Mélanie Delattre et Emmanuel Lévy viennent de sortir un livre intitulé "Un quinquennat à 500 milliards". C'est en effet ce que la présidence Sarkozy aura coûté à la France.
Pendant les 5 années de Sarkozy, la dette de la France a augmenté de 630 milliards d'euros, passant de 1.150 milliards à 1.780 milliards d'euros. Sur ces 630 milliards de dette supplémentaire, 109 sont dus à la crise financière de 2008 (où plutôt au choix qui a été fait de renflouer les banques aux frais des contribuables), le reste, soit 521 milliards, est directement imputable à Sarkozy.
Il y a eu d'abord son train de vie à l'Elysée, avec par exemple 128.000 euros pour un déplacement de 2h20 dans l'Ain en 2008, ou encore son nouvel avion présidentiel, un Airbus A330 luxueusement aménagé qui a coûté 176 millions d'euros, et d'autres exemples ne manquent pas). Il y a eu aussi les 390 millions d'euros donnés à Bernard Tapie, dont 45 pour "préjudice moral". Il y a surtout les 370 milliards du déficit budgétaire qu'il a presque doublé, le faisant passer de 2,7% du PIB à 5,7%.
Accessoirement, en dehors de la dette, il a aussi transformé un excédent de la balance commerciale de 39 milliards en 2007 en un déficit de 75 milliards en 2011.
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Pendant les 5 années de Sarkozy, la dette de la France a augmenté de 630 milliards d'euros, passant de 1.150 milliards à 1.780 milliards d'euros. Sur ces 630 milliards de dette supplémentaire, 109 sont dus à la crise financière de 2008 (où plutôt au choix qui a été fait de renflouer les banques aux frais des contribuables), le reste, soit 521 milliards, est directement imputable à Sarkozy.
Il y a eu d'abord son train de vie à l'Elysée, avec par exemple 128.000 euros pour un déplacement de 2h20 dans l'Ain en 2008, ou encore son nouvel avion présidentiel, un Airbus A330 luxueusement aménagé qui a coûté 176 millions d'euros, et d'autres exemples ne manquent pas). Il y a eu aussi les 390 millions d'euros donnés à Bernard Tapie, dont 45 pour "préjudice moral". Il y a surtout les 370 milliards du déficit budgétaire qu'il a presque doublé, le faisant passer de 2,7% du PIB à 5,7%.
Accessoirement, en dehors de la dette, il a aussi transformé un excédent de la balance commerciale de 39 milliards en 2007 en un déficit de 75 milliards en 2011.
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Sarkoland
"Qu'est-ce que la France ?
Nous nous posons aussi cette question. Nous, 4 Français regardant leur pays depuis l'étranger, depuis le Venezuela.
Nous voyons la France comme elle se présente au monde. Bien apprêtée de ses arts, fière de son développement, valorisée par ses médias. Mais derrière le miroir médiatique, qu'en est-il de la France dont on parle moins ? Que reste-t-il des idéaux de la Révolution ? De la France, berceau des Droits de l'Homme ? De la France, modèle des conquêtes sociales ? Que reste-t-il de Liberté, d'Egalité et de Fraternité dans cette France après 30 ans de libéralisme ?
C'est à ces questions, sous forme de voyage, que nous vous invitons."
Avec des interviews de Bernard Cassen (co-fondateur d'ATTAC), Ignacio Ramonet (ex directeur alter-mondialiste du "Monde Diplomatique"), Stéphane Hessel, Jean-Luc Mélenchon, et beaucoup d'autres...
Nous nous posons aussi cette question. Nous, 4 Français regardant leur pays depuis l'étranger, depuis le Venezuela.
Nous voyons la France comme elle se présente au monde. Bien apprêtée de ses arts, fière de son développement, valorisée par ses médias. Mais derrière le miroir médiatique, qu'en est-il de la France dont on parle moins ? Que reste-t-il des idéaux de la Révolution ? De la France, berceau des Droits de l'Homme ? De la France, modèle des conquêtes sociales ? Que reste-t-il de Liberté, d'Egalité et de Fraternité dans cette France après 30 ans de libéralisme ?
