EADS ;
Jean-Louis Bruguière, juge anti-terroriste français ;
George Dantzig, mathématicien, créateur de l'algorithme du simplexe en optimisation linéaire ;
Robert E. Hunter ;
Constantin Melnik, ancien conseiller de Michel Debré pour la sécurité et l'espionnage ;
Bertrand de Jouvenel, cité par Roger Peyrefitte dans son livre : Les Américains ;
Source Wikipedia
Liens :
http://inetstudent1.francistuttle.com/nm0897239/timeline/1970s.html
http://www.netvalley.com/archives/mirrors/cerf-how-inet.html |
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18.01.2012 - 20h53 | |
"SOPA et PIPA tentent d’imposer au monde une vision américaine du droit d’auteur”
Un grand nombre de sites ont fermé leur activité mercredi pour protester contre deux projets de loi américains sur les droits d’auteur. Des textes qui, selon les experts, ne concernent pas seulement les Américains.
SOPA par-ci, PIPA par-là... Ces deux projets de loi américains - respectivement le Stop online piracy act et le Protect intellectual property act - visant à renforcer la protection des droits d’auteur n’en finissent pas d’être attaqués par les acteurs du Net qui considèrent ces textes dangereux pour la liberté d’expression en ligne. Une levée de boucliers qui s’est traduite, mercredi 18 janvier, par un vaste mouvement de grève numérique.
SOPA ET PIPA, C'EST QUOI?
SOPA et PIPA sont deux propositions de lois américaines très controversées qui visent à lutter contre le téléchargement illégal et le streaming d’œuvres protégés par la droit américain sur la protection intellectuelle. Elles prévoient une série de sanctions contre des sites accusés par les ayant-droit d’héberger du contenu illégal. La mesure la plus controversée concernent l’obligation qui serait faite aux fournisseurs d’accès ou hébergeurs de pratiquer un filtrage ou un blocage de sites mis en cause, qu’ils soient américains ou non. D’autres dispositions prévoient des amendes financières, le gel des comptes de propriétaires des sites ou encore la saisie des noms de domaine litigieux. Face à la campagne contre ces deux textes, les promoteurs de ces législations ont commencé à reculer sur certains points comme le blocage des sites accusés d’héberger du contenu illégal.
À l’image de l’encyclopédie collaborative Wikipedia, une série de sites américains tels que le populaire portail de partage de liens Reddit ou la plateforme de blogs Wordpress a décidé de suspendre leur portail pour la journée. Leur page d’acceuil a été transformée en un message de contestation. Même Google a mis en place une page spécifique où le géant de l’Internet exprime son opposition à ces deux textes actuellement débattus par les parlementaires américains.
Bien que destinés à ne s'appliquer que sur le sol américain, ces textes inquiètent partout dans le monde. Des sites de plusieurs associations de défense de liberté d’expression comme Reporters sans frontières (RSF), ont ainsi décidé de se joindre au mouvement de grève numérique. Philippe Aigrain, membre fondateur de la Quadrature du Net (site français de défense des droits et libertés sur l’Internet) et figure emblématique de la lutte contre les abus de la propriété intellectuelle, explique à FRANCE 24 en quoi SOPA et PIPA menaceraient les internautes du monde entier.
FRANCE 24 : Pourquoi pensez-vous que le Stop online piracy act et le Protect intellectual property act ne sont pas qu’une affaire américaine ?
Philippe Aigrain : Il faut considérer ces deux textes comme symptomatiques d’une tendance générale des législateurs à travers le monde à mettre en place un contrôle plus étroit sur l’Internet afin de faire plaisir à des intérêts économiques au détriment des libertés individuelles. L’esprit de SOPA et PIPA est, en effet, présent dans des textes - comme l’ACTA (Anti counterfeit trade agreement, le traité international de lutte contre la contrefaçon) et les révisions des directives européennes sur le droit intellectuel et le commerce électronique - actuellement en cours d’adoption et qui concernent tout le monde.
