Fin de la démocratie  
22.01.2019
Le prix de la démocratie
Bonsoir,



Fin de la démocratie, Politique



27.10.2016
L'UE s'assoit encore une fois sur la volonté du peuple
L'UE a maintes fois démontré son mépris pour la démocratie et la volonté des peuples. Les rares fois où les peuples peuvent exprimer leur avis par un référendum ou une élection, les dirigeants de l'UE s'assoient dessus. On l'a vu avec le rejet du projet de constitution par les Français et les Néerlandais, et finalement adopté presque à l'identique par voie parlementaire sous le nom de "traité de Lisbonne". On l'a vu encore avec l'Irlande et le Danemark qu'on a fait revoter jusqu'à ce que les textes voulus par l'UE soient acceptés. On l'a vu enfin avec la Grèce qui a élu un gouvernement opposé aux mesures d'austérité imposées par l'UE et qui a confirmé son refus de ces mesures par référendum quelques semaines plus tard, mais dont le gouvernement a été obligé de plier le pistolet sur la tempe.

Une nouvelle illustration vient d'avoir lieu avec le CETA, cet accord multilatéral avec le Canada et équivalent au TAFTA, qui vient d'être rejeté par la Wallonie, bloquant l'adoption du texte par la Belgique et donc par l'Europe toute entière, tous les pays-membres de l'UE devant ratifier l'accord.

Guy Verhofstadt, président du groupe des Libéraux au parlement européen, candidat en 2014 à la présidence de la Commission européen et ancien premier ministre belge, a suggéré de renégocier le CETA avec une compétence exclusive de la Commission, c'est à dire sans que l'approbation des états soit nécessaire.

https://francais.rt.com/international/28058-ceta--selon-guy-verhofstadt-ue-doit-contourner-veto-wallon

Comme le TAFTA, le CETA est bien plus qu'un accord de libre-échange. Le plus important pour les multinationales (et donc pour l'UE totalement à leur service) est la disposition qui permettra aux multinationales d'attaquer en justice, devant des tribunaux privés, les états prenant des mesures nuisibles à leurs profits, en faisant payer à ces états des pénalités financières, faisant ainsi sauter toutes les lois protégeant l'environnement, les salariés ou les consommateurs, et ce quels que soient des gouvernements élus. C'était déjà la disposition centrale de l'AMI en 1998 et qui avait échoué suite à son rejet par la France, suivie ensuite par d'autres pays. Mais les multinationales et leurs valets néolibéraux ne renoncent jamais. Comme l'UE, Ils reviennent à la charge autant de fois que nécessaire jusqu'à ce qu'ils obtiennent ce qu'ils veulent.


Fin de la démocratie, Europe


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26.10.2016
La Chine trace la voie pour un totalitarisme "moderne"
Au début de la mondialisation néo-libérale et des délocalisations massives vers la Chine qui s'en sont suivies, les Occidentaux ont commis 2 erreurs d'appréciation majeures.

Tout d'abord, ils ont cru que la Chine se bornerait à être "l'atelier du monde", en restant centrée sur l'industrie manufacturière. En réalité, grâce aux transfert de technologies réalisés par les multinationales occidentales et à la possibilité pour les Chinois d'observer de près les méthodes de production dernier cri, la Chine a rapidement rejoint le niveau technologique des pays occidentaux et s'est mise à produire des produits hautement technologiques, notamment dans le domaine de l'électronique et du numérique. Mais grâce à son enrichissement et aux actions bien pensées et bien coordonnées d'un état très interventionniste (contrairement aux gouvernements occidentaux qui ont abandonné toute politique industrielle en laissant le champ libre à leurs multinationales), la Chine a remarquablement développé sa recherche scientifique et technologique. Elle est désormais sur le point de dépasser les pays occidentaux. Il ne se passe plus un mois sans que soient annoncés des réalisations où la Chine est à l'avant-garde de la technologie. Ainsi, le super-calculateur le plus puissant du monde a longtemps été américain, il est désormais chinois. La Chine vient aussi de lancer le premier satellite quantique. Dans le domaine militaire, elle a aussi mis au point un missile intercontinental hypersonique.

La deuxième énorme erreur des Occidentaux a été de croire que le développement économique et l'accroissement des échanges amènerait la Chine à "libéraliser" son régime, avec à la fois plus de "démocratie", une conversion au néo-libéralisme, et une intégration (ou plutôt une soumission) aux réseaux d'influence du pouvoir mondial réel.

En réalité, la Chine n'est pas aux avant-postes du futur uniquement dans le domaine technologique. Elle l'est aussi dans le domaine politique. Ce n'est pas la Chine qui est appelée à adopter le modèle occidental, mais plutôt l'Occident qui va tendre à adopter le modèle politique chinois. Car celui-ci est la démonstration qu'un régime non démocratique est parfaitement compatible avec une société de consommation et "l'économie de marché", contrairement à ce qu'ont toujours cru les "experts" et intellectuels occidentaux.

