Village global, culture, civilisation... jamais dans l'histoire de l'humanité connue nous n'avons été confrontés à l'impériosité de concevoir, de créer, d'imaginer une alternative à tout ce qui a été expérimenté par le genre humain jusqu'à maintenant.
Ce n'est pas chose aisée et la confusion des débats politiques, psycho-sociologiques et philosophiques est là pour attestée qu'échanger en la matière nous impose de nous entendre sur la perspective et la dimension pertinentes.
Michel Serre, au sujet de la communication, affirme que l'avènement des technologies de l'information nous fait basculer individuellement et collectivement dans une autre séquence, inédite, aussi structurante que l'ont été l'invention de l'écriture en Mésopotamie et celle de l'imprimerie au 16ème siècle (Cf. « Petite Poucette »).
Face au défi de comprendre à la fois le sens de l'évolution, notre présent, pour mieux vivre notre à-venir, nous devons pour le moins nous interroger sur la qualité du regard que nous pouvons porter sur cette complexité.
Il y a bien-sûr l'intuition mais elle peut-être parasitée par les systèmes de croyances et valeurs
Il y a la science (histoire, anthropologie, linguistique, économie...) mais elle peut-être limitée par les catégorisations et les perturbations dues aux interactions quantiques
Une approche possible (la seule ?) pourrait être la métacognition et c'est de ce point de vue que je souhaiterais engager le dialogue ici...
Puisque le sujet est de « penser la modernité » _ que l'on peut définir comme notre capacité à se projeter dans un futur sociétal_, il s'agit tout d'abord de prendre la mesure de la dimension spatio-temporelle dans laquelle je m'inscrits.
Indéniablement, c'est à l'échelle de l'ensemble de la planète qu'il faut envisager les choses (Cf. réseaux, anthropocène, transports, économie, gouvernance...)
De la même façon, il me semble que c'est sur la compréhension de l'humain, aux niveaux les plus fondamentaux (motivations, émotions, cognitions...) qu'il faut se placer.
De ce point de vue, et en guise de mise de départ, je souhaitais évoquer notre représentation du progrès associée à notre volonté de puissance qui, selon moi, sont à l'origine de la condition humaine en nous imposant de nous projeter sans cesse dans le futur, source de toutes les peurs et espoirs, et/ou à ressasser le passé, source de tous les doutes et refoulements.
Comment aujourd'hui pouvons-nous penser notre présent sans subir nos représentations illusoires ?
Jacques Attali (dont je sais qu'il n'est pas ici en odeur de sainteté) vient de sortir un ouvrage (« Histoire de la modernité ») qui a pour ambition de formuler les différentes voies que l'humanité a emprunté pour penser son avenir par le passé et pour, de fait, imaginer ses futurs possibles.
Je me permets, afin d'ouvrir notre échange, de vous faire partager une synthèse de sa position :
« Les 7 avenirs de l'avenir
Après le règne de 3 modernités (celles de l'Etre, de la Foi et de la Raison), la question semble être aujourd'hui définitivement réglées : sur la majeure partie de la planète, pour la plupart des hommes, la modernité, et s'identifiera de plus en plus, à l'occidentalisation. Non que cela signifie une victoire de l'occident. Bien au contraire :
D'une part, parce que l'appropriation par d'autres de ses valeurs devenues universelles _ et en particulier le droit à la liberté individuelle_ privera l'occident de sa spécificité, et de son avance.
D'autre part parce que, en occident autant qu'ailleurs, beaucoup de gens mèneront une lutte acharnée contre cette conception de la modernité et cette direction de l'Histoire. Il reprocheront en particulier à l'occidentalisation de violer leurs principes moraux et religieux, de détruire les spécificités culturelles, de dévaster la Nature, de « marchandiser » toutes les relations sociales, y compris l'homme lui-même, en le transformant progressivement en artefact, dans une « hypermodernité », où la prothèse sera la mesure de la modernité.
Les adversaires de cette hypermodernité* inventeront 6 autres projets d'avenir, 6 autres modernités :
5 d'entre elles (nostalgique, instantanée, théologique, écologique, ethnique) seront, par nature, incompatibles à terme avec la liberté individuelle et échoueront devant cette irrépressible revendication ; et on reviendra à l'hypermodernité et ses délires.
