J'aimerai vous faire part de ce qui se passe en ce moment même à Poitiers.
Plusieurs marches des Indignés ont été organisées dans la France, dans l'idée de se retrouver à Paris pour le 21 avril afin de monter un campement et faire pressions pendant les élections.
Celle au départ de Bayonne à fait étape à Poitiers le week-end passé. Arrivé le soir du vendredi 30 mars, une AG est organisée sur la place du marché (Notre-Dame). Les indignés de Poitiers, ainsi que quelques anarchistes et autres sont présents. Deplus nous sommes une bonne dizaine de SDF à participer à la réunion.
Il est décider de monter un campement sur la place, partager avec les marcheurs, qui resterait sur place une fois la marche repartie. Comme sujet de revendication principal, on choisi le droit au Logement pour tous.
"NOUS EXIGEONS :
1) Un logement décent, pérenne, gratuit, immédiatement pour toutes les personnes sans domicile ou en logement précaire, assorti de tous les droits d’un locataire !
2) Pas d’expulsions locatives.
Car le logement est un DROIT pour tous !"
Le week-end se passe sans intervention de la police. Le campement en lui même étant calme mais il y a quelques tensions autour du camps, entre individus.
La marche repart dans l'après-midi du dimanche. Quelques marcheurs décident de rester car selon eux, Poitiers est la première ville où des gens décide suite à la rencontre de s'organiser pour construire et avancer ensemble. Enfin ils sont heureux de constater que malgré tout les préjugés sur les SDF et Punk à Chiens (notamment les qualificatifs de fainéants, bon à rien, etc) ici la solidarité est forte et le mouvement est motivé, organisé et maintenu principalement par un groupe actif d'entre nous.
Là dessus, le lundi matin, vers 9h une bonne vingtaine de flics, très vite rejoint par quelques dizaines d'autres arrivent sur place, sans sommations et se mettent à détruire les installations, voler les toiles de tentes, le matériel de cuisine, les couvertures, etc.
On résiste pacifiquement, en s'accrochant notamment à une cabane qui avait été solidement construite avec des palettes. Les flics tirent, empoignent, déchirent des vêtements, projettent les gens à terre, empêche et embarque ceux qui films, puis somme les autres de rentrer chez eux...
Ils sont marrant les condés...
Tout l'après midi on a ensuite continuer d'être actifs sur la place, faisant signer des pétitions, expliquant aux passant etc. Chaque fois qu'une tente ou qu'un objet symbolique était déposé sur la place, on assistait dans les minutes suivantes à une scène de flics commandos débarquants en mode vénère pour embarquer la toile.
Les jours suivants bien que sans arrêt harcelés par la police, toute la nuit durant, réveillés et sommé de quitté les lieux sous peine d'être gazé le matin, on a continuer de faire parler de nous avec comme ferme décision : peace !
Les média, quasi entièrement parti pris pour la mairie et contre nous ont d'abord décrédibilisé le mouvement puis on ensuite cessé d'en parler malgré nos appels et quelques interview. Ils arrivent systématiquement une fois l'interventions presque terminée, évitant ainsi les scènes de violence policières.
Aujourd'hui, le harcèlement policier est de plus en plus dur. Menaces, provocations, destructions de nos seuls matériels apportant un confort (Réchaud à gaz, couverture, tentes, braseros) ils vont jusqu'a nous empêcher de récuperer les cartons dans la rue pour pouvoir dormir dessus...
Les médias répandent des mensonges, entre autres des violences à l'encontre des policiers (alors qu'ils se sont égratiner eux même en détruisant la cabane en palette, des vidéos sont là pour le prouver, et que de notre côté ont à eu droit a une commotions cérébrale, une épaule déboitée, et de multiples bleus et égratinures...)
Enfin bref.
Le commissaire divisionnaire lui même est présent régulièrement pour professer des menaces. Il nous dit : on vous aura à l'usure. Vous serez fatiguer avant nous et forcés d'arrêter. Menaces à l'encontre de nos chiens, harcèlement des "vieux d'la vieille" lorsqu'ils font la manche (pour la cagnotte collectives, et même quand c'est pour eux).
Malgré tout, malgré la fatigue, la tension, on lâche pas. On reste soudés autant que possible. Et ça les emmerde vraiment. En ce moment à Poiters les flics ont du boulot... On les voit partout, ils font des manoeuvre d'intimidation quand ils contrôle l'un de nous hors du groupe, etc. Sans cesse sous surveillance.
Nous sommes soutenus par le DAL86 (association de Droit Au Logement de la Vienne) ainsi que par des personnes mal-logées et des gens solidaires. On espère que l'information se diffusera bientôt au niveaux national. La marche des indignés la relaie déjà sur le parcours, ainsi que les membre du DAL86 via leur site :
http://dal86.fr/2012/04/04/communique-du-dal-86-reponse-point-par-point-aux-declarations-publiques-delus-de-la-municipalite-de-poitiers-suite-a-lexpulsion-du-campement-sur-le-parvis-de-notre-dame/
Des vidéos sont postées sur internet, certaines sont supprimées...
En parallèle, nous contons ouvrir dans les jours qui suivent un squat qui nous servira de base et de lieu de repos. De plus bien que nos revendications actuelles concernent le logement, il est évident que nous souhaitons ensuite poursuivre l'action et ouvrir le débat à tout le reste. Nous contestons le système en place, la répression policière et souhaitons organiser des expos et des débats pour faire réagir les gens.
Et si le printemps français commençait dés maintenant ??? On a besoin de soutiens, mais aussi nous sommes prêt à soutenir tout action qui s'enclencherait. Nous sommes motivés et unis. Aller ! On bouge tous ensemble !
Bon, je sais c'est brouillon, mais là franchement il est tard. C'est ma première soirée de repos depuis une semaine, et j'ai décidé d'aller dormir pour la nuit chez ma soeur, profiter d'un bon matelas, d'une bonne douche, laver mes affaires et tout. En même temps je profite d'internet pour poster ici mais pardonnez moi les fautes d'orthographes, de grammaires, et la maladresse de mes phrases. J'ai plus trop les yeux en face des trous.
Bonne nuits à tous, et qu'elle porte conseil.
LIBERTAD !