À chaque fois la logique est la même : ces textes obligent les fournisseurs d’accès ou les hébergeurs à filtrer a priori des sites accusés d’héberger du contenu illégal. Ce sont les propriétaires de ces sites qui doivent, par la suite, prouver qu’ils ne sont pas coupables. C’est un dangereux renversement de la charge de la preuve !
F24 : En quoi les internautes qui ne résident pas aux États-Unis pourraient-ils ressentir les effets de SOPA ou PIPA si ces textes sont adoptés ?
P.A. : Si vous vous contentez de surfer sur l’Internet pas vraiment même si certains sites risquent de ne pas être accessibles, mais à partir du moment où vous êtes propriétaire d’un blog ou d’un site les choses changent. En effet, les ayant-droits et grands groupes médiatiques américains peuvent restreindre l’accès à un site aux États-Unis alors même qu’il n’est pas hébergé sur le sol américain. Une possibilité qui peut avoir des conséquences économiques très lourdes car elle signifie que des sites commerciaux ne pourraient, de facto, pas avoir accès au marché américain. C’est une manière d’imposer au monde une vision américaine du droit d’auteur.
Les textes sont, en outre, rédigés de manière tellement flous que, par exemple, même des commentaires sur un blog comportant un lien vers du contenu qui enfreindrait le droit d’auteur “made in America” peuvent justifier le filtrage.
F24 : Mais est-ce que la grève numérique d’aujourd’hui est la meilleure manière de lutter contre l’adoption de ces deux textes ?
P.A. : Ce n’est qu’une initiative parmi tant d’autres. L’opposition à ces projets de loi dure depuis plusieurs semaines aux États-Unis et des juristes, économistes et grands groupes comme Google ou Yahoo ont déjà exprimé leur opposition à SOPA et PIPA. Cet activisme a déjà abouti, la semaine dernière, à infléchir la position de l'administration Obama qui ne soutient plus SOPA.
Le “black-out” permet surtout de toucher un public plus large que celui qui suit l’actualité du secteur de l’Internet. La suspension des sites donne, ainsi, un avant-goût aux internautes de ce que pourrait devenir le Web si ces deux textes venaient à être adoptés. Le fait que des sites non américains y participent prouve par ailleurs que tout le monde se sent concerné.
Par Sébastian SEIBT
Source : France 24
Texte complet de la déclaration de loi : Loi SOPA
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18.01.2012 - 21h19 | |
"La SOPA prévoit entre autre de lutter contre les sites illégaux même en dehors de son territoire, les qualifiants de « sites voyous étrangers ». De plus, les sites seraient rendus responsables si un internaute poste un contenu illégal. Ce projet doit passer au vote fin janvier. Les détenteurs des clefs du Web iront-ils jusqu’au bout de leur menace ? Ils semblent être déterminés pour le moment à créer un électrochoc auprès du peuple américain et peut-être à la planète entière afin que des millions de personnes rejoignent la protestation. La liberté individuelle est en danger!."
Source
PROTECT IP Act :
"La Preventing Real Online Threats to Economic Creativity and Theft of Intellectual Property Act of 2011, abrégée en PROTECT IP Act ou encore PIPA, aussi connu sous le nom de S. 968, est un projet de loi américain proposé au Sénat le 12 mai 2011 par le sénateur démocrate Patrick Leahy soutenu par 11 co-sponsors.
Le but affiché de ce projet de loi est de donner des outils au gouvernement américain et aux détenteurs de droits pour limiter l'accès aux sites dédiés au piratage et aux contrefaçons (en anglais: « rogue websites dedicated to infringing or counterfeit goods »), surtout ceux qui sont hébergés hors des Etats-Unis. Le bureau des finances du Congrès a estimé que l'implementation de la loi coûterait USD 47 millions jusqu'en 2016, et nécéssiterait le recrutement et la formation de 22 agents spéciaux et 26 membres du personnel2.
Le PROTECT IP Act est une nouvelle version du projet de loi Combating Online Infringement and Counterfeits Act (COICA) qui a été refusé en 2010. Une version similaire de ce projet de loi, déposée à la chambre des représentants, le Stop Online Piracy Act (SOPA) a été introduite le 26 octobre 20113.