Une seule, à mon sens, altruiste, peut permettre à l'humanité de préserver à la fois son identité, sa créativité et sa liberté et de constituer un projet d'avenir durable. Le chemin pour y parvenir est très étroit. Mortellement étroit.
(...)
Elle suppose une grande hauteur de vue, et une réflexion très approfondie sur les enjeux du moment. Elle est fondée sur l'altruisme, en particulier à l'égard des générations futures. Elle fait du bonheur de l'autre la condition du sien. C'est à mon seul la seule modernité viable à long terme. Et aussi la seule compatible avec la démocratie. Elle rassemble des dimensions des trois modernités précédentes, celle de l'Etre, la Foi et la Raison.
(...)
Si on n'entreprend pas ce changement démocratiquement, bien des dimensions de l'altermodernité surgiront sous des formes totalitaires de la modernité. L'altruisme sera alors caricaturé par des sectes et des dictatures, qui prendront le pouvoir et imposeront leurs lois totalitaires au nom de la fraternité.
Etc... »"
Bref, l'idée ici est de s'interroger non seulement sur la pertinence de cet approche prospective mais aussi (et surtout) d'imaginer les inflexions souhaitables du système actuel dans ses dimensions : Politiques (systèmes et règles de gouvernance, structures et périmètres des institutions),
Ethiques
Sociales
...
A vous lire
* Très bon n° de la Revue « Cités » N°55 sur le transhumanisme
Ce n'est pas chose aisée et la confusion des débats politiques, psycho-sociologiques et philosophiques est là pour attestée qu'échanger en la matière nous impose de nous entendre sur la perspective et la dimension pertinentes.
Michel Serre, au sujet de la communication, affirme que l'avènement des technologies de l'information nous fait basculer individuellement et collectivement dans une autre séquence, inédite, aussi structurante que l'ont été l'invention de l'écriture en Mésopotamie et celle de l'imprimerie au 16ème siècle (Cf. « Petite Poucette »).
Face au défi de comprendre à la fois le sens de l'évolution, notre présent, pour mieux vivre notre à-venir, nous devons pour le moins nous interroger sur la qualité du regard que nous pouvons porter sur cette complexité.
Il y a bien-sûr l'intuition mais elle peut-être parasitée par les systèmes de croyances et valeurs
Il y a la science (histoire, anthropologie, linguistique, économie...) mais elle peut-être limitée par les catégorisations et les perturbations dues aux interactions quantiques
Une approche possible (la seule ?) pourrait être la métacognition et c'est de ce point de vue que je souhaiterais engager le dialogue ici...
Puisque le sujet est de « penser la modernité » _ que l'on peut définir comme notre capacité à se projeter dans un futur sociétal_, il s'agit tout d'abord de prendre la mesure de la dimension spatio-temporelle dans laquelle je m'inscrits.
Indéniablement, c'est à l'échelle de l'ensemble de la planète qu'il faut envisager les choses (Cf. réseaux, anthropocène, transports, économie, gouvernance...)
De la même façon, il me semble que c'est sur la compréhension de l'humain, aux niveaux les plus fondamentaux (motivations, émotions, cognitions...) qu'il faut se placer.
De ce point de vue, et en guise de mise de départ, je souhaitais évoquer notre représentation du progrès associée à notre volonté de puissance qui, selon moi, sont à l'origine de la condition humaine en nous imposant de nous projeter sans cesse dans le futur, source de toutes les peurs et espoirs, et/ou à ressasser le passé, source de tous les doutes et refoulements.
Comment aujourd'hui pouvons-nous penser notre présent sans subir nos représentations illusoires ?
Jacques Attali (dont je sais qu'il n'est pas ici en odeur de sainteté) vient de sortir un ouvrage (« Histoire de la modernité ») qui a pour ambition de formuler les différentes voies que l'humanité a emprunté pour penser son avenir par le passé et pour, de fait, imaginer ses futurs possibles.
Je me permets, afin d'ouvrir notre échange, de vous faire partager une synthèse de sa position :
« Les 7 avenirs de l'avenir
Après le règne de 3 modernités (celles de l'Etre, de la Foi et de la Raison), la question semble être aujourd'hui définitivement réglées : sur la majeure partie de la planète, pour la plupart des hommes, la modernité, et s'identifiera de plus en plus, à l'occidentalisation. Non que cela signifie une victoire de l'occident. Bien au contraire :
D'une part, parce que l'appropriation par d'autres de ses valeurs devenues universelles _ et en particulier le droit à la liberté individuelle_ privera l'occident de sa spécificité, et de son avance.
