Retranscription des interviews/conférences vidéos de Bernard Werber

  15.02.2024 - 15h45

TEDxParis 2011 : Bernard Werber - L'arbre des possibles


source: youtube.com

... Applaudissements ... Et maintenant, que va-t-il se passer ? Cette question est la question qui nous différencie peut-être des animaux. Les animaux sont à la recherche de nourriture, de lieux de protection, ils sont à la recherche de reproduction, mais ils ne voient pas dans le futur. L'homme, à partir du moment où il s'est mis à planter des graines, a commencé à penser à la récolte et à se projeter dans le futur. Et dès le moment où il s'est projeté dans le futur, il a vu apparaître une multitude de dangers. Et là, il s'est dit, dans le court terme, dans le moyen terme, dans le long terme, il ne voyait que des sources de peur.

Pour lutter contre la peur, il fallait trouver des mécanismes. Et les premières personnes qui ont dit, nous, dans le futur, nous savons ce qui va se passer, ont été les prêtres. Les prêtres ont construit des temples, ils ont commencé à parler du futur, de l'apocalypse.

Ici, nous voyons une représentation du temple de Delphes, qui était la capitale de l'Antiquité, où les gens qui voulaient connaître le futur venaient et ont leur expliqué ce qui allait se passer. C'est notamment là qu'Alexandre Legrand s'est vu prédire qu'il allait devenir le plus grand roi du monde. Et je pense que ça l'a incité aussi à faire la guerre et à combattre partout. De manière plus récente, d'autres groupes de gens ont essayé de s'accaparer le futur, par exemple les artistes. Ici, une vision de ce que serait le téléphone portable à l'an 2000, mais tel que c'était vu en 1900.

Voilà l'ancêtre de l'iffone, tel que le voyait les gens en 1900. Comme vous voyez, c'était extrêmement adapté à l'époque, qui n'a pas comporté beaucoup de chapeaux. Autre vision, comment allait être à l'école toujours ? On a l'occasion de faire des mesures de l'école, d'un côté on met les livres, de l'autre on met les enfants, les livres se transforment en liquide et on leur déverse directement dans les oreilles. Comment vont être les brasseries du futur, selon l'homme de 1900, un endroit où on vient avec son planeur, prendre directement la petite bière, avant de repartir vers le ciel ?

Le futur a posé des problèmes aux religieux, a posé des problèmes aux artistes, et c'est à ce moment-là qu'on peut dire que sont apparaît une troisième caste de dèd à la vision du futur, que sont les spécialistes. Voilà un spécialiste de 1900, et vous allez voir qui a prononcé cette jolie phrase, c'est le directeur des brevets des États-Unis en 1899. Pour lui, tout s'arrêter. Je vous pose une note de vignette, qui a dit ça, encore un spécialiste, le président de la Warner Bros, qui sentait bien venir les choses. Plus récemment encore, la télévision Technologie Sans Avenir, c'est l'inventeur du tube cathodique, qui n'y croyait pas non plus.

plus. Plus récemment encore, un marché mondial tout au plus pour cinq ordinateurs et c'est le président d'IBM. Et bientôt, la poste avec des missiles qu'on envoie de New York et l'Australie et ça, c'est le directeur de la poste des États-Unis en 1959, vous voyez, c'est facile, c'est ancien. Donc, les religions n'y arrivent pas, les artistes n'y arrivent pas, les spécialistes se plantent. Alors, comment faire pour penser le futur, comment faire pour assurer les gens, comment faire pour savoir ce qui va nous arriver ?

Moi, je me suis toujours posé cette question, qu'est-ce qui va m'arriver, qu'est-ce qui va arriver à l'humanité ? Et je me suis dit, il faut sortir des spécialistes du futur pour essayer de regarder un endroit où la réflexion sur le futur est proposée sous forme de jeu. Et cet endroit, c'est le jeu d'échec. En fait, quand vous jouez aux échecs, vous êtes forcés de vous projeter dans le futur, c'est-à-dire quand vous jouez, vous imaginez ce que l'autre va jouer et vous imaginez votre réponse.

Et en fait, vous fonctionnez dans un système où naturellement, votre cerveau explore des voies de futur et trouve, essaie de trouver, grâce à son imagination, la meilleure voie. Alors, je suis devenu journaliste scientifique et j'ai écrit un article sur les jeux d'échecs et à l'époque, ce qui était le plus évoqué dans les médias, c'était le combat homme-machine à savoir Kasparov et Diblou. Alors, je vais expliquer comment marche un système de jeu d'échecs informatique. Mais avant, je vais commencer par vous expliquer comment marche un esprit humain. Quand il joue aux échecs, l'esprit humain se dit, je vais jouer en coup. ce coup va amener un coup de l'adversaire que je prévois, qui m'amènera à un coup de ma part, qui amènera à un coup de l'adversaire. En fait, ce système de prévision pour l'homme va tout au plus sur six coups. C'est déjà beaucoup de possibilités, une base de scénario gigantesque. Diblou, qui a fonté en 1997 Kasparov, profitant du système informatique et de toute la technologie contre les ordinateurs modernes, lui arrivait à une profondeur de... 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 15 coups. Il faut voir ce que donne 15 coups. 15 coups, ça donne en faire une arboréissance de tous les scénarios possibles de si il fait ça, je fais ça, si je fais ça, il va faire ça, et si il fait ça, je vais faire ça. Ce système-là donne une sorte de gigantesque spectre qui est aussi large que profond.

Donc, l'homme pense une sorte de petit arbuste, de petit arbuste limité à six ramifications de complexité et l'ordinateur à un niveau de 15. Mais la différence ne se fait pas seulement par la profondeur, elle se fait par autre chose. En fait, Kasparov, quand il joue aux échecs, il ne va réfléchir que sur tout au plus une dizaine de coups parce qu'il a naturellement viré tous les coups débiles, tous les coups impossibles, ou tous les coups qu'il sait qu'ils ne marcheront pas, ou qu'il croit qu'ils ne marcheront pas. ne fonctionnent pas comme ça. Lui, il va tester toutes les formules et il va tout leur donner une note, une évaluation, si bien que, alors que Kasparov va se limiter sur une dizaine de coups, l'ordinateur, lui, il va vraiment profiter du million de scénarios qu'il va tous noter et dont il va choisir ce qui lui semble le scénario optimal. Donc la supéreté de l'ordinateur, c'est la masse de futures possibles et le fait qu'il ne juge pas, il ne cherche pas tout le temps à trouver l'unique bon scénario, il les évalue tous avec une certaine objectivité que nous n'arrivons pas à reproduire. L'idée de ce match, de cette machine à prévoir le futur m'a trotté dans l'esprit longtemps, je me suis dit pourquoi ne pas étendre le concept de jeu d'échec mais au lieu que ce soit des pièces d'échecs qu'on imagine, tout ce qui arrive à l'humanité, que ce soit au point de vue militaire, au point de vue économique, démographique, culturel, pourquoi ne pas imaginer ceux qui va tous les scénarios possibles qui pourront nous arriver dans les jours qui viennent.

Et je me suis dit pourquoi ne pas créer un ordinateur qui, avec la même objectivité, avec la même largeur d'esprit, avec la même profondeur, se met à étudier les flux de la mode, les flux de la bourse, se met à étudier en fait comment le monde, en toute logique, peut partir dans tous les sens. Nous bénéficierions ainsi de la même masse d'informations et aussi de ce côté non sélectif, ce côté des possibilités sont présentées et là-dedans se trouve peut-être la réalité. Donc j'ai commencé par décrire ce projet dans une nouvelle qui s'appelle L'arbois des possibles et que j'ai introduit dans le roman EpoNym. Et dans ce roman, je racontais cette machine, ce programme, comment il allait fonctionner, comment il allait avoir par exemple un système de probabilité pour essayer de savoir quel scénario pouvait arriver le plus souvent et comment il allait être non limité. Cet ordinateur, ce logiciel, cette idée, je me suis dit eh bien il faut passer à la fabrication, fabriquons la machine après voir le futur, un oracle qui ne soit ni mystique ni juste sur l'intuition et cet ordinateur je vous le présente. Le voilà, parce qu'en fait je suis que auteur et je ne suis pas capable donc de trouver des financements pour monter un tel projet.

Seulement je voulais quand même qu'il existe. Alors comment faire pour que l'arbre des possibles en tant que machine après voir le futur objective et large puisse exister ? Je me suis dit puisqu'on ne peut pas profiter des connexions de de computers, d'ordinateurs, de puces, utilisant un autre système qui on pourrait dire l'ordinateur organique vivant qui est l'intelligence collective qu'on trouve sur internet. par chance j'avais déjà un site qui s'appelait Bernard Verbert.com dans lequel je savais qu'il y avait 1000 personnes qui venaient tous les jours et je me suis dit bien je vais proposer à Sémil de me raconter le futur. Je vais leur proposer qu'il est un endroit où sans payer, sans s'inscrire, sans être jugé, sans avoir aucune spécialité ils vont me raconter le futur qu'ils voient, le futur qu'ils espèrent et surtout un futur qui ne sera pas limité dans le temps et dans l'espace. Ça donne par exemple cette carte qui fonctionne comme un arbre avec les racines qui seraient le passé, le tronc qui seraient le présent et l'arboréissance qui est le futur. Alors on peut zoomer dans les branches de l'arbre, ici la science, si je rentre dans la science je peux découvrir quelques propositions, ici la conquête spatiale ce qui est un des sujets qui revient le plus souvent et enfin la société.

Si je rentre dans la société on tombe par exemple sur un sujet comme que se passerait-il s'il apparaissait un nouveau mai 68, ce à quoi les internautes répondent et si on a instauré la pollution comme un crime contre la planète ou une autre idée qui je crois sera développée tout à l'heure et si on supprimait l'argent et la question si on supprimait l'argent et si le troc remplaçait l'argent, ce à quoi d'autres internautes répondent, de façon ça ne change rien, il y aura toujours des exploiteurs et des exploités. L'arbre des possibles au début n'était qu'une petite graine et la masse des gens qui sont venus sur cet endroit, comme un observatoire ou voir ce qui équipe les autres mais aussi vous déposer leurs visions, n'a cessé de grandir. Actuellement après 9 ans de fonctionnement, l'arbre des possibles a 2 millions de visiteurs, nous avons reçu 60 000 scénarios et sur 60 000 scénarios on a quand même essayé de prendre les plus cohérents les plus crédibles ceux qui fonctionnaient et on a trouvé un grand nombre de scénarios qui ont été réunis par la société. 8000 scénarios qui sont inscrits dans cet arbres et sens dans lequel on peut circuler dans l'arbre des possibles. Alors, le concept d'arbre des possibles, c'est aussi une banque de données pour permettre aux gens de l'an 2100 de savoir ce qu'on pensait en l'an 2010.

Cette masse de scénarios, c'est en fait une définition de qui nous sommes. De la même manière que tout à l'heure, grâce à la vue d'artistes, comment les gens en 1900 voyaient l'an 2000, maintenant on offre aux gens de l'an 2100 la possibilité de savoir comment nous nous fonctionnons, quel est notre état d'esprit. Et cette idée de démocratiser la vision du futur, de démocratiser la futurologie, de sortir des laboratoires, de sortir des spécialistes, est une idée qui m'est venue de l'observation que je faisais quand j'étais plus jeune d'une espèce animale qui fonctionne en permanence dans la recherche des meilleures idées qui sont les fourmis. Dans la fourmilière, il n'y a pas de CV, il n'y a pas de diplôme, il n'y a pas de spécialiste. C'est en permanence la recherche du meilleur scénario et n'importe quel individu, qui soit jeune, qui soit vieux, qui l'a déjà fait des erreurs, qui l'a déjà réussi après, peut présenter son idée en ensemble de la communauté. Il ne sera jugé que sur l'originalité de l'idée et sur la faisabilité de cette idée. C'est une manière de démocratiser la pensée, de rendre le futur aux gens et à la population.

Et c'est aussi une manière, peut-être, d'inventer un futur meilleur, car je pense que tout ce qui pourra arriver de bien à nos petits-enfants va forcément être inventé par quelqu'un qui est vivant aujourd'hui. Et ce quelqu'un, c'est peut-être vous. Merci. Merci. Merci. Merci beaucoup.

  15.02.2024 - 15h48

Sommes-nous des fourmis ou des rats ? - Ft. Bernard Werber

source: youtube.com

Salut, j'ai seulement 5 secondes pour vous rappeler que la dernière de mon spectacle Saint-Huberté, après il y en a plus, c'est le 11 décembre au zénith de Paris.

Le lien est dans la description. Une bonne vidéo. Salut, aujourd'hui on va parler une belle de plein de choses.

On va parler des insectes sociaux, on va parler des mammifères sociaux, on va parler aussi de l'intelligence, animal, du biomimétisme, et tout ça avec un auteur qui est également un ami que j'ai reçu plein de fois sur la chaîne, il s'agit de Bernard Verbert. En 30 ans, il a écrit 30 livres qui se sont vendus à plus de 30 millions d'exemplaires dans tous les pays. Nombre d'entre nous l'ont découvert en 1991 avec son premier ouvrage sur les fourmis, et je trouve qu'il y a une résonance avec son dernier livre qui vient de sortir qui s'appelle La prophétie des abeilles que je vous recommande. D'ailleurs, regardez bien la vidéo, j'en ai à vous faire gagner.

Cette vidéo va se dérouler de la manière suiventure, les discussions qu'on va avoir entre Bernard Werber et moi, entrecoupées de face-caméra où je vous donnerai un petit peu des faits insolites ou du savoir supplémentaire en rapport avec les discussions que nous avons évidemment. Précision d'avant vidéo, La prophétie des abeilles est déjà disponible dans toutes les librairies en ligne, chez vos libraires préférés. Bref, je vous mettrai un lien dans la description. Loïc, quitte cette ruche et fabrique-nous du bon générique. Aujourd'hui, on va parler de l'intelligence animale, le biomimétisme.

On va parcourir ça avec ce que tu as envie de dire toi, sur des populations d'animaux, d'insectes et puis toutes les désirations que tu as envie de faire. C'est merpe importe. Mais comme là, je viens de leur parler de la prophétie des abeilles, parlons un petit peu des abeilles. Pourquoi tu t'es orienté vers les abeilles, même si on retrouvait déjà les abeilles dans d'autres ouvrages qui faisaient des apparitions ? Je voulais pas parler des abeilles parce que mes petits chouchous c'était les fourmis et puis j'ai découvert le frelons asiatique et j'ai vu des frelons asiatiques massacrer une ruche et je me suis dit bon sang les abeilles, elles sont en danger. Et c'est une guerre barbare en plus.

Alors le frelons asiatique est avantageé parce qu'il maîtrise le vol géostationnaire, donc il peut y avoir 10 frelons asiatiques qui arrivent devant une ruche, ils se mettent devant l'entrée et ils tuent toutes les abeilles qui sortent, ils les coupent en morceaux et les abeilles ne savent pas quoi faire. Donc tu vas voir 10 pronosiatiques qui massacent 50 000 abeilles sans qu'aucune ne trouve la réponse. Donc mine de rien c'est les méchants qui m'ont donné envie de m'intéresser aux gentils parce qu'à ce moment là dans cette histoire il y a quand même des bourreaux et des victimes. Et à partir de là je me suis dit bon allez hop je vais m'intéresser aux abeilles et en effet c'est vraiment passionnant. Et du coup tant qu'on est en train de parler des abeilles, l'approfissie des abeilles comment tu le pitcherais à quelqu'un qui se dit je sais pas quoi l'hier demain ? L'exercice du pitch.

Il y a trois angles. Le premier c'est l'histoire d'un prof d'histoire qui fait une régression à la vie antérieure pour savoir la réalité de ce qui s'est passé au delà de ce qu'il y a dans les livres. La deuxième angle c'est l'histoire d'une prophétie qui a démarré à l'époque d'Aquénaton et qui dit que les abeilles portent un message de solution par rapport à nos problèmes depuis la nuit des temps et que cette prophétie nous donne accès à la connaissance du futur.

Et la troisième c'est les Templiers qui sont dans le roman les principaux détenteurs de cette prophétie et qui vont tout faire pour la préserver. Mais dans le détail je ne savais pas que c'était à ce point complexe. Je termine ma partie sur les abeilles du coup sur le côté sociétal.

Est-ce que tu peux nous dire à peu près comment fonctionne la société des abeilles et du coup est-ce qu'on peut s'inspirer d'elle ou est-ce qu'on s'est déjà inspiré d'elle ou est-ce qu'on peut s'inspirer d'elle ? C'est un peu plus simple mais il faut dater tout ça. Les premières ruches sauvages trouvées, ça date de 120 millions d'années. Donc on est vraiment une espèce jeune et les abeilles sont une espèce ancienne donc elles ont testé plein de formules. Le petit souci pour pouvoir copier à société abeille c'est que les mâles sont évacués.

Maintenant, comment fonctionne le système ? C'est que tout le monde est motivé pour la réussite globale. Oui de la ruche. Donc il n'y a pas de ruche. C'est comme si se branchait sur l'esprit de la ruche quelque part, il se pose plus de questions existentielles et ils sont toujours heureux de voir que le système marche. Mais c'est un système aussi où les communications fonctionnent de plusieurs manières. La première manière c'est la danse.

Donc une exploratrice qui a découvert une source de pollen va se mettre à faire des 8 dans lequel elle indique la réussite globale. C'est pas pour le soleil et la ruche. Pas pour le soleil et le nombre de tours va donner la distance et va donner la quantité. Après elle revient dans la cité, elle se met à tapoter avec l'abdomen et ça fait un tam-tam dans toute la ruche qui signale qu'il faut aller chercher le pollen. Après il y a notre communication qui se passe par le miel lui-même, par le goût du miel. Ok. Dans le goût du miel il y a le nombre d'enfants qui doit naître. Donc c'est un ensemble qui fonctionne avec une information globale permanente et des gens motivés. Nos sociétés humaines fonctionnent avec une communication qui ne marche pas si bien que ça.

Même si on est très fier de notre internet et de notre télévision et de tous les réseaux, en fait on ne se comprend pas bien et on n'est pas tous orientés à une direction. Donc on perd beaucoup de temps et surtout on gaspille beaucoup d'énergie, on gaspille beaucoup de matière aussi pour un résultat qui est pas terrible. Il y a aussi une autre chose de formidable dans la société des abeilles, c'est qu'elles sont en permanence, elles produisent le nombre d'enfants qui vont pouvoir être nourris. Mais s'il n'y a plus de matière première, elles s'arrêtent de faire des enfants. C'est-à-dire, elles sont tout le temps autorégulées.

L'un des drames de notre société humaine, c'est qu'on fait des enfants par tradition, par culture, par peur de ne pas avoir de retraite, ce qu'il y a en Inde ou en Chine et notre planète ne peut plus fournir suffisamment de matière première pour nourrir une aussi grande quantité d'humains. Donc on ne s'est pas autorégulés. Donc une des choses qu'on devrait prendre chez les sociétés insectes, C'est penser à l'organisme complet.

L'harmonie avec la nature et avoir cette idée aussi que si on détruit le milieu, au final les prochaines générations vont ne plus avoir de sources ni pour se nourrir, ni pour construire des cités. Le toujours bon à savoir numéro un, est-ce que vous saviez que les abeilles ont deux estomacs ? Elles ont leur estomac pour digérer et elles ont un deuxième estomac qu'on appelle le jabot, ou l'estomac à miel, qui sert à stocker le nectar des fleurs pour le ramener à la ruche et fabriquer du miel ensuite. Ils sert aussi à stocker de l'eau, toujours très important dans la fabrication du miel. En gros, ça leur sert de petites poches de transport. Le jabot, le deuxième estomac, les fournit aussi en noix.

Mais là, c'est différent. C'est un jabot social qui leur sert à stocker de la nourriture, ou elles vont pouvoir piocher dedans en fait plus tard, c'est de la nourriture qui va pas s'allumer. comme ça, mais on dit que c'est un jabot social parce qu'elle peut aussi régurgiter de cet estomac l'éformique pour le transférer à une de leurs congénères. C'est fou, nous on n'a qu'un seul estomac et ça va que dans un sens. Des fois ça remonte mais c'est pas le même propos. Et pour compléter ce que disait Bernard Verbert, il y a même 25 000 espèces d'abeilles dans le monde.

C'est énorme si on compare ça par exemple aux 10 000 espèces d'oiseaux ou quelques 5 000 grosses modo espèces de mammifères. C'est vraiment très très présent les abeilles et il faut que ça dure. Les abeilles ont fourni à l'homme le premier goût sucré, c'est-à-dire c'est les premiers dessert.

L'homme préhistorique, il vous fait tout le temps de la viande sanglinoleante et elle se vous salait dans la bouche. Il a tout d'un coup avec les abeilles, il découvre la douceur. Et après ce qui a été découvert c'est que le miel est un médicament. On a une plaie ouverte si on met du miel dessus ça désinfecte mais ça aide aussi à bien digérer et c'est de l'énergie, c'est l'énergie pure.

Si on doit combattre ou si on doit fuir, on a intérêt à avoir du miel. Est-ce que vous saviez que lors de l'excavation d'un site à Tbilisi en Georgie, on a retrouvé du miel. En gros ce sont des peaux de miel intactes qui ont 5 000 ans avec du miel parfaitement comestible à l'intérieur.

On a également retrouvé du miel datant de plus de 2000 ans dans des tombeaux égyptiens parfaitement comestibles aussi. Encore du savoir Fabien ? Oui bien sûr avec plaisir. Les abeilles Mellifères, elles visitent environ 2 millions de fleurs et font environ 80 000 kilomètres pour produire en quantité de miel 450 grammes.

Ces abeilles font environ deux fois le tour de la Terre pour produire seulement 450 grammes de miel. Quand je disais que le miel c'était quelque chose de précieux. D'ailleurs tout le monde sait que les abeilles elles vont collecter du nectare, du pollen mais peu de personnes savent aussi qu'elles collectent du miel. Le miel a donc ces produits par les insectes qui susent la sève des plantes. Et c'est pour ça que parfois vous pouvez être étonné de voir une plante qui est infestée de pucerons et beaucoup d'abeilles autour. C'est qu'en fait les abeilles elles vont aller titiller les pucerons pour récupérer le miel là, le stocker et le ramener à la ruche. D'ailleurs en arrivant à la ruche les abeilles font une danse devant la ruche pour communiquer avec les autres. C'est de ça dont on parlait avec Bernard Berber tout à l'heure. En fait leur danse elle va permettre de de donner l'indication de l'endroit où se situe cette bonne source de négataires ou de nourriture, ce point intéressant.

Et la danse va donner une position par rapport à la ruche et au soleil. Ce sont de vrais mini GPS. Tiens, je bascule maintenant sur les fourmis qui sont au-delà des marques de fabrie qui est contre colt. Maintenant qu'on dit Bernard Verbert, on pense vite à fourmis quand même. Pour les fourmis, je crois, on a fait beaucoup de biomémétisme. Elles ont inventé beaucoup de choses au final.

Elles ont inventé la guerre, elles ont inventé l'agriculture, elles ont inventé les solariums, elles ont inventé les nourrisses, elles ont inventé le fait de manger des champignons. Il y a beaucoup de choses qui ont dû être inspirées. Je vais vous rajouter quelques petits points de détail intéressants à savoir. Est-ce que vous savez que 10% de la biomasse de la Terre, c'est à dire 10% de la masse biologique résident au-dessus de la Terre, 10% de cette biomasse, ce sont les fourmis. C'est le poids de toutes les fourmis cumulées. Il y a encore 10%, c'est le poids des termites. Et tu te dis, ah ouais, il y en a quand même pas mal.

Certaines espèces de fourmis sont complètement asexuées. C'est à dire qu'il n'y a pas le système de reproduction classique avec l'envol des princes et des princesse qui vont s'occuper de faire la génération future. Si on prend l'exemple, par exemple, d'une colonie de fourmis amazonienne très spécifique, en fait, elle se reproduise par clonage elle-même. Et donc, elle clonne génétiquement, en fait, elle se clonne elle-même et elle fabrique des filles qui donnent des sociétés d'innombrables fourmis incroyables où il n'y a pas assez le mal dedans.

On a parlé des abeilles, on a parlé aussi des fourmis. Quel autre espèce on pourrait citer qui vive en tant que société parallèle à l'humanité ? Dans les insectes, il y a les termites qui construisent, qu'on est en Afrique, ensemble sur le pays des termites, c'est construit des grandes citadels. Et les sociétés termites existaient avant les abeilles et avant les fourmis. Donc, c'est les premiers à avoir mis au point la vie communautaire et à avoir créé des villes. Le fait que des animaux se soient mis en groupe, c'est un phénomène qui a pris du temps. C'est à dire qu'il y a un moment, il y a un qui s'est dit, on va être plus fort à deux, puis il y a trois, puis il y a dix. Et au final, il se retrouve quelques milliers.

fonctionner ensemble. Mais en même temps le système du groupe fonctionne. Je parlais dans la boîte de pendeurs des crappaux. Les crappaux migrent en général du nord vers le sud, mais l'arrivée des autoroutes a fait que des crappaux, quand ils arrivent dans une autoroute, font tous s'écraser. Et donc il y a toute une communauté de crappaux qui meurt juste parce qu'on a créé une autoroute sur le chemin ancestral qu'ils prenaient. Et une adaptation qui a été faite sur les crappaux, c'est que maintenant, quand ils décident de migrer quelque part, il y a une toute petite minorité qui ne prend pas le chemin ancestral, mais qui prend un autre chemin qui est beaucoup plus long. Et en fait ceux qui vont prendre le chemin ancestral vont tous mourir. Et il n'y a que ceux qui ont pris le chemin long qui ne va pas directement au chemin, au but, qui vont arriver à survivre.

Donc nos sociétés ont intérêt à faire que quelles que soient les choix globaux, il y ait une petite minorité qui fasse autre chose au cas où ça ne marche pas. Permettez-moi de vous rajouter quelques infos qui sont en rapport, on va dire, connex avec ce qu'on vient de dire, mais qui sont toujours intéressants à savoir. Tout à l'heure, on a parlé des abeilles présentes depuis énormément de temps sur cette terre. Est-ce que vous saviez que les libélules également sont présentes depuis 300 millions d'années sur terre ?

Peut-être un nouveau livre pour Bernard Verbert. Là je parle des libélules, mais il y a également les sauterelles. Les sauterelles étaient présentes avant l'arrivée des dinosaures. En fait les insectes sont fascinants. Si vous prenez l'exemple du papillon facteur rouge, il développe son propre poison, en faisant quoi ? En mangeant des plantes toxiques. Et il arrive à transformer cette toxicité sans la subir pour devenir lui-même empoisonné. Ils sont trop forts.

Là tu as écrit la proficile des abeilles, mais c'est vrai qu'on connaissait tout le travail sur les formis et dans tout le travail que tu as fait sur les formis ou sur les abeilles. On entendait parler des termites au milieu. Et aussi des rats.

Ils ont des comportements que je reconnais beaucoup plus chez les humains, des rats, que d'autres espèces animales, que ce soit mammifères ou insectes. Ce qui me semble intéressant, puisqu'on parle des sociétés, c'est vraiment un sujet qui fait ressortir plein d'idées. Il y en a une, c'est qu'on a le choix entre la société des formis et la société des rats. des rats, j'ai commencé par les rats, est une société où on élimine systématiquement les faibles.

Donc c'est une société dure qui fonctionne à manière de darroïne, c'est si t'es pas costaud tu dégages. Donc dans la société de rats, les rats se battent pour définir les rapports de hiérarchie, les rats ont des chefs, ils ont des barons, ils maltraitent les femelles. Donc c'est une société qui correspond à une société guerrière dure, il n'y a pas de pitié, il n'y a pas d'empathie, on abandonne les vieux, les malades et ceux qui ont été blessés et on se dit on s'en fout, on veut que les meilleurs points bas. Et c'est le contraire à la société fourmi dans laquelle une société fourmi si durant une bataille il y a des soldats qui ont perdu des membres ou qui ont été blessés, ils vont tous être secourus, râmenés dans une zone où ils vont être soignés. Donc la société fourmi fonctionne en mode on aide tout le monde et il n'y a pas de faible, il y a juste une cohésion du groupe. Oui, comme il n'y a pas d'individualisme, du coup il ne peut pas y avoir de faible bout de fort dans cette société-là. C'est deux formes de collectivisme, quelque part dans la société rat il y a l'idée ensemble on va gagner mais virons tous les faibles et dans la société fourmi c'est ensemble on va gagner mais on peut en plus aider les faibles.

C'est la nuance. Et si on regarde les sociétés humaines on a par moment des aspects rat, disaspérats et des aspects fourmis. Normalement l'aspect fourmi ça devrait de l'aspect social, ça devrait être les socialistes puisqu'ils sont pour la société qui devrait représenter ce choix politique et d'autre côté il y a le choix fasciste ou certains aspects du capitalisme dans lequel il y a une compétition, il y a des barons qui apparaissent. Le capitalisme est rat sauf que c'est pas la même violence.

Systnake dans la réalité ce qui s'est passé c'est que d'abord le communisme si on prend le cas par exemple du stalinisme ou le système soviétique a reproduit un système encore plus dur que le système capitaliste et le système capitaliste a aménagé. des zones de la croix rouge, tous les systèmes d'aide aux blessés et aux pauvres et tout sont apparus dans la société européenne, moderne, capitaliste. Donc c'est pas si simple, mais il faut repérer, j'allais dire dans les discours politiques, au-delà de l'étiquette, lesquels sont plutôt rares et lesquels sont plutôt fourmis. Du coup, on met les abeilles plus vers les formis.

Oui, c'est vraiment un système similaire. Merci beaucoup Bernard. Merci à toi. Vraiment venu aujourd'hui. Bravo pour ce nouveau livre. Je vous dis comment le gagner dans quelques secondes. Celui-ci, parce que j'en ai à faire gagner. Pas le mien, le mien je le garde. Je te nais encore une fois remercier Bernard Verbert pour son temps et ses discussions qui sont toujours passionnantes.

Vous avez déjà pu le voir dans une ancienne vidéo à moi, notamment dans la vidéo sur l'échec ou la vidéo sur la passion. On apprend à chaque fois pas mal de choses à son contact et c'est très stimulant. Je vous recommande vivement son nouveau livre La prophétie des abeilles qui est sortie déjà il y a un bon mois qui est disponible en ligne et dans toutes les librairies. Cet exemplaire-là Bernard l'a signé. Oui, je l'appelle Bernard. Je vous le fais gagner.

Je vous le fais gagner aujourd'hui sur mon Instagram @Fabien Olicard et vous pouvez participer pour gagner cet exemplaire, mais cet exemplaire précieux parce qu'il est dédicacé par Bernard Werber. Dans la description, vous trouvez ça et vous trouvez encore une fois également le lien pour vous procurer le nouveau livre de Bernard Verbert. Je mets un lien aussi vers ses réseaux sociaux si vous voulez le suivre. Et puis je vais aussi vous mettre un lien vers les éditions à Albin Michel. Depuis 30 ans, c'est avec cet éditeur que Bernard Verbert travaille. Donc comme ça, vous aurez toute l'intégralité de l'œuvre de Bernard Verbert si vous voulez le découvrir. Je vous recommande la prophétie des abeilles et puis d'autres livres dont on parle parfois moins comme le Papillon des étoiles. J'avais fait une vidéo l'action en 2016. En tout cas, j'espère que cette discussion entre nous vous a autant passionnée que moi.

Elle m'a passionnée parce que je disais ce qu'il disait lui évidemment. N'oubliez pas que la fin de mon spectacle approche, il reste plus qu'une poignée de date après s'éterminer. Je l'arrête. Dans la grande dernière, le 11 décembre, aux ennits de Paris, je crois qu'il reste encore quelques places le lien pareil dans la description. Prenez soin de vous. À très bientôt. Ciao !

  18.02.2024 - 14h30

Rencontre avec Bernard Werber à l'occasion de la sortie de "La boite de Pandore"

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– Et vous êtes vous-même prêtée à l'exercice de l'hypnose régressive, que recherchez-vous travers cette exploration et qu'est-ce que ça vous a apporté à titre personnel ? – Alors, moi je crois que l'intelligence n'est pas la finalité de l'évolution de l'esprit humain, c'est la prise de conscience. Nous sommes dans l'aventure de la conscience. On peut être très intelligent, résoudre des problèmes mathématiques, jouer bien aux échecs et avoir une conscience très réduite. Et de la même manière, on peut être très stupide, enfin très stupide sur les critères usuelles, et avoir un niveau de conscience élargi.

Pour exemple, ça peut être le cas, je pense, des peuples primitifs qui sont en contact avec la nature, qui reste connecté à toute forme de vie, et qui ne savent peut-être pas utiliser un ordinateur. Mais moi, ce que ça m'a apporté depuis que je suis petit, je suis curieux, quand je suis devenu journaliste scientifique, j'ai essayé le plus souvent possible d'aller faire des expériences, d'aller dans les laboratoires, pouvoir d'expérimenter moi-même les nouvelles technologies ou les nouveaux états de conscience. Donc j'ai fait un article sur les rêves lucides, et j'ai pratiqué le rêve lucide, j'ai fait un article sur l'hypnose, et j'ai pratiqué l'hypnose, et j'ai fait un article sur l'hypnose et les régressions à la vie antérieure, et j'ai pratiqué l'hypnose avec les régressions à la vie antérieure. C'est juste pour moi une documentation, mais moi, ce que ça m'apporte, c'est déjà ma propre évolution. Je peux vous garantir que l'écriture de la boîte de Pandore m'a complètement changée. Mais ce qui m'a complètement changée dans un domaine, c'est que j'ai compris en écrivant à la boîte de Pandore que cette vie était ma vie idéale. C'est-à-dire que toutes mes vies, c'est la meilleure, c'est celle-ci, et que tout ce que j'ai actuellement, tout ce que je suis, je l'ai souhaité.

J'ai souhaité mes parents, j'ai souhaité naître en France, j'ai souhaité être un homme, j'ai souhaité être écrivain, j'ai souhaité cette interview maintenant, j'ai souhaité diffuser, c'est pour ça que je vais faire un spectacle tout à l'heure. Toutes ces choses-là ne font partie que d'un projet, mais que ce projet existait avant ma naissance. C'était le projet de mon âme, mais je m'en suis convaincu en écrivant ça. Après, j'arriverai jamais à le prouver, de toute façon, c'est le grand avantage du romancier par rapport au scientifique.

Je n'ai rien à prouver, je n'ai rien à vendre, je n'ai pas de mystique à proposer, ni de spiritualité pour convaincre qui que ce soit. C'est juste des questions nouvelles, des outils nouveaux que je présente, et après chacun, selon son niveau d'évolution personnelle, selon son niveau de conscience, va les utiliser ou pas. Et vous égoquez vos vies antérieures comme une réalité tangible.