C'est à ces questions, sous forme de voyage, que nous vous invitons."
Avec des interviews de Bernard Cassen (co-fondateur d'ATTAC), Ignacio Ramonet (ex directeur alter-mondialiste du "Monde Diplomatique"), Stéphane Hessel, Jean-Luc Mélenchon, et beaucoup d'autres...
Nouvel ordre économique, Sarkoland
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source: leplus.nouvelobs.com
Toute la population française de plus de 15 ans sera fichée et biométrisée... Pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée, a expliqué Claude Guéant : bienvenue chez Big Brother.
Jeudi a commencé et s'est terminée, à l'Assemblée nationale, la discussion de la proposition de loi relative à la protection de l'identité, visant à instaurer des cartes d'identité à puces. Elle a précédemment été adoptée par le Sénat en première lecture fin mai. Et par l'Assemblée Nationale jeudi. Tranquillement, et dans l'indifférence générale. 11 députés (ONZE) étaient présents. La protection de l'identité taraude le député.
De quoi s'agit-il ? Du fichage de toute la population française de plus de 15 ans. Le tout, présenté par notre ministre de l'Intérieur préféré. Prétexte : l'usurpation d'identité. Méthode : la carte d'identité biométrique, et la centralisation des données dans un grand fichier.
Pourquoi des cartes d'identité à puces ? Attention, c'est que l'heure est grave. Claude Guéant commence son discours avec des chiffres impressionnants : 200.000 victimes par an, plus que les cambriolages et les vols d'automobiles. Et 80.000 usurpations d'identité annuelles. Bon, on discute parfois des chiffres, admet Claude, mais une chose est sûre : ça coûte cher.
Et ça n'est pas tout (qu'on ne les accuse pas de ne penser qu'aux sous) : la fraude est en plus un traumatisme pour la victime (anecdote à l'appui).
Alors, 200.000 cas par an, et ça coûte cher, et les victimes sont traumatisées. Mais que fait le gouvernement ?
Eh bien justement, il biométrise la carte d'identité, bonnes gens.
Claude Guéant a donc présenté la "puce régalienne" et la "puce de services dématérialisés" facultative, LA solution au drame de l'usurpation d'identité. Son discours à l'Assemblée fut prononcé en langue de bois administrative ordinaire, avant de virer au slogan publicitaire : "Deux composants", chanta-t-il aux 11 députés qui avaient fait le déplacement, "pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée". Il manque une petite musique façon touloulou, comme à la RATP, et le petit logo façon Conseil Général.
Il y aura, selon le projet, deux puces dans les cartes d'identité numérique. Deux.
La première puce est dite "régalienne", et contiendra les informations suivantes : nom de famille et d'usage, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, domicile, taille et couleur des yeux, empreintes digitales (huit doigts) et photographie d'identité. Toutes ces informations seront fichées dans un banque de données centralisée. Comme celles du passeport.
Régalienne, ça sonne rassurant. "Il faudra donner les empreintes de huit de ses doigts par la technique des empreintes roulées et non pas posées. Elle est très différente de celle de l’empreinte posée car c’est une technique criminologique. Nous ne sommes plus alors dans une démarche de reconnaissance d’identité, mais dans la logique d’un fichier de recherches criminelles. Il y a eu un glissement. " (Serge Blisko)
Le caractère policier et totalitaire de cette mesure est naturellement accablant, puisque (il faut écouter les débats) une simple empreinte permettra de retrouver l'identité d'une personne.
Mieux, la possibilité de reconnaissance faciale des individus, en couplant les dispositifs de surveillance vidéo et les infos des données biométriques, se profile à l'horizon.
Pour la députée SRC Delphine Batho, c'est clair : "Le véritable objectif de ce texte, c'est le fichage biométrique de la totalité de la population à des fins de lutte contre la délinquance". Sandrine Mazetier (députée SRC) partage son point de vue. "Ce texte a clairement un objectif policier. (...) Il semble totalement disproportionné de mettre en place un fichage généralisé de la population française pour lutter contre 15.000 faits d'usurpation d'identité constatés par la police."