D'autre part parce que, en occident autant qu'ailleurs, beaucoup de gens mèneront une lutte acharnée contre cette conception de la modernité et cette direction de l'Histoire. Il reprocheront en particulier à l'occidentalisation de violer leurs principes moraux et religieux, de détruire les spécificités culturelles, de dévaster la Nature, de « marchandiser » toutes les relations sociales, y compris l'homme lui-même, en le transformant progressivement en artefact, dans une « hypermodernité », où la prothèse sera la mesure de la modernité.
Les adversaires de cette hypermodernité* inventeront 6 autres projets d'avenir, 6 autres modernités :
5 d'entre elles (nostalgique, instantanée, théologique, écologique, ethnique) seront, par nature, incompatibles à terme avec la liberté individuelle et échoueront devant cette irrépressible revendication ; et on reviendra à l'hypermodernité et ses délires.
Une seule, à mon sens, altruiste, peut permettre à l'humanité de préserver à la fois son identité, sa créativité et sa liberté et de constituer un projet d'avenir durable. Le chemin pour y parvenir est très étroit. Mortellement étroit.
(...)
Elle suppose une grande hauteur de vue, et une réflexion très approfondie sur les enjeux du moment. Elle est fondée sur l'altruisme, en particulier à l'égard des générations futures. Elle fait du bonheur de l'autre la condition du sien. C'est à mon seul la seule modernité viable à long terme. Et aussi la seule compatible avec la démocratie. Elle rassemble des dimensions des trois modernités précédentes, celle de l'Etre, la Foi et la Raison.
(...)
Si on n'entreprend pas ce changement démocratiquement, bien des dimensions de l'altermodernité surgiront sous des formes totalitaires de la modernité. L'altruisme sera alors caricaturé par des sectes et des dictatures, qui prendront le pouvoir et imposeront leurs lois totalitaires au nom de la fraternité.
Etc... »"
Bref, l'idée ici est de s'interroger non seulement sur la pertinence de cet approche prospective mais aussi (et surtout) d'imaginer les inflexions souhaitables du système actuel dans ses dimensions : Politiques (systèmes et règles de gouvernance, structures et périmètres des institutions),
Ethiques
Sociales
...
A vous lire
* Très bon n° de la Revue « Cités » N°55 sur le transhumanisme
Civilisation
xo 20.12.2013 - 17h50 |
métacognition
-> Tiens je ne connaissais pas ce terme, qui est une symbolisation du "connais-toi toi même" de Socrates, ou du "self rememoring" de Gurdjieff.
D'après la métaphore du cochet, c'est au Maitre qui se trouve dans l'habitacle de décider de la route prise par le cochet, qui donnera ensuite l'ordre aux chevaux pour faire avancer la voiture.
Et le problème aujourd'hui c'est que l'humanité n'a aucune conscience du fonctionnement de son propre véhicule, et se laisse guider automatiquement par des "Maitres" extérieurs qui n'orientent pas la société, à échelle locale ou globalisée, vers un futur altruiste.
Sinon effectivement l'altruisme, la citoyenneté, l'éthique sont des valeurs fondamentales, mais le peuple l'est naturellement, il a juste été détourné et manipulé a travers le temps par une élite très consciente des failles mécaniques individuelles et collectives de l'humanité, par l'imposition d'un système psychopathique, et donc opposé à tout altruisme puis-qu'éradiquant toute empathie.
Nous avons donc besoin de 3 choses dans l'ordre.
- Révolution des consciences
- Révolution sociale (redonner le pouvoir aux gens honnêtes et altruistes)
- Créer
Par ailleurs quand Atila parle d'altruisme, permet moi de pouffer... Qu'il soit intelligent et ai une réflexion globale aboutie et constructive, soit, mais pour un extrémiste sioniste parler d'altruisme est un peu antithétique.
-> Tiens je ne connaissais pas ce terme, qui est une symbolisation du "connais-toi toi même" de Socrates, ou du "self rememoring" de Gurdjieff.
D'après la métaphore du cochet, c'est au Maitre qui se trouve dans l'habitacle de décider de la route prise par le cochet, qui donnera ensuite l'ordre aux chevaux pour faire avancer la voiture.