Harry Reid, le leader de la majorité démocrate à la chambre des représentants a agendé le vote sur cette proposition pour le 24 janvier 20124."
Source Wikipedia
SOPA
Voir lien wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Stop_Online_Piracy_Act |
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24.01.2012 - 22h49 | |
Restriction des libertées MEGAUPLOAD
MegaBox : la vraie raison de la fermeture de MegaUpload par le FBI ?
C’est la rumeur qui enfle sur le Web : c’est à cause du lancement qui aurait dû être imminent de MegaBox que le FBI et la Justice américaine sont intervenus. Effectivement, MegaBox aurait mis à mal les services musicaux et vidéos connus, en rétribuant les artistes à hauteur de… 90%.
Ça n’a échappé à personne : MegaUpload (MU) et ses services sont fermés. Les services similaires ou quasi-similaires changent rapidement leurs modèles, mettent des barrières pour éviter de subir le même sort. Mais au fond, risquent-ils vraiment quelque chose ? Car à y regarder de plus près, MegaUpload et son désormais médiatisé fondateur Kim Dotcom seraient tombés à cause de MegaBox.
Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, à droite sur la photo, fondateur du site Megaupload.com a été interpellé vendredi 20 janvier à Auckland après s'être retranché, armé, dans sa villa.
MegaBox est un service dont les premiers indices sont arrivés sur le Web via TorrentFreak, en décembre 2011. En bêta à l’époque, le service devait compter sur des partenaires comme 7digital, Gracenote, Rovi ou Amazon. Précisons qu'à ce moment-là les relations entre MU et la RIAA devenaient vraiment tendues. Kim Dotcom avait attaqué Universal Music Group pour avoir fait retirer de YouTube la vidéo de promotion de MU (réalisée par différents artistes américains).
Un accès illimité à des films et à de la musique
Bref, les majors semblent avoir pris peur. Kim Schmitz alias Kim Dotcom décrivait MegaBox comme une alternative, un concurrent d’iTunes, avec un (éventuel) modèle Premium qui aurait donné accès illimité à des films via MegaMovies, et à de la musique via MegaBox. Une stratégie qui aurait propulsé MU au rang d’entreprise de vente de contenus culturels légaux et d’hébergeur.
MegaBox aurait pu être une plateforme pour tout le monde, tous les artistes, sur laquelle ils auraient été assurés d’être rétribués à hauteur de 90% sur leurs ventes. Les artistes auraient même pu donner leurs chansons, et être payés via un service nommé MegaKey. « Oui c’est vrai, nous paierons les artistes même pour des téléchargements gratuits. Le modèle économique de MegaKey a été testé sur un million d’utilisateur, et ça marche », assurait il y a peu Kim Dotcom.
MU comptait pour 4% de l'ensemble du trafic Web !
En d’autres mots : MU prévoyait de changer toutes les règles, outrepassant la domination des majors, des labels et l’industrie toute entière. La force de MU est surtout sa puissance de frappe, ses 180 millions d’abonnés, qui lui auraient quasi assuré le succès. 13ème site Internet mondial, MU comptait pour 4% du trafic Web.
« Vous pouvez d’ores et déjà vous attendre à des annonces sur MegaBox l’année prochaine (2012 donc), dont des accords avec des artistes désireux de s’écarter des modèles économiques obsolètes », terminait Kim Dotcom. Mais tout ceci n’arrivera probablement jamais. Bien que nous devrions découvrir, un jour, ce qui est vrai ou pas dans cette affaire.
Via TechCrunch
Source |
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27.01.2012 - 08h33 | |
ACTA
L'Accord commercial anti-contrefaçon (ACAC ; en anglais Anti-Counterfeiting Trade Agreement : ACTA) est un traité international multilatéral concernant les droits de propriété intellectuelle.
Le champ d'action de l'ACTA s'étend ainsi aux marchandises, notamment aux produits contrefaits, aux médicaments génériques ainsi qu'aux infractions au droit d'auteur sur Internet. Le titre du traité suggère en effet que l'accord ne couvrirait que la violation de brevets, mais le texte en lui-même aborde aussi les infractions au droit d'auteur dans le contexte d'« Internet et des technologies de communication ».