Qu'est-ce qui fait que vous affranchissez avec tant de détachement en fait du regard des autres et de renjugements par rapport à ça ? Je suis précisément romanciée. L'avantage du romancier c'est que je n'ai pas à prouver qu'il y a des vies antérieures.

J'ai juste à suggérer que ça fait partie des possibilités. Quand j'étais jeune et scientifique, j'ai bien vu il y a les deux clubs, ce pour tout, j'y crois et j'y crois pas. Mais j'y crois et j'y crois pas, ça s'applique aussi à l'astrophysique. Ça s'applique aussi à la découverte des origines de l'humanité, à au dinosaure, à l'origine de l'univers. C'est-à-dire que sur toutes les théories scientifiques qui semblent pour nous évidentes, il y a encore des gens qui n'y croient ou qui n'y croient pas. Et même je crois que de manière planétaire, la théorie d'Arouignienne est moins admise que la théorie créationniste.

C'est-à-dire que la plupart des êtres humains, les 6,7 milliards d'êtres humains sur Terre, pensent que le premier homme était Adam, et qu'il a, ou en tout cas, un homme particulier qui a été créé par Dieu. Donc on n'arrivera jamais à connaître une vérité certaine, on n'arrivera jamais à faire plaisir à tout le monde. Donc pourquoi ne pas aller visiter toutes les hypothèses et puis sentir pour chacun, est-ce que ça ne parle ou est-ce que ça ne parle pas ? Quand je fais une conférence, je sais que si je parle d'hypnose régressive, il y a plein de gens qui vont se dire, ah bien bien, bien sûr, ça marche, et d'autres qui vont se dire, c'est quoi ce truc bizarre ? Bon bah voilà, ceux pour lesquels ça a du sens en profiteront, et ceux qui se disent juste, c'est une jolie histoire, et ça fait rêver les autres mais pas moi, bah tant pis, c'est pas grave, ça sera pour une prochaine vie, ils en profiteront. – Nasse, propos, dans votre livre, l'hypnose régressive, elle est représentée par votre héros renait comme une, alors je cite, une voie d'accès à l'inconscient, un mode d'introspection plus rapide et plus spectaculaire que la psychanalyse. Alors le lecteur, il retrouve plusieurs fois dans votre oeuvre, une sorte de mode d'enjoie, pour tenter l'expérience. Pensez-vous que cette incitation sera sans danger, de tous ?

Alors, je crois que l'expérience de l'hypnose régressive, c'est un peu comme faire de la plongée sous-marine. D'abord, vous avez interréteté avec quelqu'un, surtout la première fois, donc un guide, quelqu'un qui vous parle et qui vous regarde où vous en êtes et qui gère ça. Deux, il faut y aller pas avec n'importe qui, il faut y aller prudemment. Et surtout mettre un système s'il y a un problème de remonter tout de suite. Donc c'est vraiment qu'on la plongée sous-marine. Maintenant, il y a beaucoup de gens qui font de la plongée sous-marine et qui ont pas de pépins. Et il y a des gens qui font de la plongée sous-marine et qui ont des pépins. Donc il faut s'entourer de sécurité. Si on a un doute, on n'y va pas.

Si on n'est pas bien en sapo, si on est en période de déprime, d'angoisse, ou alors des gens qui sont alcooliques ou des gens qui sont drogués, je leur déconcéretaient d'aller se mettre dans des états ou d'aller rechercher un semaine dans des états parallèles. Il faut être bien en forme, il faut être tranquille, entouré de bienveillance. C'est ce que je pourrais donner comme conseil. Mais ça s'applique aussi à la psychanalyse, ça s'applique aux rêves lucides, ça s'applique à toute expérience. Il faut être propre et sécurisé avant d'y aller. Maintenant, moi ce que je fais aussi comme hypnose, c'est que je propose aux gens d'aller dans leur vie la plus agréable. Donc je ne leur propose pas de revenir pour aller voir leur traumatisme passé. Donc je leur dis, vous allez aller d'un endroit très agréable, dans lequel il se passe des choses très agréables pour vous qui vous apportent de la joie. Si jamais ils se retrouvent dans un hôpital ou une prison au milieu d'une bataille, je leur propose de revenir rapidement.

Mais c'est jamais arrivé parce que précisément je suis très clair, vous allez aller dans, vous allez ouvrir une porte qui est la porte où il s'est passé votre plus grande histoire d'amour ou votre plus chouette aventure ou un moment où vous avez eu l'impression que tout était merveilleux. Mais on va dans des positives. C'est une forme, ce que je propose, une forme de tourisme dans son inconscient. Ce n'est surtout pas une forme de thérapie. Et je crois savoir qu'en effet qu'il y a des gens qui, en plongeant les gens dans une hypnose régressive, veulent leur faire retrouver leur traumatisme passé, ça, ça me semble complètement stupide. Si on a oublié les traumatismes passés, c'est précisément parce qu'il va être oublié. Si c'est pour se retrouver prisonnier, en train d'en vouloir à quelqu'un, ça n'apportera rien de positif. Est-ce que vous aimez l'idée d'une âme en chemin, d'une âme qui apprends ?

C'est quand même quelque chose qui est un peu un fil rouge dans votre livre ? J'aime bien cette idée, qu'une idée en plus qu'on retrouve dans le bouddhisme, dans le judaïsme, dans le chamanisme, que notre âme est quelque chose, est une entité autonome qui utilise des corps pour pouvoir faire des expériences. Théâtre de Chardon d'ailleurs, qui est un philosophe chrétien, disait, nous ne sommes pas des corps équipés d'un esprit, mais des esprits équipés d'un corps, et je crois que ça résume bien la sensation que j'ai à force d'écrire des livres, et de me pencher sur la question. C'est en fait cet enveloppe qui va s'abîmer, qui va être malade, qui va connaître des expériences agréables ou désagréables. C'est comme une voiture pilotée par mon âme, mais ce n'est qu'un véhicule. Ce n'est pas la finalité.

Par contre, le véhicule en a intérêt à bien entretenir si on veut qu'il roule longtemps. Est-ce que aujourd'hui, la psychologie laisse penser que nous sommes le produit de notre héritage familial ? Qu'on a été modélés dans sa modèle, nos forces, sa modèle, nos névroses. Dans votre livre, le héros découvre que sa personnalité s'est forgée bien au-delà. Il a fait quand même, il avait 111 vies, aussi diverses que nos complémentaires. Il se rend compte que ce sont ces vies-là qui l'ont forgée.

Est-ce que vous pensez que nous serions le produit d'un ensemble d'expériences qui s'agrègent, qui nous façonnent à travers les siècles, et que peut-être c'est ce qui va nous aider à atteindre quelque part la perfection, un peu l'image des atlants ? Oui. Votre question a été parfaite, donc je ne vois pas ce que je peux rapporter de plus, mais c'est exactement ce que je pense. Je crois qu'un peu comme le bac, l'objectif c'est de se libérer du cycle des incarnations.

Tant qu'on n'a pas compris, tant qu'on n'a pas évolué, on revient et on apprend. Donc il n'y a pas de mauvaise vie, mais il y a des vies où on apprend peu, et des vies où on apprend beaucoup. L'idéal est d'apprendre beaucoup, mais pour apprendre beaucoup. il faut expérimenter. Si vous avez une vie où vous n'essayez très riche et que vous faites que gérer l'argent de vos parents et puis que vous faites une famille et puis que vous devenez vieux et puis que vous mourrez à l'hôpital, sans vous poser de questions, vous n'aurez pas appris. Donc peut-être que vous serez tenté de faire une vie où vous êtes très pauvre pour apprendre. Mais il n'y a pas de mauvaise vie. On peut très bien naître dans un pays en guerre, ou un pays en femme dans lequel le statut des femmes est très dur.

Et on peut malgré tout arriver à réussir. Mais c'est sûr que quand on est en France, en 2000, et qu'on est dans un pays quand même où il y a des libertés, on n'est pas en guerre, il y a une hygiène minimum, c'est plus facile que dans des pays où il y a une exploitation de la population, soit par des dictateurs, soit par des pouvoirs corrompus. Donc on peut gagner avec n'importe quel jeu, comme au poker, mais on est là pour apprendre. Et vous pouvez avoir une vie extraordinaire si vous n'avez rien retenu, et ne servira rien.

Vous pouvez avoir une vie très ordinaire où vous êtes posé les bonnes questions, et vous avez donc peut-être profité de cette vie. C'est pour ça qu'on ne peut pas être dans le jugement. Il n'y a pas de mauvaise ou de bonne vie. Il y a des vies dont notre petit précédent pensait que c'était nécessaire pour comprendre, et ça a marché ou pas. Votre héros dit à un moment, je le cite, je vais simplement continuer à éveiller les esprits, tant que je peux, je suis vivant et j'agis, le reste est accessoire. Est-ce qu'à travers l'étricture et le partage de vos expériences, vous avez envie de participer à cet électorat ? de manière très humble.

– Alors, la réponse est très simple. J'ai fait récemment une de mes vies précédentes où je me suis retrouvée dans les Andes, dans un petit village de 400 habitants à peu près, j'étais formé pour être herbouriste. Donc j'étais disciple herbouriste, j'apprenais comme pharmacien à Poutiquaire, j'apprenais à utiliser les plantes, les arbres, et je vais te souvenir très précis de ma formation. Et mon maître qui était donc un vieux monsieur qui avait une sorte d'atelier en plus de plantes, me dit « N'oublie pas, il faudrait que tu trouves toi aussi un disciple, comme moi je t'ai trouvé. » Et je lui dis « Oui, oui, oui, puis il est mort, il me dit « N'oublie pas, il faut que tu m'appromites, tu vas trouver un disciple. » Et je n'ai pas trouvé un disciple, et quand moi je suis mort, j'avais une angoisse, bon ça, j'ai appris plein de choses, et j'ai trouvé personne pour le transmettre.

Et ça c'est une angoisse terrible. Et quand j'ai revécu cette vie, je me suis dit « Cette vie là, si j'ai autant envie de transmettre, c'est précisément parce que je ne veux pas avoir ce même pépin qui est… j'ai reçu beaucoup et je n'arrive pas à donner. » Est-ce que tu pensais que nous rencontres, nos épreuves ont une raison d'être ? Yébe, à un moment dans le livre, dit « Rien n'est grave, tout a une raison d'être. » Alors je pense que tout ce qui nous arrive a une raison d'être, je pense qu'il y a aussi des familles d'âme qui cherchent à se retrouver.

C'est aussi pour ça d'ailleurs que je voyage et je rencontre beaucoup de monde, je me demande tout le temps est-ce qu'il y a des gens de ma famille d'âme qui sont là, je donne des possibilités de les rencontrer. Je crois qu'on préprogramme sa vie. C'est-à-dire moi je crois que je me suis préprogrammé à être écrivain, je me suis préprogrammé à choisir la vie que j'ai choisi telle qu'elle est. Et après je n'ai fait que rentrer, c'est-à-dire c'est comme s'il y avait un chemin, et je n'ai fait que suivre ce chemin. Mais on a un libre arbitre qui nous permet, alors qu'on voit le chemin de faire demi-tour ou d'aller sur le côté. On n'est pas, rien n'est écrit, le futur n'est pas écrit, on n'est pas comme un train sur un rail. On peut sortir du rail, on peut faire demi-tour. Donc on a un mérite si on réussit et on peut échouer.

Ce n'est pas grave, mais c'est dommage. Surtout des cheveux qui ont un bon jeu. Il coûte de votre pouvoir de décision.

D'un côté, Opal dit, oui si tout est écrit, je n'ai aucun pouvoir de décision. Et de l'autre, vous avez René qui dit, le lit en barbitre est le plus fort que la fatalité. On a un peu les 50 antagoniques.

Parce que c'est le vrai débat. Moi-même, je me demande, est-ce que je fais des choix ou est-ce que ces choix ont été préexistants ? Je pense qu'ils sont un peu préexistants, mais je vous dis, j'ai le libre arbitre pour, là si je veux sortir et me faire écraser pour mourir, rien ne m'en empêchera. Par contre, il y a des rendez-vous que j'ai dû inscrire. Et en fait, l'objectif consiste à être attentif. Voilà, le maître mot c'est vigilance, être attentif. Une phrase que j'aime bien, si je vais revivre, je choisirai exactement la même vie, mais j'ouvrirai plus grand les yeux.

Le drame, c'est les gens qui ne sont pas assez attentifs, et du coup, qui râtent les rendez-vous, qui ne reconnaissent pas les gens, qui ne voient pas le chemin. Et j'explique ça dans mon livre, et je l'explique dans mes conférences, mais je vous avouerai, j'ai l'impression que, peut-être moi-même, je ne suis pas encore avec les yeux assez ouverts, je ne suis pas assez attentif, et je fais d'énormes efforts, je pratique la méditation pour essayer d'être plus vigilant, plus concentré. Mais je crois que j'ai beaucoup d'efforts à faire pour essayer de repérer tout ce qui se passe fantastique autour de moi, et de comprendre en quoi je dois rentrer en interaction. Tout l'important, d'être dans le moment présent et... Et c'est très difficile.

Être dans le moment présent est très difficile, parce que notre cerveau est toujours projeté dans le futur proche. Est-ce que vous connaissez déjà le sujet de votre prochain roman, et qu'est-ce que vous avez envie d'y explorer ? Alors, mon prochain roman va être à la suite de demain les chats, et le thème, en fait, c'est une prolongation du premier demain les chats, c'est la place de l'homme. Est-ce que nous sommes l'espèce la plus intelligente ? Est-ce que nous n'avons pas des comptes à rendre à ces petits animaux qui sont autour de nous, que ce soit les chats, les chiens, mais peut-être aussi tous ces animaux que nous mangeons ? Il y a une réflexion sur est-ce que notre civilisation est vraiment aussi solide et aussi pérenne que nous le croyons ? Et tout est raconté du point de vue d'un chat, d'une chat pour être précis, et en plus, qui m'a amusé beaucoup dans l'écriture du premier et que je plonge dans le deuxième, c'est que c'est une chat qui est extrêmement égocentrique, divard et très prétentieuse, donc c'est un personnage attachant. Merci pour ce moment que vous nous avez accordé.

  18.02.2024 - 14h35

La Veillée #18 - Fait divers, par Bernard Werber

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Pour cette édition de la veillée, on a eu un petit souci.

On devait avoir une participe qui devait raconter une histoire assez géniale. Mais malheureusement, elle a eu un petit problème de santé. Et il a fallu trouver un remplissant en urgence.

Ça s'est passé à deux jours. Et donc je me suis dit que ça pourrait être pas mal de faire revenir un participant de la première veiller qui avait raconté une histoire qui est sans doute une des plus d'un qu'il avait eu depuis le début de ses soirées. Et donc il a tout de suite répondu présent. Il est arrivé à la rescousse. Et je tiens à préciser que depuis son premier passage à l'Aveiller, il a même carrément décidé de créer un spectacle pour raconter les algenotes personnelles.

Parce qu'il a pas mal d'histoires dignes d'un film. Vous le connaissez tous. Je vous demande d'applaudir bien fort monsieur Bernard Werber ... D'abord, en effet, je voudrais remercier l'Aveiller qui a, et tous les organisateurs, notamment Patrick et Damien, qui m'ont permis de découvrir que ce qui me plaisait beaucoup dans mon métier, c'était raconter des histoires. J'étais nourri d'histoires. Et j'avais adoré le moment où vous avez raconté la comédie.

et l'histoire que je vais vous raconter là est un peu bizarre parce que quand j'ai dit à Damien, il m'a dit surtout, ne la raconte pas. Et tous les gens ont dit non, ne le fait pas, ça va foutre un l'air de l'ambiance. Alors d'abord, il faut que je vous explique, j'ai commencé comme beaucoup de gens qui ne savent pas quoi faire dans leurs études, j'ai fait du droit. Il y en a d'autres ici. Et il y a un professeur droit constitutionnel qui nous a dit finalement tout ce qu'on va vous apprendre en faculté de droit c'est de deux choses, séduire et tricher.

Et je me suis dit mais bon sang c'est ça que j'apprends depuis deux ans et ça ne me semble pas un objectif de vie, séduire et tricher, je crois que c'est pas n'oublie pas vraiment. Alors j'ai fait un autre truc qui lui n'a boutissé sur aucun métier c'est criminologie. Criminologie c'est des cours géniaux, il y a une dame qui applaudit devant, elle a peut-être fait des études de criminologie aussi.

C'est des cours géniaux parce qu'on vous apprend à James Bond, on vous apprend la ballistique, les poisons, les faux signatures, les grandes escroqueries, les grandes criminels, on vous apprend comment le passage à l'acte, pourquoi certaines personnes font des choses très étranges, la folie, la psychiatrie, des tas de choses et en plus on va dans les tribunaux, on suit les procès et au bout d'un moment je me suis passionné pour, je dirais tout ce qui est polar, crime, enquête et une fois que j'ai terminé mon diplôme de criminologie j'ai fait des études de journalisme et là la fin de mes études de journalisme m'a proposé de faire un stage et ce que je vais vous raconter c'est ma première et unique enquête criminelle que j'ai faite durant ce stage et comme vous allez le voir par la suite quoi que ce soit qu'on imagine sur les enquêtes dans la réalité ça dépasse tout. Alors que je vous raconte ça d'abord un je vais pas vous dire le nom de la ville parce que ça change pas grand chose d'une ville de 50 000 habitants à peu près à deux heures de Paris Et j'ai eu ce stage parce qu'aucun élève ne voulait y aller. Il voulait tous aller sur la Côte d'Azur, en Bretagne, en Normandie, mais pas à 2h de Paris dans les Terres, dans un petit bled ou...

Comment dire ? On n'en parle pas dans les circuits touristiques. Et quand je suis arrivé là-bas, j'ai senti tout de suite que ça allait me plaire, parce qu'on était 7 journalistes à tenir la locale, et sur les 7, il y avait 6 alcooliques et moi. Et ça a l'air de rien, mais c'est vachement bien pour prendre le métier, parce que les 6 alcooliques me disaient le matin, nous, on va chercher où il y a l'info, au bistro en bas, tu sais où nous trouvais. Et je dois avouer que c'était un sale état. Donc, du coup, j'ai découvert le métier de localier. Alors, localier, je vous explique, le matin, on fait les mariages. Alors, le mariage, c'est simple. Vous arrivez à l'église, vous prenez un verre de champagne et vous faites la photo des mariés. Quand vous avez 3 ou 4 mariages, vous commencez à être un peu pompette vers 11h.

Ça explique peut-être que mes collègues étaient dans cet état-là, moi-même. J'ai rapidement en démarrant le matiné au champagne. Après, vous faites les accidents de voiture, les réflexions de clochée, vous faites les inaugurations de trucs culturels, le concours de la plus belle citrouille, enfin, c'est la vie de province que je ne connaissais pas, que je découvrais avec amusement et ravissement. Et puis, une fois que j'ai fini tous mes articles, et que je développais mes propres photos, je fais la météo et surtout la rubrique qui intéresse le plus des gens, la nécrologie. Parce que, comme disait l'audicteur en chef, reste humble, sache que les gens s'intéressent plus et savoir qu'il est mort la veille.

Donc, ne te trompe pas par contre dans les noms. Quand je suis arrivé, on m'avait engagé sur un système, il fallait que j'aille ma voiture, mon appareil photo. Il n'y a pas de photographe, donc j'arrivais sur place, je fais la photo et j'ai écrit l'article et je repars. Quand je suis arrivé, déjà, le premier reportage que j'ai fait, c'était sur un accident de train, à savoir qu'il y avait quelqu'un qui s'était fait écraser en traversant le quai. J'ai compris tout de suite le rapport entre la politique et la mort, à savoir que la mairie était RPR de droite, et les scènes de CF étaient de gauche, donc les scènes de CF ne construisaient pas les tunnels pour aller dans le quai à l'autre, tant que la mairie était de droite, et ils avaient un type écrasé tous les mois.

Et là, on voit l'influence directe de la politique sur la vie locale, et ils se disent que ça, c'est l'écraser du mois. C'était une dame qui avait essayé de sauver un gosse qui lui-même n'avait pas entendu, parce que les trains ne font pas beaucoup de bruit, donc il faut regarder à gauche et à droite comme contraire c'est la route, et c'est pas une habitude. Donc elle a sauvé le gosse, mais elle a été écrasée, et donc il y avait son corps un peu abîmé, et le policier me dit que ça serait bien que tu fasses une photo, je ne vois pas publier ça dans le journal, il fait non, non, c'est pour notre plaisir personnelle. On a une sorte de mur sur lequel on met tous ce genre de photos, c'est près de la zone de bière.

Et là j'ai compris, ok, est-ce que je vois la télé sur le monde, des enquêtes, tout ça, là je suis dans le vrai monde. Il y a eu plusieurs moments géniaux dans ce métier. Il y a eu le moment d'avoir où le maire m'a appelé pour me demander, enfin le premier jour où il m'a appelé pour me demander qu'est-ce que j'allais faire comme reportage. Et il organisait sa journée en fonction de maire-portage. Comme ça il apparaissait qu'il était partout en même temps.

Deuxième, premièrement entre la politique et la presse. Et donc au bout de moi je me défais des amis avec des gens qui étaient un truc culturel. Donc chaque fois qu'ils faisaient une exposition, hop, je s'y allais au maire.

Le maire était là pour l'inauguration et ça faisait plaisir à tout le monde. Le deuxième truc nouveau que je ne connaissais pas, c'est que je n'avais jamais marché sur quelqu'un, sur un être humain. Et là un soir en revenant tout d'un coup, hop, je sens un truc mou. C'était mon redacteur en chef en dessous.

Ça fait une drôle de sensation. Alors j'ai dit, excusez-moi, c'était en la peine, j'avais pas vu. Je vous voulais que je vous aides à vous relever. Mais non, non, non, je vais y arriver tout seul.

Mais termine bien la météo et l'énécrologie. Je vous dis, vous restez là. Vous voyez, je vais arriver à me relever et je voyais comme un animat qui n'est plus de vertemps qui essayait de remonter. Et là, j'ai compris ce que c'est la vie des locales.

Mais il est arrivé, au milieu de toutes ces histoires, une histoire un peu plus surprenante et un peu plus gloque. Je vais quand même vous raconter. C'est qu'à un moment, on me met sur une affaire. C'était un petit garçon qui s'appelait Michel, qui avait 7 ans et qui avait été retrouvé, noyé, attaché, les mains dans le dos, dans un sac poubelle jeté dans le canal. Donc on va dire, il était mort pas par accident a priori. C'était un an avant l'affaire du petit Grégory.

Et j'arrive sur l'enquête. Bon, je savais pas trop, même si j'avais pris en criminologie comment se passer les affaires, je savais pas trop comment on réagissait. Et puis au bout d'un moment, quelqu'un me dit, ça me détendrait pas que ce soit la mer.

Alors je rentre à mon bureau, puis là le téléphone sonne. Vous savez que c'est qui a tué le bâtis Michel, c'est la mer. Hop, petit message, c'est la mer.

Au bout d'un moment, je me dis le mus, c'est d'aller savoir ce qui se passe avec la mer. Donc je vais sonner chez la maman. Et elle, je lui dis, voilà, c'est le journal local, je lui donne pas le nom, mais... Et elle m'ouvre, elle me dit bien sûr, rentrée, elle m'accueille très gentiment, une femme charmante, et puis elle me sert un thé, je me rappelle, dans une tasse toute jolie, avec des trucs à l'anglaise. Et puis là je lui dis, bon, ben j'ai un pour l'enquête, pour l'amour de votre fils, c'est terrible ce qui est arrivé et tout. Elle me dit, ah oui, oui, je ferais... Mais vous savez pas ce qui a pu se passer.

Elle me dit, oh, je devais faire un choix, j'avais pas le moyen de pour nourrir les deux, donc... J'ai préféré garder le plus mignon. Et ça, c'est enregistré, c'est-à-dire j'avais la cassette, et j'ai la photo. Et bon, je rentre un peu surpris, à ma rédaction, et ce jour-là je vois mon rédacteur en chef qui lui, cette fois-ci, tenait droit. Et je lui dis, écoutez, sur l'enquête, sur l'amour du petit Michel, j'ai une piste.

Et il me dit, ah bon, qui ça, il fait... Ecoutez, la mère, j'ai allé l'interviewer, puis elle est charmante au demeurant, mais elle m'a dit qu'elle n'arrivait pas pour les deux, donc elle avait dû se débarrasser de l'un des deux. Je lui dis, en enregistrement, j'ai la photo, priori, je les avais. Voilà, et je suis prêt à faire l'article. Il me dit, vous ne pensez pas, vous ne comptez pas écrire ça ?

Euh, si, pourquoi ? Il me fait, parce qu'il y a plein de gens qui ont des enfants, qui ne savent pas comment se débarrasser, qui n'ont pas pensé, alors attacher les mâles, mettre un sac poubelle et jeter dans le canal. Je n'irai pas penser à ça. Mais je manque d'imagination. Et j'ai dit, euh... Et il me dit, voulez-vous avoir tous les futurs morts que vous entrenez votre article sur la conscience ?

Pareil, je ne sais pas penser à ça non plus. Je dis, mais quand même, il y a un gosse qui est mort, quelqu'un qui l'a tué, enfin, il y a une justice, il lui dit commandement, tu ne tueras point tout ça. Elle me dit, ouais, ça c'est la théorie.

Maintenant, dans la pratique, regardant ce qui va se passer, imagine que tu dénonces la mère à ce moment-là, elle va en prison, et c'est l'autre gosse qui est pour rien, qui va se retrouver lui, mis en pension, il va être de la graine de voyous, il va être sans sa mère, du coup il va être malheureux. Tandis que là, si tu fais rien, ces deux-là vont grandir comme ils peuvent, l'autre façon, c'est foutu, donc il ne va pas le faire revivre. Donc par rapport à l'intérêt général du groupe, le mieux, c'est que tu écrases. Ah, j'écrase, mais je mets quoi dans l'article ? Tu vas mettre, je t'expliquais ce que tu vas mettre, tu vas dire que le petit Michel a glissé sur les bords du canal, qui s'est noyé, du coup, et que tout ça, c'est la faute de la ville qui éclaire mal les bords du canal.

Et avec résonance, quand j'écoute les actualités, j'ai l'impression qu'il y a des trucs à plus haut niveau. C'est un peu ça l'esprit, c'est-à-dire, on noie la responsabilité collective pour pas qu'on repère les vrais qui ont fait le coup. Et j'ai dû faire l'article de façon à ne laisser pas plus lier la vraie histoire. Par contre ma vision sur toutes les enquêtes, sur la vérité, la justice, tout ça a changé nos coups.

Je suis dit, ah ouais, donc en fait il peut se passer ça, un tout le monde s'en fout, deux ça arrange tout le monde qu'on écrase, trois en fait la seule gêne c'est le fantôme du gosse ou le souvenir du gosse mais en fait la justice tout le monde s'en fout. Et j'ai discuté après que le policier m'a dit, attends, t'as bien fait de pas faire l'article car il y avait un autre chose que tu savais pas c'est que cette jeune personne, enfin la maman, est aussi prostituée, ça fait partie des 7 prostitués de la ville et il s'avère que ton rédacteur en chef est l'un de ses clients. Et il m'a rajouté donc si tu avais fait l'article et qu'elle était à la reprison, il m'aurait manqué une prostituée et le nombre de viols dans la ville aura augmenté. Et là je me suis dit, ah ouais bon sens c'est le vrai monde, c'est pas du tout comme ça dans les journaux et tout et j'ai survit quand les yeux ouverts et par la suite j'ai continué de m'éter le journaliste, un an plus tard il y a eu l'affaire du petit Grégory et je me suis dit pourquoi cette affaire-là est sortie alors que la mienne a été étouffée dans l'oeuvre et je crois que c'est parce qu'il y a eu quand même déjà un moment qui se sont dit attends on peut faire des médias dessus d'ailleurs par la suite je pense que Christine Vilema avait vraiment envie elle de devenir une star, de passer dans les journaux et d'être célèbre alors que la mienne avait plutôt envie de discrète mais ça se joue à ça et je vais vous dire de ce que j'ai compris en tout cas l'observateur modifie ce qu'il observe, selon la personne qui est là et qui regarde ce qui est en face va complètement changer. Voilà, j'ai arrêté le métier journaliste pour devenir écrivain qui me semble un métier beaucoup plus honnête parce que là on peut balancer des vérités comme on veut les gens en vue qui a écrit le mot roman ça passe alors que dans le journalisme par la suite quand j'étais journaliste et journal observeur j'ai bien vu aussi qu'il y a beaucoup d'informations qu'on ne pouvait pas dire ou que on devait déformer parce que le rédacteur en chef considérait que c'est ce qui doit être dit c'est ce qui doit être entendu et que le public n'est pas prêt à entendre tout et n'importe quoi. Voilà donc méfiez-vous des journaux, Alice et des romans.

  18.02.2024 - 15h50

L'interview de Bernard Werber

source: youtube.com

... Bernard Werber, bonjour. Bonjour. Merci de participer à cette apervieu. On est très matinale aujourd'hui. C'est donc pas vraiment... ...il y a du café et du thé. En fait, c'est mon heure de travail. Oui. Et puis, vous buvez pas du tout d'alcool, je sais.

Non. Non, absolument pas. Le soir, lorsqu'il y a... Un petit peu quand même. Oui, quand il y a d'autres personnes qui font sociabiliser, juste pour ne pas me mettre à l'écart, je prendrai un petit vermin.

Ah, quand même. Mais que le soir, je ne peux pas te le jeter. C'est pas du tout. Ah non, c'est le soir, une fois. Le sujet dévié. Oui, c'est une fois par mois. Bon.

Là, on va vous recevoir pour la Diagonale des reines, qui est le dernier livre de Bernard Werber, roman. Oui. Et puis, moi, je suis allé voir votre spectacle la semaine dernière, sur... Comment l'appelle ça ? Les visites intérieures, les... Comment vous vous appelez ça ? Les voyages intérieures, en fait. Oh, de manière plus simple, je dirais, des méditations guidées. C'est-à-dire, je propose aux gens de fermer les yeux et de visualiser des choses. Donc, soit ils le visualisent, soit ils le visualisent pas.

En fait, je propose aux gens de se transformer eux-mêmes en réalisateurs, puisque donc, si je vous dis, par exemple, fermer les yeux et imaginer un... une île avec une cabane, vous allez imaginer votre île et votre cabane. Donc, c'est une manière de... de montrer aux gens qu'ils peuvent utiliser leurs cerveaux autrement que pour regarder le monde et dormir. Mais comment vous êtes arrivés à, justement, se dire je vais faire ce spectacle-là ?

Je vais demander aux gens, parce qu'il y a souvent 400 personnes qui sont là et qui jouent le jeu, quoi. Voilà, d'où ça vient, tout ça, parce que... D'abord, peut-être, il y a un premier émerveillement, qui est la première fois où j'ai moi-même reçu cette expérience. Oui, en fait, si ça devienne d'une expérience personnelle, à la raison, ça, c'est sûr. En cherchant bien, encore plus profondément, c'est un colonie de vacances à 13 ans.

Il nous avait proposé un jour de tous nous mettre par terre, de fermer les yeux et il nous racontait une histoire dans laquelle on se promenait sur un chemin et on affrontait un ours, puis après on franchissait une rivière et on affrontait nos peurs. Et il y avait une petite musique de type Michael Field derrière et je me suis dit que c'est l'expérience la plus géniale qui soit. Michael Field ?

Michael Field plus cette dedans. Monde de shadows ou chose ? Oh, ça devait être, je ne me rappelle plus, ça devait être en effet les classiques de l'époque. Mais cette musique répétitive et cette voix qui nous disait, imaginez que vous êtes face à un arbre, face à une fleur, que vous découvrez un endroit où les gens vous amènent des cadeaux, il y avait ça, des choses comme ça. Et je me suis dit, c'est vachement bien. En fait, c'est le cinéma le plus simple et le plus efficace qui existe. C'est vous vous fournissez à vous-même vos propres images. Et j'étais sorti avec un émerveillement qui ensuite est rentré en résonance avec d'autres expériences. Notamment, je me rappelle, Jodorowski, qui m'a fait une guidance comme ça.

J'avais adoré ça. Et puis après, j'ai découvert l'hypnose et j'ai découvert les vieux antérieurs. Et après, j'ai découvert une expérience d'hypnose régressive dans les vieux antérieurs. Et là, ça a été génial. Et j'ai tellement aimé cette expérience. Je me suis dit, le mieux maintenant, c'est d'offrir ça aux autres. De toute façon, j'aime bien cette idée. Vous vous apercevez ou postez des quelque chose que l'on peut offrir aux autres. Donc, je me suis aperçu que je posséde la maîtrise de ces voyages intérieurs, que dès le moment où j'ai pu faire moi-même des guidances et plus il y avait de gens dans la salle, plus c'était amusant. À Lille, on était 1200 quand même. Donc quand il y a 1200 personnes qui ferment les yeux et vous leur dites maintenant, imaginez que vous volez dans le ciel et que votre corps arrive à se déplacer pour monter jusqu'à la limite entre l'atmosphère et le vide, vous voyez tous les gens en train de sourire.

Bon, il y a que moi qui le vois, vu que les gens ferment les yeux. Moi et l'arpiste. Mais c'est une expérience de cinéma. En fait, c'est comme si j'étais un réalisateur de cinéma. Il y a cinq expériences, en fait, dans votre spectacle.

Cinq voyages. Moi, j'y ai participé la semaine dernière et il y a un moment où j'ai ouvert les yeux pour voir qui faisait, mais tout le monde faisait. Je t'ai le seul avec et vous et puis Franck Heure qui joue de l'arpiste.

Et je me suis dit, c'est fou, mais tout le monde joue le jeu. Mais c'est là-dessus, ils sont venus pour ça. Oui, ils sont venus pour le jeu. Ils ont même payé le billet d'entrée. Donc s'il vient et qu'ils ne jouent pas le jeu, c'est juste qu'ils rataient.

C'est comme si vous alliez au cinéma et qu'ils ne vous regardez pas le film. Mais de manière étonnante, je dirais plus on quitte Paris, mieux ça marche. Là, on était en plein Paris. Ah non, mais ça a marché.

Je vais vous dire pourquoi je pense ça marche mieux en province. C'est parce qu'ils se disent, c'est vraiment un truc rigolo nouveau. À Paris, peut-être que le Paris est un peu plus blasé. Donc ça marche, mais pas avec autant. Déjà, les salles sont plus grandes.

Donc le fait qu'il y ait autant de gens autour de vous qui vivent la même expérience, les gens se disent, bon, si les autres le font, je peux le faire aussi. Et vous êtes déçus sur Paris? Parce que là, moi, j'assistais à un spectacle, en tout cas, la semaine dernière qui était intéressant. Bon, moi, je n'ai pas déçu. Moi, je suis très heureux de le faire. Et les gens ont participé. On racontait justement leur vie antérieure, ce qu'ils ont vécu.

Non, je vous parle comme un enfant gâté qui, ayant vu une salle de 1200, se dit 1200, c'est mieux que 400. C'est tout. C'est pas plus compliqué que ça.