Et le problème aujourd'hui c'est que l'humanité n'a aucune conscience du fonctionnement de son propre véhicule, et se laisse guider automatiquement par des "Maitres" extérieurs qui n'orientent pas la société, à échelle locale ou globalisée, vers un futur altruiste.
Sinon effectivement l'altruisme, la citoyenneté, l'éthique sont des valeurs fondamentales, mais le peuple l'est naturellement, il a juste été détourné et manipulé a travers le temps par une élite très consciente des failles mécaniques individuelles et collectives de l'humanité, par l'imposition d'un système psychopathique, et donc opposé à tout altruisme puis-qu'éradiquant toute empathie.
Nous avons donc besoin de 3 choses dans l'ordre.
- Révolution des consciences
- Révolution sociale (redonner le pouvoir aux gens honnêtes et altruistes)
- Créer
Par ailleurs quand Atila parle d'altruisme, permet moi de pouffer... Qu'il soit intelligent et ai une réflexion globale aboutie et constructive, soit, mais pour un extrémiste sioniste parler d'altruisme est un peu antithétique.
yab léo 21.12.2013 - 05h01 |
Merci Jil pour cet article.
Perso,je pense que nous sommes plus utile sur la phase deux qui est celle de la création active car le système démocratique de réflexion perd trop de temps en lissage égalitaire.
Ensuite, vient le temps de l'affinité en force décentralisée, qui sera pérenne uniquement sur un mode mouvant et changeant.
La suite, mes amis, rendez vous plutot dans le village "Atelier" ou "Action".
Perso,je pense que nous sommes plus utile sur la phase deux qui est celle de la création active car le système démocratique de réflexion perd trop de temps en lissage égalitaire.
Ensuite, vient le temps de l'affinité en force décentralisée, qui sera pérenne uniquement sur un mode mouvant et changeant.
La suite, mes amis, rendez vous plutot dans le village "Atelier" ou "Action".
Jil 22.12.2013 - 09h59 |
Bonjour,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Altruisme
Formulé au 19ème siècle par Auguste Comte, l'altruisme s'inscrit clairement dans la morale Chrétienne... et peut-être qu'il commence par ne pas statuer et juger de façon péremptoire autrui
Concernant l'altruisme qui serait « naturel », je me permets d'en douter dans les faits. Je dirais plutôt qu'il serait potentiellement et de façon plus ou moins latente partagé par l'ensemble de l'humanité... D'ailleurs, il suffit de constater dans l'histoire récente que seuls quelques individus ont manifesté de cette qualité (Mandela, Gandhi...)
Etre bienveillant, respecter l'altérité et ce qui n'est pas « nous » http://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%BBs
... Je crois que cela commence par là et de fait, cette inscription dans le réel est intimement liée à notre expérience intérieure.
Les religions et les postures politiques, compte tenu de la gangrène actuelle, sont nulles et non avenues...
C'est dans la conscience transcendante (individuelle et collective) que nous nous donnerons la possibilité de trouver une issue à cette époque psychopathique.
A cet égard, le dispositif métacognitif déjà évoqué est le seul à mon sens qui puisse nous permettre à prendre conscience des conséquences de nos actes, pensées, émotions... en d'autre terme d'être responsables... donc libre
Si je reprends la métaphore du cocher, cela reviendrait à adopter une vision globale qui embrasserait à la fois l'attelage, le cocher, le maître... et le chemin sur lequel tout ce petit monde roule... tout en étant conscient, comme le parfait voyageur, de ne pas savoir où nous allons (Cf. Lie Tseu)
« Vivre, c'est un hasard du temps ; Mourir, c'est une loi de la nature. Je jouis de ce hasard et j'obéis à cette loi »
« Rien n'est permanent... sauf le changement »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Altruisme
Formulé au 19ème siècle par Auguste Comte, l'altruisme s'inscrit clairement dans la morale Chrétienne... et peut-être qu'il commence par ne pas statuer et juger de façon péremptoire autrui
Concernant l'altruisme qui serait « naturel », je me permets d'en douter dans les faits. Je dirais plutôt qu'il serait potentiellement et de façon plus ou moins latente partagé par l'ensemble de l'humanité... D'ailleurs, il suffit de constater dans l'histoire récente que seuls quelques individus ont manifesté de cette qualité (Mandela, Gandhi...)