Il vise à établir un nouveau cadre juridique que des pays peuvent rejoindre volontairement et à créer son propre organisme de gouvernance en dehors des institutions internationales déjà existantes (comme l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle ou les Nations Unies).
Le jour même de sa signature par l'UE, le 26 janvier 2012, Kader Arif, son rapporteur au Parlement européen démissionnait, dénonçant l'ensemble du processus ayant abouti à la ratification de cet accord, qu'il qualifie de mascarade. Il fait part des menaces que ce texte fait peser sur la société civile, de l'absence de prise en comptes des revendications du Parlement européen, et de manoeuvres pour que le traité soit adopté avant que l'opinion publique ne soit alertée.
Source (Et texte de loi complet en FR) : wikipedia
Ils nous la mettent bien profond !!!
Voici un réaction des parlementaires Polonais hier :
[image supprimée sur le site d'origine] |
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11.02.2012 - 17h55 | |
Accord commercial anti-contrefaçon
source: fr.wikipedia.org
L’Accord commercial anti-contrefaçon (ACAC ; en anglais Anti-Counterfeiting Trade Agreement : ACTA) est un traité international multilatéral concernant les droits de propriété intellectuelle.
Le champ d’action de l’ACTA s’étend ainsi aux marchandises, notamment aux produits contrefaits, aux médicaments génériques ainsi qu’aux infractions au droit d’auteur sur Internet. Le titre du traité suggère en effet que l’accord ne couvrirait que la violation de brevets, mais le texte en lui-même aborde aussi les infractions au droit d’auteur dans le contexte d’« Internet et des technologies de communication »1.
Il vise à établir un nouveau cadre juridique que des pays peuvent rejoindre volontairement et à créer son propre organisme de gouvernance en dehors des institutions internationales déjà existantes (comme l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle ou les Nations Unies).
Le jour même de sa signature par l’UE, le 26 janvier 2012, Kader Arif, son rapporteur au Parlement européen, démissionnait, dénonçant l’ensemble du processus ayant abouti à la ratification de l’accord définitif, qu’il qualifie de mascarade. Il fait part des menaces que ce texte fait peser sur la société civile, de l’absence de prise en comptes des revendications du Parlement européen concernant les atteintes aux droits individuels, et de manœuvres pour que le traité soit adopté avant que l’opinion publique ne soit alertée. En Pologne, le même jour, la ratification de ce traité conduisait à de fortes manifestations.
L’absence de transparence des négociations, avait déjà suscité de vives critiques, les dispositions du nouvel accord s’annonçant bien plus complètes et restrictives que celles déjà prévues par l’ADPIC (accords de l’OMC sur la propriété intellectuelle), négociés à la fin du cycle d’Uruguay du GATT en 1994.
Des documents avaient fuité dès mai 2008 par l’intermédiaire de Wikileaks, provoquant ainsi une importante mobilisation de la société civile contre cet accord et exigeant une procédure démocratique de négociations. Il a ainsi fallu attendre le 20 avril 2010 pour qu’une version officielle soit publiée, une nouvelle version ayant été rendue publique le 6 octobre. Entamées dès 2007, les négociations avaient pourtant officiellement commencé en juin 2008, soit près de deux ans avant qu’un texte officiel ne soit rendu public. L’absence de transparence a même conduit à ce que l’eurodéputée Marielle Gallo renvoie, dans son projet de rapport au Parlement de 2010 concernant le renforcement de l’application des droits de propriété intellectuelle, à une page de Wikipédia pour présenter l’ACTA, en l’absence de page officielle.
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11.02.2012 - 19h57 | |
Manifestations Anti-Acta 11/02/12
source: framablog.org
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi dans toute l’Europe, principalement en Allemagne, pour dénoncer les atteintes à l’internet contenues selon eux dans l’accord européen Acta sur la contrefaçon.