Le régime des pays occidentaux est déjà en train de se rapprocher du modèle chinois. La démocratie y est de plus en plus relative, la surveillance des citoyens par l'état est de plus en plus développée et omniprésente, et les éventuelles manifestations sont de plus en plus violemment réprimées par une police de plus en plus militarisée. Certes, il y a encore des élections pour la forme, mais aucun des candidats ayant une chance d'être élu (c'est à dire disposant des financements et des réseaux nécessaires) ne représente les aspirations des citoyens. Et quel quels soient les candidats élus, ils appliqueront au final la même politique, celle élaborée en amont par le pouvoir économique et financier, La "démocratie" occidentale n'a jamais autant été une oligarchie, où le pouvoir est exercé par des personnes cooptées au sein d'une élite qui concentre à la fois le pouvoir et les richesses. Exactement comme en Chine où les dirigeants sont renouvelés à peu près au même rythme que dans les pays occidentaux mais sans être élus, coopté au sein d'une élite politique, celle des dirigeants d'un Parti unique.

Il est de plus en plus probable que la société future sera quelque part entre le "meilleur des mondes" d'Huxley et "1984" d'Orwell. Une dictature, mais "moderne", hautement technologique, et où le citoyen moyen n'aura pas conscience d'être dans une prison ni d'être un esclave. Mais où ceux qui ne s'intégreront pas au système seront impitoyablement éliminés.

Là encore, la Chine vient d'ouvrir la voie, cette fois pour le totalitarisme du futur...



Le mois dernier, le régime à décidé l'instauration d'un système de notation de chaque citoyen, avec une évaluation des comportements quotidiens par l'attribution de bons ou de mauvais points grâce à la surveillance électronique et au "big data", c'est à dire l'exploitation de l'ensemble des données administratives ou personnelles. Ainsi, des infractions routières, dire du mal du Parti, adhérer à une religion jugée indésirable, ou délaisser ses parents âgés rapporteront des mauvais points qui diminueront les avantages ou allocations attribuées par l'état, ou qui réduiront l'accès aux meilleurs emplois. Inversement, les bons points permettront d'obtenir plus facilement un crédit, d'inscrire ses enfants aux meilleurs écoles, etc.

En ajoutant à cela une sélection génétique des naissances, domaine dans lequel la Chine est également pionnière (n'ayant pas eu à s'encombrer de contraintes éthiques), nous obtenons le parfait "meilleur des mondes"...

Plus d'infos:
http://dailygeekshow.com/chine-note-citoyens/
http://www.latribune.fr/economie/international/chine-le-big-data-pour-noter-les-citoyens-et-sanctionner-les-deviants-610374.html


Fin de la démocratie, Big Brother


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27.09.2016
L'Islam
Je ne vais pas écrire un article mais poster quelques liens que je trouve intéressants sur le sujet.

"In my work revealing the destructive menace of Islam, I receive messages from Muslims everywhere accusing me of, and calling me, everything imaginable and unimaginable .
I have been accused of being a hate monger bent on deforming the image of Islam. I am called a Zionist, a liar, and every insulting name a woman can be called. Although I was raised in Egypt and educated in a Muslim school system and indoctrinated on the "glories" of Islam since birth, I am also accused of being ignorant about Islam itself. In their critiques against me, many of them are practicing what is called "Taqqiya"."
The Islam I Knew par Maggy Kamal.

"Non Monsieur Plenel, le burkini n'est pas un vêtement comme un autre et je sais de quoi je parle puisque je suis une femme de culture musulmane et vivant dans un pays, le Maroc, où l'islam est religion d'Etat. Pays où les droits des femmes ont évolué vers plus de liberté grâce aux femmes qui se sont battues becs et ongles pour que leur voix soit entendue et leur place dans l'espace public reconnue et qui continuent leur lutte encouragées par une volonté politique même si le gouvernement actuel est à majorité islamiste. "
Non Monsieur Plenel, le burkini n'est pas un vêtement comme un autre! par Fatiha Daoudi.

"Il y'a quelques années l'islamiste, et idéologue du néo-wahhabisme Tarek Ramadan a été chassé de la Mairie de Rotterdam par Ahmed Aboutaleb , Maire Amazigh de cette ville ( premier port d'Europe). Ramadan y occupait le job de conseiller en problèmes d'immigration... mais il a utilisé son poste pour propager son idéologie obscurantiste et anti-amazigh... Ici, au maroc, les universités et autres institutions continuent à l'inviter ... se réveilleront-elles un jour? .... Voici un l'avis Mohammed Sifaoui ou il explique Pourquoi faut-il se réjouir du limogeage de Tariq Ramadan par la ville de Rotterdam ?"
Le Maire Amazigh de Rotterdam, chasse Tariq Ramadan de la Mairie Rédaction Amazigh 24

Best-seller en Allemagne, son essai polémique "Le Fascisme islamique" ne paraîtra pas en France. Entretien avec un penseur menacé de mort par les islamistes.
"L'islamisme est présent dans la naissance même de l'islam" Hamed Abdel-Samad


Fin de la démocratie, Fascisme, Futur, Religions, Société


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21.02.2016
Prochaine crise financière: relier les points
Tout le monde en est conscient, les bulles spéculatives se sont multipliées, les banques prennent des risques toujours plus grands et accumulent les produis financiers toxiques. La probabilité d'une nouvelle crise financière encore plus dévastatrice que celle de 2008 est donc élevée.