Etre bienveillant, respecter l'altérité et ce qui n'est pas « nous » http://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%BBs
... Je crois que cela commence par là et de fait, cette inscription dans le réel est intimement liée à notre expérience intérieure.
Les religions et les postures politiques, compte tenu de la gangrène actuelle, sont nulles et non avenues...
C'est dans la conscience transcendante (individuelle et collective) que nous nous donnerons la possibilité de trouver une issue à cette époque psychopathique.
A cet égard, le dispositif métacognitif déjà évoqué est le seul à mon sens qui puisse nous permettre à prendre conscience des conséquences de nos actes, pensées, émotions... en d'autre terme d'être responsables... donc libre
Si je reprends la métaphore du cocher, cela reviendrait à adopter une vision globale qui embrasserait à la fois l'attelage, le cocher, le maître... et le chemin sur lequel tout ce petit monde roule... tout en étant conscient, comme le parfait voyageur, de ne pas savoir où nous allons (Cf. Lie Tseu)
« Vivre, c'est un hasard du temps ; Mourir, c'est une loi de la nature. Je jouis de ce hasard et j'obéis à cette loi »
« Rien n'est permanent... sauf le changement »
xo 22.12.2013 - 10h34 |
Jil a écrit:
Bonjour,
http://fr.wikipedia.org/wiki/Altruisme
Formulé au 19ème siècle par Auguste Comte, l'altruisme s'inscrit clairement dans la morale Chrétienne... et peut-être qu'il commence par ne pas statuer et juger de façon péremptoire autrui
Tu considère qu'il a une identité propre, comme une personne morale? C'est un symbole comme un autre. Moi ce que je comprend de l'altruisme, c'est que c'est un remède à la psychopatie. Et on peut être altruiste et émettre un jugement sur les prises de positions d'une personne. Pour revenir sur Atila qui il me semble est l'objet de ta remarque, il n'hésite pas à longueur de temps à utiliser des arguments péremptoires sur ce que doit ou ce que sera le monde, en fonction de variables qu'il voudrait constantes, dans son propre intérêt. Comme je l'ai dit, je reconnais ses grandes capacités intellectuelles, mais parler d'altruisme de sa part est antithétique au vu de ses prises de positions habituelles.
Jil a écrit: Concernant l'altruisme qui serait « naturel », je me permets d'en douter dans les faits. Je dirais plutôt qu'il serait potentiellement et de façon plus ou moins latente partagé par l'ensemble de l'humanité... D'ailleurs, il suffit de constater dans l'histoire récente que seuls quelques individus ont manifesté de cette qualité (Mandela, Gandhi...)
C'est exactement la ou je voulais en venir, l'altruisme est naturel tout comme d'autre comportements individuels et sociaux, et ceux-ci peuvent être déclenchés par stimuli. Quelque individus ont eu la force à une époque de leur vie de guider à travers leur vision holistique méta-cognitive des individus en éveillant chez eux leur instincts naturels les meilleurs. Et c'est une chose difficile à réaliser, car dans un monde qui maintien les populations dans l'affect, et les élites dans l'intellectualisme, il est simple de maintenir une situation de schizophrénie et de fascination collective inhibant de fait toute actions pérennes.
Jil a écrit: Etre bienveillant, respecter l'altérité et ce qui n'est pas « nous » http://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%BBs
... Je crois que cela commence par là et de fait, cette inscription dans le réel est intimement liée à notre expérience intérieure.
Les religions et les postures politiques, compte tenu de la gangrène actuelle, sont nulles et non avenues...
Je ne pense pas, en ce qui concerne Atila, il use de positions politiques et religieuses, et est particulièrement péremptoire dans ses positions. Si une personne aborde des questions métaphysiques et spirituelles, il est possible de discuter avec lui sur ces sujets, mais si il mélange également des positions politico/religieuses à ses propos, il est également normal d'y répondre.
Jil a écrit: C'est dans la conscience transcendante (individuelle et collective) que nous nous donnerons la possibilité de trouver une issue à cette époque psychopathique.
Immanente je dirais pour ma part... Nous sommes tous névrosés sinon c'est certain.