Parce que je vais vous dire, je vais dire pourquoi quand même, je vous dis ça. En fait, moi, je me branche sur l'énergie de la salle. Il y a une sorte de grégor. C'est l'esprit général du groupe.

Grégor, voilà. On en parlera tout à l'heure. Quand on ressentait 400 personnes, C'est un égrigore de 400 et quand on ressentait 1200, c'est une énergie dingue et je pense que beaucoup de chanteurs ou de gens du théâtre doivent connaître ça. Enfin moi je ne le connaissais pas avant de l'expérimenter, c'est quand vous avez l'attention, l'écoute, voir le silence produit par une multitude de gens, c'est quelque chose... C'est de l'heure du chamanisme, c'est-à-dire on se sent responsable du groupe et on se dit pourvu qu'on les fasse rêver, pourvu qu'il décolle, pourvu qu'il vit un truc très chouette. Et donc au moment où je vis le spectacle, je suis extrêmement préoccupé qu'il soit tout heureux en fait. Et donc je les regarde, j'exagne, j'essaie de sentir, parce qu'il y en a aussi qui arrivent.

Je suis conscient que si vous avez eu une journée où vous êtes en gueule avec votre chef, ça va pas être facile de faire l'expérience, parce que la chose que je réclame au public c'est la détente. Et tout le monde n'arrive pas à se détendre. D'ailleurs je le dis, ça risque de marcher que sur 70% des gens, parce qu'il y a 30% qui arrivent, qui sont toujours nerveux et qui veulent tout contrôler et qui veulent pas se laisser aller.

Mais là plus sur les vies antérieures vous prévenez les gens. Si vous prenez des médicaments, si vous vous alcoolisez, si vous êtes pas bien, c'est là que j'ai arrêté. Alors si vous étiez alcoolique ? Non pas du tout, je ne touche pas, je travaille pas une période hyper positive. Et du coup je me suis dit, il a raison. On va pas en parler puisque c'est vous le sujet.

Et là je me suis dit, bon je vais arrêter puis je vais regarder l'attitude des gens. C'est ça qui m'a intéressé beaucoup. En fait c'est que tout le monde participait. J'ai pas vu quelqu'un qui avait les yeux ouverts. C'est ça qui est fou.

Il n'y avait pas 1800 personnes, il y en avait 400 dans le théâtre où nous étions. Mais c'est quand même beaucoup. Et puis ils ont parlé avec le coeur, la franchise etc. Et vous vous moquez un peu deux parfois.

Alors jamais, jamais, jamais. Par contre je peux donner cette impression. C'est pas que je me moque deux mais j'essaie de montrer que c'est pas grave. C'est à dire que c'est pas... Bon dans les choses surprenantes, par exemple je me rappelle, il y avait une dame qui avait proposé donc de voir sa vie du futur. Elle revenait complètement bouleversée. Elle me dit, envoyant la vie du futur, j'ai eu une réponse à la question. Elle était bouleversée parce que ce qu'elle a vu dans le futur c'est un homme barbu.

Et vu qu'elle hésitait à faire une opération pour devenir un homme, en se voyant en homme barbu, elle a trouvé la réponse. Au moment où elle vous dit ça, c'est tellement grave et important. Il faut plaisanter un peu. Ah oui, bon ben maintenant voilà. Mais je me moque jamais. Par contre je vais leur montrer, c'est une vision, c'est une...

Comment dire... C'est une projection de l'esprit. Maintenant ça n'a pas d'autres prétentions. Je ne prétends pas connaître le futur.

Je ne prétends pas être magicien. C'est juste, je pense que cette personne avait très envie de devenir un homme. Et elle hésitait à faire l'opération.

Et là, elle a... Elle a conçu à profiter de cette proposition pour la faire visualiser comment elle serait en tant qu'homme. C'est plus intéressant parce qu'il y a aussi un moment où on rencontre son... son moi dans le futur. Et il y en a qui ont découvert que le moi du futur était une femme. Oui, l'inverse.

C'est exactement l'inverse. C'est fou, parce que franchement, psychologiquement, il se passe des choses dans votre spectacle. En fait, je prends moi un petit risque, puisque je propose aux gens qui sont dans la salle de témoigner, au moment où je leur dis donc, je fais une guidance qui dure 10 minutes et après il y a 5 minutes de témoignage, et au moment où je leur tend le micro, je ne sais pas sur qui je vais tomber. Je peux tomber sur des fous, je peux tomber sur des gens qui veulent faire croire des histoires. Pour l'instant, je touche du bois, je suis tombé sur des gens par le moment qui racontaient des choses surprenantes. Mais au net. Mais au net, et puis on voyait vraiment qu'il l'avait vécu et qu'il ne faisait pas semblant, et que ce n'était pas prévu une histoire.

Un élément qui permet de, par exemple, qu'il y ait assez révélateur, le fait qu'il ne triche pas, c'est que dans leur vie antérieure, quand ils arrivent dans leur vie antérieure, ils s'aperçoivent que c'est très difficile de repérer le pays à l'époque. C'est-à-dire que quand vous allez dans un film, il y a écrit qu'on se sentit noble, 1515, et donc on définit, ou dans un roman, on définit où on est, quand on est. Mais quand vous faites une réaction aviontaire, c'est comme si vous barquez dans un film, vous ne connaissez pas le scénario. Vous regardez les autres, vous regardez vous-même, pour essayer de dire, bon, c'est plutôt des vêtements de telle époque, telle pays, peut-être, ou par exemple, la différence entre les gens au Moyen Âge habillés en Angleterre, en France, ou en Allemagne, ou en Espagne, c'est assez... il y a peu de différence. Donc, souvent, ils disent, oui, j'étais dans un champ, je me suis regardé, j'étais comme ça, je n'arrive pas à définir l'époque.

Et quand ils sont trop précis dans l'époque, je vois, ça veut dire qu'ils se sont eux-mêmes racontés un film, mais ils ne sont pas laissés porter, ils n'ont pas vécu l'expérience librement. Il y a de tout, on sait vraiment pas sur quoi on va tomber. En tout cas, dans ce spectacle, moi je tiens à dire que, même si on ne croit pas aux méditations, à tout ça, fermer les yeux, enfin, je veux dire, c'est un investissement personnel, quand même.

Alors, évidemment, vous avez très bien signalé, on n'est pas dans la croyance. Ce n'est pas une expérience mystique, c'est une expérience tout court, et pour chacun, elle va être différente. Et moi, je n'ai pas convaincu personne de rien, je ne suis même pas moi-même convaincu qu'il y avait des vieilles antérieures, j'écris sur ce thème-là. Pourtant, vous vous racontez beaucoup de vos vieilles antérieures. Je suis conscient, c'est que j'ai plein d'histoires. Il y a au moins 100 ou 6, quoi.

Et intéressantes en plus. C'est un peu comme des rêves éveillés, la différence entre un rêve et une découverte de vie antérieure, c'est le nombre de détails. C'est-à-dire, dans les rêves, c'est un peu chaotique. Mais quand vous faites une visite de vie antérieure, vous avez des détails.

J'ai parfois des détails que je ne pouvais pas connaître avant de faire l'expérience. Comment c'est l'Atlantide ? L'Atlantide, ce qui m'a le plus surpris, c'est mon âge, 821 ans, je ne savais pas. Vous êtes bien conservé pour votre âge ?

C'est plus moi. Mais dans la Bible, les premiers Adam et Eve, K1, Matthew et Alem, ils avaient entre 800 et 900 ans. C'est comme si la Bible avait raconté quelque chose qui confirmait par mes incarnations. C'est pour ça que mon grand avantage, qui est romant sur mes livres, je n'ai pas le prouver, je n'ai pas convaincu à qui que ce soit.

Si vous y croyez, ça va vous amuser, si vous y croyez pas, ça va vous amuser et écouter les autres. Bernard, c'est exactement ce que j'ai vécu. C'est-à-dire que je n'y croyais pas forcément, mais j'ai passé une super soirée. En plus, c'est drôle parce qu'il y a une mise en scène. Au début, vous vous racontez beaucoup et là, je me suis dit, c'est presque un one-man show. Au début, c'était un one-man show. Mais en scène, je crois d'ailleurs qu'il y a un petit Eric Bouveron qui est formidable. Mais au début, je racontais ce que j'avais découvert et je leur proposais une seule méditation. Je me suis aperçu que ça leur plaisait beaucoup.

Alors, j'en ai mis deux, puis trois, puis quatre et puis au final, je parlais très peu de moi. Là, il faut arrêter à cinq. Parce que ça dure deux heures et demi, presque.

Parce que je fais l'enfance, je fais le passé, je fais le futur. Ça fait entre deux heures et quart, deux heures et demi. Ça dépend si la salle a envie d'aller plus loin. Si je sens qu'il commence à fatiguer un peu, je fais plus court. Et si je sens qu'ils sont dans le thème encore, encore, encore, je fais un peu plus. C'est marrant parce que j'étais avec le réalisateur Franck Lacala et on était là à se dire, ça marche ou pas ? C'est aussi très intéressant. Je crois que vous n'étiez pas les seuls. Tout le monde se dit, c'est quoi ce truc ? Moi, je viens de voisine qui était dedans à fond. C'est ça qui est intéressant pour vous, non ?

J'imagine. J'ai l'impression... Qui réagit, comment ça se passe ? Moi, j'ai l'impression que pour certains, c'est un vrai truc génial. C'est-à-dire, ceux qui jouent le jeu comme votre voisine, il s'éclate énormément. C'est plus qu'aller au cinéma. C'est-à-dire, entre la musique et les visualisations, il bascule dans d'autres mondes d'un coup et puis il peut y avoir des réponses personnelles.

Je propose, par exemple, de trouver un message son inconscient, puis discuter avec l'enfant qu'on a été, puis son futur soi-même qui a tout réussi. Donc, a priori, il y a des dialogues et des infos qui vont être pour chaque spectateur différentes. On va parler Bernard de votre dernier livre, Romain, La Diagonale des Reines. Alors, moi, j'avais un petit peu peur au départ parce que je ne suis pas très échec, sauf que ce n'est pas du tout ça, mais un petit peu quand même.

Je me suis dit, wow, où est-ce que je vais aller, est-ce que je vais comprendre, etc. Alors que moi, je suis fervent, admirateur de l'œuvre de Bernard Verbert depuis les fourmis 1 jusqu'à... On s'est croisés assez souvent. Et La Diagonale des Reines, j'ai vraiment apprécié parce que c'est le monde d'avant jusqu'à aujourd'hui. J'ai, au politiquement parlant, il y a des recherches insensées.

C'est fou quoi. Donc, c'est l'histoire de Monica et de Nicole qui sont deux femmes, enfin, filles au départ, elles ont je crois 11-12 ans. Elles sont complètement différentes, mais pas vraiment. Elles ne sont pas différentes. différentes autant qu'on peut le présager au départ. Elles sont complémentaires. Elles sont complémentaires. C'est... Il y a une qui joue les blancs et qui joue les noirs. Donc il y en a une qui est pour... On peut parler de ses origines quand même. Monika est d'origine irlandaise. Alors Monika est d'origine... Non, non, non. Elle est d'origine écossaises.

Pardon. Et Nicole est d'origine irlandaise. Elle parle tous les deux anglais, ce qui leur permet de communiquer. Mais il y en a une qui vient à New York.

Donc la communauté écossaises de New York et l'autre qui vit en Australie, la communauté irlandaise d'Australie. Donc elles ont quand même beaucoup de points communs. Surtout elles ont un très fort caractère et une passion pour le jeu d'échec. Mais ce qui est différent, c'est qu'il y en a une qui est individualiste et l'autre qui est collectiviste.

Donc celle qui est individualiste, elle va entrer dans le camp capitaliste et celle qui est collectiviste va entrer dans le camp communiste. Et ça raconte... L'histoire se passe à l'époque de la guerre froide entre les années 60 et un futur proche. Et ces deux visions complémentaires qui sont d'ailleurs portées par leur propre prénom, Monique, comme Monochini ou Monothéiste, ça veut dire seul. Et Nicole, comme Niquet, les chaussures, Nike, ça veut dire victoire et holle du peuple. Donc Nicole, ça signifie victoire du peuple. Donc il y en a une qui porte déjà dans son prénom son... Comment dire ? Son envie d'aller vers les autres et l'autre qui porte son envie de rester seul.

C'est intéressant. Et on se demande justement, nous qui lisons le roman, où est-ce que nous, nous sommes là-dedans ? Est-ce qu'on est du côté collectif ou de la solitude ? Alors... C'est un peu le sujet du livre. Et c'est ce que vous voulez accentuer, réfléchir sur cette question ? Je crois que tout être humain qui réfléchit un peu se pose la question, est-ce que je suis mieux seul ou avec les autres ? Et moi-même, je me pose cette question, et chaque fois que je faisais un chapitre... Je vais vous donner la solitude.

Bah, vu que je fais un métier d'écrivain, écrivain, c'est un métier de solitude, mais j'ai besoin de voir tout le temps des gens. C'est pour ça que je fais aussi le spectacle. Mais d'ailleurs, je vais vous dire, quand j'écris mes romans, je suis Monique, et quand je fais mon spectacle, je suis Nicole. Ah, vous êtes double alors. Ça répond... Oui.

Est-ce qu'on est tous doubles ? Finalement, c'est ça. Parce que vous posez la question... On a un peu plus Monique ou un peu plus Nicole ? Je pense que... Et vous, vous êtes plutôt Nicole ou plutôt Monique ?

Moi, je suis très solitaire. Donc plutôt Monique ? Donc plutôt Monique. Monique est tellement... Elles sont quand même extrêmes toutes les deux. Moi, je ne le suis pas, et vous non plus, j'imagine, parce qu'elles font des choses insensées quand même.

Ces deux héroïnes. Parce que, en fait, voilà. Le jeu des chiquiers, c'est plus au départ, bon, elles se confrontent dans des tournois d'échec, et après, elles se confrontent dans des tournois. C'est le monde qui sert d'échec. Et c'est ça qui est vachement intéressant, quoi. J'ai jamais vu ça, et je me suis dit, wow, quand même, comment oser... Voilà, confronter le monde avec un jeu d'échec.

Et c'est... C'est hyper crédible. Cette histoire de personnes qui se confrontent, parce que là, ça va jusqu'au tour qui s'effondre. Enfin, je veux dire, je ne veux pas trop en dire. Non, mais en fait, le problème, c'est qu'il ne faut pas trop en dire dans ce roman. En tout cas, je sais que ça raconte le monde selon leur angle à elle. Ce que je peux vous dire, c'est que Poutine est un joueur d'échec et en Russie, où j'ai été souvent faire des conférences, les échecs sont enseignés à l'école, les russes tiennent vraiment à être champion du monde. Donc, ils font une sélection très forte pour avoir les meilleurs au jeu d'échec. C'est un enjeu politique pour les Russes en tout cas. Pour les Américains, ça a été la victoire de Bobby Fischer qui a montré qu'on peut avoir des génies uniques qui arrivent à battre les grandes écoles russes. Mais Fischer tenait tellement à gagner qu'il a appris le Russe.

C'est-à-dire qu'il s'est mis à apprendre le Russe et il s'est mis à comprendre tout l'esprit russe pour pouvoir battre Spassky, donc c'est les années 70. Est-ce qu'on connaît vraiment quelqu'un juste devant un jeu d'échec ? Parce que vous le dites dans le livre, on connaît quelqu'un quand on est face à quelqu'un qui joue avec soi ? Déjà, il y a deux manières de jouer, c'est en défendant soit en attaque. Donc, c'est pareil quand on parle.

Soit vous occupez le terrain et puis vous débrouillez pour être écouté, soit vous écoutez, soit vous êtes en retrait, soit vous êtes en avant. Aux échecs, au moment où le premier coup consiste à sortir un pion ou un cheval, c'est un peu le bonjour. Donc, à partir de là, on va voir est-ce que l'autre s'avance, envahit votre territoire, ou est-ce qu'il attend que vous veniez pour le battre. Moi, j'ai eu la chance de jouer contre un champion du monde qui est Tarpof et Tarpof joue que en défense. Il joue, c'est-à-dire qu'il ne sort pas ses pièces, il n'occupe pas le centre, il n'occupe aucune des lois habituelles des échecs.

Par exemple, j'ai vu il sortait son cheval et il remettait là où il avait pris. Ce qui est vraiment le truc, il ne se fait jamais. Et il laissait libre tout le centre, comme s'il me laissait venir pour pouvoir me taper dessus. Donc, j'ai fait une petite incursion, j'ai vu le problème et j'ai joué en défense aussi. Et on peut tomber en tout cas sur des situations. Je pense qu'à Onivou... Et vous, vous l'avez eu, du coup ?

Non. De quoi ? Le battre Tarpof ? Non, c'est impossible. A faire, j'ai demandé combien de fois il jouait, il m'a dit depuis l'âge de 4 ans, 10 parties par jour. Moi, je dois faire une partie par mois. Donc, on n'est pas... Je pense que vous jouez plus. Alors, je joue sur mon application, je vais dire, j'ai des parties... Mais des parties complètes avec l'autre en face et le jeu d'échec.

Donc, peut-être par une par mois, je refais un peu plus comme j'en fais une par semaine. Et les parties, vous parlez dans ce livre-là, La Diagonale des Reines. C'est des vraies parties, c'est des vraies... C'est bien que vous ayez sous l'ignet que vous-même, vous n'êtes pas joueur. L'idée, c'est que les gens qui ne sont pas joueurs, ne se sentent pas dépaysés.

Donc, tout est fait pour que je ne rentre pas dans les mouvements de piège. C'est juste, c'est juste, en fait, une manière de jouer qui est très simple. C'est soit on joue avec les pions, soit on joue avec la dame. Avec les pions, donc c'est la vision collectiviste de Nicole. Ça consiste à envoyer plein de troupes, ça correspondrait à une bataille à l'infanterie.

Et je vois que la dame correspondrait à l'aviation. C'est-à-dire que c'est des pièces qui coûtent très cher, mais qui ont beaucoup de puissance et qui peuvent circuler partout. Par contre, si elles se font abattre, c'est quand même grave. Alors que les pièces sont moins graves. – Mais Nicole, par exemple, qui fait en sorte qu'on ne puisse pas rebondir sur le reste et que Monica arrive à se dire qu'il faut que je sacrifie un cheval. – Un cheval ?

– 2. – Je crois. – Oui, c'est ça exactement. – J'y connais pas grand-chose, donc excusez-moi. – Non, c'est des lignes répiant.

– Ah oui, oui. – Les vrais joueurs d'échecs peuvent se dire ? – Je pense que les vrais joueurs d'échecs, ils ont besoin d'avoir un truc très précis, avec le 4, 5, avec des tas de positionnements stratégiques. Maintenant, pour un vrai joueur d'échecs qui lit la diagonale des rennes, de toute façon, ça va le renvoyer à des parties où il est tombé sur des joueurs qui font 14-18, ou c'est la Blitzkrieg ou 14-18.

Si vous faites avec les pions, vous allez avoir des lignes de tranchée, c'est-à-dire des lignes infranchissables qui avancent lentement, mais qui font pas grand-chose de spectaculaire, mais par contre qui bloquent le jeu. Ce qui se passe actuellement en Ukraine, c'est des batailles de pions. – C'est un jeu d'échecs ?

– Ah oui, sur Ukraine, c'est vraiment très clair. C'est ce qu'on comprend dans ce livre-là, le monde est d'un jeu d'échecs. C'est complètement fou. Donc ça s'appelle la diagonale des rennes, je le montre.

C'est vraiment génial. Merci Bernard, encore une fois, parce que à chaque fois, vous nous surprenez, bon, je parle pas des fourmis, des tanatonotes, des abeilles, des chats, etc., mais vraiment, à chaque fois, on ne s'attend pas à ce que vous allez écrire. Alors, comme disait Mme Bovary, c'est moi et vous, c'est Aide-moi une nouvelle, c'est pas ? – Moi, je suis un peu tous les personnages, je crois. – Ouais, mais pourquoi est-ce qu'il est de la nouvelle, c'est toujours là ?

– Ah, pour... – Parce qu'il est là dans chacun de vos... – Pour que mes lecteurs apprennent des choses qui leur permettent à prêts de briller en société. – Oui, c'est qui, c'est monsieur ? – C'est une vision de mon grand-père. J'avais un grand-père qui s'appelait Isidore Werber, l'Apsus, et qui a laissé décarner dans lequel il mettait tout ce qu'il avait découvert et des connaissances, et je me suis dit, je vais prolonger ce concept. – Mais ce qui est intéressant, c'est que justement, dans tous vos romans, ça éclaire beaucoup de choses, quoi. Et je trouve ça bien, et je me suis dit, c'est peut-être Werber lui-même. – Il y a un... – Mais d'ailleurs, c'est Werber lui-même, j'en suis sûr. – Ah, de ce sens, je crois que dans tous les romans, l'auteur est dans tous les personnages, mais l'idée d'Edmond Wells, c'était aussi une manière de proposer une interactivité au lecteur. Soit il a envie d'apprendre des connaissances, et dans ce cas, c'est le caractère gras avec les petits passages d'Edmond Wells, soit il a juste envie d'être dans l'intrigue, et dans ce cas, il suffit de sauter ces passages. – Exactement. – Et il y en a des fois de gens qui me disent, je lis que les caractères gras, d'autres qui me disent que les caractères normaux, et ça permet une sorte d'interactivité. Il y a toujours cette idée que chaque lecture va être différente, et que le lecteur doit se trouver lui-même des réponses à ses questions dans le bouquin.

– C'est l'encyclopédie du savoir-relatif et absolu de Edmond Wells, et j'adore ça aussi dans tout le romans. Merci Bernard Werber. – Merci à vous. – Au revoir. – Au revoir.

  18.02.2024 - 15h53

L'HOMME qui écrit 4H chaque matin ! (Ma rencontre PASSIONNANTE avec Bernard Werber)

source: youtube.com

Bienvenue dans Inspiration Créative ! Je suis Kilian Tallin, je suis Valentin Descaires, et on est ravi de vous accueillir dans ce dixième et dernier épisode de la saison 1 de notre podcast. Alors pour marquer le coup, on a eu un invité qui est assez incroyable et surtout l'épisode d'expleniment vidéo sur la chaîne YouTube d'Inspiration Créative, cet invité c'est l'écrivain Bernard Verbert. Bernard est un créateur hors norme, il écrit 4h30 tous les matins depuis 30 ans, il fait partie des écrivains français les plus reconnus dans le monde avec notamment son chef d'œuvre que vous avez peut-être lu, Les Fourmis.

Il a écrit près de 25 romans différents dans sa carrière, des nouvelles formidables comme l'Arbre des Possible, mais aussi des pièces de théâtre et des œuvres expérimentales comme l'encyclopédie du pouvoir relatif et absolu. C'est quelqu'un qui cherche toujours à s'améliorer, on va faire un fou de la création qui nous a parlé de son procès suscréatif, de l'obsignation pour réaliser ses rêves, et de comment il fait pour nourrir sa créativité et de plein d'autres sujets passionnants. De A à Z cet épisode était magistral. Un petit mot sur la chaîne YouTube d'Inspiration Créative, c'est la première vidéo que vous pouvez trouver dessus, mais d'autres vont suivre chaque semaine, donc n'hésitez pas à vous abonner pour ne pas les manquer.

Et si cet épisode vous a plu, le dernier de la saison 1, n'hésitez pas comme d'habitude à nous laisser un petit commentaire sur la plateforme de votre choix et surtout à le partager à vos amis qui souhaiteraient écrire ou se lancer dans la création. On voulait à nouveau remercier Nord VPN de nous soutenir pour cet épisode. C'est une solution qu'on utilise tous les deux avec Valentin pour sécuriser nos données sur internet. Le but c'est de pouvoir naviguer en toute sécurité, en toute tranquillité. Et donc on a choisi de vous la proposer car on trouve que c'est la plus adaptée, ça vous permet de crypter et de sécuriser tout ce que vous faites sur internet.

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Bonjour Bernard, bonjour. On est ravi que tu nous accueilles aujourd'hui pour parler de la créativité. On voulait avec Valentin se replonger avec toi dans le moment où tu avais décidé d'écrire les fourmis. Le tout début, la première fois que tu as eu l'idée. Quel âge tu avais, comment tu te sentais, quel était les prémices un peu de ce projet qui a duré 12 ans avant la première publication. J'avais 16 ans, j'avais créé un fanzine dans mon lycée qui s'appelait le lycée aux aines. J'avais créé ce fanzine parce que je m'ennuiai énormément. J'étais en une section économique qui était plutôt confortable, mais dans lequel j'avais besoin d'avoir un projet rigolo. J'ai créé un journal et dans ce journal, on faisait des bandes dessinées. Les fourmis étaient un des scénarios de la bandes dessinée.

Un scénario de 10 pages qui devait être illustré par un ami qui s'appelait Fabrice Cogé qui était un dessinateur qui lui était dans le lycée Saint-Sernin juste à côté. Non, lui qui était un surdoit en dessin, lui s'ennuiait pas, il était super bon partout. Mais voilà, j'ai dit un jour, les fourmis, ça me semble le sujet le plus inintéressant, le plus difficile à faire.

Donc on va essayer de faire quelque chose. Mais le fait que ce soit un challenge, parce que les fourmis, on s'y intéresse pas, parce que c'est pas comme les abayés font pas de miel, pas comme les moustiques, elles ne filent pas de maladies, ça donne à des enfants ou sans débarrasser pour les gens qui ont des cuisines envahies de fourmis. Le rapport à la fourmi est un rapport non passionnel. On aime les abeilles parce qu'on aime le miel et on a peur des moustiques parce qu'ils nous aillent, en fait je dois dormir.

La fourmi est vraiment un animal aussi qui fait des cités et je trouvais que c'était un questionnement sur pourquoi ils font comme nous des villes. Et donc ça me semble bien un challenge. D'accord. Et donc ensuite après une histoire de 12 ans avec ce projet, tu te dis, tu écris, j'imaginais. Au moment où je démarre, je ne me dis pas que je vais mettre 12 ans de ma vie. Tu pensais en sortir, en combien de temps ? Non, d'abord je pensais en faire une nouvelle. Donc j'ai fait une petite nouvelle de 10 pages.

Après j'ai lu un interview de Frédéric D'Art qui écrit Saint-Antonio, qui disait que pour être écrivain, il fallait écrire tous les matins de 8h30 et que cette discipline sortait forcément un talent. Donc j'ai pris au mot et je me suis dit, tiens, partir de maintenant. J'ai démarré ça dès que j'ai vu le bac vers 16 ans. Je suis rentré en fac de droit et les cours n'étaient que l'après-midi. Donc je me suis dit, je peux me permettre de celui-ci. Tous les jours, 8h30, j'écris.

Et à partir de là, j'ai enchaîné, même quand j'ai des journalistes, j'étais un hebdomadaire. Donc je ne pouvais pas y aller le matin et l'après-midi. Et j'ai établi cette règle de 4h30 tous les matins. C'est pour ça que je vois ça, la créativité comme un muscle qui s'entretient, comme la course. Et je vois ça aussi comme une... C'est la magie de la régularité.

C'est-à-dire, je crois que plus on sollicite son cerveau pour qu'il nous fasse créer, plus il crée facilement et plus il va vite. Et il y a une autre notion qui est liée à ça. Quand on est régulier, on a du plaisir. C'est exactement comme dans le marathon. Quand on court ou d'un moment, c'est douloureux. Et si on dépasse cet instant, on a des jicets d'endorphine.

Dans l'écriture, généralement, quand je démarre le matin et il me fait un petit temps de mise en place, vers 11h, c'est un total ecstase. Je suis dans la joie avec mes personnages en train de vivre le bouquin et de profiter de la situation que j'ai créée. Est-ce que ça a toujours été simple d'être régulier ? Est-ce que dès le départ, quand tu t'es dit, j'ai créé tous les matins, tu t'es tenu ? Oui, c'était simple pour moi. Là où ça a créé des problèmes, c'est quand j'ai vécu en couple, souvent mes compagnes ne comprenaient pas pourquoi c'est déprimé des matinés. Et il faut chaque fois que j'avais reti l'entourage que ma vie commence à partir de midi et demi, donc quand j'ai fini d'écrire.

Au début, pour tout le monde, c'est évident, on se dit « bon, mais l'écrivain a écrit ». Mais quand on vit tous les jours avec quelqu'un qui tous les matins vous prive de la matinée, je comprends que ça puisse être frustrant. C'est pour ça que j'inverte, j'ai dit « j'ai un petit problème, j'écris tous les matins de viteurs à midi et demi, si vous ne le suportez pas, mieux haut qu'on ne démarre pas ». Et c'est aussi un peu comme je pensais dans la Bible. C'est suffit que l'on dise à quelqu'un, vous savez, vous pouvez me demander tout sauf de ne pas écrire entre viteurs et midi et demi. Et les parents se disent « pourquoi ça ?

». Donc ils me réclament tout le temps ce temps. Ce temps, c'est un temps vraiment que je consacre à mes lecteurs, à mes livres, à mon activité d'écrivain. Je crois à la régularité. La régularité est l'un des premiers grands secrets des créateurs qui se renouvelle. Quand vous écrivez, bon, j'écris tout l'intervuteur à midi et demi, en plus dans ma régularité, je fais dix pages tous les jours, et dans ma régularité, je fais un livre tous les ans. Donc c'est des rendez-vous que je me fixe précisément parce que c'est un métier de liberté.

Et s'il n'y a pas une discipline, on se met à traîner au lit, on se met à traîner dans les cafés, on se met à faire des tas d'activités non participatives de la création, et on se dilute dedans. Donc le rendez-vous d'un livre par an, c'est un rendez-vous pour les lecteurs, et pour moi, et pour mon éditeur. Du coup, tout le monde peut se caler dessus, c'est plus facile. Et sur ce rythme d'un livre par an, est-ce qu'il y a eu des moments pour toi où tu t'es dit, à ce livre-là, je suis en retard, même en écrivant d'autres projets comme pièces de théâtre ou de cinéma. Est-ce qu'il y a des moments où certains livres sont écrits plus en rush sur trois, quatre mois, où c'est vraiment tout le temps 365 jours, dix pages tous les jours, plusieurs versions jusqu'à arriver à la version finale qui sort le 1er octobre ou pas là ? Alors voilà, c'est en effet plusieurs versions jusqu'à la version finale qui sort le 1er octobre. Mais par contre, le premier jour où je commence le roman, ça va être dix pages de plans. Le deuxième jour, ça va être ce même plan que je vais commencer à étaler pour qu'il fasse 20 pages. Donc au commencement, se trouve un projet qui consiste à faire agrandir un plan de dix pages à un plan de 400 pages. Et là, j'obtiens un plan de 400 pages dans un livre très mauvais, mal construit, qui fonctionne pas, mais qui va être ma base de travail. Donc j'appelle la fonction A, la version A, et après je fais la version B sur le souvenir de la version A. Et je ne relis surtout pas, et je ne reprends surtout pas des morceaux en disant un traitement texte pour reprendre des blocs.

C'est juste la première impression de la version de 400 pages qui va m'aider à savoir ce que je veux, ce que je veux pas. Et ça, dès le départ, ça a été naturel pour toi de faire ce fonctionnement là ? Non, c'est que ma version m'allait pas.

C'était pas naturel. Au moment où j'ai fait ma première version, je voulais tout de suite faire une bonne version. Mais si après on le donnant, on l'est aux autres, on le fait en les feedbacks, puis même en relisant, c'est quand même pas bon. Donc j'ai une manière de fonctionner que j'appelle comme le mastermind, d'essayer de faire un jeu où vous testez une formule qui ne marche pas.

De là, vous demandez à quelqu'un qu'est-ce qui va et qu'est-ce qui ne va pas, et vous refaites, vous vous proposer une autre formule. Sur les formules, j'en ai fait, donc je fais toutes les lettres de l'alphabet jusqu'à 24, jusqu'à la lettre Z. Maintenant, j'en fais 10. Donc, j'ai, par exemple, le prochain livre qui sort, Saint-Majesté des chats, j'ai 10 versions du même roman avec d'autres intrigues, souvent le même personnage, mais pas les mêmes lieux, pas les mêmes actions, des fois, des personnages en plus qui sont une version et qui ne sont pas dans l'autre. C'est comme si je fais 10 films pour avoir un film. Et est-ce que du coup, le document final est la 10e version où tu vas reprendre des petits morceaux que tu vas préférer sur la version 4, 7, 9 ? Je ne prends aucun morceau dans la version précédente, vraiment le dernier.

Sauf si par moment, ça m'est arrivé, mais c'est assez rare, des scènes que j'ai écrite dans une exaltation totale, je n'arrive pas à reproduire cet enthousiasme. Mais le principe est, je refais tout à zéro pour que ce soit bien propre et cohérent. Oui. Tu dis souvent que tu prends beaucoup de plaisir quand tu l'écris, et je pense que ça se voit quand il y a tes livres.

Merci. Mais est-ce que c'est toujours que du plaisir pour toi, ou est-ce qu'il y a aussi une part de souffrance ? Non, il n'y a pas de souffrance, mais la part de inconfort vient du moment où je rentre en face de relecture. C'est-à-dire que j'ai terminé ma deuxième version, et là avant de la range, je dois la relire. Et quand on doit relire 600 ou 700 pages, une histoire qu'on connaît par coeur, et qu'on a déjà relu et reécrit plein de fois, c'est comme un chewing-gum qu'on remache et qu'il n'y a plus de boue. Et c'est aussi pour ça que j'essaie de faire un livre qui soit le plus plaisant possible, ne serait-ce que pour moi, à la relecture, que je ne m'ennuie pas trop. Mais la relecture, je déteste ça, et puis après, l'électricité va le lire et va me proposer des corrections, donc je vais devoir encore relire, puis il y a la version finale que je vais devoir relire. Et même les livres que j'adore, je n'aime pas les relire.

Je considère que ce qui est intéressant, c'est la première surprise, première impact. Donc l'impennible, c'est la relecture, Sinon, je mets 9 mois pour écrire le livre, donc ça commence au 9e mois, il faut commencer à relire, à serrer les boulons, à regarder tout ce qui va pas, toutes les incohérences, les répétitions, tout ça. Joli bébé en 9 mois.

Oui. Mais en fait, mon vrai potentiel d'écriture est de deux livres par an. D'ailleurs, longtemps, je faisais plus maintenant, je faisais deux livres tous les ans. Il y en a un ou d'un moment qui me semblait un peu plus intéressant que l'autre. Donc chaque année, il y en avait un qui était publié et un qui était mis de côté. Et Stephen King en parle dans écrire, il dit, lui aussi il a une production de deux livres par an et il dit, le public, si on lui sort deux livres, il considère soit qu'ils sont bâclés, soit qu'il y a un aigre, soit qu'il y a une tricherie, soit qu'il suspecte un... soit qu'il était mal foutu, qu'il est inintéressant.