Si cela arrive, les états déjà surendettés ne pourront venir en aide aux banques en empruntant comme ils l'ont fait en 2008. La création de monnaie a également atteint ses limites, le bilan comptable des banques centrales étant déjà catastrophique suite à leurs injections massives de liquidités pour soutenir les marchés financiers et à leurs rachats de dettes d'états qui ne seront jamais en mesure de tout rembourser.

L'oligarchie qui détient le pouvoir mondial réel ainsi que ses serviteurs politiques sont bien conscients de tout cela. Et ils ont déjà prévu à quelle "solution" il vont recourir pour renflouer à nouveau les banques: elles seront autorisées à s'approprier l'argent des déposants. Cette autorisation déjà été donnée aux banques par l'Union européenne après avoir été appliquée à Chypre pour tester les réactions de la population, réactions qui se sont avérées être faibles.

Mais Chypre est un petit pays. Dans des pays plus grands et plus peuplés et où les tensions sociales préexistantes sont déjà fortes, les réactions pourraient être plus importantes et plus violentes.

Comme aux échecs, il est donc nécessaire de couvrir son attaque, autrement dit de prendre préalablement les dispositions nécessaires pour mater une éventuelle révolte. Les polices occidentales se sont massivement équipées en armes "non létales" de plus en plus offensives. Elles ne tuent pas, du moins dans la plupart des cas, mais elles infligent des souffrances importantes et peuvent laisser des séquelles à vie.

D'autre part, les islamistes ont fourni le prétexte à de multiples lois liberticides successives, incluant en France un considérable assouplissement des conditions nécessaires pour déclarer l'état d'urgence et le prolonger indéfiniment. L'article 1 de la nouvelle loi qui vient d'être adoptée par l'Assemblée nationale permet de déclarer l'état d'urgence en cas "d'atteintes graves à l'ordre public" ou "d'événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique". Des conditions tellement vagues que ça pourra être tout ce qu'un gouvernement voudra.

Tout est prêt désormais pour un nouveau hold-up au bénéfice des banques, a une échelle encore plus grande qu'en 2008.


Nouvel ordre économique, Fin de la démocratie



29.05.2014
Méthodes pour un parfait contrôle des masses
source: syti.net

"Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s'y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l'idée même de révolte ne viendra même plus à l'esprit des hommes. L'idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l'éducation, pour la ramener à une forme d'insertion professionnelle. Un individu inculte n'a qu'un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l'accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l'information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif. Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe: on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l'émotionnel ou l'instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d'empêcher l'esprit de penser.

On mettra la sexualité au premier plan des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n'y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l'existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d'entretenir une constante apologie de la légèreté, de sorte que l'euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur - qu'il faudra entretenir - sera celle d'être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur.

L'homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu'il est: un veau, et il doit être surveillé comme doit l'être un troupeau. Tout ce qui permet d'endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l'éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu. Toute doctrine mettant en cause le système doit d'abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutiennent devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu'il est très facile de corrompre un individu subversif: il suffit de lui proposer de l'argent et du pouvoir."


 

Extrait du livre "Sagesse et révolte" de Serge Carfantan.



Fin de la démocratie, Manipulations, Contrôle social



12.09.2012
Les armes électromagnétiques
Les Etats-Unis mais aussi la Russie et la Chine développent en secret un nouveau type d'arme: les armes électromagnétiques, ou armes à énergie dirigée (dites "DEV", pour Directed Energy Weapons).

Ces armes peuvent faire griller tous les composants électroniques dans un rayon de plusieurs kilomètres. Si une ville était attaquée par une arme de ce type, les réseaux électriques et les communications ne fonctionneraient plus, ainsi que les voitures, les ordinateurs, et la quasi totalité des appareils que nous utilisons, ce qui créerait une situation de chaos total. L'attaque peut être effectuée en larguant une bombe depuis un avion, ou à partir du sol en utilisant les propriétés réfléchissantes de la ionosphère. C'est l'une des utilisations possibles de HAARP en Alaska, l'émetteur le plus puissant de la planète, toutes catégories d'émetteurs confondues.