Mais ça n'est pas tout : dans cette carte d'identité officielle, il y aura aussi une puce "de services", optionnelle, rendant possible l'enregistrement "de données permettant à son titulaire de s'identifier sur les réseaux de communication électroniques et de mettre en œuvre sa signature électronique".
Qu'est-ce qu'un dispositif permettant d'effectuer des achats vient faire sur une carte d'identité ? Comment le ministère de l'Intérieur peut-il prêter la main à des dispositifs commerciaux ? Le procédé, au delà de ses applications policières, fait frémir : les citoyens deviennent avant tout des consommateurs, et le Ministère de l'Intérieur se reconnaît une fonction de garantie des transactions commerciales.
La cœxistence, dans une seule pièce d'identité, de dispositifs de fichage de la population et de sécurisation des moyens de paiements, ouvre la porte sur un avenir terrifiant : une société totalitaire de consommateurs, fichés, fliqués, recensés, surveillés.
Et c’est ce dispositif qui a été voté jeudi, par 11 députés présents, en catimini, dans l’indifférence générale. "Pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée".
Par Hélène Pagès
Jeudi a commencé et s'est terminée, à l'Assemblée nationale, la discussion de la proposition de loi relative à la protection de l'identité, visant à instaurer des cartes d'identité à puces. Elle a précédemment été adoptée par le Sénat en première lecture fin mai. Et par l'Assemblée Nationale jeudi. Tranquillement, et dans l'indifférence générale. 11 députés (ONZE) étaient présents. La protection de l'identité taraude le député.
De quoi s'agit-il ? Du fichage de toute la population française de plus de 15 ans. Le tout, présenté par notre ministre de l'Intérieur préféré. Prétexte : l'usurpation d'identité. Méthode : la carte d'identité biométrique, et la centralisation des données dans un grand fichier.
Pourquoi des cartes d'identité à puces ? Attention, c'est que l'heure est grave. Claude Guéant commence son discours avec des chiffres impressionnants : 200.000 victimes par an, plus que les cambriolages et les vols d'automobiles. Et 80.000 usurpations d'identité annuelles. Bon, on discute parfois des chiffres, admet Claude, mais une chose est sûre : ça coûte cher.
Et ça n'est pas tout (qu'on ne les accuse pas de ne penser qu'aux sous) : la fraude est en plus un traumatisme pour la victime (anecdote à l'appui).
Alors, 200.000 cas par an, et ça coûte cher, et les victimes sont traumatisées. Mais que fait le gouvernement ?
Eh bien justement, il biométrise la carte d'identité, bonnes gens.
Claude Guéant a donc présenté la "puce régalienne" et la "puce de services dématérialisés" facultative, LA solution au drame de l'usurpation d'identité. Son discours à l'Assemblée fut prononcé en langue de bois administrative ordinaire, avant de virer au slogan publicitaire : "Deux composants", chanta-t-il aux 11 députés qui avaient fait le déplacement, "pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée". Il manque une petite musique façon touloulou, comme à la RATP, et le petit logo façon Conseil Général.
Il y aura, selon le projet, deux puces dans les cartes d'identité numérique. Deux.
La première puce est dite "régalienne", et contiendra les informations suivantes : nom de famille et d'usage, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, domicile, taille et couleur des yeux, empreintes digitales (huit doigts) et photographie d'identité. Toutes ces informations seront fichées dans un banque de données centralisée. Comme celles du passeport.
Régalienne, ça sonne rassurant. "Il faudra donner les empreintes de huit de ses doigts par la technique des empreintes roulées et non pas posées. Elle est très différente de celle de l’empreinte posée car c’est une technique criminologique. Nous ne sommes plus alors dans une démarche de reconnaissance d’identité, mais dans la logique d’un fichier de recherches criminelles. Il y a eu un glissement. " (Serge Blisko)
Le caractère policier et totalitaire de cette mesure est naturellement accablant, puisque (il faut écouter les débats) une simple empreinte permettra de retrouver l'identité d'une personne.