Donc pour les gens, faire un livre tous les ans c'est possible, mais faire deux livres par an, ils ne comprennent pas. Donc je m'adapte au public et puis les médias ne suivent plus parce qu'ils se disent, ils produisent trop donc on ne va pas faire deux articles pour le même moteur. C'est-à-dire sur la question de la rareté, quelque chose.

Exactement. Parfois les gens se lassent ou n'arrivent pas à se le rire. Mais même un livre par an, beaucoup de médias considèrent qu'on fait un livre par an. C'est déjà trop. Ce qui est accepté dans le métier en France, c'est un livre tous les trois ans. Vous regarderez la plupart des auteurs font un livre sous les trois ans. Il n'y a qu'un petit groupe dans lequel il y a Amélie Nauton, il y a Menant Guillaume Musso, Lévi, il y a D'Orient Gardigné aussi, on arrive à avoir ce rythme-là. Comment est-ce que tu progresses en tant qu'écrivain ?

Alors, je me fais un paie d'endormage, à savoir que j'ai tous les jours une conversation avec des gens qui sont en source d'idées pour moi, des amis scientifiques, des amis historiens ou juste des gens qui sont très intelligents et très vieux d'esprit. Et c'est eux qui me permettent de sentir où je dois aller. Parfois, c'est leur intérêt pour les histoires que je leur raconte. Parce que tous les jours, je note des petites idées, je leur parle ces idées.

Et quand je vois qu'ils sont intéressés ou qu'ils rebondissent dessus, il n'est une sorte d'aller-retout. Au début, c'était aussi mes reportages de l'époque que j'étais journaliste scientifique. Il y avait plein d'articles que j'avais commencé, que je me suis dit que ça peut faire une nouvelle, ça peut faire une histoire. Ce n'est pas juste un concept scientifique, c'est aussi un concept qui peut être développé avec une intrigue. Vous n'êtes pas un atonore, par exemple ?

Voilà, l'état atonore, je racontais que tu étais parti d'un document scientifique que tu avais produit, qui n'était pas sorti finalement et sur lequel tu avais ensuite. Voilà, merci. Souvent, c'est une vengeance, un livre. Les fourmis, c'était une vengeance contre le nouvel observateur qui m'avait viré.

Donc j'étais chez une sorte de rage, mais contre toute la société qui était archaïque, contre un système en gros qui pourrait villages répéter tout le temps les mêmes choses plutôt qu'innovés. Et ce que j'avais perçu à l'Obs, ça me choquait d'autant plus que journal s'appelait le nouvel observateur et qu'ils n'avaient rien de nouveau et qu'ils n'observaient rien. Et donc les fourmis étaient racontés ça, d'y dire, il y a un monde ancien dans lequel il y a des tas de vieux cons qui bloquent tout pour que rien ne bouge. Et après, l'état atonore, donc c'est une vengeance par rapport à cet article qui n'est pas sorti, mais c'est aussi une vengeance par rapport au médecin qui a fait l'acharnement thérapeutique sur mon grand-père. Il y a toujours une petite colère. Je ne crois pas à l'écrire Vain Tranquille qui décrit des situations et puis qui finit, et puis voilà, ça fait de l'hypothèse. Moi, il y a des règlements de compte.

Tout ce qui me semble choquant dans ce monde, j'ai écrit un livre qui s'appelle La Révolution des fourmis, c'est la révolution des gens qui bougent contre les gens qui bloquent tout. Ce n'est pas un problème d'âge, c'est un problème de peur de la nouveauté. Et est-ce que ton moteur principal, du coup, c'est une forme de colère ou est-ce que tu as d'autres moteurs ? Alors, après, c'est l'envie de montrer aux amélecteurs les scénarios de possible, c'est-à-dire leur proposer un rôle de gaiteur.

Ce qui me semble le seul, je crois que ça s'appelle les gaiteurs modernes dans Isidore et Lucresse, c'est en référence à mon observateur, j'ai proposé ma version qui est le gaiteur moderne, qui gaitre vraiment quelque chose de vraiment moderne. J'ai envie de dire, vous aussi, vous pouvez monter sur le poste de Vigy, regardez loin et vous posez des questions où on va. Et dès le moment où on se pose la question où on va, la réponse n'est pas vers le monde de pollution, vers la guerre, vers le moment où on va tous s'entretuer, ce n'est pas forcément quelque chose de négatif. Il y a des solutions mauvaises et des solutions bonnes, et à nous de se débrouiller pour qu'on aille vers les chemins qui sont les plus lumineux. C'est pour ça que j'ai créé l'arbre dépossible pour dire, attendez, il n'y a pas qu'un monde à 1984, il n'y a pas qu'un monde à le meilleur des mondes, il n'y a pas que la plainte des singes, même si j'adore ces bouquins, ce n'est pas que l'enfer et le scénario négatif.

Mais pour qu'il y ait un sénario positif, il faut déjà l'imaginer. Et voilà, j'ai envie de dire aux gens, ne vous contentez pas de votre ville, ne vous contentez pas de regarder en court terme, regarder en long terme. D'ailleurs, c'est ce qui me semble le grand déficit des politiciens, les politiciens ne sont là pour gérer les crises au fur et à mesure qu'elles apparaissent, donc ils ne font que réagir au monde. Et dès le moment où tu ne fais que réagir au monde, tu es en retard. C'est-à-dire le monde va plus vite que les réactions. Donc il y a moins, il faut initier un grand projet et se débrouiller pour que ce grand projet fonctionne et ne plus réagir aux épis phénomènes. Là, le fait que les politiciens soient liés à ce point au sondage, pour moi c'est très négatif pour lancer des grands projets utopiques. Parce que les grands projets, ça va réclamer un peu de sacrifice au début. Et si dès qu'on fait un peu de sacrifice, on baisse dans le sondage, ils ne sont plus réélus, ils ne vont rien faire. Oui, je comprends.

Il y a un truc que j'ai l'impression de sentir quand j'ai lu les livres que j'ai lu de toi. C'est l'importance de déveiller un peu la curiosité dans la tête de ton lecteur. Et je trouve que ça aboutit souvent à une certaine forme d'originalité qui est hyper présente dans les thèmes que tu abordes. Est-ce que c'est quelque chose que tu essaies de cultiver, cette originalité ?

Et comment tu le fais au quotidien pour te dire, pour alimenter cette originalité ? Alors, la curiosité me semble en effet la première qualité. Dès le moment où on est curieux, le monde vient vers toi. Dès le moment où le monde vient vers toi, si tu l'acceptes, ton esprit commence à fonctionner très très vite. Moi, la première curiosité que j'ai eu, c'est les animaux.

C'est-à-dire, j'étais, je m'ennuyais chez mes grands-parents, donc je restais des heures à faire des élevages de tétard, de fourmi, d'observer les lézards, les papillons, les coccinelles. Et je crois que toute création artistique démarre par l'observation de la nature. Je crois que c'est votre thème, c'est à quel moment on devient créatif. Comme premier conseil, j'ai envie de dire, promenez-vous en forêt. Regardez les feuilles, regardez les fleurs, regardez les arbres, regardez le ciel, regardez le sol. Arrêtez-vous. Ce n'est pas proposé dans la télévision, ce n'est pas proposé sur votre smartphone. Ça s'appelle le vrai monde. Et imprégnez-vous des odeurs, des bruits, et essayez de ressentir qu'est-ce qui se passe. Et cette curiosité qu'on a tous à l'état animal, qu'on a tous à l'état enfant, on la perd progressivement quand la télé nous envoie des émotions, des scènes choquantes, des trucs rigolos, des trucs qui vont faire pleurer, des trucs qui vont surprendre, des trucs qui vont créer l'horreur.

Donc on est tellement, on ne sait pas manger que la nourriture pimentée, du coup on ne sent plus rien. Donc dans la notion de curiosité, c'est inventer votre propre curiosité qui n'est pas celle que vous propose quelqu'un d'extérieur. Et ce que disent mes personnages, ce que je tremble comme message, c'est regarder tous ceux qui sont curieux, vont plus loin et commencent à faire l'aventure de la conscience et commencent à s'ouvrir au monde. Et tous ceux qui commencent à avoir des certitudes et qui se disent j'ai compris, je sais et tout, ou non, non, ils se ferment, ils deviennent des vieux cons.

On peut être vieux cons à 15 ans. C'est pas un problème d'âge, c'est un problème d'intérêt pour le monde qui nous entoure. Moi les gens qui m'entourent m'intéressent.

Vous êtes là, il y a deux caméras là, vous êtes des individus qui m'intéressent. C'est ici et maintenant. Parce que je ne vous connais pas, on est en train de dialoguer, il se passe de ça une œuvre qui va être votre enregistrement. Et cette chose-là, je vais essayer de participer pour qu'elle soit le mieux possible.

Mais dès le moment où on commence à être blasé, c'est par exemple si je m'en foutais de l'interview, je m'en foutais de vous, ça se sentirait aussi dans la voix et ça rattrait le principe et le message ne passerait pas. Donc il y a une sorte d'enthousiasme, de curiosité, d'intérêt pour le monde qui est de l'énergie de vie aussi, qui est la base même de la création artistique. Je sais, c'est super intéressant parce que je n'y ai pas longtemps une biographie de Lionel Povinci, créatif, incroyable. Et on a l'impression que au coeur de lui-même, mais au fond de ses tripes, il y avait un peu cette curiosité enfantine mais aussi insécentée. C'est parce que son nom, que je crois l'amener en forêt, il l'amener à expliquer fleur par fleur, animal par animal, j'expliquais quel était le nom et comment il fonctionnait. Donc il y a eu une ouverture, il a eu un initiateur. Je sais plus si son nom ou son père, mais en tout cas il a passé toute son enfance en forêt à observer la nature et après à la dessiner.

Et je crois que c'est ce qu'on devrait donner aux enfants, des promes d'âtes dans la forêt en l'asplicant et en tout cas en leur montrant l'intérêt d'écouter les oiseaux, de regarder le ciel, d'essayer de comprendre toutes ces choses-là qui devaient passionner nos sensètes préhistoriques et qui nous passionnent malheureusement plus assez. Tu vois ce message-là que tu nous racontes, tu l'as diffusé pour l'instant avec des livres principalement. Et est-ce que quand tu t'es essayé par exemple à deux disciplines de la BD par exemple, est-ce que c'est toujours pour véhiculer ce message-là de curiosité, d'envie, de... Alors la BD puisque tu me cites ça, je ne maîtrise pas dans la mesure, c'est pas moi qui fais les dessins, donc je maîtrisais que le scénario. Donc ce n'est pas l'endroit où je pouvais contrôler le message, émiller le message diffusé. Pour moi, j'adore la bande dessinée, donc c'était juste pour participer à cet art. Mais c'est plus comme j'étais scénariste avec le dessinateur et le réalisateur. Mais par contre le théâtre, le cinéma, la peinture, c'est une manière de dire qu'une fois qu'on est artiste ou créatif, on peut créer dans tous les domaines et le message à transmettre, il peut être difficile de plein de domaines différents. En fait, mes deux vraies talents inés, c'est la musique et la peinture. C'est-à-dire que mes parents, ma mère était prof de piano, mon grand-père était peintre et naturellement, j'ai naissance pour ces deux choses-là.

Maintenant, je ne les ai pas travaillées. La musique réclamait une rigueur que je n'étais pas prête d'accorder et la peinture demande une patience pour attendre pour lui, il est plus assèche, je ne suis pas patient. Donc j'ai essayé de tomber ces deux arts, mais par contre la maîtrise de l'image, la maîtrise du son, l'on servit pour l'écriture qui n'est pas mon art privilégié. Pour moi, l'écriture, c'est juste raconter une histoire, que je la raconte au allemand ou je la raconte par écrit, pour moi, c'est pareil. C'est-à-dire pour ça aussi que je monte sur scène pour raconter par écrit. Et pour ça aussi, quand là je suis en train de raconter des histoires, ça me semble faire partie de ma fonction qui est raconteur d'histoire. Mais par moment je me dis, je suis peut-être passé à côté de la musique qui est la chose qui me provoque les émotions à l'écriture.

plus forte. Et est-ce que dans les autres types d'art que tu essayes d'aller toucher, sur lequel tu t'inities ou tu t'entraînes, par exemple, tu parlais de la musique en privé ou la peinture en privé, mais peut-être aussi sur scène comme tu le disais, est-ce que tu vas chercher une autre source de créativité qui va t'inspirer ensuite dans ton écriture ? En fait, tous mes copains me disent, mes copains et mes clévins, qu'est-ce que tu perds ton temps à faire monter sur scène ? Ça te rapporte rien, en plus tu te mets en danger et tout.

Et j'ai dit, mais justement, c'est la zone de prise de risque. Excusez-moi, vous vous recoupez ? Oui. Donc il me demande pourquoi, la plupart de mes amis et clévins me demandent pourquoi je monte sur scène et pourquoi je prends ce risque de me retrouver face à un public. Et j'ai dit justement, c'est ma zone d'inconfort, ma zone où je ne suis pas complètement à l'aise.

Donc c'est là où je l'aventure commence dès qu'on sort de ces zones de confort, de certitude. Chaque fois que je monte sur scène, j'ai la pétouche, j'ai le track et la première fois que je suis monté sur scène, je n'avais rien préparé, j'ai tout improvisé. Donc je peux vous dire, j'avais un énorme track. D'ailleurs, j'étais pas très pro, j'ai pas regardé l'heure, j'ai fait 2 heures, 3 quarts, c'était un peu trop long, j'attendais de sentir qu'un public allait se fatiguer et il ne se fatigait pas. Et ça, c'est bien passé ? Oui, ça s'est suffisamment bien passé pour que ça me donne envie de reproduire l'expérience.

Est-ce que dans cette pétaflée, j'ai l'impression que quand on fait de l'impro, j'en ai fait un peu au théâtre, il y a un moment où parfois le laisser aller complet permet de... Il y a un moment où on prend un peu de recul sur la situation qui se passe et on se sent... Il y a une connexion qui se crée, qui ne se crée pas forcément quand c'est tout préparé. Je crois que c'est quelque chose que je suis entièrement d'accord, mais de toute façon, le lâcher prise est une des grandes difficultés dans tous les domaines. Le lâcher, il faut une envie de bien faire. Quand je monte sur scène, je me dis que ça se peut tout foir et que ça se passe mal et j'accepte cette possibilité.

Mais le lâcher prise est aussi un des grands secrets de la créativité en écriture romanesque. Je monte mon bureau parce qu'il est là. Ce qui retient beaucoup de jeunes auteurs, parce que je donne aussi des masterclass, c'est l'envie de faire la copie parfaite, le livre parfaite, le livre qui va avoir les prix littéraires.

Et cette envie-là, les blocs, ils font généralement un ou deux chapits, ils ne trouvent pas ça bon, ils s'arrêtent. Alors que si on se dit, ok, ce n'est pas parfait, je renonce aux prix littéraires, mais j'ai quand même à aller jusqu'au bout de ce projet, on va arriver à un résultat. Il y a eu des livres pour toi qui n'ont pas été autour des grands réussites, enfin, en tout cas pas autant que tu l'espérais peut-être. Comment est-ce que tu l'as vécu ? Est-ce que ça a été une raison question ?

Est-ce que tu t'es dit, il faut que je me renouvelle ? Alors, c'est une très bonne question. En fait, le premier livre qui n'a pas marché, c'est Éteint Atonott. Et à partir de là, je me suis dit, je m'arrête.

C'est-à-dire, j'ai fait les fourmis qui ont marché, je fais le jour des fourmis qui ont marché, je fais Éteint Atonott qui ne marche pas, bon, ma carrière est finie. Et c'est ma cousine Reine qui m'a dit non continue. Donc j'ai fait la révolution des fourmis qui a très bien marché. Et là, je me suis dit, bon, en fait, ils veulent que je fasse que des fourmis. Et là, j'ai sorti le père de nos pères.

J'ai eu une nouvelle tentative de sortir les fourmis et là, c'est en fin d'écoler. Mais en tout cas, maintenant, si je devais donner un conseil à Bernard Verbelle à l'époque, je lui dirais, il faut voir ta carrière comme une succession de livres, ils ne peuvent pas tous marcher. Tu ne peux pas avoir une montée permanente. Donc il faut accepter que par moment, tu te rébutes. Comme je pense un sportif ne peut pas gagner tous les matchs et un réalisateur ne peut pas avoir tous ces films qui soient des n°1 des box-office, il y a un moment où il faut accepter l'échec et accepter des tribuchés. Fais partie de la carrière de tout grand créateur. Si on croit qu'une fois qu'on a compris le truc, tout va marcher, on ne tient pas compte d'un élément qui est le hasard.

Le hasard fait qu'une oeuvre qui mérite d'émerger n'émergera pas et une oeuvre qui est désœuvre secondaire se remportait au nu pour des raisons complètement irrationnelles. Et ça fait partie. Là aussi, il faut lâcher prise sur « on ne me doit rien, on ne doit pas la gloire à tous les livres. Par contre, moi, je dois la régularité à mes lecteurs ». Et tu parles souvent par rapport à ça, on peut remonter un petit peu du temps. Est-ce que tu penses que dans quelques décennies, peut-être un siècle, deux siècles, on ne sait pas, est-ce que tu penses que le temps va faire son effet pour que certaines de tes oeuvres qui n'ont que le hasard n'a pas mis en avant à l'époque, ressortent à ce moment-là en disant qu'aujourd'hui on parle de l'honneur de Vinci, qui à l'époque, on ne sait pas à quel point il était… Oui, le hasard Vinci était déjà le va-de-et-pente à l'époque. Est-ce que tu penses que le temps va faire ressortir ce que le hasard n'a pas pu faire ? Alors, en effet, moi je considère qu'il n'y a qu'un seul critique vraiment valable, c'est le temps.

Parce que le temps, par déquantation, je l'espère, en tout cas, fait émerger les oeuvres intéressantes, et a fait oublier les oeuvres inintéressantes, même si ils ont été à la mode. En tout cas, le temps a rendu justice au tel à notre note. Quand il est sorti, il a vendu moins d'un tiers du tirage. Je crois qu'il avait dû sortir 70 000 exemplaires, ils ont dû en vendre 20 000. Ce qui veut dire qu'il y a des deux tiers qui sont partis au pilon. Mais après, il a eu sa revanche en poche, et maintenant il est autour d'un million d'exemplaires en poche. Donc, ça veut dire que le Boucha-Oreille a pu s'installer.

Il n'a jamais eu un seul article, une seule critique, un journaliste qui a évoqué l'existence d'être un atonaut. Donc, c'est vraiment que le Boucha-Oreille et le temps qui a rendu justice à se lire. Et ça aussi, pour les jeunes créateurs, c'est bon de le savoir.

Ça se peut qu'une œuvre n'existe pas au moment où elle sort. Le mesoteur préféré Boris Vian, au moins il a sorti la rage-coeur, s'est tombé complètement en désintérêt du public. Et ça a été redécouvert en 1968, parce que les jeunes avaient envie de révolter, et ils ont utilisé ce livre comme faire de l'ence de leur mouvement. J'espère que le temps rendra justice aux œuvres qu'il mérite. Quant aux miennes, je ne sais pas leur valeur. Dans deux interviews, tu mentionnes la peur de se lancer et le doute que tu avais au début. Est-ce qu'aujourd'hui, tu as toujours peur ? Non, j'ai jamais eu peur de me lancer.

Non, j'ai jamais eu l'angoisse de la page blanche, j'ai jamais eu la peur de me lancer. J'ai parfois peur de me tromper de sujets, de me dire que je commence à investir beaucoup de temps et d'énergie, ma fameuse mécanique de 8h30, de 10 pages par jour sur un projet qui ne fonctionne pas. Ça veut dire que je peux arriver peut-être à faire investir beaucoup de temps sur un truc qui ne fonctionne pas. C'est ce qui m'est arrivé sur l'homme de Milan.

J'ai fait un roman où j'ai commencé à travailler pendant 4-5 mois et j'avais quelque chose pratiquement fini sur un roman que j'appris l'homme de Milan. Je l'amène à mon édictrice. Mon édictrice me dit que ça ressemble déjà beaucoup à tout ce que tu fais déjà. Je ne sens pas vraiment l'originalité par rapport à ce que tu fais de ton travail.

Je lui ai dit qu'il n'y a pas de problème. Je vais faire un autre bouquin et j'ai fait dans l'urgence de Maléchard. Donc j'ai démarré en janvier. Et puis après, j'ai fait depuis l'au-delà, c'est l'histoire d'un écrivain qui ne finit pas son livre qui est l'homme de Milan parce que ce livre ne doit pas être publié. Donc j'ai chaque fois, je me dis est-ce que je ne me trompe pas de sujet et est-ce que je ne suis pas en train de perdre mon temps sur quelque chose qui ne servira à rien.

J'ai quand même dû, je vous disais, j'ai créé d'autres romans qui ne sont pas publiés, mais il y a aussi des romans qui sont à leur lecture, qui ne sont pas bons. Donc j'ai mis de côté. L'avantage de produire beaucoup permet de faire une sélection. Et sur quoi tu es juste ça ? Que ce n'est pas bon ? Oui.

Ton feeling ? Feeling, la vie de l'acteur extérieur, déjà mon éditor. Mon éditor, je considère que la raison que j'ai tort. Parce que je ne vois pas du tout, j'ai le nez dans le guidon. Je suis dans mon histoire, j'aime mes personnages et l'histoire, mais je n'ai pas le recul pour voir est-ce que le sujet n'est pas bon, est-ce que ça ne fonctionne pas.

On est trop dedans. C'est comme une bataille. Dans une bataille, le soldat ne voit pas ce qui se passe. Il n'y a que l'officier qui est sur la colline, qui regarde avec des jumelles, qui dit qu'il n'y a pas là, on est en train de gagner. Mais le soldat lui-même, il est dans le brouillard et dans le bruit, il gère des choses qui se passent autour de lui et il n'y a pas de vision. C'est pas facile parce qu'on essaie de s'entourer du coup du meilleur officier sur la colline. On ne sait jamais si encore une fois on parlait du temps. Est-ce que le temps ne donnerait pas des meilleurs jumelles à l'officier qui permettrait de juger des oeuvres ?

Voilà. Mais il y en a pas le temps. Pour tenir une fois par an, j'ai pas le temps. Et puis il m'est arrivé des fois de tomber sur des oeuvres qui ne me donnaient pas les bonnes informations.

Il fallait quand même que je me débrouille. J'ai jamais demandé à changer d'éditeur, mais ça s'est fait naturellement. Et il y en a qui étaient plus ou moins bons. Celle que j'ai actuellement est vraiment formidable. C'est clair. Un petit dédicace pour elle. Caroline Ripolles. Est-ce que... J'ai mangé la question que j'ai en tête. Ah.

Tiens. Il n'y a pas le point qui est trop de mémoire. Ça fait plaisir. C'est très intéressant. J'ai compris l'alerte.

Si. Je peux relancer ? Oui. A longtemps, c'est que tu peux juste relancer.

Merci. Il y avait une question que je voulais poser. Tes sources d'inspiration. Est-ce que tu les trouves dans des auteurs ? Est-ce que tu les trouves dans d'autres créatifs ?

Dans des activités peut-être ? Alors, il y a en effet la lecture... La lecture d'autres auteurs m'ajadissent énormément nourris. Et notamment, deux auteurs que j'ai envie de voir. D'abord mes trois papas et après deux auteurs. Mes trois papas, c'est fondation.

Asimov, Yizhak Asimov. Quand j'ai lu ça, je me suis dit, ok, là il y a quelque chose de complètement nouveau. C'est à partir d'un roman, ce type est en train d'avertir le monde entier de ce qui est en train de se passer. Et il nous raconte déjà les épisodes suivants de tout ce qui va arriver dans le monde. Je suis en train de le lire en ce moment.

Avant ? Ça me fait exactement 7 heures. Tu en es où ? Au deuxième. Au deuxième de la... Tu as le mulé déjà ? Je ne comprends rien.

Non. Il fait apparaître un moment, un personnage qui change toute la donne. Je crois que c'est dans celui-là. Ah, c'est là.

Alors. Et donc, le premier, c'est Yizhak Asimov. Le deuxième, c'est Frank Herbert avec le cycle de Dune.

Et le troisième, c'est Philippe Kadik avec l'ensemble de son œuvre, on va dire. Le premier m'a appris ce qu'on peut faire avec l'intelligence. Le deuxième, c'est ce qui m'a appris ce qu'on peut faire avec la spiritualité. Et le troisième, c'est ce qu'on peut faire avec la folie.

Et ces trois sources suffisent entièrement à me nourrir. C'est-à-dire, j'ai vu tellement de choses chez ces auteurs. Ça m'a donné tellement d'idées que j'ai... C'est comme si j'étais remplie de tas de livres à écrire. Rien que... Parce que j'ai vu ces trois auteurs alors que j'avais 20 ans. Mais après, je rajouterais Stephen King.

Parce que Stephen King... Ça fait bizarre ce que je dis, mais il fait le livre presque bien jusqu'au bout, mais pas bien jusqu'au bout. Il fait 90% du travail et les 10 derniers pour cent, il plante tout. Il plante tout pour une raison que... Enfin, je crois qu'on prend en le disant à écrire, à savoir qu'il fait pas de plan. Donc vu qu'il fait pas de plan, il avance en faisant la surenchère par rapport à la scène précédente.

Il est obligé d'aller toujours plus loin et au final, quand il n'arrive pas à boucler le truc, il fait sortir le diable ou il fait sortir des fantômes ou des extraterrestres. Ce qui sont, à mon avis, trois tricheries. Mais par contre, il mène super bien son truc parce que c'est le roi de la psychologie. Et c'est aussi un type qui a énormément de générosité.

Sous couvert de livres d'horreur, en fait, le type, il parle de la boutée de l'enfance, il parle de tout ce qui nous construit. et de tous les thèmes psychénalytiques. C'est vraiment passionnant. Mais il boucle pas son truc. Chaque fois, j'ai le quel dommage qu'il faut arrêter la dernière scène. Je sais pas si tu as lu... Tu as assez senti. Toutes les raisons. J'ai lu écrire, justement.

Écrire ? Oui. Oui, mais l'a écrit... C'est différent. C'est un essai. C'est un essai.

Oui. Mais si tu lis par exemple ça, qui a donné le... Donc il me fait monter la chantilly très très très très très très haut. Et puis là tu te dis, bon, ça c'est l'entité qui fait peur à tout le monde. Et puis il arrive le moment où il... où les enfants vont coincez ça et savoir exactement ce que c'est. Et là tu attends le rendez-vous quoi, tu te dis. Qu'est-ce qui va nous sortir ?

Qui est l'incarnation de la peur. Bon, je vous spoil le pas parce que vous avez peut-être le lire, mais... C'est des avants. C'est ça ? Oui. Bon.

Le tempire. Ben de toute façon, ils avaient mis l'abartement haut, qu'ils pouvaient rien faire. Je... Je vois bien le problème de tous les auteurs qui ne font pas de plans. Et... Une fois qu'on a compris ce système, on s'est le reconnait, c'est l'auteur qui s'entire par une pirouette finale parce qu'il ne peut plus continuer la pression. Je crois que lui il dit justement qu'il... À chaque fois il veut se faire surprendre, il veut se laisser surprendre, il sait pas ce qui va arriver après. Ouais mais il arrive des fois, il n'y arrive pas. Mais des fois il arrive. Donc c'est pour ça qu'il est... Et puis sur la forme, sur le style je trouve, il est vraiment excellent. Mais Philippe Kadik n'est pas spécialement fort sur le style, mais qu'est-ce qu'il est fort sur les idées. Asimov, c'est surtout sur la construction.

Alors lui, ils réussiront bien ces plans, ils retombent très bien sur ces pattes. Et Franck Herbert, alors là c'est des univers... C'est des univers... C'est le pouvoir de créer des mondes qui n'existent pas cohérents, extraordinaires. Quant à Philippe Kadik, lui se le touche à tout, avec un niveau de conscience très très élevé. C'est des génie, c'est les génie de la littérature. Moi je trouve qu'on devrait apprendre ça à l'école, ça va l'avérer le niveau plutôt que de vouloir, à tout prix, donner des romans autobiographiques de type marguerite du race. Et tous les romans, qui est de gens qui se penchent sur l'endombril pour l'analyser, mais qui ne racontent pas l'histoire et qui ne prennent pas le risque de bâtir quelque chose avec une fin surprenante. Mais il faut laisser la place à plusieurs sur les littératures. Mais je considère que c'est dommage qu'en France à l'école, on apprend qu'une seule littérature.

La littérature ennuyeuse. Et qu'il n'y a que quelques profs qui ont le courage de lancer sur la science fiction, sur le fantastique. Et qui sont généralement ces profs qui donnent vraiment le bout de la lecture à leurs élèves. Alors que tous ceux qui s'envoient sur Châteaubriand, Jean-Paul Sartre, je pense qu'on est en train de perdre des lecteurs. Ça peut couper justement la curiosité qu'on évoque.

Voilà. Il faut renouveler, il faut aussi dans le système scolaire, renouveler les goûts et les centres d'intérêt. Quelle trace t'aimeras laissée toi, à la fin de ta vie ? Déjà, ce que j'ai envie de laisser, c'est un projet de monde futur qui soit lié à un mot qui est harmonie. Ce que j'ai vu chez les fourmis.

Les fourmis, c'est une espèce qui ne dérange pas la planète, qui arrière le sol, qui transmet les graines et quelque part a trouvé une place dans la nature qui fait qu'elle aide la nature. L'homme, pour l'instant, habile de la nature mais n'a pas trouvé comment lui faire du bien en retour. Mais il est en train de chercher.

On n'a jamais eu autant d'informations pour arriver à connaître déjà le temps du non-dégat et trouver des solutions pour arranger les choses. Il y aura un moment dans le futur où on va arriver à ce niveau d'harmonie, peut-être aussi en contrôlant aussi la croissance démographique, en contrôlant la croissance économique, la consommation. Et à ce moment-là, on sera un monde comme les fourmis, qui n'est pas un monde souvent décrit totalitaire, qui est un monde dans lequel chacun est libre, mais tout le monde a envie d'agir pour la communauté.

C'est cette vision d'un monde meilleur qui m'a semblé entrevoir en observant les fourmis que j'ai envie de proposer aux prochaines générations et de leur dire, écoutez, si une espèce qui est là depuis 120 millions d'années a trouvé ces solutions-là, ça veut dire que nous, qui ne sommes là que depuis 3 millions d'années, on peut peut-être s'inspirer d'elles pour arriver à trouver des solutions similaires, même s'il y a des tas de choses qui nous choquent dans leur comportement si on devait les plaquer sur les humains. Au final, ça marche plutôt bien. Et la preuve, c'est que les fourmis sont adaptés autant au froid des milieux qu'on en trouve dans la neige et que au chaud on en trouve dans le sard.

Et dans le froid et dans la chaleur et dans le froid, ce sont les espèces qui tiennent le mieux. C'est la fourmi qui tienne le plus longtemps dans le désert, à des températures extraordinaires, à des températures où une omelette cuirait, la fourmi peut sortir dans le désert. C'est comme si elle marchait sur des poils et elle a créé une adaptation du corps qui fait qu'elle peut supporter ça. Aucune espèce animale n'arrive à aller aussi loin dans l'adaptation à des milieux extrêmes. Donc ça montre qu'elles ont créé une forme d'intelligence naturelle qui leur permet de faire beaucoup, beaucoup de choses. J'espère que nous arriverons à des résultats similaires.

On va surtout si la réchauffement climatique accélère à la vitesse où il est accéléré. On en risque de parler le choix. On n'aura pas 120 millions d'années pour le faire, mais pour trouver notre plan de chaine.

Je pense que l'histoire accélère qu'on ne va pas avoir en effet 120 millions d'années, on va avoir d'ici 10 ans des retournements qui vont ressembler beaucoup à la science-fiction en bien ou en mal. Et à ce moment-là, on va s'apercevoir qu'on a intérêt à avoir de l'imagination. Et que ceux qui n'ont pas d'imagination, ceux qui veulent tout le temps répéter les vieux systèmes, ils vont être évacués du jeu.

Et c'est que ceux qui proposent des idées nouvelles qui vont faire avancer le monde et qui vont permettre de sauver les prochaines générations. Il y a deux questions qu'on est bien posées pour terminer, à nos invités. Avec Valentin, on est jeune, on a envie de se mettre à créer.

Je suis sûr que derrière, les personnes qui regarderont cette vidéo, cette enregistrement il y en aura d'autres. Qu'est-ce que tu donnerais comme conseil à quelqu'un qui envie d'avoir un futur créatif, de se mettre à créer ? Alors d'abord, y aller, on va dire, just do it, let's go. Un premier temps, contraire, ce cramponnet, on y va, on décide d'y aller. Ensuite, accepter l'idée qu'une fois qu'on a décidé d'y aller, on risque d'avoir beaucoup de problèmes et d'avoir même de faire apparaître autour de son action une sorte de réaction pour vous empêcher d'y aller.

C'est un mystère de la physique sociale. Dès que vous faites quelque chose, il y a plein de gens qui vous conseillent d'arrêter de le faire ou qui vous disent ne le faites pas. Et si vous le faites quand même, il y a des gens qui vraiment vous mettent des bâtons dans les roues pour vous empêcher de continuer. Donc il faut avoir une motivation très très forte pour passer ces étapes. J'attendais 12 ans pour que les fourmis soient publiés.

Pendant 6 ans, j'ai des lettres de refus des éditeurs. Il y a un moment où il y a quelque chose en moi qui disait, ça fait rien continue. Donc il faut avoir un, l'étincelle de départ et de la machine qui dit ça fait rien continue. Et puis même peut-être une autre machine qui dit, je demande l'avis des autres, mais ce n'est pas les autres qui vont décider à ma place de ma vie.

Parce que vous pouvez demander est-ce que c'est bon, est-ce que c'est pas bon, est-ce que tu crois que ça a fonctionné. Mais c'est des avis consultatifs. Ne pas laisser à quelqu'un d'autre le pouvoir exécutif d'arrêter ou de continuer le projet. Enfin, se visualiser comme de l'eau qui tombe d'une montagne. Si ça bloque face à un caillou, on controuve le caillou.

On ne tape pas sur le caillou, mais ce n'est pas de le détruire. Et ça se peut que le détour passe par une pente qui soit moins bonne, mais de toute façon l'eau va finir par aller vers la mer. Donc se dire, c'est qu'un problème de patience. C'est qu'un problème de patience, avoir confiance dans son cheminement qui va nous amener au bon endroit. Il y a la deuxième question que tu m'as éposée. Non, c'était qu'une seule. Et la deuxième, ce n'est pas vraiment une question.

C'est une petite conclusion qu'on fait. À tous nos invités, avec Valentin, nous, on le lit des bandes dessinées, des livres, un peu de tout. Et on voulait savoir, est-ce que toi, tu étais plutôt libre ou bandes dessinées ? Est-ce qu'on a choisi un chacun qu'on pourrait t'offrir ? Alors, est-ce que je suis plutôt libre ou bandes dessinées ? C'est dur comme question pour en écrire.