Selon la puissance et les longueurs d'ondes utilisées, les armes électromagnétiques peuvent également être utilisées dans la guerre contre le Peuple, avec des moyens inédits pour réprimer les manifestations jusqu'à 1 km de distance. Avec un effet similaire à celui d'un four à micro-ondes, ces armes peuvent bruler la peau ou donner aux manifestants la sensation de cuire de l'intérieur, et ce ne serait pas qu'une sensation. En poussant un peu la puissance, il est possible de carboniser entièrement une personne en laissant intact ce qui est autour d'elle. Cela a été testé en conditions réelles par l'armée américaine en Irak et en Libye. Voici ce qu'il reste d'une personne tuée par cette arme:



D'autres fréquences permettent d'aveugler momentanément les manifestants, avec un risque que cette cécité soit permanente si on se trouve trop près de la source. Ces armes sont cependant considérées officiellement comme "non létales". Elles sont désormais au state de la production. Le Pentagone a passé commande, et nul doute que si sarkozy avait été réélu, il en aurait équipé la police française, tout comme il l'avait fait pour les tasers et les flashballs.

Ces armes ont l'apparence d'un panneau de taille assez réduite pour être monté sur une jeep ou une fourgonnette de la police:




Un documentaire sur les armes électromagnétiques: voir la vidéo


Fin de la démocratie, Géopolitique


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28.07.2012
J.O. : propriété intellectuelle transformé en cauchemar cyberpunk...
source: scinfolex.wordpress.com

A première vue, il y a assez peu de rapports entre les Jeux olympiques de Londres et les univers dystopiques du cyberpunk, tel qu'ils ont été imaginés à partir des années 80 dans les romans de William Gibson ou de Bruce Sterling, à partir des premières intuitions de Philip K. Dick ou de John Brunner.

A bien y réfléchir cependant, le dopage - dont le spectre rôde sans surprise toujours sur ces jeux 2012 - est déjà un élément qui fait penser au cyberpunk, où les humains cherchent à s'améliorer artificiellement par le biais d'implants bioniques ou l'absorption de substances chimiques.

Mais c'est plutôt à travers la gestion des droits de propriété intellectuelle par le CIO que l'analogie avec le cyberpunk me semble la plus pertinente et à mesure que se dévoile l'arsenal effrayant mis en place pour protéger les copyrights et les marques liés à ces jeux olympiques, on commence à entrevoir jusqu'où pourrait nous entraîner les dérives les plus graves de la propriété intellectuelle.

Une des caractéristiques moins connues des univers cyberpunk est en effet la place que prennent les grandes corporations privées dans la vie des individus. L'article de Wikipédia explicite ainsi ce trait particulier :

Multinationales devenues plus puissantes que des États, elles ont leurs propres lois, possèdent des territoires, et contrôlent la vie de leurs employés de la naissance à la mort. Leurs dirigeants sont le plus souvent dénués de tout sens moral. La compétition pour s'élever dans la hiérarchie est un jeu mortel.

Les personnages des romans cyberpunk sont insignifiants comparativement au pouvoir quasi-divin que possèdent les méga-corporations : ils sont face à elles les grains de sable dans l'engrenage.


Dans les univers cyberpunk, les firmes privées les plus puissantes ont fini par absorber certaines des prérogatives qui dans notre monde sont encore l'apanage des Etats, comme le maintien de l'ordre par la police ou les armées. Les corporations cyberpunk contrôlent des territoires et les employés qui travaillent pour elles deviennent en quelque sorte l'équivalent de « citoyens » de ces firmes, dont les droits sont liés au fait d'appartenir à une société puissante ou non.

Pour les JO de Londres, le CIO est parvenu à se faire transférer certains droits régaliens par l'Etat anglais, mais les romanciers de la vague cyberpunk n'avaient pas prévu que c'est par le biais de la propriété intellectuelle que s'opérerait ce transfert de puissance publique.

Pour défendre ses marques et ses droits d'auteur, mais aussi être en mesure de garantir de réelles exclusivités à ses généreux sponsors comme Coca-Cola, Mac Donald's, Adidas, BP Oil ou Samsung, le CIO a obtenu du Parlement anglais le vote en 2006 d'un Olympics Game Act, qui lui confère des pouvoirs exorbitants. L'Olympics Delivery Authority dispose ainsi d'une armada de 280 agents pour faire appliquer la réglementation en matière de commerce autour des 28 sites où se dérouleront les épreuves et le LOCOG (London Organizing Committee) dispose de son côté d'une escouade de protection des marques, qui arpentera les rues de Londres revêtue de casquettes violettes pour s'assurer du respect de l'Olympics Brand Policy. Ils auront le pouvoir d'entrer dans les commerces, mais aussi dans les « locaux privés », et de saisir la justice par le biais de procédures d'exception accélérées pour faire appliquer des amendes allant jusqu'à 31 000 livres...