Mieux, la possibilité de reconnaissance faciale des individus, en couplant les dispositifs de surveillance vidéo et les infos des données biométriques, se profile à l'horizon.
Pour la députée SRC Delphine Batho, c'est clair : "Le véritable objectif de ce texte, c'est le fichage biométrique de la totalité de la population à des fins de lutte contre la délinquance". Sandrine Mazetier (députée SRC) partage son point de vue. "Ce texte a clairement un objectif policier. (...) Il semble totalement disproportionné de mettre en place un fichage généralisé de la population française pour lutter contre 15.000 faits d'usurpation d'identité constatés par la police."
Mais ça n'est pas tout : dans cette carte d'identité officielle, il y aura aussi une puce "de services", optionnelle, rendant possible l'enregistrement "de données permettant à son titulaire de s'identifier sur les réseaux de communication électroniques et de mettre en œuvre sa signature électronique".
Qu'est-ce qu'un dispositif permettant d'effectuer des achats vient faire sur une carte d'identité ? Comment le ministère de l'Intérieur peut-il prêter la main à des dispositifs commerciaux ? Le procédé, au delà de ses applications policières, fait frémir : les citoyens deviennent avant tout des consommateurs, et le Ministère de l'Intérieur se reconnaît une fonction de garantie des transactions commerciales.
La cœxistence, dans une seule pièce d'identité, de dispositifs de fichage de la population et de sécurisation des moyens de paiements, ouvre la porte sur un avenir terrifiant : une société totalitaire de consommateurs, fichés, fliqués, recensés, surveillés.
Et c’est ce dispositif qui a été voté jeudi, par 11 députés présents, en catimini, dans l’indifférence générale. "Pour une identité mieux protégée et une vie simplifiée".
Par Hélène Pagès
Big Brother, Sarkoland
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source: comicvine.com
Y a-t-il un axe UMP-FN ? Question difficile, mais au combien d'actualité.
L’origine du nouveau logiciel FN :
Marine Le Pen a pris la direction du FN le 16 janvier 2011, à la suite de son père, Jean Marie. Elle entreprend immédiatement de faire un ménage de printemps du parti, en gommant systématiquement les groupuscules extrêmes du Front, n'hésitant pas à exclure des militants un peu trop voyants. Elle rompt aussi avec les "défauts" de son père, notamment ses phrases-chocs, et les complaisances passées au régime Vichyste d'une vieille génération, qui a participé à une stratégie de "diabolisation" du FN.
Enfin, sur son programme politique et économique, elle fait disparaitre le programme du FN de 2007 décalé par rapport aux crises du capitalisme (crise des subprimes, crise bancaire à la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, crises de l'endettement des pays occidentaux), et empreinte contentieusement le logiciel fourni sur mesure par Alain Soral, en écartant quand même le chapitre antisioniste, de peur de retomber dans les travers qu'elle veut justement éviter.
C'est ainsi que le dossier social du FN se découvre une nouvelle maturité : le fonctionnaire devient fréquentable, les services publics un joli mot, les banquiers de vils rentiers, et l'écologie localiste une belle opportunité anti mondialiste.
Au Front, des pas, que dis-je, des grands écarts, sont indubitablement franchis.
Mais quand est-il à l'UMP ?
La stratégie de 2012 de l'UMP :
Nicolas Sarkozy sait que le bilan est désastreux. La sécurité est un échec, et les crises successibles du capitalisme ont entamé durablement la confiance des français, déjà frileux, pour le système néoconservateur du t il être français. L'endettement est explosif, et les déficits abyssaux. Le bilan social est tout autant déplorable, et la désindustrialisation de la France devient problématique, même pour le cadre moyen. Toutes les couches sociales ont été impactées par les crises, hormis probablement le CAC 40 et une diaspora corse très joueuse, tous 2 présents au Fouquet's le soir de l'élection présidentielle en 2007.
