01.12.2012
Nouvel éloge de la folie
source: reflexion-politiquement-libre1984.overblog.com

Publié par Jérôme Carbriand et Stéphanie le 30 Novembre 2012.

Jamais plus que de nos jours, il n'y eut de fous, d'âmes dérangées, psychologiquement déséquilibrées, foncièrement désaxées, irrémédiablement aliénées. Cette situation a suscité l'intérêt d'une grande diversité d'opportunistes - tel Freud, qui s'est largement inspiré de Charcot- nous ayant soumis une science infalsifiable et pansexuelle. Quelques-uns d'entre eux, bien inspirés, pourraient grandement remettre en cause notre accroche, en soulignant que nous ne disposons pas de chiffres concrets quant à la multitude d’aliénés qui auraient eu court dans les sociétés à caractère traditionnel...mais passons outre cela: la qualité de « fou » n’existait pas vraiment à cette époque car comme nous l’expliquerons, ces gens faisaient inextricablement partie des sociétés de l’époque. Nous soutenons tout de même, que le modernisme -sous toutes les formes qu’il revêt- a produit un véritable cortège de déséquilibrés mentaux, pour la raison simple qu’en lui-même cet état sociétal porte un renversement complet de toutes les valeurs, les normes, les traditions, les liens communautaires, et les cadres familiaux. Nous utiliserons cependant à titre d’exemple non exhaustif les travaux du Docteur Paul Garnier, soutenant : « oui, la folie augmente de fréquence, Mais où, pourquoi, et comment ?[…] il semble qu’il y ait de plus en plus, lieu d’ouvrir un chapitre spécial à ce que l’on pourrait appeler les folies urbaines, par allusion aux éléments de causalité qui s’y trouvent réunis et accumulés ». Etude statistiques clinique et médico-légale (1890) Paris. Il distingue deux causes principales ; l’alcoolisme, et la suractivité fonctionnelle, deux choses clairement opposées à toute tradition. En 17 ans, de 1872 à 1888 on assiste au passage de 3084 aliénés déclarés à 4449, et ce chiffre n’a eu de cesse d’augmenter tous les ans. On notera également qu’il stigmatise le rôle des villes dans le processus d’aliénation, l’urbanisation qui est, elle, spécifiquement moderne.

La folie comme construction historique.

Cette partie reprend quelque peu les travaux de Foucault, issus de "Préface à la transgression", "la pensée du dehors" et « Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique ».
La folie nous est à la base inconnue, elle apparaît à l'âge classique. On peut donc affirmer que la figure du fou a été construite par une réalité positive, donc rationnelle, et cela pour justifier la rationalité classique: on a ainsi crée le "fou" et on l'a marginalisé. En fait, on ne sait pas ce qu'est le fou en dehors de la psychiatrie, et cette forme d’analyse a ceci de contradictoire qu’elle prône le désir de libérer les « fous » de leur folie, cependant qu'en les jugeant dangereux pour la société, elle en vient malgré elle à les enfermer dans leur marginalité.
Ceux-là mêmes sont déclassés et placés dans des prisons; comme objet d'étude dans le meilleur des cas. Bien souvent on ne cherche pas à les comprendre, quoi qu'ils en disent ils sont fous, par l'incontestable décret de la psychanalyse. Cette pseudo-science est totalement perverse, car quelque soit la réaction du sujet, il peut être déclaré fou: sera diagnostiqué successivement maniaque, froid, sociopathe ou psychopathe l'homme calme niant sa folie par le dialogue, au même titre que celui présentant quelque forme d'agacement est alternativement perçu comme souffrant de troubles affectifs, colérique, voir schizophrénique. L’individu en proie à un tel jugement sera invariablement destitué de toute possibilité de recours, et un individu sans famille peut définitivement être déclassé via un quelconque jugement psychiatrique.
Outre les méthodes froides et rationnelles prônées par la psychanalyse, l'œuvre de Foucault nous ouvre de nouvelles perspectives sur la folie: nous y apprenons que durant l'antiquité le fou faisait partie intégrante de la cité, car il avait la "mania" c'est-à-dire la connaissance directe et immédiate des Dieux.