L'Olympics Game Act met en place une véritable police du langage, qui va peser de tout son poids sur la liberté d'expression pendant la durée des jeux. Il est par exemple interdit d'employer dans une même phrase deux des mots « jeux », « 2012?, Twenty Twelve », « gold », « bronze » ou « medal ». Pas question également d'utiliser, modifier, détourner, connoter ou créer un néologisme à partir des termes appartenant au champ lexical des Jeux. Plusieurs commerces comme l'Olympic Kebab, l'Olymic Bar ou le London Olympus Hotel ont été sommés de changer de noms sous peine d'amendes.

L'usage des symboles des jeux, comme les anneaux olympiques, est strictement réglementé. Un boulanger a été obligé d'enlever de sa vitrine des pains qu'il avait réalisés en forme d'anneaux ; une fleuriste a subi la même mésaventure pour des bouquets reprenant ce symbole et une grand-mère a même été inquiétée parce qu'elle avait tricoté pour une poupée un pull aux couleurs olympiques, destiné à être vendu pour une action de charité !

Cette règle s'applique aussi strictement aux médias, qui doivent avoir acheté les droits pour pouvoir employer les symboles et les termes liées aux Jeux. N'ayant pas versé cette obole, la chaîne BFM en a été ainsi réduite à devoir parler de « jeux d'été » pour ne pas dire « olympiques ». Une dérogation légale existe cependant au nom du droit à l'information pour que les journalistes puissent rendre compte de ces évènements publics. Mais l'application de cette exception est délicate à manier et le magazine The Spectator a été inquiété pour avoir détourné les anneaux olympiques sur une couverture afin d'évoquer les risques de censure découlant de cet usage du droit des marques. Cet article effrayant indique de son côté que plusieurs firmes anglaises préfèrent à titre préventif s'autocensurer et dire « The O-word » plutôt que de se risquer à employer le terme « Olympics« . On n'est pas loin de Lord Voldemort dans Harry Potter, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Dire-Le-Nom !

Le dérapage vers la censure, le CIO l'a sans doute déjà allègrement franchi. Le blog anglais Free Speech rapporte que les comptes Twitter d'activistes protestant contre la tenue des jeux à Londres ont été suspendus suite à des demandes adressées à Twiter, parce qu'ils contenaient dans leur nom les termes JO 2012. Des moyens exceptionnels de police ont aussi été mis en place pour disperser les manifestations et patrouiller dans plus de 90 zones d'exclusion. Plus caricatural encore, il n'est permis de faire un lien hypertexte vers le site des JO 2012 que si l'on dit des choses positives à leurs propos ! Même Barack Obama et Mitt Romney ont été affectés par la police du langage du CIO, qui a exigé pour violation du copyright que des vidéos de campagne faisant allusion aux JO soient retirées...

Pour les spectateurs qui se rendront dans les stades, le contrôle sera plus drastique encore et ils seront liés par des clauses contractuelles extrêmement précises, détaillées sur les billets d'entrée. Ces mesures interdisent par exemple de rediffuser des vidéos ou des photos sur les réseaux sociaux, afin de protéger les exclusivités accordées aux médias et là encore, des cellules de surveillance ont été mises en place pour épier des sites comme Twitter, Facebook, Youtube, Facebook ou Instagram.

No photography, please. We are british.

Les règles des jeux dicteront également aux spectateurs jusqu'à ce qu'ils doivent manger. Impossible par exemple d'échapper aux frites de Mac Donald's dans les lieux où se dérouleront les épreuves, ce dernier ayant obtenu une exclusivité sur ce plat, sauf comme accompagnement du plat national des fish'n chips pour lequel une exception a été accordée ! La propriété intellectuelle dictera également la manière de s'habiller, les autorités olympiques ayant indiqué qu'on pouvait tolérer que les spectateurs portent des Nikes alors qu'Adidas est sponsor officiel, mais pas qu'ils revêtent des T-Shirts Pepsi, dans la mesure où c'est Coca-Cola qui a payé pour être à l'affiche ! Pas le droit non plus d'apporter des routeurs 3G ou wifi sous peine de confiscation : British Telecom a décroché une exclusivité sur l'accès wifi et les spectateurs devront payer (mais uniquement par carte Visa, sponsor oblige !).

On pourrait encore multiplier ce genre d'exemples digne de Kafka, mais la démonstration me semble suffisamment éloquente. Ces Jeux de Londres nous font pleinement entrer dans l'âge cyberpunk. Un formidable transfert de puissance publique vers des firmes privées a été réalisé, en utilisant comme levier des droits de propriété intellectuelle. On mesure alors toute la force des « droits exclusifs » attachés aux marques et au copyright, dès lors qu'ils s'exercent ainsi de manière débridée, dans un environnement saturé de signes et de logos. Le Tumblr OpenOlymPICS documente la manière dont la ville de Londres s'est transformée avec l'évènement et comment les lieux se sont couverts d'allusion aux JO : ce sont autant de « marques » qui donne prise au pouvoir du CIO sur l'espace.