La politique internationale du chef de l'Etat français ne sauve même le bilan ainsi énoncé, engluée dans une guerre d'une décennie en Afghanistan, et nouvellement empêtrée dans une guerre en Libye, dont le dirigeant Kadhafi, quelques mois après l'élection présidentielle, avait planté sa tente à Paris.
Rappelons aussi que l'année 2010 a vu se lever une formidable mobilisation contre la réforme des retraites, malgré tout passée en force à l'Assemblée Nationale. Les français rongent leur frein.
Que reste t il à sauver, si le bilan est si négatif ? Sa réélection ! Tenir, quoiqu'il arrive, acculé par sa droite et son centre, lâché temporairement par Borloo et De Villepin.
La stratégie est donc en gestation, depuis un an. Les régionales ayant montré un pourcentage très haut du FN, il ne reste que par la droite qu'il peut espérer emporter une victoire jusqu'ici incertaine. Et à la droite de l'UMP, il ne reste ... que le FN, qui nous venons de le voir, s'humanise en apparence, grâce à Marine Le Pen.
L'axe :
A l'UMP, une équipe est constituée, dès l'échec des régionales en juin 2010 par Lionnel Luca, Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud. Les rendez-vous sont pris, dès avril 2011. Le Canard enchainé relève le 18 mai 2011, en se posant cette question, explicite : "Un axe UMP-FN ?". Un accord à portée de main ? L'article relève que le 28 avril 2011, Thierry Mariani déjeune avec Marine Le Pen. L'accord sera scellé dans un collectif offensif idéologiquement, nommé "La Droite populaire", avec 44 députés. Ce collectif sera reçu le 24 mai 2011 à l'Elysée. Depuis, le collectif "La Droite populaire" est dans tous les médias, à l'offensive en province comme aux informations nationales.
Les idées qui y sont développées sont libérales au sens néoconservateurs du terme. La chasse aux progressistes de l'UMP est ouverte et Marine Le Pen applaudit bruyamment.
Une stratégie de la bête acculée ?
Il faut pour y répondre revenir aux paradigmes des pères du libéralisme. Thomas Hobbes(1588-1679), philosophe bourgeois, entreprend de définir comment on pourrait faire des affaires, dans un contexte de guerre de religion en Angleterre. Partant du postulat à structure triangulaire Fierté/Méfiance/Rivalité, il ébauche une solution : l'intervention de l'Etat pour mettre des limites aux libertés des hommes met les bases d'un capitalisme durable. L'accumulation de richesse va donc de pair avec un Etat sécuritaire et policier.
La bête n'est pas acculée, elle revient à sa source : pour continuer à faire des affaires, en période de crises, il faut une conception sécuritaire de l'Etat.
Et cette alliance UMP-FN est le fruit de ce pécher originel.
L’origine du nouveau logiciel FN :
Marine Le Pen a pris la direction du FN le 16 janvier 2011, à la suite de son père, Jean Marie. Elle entreprend immédiatement de faire un ménage de printemps du parti, en gommant systématiquement les groupuscules extrêmes du Front, n'hésitant pas à exclure des militants un peu trop voyants. Elle rompt aussi avec les "défauts" de son père, notamment ses phrases-chocs, et les complaisances passées au régime Vichyste d'une vieille génération, qui a participé à une stratégie de "diabolisation" du FN.
Enfin, sur son programme politique et économique, elle fait disparaitre le programme du FN de 2007 décalé par rapport aux crises du capitalisme (crise des subprimes, crise bancaire à la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, crises de l'endettement des pays occidentaux), et empreinte contentieusement le logiciel fourni sur mesure par Alain Soral, en écartant quand même le chapitre antisioniste, de peur de retomber dans les travers qu'elle veut justement éviter.
C'est ainsi que le dossier social du FN se découvre une nouvelle maturité : le fonctionnaire devient fréquentable, les services publics un joli mot, les banquiers de vils rentiers, et l'écologie localiste une belle opportunité anti mondialiste.
Au Front, des pas, que dis-je, des grands écarts, sont indubitablement franchis.
Mais quand est-il à l'UMP ?