Forte mobilisation en Allemagne
La plupart du temps jeunes, portant parfois le masque blanc et noir au sourire sarcastique de Guy Fawkes - activiste britannique du XVIIe siècle - devenu l’emblème des cyberactivistes, les anti-Acta ont défilé dans le calme dans les grandes villes européennes.
En Allemagne, alors que les températures oscillaient entre -20 et 0 degrés, malgré le soleil, ils étaient 16 000 manifestants à Munich, 10 000 à Berlin, 5 000 à Hambourg (nord), 4 000 à Dortmund (ouest), 3 000 à Francfort (centre), 3 000 à Dresde (est), selon les organisateurs et la police.
Avait notamment appelé à manifester dans ce pays le jeune parti contestataire des Pirates, qui a le vent en poupe en Allemagne depuis son succès en septembre dernier aux élections régionales de Berlin, où il a fait son entrée au parlement de la ville-Etat. Cette formation originaire de Scandinavie - ils ont deux députés au parlement européen pour la Suède - prône notamment la démocratie directe sur internet.
Acta : un accord signé par 22 pays européens
Vendredi, l’Allemagne avait annoncé suspendre pour le moment la ratification de l’accord Acta, précisant qu’aucune décision définitive n’avait été prise.
Cet accord, signé par 22 pays de l’Union européenne fin janvier, crée des normes internationales pour la protection de la propriété intellectuelle et des droits d’auteur et est destiné à lutter contre la contrefaçon de manière très large. Il est dépeint par ses opposants comme une atteinte potentielle grave à la liberté d’expression et aux droits des utilisateurs d’internet.
Pour tenter de démonter les accusations de non-transparence formulées par les opposants, la Commission européenne a publié sur internet un long document détaillant les circonstances dans lesquelles se sont déroulées les négociations de l’accord multilatéral.
Mobilisation en Bulgarie, Roumanie, Lituanie, Autriche, France
Outre l’Allemagne, la mobilisation anti-Acta était également assez forte samedi dans les pays ex-communistes, où les internautes considèrent ce document comme une grave atteinte à leur liberté.
À Sofia, en Bulgarie, plus de 3 000 personnes ont défilé dans les rues et autour du siège du parlement, scandant « Non à Acta » et « Mafia » et reprochant au gouvernement d’avoir signé l’accord dans « le secret », sans aucune consultation publique.
En Roumanie, quelques milliers de personnes s’étaient rassemblées dans différentes villes du pays malgré la neige et des températures dépassant les moins 10 °C. « Pluie, neige, nous vaincrons », ont-ils scandé sur la Place de l’université de Bucarest.
À Budapest, en Hongrie, environ 400 manifestants, mobilisés par le Kalozpart (Parti des Pirates) à partir du réseau social en ligne Facebook, s’étaient réunis près du parlement, munis d’affiches « Stop Acta ! ».
À Vilnius, quelque 600 Lituaniens protestaient devant le siège du gouvernement. « Je vois une grande menace contre la liberté d’expression et la vie privée. Il y a certains passages du traité qui sont trop ambigus et qui laissent la voie à différentes interprétations », a dit à l’AFP l’un des organisateurs, Mantas Kondratavicius, 21 ans.
Près de 6 000 Autrichiens ont défilé à Vienne et dans les villes de Graz, Innsbruck et Linz. À Paris, ils étaient plusieurs centaines de manifestants. « C’est sous couvert d’anonymat que la révolution est née », proclamaient des pancartes, allusion aux actions spectaculaires des pirates informatiques siglés « Anonymous » qui se sont multipliées ces dernières semaines dans plusieurs pays.
Mobilisation dans l’Ouest
Plusieurs manifestations on été organisées dans l’Ouest, notamment à Rennes, où un peu plus de 250 manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville.
Des militants se réclamant du collectif Anonymous ont manifesté à Angers. Un rassemblement a aussi été organisé à Quimper ainsi que dans le centre de Lorient.
Photo sont issue de la manifestation contre ACTA à Sofia en Bulgarie 11/02/12.