Non, non. Je veux vous dire bandes dessinées actuellement, parce que j'ai l'impression que je vis encore avec des souvenirs de bandes dessinées de mon époque, que j'avais adoré de l'époque de Moïbius, Metalurlin et tout, et que je ne suis pas assez au courant des nouvelles bandes dessinées. Donc, si vous me proposez ce choix entre livres ou bandes dessinées, je vais aller dans la zone que je connais. Je vais récupérer la note derrière. Voilà, donc un petit cadeau, une petite bande dessinée.

Déjà, je trouve sympa que vous ayez pensé à faire un cadeau de fin d'interview. On aime beaucoup lire et en fait, c'est quelque chose qui se partage et une d'eux que j'ai beaucoup aimé et qui m'écoutent de la partage. Je vous demanderai quel était le livre, même si vous ne me loquez pas. Je veux juste parler de l'osité. Oh là là, c'est un de mes auteurs préférés. C'est vrai ?

Génial. Et écoute, non seulement... Tu l'allumes ? Pas celui-là, mais c'est un super auteur. Mais je l'ai rencontré et c'est un être humain, je suis Thane.

Peter, c'est le scénariste. Et je l'ai rencontré tout à l'heure, je te parlais de Metalurlin, dont je les ai découvert dans Metalurlin, qui est le premier endroit qu'ils ont publié. Et c'est des architectes et c'est des types extraordinaires. Parce que c'est les frères, Shui Thane et Peter. Et c'est... Ben merci.

Ben merci beaucoup. Cette histoire est incroyable. Moi, j'ai beaucoup aimé, c'est l'histoire d'un homme qui perd son nombre, et qui part à la recherche de sa, et qui en même temps, ça le troublait énormément. Donc voilà, dans un monde à la ré-Shui Thane. Mais vous devriez aussi l'interviewer.

Shui Thane, il vient souvent en France. C'est vrai ? Oui. Mais ça a trouvé son contact.

Ben je peux vous donner son contact, si vous voulez. Ouais. Ben ça sera un plaisir. On l'a donné l'intervivé.

Vous dites que... Ben vous racontez-lui comment vous l'avez eu. Ouais. Il est le plus souvent, il est en Belgique, à Bruxelles, parce qu'il a musée. Ouais. Le musée... Ben c'est lui qui a inspiré la librairie à Bruxelles. Bruxelles.

Voilà. Ben merci beaucoup Bernard. Merci beaucoup. Merci à vous.

Merci de cette interview très créative. Et j'espère que ça donnera envie aux gens de créer, d'écrire, de faire des bandes dessinées, de lancer des projets. Le pire c'est qu'on est résignés, qu'on veut juste faire comme les autres et rentrer dans le système. Dès le moment où on commence à avoir envie de faire bouger les choses, le monde s'améliore.

Il y a un proverbe japonais qui dit que le clou qui dépasse attire le marteau. Ça en vient à l'idée... Dès le moment où on fait quelque chose, vous allez vous prendre des coups. Mais ça fait partie de l'aventure.

Le héros, celui qui affronte l'adversité. Il faut accepter ça. Et la position du clou qui dépasse est la plus intéressante. Tous les clous qui sont enfoncés, ils sont venus pour quoi ?

Pour être au milieu des autres clous enfoncés. Voilà. Bien compétition.

Voilà. L'épisode est terminé. On a vraiment apprécié cet enregistrement avec Bernard. C'était quelqu'un de passionnant qui fait pour moi partie des génie de la création.

Ou du moins pas du génie, mais de quelqu'un qui arrive à créer tous les jours pour progresser et affiner son art. C'est vraiment le parfait exemple. Et cet épisode est bourré de pépites et de choses à retenir. C'est la fin de la saison 1. J'espère qu'elle vous a beaucoup plu. Avec Valentin, on a appris énormément de plaisir à l'enregistrer. D'ailleurs, on prépare une saison 2.

Valentin ne sera pas là parce qu'il part à l'étranger pendant plusieurs mois. Mais je vais prendre le relais et tâcher de vous proposer plus un de nouveaux interviews avec des créatifs qui nous fascinent. Merci beaucoup. Si ça vous a plu, vous pouvez vraiment nous encourager avec un abonnement, un petit soutien, un petit pouce bleu sur YouTube. Ou un abonnement sur Spotify ou une note sur Apple Podcast. Ce serait vraiment incroyable. Merci d'avoir écouté et envoyez-nous un petit message. Si vous a plu, ça fait vraiment hyper plaisir. À bientôt !

  18.02.2024 - 15h56

L'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu en live, Paris, 12 septembre 2018 (1ère partie)

source: youtube.com

Il est venu ce soir malgré le fait que ce soit un endroit un peu reculé et qui soit un peu bien caché. Et donc ce soir vous allez voir normalement Monsieur Bernard Werber qui va vous parler un peu de l'encyclopédie du savoir relatif et absolu en live avec un invité mystère qui se cache parmi vous. Je vous invite à le découvrir, à regarder votre voisin, à voir si vous le connaissez et maintenant sans plus tarder je vous laisse avec Bernard Werber. Merci

Alors. En effet, je remarque que l'endroit était déjà une épreuve. Je ne sais pas si tout le monde a trouvé facilement. Vous avez remarqué qu'on ne peut pas se garer dans le quartier aussi.

Alors. Normalement il devrait y avoir des images. On s'est perçu qu'il n'y avait pas d'images. C'est vraiment à la bonne franquette. L'idée c'était de réunir un peu la famille des lecteurs et de créer un système interactif et quelque chose qui ne ressemble pas quelque chose de trop théâtral mais plutôt quelque chose de plus convivial.

Donc. Ça va se passer comme ça. Je vais vous proposer de tirer au hasard sur ces petits papiers des sujets. Je vais vous en parler. 3. Ça se peut que je vous parle d'autres choses à côté parce que j'ai un esprit papillon.

4. C'est les sujets de l'encyclopédie mais il s'avère que j'ai un gros problème qui m'a poussé à faire encyclopédie. C'est que j'ai très peu de mémoire. C'est pour ça que je note tout et donc il va falloir que je me rappelle de mes propres encyclopédies. Ce qui est un challenge que j'ai fixé à ma mémoire. Je me suis dit que je vais mettre en situation que j'ai obligé de me rappeler de ce que j'ai écrit. Donc je vais vous proposer 5 ou 6 sujets que vous allez tirer au hasard. Du coup c'est vous qui allez faire le spectacle. Enfin c'est vous qui allez décider de ce qui va être fait. Et les spectacles vont être différents. Le mot spectacle n'est pas le bon.

Comment pour dire ? Un rendez-vous interactif, décontracté, le plus sympathique possible, sachant que moi même je suis très intimidé et j'ai le tract. Je compte sur vous pour arriver à créer l'ambiance. Par quoi ? Oui.

On va tirer ça au sort. Après il y a l'invité mystère qui va arriver. Pour l'instant il est masqué et caché dans un endroit. Mais vous verrez. Et au final, vu quand même que je me dis que vous êtes vachement courageux de devenir un spectacle, ça n'est pas de quoi.

Ce que c'est, c'est vraiment de la confiance de gens très sympathiques. Donc j'ai fait gagner parmi vous ce truc là. Qui sort le 26 septembre. Donc ça c'est ma collection personnelle.

En fait c'est mon bouquin. Je me suis dit, bon attends ils sont vachement sympas. Ils ont rempli la salle.

J'avais qu'une angoisse et qu'on n'arrive pas à remplir la salle. Mais là visiblement on a refusé du monde. Ce qui veut dire que les gens me font vachement confiance et que j'ai une énorme pression.

D'abord je vais peut-être donc tout est improvisé. Avant de commencer je vais vous expliquer un peu le principe de l'encyclopédie. N'ayant pas de mémoire je me suis mis dès l'âge de 13 ans de tout noter dans un cahier. Et quand je dis tout noter c'est tout ce que je trouvais d'extraordinaire, de marrant, de curieux, de sources de réflexion. Et c'était des cahiers où je collais des images.

Et vu que je savais que j'étais fini, j'aime pas lire du tout. Donc j'avais mis plein de photos extraordinaires, des bandes dessinées, des trucs rigolos. Bon maintenant on a apprécié ça partout sur internet. Mais à l'époque c'était innovant.

Et ces volumes n'arrêtaient pas de s'ajouter les uns aux autres, remplis de, comment dire, petites conneries marrantes. Mais il y avait dedans par exemple, il y avait des cours de criminologie, comment empoisonner quelqu'un. Il y avait aussi quand... Ah ça marche plus. Comme il y avait des cours de criminologie, comment se suicider ?

Je me suis dit aujourd'hui ça peut servir un jour. Il y avait écrit, je sais pas la liste des guerres qui faisaient le plus de morts. Et tas de choses a priori qui intéressent personne.

Et je me suis dit ça peut me servir. Depuis j'ai appris aussi que ça va un an, ça s'appelait Miss & Lénouse. Ça a l'air un art anglais d'accumuler des tas de choses comme ça un peu connues.

Puis les probabilités de trouver les extraterrestres, le mythe de l'Atlantide, tout ça. Et j'accumule des tas d'informations dessus. Et au bout d'un moment c'était une sorte d'énorme disque dur de papier, mais qui me servait strictement à rien. Et quand j'ai écrit les fourmis, j'ai commencé à écrire vers 16 ans, à un moment je me suis aperçu que ce livre n'intéressait strictement personne.

Et que même quand je demandais à mes amis de le lire visiblement, il était un peu gros, il faisait 1500 pages, mais il décrochait dès les 200 premières pages. Donc je me suis dit tiens, si je mettais un peu de mes petites conneries dans le livre, comme ça, si les gens ça les amuse pas et les histoires de fourmis, ils vont être amusés par les petites histoires qui sont à côté. Et un jour mon éditeur m'a dit vous savez, finalement si il marche peut-être le même en votre livre, c'est la partie encyclopédie, ce qui rend humble, parce qu'on est 12 ans et créé un roman, on s'aperçoit que c'est les petits trucs rigolos qu'on met dessus.

C'est comme si on fait un grand repas et puis ce qui amuse le plus, c'est les petites miniardises au final, les petits akuski au début. Et donc j'ai sorti l'encyclopédie et en effet ça a créé un public spécial. Alors je vous avais reçu une chose, c'est quand les gens me disent j'aime beaucoup ce que vous faites, j'adore tout volir, j'ai eu l'encyclopédie, pour moi ça veut dire qu'ils m'ont pas lu quoi. L'encyclopédie c'est un complémentaire, c'est ma doc. Mais après mes études de criminaux qui m'ont appris comment me suicider et comment empoisonner son voisin, j'ai donc fait des études de journalisme et là j'ai, puis après j'étais journaliste scientifique, et en tant que journaliste scientifique j'ai découvert plein de sujets intéressants et passionnants, mais il s'avère que c'était un peu trop curieux, un peu trop bizarre, un peu trop décalé, pour passer dans le journal. Parce que mon journal s'appelait le Nouveau de l'Observateur, mais en fait il n'observait rien de nouveau.

Il n'observait que les trucs qui ont déjà été observés il y a 20 ans, et donc dès que je leur disais attendez, il peut y avoir des trucs intéressants, une intelligence artificielle, des extraterrestres, tu vas nous faire le cholestérol, les problèmes de mal au dos, tous les trucs, enfin ce qu'on appelle les marronniers, les régimes de l'été, on va faire 20, les régimes à éviter, les régimes. Donc on me demandait de faire des sujets ennuyeux qui ont déjà été faits 1000 fois, et moi ce qui m'amusait c'était de faire des sujets qui n'ont jamais été vus et innovants. Mais d'ailleurs ça avait parti d'une des... Hop, attendez, je vois qu'il y a une faute d'orthographe. J'ai mis Parkinson au lieu de Parkinson. Mais en fait chaque fois que j'arrivais malgré tout à glisser des petits trucs rigolos, je vois bien que le public n'attendait que ça. On est dans un monde où tant qu'on a une capacité de merveillement et de curiosité, on est jeune.

Dès le moment où on considère qu'on sait tout et qu'on a des connaissances et des certitudes, on commence à devenir proche de la retraite et à aurait dire au mieux un moment arrêté. Donc l'encyclopédie a été aussi fait pour ça, pour être un éveilleur de curiosité. Alors il y a toujours des gens qui me disent, est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux, ce qui a écrit dans monencyclopédie. Si ça s'appelle encyclopédie du savoir relatif et absolu, c'est parce que c'est précisément pour vous transmettre cette information qu'on n'est pas sûr de beaucoup de choses sur cette planète et qui que ce soit qui vous dit, ça c'est vrai, ça c'est faux, est une personne qui vous raconte des conneries. Parce que toutes les grandes découvertes scientifiques de il y a dix ans ont déjà été contredites par celle de cette année. Les grandes théories historiques sont contredites aussi. En fait, la réalité et la vérité n'arrêtent pas d'évoluer.

Ce n'est pas grave, donc ça veut dire qu'il n'y a aucune vérité non plus, je ne vais pas tomber dans ça, mais ça veut dire qu'il faut être extrêmement humble avec la notion de est-ce que c'est vrai ou est-ce que c'est faux. Et le principe d'encyclopédie, c'est fait pour vous poser de nouvelles questions à l'imique que vous allez faire votre propre doc après avoir lu l'élément et que vous regardiez après, vous disiez qu'il y a peut-être une zone intéressante. D'ailleurs, pour l'anecdote, un des éléments qui a créé le plus de débats sur l'encyclopédie, c'est 1 plus 1 égale 3. Qui sait qui se rappelle d'une 1 plus 1 égale 3 ?

2, 3. Et 2, ça fait 5. Arrêtez, je vais peut-être vous raconter d'histoire d'une 1 plus 1 égale 3.

Qui n'est pas dans les questions ? Il faut que je surveille l'heure. Donc, quand j'étais jeune, pour des raisons que je vous expliquerai plus tard, j'étais très vite passionné astronomie, c'est-à-dire que je restais des heures et des heures à regarder les étoiles et l'astronomie, le soleil, tout ça, ça m'intéressait énormément, sachant que j'étais pas bon élève, j'étais pas très sociable et que j'étais plutôt introverti. Par contre, astronomie, c'était l'un de mes domaines de passion.

Et je suis allé dans le club d'astronomie, s'appelait SAPT, Société d'astronomie Populaire de Loussanne, qui était pas loin de chez moi, qui avait une caractéristique, c'était une tour moyenne à jeux, qui était en plein milieu de la ville et qui permettait d'être au-dessus de la ville. C'était très beau. Et là, j'y allais et j'écoutais et je posais des questions. Et je m'intéressais à l'astronomie, seulement je devais avoir 12 ans, 13 ans, même pas 11 ans. Et un jour, il y a un type qui a dit, écoute, t'es bien gentil, petit, parce que tout, il y avait quand même 30 ans. Mais ici, c'est pas une garbrie pour enfants. Et je restais comme ça dans le style, merde, je crois que c'était des copains, je crois que c'est pas des copains. Et j'ai du être bouleversé. Et l'autre fait, ouais, il y avait un marre de ce gosse qui est tout le temps dans nos pattes, qui nous gêne dans nos calculs et tout.

Et l'autre, j'ai dit, attends, quand même, on est là pour aider les jeunes à apprendre et tout. Puis il voyait bien que j'étais complètement vexé, comme traite de petits. Donc ce type-là, il venait vers moi et il me dit, écoute, petit, écoute, Bernard, je sais pas si je vous rappelle plus, il me connaissait. Je trouve que c'était pas cool du tout, ce qu'il y a dit le camarade, c'est pas une garbrie pour enfants, puis c'est bien que tu t'intéresses à ça. Alors écoute, vu que l'autre, il t'a fait une vacherie, moi, j'ai de faire un cadeau. Et ce cadeau, passe-moi un papier, un crayon, je vais te prouver qu'un plus d'un égal 3.

Et à ce moment-là, il m'a fait l'équation et il m'a montré, bon, je me connaissais déjà un peu en match, je suivais bien l'équation, comment, par un raisonnement logique, on arrive à prouver qu'un plus d'un égal 3. Ce qui veut dire qu'on ne peut faire aucune mesure, que rien n'est sûr, que tout ce que vous avez comme information peut être mis en question. Ça commence, il y avait plein de gens qui ne le connaissent pas, en fait ça fonctionne sur un système A plus B, il y a quelqu'un qui déteste les maths, levez la main. Bon, vous allez souffrir 3 minutes. Ça fonctionne sur A plus B que multiplie A moins B, égal A2 plus B2 moins 2AB, c'est ça ?

Bon après je divise les deux côtés par un moins b donc j'ai bon en fait c'est ce truc là et au final j'obtiens quelque chose qui ressemble à un plaisir égal 3 on va le faire rapidement mais en tout cas donc ça arrive à ça mais en fait il y a un petit tour de magie si c'est possible et j'ai hésité à vous refaire toute l'équation je me dis non je vais pas les faire chier avec ça le tour de magie le suivant c'est qu'à un moment on a un sur un qui est égal à un or il est interdit de diviser par zéro je me rappelle plus comment on se retrouve en fait c'est la division par zéro et en fait la division par zéro est interdite c'est un choix de mathématicien c'est un moment mathématicien on dit on divise pas par zéro parce qu'en fait ça donne l'infini que l'infini savent pas le gérer mais un plus un égal égal 3 signifie aussi un plus un égal l'infini ce qui pour ouvrir en fait une toute une dimension mystique et spirituelle aux mathématiques et m'a laissé avec ça j'ai vérifié plein de fois et ça marchait tout le temps un plus un égal 3 et je me suis dit attends mais ça veut dire que l'association des forces donne l'infini puis je voyais plein plein plein de choses à travers ça et vu qu'en plus il me l'offrait comme un cadeau de consom de consolation par rapport à une vexation j'en ai fait vraiment une recherche et après c'est devenu la devise des fourmis ce qui signifie en fait que l'association de deux forces produit quelque chose qui est plus plus fort que l'ensemble la simple addition d'ailleurs l'association de vos tous ici vous formez un égrégor une énergie qui est supérieure la simple énergie de ça c'est le pédit donc un peu un égal 3 et plein de petites retrouvailles comme ça des énigmes à un moment je me suis dit faut viser tous les publics dont j'ai rajouté de recettes de cuisine parce surtout j'avais précenti que j'avais essentiellement public féminin et je me suis dit une recette de cuisine en imaginant que tout mon livre ne plaise pas quand même une recette de cassoulet une recette de mousse au une mousse au gâteau au chocolat à qui c'est qui se rappelle les recettes de cuisine l'encyclopédie monsieur attendez j'ai une question stupide mais qui sait qu'il a l'alut l'encyclopédie qui sait qu'il a pas lu ah bon bon alors peut-être il faut que je vous explique l'encyclopédie c'est un truc dans lequel c'est un four tout dans lequel il y a plein de trucs rigolo voilà et j'en ai sorti trois volumes et là je vais en sortir un nouveau volume en novembre dans lequel il va être complet en fait trois volumes chaque fois que je mets dans le livre ça s'agrandit et chaque fois je rajoute un petit peu mais en fait l'association salut Seb j'espère que tu voulais rentrer discrètement tu voulais pas être repéré salut valérie vous vous assure sur les genoux des gens qui sont à côté de vous sinon les chaise sont là bas ah oui sinon c'est trop facile tu peux rentrer par la fenêtre sinon tu passes par la porte ah non mais c'est bien que vous soyez là quand même c'est les valérie on les applaudit très fort c'est le grand réalisateur de cinéma et valérie nouvelle écrivaine qui écrit sur les mamoutes actuellement et vous le raconterez quand vous la prendrez à part avant qu'on commence les questions parce que je vous sens bien d'abord j'improvise tout alors donc si en fonction de comme je vous sens que je fais des trucs intérêt du spectacle vivant je vous propose une petite expérience est-ce qu'il y a des gens qui sont déjà venus à mes spectacles de théâtre oui un deux trois ce qu'il y a de gens qui sont venus à ma star class oui ok donc tout le public et neuf vierges enfin à quelle excès sont prêts alors la première expérience je vous proposer qui a donc strictement rien à voir avec le spectacle mais ça m'amuse de vous le proposer va consister à être vraiment là je vous explique en fait vous vivez votre vie à peine vous faites quelque chose ça y est on est tout le temps projeté dans un système où le temps fait que à peine on a mangé quelque chose en envie de manger quelque chose déjà on l'a ingéré déjà on pense à l'autre chose qu'on va manger au final tout devient des souvenirs au fur et à mesure que le temps passe et donc on fait on zap sur le monde et vu que tout va trop vite vu qu'on plus avec les télévision on a plein de chaîne donc on a été à zappé vu qu'on a plein de propositions des consmets sur internet on vit dans un monde où on n'est pas vraiment concentré on n'est pas vraiment attentif et moi ce que je vais vous proposer c'est juste d'être pendant quelques minutes vraiment vraiment là alors pour ceux que alors d'abord si vous avez pas envie de faire l'expérience vous n'êtes pas obligé la première chose que je vous proposer de faire ça va être de décroiser vos jambes je vous explique pourquoi quand vous croisez vous bloquez tout quand vous décroisez vous êtes en attitude d'ouverture ceux qui sont vraiment des rebelles et des révoltés continuez bien croisé les jambes et raté bien l'expérience la deuxième chose que je vous proposer va consister à regarder ce qu'il y a devant vous déjà je regardais ce que vous voyez on ne voyait pas grand chose mais on va vraiment regarder donc tenez vous d'asseyez vous au fond on vous mettez votre cul au fond si pour que la colonne vertébrale soit bien droite tenez vous droit ceux qui sont devant des gens plus grands que vous vous mettez au milieu là ce serait que c'est votre cas et si elle trouve une position confortable ceux qui sont derrière c'est pas de chance d'être arrivé trop tard vous y voyez quand même sinon vous regardez les têtes le moutonnement des têtes devant vous l'idée c'est de faire une fresque à partir de ce qu'il y a devant vous c'est à dire vous apprend un tableau sans juger ce qu'il y a dessus je vais vous faire 3 2 1 top pour l'instant je j'explique juste la mécanique vous bougez pas la tête mais vous bougez les yeux à l'intérieur de vos orbites si vous êtes capables sauf ceux qui louchent et qui sont bloqués j'espère qu'il n'y en a pas trop et dans ce cas vous allez regarder et vous allez aussi regarder en haut et vous allez aussi regarder en bas et sur le côté et vous allez tout intégrer comme des pixels comme votre appareil photo c'est à dire vous ne jugez pas est ce que c'est intéressant ou pas intéressant vous regardez est ce qu'elle la lumière ou il y a pas la lumière et quelle est la couleur vous intégrer tout sans juger 3 2 1 top remplissez vous de l'image de ce qui est en face de vous considérez que ça fait partie du spectacle de ce qui est en face de vous et autres éléments pour ceux qui ont démé un peu long ça fait aussi partie des éléments en fait normalement tout le monde doit avoir une petite boule bêche flou qui en permanence en son champ auquel on ne prend pas conscience là vous prenez conscience de tout pour ceux qui ont des cheveux longs et j'en remarque quelques-uns intégrer bien les lignes qui sont flou devant faut vraiment que vous soyez honnête par rapport à qu'est ce que vous voyez sans juger ce qui est intéressant et top donc vous avez bien fixé l'image ça c'est ce qui est en face de vous maintenant la deuxième expérience beaucoup plus terrible encore plus intransigeante réclamant de vous des sens extrêmement poussé va être d'écouter les sons quand j'ai dit repos ferme les yeux si vous 3 2 1 top et là maintenant on va tout écouter de préférence sur 3 longueurs d'onde sont graves son médium son aigu dans les sons vous avez ma voix vous avez aussi le petit bruit des machines de stéphane qui est en train de faire fouiller à côté parce que ça doit avoir un appareil qui marche pas et devant on peut être les caméras les bruits des projecteurs si vous écoutez encore mieux vous avez entend votre propre respiration pour les surdouer vous devez avoir vos battements cardiaques vous devez avoir aussi le son qui est en train d'être modifié tu est stéphane tu peux remettre le son précédent s'il te plaît c'est un peu fort alors vous allez prendre le donc tous les sons qui sont autour de vous la respiration battement cardiaque les respirations de vos voisins si vous arrivez à les percevoir il ya quelqu'un qui a tous c'est derrière nous n'y en voulez pas si pour les encore plus fort vous entendrez les bruits en dehors de la pièce dans la rue pour les super super fort il y a peut-être des oiseaux des voitures et top merci pour ce silence est ce que le silence par contre est vraiment très très présent et maintenant la troisième expérience encore plus intense on va encore moins le plus loin dans dans le vécu collectif puissant le corps le toucher alors ça marche mieux qu'on ferme les yeux on va partir des pieds on va remonter jusqu'à la tête et vous allez juste essayer de sentir votre corps je signale qu'il ya des gens en des gens dans les journées entières se passe sans qu'aucun sans qu'à aucun moment ils perçoivent leur corps donc là déjà on va prendre cette soirée pour ça 3 2 1 vous ferme les yeux et maintenant vous partez des pieds et vous essayez de sentir le sol après vous avez les chaussures chaussettes bas pieds nus pour monter les mollets pour les mollets pour ceux qui sont très forts pantalon slip calcins élastique du slip au du calcins ceinture remonté tout ce qui touche votre peau doit être analysé au niveau des bras bag montre prothèse ce qui peut y avoir encore pules poulot bouton après pour les femmes vous devez sentir le soutien gorge pour ceux qui ont des soutiens gorge les petits trucs derrière qu'on sent collier en remontant corps et boucle d'oreille et l'air sur le visage et même vous devez sentir votre respiration à l'intérieur vous sentez vos poumons qui se gonfles et qui se gonfle et top vous êtes une salle vachement sympa vous avez vraiment tous joué le jeu c'est juste pour être là comme ça au pire si toute la soirée foire vous aurez au moins passé un bon moment à voir une belle image à voir un son Peut-être pas symphonique, mais en tout cas un son, vous avez probablement perçu des choses inhabituelles. Et enfin, vous avez tout à coup fait atta... vous êtes attentif à votre corps. Alors, je vais commencer par les petits papiers. C'est l'expérience qui démarre.

... Les circuits de la peur. Alors c'est marrant, c'est quelque chose que... c'est quelqu'un ici qui m'a fait découvrir. Mais où j'y... bon il est pas là. Ah il est dehors.

Bon j'ai mis les sources d'informations qui viennent directement... En fait c'est une découverte qui explique beaucoup de choses. Non, c'est pas le cas dans le Cherchégie là. Ah ouais mais s'il est là-bas, c'est qu'il a envie d'être là-bas.

Laisse le vivre sa vie. Donc c'est en fait... Notre cerveau a une manière très ancienne de gérer la peur. Et cette manière très ancienne a été faite pour nous permettre de survivre à l'époque préhistorique. Cette manière ancienne et la suivante, ça commence par un endroit qui s'appelle les amidales. Et les amidales c'est l'endroit qui va gérer l'alerte et la survie.

Prenons un exemple. Vous êtes en train, je suis sûr qu'il y en a beaucoup qui le font, vous promenez en forêt et vous allez trouver un endroit où il y a plein de papillons. Vous êtes en train de compter les papillons. Vous allez compter d'en trouver 14. À ce moment là, arrive ce qui arrive, souvent quand on compte les papillons, surgit un ours. Il y en a dans les pirénées et il y a des papillons aussi dans les pirénées.

Arrive un ours. Vous êtes en train de compter vos papillons. À peine l'ours apparaît avant même que vous disiez, tiens un ours, j'ai dit pourquoi il y a un ours, je croyais que les ours avaient disparu, mais cette ours est un mal ou une femelle. Avant même que vous vous disiez toutes ces choses là, les amidales disent, dans j'ai mort, et à ce moment là ils font plein de choses. L'amidale va envoyer un signal qui va faire accélération cardiaque, accélération cardiaque par la draine à ligne.

Ça envoie de la draine à ligne pour que votre cœur accélère et pourquoi votre cœur doit accélérer parce que vous risquez d'avoir à vous battre avec l'ours, et ça je vous dire c'est des automatismes, ou vous allez devoir choisir de courir. Vous avez toujours de ces deux choix dans la vie, n'oubliez jamais, combattre ou vous enfurez. Votre corps le sait depuis très longtemps. Donc l'ours apparaît, vous vous dites, vous avez une accélération cardiaque, la température de votre peau augmente, vos poils se dressent, c'est des souvenirs qui restent de l'époque où il y avait des primates très poilues, encore plus poilues que certains dans cette salle, et je ne dis pas ça que pour vous monsieur, et le fait d'avoir les poils dressés permettait d'impressionner l'adversaire, comme chez les châts, ceux qui ont vu les chats. Donc il nous reste à se souvenir de, il faut combattre en ayant l'air plus gros que ce qu'on est, ou plus musclé que ce qu'on est.

Donc accélération cardiaque, adrénaline, poils dressés, et aussi en voix d'un produit qui s'appelle le cortisol, qui est un produit qui a la particularité non seulement de nettoyer les plaies au caouillenne plaie, en disant en prévision des plaies, mais aussi de qu'on voit une sorte de cortisonne qui va faire que vous aurez moins mal quand vous aurez des plaies. C'est-à-dire que votre corps a déjà intégré que vous allez vous prendre un coup de pâte d'ours, en courant vous allez tributer sur une liane et être achevée par l'ours, tout ça est déjà géré par avance parce que vous avez des milliers, des milliers d'ancêtres, non, des centaines d'ancêtres qui vont gérer cette situation et qui avaient un besoin d'en survivre, et donc tout ça s'en marche très très vite. Donc deux choix, combattre ou fuir, mais en même temps, pour combattre ou fuir, il faut que vous arrêtez de réfléchir. Et pour vous arrêter de réfléchir, en fait les amidales vont éteindre le cortex préfrontal, c'est-à-dire que dès le moment où l'ours est apparu, vous ne vous rappelez plus combien de papillons vous étiez en train de compter. D'ailleurs, vous ne vous rappelez plus de grand chose parce que tout le corps n'est tourné que vers le combat et la survie.

Donc vous courez ou vous cassez la gueule à l'ours, l'option 2 étant plus, il y a moins de probabilité de se faire, et une fois que vous avez couru, peut-être vous êtes éloignés et suffisamment et du coup il n'y a plus de danger. À partir de ce moment-là, il y a un autre système dans le cerveau qui s'appelle l'hypocampe, qui va vous envoyer un truc qui va dire, ok, alerte terminé, on se calme, tout redevient pareil. Et cet hypo-campe va en même temps faire baisser le taux d'adrénaline, faire baisser le battement de cœur, donc faire baisser la température, faire baisser vos poils, et va accessoirement faire baisser aussi le taux de cortisol. Et là, tout va revenir à l'ordre et vous allez vous dire, je sais quoi dire, ah oui, les papillons il y en a 14. C'est comme ça que fonctionne le cerveau. Mais dans notre monde, dans lequel il a apparu plein de trucs imaginaires et tout, quand vous recevez un stress, donc par exemple, votre patron vous dit, bon, pour votre augmentation de salaire, ce n'est pas possible parce que l'entreprise actuellement est plutôt en train de dégresser, donc à votre place plutôt que l'augmentation de salaire, j'essaierai de voir, vous ne vous avez pas préparé pour le chômage, qui est en forme d'agression comme l'ours. Donc, deux choix, vous petez la gueule au patron, choix numéro un peu probable comme l'ours, choix numéro deux, mais je ne comprends pas, je croyais que, oui, le patron vous regarde en vous disant, bon, dès qu'il a fini, je ferme la porte, je vais venir l'employer numéro deux pour lui raconter la même chose. Donc, de toute façon, à partir de ce moment-là, vous n'avez pas géré, ni par le combat, ni par la fuite, vous n'êtes pas conscient, courant. Et à ce moment-là, vous avez une idée, ça, le part de patron, il m'énerve, et d'autres façons, tous mes collègues m' nervent, et puis de toute façon, je ne trouverai pas de boulot, et vous rentrez dans un processus, le monde m'agresse. Et à ce moment-là, au lieu que l'hippocamp arrive à baisser les amidales, les amidales fonctionnent en permanence, en boucle. Si bien que les amidales envoient du cortisol, c'est bien pour les crises, mais ce n'est pas bien, qui finit par vous ranger le corps, vous avez des accélérations cardiaques, vous savez, des gens qui s'en énervent, comme ça, qui commencent à respirer par le haut, ou les respirer par le bas, je considère que les respirer toujours par le bas.

Et en fait, vous commencez à vous mettre en boucle de, en fait, le monde dans lequel je suis été frayant, et tout ce qui m'arrive est hostile. Et à partir de ce moment-là, vous démarrez une dépression. C'est une forme anormale de la gestion agression défense-phémique. Et la dépression, c'est des gens qui te considèrent, qui sont toujours agressés. Et une fois que ce système est mis en marche, finalement, les amidales finissent par produire une substance qui va détruire l'hippocamp. Et donc l'hippocamp ne pourra plus être un... C'est comme si les gars de l'alerte tuent en plus les pompiers, qui devraient permettre de gérer la suite.

Et donc il n'y a que trois solutions par rapport à ça. La première, c'est le sport. La deuxième, c'est faire l'amour. Et la troisième, c'est rire. Je vous conseille le sport en premier lieu. Rire, si vous avez... Ça dure plus longtemps, parce que rire. Et enfin, si vous renoncez à ces trois solutions, c'est les anti-dépresseurs.

Mais les anti-dépresseurs ne réparent pas l'hippocamp, n'arrêtent pas les amidales, les anti-dépresseurs, tout ce qu'ils font, c'est qu'ils bloquent la production d'adrénaline. C'est comme si ils bloquaient le système d'alerte. D'accord. Voilà, c'était juste pour ça. Donc maintenant, quand vous m'avez envoyé quelqu'un, d'abord, quand vous m'avez vous auriez peur, il faut vous dire, zut, c'est le truc qui a raconté Verbert sur ces conneries, les amidales, je ne me rappelle même plus ce qu'il a raconté, il y avait un ours. Donc ça devrait vous arriver.

Et 14 papillons, pourquoi 14 ? Et ensuite, l'autre idée, c'est peut-être que si je m'en fuis en courant, parce qu'en fait, s'en faire en courant, c'est une forme de sport. Donc c'est pour ça que ça a relance le truc. Plus vous courez, je peux vous garantir quel que soit le stress. Par exemple, on refuse une augmentation de salaire, vous vous mettez à courir, en faire du jogging, et bien ça passe.

Par contre, si vous mettez à ruminer ou à discuter, oui. Ah, ce n'est pas les amidales. Ça s'appelle... Ah mais c'est une très bonne question, je n'avais pas fait là. Non, il y a des amidales qui sont ici, et les amidales, c'est dans le cerveau.