La stratégie de 2012 de l'UMP :
Nicolas Sarkozy sait que le bilan est désastreux. La sécurité est un échec, et les crises successibles du capitalisme ont entamé durablement la confiance des français, déjà frileux, pour le système néoconservateur du t il être français. L'endettement est explosif, et les déficits abyssaux. Le bilan social est tout autant déplorable, et la désindustrialisation de la France devient problématique, même pour le cadre moyen. Toutes les couches sociales ont été impactées par les crises, hormis probablement le CAC 40 et une diaspora corse très joueuse, tous 2 présents au Fouquet's le soir de l'élection présidentielle en 2007.
La politique internationale du chef de l'Etat français ne sauve même le bilan ainsi énoncé, engluée dans une guerre d'une décennie en Afghanistan, et nouvellement empêtrée dans une guerre en Libye, dont le dirigeant Kadhafi, quelques mois après l'élection présidentielle, avait planté sa tente à Paris.
Rappelons aussi que l'année 2010 a vu se lever une formidable mobilisation contre la réforme des retraites, malgré tout passée en force à l'Assemblée Nationale. Les français rongent leur frein.
Que reste t il à sauver, si le bilan est si négatif ? Sa réélection ! Tenir, quoiqu'il arrive, acculé par sa droite et son centre, lâché temporairement par Borloo et De Villepin.
La stratégie est donc en gestation, depuis un an. Les régionales ayant montré un pourcentage très haut du FN, il ne reste que par la droite qu'il peut espérer emporter une victoire jusqu'ici incertaine. Et à la droite de l'UMP, il ne reste ... que le FN, qui nous venons de le voir, s'humanise en apparence, grâce à Marine Le Pen.
L'axe :
A l'UMP, une équipe est constituée, dès l'échec des régionales en juin 2010 par Lionnel Luca, Thierry Mariani et Jean-Paul Garraud. Les rendez-vous sont pris, dès avril 2011. Le Canard enchainé relève le 18 mai 2011, en se posant cette question, explicite : "Un axe UMP-FN ?". Un accord à portée de main ? L'article relève que le 28 avril 2011, Thierry Mariani déjeune avec Marine Le Pen. L'accord sera scellé dans un collectif offensif idéologiquement, nommé "La Droite populaire", avec 44 députés. Ce collectif sera reçu le 24 mai 2011 à l'Elysée. Depuis, le collectif "La Droite populaire" est dans tous les médias, à l'offensive en province comme aux informations nationales.
Les idées qui y sont développées sont libérales au sens néoconservateurs du terme. La chasse aux progressistes de l'UMP est ouverte et Marine Le Pen applaudit bruyamment.
Une stratégie de la bête acculée ?
Il faut pour y répondre revenir aux paradigmes des pères du libéralisme. Thomas Hobbes(1588-1679), philosophe bourgeois, entreprend de définir comment on pourrait faire des affaires, dans un contexte de guerre de religion en Angleterre. Partant du postulat à structure triangulaire Fierté/Méfiance/Rivalité, il ébauche une solution : l'intervention de l'Etat pour mettre des limites aux libertés des hommes met les bases d'un capitalisme durable. L'accumulation de richesse va donc de pair avec un Etat sécuritaire et policier.
La bête n'est pas acculée, elle revient à sa source : pour continuer à faire des affaires, en période de crises, il faut une conception sécuritaire de l'Etat.
Et cette alliance UMP-FN est le fruit de ce pécher originel.
Sarkoland
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Chaque jour, la France doit rembourser 110 millions d'euros. Mais en fait, ce "remboursement" ne réduit pas d'autant la dette, au contraire. Car la France emprunte la somme à rembourser, creusant encore plus la dette et les intérêts à payer dans le futur (fuite en avant typique d'un pays du Tiers Monde).
Les proportions prises par la dette donnent le vertige. Mais lorsqu'on sait ce qui creuse cette dette, les mesures qu'il faudrait prendre deviennent évidentes...