Jil a écrit: A cet égard, le dispositif métacognitif déjà évoqué est le seul à mon sens qui puisse nous permettre à prendre conscience des conséquences de nos actes, pensées, émotions... en d'autre terme d'être responsables... donc libre
Oui le regard sur soi, penser par soi même, etc, un long travail qui nécessite déjà la transmutation des "moi", pas évident dans un monde schizophrénique.
xo 22.12.2013 - 11h57 |
yab léo 22.12.2013 - 13h22 |
Salut Jil.
...C'est quoi la photo qui illustre ton commentaire???...
Quel rapport?
...C'est quoi la photo qui illustre ton commentaire???...
Quel rapport?
xo 22.12.2013 - 13h35 |
Je pense qu'il voulait nous communiquer un viscéral et profond dégout pour les postures politiques et la religion.
"Jil : Les religions et les postures politiques, compte tenu de la gangrène actuelle, sont nulles et non avenues..."
Je trouve la méthode un peu Friedmanienne, mais je pense qu'il réagissait à mon accusation "d'extrémisme sioniste" à Attali qui était aussi un peu excessive.
"xo : Par ailleurs quand Atila parle d'altruisme, permet moi de pouffer... Qu'il soit intelligent et ai une réflexion globale aboutie et constructive, soit, mais pour un extrémiste sioniste parler d'altruisme est un peu antithétique."
Je précise que je ne suis pas sur la posture d'alain soral ou autre nazi, et je n'ai rien de plus contre les sionistes que contre les extrémistes européeistes, extrémistes nationalistes ou les extrémistes salafistes ou russe ou chinois ou les ce que tu veux -istes.
Je reconnais que mon propos était maladroit et l'attaque facile.
"Jil : Les religions et les postures politiques, compte tenu de la gangrène actuelle, sont nulles et non avenues..."
Je trouve la méthode un peu Friedmanienne, mais je pense qu'il réagissait à mon accusation "d'extrémisme sioniste" à Attali qui était aussi un peu excessive.
"xo : Par ailleurs quand Atila parle d'altruisme, permet moi de pouffer... Qu'il soit intelligent et ai une réflexion globale aboutie et constructive, soit, mais pour un extrémiste sioniste parler d'altruisme est un peu antithétique."
Je précise que je ne suis pas sur la posture d'alain soral ou autre nazi, et je n'ai rien de plus contre les sionistes que contre les extrémistes européeistes, extrémistes nationalistes ou les extrémistes salafistes ou russe ou chinois ou les ce que tu veux -istes.
Je reconnais que mon propos était maladroit et l'attaque facile.
Jil 22.12.2013 - 19h39 |
Bonsoir,
@ Yab, 1 image pour 1 000 mots... Notre société, comme notre perception de sa réalité, dans sa "vitalité" peut être qualifiée, au delà même d'une métaphore (Cf. sujet les fractals), d'organique...
J'ai simplement voulu illustrer graphiquement la gangrène évoquée dans le texte
et contrairement à ce que dit Xo à ce sujet, ce n'est pas par dégout mais plutôt pour faire face à la réalité (métaphorique pour le coup) du stade pathologique de notre monde
C'est ainsi
Et on revient à la question... que fait-on pour se soigner dans ce cas ?
On coupe ?
On éduque les cellules saines à gagner en vitalité ?
On encourage les cellules malsaines à l'apoptose ?
On prends consciences que tout ça n'est que non-sens insensé ?
PS. Veuillez accepter mes excuses pour le haut le coeur
yab léo 23.12.2013 - 13h02 |
...ON COUPE !!!
xo 27.12.2013 - 22h51 |
Jil a écrit:
C'est ainsi
Intéressant concept que l'ainsité, ou le Tath?gata.
Terme inconnu en occident, mais qui fait l'objet de grande attention dans le Bouddhisme notamment.
Jil a écrit: PS. Veuillez accepter mes excuses pour le haut le coeur
Oui... Pour t'excuser ça aucun soucis, mais le mieux serait que tu édite ton message et ne laisse que le lien? Enfin je dis ça, je sais pas ce que t'en pense ou en pense les autres, mais c'est franchement gerbant...
Jil a écrit: Et on revient à la question... que fait-on pour se soigner dans ce cas ?
On coupe ?
On éduque les cellules saines à gagner en vitalité ?
On encourage les cellules malsaines à l'apoptose ?
On prends consciences que tout ça n'est que non-sens insensé ?
Je ne sais pas, je réfléchi encore sur ces points...
Je ré-éditerai mon message quand j'aurai d'avantage médité sur la question.