C'est situé à peu près à ce niveau-là, c'est-à-dire là pour le haut, et là pour le truc. C'est des tout petits éléments, c'est comme ça. Vous êtes fier à enlever les amidales. Il y avait une grande mode dans ma jeunesse, c'était de se faire enlever les amidales, et tout d'un coup, les végétations, j'aime ce que c'est. C'est quoi les végétations ?

Il y a des médecins dans la salle. Non, donc pour ceux qui sont faits enlever les amidales, ça ne change rien. Par contre aussi, retenez une chose, c'est qu'au moment où vous vous faites agresser, où vous percevez les amidales se mettent en marche, votre cerveau s'éteint. C'est-à-dire que vous allez avoir plus de difficultés à mettre au point une stratégie complexe. La stratégie, ça va être le point dans la gueule, ou la course. C'est pour ça, ça explique aussi que certaines personnes, comment dire, ne se contrôlent pas, parce que les amidales coupent tout le circuit.

À ce sujet, j'ai une petite anomalie, moi, et c'est pour ça que ça m'a intéressé. C'est que quand il arrive une agression, je ne suis ni capable de mettre en colère, de un coup de poing et de fuir. Je regarde la situation, comme si c'était plus dans mon corps et que c'était filmé de l'extérieur. J'ai ça depuis la naissance, ce qui, au point de vue survie, n'est pas génial. Ça veut dire que si je me fais agresser, je me dis que je ne suis plus là. C'est-à-dire que mon esprit, il y a d'autres gens qui ont ce genre d'anomalie, où je suis le seul.

Ah oui ! 1, 2, 3, de ce côté, 4, 5, 6. D'ailleurs je commençais le spectacle de théâtre en racontant ça à 14 ans, il y a un type qui m'a, je ne vais pas vous le raconter à nouveau, j'étais en course et on avait fait du vélo, il y a un type qui m'a braqué parce qu'il me prenait pour un autre avec un revolver et au moment où il m'a braqué je me suis mis donc il m'a dit je vais vous tuer je vais vous mettre une balle dans la nuque donc moi j'attends la balle dans la nuque et je suis ultra zen et donc non seulement je dis zen mais je regardais la marque du revolver et je me disais tiens bah ma vie s'arrête, enfin la vie de un verbe vers s'arrête, j'étais plus là et du coup quand après ça s'est arrangé, mais ça sur youtube je raconte histoire précisément, mais quand ça s'est arrangé quand je suis désolé, je réveille le groupe, j'ai dit je crois qu'on ferait mieux de partir, il y a un petit problème avec un type qui est fou avec un revolver qui je pense devrait nous tuer, j'ai dit sur ce ton là parce que précisément mes amies d'âle ne me donnaient pas, le truc c'est terrible, un mec il va nous tuer donc les autres on dit ouais c'est ça vient manger avec nous tranquillou et c'est une fille qui est arrivée, qui elle était complètement affolée, vous avez vu ce qui est arrivé à Bernard et un type avec un revolver et tout et donc elle a créé un affolement complet et ils sont et au moment où ça s'est passé moi j'ai juste dit oui bah c'est ce que je vous disais j'étais complètement détaché et puis après ben eux ils étaient du coup ils avaient très très très très peur ils sont armés et tout et voilà pour la aussi je vous racontais le final quand même donc je la fais en version ultra short mais en fait je vais faire qu'un seul sujet si je sais déjà le deuxième sujet que je vais vous faire après non version ultra short on est de la campagne je vais pour remplir les gourdes il était minuit je rentre à la salle de bain il y a du sang partout je remplis mes gourdes je ressort il ya un type avec un revolver qui me dit je mets toi à genoux j'ai tué donc je mets à genoux j'attends la balle la balle vient pas un petit garçon court et me dit non papa tire pas c'est pas lui donc c'est la version courte et je m'en ai il me dit partez monsieur vous pouvez partir je m'en occupe donc je pars j'arrive avec les gourds j'ai dit au coller il ya un type un revolver je précise à oui de le type que je voyais donc je l'éclairé il avait plein de sens sur le visage vis-à-vis de très blessé et donc la fille écrit c'est juste qui est arrivé à un art revolver on l'a déjà dit et on se on se met avec les tentes un peu plus loin et donc tous font la garde avec les couteaux et tout prêt à recevoir le type on avait tous 14 ans et moi je m'endors parce que je considère que ça suffira pour comme émotion pour la journée à ma place vous auriez fait pareil et le lendemain il ya la même fille qui s'était affolée qui arrive et qui dit il ya quelqu'un qui veut te voir et je sors et c'est le petit garçon qui m'a sauvé la vie qui est là qui me dit papa est désolé pour hier mais il voudrait vous faire un cadeau pour s'excuser de ce qui s'est passé et j'ai dit là j'ai pas envie de le revoir tout de suite votre papa et pour le cadeau je crois que je peux m'en passer par contre j'aimerais bien savoir ce qui s'est passé et en fait ce qui s'est passé c'est qu'il ya un client qui n'a pas payé et le client le client en voulant pas payer il se sont battu il a le client sorti en rasoir et a l'abourré le visage du type dans le restaurant type dans le restaurant a sorti une chaise c'est le fils qui m'a raconté il se sont battu chaise contre rasoir finalement le patron avec la chaise a eu le dessus le type avec le rasoir est parti en disant je vais revenir avec tous mes copains on va foutre le feu à ton restaurant donc il s'en va et le père prend le révolver spissé moisson modèle 1818 je me rappelle et il se met dans les dans la petite garrigue la faite en attendant que les mecs arrivent avec les les géricains des sens et là qui s'est carré avec les géricains d'eau bibi non mais la vie c'est faite de coïncidence donc il s'est dit c'est un mec qui vient pour enflammer ma boutique et bon bah la suite je voulais déjà raconter donc on fait les sauts donc tout ça pour dire que par moment il peut vous arriver des merdes et à ce moment là c'est pas grave vous allez avoir un truc qui s'appelle l'islamidale qui est le circuit de la peur qui va vous sauver la vie et grâce à ça vous allez pouvoir ou courir ou foutre des coups de poing à votre patron ou à l'ours et à ce moment là ça sera géré c'était les circuits de la peur et donc on a fait avec ça beaucoup beaucoup de temps et donc je m'aperçois que j'ai pouvoir traiter que deux sujets ou faire des spectacles de trois heures et pas ouais on va faire un truc un peu plus long le l'autre sujet est un sujet que je développe alors là je vais pas vous faire tirer au hasard du coup vous allez pas pouvoir intervenir tout ça c'est problème du temps et j'aurais vraiment fait un fonctionner l'invité mystère et vous expliquer qui il est pourquoi il est là donc le deuxième sujet est un sujet imposé et il est lié à la boîte de pandore ici président qui sera gagné après tout à l'heure grâce à un quiz le quiz ça sera sur mes livres donc vous avez intérêt à les avoir tous lus parce que sinon vous n'aurez pas le bouquin non mais il faut qu'il faut qu'il faut qu'il y ait une motivation sinon il faut qu'il y ait une récompense pour les plus fidèles parmi les fidèles donc faites pas des reproches mutuellement vous n'avez pas lu vous n'avez pas les fallait penser avant alors l'histoire que j'ai voir si le micro marche oui l'histoire que je vais vous raconter l'histoire qui a qui explique la boîte de pandore il ya deux sources la boîte de pandore ça raconte l'histoire de quelqu'un qui se retrouve dans un spectacle de hypnose et au moment où on demande un volontaire lui il ne lève pas la main mais il est désigné il monte sur scène et on lui fait une séance de régression et il se retrouve dans une de ses vies antérieures et là c'est tellement empruntant qu'il est un peu traumatisé et du coup sa vie va changer ça on n'est pas je 3 et après il y avait 500 pages sa vie va changer mais comme beaucoup de fois dans les romans j'utilise comme principe des choses que j'ai réellement vécu d'ailleurs la plupart de mes romans ça l'air du roman mais en fait c'est du écu c'est pour ça que ça sonne si vrai que vous êtes là qui sait qu'il n'y a jamais de bien de mes bouquins bon alors je vous explique j'ai cru des trucs un peu bizarre donc moi j'avais rencontré une médium qui m'a dit à un moment où ça allait pas elle m'a dit écoutez je vais vous raconter vous avez eu vous avez eu 111 vies et je vous en racontais 11 et elle me raconte les histoires et j'ai trouvé génial j'étais déjà écrivain j'ai été à l'empire des anges et donc je dis deux cas se raconte à tout le monde les mêmes histoires soit vous les avez inventés dans ce cas vous avez un talent de scénariste extraordinaire mais il y avait surtout un truc de fou c'est que les bonnes histoires qu'elle m'a raconté expliquer certains de mes comportements notamment une histoire elle m'a raconté que j'ai été samouraï dans une vie précédente à d'abord je dois lui dire une chose c'est que stéphane tu me perdures euh... j'ai zoreille elle m'avait raconté que du coup samouraï voilà donc il y a une étrangeté dans dans ma vie c'est que en fait j'étais nul en sport et j'ai une maladie qui me bloque tous les os et donc vraiment normalement je devrais être handicapé et je devrais ne pas pouvoir bouger donc quand on a détecté ma maladie ça peut se prendre un petit temps qui le sente les gens qui ne se font pas de titans qui le sentent ici 1 2 3 4 bon ben je suis votre club et quand elle m'a dit pour que vous régidiez pas régidiez pas trop vite il faut tout de suite le faciel du sport et moi je ne savais pas quel sport faire surtout que j'étais le petit gros qui vous savez qui à l'école n'arrive pas à monter à la corde tout le monde dit allez on va y arriver moi je me balance donc et dans les courses j'arrive le dernier donc j'étais vraiment pas fort du tout et là je cherche un sport qui m'intéresse et le sport qui m'intéresse c'est le plus c'était le cadeau parce que j'avais vu la guerre des étoiles et les sabres les combats et tout je n'attend et à ce moment là le le cadeau il n'y avait pas de club de cadeaux à tout loups et le fait qu'il n'y ait pas de club de cadeaux à tout loups je suis allé dans un club de combat au bâton et là on était très peu nombreux et j'ai appris le combat au bâton et j'ai appris très très vite et j'ai fait la compétition et quand on met la compétition c'est exactement comme tenu de un tenu de samouraïste, tout une tenue en est un harnaché et c'est hyper violent et je ne sais pas pourquoi tous les moments où je fais ce sport j'étais excellent quand je dis excellent c'est que j'ai fait la compétition, je suis arrivé à un quart de finale national ce qui veut dire pour le petit gros qui n'arrive pas à monter à la corne il y a quand même un truc surprenant j'ai même une photo où à l'époque j'ai arrivé à faire un saut complet au dessus de la personne la frapper sur la tête et retomber derrière j'ai cette photo et je me suis dit un jour on ne croirait pas je vous explique par rapport à l'escrime au combat de Kendo, le Kendo ça se fait de face comme ça et l'escrime ça se fait comme ça mais la canne de combat on tourne autour de l'adversaire et on peut plonger dans ses pieds frapper et on peut sauter sur l'adversaire quand je saute sur l'adversaire je veux dire il était quand même accroupi je ne saute pas sur une personne qui fait un mètre 70 mais il y a plein de choses c'est très spectaculaire d'ailleurs si vous ne connaissez pas il y a des gens qui connaissent la canne, le combat de canne c'est un arme marciel français vous l'avez pratiqué ? vous allez commencer vous allez voir c'est super en compétition moi je me rappelais quand je mettais ma tenue je mettais le casque et au moment où je me terminais de mettre le casque j'avais une idée dans ma tête le type en face va mourir mais c'était très très clair et je crois qu'il percevait l'info car alors que je suis ultra pas violent mais d'une gentillesse que vous imaginez à peine dès le moment où j'avais mis ce truc non seulement il va mourir mais j'avais envie de le tuer et ça va me faire plaisir et là je fonçais sur lui et on a un système c'est un cercle de 6 mètres et si vous poussez l'autre sur les 6 mètres on compte les points c'est qu'il doit sortir bout de 3 secondes je vous donne les règles déjà quand vous le pratiquez c'est à dire qu'il a 3 secondes pour rester sinon c'est une touche et les touches ça va très très vite c'est pas l'escrime vous savez c'est tout d'un coup il y a une touche là c'est pom pom pom ça part dans tous les sens et vu qu'on est censé être très matelassé on encaisse les chocs mais d'abord j'avais des communs entre eux c'est quand tu as très fort et très longtemps sur la tête de l'autre ça résonne dans le casque et l'autre au moins il a un peu assordi il a aligné ses coups donc j'arrivais dès qu'on disait c'est un arme marciel français il y a peu d'art martiaux français donc dès qu'on est à départ pompe je le tapais à la tête tout de suite déjà pour me mettre clair et là je fonçais sur lui je le poussais et cette violence et ce côté guéris je ne comprenais pas pour que ça existait alors que si je me fais avresser par la rue je serais incapable de me défendre mais là quand il s'est passé ça tout d'un coup et là elle me dit vous avez été samouraïs et c'est comme au moment où elle me dit ça tous les souvenirs de ma vie de samouraïs sont en train de remonter et je me revois, scène à scène, tout ce qui se passe et j'ai revécu plusieurs fois et chaque fois il y a eu des précisions Si vous voulez, je peux vous raconter comment il est samouraï parce que j'ai tellement de détails. Je suis devenu samouraï, j'étais paysan et j'ai enfoncé une lance d'un mec qui était en train de se battre contre un autre. C'était un samouraï un peu vieux et j'ai coupé la tête parce que ça se pratiquait comme ça à l'époque. Il fallait ramener le trophée pour montrer qu'on avait tué le mec. Donc je ramène le trophée et à peine j'avais le trophée, il fallait vraiment faire gaffe parce que votre problème, ça devenait plus les ennemis, ça devenait vos collègues. Tous les collègues voulaient prendre le trophée.

Donc je me retrouve à ne plus lutter contre le camp adverse mais contre mes propres compagnons. Il faut courir, c'est un peu comme du rugby, vous voyez, vous avez le ballon. Et au final, il y a un moment après la bataille, quand on a gagné, chacun montre notre trophée et il y a un type du camp adverse qui regarde et si le trophée est un samouraï important, vous avez un grain important. Donc moi j'avais tué un type important, quoi qu'un peu vieux, mais ça ne s'est pas fait dans les bonnes conditions. À partir de l'âge de devenu samouraï et en tant que samouraï, on me donne une épée, le katana et tout le truc. J'avais le choix, on me donne une terre et une femme et de l'argent. Mais par contre il faut toujours que je sois prêt à redevenir soldat, donc j'ai un samouraï, c'est une sorte de seigneur, un duke en compte. Soit je deviens un tueur lié directement au Damio, ce qui est le choix que j'ai fait parce que ça m'éclatait de casser la gueule à mon prochain. Et surtout avec tout le matos qu'on avait et on avait un super matos. Notamment j'étais fétichiste des sabres et tout ça m'est revenu.

Donc je passais ma vie à tuer des gens, à époque samouraï, c'était aux alentours de 1600, parce que quand vous vous faites une réincarnation, vous ne voyez pas écrit l'année et le lieu. D'ailleurs même je ne me dis pas je suis japonais. Pour moi je suis normal, je suis un humain, je n'aime même pas mon nom, c'est juste après j'ai fait l'éduction, après de l'expérience. Et je m'en rappelle vers la fin, vu que c'était un peu embêtant quand j'étais plutôt bon, quand je tuais je ne ramenaient plus les trophées avec les têtes, je ramenaient les nez. Mais pourquoi on ramenaient les nez ? Parce qu'à d'abord on pouvait en avoir plusieurs, j'avais un collier de nez, de tous les mecs qui avaient descendu. Et je me suis fait avoir en combat contre un mec qui avait moins de nez que moi, donc normalement niveau de compétition en dessous.

Entre nous les nez autres qu'on collie ça pue. Je vous le signale aussi, ça c'est des informations qu'on n'a que quand ce sera incarnant de Samouraï. Si il n'y a d'autre qui était Samouraï avec moi vous deviez le savoir. Et au moment où il m'a tué je me suis dit tout va bien. Si ce n'est que à partir du moment où mon corps est sorti, c'est pas que je devais croire mon histoire, je suis romancié, c'est des sensations. Au moment où mon esprit est sorti de mon corps je me suis dit c'était une vie de merde.

Premièrement, et deux, je me suis dit pourquoi c'est une vie de merde ? Parce que je n'ai fait aucun choix. C'est-à-dire les gens que j'ai combattus ou que j'ai tués, c'est des gens en fait que je ne connais pas.

J'ai fait ça pour faire plaisir à mon DEMIO parce qu'on avait un code Bushido d'obéissance mais je n'ai pas fait de choix. Et à partir de là, je crois qu'il y a une influence qui s'est faite sur toutes mes autres vies, plus jamais qui que ce soit, Et deuxièmement, une vie pour qu'elles soient intéressantes, on doit faire des choix personnels qui ne soient pas influencés par les autres et pas pour obéir aux autres. Donc du coup, comme élève, j'étais nul à l'école et je n'ai plus m'intégré dans aucun système de hiérarchie parce que je ne supporte pas les chefs, et surtout je ne supporte pas ne pas me retrouver en position de choix. Après je peux me tromper mais j'assume mes choix. Voilà, maintenant il est 9h30, on n'a que jusqu'à 10h, quoi ? Mais oui, je sais.

Il est 9h30 donc je vais venir l'inviter le mystère. Je voudrais qu'on la pudisse bien fort, il s'agit de Patrick Beault. Première petite question à la salle, qui connaît Patrick Beault ? Tu vois, c'est ça la célébrité.

Il faut que je te... c'est ton micro. Attends, alors je vais m'y mettre là parce que la science a fait l'arsène, c'est Stéphane, je voudrais qu'on applaudisse, qui fait tous les bugs et tous les erreurs de... Et grâce à Stéphane, il y aura une version podcast, c'est ça ? Et une version YouTube, vous les deux, et vous allez voir toutes les erreurs et tous les trucs qui ratent, c'est un spectacle entier. D'ailleurs je vous signale qu'on devait avoir un écran, on devait avoir plein de trucs, tout à foiré, c'est du vrai spectacle, un pro live. Il y avait un donktage de puces qui devait se faire. Alors je voudrais vous parler de Patrick.

Alors d'abord, si ce spectacle existe, c'est grâce à ce monsieur. Alors, j'ai raconté comment j'ai rencontré. Un moment je voulais faire un livre sur les axolotes, et je cherchais sur internet tout ce qui... Les axolotes, vous avez pas mis le nom, vous savez pas. Qui sait ce que c'est qu'une axolote ? Ah, qui sait qu'il ne sait pas ce qu'une axolote ? Alors c'est dans l'encyclopédie, mais pas seulement. C'est aussi dans l'axolote. Donc, je vois axolote, je vois sur YouTube, le premier truc que j'ai vu de toi, c'était sur les morts étranges. Et je fais ça, et c'est génial, et c'est lui qui est le présentateur. Donc c'est un YouTuber. Et il fait des YouTube, et c'est vraiment super bien chiaté.

Il est tellement info que je ne connaissais pas. Et normalement, je me dis tout le temps, dans tous les domaines, pour m'impressionner. Il m'a impressionné, notamment avec ces japonais qui restent enfermés. Ça, je me rappelle. Je le fais rapidement. C'est dans ta présentation. C'est des japonais, comment ils s'appellent ?

Le Sokushinbutsu. Voilà, c'est pour ça que je vais faire le prononcer. Et j'ai fait très très vite. C'est des mecs qui considèrent qu'ils peuvent se momifier de leur vivant par la pensée. C'est lui.

Non, lui il n'a pas choquant le Sokushinbutsu. Donc, pour montrer qu'ils sont vraiment une vraie ferveur mystique, ce qu'ils font, c'est qu'ils s'enferment sous terre, comme vous le feriez tous, dans une petite cube d'un mètre carré, à peu près. Et là, il y a deux tubes. Il y a un tube pour qu'il respire, parce qu'il y a quand même un flot qui respire, et un tube pour qu'il soit nourri. Et il y a une petite cloche qui sort du tube pour qu'il respire, je crois. Et tous les matins, s'ils sont vivants, ils tirent la cloche. Et quand ils tirent la cloche, on leur met un peu de pignons de pain et des morceaux de trucs qui nourrissent peu. Et ils font la méditation en fait dans le noir, sous terre.

Et voilà. Donc pour les claustro, évidemment, c'est pas cool du tout. Mais évidemment, ces gens-là ne sont pas claustro. Et quand la clochette ne sonne plus, on considère qu'ils sont morts, à ce moment-là, on enlève les deux tuyaux et on met de la terre dessus. Et puis au bout de trois ans, c'est ça ?

Vas-y, continue, la suite. Donc il me semble qu'on attend un an. Et là, on ouvre le cercueil d'une certaine façon pour voir si la personne est totalement décomposée, ou si elle s'est momifiée. Et dans la grande majorité d'écart, on retrouvait une bouille, puisque les gens pourrissaient à l'intérieur de leur cube.

Mais dans de très rares cas, je crois que c'est de l'ordre de 12%. Les Sokoshinbutsu étaient momifiés naturellement, comme ça peut arriver parfois. Et encore aujourd'hui, on peut en voir dans certains temples du nord du Japon.

Et généralement, ils sont exposés dans des temples assis en lotus, momifiés. Et ce qui est assez dingue, c'est qu'on peut en voir un. Pour le coup, il n'est pas au Japon, il est en Thaïlande, celui-là. Et pour ne pas impressionner les touristes et les enfants, il a des rebanes. Donc on peut voir sur Internet, si vous tapez « Monk », « Reban », vous verrez ce « Moen » momifié assis en lotus. Et avec, c'est l'unat noir.

Voilà. Je n'ai pas envie de penser à un micro, en fait. Oui, mais j'ai l'impression qu'il ne marche pas. Stéphane, tu peux lui mettre du son ?

Non. C'est ce qu'on a fait le plaisir de lui. Heureusement qu'on n'a pas fait en live sur... Essaye.

Test, test, test. Oui. Et peut-être tu le prenais dans la main et tu parlais en face ? Un micro-carbat. Un micro-carbat. Est-ce que vous l'entendez ? Oui. C'est bon. Bon. Et donc Patrick m'a proposé un jour.

Bon, du coup, on est devenus copains, mais on va pas... Enfin, on a commencé à communiquer. Et puis j'étais très impressionné qu'il m'a pris autant de choses. Et un jour, il m'a dit qu'il faisait un nouveau truc, qui s'appelle l'Aveillée, dans lequel des gens qui ont des histoires extraordinaires montent sur scène. Et pour la première fois, ou... Pour la première... Non, c'était la deuxième du spectacle. C'était la première. C'était la première. Donc il m'a proposé de venir, et j'ai raconté mon histoire de tout à l'heure, encore, ça avec le camping et le revolver. Je crois qu'elle est sur YouTube, en fait. Donc, l'Aveillée est vers Bère, Patrick Beaux.

Beaux, c'est B-A-U-D. Voilà, il faut... Comme Beaudanu, bleu bleu. Et vous verrez l'histoire. Et donc tout d'un coup, je me suis aperçu que quand je racontais 10 histoires, ça intéressait les gens. Et je me suis dit, tiens, finalement, mon métier, c'est pas que raconteurs d'histoire par écrit. Ça peut être aussi raconteurs d'histoire en orale, grâce à ce monsieur.

Je voudrais qu'on l'applaudisse très fort. Et maintenant, dans le cadre de ce Ezra en live, je me suis dit, ce qui serait bien, c'est de montrer un peu de faire découvrir des gens, mes copains, en fait. Et mes copains qui ont des trucs extraordinaires à raconter.

Et donc, j'ai proposé à Patrick, si tu as une histoire extraordinaire pour ce soir, ça serait super. Et donc, je ne filme même pas ce qu'il va me raconter, mais je l'écoute avec vous. Et je me dis quand même que je devrais filer mon micro et que ça me marchait mieux que le tien. Du coup, il faut un coup d'oeil. Non, je pense que non, ça risque d'être un peu...

Non, ça va. Ok. Alors, déjà, je tiens à remercier Bernard pour cette invitation. Et je tiens aussi à préciser que, pour moi, l'encyclopédie du savoir-latif et absolu, c'était une vraie source d'inspiration. C'est peut-être le seul livre dont j'ai acheté chaque édition, donc je dois l'avoir en trois versions chez moi. Et j'aurais sans doute la quatrième. Et c'est une source d'inspiration, parce que c'est ce que j'essaie de faire, moi en tout cas avec Axelot et avec mes bouquins, c'est d'essayer de transmettre aux gens qui me suivent les choses qui m'étonnent et qui m'émerveillent, sans forcément les classer par catégories précises. Mais c'est comme tu le disais, des miscélanés.

Donc, voilà, une succession de faits extraordinaires et d'histoires incroyables qui peuvent être issus de tous les domaines qui s'agissent de la science, de l'histoire, des lieux extraordinaires, des destins extraordinaires. Et donc ce soir, c'est un destin extraordinaire dont je vais parler. Et je me suis dit que ça pourrait être une bonne occasion aussi d'en profiter pour faire un petit peu ma promo, parce qu'il se trouve qu'aujourd'hui, j'ai une bande dessinée qui sort. Donc on aurait pu vous projeter l'image de l'écran au même âge. Donc cette bande dessinée s'appelle L'homme qui traversait les montagnes. Et donc l'homme qui donne son nom à la BD s'appelait Dachrat Manjih.

et donc l'histoire se passe en 1967, Dacharat Manjhi est un agriculteur indien et il vit dans un petit village perdu qui s'appelle Gelour et donc un jour de 1967, sa femme tombe gravement malade et donc il doit l'amener en urgence voir un médecin mais il se trouve que le médecin le plus proche se trouve à 70 km de là dans une ville qui s'appelle Atri donc qui est la grande ville la plus proche et donc malheureusement Dacharat n'a pas le temps d'amener sa femme jusqu'au médecin et elle meurt pendant le trajet donc évidemment c'est une tragédie il est dévasté et de retour chez lui il décide d'agir parce que s'il n'a pas pu emmener sa femme chez le médecin à temps c'est parce qu'il y a une montagne qui sépare son village de cette ville d'Atri et donc il se dit je vais couper cette montagne de donc évidemment les gens de son village se disent qu'il est devenu fou que le chagrin lui a fait perdre la tête mais Dacharat un peu à l'image du facteur cheval chez nous en france qui a construit un palais tout seul en accumulant des cailloux et dans tout le monde disait qu'il était fou un peu à cette image là donc Dacharat a continué chaque jour à creuser sa montagne avec un marteau et un purin et donc les gens se moquer de lui ils ont commencé à se moquer de lui après quelques semaines puis après quelques mois et puis après quelques années et puis il y a un moment où ils ont arrêté de se moquer parce que finalement il finissait par avancer à travers sa montagne et puis ça a duré comme ça 22 ans et au bout de 22 ans il a réussi à atteindre l'autre bout et il a donc creusé au final un tunnel de 110 mètres de long sur 9 mètres de large à travers une montagne avec vraiment des outils rudimentaires et il a créé un raccourci qui fait que la distance entre son village et le village d'Atrie est aujourd'hui de 15 km alors qu'elle était de 80 km avant et du coup évidemment tout le monde peut en profiter et quand il est mort peu après d'ailleurs avoir terminé son labeur il a eu des funérailles nationales il a été surnommé le mountain man il y a un documentaire qui est sorti sur sa vie incroyable et donc voilà c'est c'est d'ashrat qui est un peu une espèce d'allégorie de la détermination qui donne son nom à cette bd dans laquelle il y a d'autres destins de ce type et juste j'avais découvert aussi l'histoire d'un autre indien qui avait vécu quelque chose de similaire dans le côté détermination comme ça donc lui il s'appelait jadav payang et son histoire a commencé en 1979 il était adolescent et donc un jour il assiste à un spectacle qui le désole en fait il voit des dizaines des dizaines de reptiles qui sont morts sur un banc de sable parce qu'ils n'ont pas pu s'abriter à l'ombre des arbres donc tous ces tous ces reptiles sont morts déshydratés donc il assiste à ce spectacle là et il décide de faire quelque chose donc il contacte les services forestiers et donc il leur demande s'il y a possibilité de planter des arbres sur ce banc de sable pour protéger la faune locale donc on lui dit que rien ne poussera sur un banc de sable et que bah il vaut mieux qu'il lâche l'affaire et qu'il fasse autre chose et donc lui il décide de ne pas se résigner à ça et il commence à planter des bambous sur ce banc de sable et puis ces bambous poussent et puis au bout de quelques années il obtient une bambouserée et donc il dit bah tiens puisque ça a marché pour les bambous je vais essayer avec d'autres arbres et donc il commence à planter d'autres arbres et il a fait ça quand je parle d'un banc de sable c'était c'était vraiment très très vaste il faut aussi imaginer une sorte d'île et donc à force de planter des arbres il a fini par créer une forêt il a fait ça pendant 30 ans il est toujours vivant donc il continue et aujourd'hui donc la forêt de jadav paing donc qui est plus vaste que le central park de new york et chaque année donc il y a des animaux sauvages qui viennent s'y réfugier les animaux d'ailleurs qui étaient en voie de disparition pour certains quand il a commencé son labeur et qui sont venus trouver un refuge dans sa forêt donc chaque année il y a des éléphants qui viennent des tigres etc et du coup l'ironie du sort c'est que ça amenait aussi des braconniers donc aujourd'hui il consacre sa vie à protéger sa forêt et à protéger la faune qui l'a aidé donc à survivre et voilà je trouve ces deux histoires assez incroyables on peut applaudir il y en a plein des comme ça mais il y a un truc qui m'avait beaucoup plu c'est le mec qui avait échappé à hiroshima et qui va à nagazaki qui dit il y a un petit problème et hiroshima et personne ne veut le croire et il se prend la deuxième bombe à nagazaki il s'en tire aussi et il meurt à quel âge alors il meurt à 95 ans je crois il a survécu à hiroshima et nagazaki le mec la chance enfin ou pas de chance je sais pas mais il faisait du diabète moi je vais te poser quelques questions on va faire comme enfin comme invité je sais voir pourquoi t'as eu envie de faire ça pourquoi tu as attiré par l'accumulation de sa voix j'ai toujours attécurie un peu comme toi j'ai toujours cherché à m'étonner à m'émerveiller je me suis toujours posé beaucoup de questions et en fait quand j'étais ado j'avais énormément de bouquins sur les grands énigmes du monde ce genre de choses dans lesquelles on peut lire des histoires par rapport je sais pas ma ostatulie de pâques ou monstre du loquenès etc enfin c'est des sujets qui m'ont toujours beaucoup intéressé et en fait j'ai commencé à faire des vrais recherches quand j'ai fait de la radio donc c'était au début des années 2000 j'avais une émission de radio qui s'appelait exocet dans laquelle donc je racontais comme ça chaque semaine des histoires extraordinaires et donc pour alimenter cette cette émission il a fallu que chaque semaine je trouve des sujets c'est à partir de cette époque que j'ai commencé à élaborer une vraie base de donner un peu comme toi avec l'encyclopédie en fait sauf que moi c'était pas pour m'en souvenir c'était pour nourrir cette émission et donc l'émission a duré trois ans et quand elle s'est arrêtée j'ai continué pour le plaisir et pour l'enchissement personnel à faire grandir cette base de données donc dès que je tombais sur une information ou une histoire qui m'intéressait ou qui me surprenait je l'a noté et puis ensuite donc en 2009 j'ai ouvert un blog dans lequel j'ai pu à nouveau partager ces histoires avec les gens ensuite j'ai décliné ça au format vidéo j'ai fait des livres donc des bandes dessinées mais l'idée c'est toujours voilà de partager les choses qui m'étonnent le critère c'est qu'il faut que ce soit une histoire vraie documenter sourcer bien sûr parce qu'il me semble que c'est d'autant plus fascinant si on est certain que c'est vrai et voilà je pense que la démarche est assez similaire avec la tienne pour l'encyclopédie voilà partager des choses incroyables et étonnantes et j'estime que j'ai une grande chance aujourd'hui de pouvoir continuer à faire ça et partager tout ça avec avec les gens je surveille l'heure parce que je m'impère ça c'est vraiment beaucoup trop court le temps j'ai l'impression qu'on a un dimanche aussi un peu un peu en retard mais enfin il faut tout repenser vous êtes les pionniers du nouvelle expérience alors je vais d'abord vous proposer de si vous avez envie de poser des questions à l'un ou à l'autre est-ce que bon est-ce que quelqu'un peut lancer la première question d'accord sinon peut passer à la deuxième directe vous expliquez que la plupart de vos romans il ya quand même de l'histoire personnelle dans ça et je retrouve beaucoup de similitudes personnelles dans ma vie à des synchronicités je me pose une question c'est sûr par rapport à la communication avec Gaia qui se fait dans un des bouquins alors vu que c'est pas préparé donc j'ai rien préparé c'est au gaia ce que je peux juste dire puisqu'on posait cette question c'est que un je me suis toujours perçu comme une puce sur une grosse entité vivante qui s'appelle ma planète cette perception là m'a permis de faire troisième humanité qui est le livre dans lequel je dis bon ben en gros on a dit que c'était du minéral donc ça avait aucune conscience moi je dis tant qu'on sait pas on sait pas quoi et j'ai l'intuition personnelle qui n'est basé sur rien qui n'est pas sourcé qui n'a aucune que notre planète n'est pas qu'un caillou d'ailleurs il ya un coeur ça y a un système c'est pas comme la lune où c'est juste un grumeau de roche la terre il ya un coeur il ya différentes peaux il ya des poils avec végétaux il ya c'est vraiment un orga

  18.02.2024 - 16h00

L'Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu en live, Paris, 12 septembre 2018 (2 ème partie)

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nisme vivant dès le moment cet organisme on part du principe c'est un organisme vivant après c'est comment on communique comment on dit comment on l'abîme comment on la sauve mais ça devient un partenaire de vie mais là au moment où moi je vous parle je me perçois comme un truc qui est posé sur une sorte de géant qui est sphérique mais qui n'a pas de vieux qui n'a pas de bouche qui ressemble pas à un humain mais qui est vivant dès le moment où c'est vivant il faut regarder l'interaction des deux c'est ce que j'ai essayé de faire passer comme concept dans troisième humanité ce qui est un concept aussi qui se rapproche à l'idée d'humilité nous avons notre espèce tellement réussi que nous avons la sensation que nous sommes tout puissants nous sommes des dieux et la nature n'est là que pour nous obéir et où nous fournir des objets et maintenant il ya un cap et c'est tout le sens de mon travail qui est l'aventure de la conscience qui à un moment c'est pas proposé à la télé ça ne permet pas d'acheter un produit ça n'a pas lié à rien tout de coup on se dit on est qu'une petite entité sur un système beaucoup plus grand beaucoup plus ancien qui s'appelle Gaia et dans ce qui m'amuse entre une manité c'est qu'elle raconte sa vie et donc je vais aller voir la vie de la terre parce que c'est vrai que tout le monde on s'intéresse à la vie de l'humanité mais on s'intéresse pas à la vie de la terre et c'est pas nous mais qui est la lune la lune en fait c'est terrible ce qui s'est passé je le raconte vite fait on me raconté extrêmement en cyclopédie même s'il est pas en cyclopédie c'est qu'en gros il a un énorme rocher qui un jour a débarqué sur la terre telle qualité à l'époque et l'a tellement balafré que ça arrachait des morceaux de magma c'est vraiment comme une flèche qui aurait arraché tout le visage de la planète et ça fait plein de mélanges de cailloux qui sont un mélange de la terre plus de ce rocher et longtemps la terre s'est arrivée à peu près donc la terre à 4,5 milliards d'années je crois que ça arrivait à 4 milliards d'années quoi c'est ancien ancien vous n'étiez pas pour la plupart d'entre vous. Et ça a créé une collerette un peu comme sa turne, c'est-à-dire que longtemps la terre était entourée des grumeaux qui sortent de sa blessure et ces petits morceaux de rocher ont fini par s'agglomérer et ça a donné la lune. C'est exactement pareil que pour prendre l'image, vous avez une blessure, il se crée les morceaux de la blessure forme une cicatrice extérieure, cette cicatrice extérieure finit par s'agglomérer et devenir sphérique. Et donc pour la terre, je me disais, si la terre a une conscience, il y a le souvenir de cette blessure, la peur qu'il y a une autre astéroïde qui lui fasse le même coup, plus l'agacement de voir cette entité tout le temps autour d'elle, sachant que la lune ne tourne pas, donc n'est pas une planète, c'est un satellite, mais c'est en gros le souvenir d'une blessure très très ancienne.