Tel fut l’arrière-plan du culte delphique d’Apollon. Un passage célèbre et décisif de Platon nous éclaire d'ailleurs à ce propos. Il s’agit du discours sur la «mania», sur la folie donc, que Socrate développe dans le Phèdre. Dès le début, le délire est opposé à la modération, au contrôle de soi, et dans une inversion paradoxale pour nous modernes, il exalte la première comme étant intrinsèquement supérieure et divine. Le texte en est: «Les plus grands parmi les biens parviennent jusqu’à nous par l’intermédiaire de la folie, qui est considérée comme un don divin… en effet, la prophétesse de Delphes et les prêtresses de Dodone, alors qu’elles étaient possédées par la folie, ont procuré à la Grèce de grandes et belles choses, aussi bien aux individus qu’à la communauté.»
On voit bien, en étudiant d’une part la vision du fou chez les anciens et d’autre part celle que l’on a réalisée depuis l’âge moderne qu’il s’est produit une réelle destitution du sujet au sein des sociétés occidentales: un nouveau statut lui a arbitrairement été administré. Le caractère autrefois divin qui était accordé à la "mania" et qui procurait ainsi au fou une place dans la société a disparu en même temps que le caractère sacré des civilisations occidentales... le cas est aussi vérifié dans bien d’autres cultures, qu’on pourrait qualifier de traditionnelles, qui au confluent d’une tradition en proie à la contre-initiation moderne perdent progressivement l’essence de leurs traditions au profit d’un néo-spiritualisme ambiant, pouvant aller du spiritisme au panthéisme.

Le génie et la folie

Qui mieux qu'un aliéné peut expliquer ce qu'est la folie? Malgré les nombreuses tentatives des différents pseudos psychanalystes ou psychiatres, jamais les maux psychiques n'ont été mieux relatés, imprégnés et énoncés que par ceux qui ont eux-mêmes subi des "soins" en hôpital psychiatrique. Au début du XXème siècle Antonin Artaud, homme de théâtre et de lettres, interné durant plusieurs années développe dans son œuvre "Van Gogh le suicide de la société" sa vision de la psychiatrie de façon fascinante.
Voici un extrait de la pensée d’Antonin Artaud sur la médecine et le cas de Van Gogh :
« La médecine est née du mal si elle n’est pas née de la maladie, et si elle a, au contraire, provoquée et créé de toutes pièces la maladie pour se donner une raison d’être ; mais la psychiatrie est née de la tourbe populacière des êtres qui ont voulu conserver le mal à la source de la maladie et qui ont ainsi extirpé de leur propre néant une espèce de garde suisse pour saquer à base l’élan de rébellion revendicatrice qui est à l’origine du génie. Il y a dans tout dément un génie incompris dont l’idée qui luisait dans sa tête fit peur, et qui n’a pu trouver que dans le délire une issue aux étranglements que lui avait préparés la vie. […] Je pense pourtant plus que jamais que c’est au docteur Gachet, d’Auvers-sur-Oise, que Van Gogh a dû, ce jour-là, le jour où il s’est suicidé à Auvers-sur-Oise a dû, dis-je, de quitter la vie, car Van Gogh était une de ces natures d’une lucidité supérieure qui leur permet, en toute circonstances, de voir plus loin, infiniment et dangereusement plus loin que le réel et apparent des faits. »