Jil 31.12.2013 - 08h23 |
Bonjour,
Que ce soit dans la médecine occidentale ou dans la culture botanique, c'est effectivement la voie généralement employée et ça l'a été également lors des "cures" sociales et politiques (les têtes à la fin du XIXème siècle, les corps dans les camps, sur les bûchers de l'inquisition, au milieu de la jungle centre-africaine...)
L'amputation, si elle a le mérite de faire sur-vivre l'organisme, est un traumatisme émotionnel pour l'ensemble du corps (social) qui survie à l'opération et se développe de façon plus ou moins inconsciente dans le futur (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Membre_fant%C3%B4m)
C'est pour cela que si l'on veut guérir de façon durable dans le respect de ceux qui nous survivront, ce n'est probablement pas nécessaire de dépenser une once d'énergie à notre propre survie... et de patienter dans les meilleurs conditions, sans chuter dans le cynisme et la désespérance (« Vivre, c'est un hasard du temps ; Mourir, c'est une loi de la nature. Je jouis de ce hasard et j'obéis à cette loi. »)
C'est ainsi... ?
Reste les 3 autres options évoquées
On éduque les cellules saines à gagner en vitalité ?
çà passera par l'in-formation, l'éducation, les changements de comportements...
On encourage les cellules malsaines à l'apoptose ?
Çà passera par la mort des vieilles structures, des organisations passées, des représentations révolues...
On prend conscience que tout ça n'est que non-sens insensé ?
Çà passera par la quête de sagesse, de relations réinventées, de conscience
A-fin de créer notre vie et avant de rêver d'un monde meilleur, il faut déjà porter sur notre réalité un regard lucide et avoir conscience et confiance, ne pas avoir peur de notre propre histoire meurtrière et violente
yab léo a écrit:
...ON COUPE !!!
Que ce soit dans la médecine occidentale ou dans la culture botanique, c'est effectivement la voie généralement employée et ça l'a été également lors des "cures" sociales et politiques (les têtes à la fin du XIXème siècle, les corps dans les camps, sur les bûchers de l'inquisition, au milieu de la jungle centre-africaine...)
L'amputation, si elle a le mérite de faire sur-vivre l'organisme, est un traumatisme émotionnel pour l'ensemble du corps (social) qui survie à l'opération et se développe de façon plus ou moins inconsciente dans le futur (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Membre_fant%C3%B4m)
C'est pour cela que si l'on veut guérir de façon durable dans le respect de ceux qui nous survivront, ce n'est probablement pas nécessaire de dépenser une once d'énergie à notre propre survie... et de patienter dans les meilleurs conditions, sans chuter dans le cynisme et la désespérance (« Vivre, c'est un hasard du temps ; Mourir, c'est une loi de la nature. Je jouis de ce hasard et j'obéis à cette loi. »)
C'est ainsi... ?
Reste les 3 autres options évoquées
On éduque les cellules saines à gagner en vitalité ?
çà passera par l'in-formation, l'éducation, les changements de comportements...
On encourage les cellules malsaines à l'apoptose ?
Çà passera par la mort des vieilles structures, des organisations passées, des représentations révolues...
On prend conscience que tout ça n'est que non-sens insensé ?
Çà passera par la quête de sagesse, de relations réinventées, de conscience
A-fin de créer notre vie et avant de rêver d'un monde meilleur, il faut déjà porter sur notre réalité un regard lucide et avoir conscience et confiance, ne pas avoir peur de notre propre histoire meurtrière et violente
yab léo 01.01.2014 - 06h23 |
Jil a écrit:
Bonjour,
yab léo a écrit:
...ON COUPE !!!
C'est pour cela que si l'on veut guérir de façon durable dans le respect de ceux qui nous survivront, ce n'est probablement pas nécessaire de dépenser une once d'énergie à notre propre survie... et de patienter dans les meilleurs conditions, sans chuter dans le cynisme et la désespérance (« Vivre, c'est un hasard du temps ; Mourir, c'est une loi de la nature. Je jouis de ce hasard et j'obéis à cette loi. »)
Tout a fait d'accord, mais cela n'enlève pas nos responsabilités et nos engagements vis a vis des autres (surtout celles des générations qui nous précèdent)
Ce type de réflexion ne doit aucunement nous éloigner d'une éthique de vie.