Et donc à partir de là, j'avais cette idée que Gaïa avait envie de se protéger d'un prochain astéroïde et qu'elle avait poussé toutes les espèces vivantes à faire l'être humain pour que nous fassions précisément une fusée, un jour qui permette d'intercepter un autre rocher qui arriverait et je vous signale que c'est actuellement au programme, je sais pas si vous suivez, il y a un programme de la NASA pour essayer d'intercepter les astéroïdes et donc c'est peut-être l'aboutissement de tout ce qu'a voulu notre planète, c'est la création et la vie et tout et si elle nous a rendu intelligent et conscient, c'est que pour ça pour que cet incident ne se reproduise plus. Alors je vois qu'il est en même temps moins dix donc il y avait une question, c'est une très bonne question et je vous remercie de l'avoir posé, une intervention. Maintenant on va faire rapidement le petit concours pour gagner ce truc là.

Donc je vous rappelle rapidement, c'est une histoire qui parle d'hypnozide régression dans les vies intérieures et comme dans tous mes bouquins, le suspense va en augmentant jusqu'à un point où on s'en a un peu plu et on tourne les pages de plus en plus vite. Et ça sort le 26 septembre. Ma première question, c'est le plus rapide et celui qui est dans les 7 zones là, c'est à dire que je verrai pas bien cela mais je sais que c'est quand même essayé. Non, c'est ce que je vois tout le monde. Ma première question est juste vous levez la main pour dire si vous le savez, vous dites pas le nom.

Quel est le nom et le prénom de la médium qui enquête dans mon livre précédent depuis l'autre là avec mon héros ? Ah bah voilà, deux, parfait. Il n'y a vraiment pas eu de succes bouquins. Alors maintenant parmi vous deux, attendez déjà, bon alors allez-y, est-ce que c'était ça qu'on pensait ? Bon, c'était donc vrai. La prochaine question, je commence par lui. Plus compliqué, dans les fourmis, la fourmi héroïne a un nom à six chiffres.

Six chiffres. Voilà, c'est good. Je l'offrais après parce que là on est au niveau des secondes, par contre vous me l'a rappelé. Alors, il reste un peu. C'est quoi la contrainte de temps ? C'est dû à quoi ? Il faut ranger les affaires, c'est ça ? On peut dépasser un peu, encore un peu. Alors si, je vais raconter un deuxième élément.

Alors lui, c'est sourcé, moi c'est moins sourcé. Je vais raconter un autre élément, c'est que j'ai fait ici même, bon, vous le savez peut-être, ici c'est en fait une école d'hypnotiseur et il y a l'un des élèves de cette école d'hypnotiseur qui s'appelle David Picard qui m'a fait récemment une régression. Vous le connaissez ? Qu'est-ce que c'est que vous n'avez David Picard ? Tout le monde le connaît.

Alors pour 183 et 183, il n'y a personne et pour David Picard, il y a tout le monde. Il m'a fait une régression parce que j'adore en fait revenir à mes vies antérieures. En fait, moi quand je l'ai fait tout seul, j'isolise en couloir, vous le verrez dans le livre, il y a des portes, elles seront numérotées et je dis qu'elle vit, j'ai envie d'aller voir et puis il y a une lumière qui s'allume et ça s'ouvre. Donc là, je suis allé voir une de mes vies antérieures. Je vous le dis parce que c'est comme un petit film, je vous ai raconté les samourailles, mais j'ai raconté ma vie d'archer anglais. Je vais le faire très très vite.

Un, j'ai dû faire une bataille qui s'appelle, je ne connais pas le nom, mais deux types à un cours. D'ailleurs, j'arrive le matin avec mon arc et j'étais côté anglais, désolé. On arrive et on arrive le matin en Poirotte. Jamais personne ne sera à quel point un soldat doit attendre avant que ça démarre l'action. Ce n'est pas comme dans les films ou directement. Et de verre, dans l'après-midi.

Je précise aussi qu'au maillonnage, on n'a pas de montre, donc on ne sait pas du tout l'heure. On nous dit tout d'un coup lancer des flèches et je lance les flèches, c'est des longs bows, c'est des arcs à longs portées et en face, on sait que c'est des chevaliers français qui font ça avec des chevaux et que nous on a intérêt à faire une sorte de haie de flèches pour que après, nos propres chevaliers puissent agir mieux. Dans les éléments que je savais, c'est aussi qu'il n'avait plus la veille que ces boueux donc ça allait les ralentir, ces informations qui peuvent être utiles qu'on ait chevaliers archés au 13e siècle.

Je lance mes flèches une fois, deux fois, trois fois, j'ai un stock de flèches en fait. Et je ne vois strictement rien de la bataille. Chaque fois que vous regardez un film, vous voyez tous les éléments et tout, je ne connais même pas le nom des deux rois qui sont là. En fait, le métier d'archer, c'est un métier d'intermittent du spectacle.

Categorie figurant. Vous êtes là, vous venez, vous êtes inscrits, vous attendez, vous balancez les flèches, après vous espérez que votre camp gagne. Vous êtes des milliers et que votre camp gagne et au final, tout d'un coup, on entend des trompettes et tout et puis on nous annonce, alors on a gagné, on n'a pas gagné. C'est pas qu'on les matchs de foot, on ne peut pas suivre vraiment qui mène, qui fait des actions, on ne voit que dalle, du bruit au fond de la poussière et en le signal, on a gagné. Des moments où on a gagné, mon souci, c'est d'aller dans une queue spéciale où on fait la queue pour toucher notre bourse. Et là, on fait la bourse et la journée est finie. C'est à dire quand on vous dit une armée, vous savez, on voit tout le temps l'armée Napoléonienne, le machin, les romains, qu'est-ce qu'ils font une fois que la bataille est terminée, eh ben on rentre chez nous, quoi.

Comme les figurants, c'est vraiment le boulot intermittent du spectacle. J'avais pas de famille, j'avais pas de maison, j'avais de village en village et quand j'ai eu un village, j'avais la taverne et je demandais, vous savez, vous savez qu'il y a du boulot. Je précise que l'arrentisse pour un soldat, c'est la paix. Quand il y a la paix, pas de boulot. C'est exactement comme si pour une équipe de cinéma, il y a plus de films qui sont tournés. Donc du coup, boulot figurant, il n'y a que dalle.

Donc j'arrivais heureusement à la période, entre les français et les anglais, ça n'arrêtait pas, donc c'était chouette. On trouvait du boulot, mais par contre, il fallait aussi se renseigner où c'est qu'il y avait les guerres. Parce que les gens n'y pensent pas, quand j'avais les films, j'avais jamais pensé avant de vivre.

Quand vous apprenez qu'il y a une guerre à un endroit, il faut y aller. Moi, je n'avais pas de cheval, j'avais juste ma petite épée et mon arc. Ça veut dire que j'y vais en courant. Mais des fois, t'arrives en courant et c'est déjà fini.

Qui osera parler de la solitude du soldat qui arrive trop tard sur la bataille ? Mais c'est logique, tout le monde n'est pas les chevaliers. On voit, de nos jours, on se dit, on prend la bagnole, on y va, même pour un intermite en du spectacle. Donc là, t'arrives et après qu'il y a un peu pour toucher ta bourse, t'es niqué, t'as que dalle, trop tard, c'est trop tard. T'as pas de participe à la partie. Et l'autre élément, c'est que je vous rappelle que j'allais dans les tavernes. Alors d'abord, les trucs sympas, il n'y avait aucune animat... Dans la vie au Moyen Âge, c'est nul.

Je ne vous nia les pas. Le seul truc sympa, c'est les marchés. En général, devant la place devant l'église, même dans les petits villages, dans les marchés, il y avait des trucs rigolos comme des spectacles de marionnettes ou avec des personnages ou des gens qui faisaient des trucs. Et il y avait autre chose, les opérations chirurgicales. Donc les opérations chirurgicales, à l'époque, étaient faits par le menusier. Pourquoi le menusier, qui sait qu'il y a une petite idée ? Il y avait les bonnes scies. Et en général, quand il y avait un petit problème, les gratinures étaient trop larges, on coupe.

L'amputation était la base de la médecine de l'époque. Je l'ai découverte pour le rapporter en direct. La dentisterie se fait à la pince. Vous avez mal au dent, on les arrache. D'ailleurs, il y a un élément dans les éléments rigolos.

Le plaisir de l'archer anglais au 13e siècle, je sais que vous allez me poser la question. Quand c'est qu'on s'amuse là-dedans, c'était joué au dé. Je jouais énormément au dé, mais il fallait jouer une partie de son fric, mais il fallait en garder pour pouvoir payer quand on va dans l'état-vaine parce qu'il faut dormir. Et je me gaffais d'un truc qu'il faut surtout pas boire.

Tous les autres soldats se buvaient énormément. C'est en plus comparé à ce qu'on a à voir. Vous doutez bien, la bière n'était pas fraîche. C'était une servoise dégueulasse avec des morceaux d'herbe à l'intérieur.

C'était amère, c'est dégueulasse, mais vu qu'on n'avait rien d'autre. Le malheur, c'est la comparaison. Si vous ne pouvez pas comparer, vous contentez de ce que vous avez. Tout ce qu'on avait, la bouffe était dégueulasse, la bière était dégueulasse, la ville était une saleté pas possible, tous les gens puaient y remax. Personnellement, je ne me lave pas parce que j'avais qu'une seule tenue. Je me lave quand j'arrivais dans une rivière, c'était une fois par noix. Donc l'enfant m'était un peu ardos. Je savais une chose, il ne fallait pas boire parce qu'une fois, j'étais tombé et on avait piqué ma bourse.

Quand on pique la bourse, c'est fini. Si vous ne trouvez pas de guerre, vous ne courrez pas assez vite. Et puis, mon grand plaisir, c'était de dormir dans la forêt et de me reconnecter à la nature. De ce monde humain, j'avais l'impression que tout était crasseux et ça allait à hostile. Par contre, je sais que tout était propre, tout était bien.

Une fois, j'étais attaqué par des collègues au chômage parce que quand vous ne travaillez pas, et que vous n'avez pas de boulot et que vous voulez vous nourrir, vous attaquez les voyageurs qui peuvent être d'autres soldats. Ils s'en foutent. Tout ce qu'ils veulent, c'est aller vite, avoir du fric rapidement. Donc, je me suis fait tuer par des collègues et là, juste avant de mourir, je me suis dit, il y a quand même un truc qui manque dans cette vie.

Est-ce que vous voyez quoi ? L'amour. Qui sait qui a dit l'amour ? Mais non, à cette époque, l'amour est une notion qui n'existait. C'était que dans les cons de fait, les gens se mariaient pour les échanges de patrimoine, pas par amour.

Mais il y avait une forme de sexualité qui était associée à cette idée et il y avait dans les poésies des évocations de ce concept. Mais pour le bas-peuple, c'était rarement évoqué. Et non, ce qui me manquait, c'est d'apprendre à lire et à écrire.

Et du coup, j'ai des souvenirs très précis. Chaque fois que j'arrivais dans un village, je demandais à quelqu'un qui sait lire, de lire sur la carte pour me dire qu'il y a été le nom du village. Je pouvais dire, c'est très très chiant de ne pas savoir lire et écrire.

Mais je pense que tout ce qui est là, vous savez lire et vous avez pu m'en venir. Et profiter de ça, il y a assez de tas de choses qui nous semblent évidentes et qui en fait ne le sont pas. On a beaucoup de chance d'avoir une époque où on ne se fait pas amputer.

Chaque fois qu'on a une opération. la préhistoire par exemple. Alors c'est l'un des thèmes évoqués dans le livre. Je remonte pour le livre, ma vie que j'ai visité réellement, qui a 12000 ans avant Jésus-Christ.

Ce qui veut dire quand même, les Sumères c'est 3500, l'Empire égyptien c'est 2500, donc c'est avant Sumère. Oui on remonte dans ces vies de, enfin dans ces vies d'hommes préhistoriques, mais alors là c'est encore pire que le Moyen-Âge, parce que la peur des bêtes sauvages, j'ai entrevue certaines de mes vies préhistoriques, c'est nul. Au point de vue confort, au point de vue tout, au moins, à tout à l'heure vous avez fait l'expérience, à la police de conscience de l'instant présent, mais apprécier cette chose, déjà en France, actuellement on n'est pas en guerre, ça a peut-être ce qu'on plie qu'il y a un jour qui vienne, mais pour l'instant on n'y est pas. On mange tout les jours, on est plutôt propres, enfin tous les gens qui sont là sont très très propres.

On a la possibilité de nous cultiver, on a la possibilité de savoir ce qui se passe sur toute la planète, on a la possibilité de communiquer sur des distances extraordinaires, on a la possibilité de vivre 80 ans. A l'époque du Moyen-Âge, je ne savais même pas qu'à Je suis mort, je pense c'est autour de 27 ans, mais parce que je n'y avais pas d'état civil, je ne connaissais pas mon âge, et vous n'imaginez pas la chance qu'on a d'avoir une réunion comme ça, de pouvoir évoquer des trucs comme ça. Je peux vous dire que l'homme préhistorique, on avait un peu, rien à foutre de l'hypnose régressif, mais même l'homme du Moyen-Âge, il n'y avait rien à foutre d'hypnose régressif, et je vais vous dire, je crois même qu'actuellement, les gens ne voient pas tellement l'intérêt d'organiser un sévi antérieur, c'est aussi pour ça que j'appelle la boîte de Pandore, parce qu'une fois que vous l'ouvrez, vous ne savez pas ce que vous allez trouver, et que l'une des raisons pour lesquelles on se rappelle, selon moi, pas de sévi antérieur, c'est qu'il y a quelques-unes qui sont traumatisantes. Donc si c'est pour se rappeler de quelqu'un qui vous a fait du mal, que vous ne connaissez même pas et que vous ayez envie de vous venger, ça complécrait encore plus la vie. Donc c'est peut-être pour ça que quand on est bébé, on reboute, on oublie sa vie antérieure, et on redémarre à zéro, comme si c'était la première.

Voilà. Mais dans le livre, j'explique comment faire l'expérience de la vie antérieure, et dans les dernières pages, il y a trop quatre pages pour noter vos vies antérieures avec l'époque probable et le lieu. Ce qui est difficile à repérer, c'est le lieu. C'est-à-dire souvent, par exemple, quand j'étais femme de harem, je vois le harem, je vois les femmes, mais alors quel pays et tout, après je déduis par rapport aux objets, j'enquête, et j'essaye de retrouver à quelle époque, donc j'étais femme en poitre-soin, venger du cul en Égypte. Pour ceux qui s'intéressent, c'est mon époque de femme. Oui ?

Par exemple, quand vous étiez samouraille, ou archanglais, vous aviez conscience que vous parliez une langue étrangère ou pas ? C'est mon esprit. Oui, oui. Mais de toute façon, mon archer anglais, il parlait un truc, j'entendais le son, mais c'était même pas de l'anglais. Le samouraille, ça, je n'ai rien compris.

Donc, quand il parlait, ou quand d'autres gens lui parlaient, c'est l'esprit et l'esprit. C'est-à-dire, quand je suis dans lui, je pense comme lui, donc, ici, il pense en anglais, et je comprends l'anglais. Oui ? Qu'est-ce qui vous a poussé à connaître vos vies intérieures ?

La curiosité. Et puis, en tant qu'encommencié, je crois que c'est mon devoir d'aller explorer les zones de pensée et conscience où les gens ne vont peut-être pas aller vite. C'est pour ça que j'ai fait l'hypno, c'est pour ça que j'ai fait des retours dans les vies antérieures, c'est pour ça que j'essaie de faire toutes les expériences possibles de penser, pour aller voir si ça fonctionne, si ça ne fonctionne pas, le révolutionne, par exemple, dans la 6e sommeil. Vous savez, juste tout seul, chez soi, assis, sur une chaise, ou couché dans un lit, on peut faire plein, plein d'expériences fabuleuses que vous trouverez dans le livre. Alors, vu qu'il n'y a pas beaucoup de temps, je vais vous dire tout à l'heure, Patrick, vous parlez de son livre qui vient de sortir. Il y a 2 livres, d'ailleurs, à lui qui vient de sortir, il y en a avec vous quelqu'un, il y a un livre sur les nanofictions que j'ai préfacées, parce qu'on est vraiment très très potes.

Les nanofictions, c'est qu'il a inventé un concept d'écrire une histoire en combien de caractères ? 280. Voilà. En fait, comme un tweet.

Voilà. Et donc, en 280, il faut faire un début, un milieu, une fin, surprenante, un suspense, des personnages, une histoire d'amour, la peur, la terreur, 280 caractères, ça veut dire qu'il faut être, il faut que chaque virgule ait du sens. Donc, sinon, moi, il y a ce truc qui va sortir, tu peux mieux d'elle le tenir, c'était plus pas trique, ce qui va sortir en novembre, pour l'instant, c'est celui-là qui est le truc, si vous m'intéressez à mes conneries, c'est ça. Et en fait, le dernier élément, c'est le grand... Merci. Le dernier élément, c'est que, vu que j'ai imaginé que ça allait être sympa aujourd'hui, je me suis dit, bon, on va le refaire dans 15 jours. Donc, on le refait ici, dans 15 jours, le 27... 27 septembre. Et... Bon.

Ben, venez nombreux. On aura amélioré la formule, parce que, vous savez, c'est un peu comme l'artillerie, on regarde où ça tombe, et puis on s'approche de la cible. Donc, il y aura probablement un écran avec des images, de la musique, une science d'hypnose, puis ça terminera un moment où tous nus, nous ferons une grande fête. Non, là, je suis peut-être allé trop loin.

Ça, c'est au numéro 3. On va y aller progressivement, en tout cas, je vous remercie beaucoup, beaucoup d'être venus. En fait, je voudrais vous appolisser vous-même. Applaudissez-vous. Après, vous voulez m'applaudir, moi, applaudir Patrick. On fait l'enchaînement.

Non. Je vous laisse tuer pourquoi. Parce que, vous ne saviez pas du tout ce qui allait se passer aujourd'hui. Et j'espère... J'espère que ça vous a amusé, quand même.

Vous êtes en diassa. Ça ne vioie pas trop, hein. Ça ne vioie pas. Mais vous avez l'esprit Ezra, alors. Parce que l'Ezra, c'est on, c'est pas, on va se renseigner.

Du coup, on aura l'expérience, et on saura comment ça fonctionne. Bon, en tout cas, à partir de cette formule, j'aimerais bien... On voulait dire avec les biens qui m'ont sur le grand Facebook, tu sais. Ah ouais. Ah oui, mais en plus, tu voudrais faire un groupe Facebook de la communauté. Bon, allez, viens.

Viens, viens, viens. Bon, en fait, je dois vous envoyer une chose. Il n'y a que trop quatre respectateurs. Tous les gens ici sont mes copains. Ils font semblant. Ils font semblant qu'ils ne me connaissent pas. Lui, c'est mon frère.

Viens, viens, viens. Viens raconter, prends le micro. Donc, ce sont deux élèves des masterclass qui gèrent une communauté. Allez-y. Vous êtes pas timide. Je adore ça.

Hélo, dis. C'est toi qui a créé ce groupe sur Facebook. Comment ça s'appelle-t-il ? Il s'appelle que vous ?

Il y a un groupe sur Facebook qui s'appelle tout simplement Masterclass de Bernard Verbert. Et en fait, c'est tous les anciens participants depuis un an et demi, maintenant, qui s'ajoutent dessus s'ils le veulent. Et on échange des résumés de ce qu'on a vu dans les masterclass. Si on partage aussi nos expériences par rapport à nos écritures personnelles, si on veut se donner des conseils, s'il y a des concours d'écriture. Et je crois qu'il y en a certains d'ailleurs qui ont réussi à se faire publier. Donc voilà, c'est une petite communauté où on s'entraîne, on donne des bons conseils.

Tout le monde est le bienvenue, bien sûr. On essaye, et on essaye, on en est à la quatrième édition qui s'appelle le Rendez-vous des fourmis qui est un truc très sympathique à Paris. Où on se retrouve, alors on essaye de caler ça avec un rendez-vous ici pour se voir avant ou après.

Pour les gens qui viennent de Provinces, parce que ce sont un petit peu plus simples aussi. Et de se retrouver dans un café pour discuter des livres, de nos écritures et de plein de choses. Alors là que tu m'en parles, je me dis, il y aurait peut-être une manière de fédérer les groupes. C'est-à-dire qu'on pourrait créer un groupe où ceux qui ont envie de rester connectés et tout, puissent se retrouver en plus de ceux des masterclass. Donc on pourrait créer un seul groupe. C'est-à-dire, ça, ça se réalisera. On va pas rajouter un truc en plus. Le groupe existe déjà. Ça s'appelle les fourmis. Non, le Bernard Verber masterclass.

Oui mais là c'est pas les masterclass, c'est les râles. En fait, un deuxième groupe qui se connecte. Moi on a dit qu'on se referme. Alors le 1, il s'appellerait comment? On peut le changer.

On change le nom. Vous n'avez qu'à l'appeler la fourmillière et puis comme ça on met toutes les conneries dessus. Alors il s'appellera la fourmillière. Donc moi je ferai un lien chez moi pour qu'on puisse le retrouver.

Il faut voir si le nom est libre. On fait la fourmillière et puis comme ça on crée une communauté de petites fourmilles qui font bouger le monde. Donc ça serait à part en camp? Comment les gens qui sont là pour se connecter dessus? En fait il suffira juste de chercher le nom. Je sais pas si vous maîtrisiez tout ce Facebook. Mais il suffira juste de chercher le nom du groupe. Vous vous demandez à rejoindre et Corinne Nouman vous accepte et... Il y a des mêmes fourmis sur passion.

Il faut qu'ils disent qu'ils étaient là la première historique dans lequel on essuie les plates. Il y a un mot de passe à donner que tu vas de l'autre. Le mot de passe. Il faudrait un mot de passe par session. Non, le mot de passe c'est art. Le mot de passe ce sera Ezra. Tout simplement.

Comme ça vous mettez Ezra et puis... Il faut qu'elle se recrute. Il sera en place des dons. On les applaudit. Applaudissements Je profite que c'est la première et que je sais pas ce qui pourra arriver dans le futur. Le 27 est la prochaine.

D'accord? Et après on va essayer tout les 15 jours. Je dois quand même vous préciser. La finalité de tout ce que je fais c'est quand même comme dans le papillon des étoiles de créer une communauté qui va coloniser notre planète. Donc déjà préparer vos valises.

Ce ne soit pas faux au dernier moment comme souvent à les voyages. Si vous devez partir pour un voyage qui va durer 1200 ans et dans lequel vous avez participé qu'au décollage, vous n'avez pas participé à l'accalissage, la plus proche planète est un 4 année lumière. Ce qui correspond à ces 1200 ans. Vous considérez la technologie. C'est qui le papillon des étoiles? Tout se reste.

Vous pouvez expliquer à ceux qui n'ont pas lu. Le concept, je le fais rapidement c'est un vaisseau spatial de 154 000 personnes dans lequel on a recréé une gravité et on a recréé une communauté sympa. On est tous potes et on refait le monde.

Mais surtout on prépare la nouvelle génération qui va atterrir sur la planète et recréer l'humanité. D'accord? Parce que ici, comme évoqué Monsieur Alviqueia, ça se peut que, vous avez vu, Hulot qui était le gouvernement, ça sent le sapin. Sur un début, ça peut se compliquer.

Voilà. Je ne sais pas quelle heure il est mais on va dire que c'est fini. Merci beaucoup. Alors maintenant, on va tous aller manger ensemble. il faudrait trouver... ça, c'est dans la version 4. Je vais essayer de trouver une formule pour trouver une petite expérience du statif. C'est à dire que tout simplement, c'est tous les gens qui arrivent.

  18.02.2024 - 16h02

L'écritothérapie | Bernard Werber | TEDxMarseille

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C'est-à-dire que ça arrive à un moment un peu particulier, parce qu'il arrive au moment, où ça fait à peu près une semaine, que j'ai perdu mon père. Je vous montrerai déjà son visage.

Mon père est en mort, je me suis posé la question, qu'est-ce qu'il m'a transmis ? Il y a deux idées qui me sont arrivées à l'esprit. La première, ce qu'il m'a transmis, le goût des histoires, parce qu'il m'a raconté beaucoup d'histoires.

La deuxième, ce qu'il m'a transmis, une maladie génétique, héréditaire, qui m'a causé beaucoup de soucis et qui m'a obligé à m'adapter. Au moment où j'ai commencé à avoir les premiers symptômes, je me levais le matin et je n'arrivais pas à me tenir debout. Je me mettais à ramper et je n'arrivais pas à me redresser. Personne ne comprenait ce qui se passait. On allait voir les médecins et nous disaient, c'est psychologique juste qu'ils ne veulent pas aller à l'école. Il a fallu attendre que ce monsieur, ce qui s'appelle Jean Dossé, qui est tout l'ousin aussi, découvre ma maladie, et qu'il ait le prix Nobel pour ses découvertes, pour qu'on comprenne ce que j'avais. En fait, le nom de ma maladie, c'est SPA. Ça ne veut pas dire Société Protectrice des animaux. Ça veut dire Spondylartythianchilosante. C'est une maladie qui progressivement soudent toutes les articulations et entraînent une sorte de transformation en statut. Au stade final, de ce que m'avaient dit les médecins, il ne me sera posé qu'une question, assis ou couchée.

Coucher, ça veut dire que je vais pouvoir bien dormir et assis, ça veut dire que je vais pouvoir travailler. Mais cette question, elle était terrible, parce qu'elle signifie qu'à un moment, je vais entièrement me rigidifier et qu'on ne peut rien faire contre ça. Etréblatrice d'un premier élément, c'est que pour lutter contre cette maladie, j'ai commencé à développer l'imaginaire. Après que mon père m'ait raconté des histoires, je me suis mis en lire.

Jules Verne, Edgar Poe, les grands récits aussi comme Salambo de Flaubert, tout ce que je cherchais, c'est l'évasion. Sortir de mon monde normal pour arriver à créer des mondes imaginaires. Et après avoir lu des histoires, j'ai eu envie d'en fabriquer et la première que j'ai fabriquée était liée à ce petit insecte, une puce, j'avais 8 ans et j'ai raconté l'histoire d'une... non, j'avais 9 ans, ça ne change pas grand chose. Et j'ai raconté l'histoire d'une petite puce qui escaladait un être humain qui découvrait qu'on découvre une autre planète. Elle commençait par les pierres entrées sous le pantalon, elle se perdait en le nombril, elle escaladait peu à peu tout le corps humain et finalement elle a terrissé dans les cheveux. Le prof m'a mis une bonne note et il m'a dit, j'ai jamais autant rigolé qu'avec votre copie, faites nous en d'autres comme ça.

Et c'est cet encouragement d'un professeur à une époque de ma vie qui a suffi peut-être à me donner l'envie de continuer d'écrire. Mais il m'a quand même précisé une phrase, il m'a dit, tout fonction de votre nouvelle sauf la première phrase. Et cette première phrase c'était, je suis une puce, je suis né d'un père puceau et d'une mère pucelle. J'ai compris plus tard de quoi il s'agissait. Ça c'est une photo de moi petit, j'avais pas encore mes lunettes. Et ça c'est l'autre bestiol qui m'a beaucoup aidé et c'est les fourmis. Après avoir terminé mes études notamment de droit, j'ai voulu continuer à raconter des histoires, je ne savais pas que le métier d'écrivain permettait de vivre.

Donc je voulais être juste journaliste et je suis entré à une école de journalisme. Il y avait un concours de la meilleure idée de reportage et j'avais proposé de faire les fourmis maniant d'Afrique, qui sont des fourmis que je savais qui arrivent en colonne entière et qui détruisent tout sur leur passage, qui détruisent les villages, qui font peur aux hommes. Ça me semblait une expression de la nature, c'est comme si l'homme avait encore un prédateur, l'homme avait encore peur des animaux et j'avais envie de parler de ça. J'avais proposé ça comme sujet et évidemment ils m'ont dit, oui vas-y on va voir si tu es capable d'y aller. Et j'y suis allé. et j'avais 21 ans. Et là, c'est la photo que j'ai faite avec le professeur Le Roux, qui est le spécialiste des maniants, en code d'ivoire.

C'est au centre de l'AMTO, qui est spécialisé dans l'étude des insectes. Et là, ça devait être dans les premiers jours, car il y a un petit détail qui ne trompe pas. Je ne sais pas s'il voyait la différence entre le professeur Le Roux et moi. C'est que lui, il est couvert, et moi, je ne suis pas couvert parce que je n'avais pas compris ce qui se passait, notamment je n'avais pas compris que c'est goûrer de petits insectes parasites, autre que les fourmis. Les fourmis ont un céclair. Vous savez, on n'aime pas les moustiques, mais les moustiques, finalement, quand on est en Afrique, on comprend que c'est formidable. Les moustiques des avantages, c'est que ça fait bzzi, donc on l'entend. Et quand ça vous pique, ça vous fait une petite démangaison. À l'endroit où on était, il n'y avait pas de moustiques, il y avait un truc qu'on appelait les stimuli.

Et les stimuli, ça ne fait pas bzzi, ça ne fait rien. Ça arrive, ça vous pique, et ça vous met plein de petits verts, ça repart, et ça ne met pas le petit produit qui vous démange, qui est en fait un anticoagulant. Donc le soir, quand j'ai commencé comme ça, je voyais plein de petits points rouges, et c'était toutes ces petites bestioles qui m'ont piqué. Et là, je peux vous dire que rapidement, je me suis mis à avoir et le pantalon, et en fait, à me promener, pratiquement, en un oracle pour se protéger de ça.

Ce que j'ai dans les mains, c'est une mangouste, qui s'appelait Tarzan, et il y a plein d'animaux qui sont censés protéger des autres animaux, ça protège des serpents. C'est autre chose. Et l'autre chose à avoir sur cette photo, c'est que je n'ai pas de bottes. En fait, tous les gens qui travaillaient sur les fourmis avaient des bottes qui sont avec un répulsif, qui permet d'éviter de se faire bouffer par les fourmis qu'on se met à patoger dans cette rivière.

Or, moi, je chaussais déjà du 43, et il n'y avait des bottes qu'en 1941, ou dans des tailles qui ne convenaient pas. Et donc, j'y suis allé en patogasse, et c'était une grande erreur. Là, vous voyez, c'est la fois où on est allé chercher la fourmillaire, donc je commence à me couvrir un peu pour éviter les simulis et là on avait creusé, c'est à dire que quand arrive midi, la colonne de fourmis finit par faire un petit sieste pour pouvoir digérer ce qu'ils ont bouffé et ils se mettent à creuser une sorte de nuit temporaire et à ce moment là nous on est arrivés, on a creusé autour d'une nuit temporaire et moi ce que je voulais c'était avoir la photo de la reine parce qu'il y a cinquante millions d'individus dans une colonne de fourmis maniens mais il n'y a qu'une seule reine qui n'arrête pas de pondre et cet individu est gros comme ça et je voulais avoir sa photo. Seulement au fur et à mesure qu'on avance à en creusant, évidemment les petites maniens étaient dans le god save the queen, souvent la reine donc on toutes sautait dessus, c'était moi qui était en avant poste et en plus j'avais pas les fameuses bottes avec répulsif ce qui était une grande erreur. Alors monsieur le roue m'avait transmis un conseil, il m'avait dit il fait juste attention qu'elle n'arrive pas à rentrer dans toi et pour ça protège tes orifices.

Protéger ses orifices ça consiste à faire gaffe qu'elle n'entend pas dans les tempents, qu'elle n'entend pas dans les trous de nez, qu'elle n'entend pas dans la bouche et serrer les fesses car c'est des animaux qui veulent creuser à l'intérieur pour pouvoir surprendre l'adversaire. J'étais entièrement recouvert de fourmis mais ces deux garçons vous voyez qui nous servaient à creuser m'ont dégagé à temps et après j'ai raclé tout ça avec une machette et j'ai obtenu la photo de la reine. A partir de là avec cette documentation j'ai refait la première version que j'avais fait de ce roman les fourmis. Il faut préciser que j'avais commencé à écrire les fourmis bien avant à 16 ans et j'avais choisi ce thème des fourmis pour une autre raison c'est que je me disais quel est le sujet le plus inintéressant qui fera que personne n'aurait envie de lire le bouquin et je m'étais dit les fourmis. Du coup ça devient un vrai challenge si j'arrive à intéresser les gens avec un quelque chose d'aussi inintéressant que les fourmis à forcierie ça veut dire que j'ai compris comment raconter une histoire donc j'avais fait une première version que j'ai amélioré avec mon expérience africaine et avec cette rencontre avec cette reine fabuleuse que vous voyez là.

Seulement au fur et à mesure que mon roman grandissait je m'apercevais quand j'essayais de le faire lire que personne n'arrivait à le terminer les gens sont nuillés les histoires de fourmis au moment ne fonctionnait pas et je ne comprenais pas ce qui allait pas dans le roman. Il a fallu une autre expérience, un peu extraordinaire, un autre événement pour que je finisse par comprendre. Cet autre événement, c'est une promenade que j'ai faite avec un groupe d'amis dans les Pyrenees. Alors au début, ça a démarré gentiment. On était 17, on est parti à 15 heures et on était censé arriver au refuge à 17 heures. On est arrivé à 17 heures, mais là, dans le refuge, on était 17 et il n'y avait de la place que pour 10. Donc les 7 suivants, on a décidé de continuer.