Carte des manifestations
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04.07.2012 - 21h58 | |
Par ailleurs, on pourrait presque dire qu'ACTA est l'une des applications directes des travaux des Bilderbergers en vue de la préparation de leur nouvel ordre mondial. Et ils ont placé comme commissaire Européen M. Karel De Gucht qui dispose d'un droit supérieur au vote du parlement, un des leurs, puisque M. De Gucht était présent à la dernière réunion des Bilderbergs :
INT Gucht, Karel de Commissioner for Trade, European Commission
Tout un programme. On sait qui ils sont, encore faut-il qu'on prenne conscience de ce qu'ils préparent, et finalement, achèvent...
Le commissaire européen Karel de Gucht, fervent défenseur du traité ACTA, a indiqué qu'il ignorera purement et simplement le rejet du texte par le Parlement. |
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07.12.2012 - 14h03 | |
Sommet de Dubaï
source: lemonde.fr
Photo :Giacomo Mazzone, représentant de l'Union européenne de radio-télévision, lors du dernier forum sur la gouvernance d'Internet, qui s'est tenu en novembre à Bakou (Azerbaïdjan), décrypte les enjeux du sommet onusien de Dubaï.
L'Union internationale des télécommunications (UIT) organise un important sommet du 3 au 14 décembre à Dubaï. L'objectif est de réviser le "règlement des télécommunications internationales", dont la dernière version date de 1988. Les Etats membres peuvent-ils vraiment s'entendre sur un texte commun ?
Il y aura nécessairement un accord. On ne convoque pas une réunion tous les 24 ans, sans être sûr qu'un accord en sortira. Au final, c'est la realpolitik qui va l'emporter...
En fonction des différents participants, les attentes sont toutefois très diverses. Les pays du sud veulent, en priorité, s'attaquer à la problématique du roaming [l'itinérance]. Les téléphones mobiles étrangers échappent en effet de plus en plus, avec l'utilisation de la connexion à Internet, au financement des infrastructures des réseaux nationaux. Les BRICS espèrent quant à eux faire lâcher aux Etats-Unis un peu du contrôle de l'Internet. Les opérateurs européens cherchent pour leur part à faire financer leurs futurs réseaux. Quant à l'Europe, elle est dans un entre-deux... Contrairement à ce qui est souvent dit, le contrôle de l'Internet ne sera donc pas l'enjeu principal, c'est un écran de fumée, derrière lequel se cachent les vraies tractations.
Peut-on espérer un minimum de transparence dans les accords ?
Les accords établis dans le cadre de ces sommets mondiaux sont toujours transparents, car in fine, il s'agit de traités internationaux ratifiés par les Etats. Ce qui ne l'est pas, c'est l'ensemble des négociations qui aboutiront au traité.
Avant le sommet, les positions russes et américaines ont abondamment été commentées. Quelles sont les stratégies de ces Etats lors du sommet ?
La Chine et la Russie tentent un "coup", en demandant de ramener l'Internet sous contrôle de l'UIT. Les Etats-Unis ont tout à perdre, ils tentent donc de trouver des alliés partout, tout en gardant une position ferme.
Les petits Etats ont-ils vraiment leur mot à dire lors des débats ?
Seuls les BRICS peuvent se faire entendre, les non-alignés, pas vraiment, à part l'Egypte, peut-être, qui essaie d'avoir une politique pragmatique en matière de gouvernance du Net.
Google a pris position, de façon publique, contre un contrôle de l'Internet sous l'égide de l'ONU. Pourquoi ?
Si, à la fin des négociations, le principe que des groupes comme Google doivent payer pour utiliser les réseaux est retenu, viendra ensuite la demande de payer pour l'usage de contenus, qui n'appartiennent pas, non plus, à l'entreprise. C'est tout le modèle économique de ces entreprises qui serait alors remis en question.
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A Dubaï ces derniers jours se joue l'avenir d'internet, cette conférence est à surveiller de près car il est bien possible que les changements en matière de sécurité des données, d'accessibilité des données et de liberté d'expression des internautes Mondiaux soit sérieusement mis à mal. |
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