Jil 02.04.2015 - 22h39 |
Absolument d'accord Yab
Vivre avec cette conscience au présent rend dispensable toutes considérations sur l'avenir puisque celui-ci se configure à l'instant où notre conscience investit l'instant
Ni cynisme, ni angélisme, ni défaitisme, ni rien... Simplement là
Et pour poursuivre la discussion, j'en suis sur un mix des 3 approches évoquées ci-avant pour gérer la gangrène :
Considérer que l'apprentissage, l'upgradage, le changement est la dynamique et de ce point de vue, il convient de cultiver doute et humilité
Envisager la mort de l'ancien monde tout inclus comme une chance et l'accompagner pour qu'elle soit douce et pacifiée et pour cela, ne pas être nostalgique et être enclin à la peur
Accepter l'inconscient comme l'accès au présent et cultiver l'humour donc
Vivre avec cette conscience au présent rend dispensable toutes considérations sur l'avenir puisque celui-ci se configure à l'instant où notre conscience investit l'instant
Ni cynisme, ni angélisme, ni défaitisme, ni rien... Simplement là
Et pour poursuivre la discussion, j'en suis sur un mix des 3 approches évoquées ci-avant pour gérer la gangrène :
Considérer que l'apprentissage, l'upgradage, le changement est la dynamique et de ce point de vue, il convient de cultiver doute et humilité
Envisager la mort de l'ancien monde tout inclus comme une chance et l'accompagner pour qu'elle soit douce et pacifiée et pour cela, ne pas être nostalgique et être enclin à la peur
Accepter l'inconscient comme l'accès au présent et cultiver l'humour donc
Jil 22.04.2020 - 11h18 |
Bonjour,
5 ans après je dirais qu'il convient plutôt d'accepter que notre mental ne dispose pas du Pouvoir pour accéder à Notre Conscience (ce qui n'empêche pas, bien au contraire, de cultiver l'humour comme source de joie mais aussi, comme outil de distanciation et donc de discernement)
La dernière discussion que j'ai eu avec mon fils (18 ans) au sujet des évènements en cours à Villeneuve La Gangrène et ce que j'observe dans notre corps social m'ont de ce point de vue bien fait rire
Les faits : Un gars (30 ans) se fait stopper brutalement par l'ouverture d'une portière et se casse la jambe avec comme résultat des violences en actes comme en intention, une confusion et une confrontation d'opinions radicales au sein de la société sur les raisons comme sur les solution et enfin, une omniprésence médiatique et politique de la langue de bois, par déni ou simplement par manipulation
Comment peut-on penser tout cela avec discernement ?
Pour ma part je pense que cela est révélateur de 3 symptômes de notre modernité, de notre corps social :
Au niveau physique, matériel, concret, une multitude de dysfonctionnements : modes et conditions de vie, abondance et rapport à l'argent, violence et agressivité, brutalité, inconscience et irresponsabilité comportementale...
Au niveau émotionnel, du vivre-ensemble et du vivre-Soi : des ressentis qui s'intensifient et qui se fondent pour le plus (trop) grand nombre sur la colère, la peur, le dégoût, autant d'énergies négatives qui augmentent l'entropie et la confusion. Défiance et rejet de l'autre, incapacité à respecter l'altérité et la singularité. Mimétisme grégaire dans les actes comme dans les pensées. Comme pour le COVID, hystérie et/ou psychotisme et/ou épilepsie généralisés (Cf. Lionel Naccache L'Homme réseau-nable : Du microcosme cérébral au macrocosme social, Odile Jacob, 2015)...
Au niveau du mental, de nos représentations, du langage : un manque de distanciation dans l'analyse comme dans les discours, des analyses et des éléments de compréhensions qui se basent sur des préjugés et des conditionnements culturels et non sur les faits, une hyper-focalisation empêchant tout accès à la complexité, une perte d'accord, même, sur le sens des mots altérant toute communication pacifiée...
Merci à ce jeune homme pour son rodéo motorisé
Merci à ce commissaire pour son geste maitrisé (?)
Merci à ces journalistes pour leurs commentaires avisés
Merci à ces politiques pour leurs responsabilités
Merci, qu'il est bon d'être en joie grâce à vous, de cultiver paix, calme et harmonie, beauté et sérénité...
Tout est bien
EDIT. / Oubli : Au niveau spirituel (au sens le plus large) : Rien