Cette propriété privé aboutit en fait bien à « priver » les citoyens de leurs libertés publiques pour les soumettre à la loi des corporations. Grâce à ces droits, ce sont des biens publics essentiels comme les mots du langage, l'information, l'espace urbain, les transports en commun, la gastronomie, les codes vestimentaires qui sont « privatisés ».

Le déclic qui m'a le plus fortement fait penser à l'univers cyberpunk, je l'ai eu lorsque nous avons appris qu'un athlète avait décidé de louer son épaule pour faire de la publicité sauvage pour des marques n'ayant pas versé de droits aux CIO par le biais d'un tatouage. Ce coureur a mis son propre bras aux enchères sur eBay et il s'est ainsi offert à une agence de pub' pour 11 100 dollars. On est bien ici dans la soumission d'un individu à une corporation et elle passe comme dans les romans cyberpunk par des modifications corporelles qui inscrivent cette vassalité dans la chair !

Tatouage cyberpunk, mais l'athlète avec la marque d'une firme sur le bras n'est pas encore plus représentatif de ce courant de la Science Fiction ?

Ces dérives sont extrêmement graves et elles dessinent sans doute les contours d'un avenir noir pour nos sociétés. Au cours de la lutte contre ACTA, SOPA ou PIPA, l'un des points qui a attiré le plus de critiques de la part des collectifs de lutte pour la défense des libertés était précisément le fait que ces textes transféraient à des opérateurs privés (FAI ou titulaires de droits) des pouvoirs de police pour faire appliquer les droits de propriété intellectuelle. C'est exactement ce que la Quadrature du net par exemple reprochait au traité ACTA, dans cette vidéo Robocopyright ACTA, qui détournait d'ailleurs un des films emblématiques de la culture cyberpunk.

Ce que le CIO a obtenu du gouvernement britannique dépasse très largement tout ce qui figurait dans ACTA ou SOPA en termes de délégation de puissance publique. J'ai encore du mal à le croire, mais dans cet article, on apprend même que le Ministre de la défense britannique prévoyait, à la demande des autorités olympiques, d'installer des batteries de missiles sur des toits d'immeubles d'habitation pour protéger des sites olympiques d'éventuelles attaques terroristes. Si ça, c'est pas cyberpunk !

Olympics 2012 London Missile Protest. Par OpenDemocraty. CC-BY-SA. Source : Flickr

Dans un article paru sur le site du Monde, Patrick Clastre, un historien spécialisé dans l'histoire des jeux indique que le degré de contrôle n'a jamais été aussi fort que pour ces jeux à Londres, bien plus en fait qu'il ne le fut à Pékin en 2008. Il ajoute que pour imposer ce type de règles, le CIO a besoin « d'une dictature ou d'un pays ultralibéral« .

Cette phrase est glaçante.

Imaginez un instant qu'un parti politique par exemple ait la possibilité de contrôler les médias, de mettre en oeuvre une censure, de lever une police privée, de faire fermer des commerces, d'imposer à la population des règles concernant la nourriture et l'habillement, etc. Ne crierait-on pas à la dérive fascisante et n'aurait-on pas raison de le faire ? Le niveau de censure et de contrôle exercé en ce moment à Londres est-il si différent de celui qui pesait sur les populations arabes avant leurs révolutions ?

Doit-on faire deux poids, deux mesures parce que des firmes et des marques sont en jeu plutôt qu'un parti ? En ce sens, je vois un certain parallèle entre ces jeux de Londres de 2012 et les funestes jeux de Berlin de 1936. On dira peut-être que je marque un point Godwin, mais en termes d'atteinte aux libertés publiques, est-on vraiment si éloigné de ce qui se passait en Allemagne durant l'entre-deux-guerres ?

La semaine dernière, Jérémie Nestel du collectif Libre Accès a écrit un billet extrêmement fort, intitulé « la disparition des biens communs cognitifs annonce une société totalitaire«. J'étais globalement d'accord avec son propos, même si je trouvais l'emploi du terme « totalitaire » contestable. Mais cet article comporte les passages suivants, qui font directement écho aux dérapages juridiques des Jeux Olympiques :

La volonté des multinationales de privatiser les biens communs cognitifs est une atteinte à la sphère publique. La sphère publique, jusqu'à présent désignée comme un espace ouvert accessible à tous, au sein duquel on peut librement circuler, peut s'étendre aux espaces cognitifs. [...]

Empêcher la transformation d'une oeuvre, et crèer artificiellement une frontière au sein « des espace communs de la connaissance » est un acte propre à une société totalitaire.<.I>

Les règles mises en place par le CIO pour protéger ses droits de propriété intellectuelle portent gravement atteinte à la sphère publique et elles aboutissent à la destruction de biens communs essentiels. Hannah Arendt explique très bien que le totalitarisme opère en détruisant la distinction entre la sphère publique et la sphère privée. Dans le cas des fascismes d'entre-deux-guerres ou du stalinisme, c'est la sphère publique qui a débordé de son lit et qui a englouti la sphère privée jusqu'à la dévorer entièrement.