Bien que le jugement d’Artaud sur la médecine paraisse quelque peu extrême, il n’en demeure pas moins fondé sur une solide expérience personnelle. Pour quelle raison les aliénés seraient-ils uniquement le produit d’un dysfonctionnement physiologique et psychologique ? Si Artaud écrit que c’est la société qui « a suicidé Van Gogh » nous soutenons que c’est le modernisme et la marginalisation qui ont pu mener ces hommes à mettre fin à leurs jours, car quel autre recours que cette action lorsque l'on se sent frappé du sceau d'une infâmie qui condamne à la solitude perpétuelle? Dénué de toute liberté, le malade s’enferme dans le cercle vicieux de sa « mania » incomprise et dissimulée par nécessité, car socialement intenable. Les méthodes psychiatriques ont certes quelque peu évolué depuis les années 1900, mais la perception des maladies telle que la schizophrénie n’a pas beaucoup changée en elle-même: les hôpitaux persistent à droguer leurs malades voire même à leur faire subir des séances d’électro-chocs pourtant prohibés - car reconnues inutiles et dangereuses. Antonin Artaud nous livre une compréhension atypique des tableaux de Van Gogh, il semble se rapprocher d'une vérité sensiblement plus profonde, plus pure que n'importe quelle analyse picturale plus académique. L’analyse dichotomique de son approche semble se fondre parfaitement avec l’esprit troublé de ces artistes... hélas! Son analyse ne sera jamais reconnue, et l'on dira de ses écrits -caractérisés comme « ambigus » et « antinomiques » - qu’ils sont la traduction et la preuve de sa schizophrénie. Alors, quelles sont de nos jours les avancées scientifiques véritables concernant ce domaine ? Lentes, obscures et opaques, elles le sont nécessairement car les remèdes se trouvent peut-être ailleurs, à rechercher en amont d’une société qui stigmatise les marginaux.
Nous pensons donc que folie et génie sont inextricablement liés, Jasper dira « De même qu’une perle naît d’une lésion de coquillage, ainsi la folie peut donner naissance à des œuvres incomparables. ». Pour autant, une question se pose: cette folie a-t-elle canonisé les délires du subconscient - hypothèse moderne psychanalytique - ou fut-elle davantage un pont vers le super conscient ou supra-conscient - hypothèse antique ? Nos spécialistes rechignent à étudier en tenant compte de cette seconde voie, tant cette expérience nécessite des qualités « d’intellectualité pure » pour être comprise.

L’écriture, une nouvelle psychanalyse ?

Nietzsche et Nerval incarnent ces ponts de géniale folie et leurs œuvres nous rapprochent de ce que peut ressentir ledit « fou ». Il est important de noter cependant que Nietzsche ne le devint entièrement que lorsqu’il cessa son travail d'écriture - c'est du reste un schéma assez classique chez de nombreux artistes. La littérature apparaît comme une barrière, une véritable chape de béton qui garde de la folie intérieure. Dès lors que la décision de franchir ce mur est prise, la folie inhérente à ces hommes se fait jour. Van Gogh reprendra cette métaphore à l'occasion d'une lettre à son frère, « on doit miner le mur, mais le traverser à la lime, lentement et avec patience. Si on le fait trop brutalement, on se cogne, on tombe et on s’écroule. »
La folie constitua pour eux l'occasion d'une expérience au-delà des limites du rationnel, et le passage vers un état de conscience inconnu... il semble que cet état ne soit en effet connu que de ceux s'étant prêtés à pareille aventure.
Pour autant, la folie n'est pas un état qu'il est désirable d'atteindre en soi, car il résulte d'un déséquilibre tel que toute rationalité s'efface avec lui; toute métaphysique pure s'y évanouit, même si cette expérience semble en partager certains traits. Une dichotomie des différentes formes de folie peut assez aisément être établie: celle que l'on nomme ainsi par incompréhension de l'état en question, à distinguer de celle qui est véridique, et apogée d'un déséquilibre ultime. La psychanalyse,elle, traite indistinctement de la folie pour la raison qu'elle ne conçoit dans l'état dit conscient que le subconscient et non pas une forme de super conscient - auquel se rattachent tous les autres degrés d'être que l'homme peut contenir en lui, même chez ceux qui ne présentent préalablement aucune des capacités suprahumaines. Au reste, ces quelques auteurs qu'on cite volontiers comme « géniaux », sont simplement moins dégénérés que la norme... Nietzsche, Nerval, Arthaud, Maupassant ou Van Gogh, ont ceci de particulier qu’ils attinrent une folie inconnus pour nous, vers le "haut" ou vers le "bas"? en se détachant d’une certaine forme de raison: ils n’ont pu qu’exprimer un déséquilibre qui n’est en rien enviable. Nous pensons que le cheminement qu'ont vécu ces auteurs ressemble fort à celui des mystiques.
Nous renvoyons le lecteur à un extrait de l'ouvrage Initiation et Réalisation spirituelle, et c’est par là-même que nous paracheverons cet article:

Folie apparente et sagesse cachée

"[…] on appelle les majâdhîb ; ceux-ci se présentent en effet sous un aspect extravagant qui rappelle beaucoup celui des « fous en Christ » dont il vient d’être question, mais ici il ne s’agit plus de simulation, ni d’ailleurs de mysticisme, bien que ce soit là assurément ce qui peut en donner le plus facilement l’illusion à un observateur du dehors. Le majdhûb appartient normalement à une tarîqah, et, par conséquent, il a suivi une voie initiatique, au moins dans ses premiers stades, ce qui, comme nous l’avons dit souvent, est incompatible avec le mysticisme ; mais, à un certain moment, il s’est exercé sur lui, du côté spirituel, une « attraction » (jadhb, d’où le nom de majdhûb), qui, faute d’une préparation adéquate et d’une attitude suffisamment « active », a provoqué un déséquilibre et comme une « scission », pourrait-on dire, entre les différents éléments de son être. La partie supérieure, au lieu d’entraîner avec elle la partie inférieure et de la faire participer dans la mesure du possible à son propre développement, s’en détache au contraire et le laisse pour ainsi dire en arrière ; et il ne peut résulter de là qu’une réalisation fragmentaire et plus ou moins désordonnée. En effet, au point de vue d’une réalisation complète et normale, aucun des éléments de l’être n’est vraiment négligeable, pas même ceux qui, appartenant à un ordre inférieur, doivent être considérés par là même comme n’ayant qu’une moindre réalité (mais non pas comme n’ayant aucune réalité) ; il faut seulement savoir toujours maintenir chaque chose à la place qui lui revient dans la hiérarchie des degrés de l’existence ; et cela est également vrai de l’action extérieure, qui n’est en somme que l’activité propre de certains de ces éléments. Mais, faute d’être capable d’« unifier » son être, le majdhûb « perd pied » et devient comme « hors de lui-même » ; c’est par le fait qu’il n’est plus maître de ses états, mais par là seulement, qu’il est comparable au mystique ; et, bien qu’il ne soit en réalité ni un fou ni un simulateur (ce dernier mot ne devant pas forcément être pris ici dans un sens défavorable, comme on aura déjà pu le comprendre par ce qui précède), il présente cependant souvent les apparences de la folie. En ce qui concerne la voie initiatique, il y a là une déviation incontestable, comme il y en a une aussi, quoique d’un genre quelque peu différent, chez les producteurs de « phénomènes » plus ou moins extraordinaires comme on en rencontre notamment dans l’Inde ; et, outre que les uns et les autres ont ceci de commun que leur développement spirituel ne peut jamais arriver à sa perfection, […]"
(René Guénon, Initiation et Réalisation spirituelle, Chap. XXVII : Folie apparente et sagesse cachée, article initialement paru dans la revue « Etudes Traditionnelles » janvier-février 1946.)


Psychologie


B.o.M  26.03.2013 - 20h18 
Juste un bémol...
Écrire que la psychanalyse serait une "science froide et rationnelle" me semble faire peu de cas du moteur fondamental de la psychanalyse, en tant que pratique clinique - c'est à dire au chevet de celui qui souffre- soit le transfert...lequel n'est que relation à l'autre et donc, subjective et aimante, et oui ! Mais peut être confondez vous psychiatrie et psychanalyse... bien sûr, il y a aussi beaucoup à redire d'une certaine psychanalyse, installée, dogmatique, théoricienne, bref, une affaire de maitre et de maîtrise. Mais, pour tout ceux que cette "pseudo-science perverse" a aidé et aide encore, à retrouver le chemin de leur subjectivité, à se désaliéner, s'il vous plait, ne jetez pas trop vite le bébé avec l'eau du bain...
xo  26.03.2013 - 21h11 
B.o.M a écrit:
Écrire que la psychanalyse serait une "science froide et rationnelle" me semble faire peu de cas du moteur fondamental de la psychanalyse, en tant que pratique clinique - c'est à dire au chevet de celui qui souffre- soit le transfert...lequel n'est que relation à l'autre et donc, subjective et aimante, et oui ! Mais peut être confondez vous psychiatrie et psychanalyse... bien sûr, il y a aussi beaucoup à redire d'une certaine psychanalyse, installée, dogmatique, théoricienne, bref, une affaire de maitre et de maîtrise. Mais, pour tout ceux que cette "pseudo-science perverse" a aidé et aide encore, à retrouver le chemin de leur subjectivité, à se désaliéner, s'il vous plait, ne jetez pas trop vite le bébé avec l'eau du bain...