Il faut savoir que l'état accorde chaque année 170 milliards d'euros de déductions fiscales aux entreprises (principalement des très grandes entreprises, pas des PME). Ce à quoi s'ajoutent d'autres cadeaux comme les allégements de charges, les emplois "aidés", et les subventions que l'état verse à ces mêmes entreprises.
Pour rétablir une situation financière saine, il suffit de supprimer les subventions, les déductions fiscales et les allègements de charges accordés aux entreprises.
Un autre déficit qui ne cesse d'augmenter est celui de la Sécurité Sociale. Ce déficit est principalement causé par les milliards généreusement distribués à l'industrie pharmaceutique pour lui assurer des profits juteux, en acceptant de rembourser des médicaments pas plus efficaces que des génériques équivalents, ou d'autres pas plus efficaces qu'un placebo, ou d'autres encore qui sont carrément nocifs (mais détériorer la santé du patient permet de lui faire consommer encore davantage de médicaments).
Une autre cause de la dette publique est l'évasion fiscale et les cadeaux fiscaux aux plus riches, pour un montant global qui dépasse très probablement les 100 milliards d'euros.
Il y a enfin les sommes astronomiques données aux banques, pour éponger leurs pertes de jeu au casino boursier.
Les riches, les multinationales et les banques ont pris dans la caisse publique des milliards que l'état n'avait pas mais qu'il leur a donné en s'endettant, c'est à dire en endettant les citoyens ordinaires qui doivent maintenant payer l'addition.
La principale fonction des gouvernements est désormais de prendre aux gens ordinaires pour donner aux riches, le plus possible, et par tous les moyens. C'est Robin des Bois à l'envers.
Ceci continuera tant que nous aurons des gouvernements au service des grands patrons et de leurs multinationales, au lieu d'être au service des citoyens et de l'intérêt général.
C'est pourquoi il est urgent de proclamer la séparation de l'entreprise et de l'état, et de restaurer la démocratie, définie comme "le gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple".
Les proportions prises par la dette donnent le vertige. Mais lorsqu'on sait ce qui creuse cette dette, les mesures qu'il faudrait prendre deviennent évidentes...
Il faut savoir que l'état accorde chaque année 170 milliards d'euros de déductions fiscales aux entreprises (principalement des très grandes entreprises, pas des PME). Ce à quoi s'ajoutent d'autres cadeaux comme les allégements de charges, les emplois "aidés", et les subventions que l'état verse à ces mêmes entreprises.
Pour rétablir une situation financière saine, il suffit de supprimer les subventions, les déductions fiscales et les allègements de charges accordés aux entreprises.
Un autre déficit qui ne cesse d'augmenter est celui de la Sécurité Sociale. Ce déficit est principalement causé par les milliards généreusement distribués à l'industrie pharmaceutique pour lui assurer des profits juteux, en acceptant de rembourser des médicaments pas plus efficaces que des génériques équivalents, ou d'autres pas plus efficaces qu'un placebo, ou d'autres encore qui sont carrément nocifs (mais détériorer la santé du patient permet de lui faire consommer encore davantage de médicaments).
Une autre cause de la dette publique est l'évasion fiscale et les cadeaux fiscaux aux plus riches, pour un montant global qui dépasse très probablement les 100 milliards d'euros.
Il y a enfin les sommes astronomiques données aux banques, pour éponger leurs pertes de jeu au casino boursier.
Les riches, les multinationales et les banques ont pris dans la caisse publique des milliards que l'état n'avait pas mais qu'il leur a donné en s'endettant, c'est à dire en endettant les citoyens ordinaires qui doivent maintenant payer l'addition.
La principale fonction des gouvernements est désormais de prendre aux gens ordinaires pour donner aux riches, le plus possible, et par tous les moyens. C'est Robin des Bois à l'envers.
Ceci continuera tant que nous aurons des gouvernements au service des grands patrons et de leurs multinationales, au lieu d'être au service des citoyens et de l'intérêt général.
C'est pourquoi il est urgent de proclamer la séparation de l'entreprise et de l'état, et de restaurer la démocratie, définie comme "le gouvernement du Peuple, par le Peuple et pour le Peuple".
Nouvel ordre économique, Sarkoland