Les dérives de la propriété intellectuelle que l'on constate lors de ces jeux olympiques fonctionnent en sens inverse. C'est cette fois la sphère privée qui submerge l'espace public et le détruit pour le soumettre à sa logique exclusive. L'effet désastreux sur les libertés individuelles est sensiblement identique et c'est précisément ce processus de corruption qu'avaient anticipé les auteurs du Cyberpunk, avec leurs corporations souveraines.

A la différence près qu'ils n'avaient pas imaginé que ce serait la propriété intellectuelle qui serait la cause de l'avènement de ce cauchemar...

Ne croyons pas en France être à l'abri de telles dérives. Tout est déjà inscrit en filigranne dans nos textes de lois. Le Code du Sport prévoit déjà que les photographies prises lors d'une compétition appartiennent automatiquement aux fédérations sportives, ce qui ouvre la porte à une forme d'appropriation du réel. A l'issue de l'arrivée du Tour de France, des vidéos amateurs ont ainsi été retirées de Youtube à la demande de la société organisatrice du Tour, avec l'accord du CSA, qui dispose en vertu d'une autre loi du pouvoir de fixer les conditions de diffusion de ce type d'images. Et les compétences de cette autorité s'étendent aux manifestations sportives, mais plus largement « aux évènements de toute nature qui présentent un intérêt pour le public« ...

Réagissons avant qu'il ne soit trop tard et refusons ces monstruosités juridiques !


Fin de la démocratie, Futur



11.05.2012
Stay Behind, l'armée secrète américaine en Europe
Licio Gelli, grand maitre de la loge maçonnique P2

"Stay Behind" est un réseau européen créé par la CIA pendant la guerre froide. Au départ, son but était l'organisation d'une résistance armée pour le cas où l'Union Soviétique envahirait l'Europe. Mais très vite sa mission est devenue de s'ingérer dans la politique des états pour le choix des dirigeants et des gouvernements et l'organisation d'attentats afin de les attribuer à l'extrême gauche et ainsi inciter les populations à voter pour les partis de droite.

En France, Stay Behind est derrière le retour de De Gaulle au pouvoir en 1958. Mais suite à son manque de docilité envers les Etats-Unis, Stay Behind a oeuvré contre lui en soutenant le putch des généraux à Alger. Ce à quoi De Gaulle à réagi de façon radicale en faisant sortir la France de l'OTAN.

En Allemagne, Stay Behind a constitué une armée secrète composée en partie d'anciens nazis et organisé des attentats qui ont été attribués à la "fraction Armée Rouge", une organisation d'extrême gauche.

En Belgique, Stay Behind est à l'origine des tueries sanglantes commises de 1982 à 1985 dans des supermarchés par ceux qu'on a appelé "les tueurs fous du Brabant".

Mais c'est en Italie que Stay Behind a été le plus actif à travers une organisation nommée "Gladio" (le Glaive), avec des attentats organisés conjointement avec les services secrets italiens, la loge maçonnique P2 et des groupes d'extrême droite, notamment l'attentat de 1980 à la gare de Bologne où une bombe placée dans la salle d'attente a fait 85 morts et plus de 200 blessés.

Au plus haut niveau, les gouvernements européens connaissaient l'existence et les activités de Stay Behind dont ils ont été complices et grâce auquel ils ont souvent pu se maintenir au pouvoir ou y accéder. En revanche, les élus des parlements ont été soigneusement tenus dans l'ignorance, au mépris des constitutions et des principes démocratiques.

Voici 4 documentaires pour tout savoir sur "Stay Behind"...

1950-1990, Le scandale des armées secrètes de l'OTAN

L'Orchestre Noir - Opération Gladio

Le réseau Gladio, armée secrète d'Europe

Licio Gelli, le grand marionnettiste


Et quelques articles:

Stay behind - les réseaux d'ingérence américains

Quand le stay-behind portait De Gaulle au pouvoir

Quand le stay-behind voulait remplacer De Gaulle

Gladio/ Stay behind/ P2: une nouvelle milice parallèle se structure


Fin de la démocratie, Empire US


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18.01.2012
Non aux lois SOPA/PIPA et ACTA

"SOPA et PIPA tentent d’imposer au monde une vision américaine du droit d’auteur”



Un grand nombre de sites ont fermé leur activité mercredi pour protester contre deux projets de loi américains sur les droits d’auteur. Des textes qui, selon les experts, ne concernent pas seulement les Américains.



SOPA par-ci, PIPA par-là... Ces deux projets de loi américains - respectivement le Stop online piracy act et le Protect intellectual property act - visant à renforcer la protection des droits d’auteur n’en finissent pas d’être attaqués par les acteurs du Net qui considèrent ces textes dangereux pour la liberté d’expression en ligne. Une levée de boucliers qui s’est traduite, mercredi 18 janvier, par un vaste mouvement de grève numérique.

SOPA ET PIPA, C'EST QUOI?