Merci pour ce feedback, mais le mieux serait encore de contacter directement l'auteur de ce texte qui se trouve en lien en haut de l'article, il pourra mieux te répondre que moi qui n'ai fait que le lire et partager son approche.
Inuilitijuq  28.03.2013 - 09h10 
Ayant une petite soeur abonnée aux longs séjours en hôpital psychiatrique et m'étant moi-même aventuré dans des zones périlleuses de l'esprit avec quelques accidents à la clef, il me semble en effet que les psy-quelque chose ne sont pas tous à mettre sur le bûcher...

Certes comme le redit Guénon après Foucault et sûrement d'autres, la folie au selon nôtre belle société occidentalo-libéralo-machin-truc est en grande partie une construction historique (et comme Vincent Delerm je "trouve super nase de mettre les gens dans des cases"), bien sûr aussi qu'elle a à voir avec le génie.

Je crois, par expérience, que toutes ces formes d'états modifiés de conscience peuvent être bénéfiques, riches d'enseignements et éminemment productifs (pas au sens où l'entend notre merveilleuse civilisation sectaro-capitalo-anxiogène-bidule-chouette.)

Le principal problème étant de maintenir un lien avec ses semblables, avec la réalité "ordinaire" que nous semblons tous partager, un lien au corps, à la matière; ou alors, ce qui me paraît sinon impossible tout du moins sacrément difficile aujourd'hui dans les régions du globe occupées par nos congénères dominants, il faudrait pouvoir jouir d'un environnement, de conditions matérielles ,de la bienveillance et du respect de ses pairs afin de vivre pleinement et durablement cet autre "état d'esprit" .

Et puis seul, c'est très compliqué... Les risques de se perdre irrémédiablement sont très grands (là aussi je parle en connaissance de cause!) Alors l'aspect "initiation", "transmission" "accompagnement" par quelqu'un d'expérimenté s'avère primordial.

Une fois l'accident survenu, à moins d'avoir un sorcier/chaman digne de ce nom sous la main ainsi qu'un entourage à même de vous y conduire sans céder à la panique provenant de l'incompréhension ou de l'ignorance de ce genre de choses, et bien à part les "psys" ou les "thérapeutes" il n'y a pas beaucoup d'alternatives ...

La grande majorité de la psychiatrie ne cherche pas vraiment à soigner, certes; camisoles chimiques, isolement, traitements et thérapies inadaptées sont légion. Il faut compter aussi sur une proportion importante de "thérapeutes" auto-proclamés parfaitement incompétents voire même dangereux.

Pourtant comme le dit si bien le pape de la philosophie post-moderne, le sage suprême de notre temps, j'ai nommé Didier Super : "Y'en a des biens!"

Garanti!

Il y a des aidants formidables, incroyablement talentueux.

J'ai eu la chance de croiser notamment le chemin d'un psychiatre bardé de diplômes qui n'avait rien à envier en sagesse, en bienveillance ou en fermeté à des maîtres connus et reconnus. Cet homme m'a élevé comme aucun autre. C'est devenu un ami spirituel cher et respecté.

Dans d'autres circonstances, j'ai été bien content de trouver des humains (surtout une femme en particulier...) pour m'aider, me réparer et me soigner l'âme et le corps suite à des catastrophes que j'avais moi-même déclenchées en m'aventurant prétentieusement et sans aucune préparation dans des contrées fort lointaines.

Le fruit n'est pas entièrement moisi et il porte encore en son sein quelques belles graines pleines de vigueur.

(et je ne dis pas ça uniquement en ce qui concerne la folie et le milieu psychiatrique mais de manière générale, en réponse notamment à quelques messages ici et là postés par xo et que j'ai trouvé, à tort je l'espère, un brin désespéré ou désabusé. Amicalement...)

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