SOPA et PIPA sont deux propositions de lois américaines très controversées qui visent à lutter contre le téléchargement illégal et le streaming d’œuvres protégés par la droit américain sur la protection intellectuelle. Elles prévoient une série de sanctions contre des sites accusés par les ayant-droit d’héberger du contenu illégal. La mesure la plus controversée concernent l’obligation qui serait faite aux fournisseurs d’accès ou hébergeurs de pratiquer un filtrage ou un blocage de sites mis en cause, qu’ils soient américains ou non. D’autres dispositions prévoient des amendes financières, le gel des comptes de propriétaires des sites ou encore la saisie des noms de domaine litigieux. Face à la campagne contre ces deux textes, les promoteurs de ces législations ont commencé à reculer sur certains points comme le blocage des sites accusés d’héberger du contenu illégal.

À l’image de l’encyclopédie collaborative Wikipedia, une série de sites américains tels que le populaire portail de partage de liens Reddit ou la plateforme de blogs Wordpress a décidé de suspendre leur portail pour la journée. Leur page d’acceuil a été transformée en un message de contestation. Même Google a mis en place une page spécifique où le géant de l’Internet exprime son opposition à ces deux textes actuellement débattus par les parlementaires américains.

Bien que destinés à ne s'appliquer que sur le sol américain, ces textes inquiètent partout dans le monde. Des sites de plusieurs associations de défense de liberté d’expression comme Reporters sans frontières (RSF), ont ainsi décidé de se joindre au mouvement de grève numérique. Philippe Aigrain, membre fondateur de la Quadrature du Net (site français de défense des droits et libertés sur l’Internet) et figure emblématique de la lutte contre les abus de la propriété intellectuelle, explique à FRANCE 24 en quoi SOPA et PIPA menaceraient les internautes du monde entier.

FRANCE 24 : Pourquoi pensez-vous que le Stop online piracy act et le Protect intellectual property act ne sont pas qu’une affaire américaine ?
Philippe Aigrain : Il faut considérer ces deux textes comme symptomatiques d’une tendance générale des législateurs à travers le monde à mettre en place un contrôle plus étroit sur l’Internet afin de faire plaisir à des intérêts économiques au détriment des libertés individuelles. L’esprit de SOPA et PIPA est, en effet, présent dans des textes - comme l’ACTA (Anti counterfeit trade agreement, le traité international de lutte contre la contrefaçon) et les révisions des directives européennes sur le droit intellectuel et le commerce électronique - actuellement en cours d’adoption et qui concernent tout le monde.

À chaque fois la logique est la même : ces textes obligent les fournisseurs d’accès ou les hébergeurs à filtrer a priori des sites accusés d’héberger du contenu illégal. Ce sont les propriétaires de ces sites qui doivent, par la suite, prouver qu’ils ne sont pas coupables. C’est un dangereux renversement de la charge de la preuve !


F24 : En quoi les internautes qui ne résident pas aux États-Unis pourraient-ils ressentir les effets de SOPA ou PIPA si ces textes sont adoptés ?
P.A. : Si vous vous contentez de surfer sur l’Internet pas vraiment même si certains sites risquent de ne pas être accessibles, mais à partir du moment où vous êtes propriétaire d’un blog ou d’un site les choses changent. En effet, les ayant-droits et grands groupes médiatiques américains peuvent restreindre l’accès à un site aux États-Unis alors même qu’il n’est pas hébergé sur le sol américain. Une possibilité qui peut avoir des conséquences économiques très lourdes car elle signifie que des sites commerciaux ne pourraient, de facto, pas avoir accès au marché américain. C’est une manière d’imposer au monde une vision américaine du droit d’auteur.

Les textes sont, en outre, rédigés de manière tellement flous que, par exemple, même des commentaires sur un blog comportant un lien vers du contenu qui enfreindrait le droit d’auteur “made in America” peuvent justifier le filtrage.


F24 : Mais est-ce que la grève numérique d’aujourd’hui est la meilleure manière de lutter contre l’adoption de ces deux textes ?
P.A. : Ce n’est qu’une initiative parmi tant d’autres. L’opposition à ces projets de loi dure depuis plusieurs semaines aux États-Unis et des juristes, économistes et grands groupes comme Google ou Yahoo ont déjà exprimé leur opposition à SOPA et PIPA. Cet activisme a déjà abouti, la semaine dernière, à infléchir la position de l'administration Obama qui ne soutient plus SOPA.

Le “black-out” permet surtout de toucher un public plus large que celui qui suit l’actualité du secteur de l’Internet. La suspension des sites donne, ainsi, un avant-goût aux internautes de ce que pourrait devenir le Web si ces deux textes venaient à être adoptés. Le fait que des sites non américains y participent prouve par ailleurs que tout le monde se sent concerné.


Par Sébastian SEIBT
Source : France 24

Texte complet de la déclaration de loi : Loi SOPA



Fin de la démocratie


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