Moi, vu que j'étais secouriste, je devais partir avec ce groupe-là. Et là, il devait y avoir en théorie 2 heures de marche, donc on était censé arriver à 19 heures. Et vers 23 heures, on y était encore et il y avait de l'orage.

Il s'est mis à pleuvoir et en fait, on était perdu et il faisait nuit. Et là, il commençait à y avoir une session dans le groupe. Il y avait une partie groupe qui voulait revenir, une partie qui voulait continuer.

Et on ne savait pas où continuer, on savait juste qu'on n'avait pas togé dans une rivière qui pleuvait. On était tous morts de froid et de fatigue. Et on n'arrivait pas à comprendre comment on pouvait se tirer de cette situation aussi bête. En plein juin, sous l'orage, en pleine montagne, on était complètement démoralisé. Finalement, on arrive à trouver vers 1 heure du matin le 2ème refuge.

Et moi, on arrive, on est épuisé, on sait pour soi qu'il n'y a pas de nourriture, qu'il n'y a pas de chauffage. On trempe tous de froid, il pleut dehors et une des filles de notre groupe se met à avoir une crise d'asme car elle ne supporte pas l'altitude. Elle commence à être par terre, à agoniser et tout se tourne vers moi en tant que sous-grouress. Il dit, Bernard fait quelque chose. Son compagnon nous dit, on n'avait pas averti mais en fait, elle fait des crises quand elle touche une certaine altitude. Et là, on a dû dépasser sa altitude. Je fais bon, mais la solution consiste à ressortir et la redescendre en bas.

On commence à apprendre puis elle me fait un petit signe et en fait, je signe, c'était ses médicaments et elle a pris un médicament, tout de suite elle s'est mis à aller mieux. Mais le groupe était complètement démoralisé. Et à ce moment-là, il y a une personne dans le groupe qui a dit, si on faisait un concours de blagues, donc on n'avait pas mangé, on avait froid, on avait eu peur de voir descendre, il faisait de nuit. Et on dit, des blagues, c'est peut-être pas le moment, mais c'est si, si, on n'a qu'à faire un concours de blagues. Et il nous raconte une blague.

Et cette blague, je vais vous la raconter, telle qui m'a raconté, c'est... C'est un jeune homme qui passe son BPC, son père lui dit, « Écoute, vu que tu as réussi ton BPC, je vais te faire un cadeau, j'ai envie de t'offrir un vélo ». Et le fils dit, « Écoute papa, j'adorerais avoir un vélo, mais si tu veux vraiment me faire plaisir, plutôt qu'un vélo, ce que je préférerais avoir, c'est une balle de tennis noir. » Le père dit, « Mais tu joues pas au tennis ? » Fait « Non, mais tu veux pas une boîte avec plusieurs balles ? » Fait « Non papa, écoute, il y a une raison très précise qui fait que j'ai envie d'une balle de tennis noir. Ne me pose pas encore la question, mais tu vas voir, c'est la chose qui me fait vraiment plaisir ». Le fils grandit, puis là il a son bac, le père pour le bac lui propose de lui acheter une moto. Il dit, « Papa, c'est vrai, une moto pour les jeunes, ça nous fait tous rêver, mais si tu veux vraiment me faire plaisir, plutôt qu'une moto, ce que je préférerais avoir, c'est une balle de tennis noir ».

Encore ? « Bah, écoute papa, il y a une raison précise, c'est un peu compliqué, je peux pas te l'expliquer maintenant, mais je te le dirai un jour, tu comprendras, et tu vas voir, c'est assez surprenant, mais pour moi, c'est vraiment important, plutôt qu'une moto, je préfère une balle de tennis noir ». Le père offre la balle de tennis noir, il grandit, puis il passe son BEPC, il arrive, il passe son examen en faculté de droit, il est le premier de sa promotion, le père lui dit, « Bon, ben, maintenant, je vais t'acheter une voiture ». Et le fils dit, « Ecoute papa, plutôt qu'une voiture, ce que je préférerais, c'est... » Je vous le donne en mille. Ça, je vois qu'il y en a qui suivent. Et là-dessus, il se marie, et alors qu'il se marie, le père lui dit, « Ecoute, Ponton Maria, j'aimerais bientôt offrir un truc vraiment extraordinaire, un appartement ».

Et le fils dit, « Plutôt qu'un appartement, si tu veux vraiment me faire plaisir, je préférerais avoir une balle de tennis noir ». Là-dessus, le père offre encore une baltainiste noire et le fils, alors qu'il part un vacance, qui roule sur la corniche pas loin de Marseille, mais il n'a pas vu un virage, il rate le virage, il tombe, il est complètement abîmé par l'accident et il arrive à l'hôpital. L'hôpital, on est signal qu'il n'a pas pour longtemps à vivre. Son père arrive, on lui dit, « écoute, votre fils, il ne va pas tenir longtemps. » Il ne sait pas ce qu'il t'est arrivé et le fils dit « écoute, je sais pourquoi tu es là papa, c'est parce que t'as envie de savoir pourquoi je t'ai toujours demandé une baltainiste noire. Il fait « non, mais non, c'est pas pour ça, si papa tu as le droit, en fait il y a une raison vraiment très précise et tu vas comprendre que c'est important, c'était vraiment important pour moi. En fait, si je voulais tout le temps une baltainiste noire, approche-toi papa, je vais te le dire, je vais te le révéler. Si il fait tout le temps une baltainiste noire, c'est parce que, ah, et il meurt. Alors, on était en montagne, on avait froid, il y a une partie du groupe qui s'est acharnée sur ce garçon, l'humour c'est subjectif, je vous ai fait la version courte, lui le faisait année par année. Et je me suis dit « bon sang, on avait froid, on a froid les pains de catastrophe et le mec avec sa blague, il est arrivé à créer autre chose, une forme de diversion qui a fait que tout d'un coup on est joyeux, on est bien et en plus on a complètement oublié tous les problèmes qu'il y a autour. Et à partir de là, je me suis dit « c'est ça qui manque à mon manuscrit des fourmis, un truc qui fasse avancer les gens et qui les frustre. En fait j'ai découvert deux choses dans cette blague, un à la frustration et deux le foutage de gueule, qui sont les deux principes du bon roman. À partir de là, j'ai fabriqué ce que j'appellerais une locomotive, c'est-à-dire une histoire avec une cave, une cave mystérieuse dans laquelle il y avait un trésor caché.

Et cette histoire avec la cave, je l'ai griffé en une histoire de fourmis, j'ai mélangé un peu de cave, un peu de fourmis, un peu de cave, un peu de fourmis et là tout le monde lisait. J'avais enfin découvert le principe, la frustration, le principe de l'avancer si ce n'est que moi, j'ai pas fait le foutage de gueule, à la fin il y a une vraie découverte. Et mon manuscrit fonctionnait enfin.

A partir de là, plus je me suis mis à écrire, plus mes cris se sont espacés, mes cris de Sponliartric, et j'ai trouvé un éditeur. Et quand le livre est sorti, c'est comme si ce qui devait être fait devait être fait. Au lieu d'avoir un sentiment de joie, j'ai un sentiment de maintenant il faut disparaître.

J'avais pondu mon œuf, j'avais mis 12 ans à écrire ce roman, pendant 12 ans je l'ai porté, enfin il sortait. Et quand j'ai eu l'objet dans les mains, j'ai eu un énorme sentiment de vide. Vu que j'avais fait des études de criminologie, j'ai commencé à m'enseigner comment m'éliminer moi-même. Et là je me suis aperçu que c'est un peu compliqué. J'ai passé la première nuit et le lendemain quand j'ai eu les premiers feedbacks sur le livre, je me suis aperçu que personne n'avait rien compris au livre.

Il faudrait que je parlais de fourmis alors qu'en fait je parlais de notre place, c'est-à-dire de ce que pourrait voir des humains, des fourmis. Je me suis fixé à partir de là une règle, donc d'abord j'ai fait la suite, le jour des fourmis, je me suis fixé une règle, tous les ans je vais faire un nouvel exemple, un nouveau roman. Et dans ce roman je vais chaque fois essayer d'aller plus loin dans la découverte de ce qu'est l'homme, l'expérience de la conscience, et d'aller plus loin aussi dans la manière de tenir les gens pour qu'ils aient envie de tourner les pages. Voilà, maintenant j'ai 56 ans, j'ai écrit 23 romans et je n'ai plus du tout de crise de Spondylartrite en kilosante, c'est comme si le fait d'écrire des livres, le fait d'avoir trouvé mon mode d'expression, le fait d'avoir permis à mon exprès de sortir pour pouvoir créer une zone de jeu externe avec entièrement soignée. Alors c'est un peu le message que j'ai envie de transmettre, on a tous une possibilité de se soigner le corps en se débrouillant pour trouver son mode d'expression dans le sens de faire sortir la pression à l'extérieur et quand ce mode d'expression peut faire en plus du bien aux autres, c'est-à-dire que ça peut réveiller le mode d'expression chez les autres, c'est encore mieux. Voilà, maintenant je ne me pose plus la question à si au coucher, je me tiens debout devant vous, et je voulais te dire merci à papa parce qu'il m'a donné le goût des histoires et en même temps, il m'a permis de lutter contre ma maladie. Merci à vous.

  18.02.2024 - 16h06

"Le Sixieme Sommeil" de Bernard Werber

source: youtube.com

Le peuple sennoï a été découvert par la Clinton-Stewart en 1936

et c'est Kristen Stewart qui est un ethnologue américain qui est le premier à en avoir parlé et à leur faire découvert le monde occidental donc c'est une tribule qui vit en basant toute sa culture sur les rêves et le sommeil donc ils dorment beaucoup ils rêvent beaucoup ils parlent énormément de leur rêve et leurs rapports sociaux sont définis par la qualité de leur rêve et les thèmes de leur rêve par exemple si un homme rêve, il fait l'amour avec une femme il doit la remercier au rêveille si jamais cette femme est mariée il doit aussi remercier le mari qui aurait été cocu dans le rêve et de même qu'un enfant est considéré comme adulte dès le moment où il aurait été capable de vaincre un félin devant ses rêves toute la vie est organisée sur le rêve et c'est une société qui est extrêmement saine dans lequel il n'y a pas de fou et dans lequel il n'y a pas de suicide donc c'est pour ça que Kristen Stewart disait que c'est peut-être l'observation de sennoï qui peut nous montrer comment grâce à la maîtrise des rêves on peut arriver à avoir de société meilleure.

Est-ce que tu as personnellement rencontré sennoï ? J'ai rencontré des sennoï mais c'était pas le même sennoï que Kristen Stewart. À la mesure où c'était des sennoï qui participaient à des circuits touristiques

donc ils étaient en train de jouer leur rôle de sennoï quand on voit beaucoup dans beaucoup de pays proches des gens on voyait des circuits touristiques s'organiser pour rencontrer des pop de la forêt et ces pop de la forêt sont comme des fonctionnaires de gardiens d'une certaine culture ancienne mais ils ont perdu leur tradition. C'est un des drames actuel c'est que beaucoup de peuples oublient leur tradition parce qu'il n'y a plus transmission orale et je crois que c'est le cas des sennoï. Les sennoï qui sont là actuellement ne racontent plus toutes les merveilles qu'ils ont raconté à Kristen Stewart en 1936.

Le roman il se base sur la formation scientifique réelle pour tout ce qui concerne les différentes phases de sommeil parce que je l'oppose comme question c'est comment tu opères le bassement vers la fantaisie.

Mon travail est un travail de fiction qui dit travail de fiction ça veut dire que je m'autorise unilatéralement et les lecteurs m'autorisent s'ils achètent le livre à faire des enfants adultérins à la réalité. La réalité voire on la trouve dans les essais scientifiques mais elle est souvent non une si vous lisez des livres sur le sommeil ou sur les rêves c'est souvent très technique ces livres écrits par des médecins ou pas des spécialistes en neurophysiologie et c'est des livres qui vont surtout toucher un public averti parce qu'il y a un vocabulaire qui est un vocabulaire très technique. Avant j'étais journaliste scientifique ce qui était mon travail consiste à faire de la vulgarisation scientifique c'est à dire faire comprendre des choses un peu complexes un peu techniques au grand public.

Mon travail de décrire un romancier s'installe dans la même perspective c'est à dire qu'un objectif n'est pas d'être exact ou d'utiliser les termes précis techniques mais plutôt de faire comprendre au grand public et une fois que j'ai fait comprendre au grand public ces notions qui sont un peu complexes malgré tout comment fonctionne le sommeil, comment fonctionne le rêve, pourquoi certains en disant sommeil, pourquoi certains en pensant somme d'ambul. Une fois que j'ai transmis ça essayer d'imaginer comment toute cette science pourrait évoluer. C'est un grand avantage de la place d'autodéficient c'est qu'il n'est pas obligé de dire le réel, il n'est pas obligé de parler que de la science connue il peut imaginer partir la science connue une prolongation, une perspective et je crois que c'est une fonction qui est aussi indispensable parce qu'elle peut même servir les scientifiques. Les scientifiques sont au taux limités par la peur du ridicule, la peur de passer pour des charlatans, la peur de passer pour des urlubère lus et donc du coup même si ils ont une impuissance et une bonne idée ils ne seront pas l'exprimer de peur d'être jugés par leur père.

Le seul objectif de le roman est d'abord de transmettre des informations et puis de faire rêver et puis d'imaginer des sorties dont on peut nourrir le travail des scientifiques comme scientifiques nourrissent notre travail. Je pense que que j'ai écrite comme par exemple le cinéma ou le niro-ramique, un cinéma où on capte les petits contacts et les crics du cerveau pour les transformer un signaux qui même transforme l'image, ça peut paraître délirant de nos jours, mais je pense que d'ici 50 ans, ça fera partie des domaines dans lesquels il y aura des réels recherches, c'est-à-dire qu'on essaiera réellement de projeter sur un écran les images des rêves. Et à ce moment-là, on aura le cinéma le moins cher qui existe puisque on aura tous les acteurs, tous les effets spéciaux qu'on souhaite, en direct, sans faire sans une préparation.

Et concernant les rêves lucides et la possibilité de voyager dans le monde des rêves, croyez-tu personnellement que c'est possible, envisageable que c'est quelque chose d'écouté qui existe ?

Alors à propos du rêve lucide, j'allais dire que ça a l'air un peu délirante, ça peut paraître un peu surprenant de contrôler son rêve. Je rappelle la règle lucide, c'est quand vous prenez conscience à la terre de votre rêve, vous êtes en train de rêver, et que vous décidez de contrôler votre rêve, en général, la première expérience du rêve lucide consiste précisément à rêver qu'on s'envole.

Et ça peut paraître un peu délirant, et pour l'instant, on n'a que le témoignage des gens qui disent avoir pratiqué ça. Je ne peux pas y avoir de vérificateur, de compteur Gégère qui vérifie quand c'est le rêve lucide. Mais ce que je peux dire, c'est que ça fait plus de 27 ans que j'ai écrit l'article sur le rêve lucide quand j'étais sur les scientifiques et sur les sénoïs, et depuis j'ai fait, ou il me semble très fortement avoir fait, 5 rêves lucides. 5 rêves lucides, ça veut dire que je ne fais pas qu'en parler de manière théorique, je l'ai expérimenté, ou en tout cas, j'ai eu l'impression d'expérimenter, et j'explique dans le 6ème sommet, comment les lecteurs peuvent eux aussi inventer une petite discipline qui aide à pratiquer le rêve lucide.

Ça me paraît une évidence que ça existe parce que j'ai expérimenté à nombre de autres écoles, je pense que tout aussi.

Mais c'est vrai qu'il y aura toujours un petit doute, est-ce qu'on croit qu'on va faire un rêve lucide ou est-ce qu'on fait vraiment un rêve lucide ? Mais ce doute fait partie de l'intérêt du romancier. C'est-à-dire que le roman peut parler d'un sujet qui est juste un ressenti sans avoir la vérification scientifique.

Avec le personnage principal Jacques qui parle de la science double de l'utule. Est-ce que ça,

c'est intéressant parce que ça prend finalement une côté scientifique possible parce qu'on est dans la décorporation, il n'y a plus le côté scientifique. Décorporation, c'est pas que vous avez encore de la science, disons que j'ai essayé d'utiliser un deuxième semet des tables de notions qui actuellement sont en train de se recouper comme la physique quantique, comme l'existence d'une nouvelle dimension que nous n'avons pas encore perçu. Je crois que tout n'est pas physique.

Par exemple, si vous prenez la bande magnétique sur laquelle il y a inscrit la chanson « Wish were here » du Pink Floyd, vous pouvez la couper en petits morceaux, analyser tous les morceaux de ferrite qui sont collés à cette bande magnétique, vous n'arriveriez jamais à trouver pourquoi il y a le morceau dessus. Pour ce qui est de la physique, c'est pareil. Vous pouvez prendre un être humain et couper en petits morceaux, mais on ne prendrait pas ça pensé. Pour un oiseau, vous pouvez le couper en petits morceaux, mais on ne prendrait pas pour les chantes comme ça.

Donc, où se trouve le chant, où se trouve le morceau « Wish were here » ou se trouve ma pensée, ça se trouve dans d'autres endroits. Cet autre endroit, pour l'instant, on n'a pas réussi à le situer. L'un des grands mystères, c'est en tout cas où se trouve notre esprit. Alors, on a acquis l'idée que notre esprit se trouvait coincé dans notre cerveau. Donc, un peu comme l'ordinateur, ça c'est le disque dur. Et il y aurait tous les programmes à l'intérieur du disque dur. Mais maintenant, les ordinateurs fonctionnent avec des systèmes de cloud. C'est-à-dire qu'il y a un nuage dans lequel vous pouvez envoyer vos fichiers tous les soirs.

Donc, par exemple, le manuscrit, mon prochain livre, il n'est pas dans mon ordinateur. Il est dans le cloud. Parce que tous les soirs, j'en vois ça. Et le cloud, je ne sais pas où c'est. Il fait un nuage dans lequel se retrouvent plein de fichiers de tas de gens. Et dans ces fichiers de tas de gens, en fait, il y a une sorte de communauté d'esprit.

Et j'ai utilisé cette image, une image informatique, du nuage d'information. Je me suis dit peut-être qu'après tout, je ne sais pas. le système pour l'esprit est similaire, nous avons un peu d'esprit là-dedans, mais il y a aussi un peu d'esprit ailleurs.

Et alors, je vais vous parler de l'expérience que j'ai découverte depuis peu de temps. Il s'appelle le verre planaire, c'est un verre dont il y a le cerveau, c'est un verre qui a un cerveau, des yeux, et un mois les pinières. Et si on met ce verre au milieu de nourriture et d'endroit où il y a la lumière, il déteste la lumière, il va vivre un moment là-dedans, et si on nous coupe le tête, la tête va repousser. Et la nouvelle tête, avec ce nouvel tête, lorsqu'on place ce verre au milieu de l'endroit où il vivait avec la nourriture et les endroits où il avait des punitions, il va se rappeler où se trouve la nourriture et où se trouvent les punitions. Donc, ça pose une question terrible, qui est où est l'esprit du verre et comment se fait-il quand on lui a coupé la tête, et qu'elle a repoussé, l'esprit est revenu. Le système actuel de physique avec le cerveau, matière, dans lequel il y a l'esprit, n'est pas actuellement satisfaisant. Alors, dans la sommeil, j'ai imaginé qu'il y avait un autre niveau dans lequel on échappe au lois de la physique, donc de l'espace-temps, donc dans lequel le passé, le présent, le futur, ne sont plus séparés, puisqu'on échappe après à cette lois de base d'infini physique Newtonielle, et un individu pourrait se retrouver en même temps avec son moins du passé et son moins du futur et recréer un dialogue entre les deux. Donc, il pourrait demander des conseils à l'homme qui est notre venir, comme il pourrait donner des conseils à l'homme ou à l'enfant qui l'a été.

Et c'est cette idée qui me semble une idée piquantétiquement très intéressante, parce que c'est la réconciliation avec soi-même et c'est la réconciliation avec son passé et son futur qui m'a servi de base au sommeil. Alors, je ne sais pas si les lecteurs déront toutes ces dimensions, ces dimensions de physique antique, ces dimensions de psychanalyse, ces dimensions de recherche autour d'autres cultures étrangères. Mais bon, je profite de cet intervaux pour signaler qu'il y a, évidemment, après Lecture du livre, la possibilité d'aller chercher des informations ailleurs pour compléter ce travail. Et c'est juste un questionnement sur la question de la vie, les limites de notre esprit, où se trouve notre esprit et comment on signe le soigner par angin.

Ça m'a amené à l'idée de l'idéosphère que tu évoques déjà dans plusieurs cas. Et là, tu fais la *ion d'ailleurs entre l'idéosphère et l'informatique, qui serait une extension de notre mémoire dans les connaissances.

C'est pour cela que je signale ça, parce que pour les gens, il y a un moment où on considère tout ce qui n'est pas matérial et physique, c'est de l'ordre de la magie.

Et je veux dire, c'est autant de l'ordre de la magie que l'informatique, avec les disques durs et le cloud, ni plus ni moins. Où se trouve la musique, où se trouve la photo, où se trouve les fichiers, ce sont des 0 et des 1 qui forment des tas, qui forment quelque chose de immatériel, mais qui pourtant est perceptible si on a le bon métier.

J'ai senti cette relation assez médipienne, en ce Jacques et sa mère dans l'histoire, avec cette proximité très forte et je me suis demandé si ta maman est encore en vie et si elle vit des rouments.

Alors, ma maman est encore en vie. Elle commence à dire que les rouments ne mènent pas jusqu'au bout, mais elle me dit que elle est pleine de bonnes volontés. Alors, il faut se la voir que la plupart des écrivains ne sont pas lus par leur famille, à quelques expressions prêts. Pour des raisons très complexes que je peux tout de suite énumérer, à savoir, en général, la famille considérant qu'elle connaît la personne se dit je voudrais pas être obligé de réviser ma vision de la personne du fait d'acteur de livre, donc souvent, la compagne, les enfants et les parents ne lisent pas les livres de l'écrivain et ça fait partie du jeu et je accède.

D'accord, et du coup, sa maman a une question suivante qui est, est-ce que derrière cette relation en société de personnage, il y a un peu une critique de la relation fusionnelle qui peut existir entre le parent et le enfant ?

Alors, il n'y a pas une critique. Quand je construis un personnage, je suis obligé de lui mettre un background, un rapport émotionnel avec quelqu'un donc c'est pas avec le père, c'est avec la mère, si c'est pas avec les enfants, ça peut être avec le frère ou avec la sœur mais la famille est la première source émotionnelle de relations des individus donc c'est évident que c'est quelque chose de faux et surtout la relation à la mère vu que c'est le premier contact, la première nourriture, la première odeur, le rapport à la mère est extrêmement faux maintenant l'une des choses qui m'a inspiré ce personnage, c'est une histoire, une petite anecdote que j'ai raconté nulle part que je le raconte en exclu, je me promis avec ma maman à Canne des plages et tout y'en coup, alors que j'attendais par le bras comme ça, elle tombe, poum, elle est partelle à bouge plus et il faudrait imaginer, je savais pas, c'était un jatoir cinq ans, j'étais vraiment très petit et il faut imaginer un enfant qui se retrouve avec sa mère et vient de tomber dans la rue alors que les gens marchent autour en juillet août, en pleine période de vacances, en maillot de bain, avec les tombes et tout et là je m'arrête, que la mère bouge plus, elle est partelle et les gens ne ragesent pas, c'est-à-dire il y a qu'en taux, je pense qu'elle est iconique, elle est tombée et je cours chercher ma soeur et je fais, maman est mort, maman est mort et ma soeur fait que tu racontes que Betty, elle fait, mais viens, je te referai maman est mort et donc je vais chercher ma soeur qui est sur la plage, je la ramène et là, à l'endroit où il y avait ma mère, rien ne peut pas y aller et on cherche, on cherche partout, ma mère, je te l'ai rendie, elle était partelle, elle est tombée là

et on cherche et puis finalement, on la trouve dans un restaurant qui était à côté et dans ce restaurant à côté, en fait, elle avait une installation et les gens avaient

continué à dangerez, en pensant qu'elle était apocaly et quelqu'un avait l'idée de soutenir une installation et il l'avait amené à l'ombre et là il lui avait mis, je me rappelle, un verre sur le front il y avait une bulle qui était sortie et elle avait repris le spray je fais beaucoup de la bulle, je ne vais pas expliquer ça physiquement et il l'avait mis, il l'avait hydraté et tout donc c'est une installation, elle était tombée, j'en ai resté trop tant cela mais en tout cas, moi j'avais vécu le choc émotionnel de maman est mort et c'est aussi personne ne veut me croire donc c'était deux moments où tout d'un coup, mon système émotionnel avait connu un grand choc alors on utilise nous écrivains, on utilise ses souvenirs, ses chocs émotionnels pour trouver la matière pour le mieux

j'ai aussi retrouvé des aspects de l'intrigue qui m'ont fait penser à des aspects de l'intrigue d'éthanatomote parce que c'est, on va pouvoir voir un continent inexploré parce que au lieu d'être à mort, c'est le sommeil, qui est une petite mort sur mon serpent

d'ailleurs des scientifiques qui mangent des expériences de crête sur les animaux, puis sur les humains qui sont admirés puis rejetés du camp public et du coup, là je me propose la question un petit peu hors sujet mais en tout cas, c'était cette éflombe, est-ce qu'il y a des liens avec des expériences réelles ou des personnes que tu connais ou que tu auras connues dans ta vie sur tout ça ? Sur les expériences, sur les animaux telles que ont été faites dans les laboratoires à l'époque où j'avais fait le reportage sur les rêves en effet, j'avais découvert qu'il y a des laboratoires qui travaillent sur les chats et notamment sur le rêve des chats et j'avais intervoué des scientifiques qui avaient travaillé là-dessus maintenant, sur la comparaison avec l'éthanatomote évidemment, il y a un lien avec l'éthanatomote qui est l'exploration dans un nouveau niveau de conscience mais dans l'éthanatomote, c'est un voyage à l'essin une fois qu'on meurt, après il y a au riz, on ne peut plus témoigner alors que le sommeil nous permet de tous les jours d'expérimenter la lettre tour nous y allons et nous ramenerons un peu de souvenirs, nous ramenerons rien dans tout cas nous sommes toujours l'expérience du sommeil il faut voir que dans l'homologie grecque par exemple Thanatos et le frère Diplos, donc le sommeil et le frère de la mort et qu'on retrouve ça partout cette notion d'expérience de notre monde hors de la conscience est forcément commune, l'expérience commune entre le sommeil et la mort

quand Jacques et son double du futur se retrouvent ensemble dans le cerveau et qu'ils doivent faire face à leur inconscient commun on découvre un inconscient qui est... qui est egoïste, jaloux et corchévif, qui a beaucoup de souffrance en lui.

Et c'est là où on est vraiment sur quelque chose de très psychanalytique effectivement dans ce moment, je trouve, qui est assez extraordinaire, qui nous amène justement à... Enfin, j'ai l'impression que ce que tu proposes au lecteur d'une certaine manière, à travers l'ensemble du roman, c'est de sortir de la culture de la souffrance, et même au-delà de ça, d'une forme de culture du masochisme. Est-ce que tu pourrais nous définir l'inconscient ? Comment tu définirais-toi l'inconscient ? En tout cas, tel qu'il est présenté dans le sixième sonnerie.

Alors pour le sixième sonnerie, j'ai inventé un inconscient qui est en soi un territoire intérieur, d'une manière que la atmosphère, donc l'entraînement se retrouve tous les règles, qui est un nuage à l'extérieur de la planète, dans lequel tous les règles se retrouvent. L'inconscient, c'est le truc qui est au fond de notre esprit. L'entend, j'ai pensé à l'inconscient, c'était la partie la plus stage d'entre nous, c'est-à-dire qu'il y a quelque chose au fond de nous qui sait, et le conscient essaye de se connecter à l'inconscient pour avoir accès à ses infos. Non, dans le sixième sonnerie, j'ai imaginé que cet inconscient lui-même est féible, parce qu'il est tellement profond qu'en fait, il fonctionne à l'émotionnel.

Il fonctionne avec la peur, il fonctionne avec l'envie de vengeance, avec la jalousie, et que cet inconscient n'est pas exemple de défaut. Voilà, c'est ça que je voulais dire. Mais personnellement, au moment où j'ai écrit, je me suis dit, c'est pour le moment, vous montrez qu'on croit que l'inconscient est parfait et qu'il n'est pas parfait, mais il y a des moments où je me dis que l'entraînement est consens, qu'il est le seul que je connais bien, il est beaucoup plus fort que moi, puisque c'est lui qui crée les bouquins, et dans ce cas, je dirais qu'il a du môtre, puisqu'il lui-même m'a fait écrire que l'était faible. Donc ça commence à être une mise en abîme complexe, mais c'est ça qui m'a misé. C'est mon inconscient qui m'a fait écrire, un conscient à tes faibles.

Oui, justement, alors c'est cette histoire. Est-ce que tu peux nous parler un peu d'un des messages qui semblerait être lié au masochisme ?

Ah, ça c'est pas le masochisme. Il y a chez l'homme, à mon avis, une certaine aptitude au bonheur, qui vient de se compliquer la vie plutôt que ça à simplifier. Voilà, c'est pas du masochisme, c'est la peur malchérée. Je me suis retrouvé à un débat avec un grand philosophe qui m'expliquait que ça ne savait rien de faire quoi que ce soit, qu'on allait tous mourir. Il expliquait dans le débat, il y avait une foule face à nous, et je lui dis peut-être qu'on va tous mourir, mais pour l'instant on est vivant. Donc non seulement on est vivant, mais en plus on a la possibilité d'agir. Il y a un mécanisme chez l'être humain qui, plus je constate, en disputant avec les autres en regardant les actualités, qui est la meilleure manière d'apprendre et la souffrance. Pourquoi ? Parce que quand on se fait pincer le doigt, on mémorise, on se tient à mettre le doigt dans la portière de la voiture, c'est la chose à ne pas faire.

Et tant qu'on est dans la théorie, comme on dit, mettez pas votre doigt dans la porte de la voiture, on se dit, ouais, c'est l'autre qui le dit, mais j'ai pas eu à obéir, puis pour qu'il se pense, il y a ce principe d'apprendre par la douleur quelque chose d'ancien et en même temps quelque chose de très efficace. Tu as fait une bêtise, tu tiens plein claque. C'est comme ça qu'on a été éduqués, c'est comme ça que certains éduquent encore leurs enfants. Maintenant, est-ce qu'il n'y a pas une manière, et c'est ce que je propose dans le plus grand milieu, d'apprendre sans la douleur, sans la commission ?

Moi, je voudrais juste revenir en dire

que, depuis la nuit des temps, il y a des fortes probabilités qu'on apprend par le plaisir et par le bonheur. C'est-à-dire qu'une mère qui prend son enfant dans ses bras et qui va être tendre avec lui, c'est aussi un apprentissage qui nous marque. En théorie, oui, mais si on regarde l'histoire telle qu'elle est enseignée dans les écoles, c'est les guerres, les massacres, les épidémies, la partie, et à ce moment-là tout allait bien dans le Royaume, elle n'est pas vraiment évoquée, l'histoire, c'est-à-dire la vision globale générique de l'histoire de France, mais l'histoire du monde, n'est qu'une suite de douleurs et de massacres. Donc ça veut dire qu'on considère que l'histoire, à pour fonction, de nous remettre en phase avec toutes les douleurs de nos ancêtres pour les intégrer. On ne vous met pas en phase avec les plaisants.

de tous en cette. Nous n'odifions pas à cette époque, il y avait des grands châteaux dans quel tout le monde s'amusait et faisait la fête. Mais il y avait probablement des grands châteaux dans lequel tout le monde faisait la fête, mais on considère que ça ne présente aucun intérêt. Alors qu'ils rentraient dans un château et tu auras tout le monde, ça on considère que ça avait beaucoup d'intérêt.

Et c'est là où on peut peut-être remettre en question les méthologies des historiens qui justement basent tout leur fonctionnement là-dessus. Alors, c'est une réflexion sur le journal des bonnes nouvelles.

C'est-à-dire que en journalisme, j'ai fait un échole journalisme, on nous a appris, le journal des bonnes nouvelles ne nous intéresse personne. Donc les souvenirs des bons moments sont des souvenirs qui en fait intéressent moins que les traumatismes d'enfance. Chez le psychanalyste, on ne va pas pour dire, vous savez, à mon anniversaire, il y aurait quand j'avais 12 ans, et puis en même temps, on a fait la fête, on a mangé des bons gâteaux. On y va plutôt pour dire qu'il y a telle personne qui m'a agressé et j'ai pleuré toute la soirée. Donc nous fonctionnons déjà naturellement nous-mêmes en tant que des discours, on ne peut pas les tenir responsables dans le mode de la douleur où nous apprends, et le plaisir est effémé.

Et ce qui est paradoxal, je trouve, c'est que ce que tu proposes précisément dans ton roman, et si on s'intéressait au plaisir, au bonheur, et à faire de l'inconscience en allié plutôt que son ennemi.

Oui, c'est des voix de recherche. Moi-même, j'ai d'utidique. Je suis à la recherche d'un état de libération, du poids de toute cette culture que j'ai reçue, qui était une culture et que je reçois. Il suffit de que j'allume les actualités, c'est quand même de la douleur qu'on reçoit. Pourquoi les gens ne veulent les actualités ? Mais les actualités, on va vous annoncer que le monde, c'est cool, que vous allez probablement vous faire agresser en s'entendant la rue, et que pour nos enfants, ils vont avoir une planète dans laquelle il y aura plutôt l'air respirable. C'est ça qu'on répète tous les soirs aux actualités.

Bon, une fois qu'on a vu ça, qu'il reste à faire, c'est soit on se drogue, soit on boise, soit on se puceve, mais en tout cas, il n'y a pas d'empoagement à... Eh les gars, c'est en spérité tous ensemble pour un long temps, un moment, donc il y a encore plus de plaisir et de pôde. Donc pourquoi les gens regardent la télé, pourquoi ils en couragent ça ?

Ça vient aussi, la faute n'est pas seulement aux chaînes, les chaînes proposent ce que les gens consomment. Et pourquoi les gens vont voir des films d'or ? Pourquoi les gens vont voir des films ou on torture d'approche à ?

Et où il y a des scènes de violences ? Pourquoi lire ces livres gores dans laquelle il y a une surenchère de boucherés ? Et si on regarde, c'est le meilleur ventre. Il y a tout le temps un livre vraiment d'accumulation d'atrocité qui tient le haut du pavé. Pourquoi les gens achètent ça ? Pourquoi ils ont autant de ça ?

Donc ça veut dire que la douleur a fait partie d'une sorte de nécessité de création culturelle. Et moi ce que je pense en livre, c'est qu'on se libère de ça. J'espère que les générations suivantes trouveront une méthode non violente, non douloureuse pour évoluer. Mais quand on regarde l'histoire, tous les grands progrès, toutes les se sont faits avec ce qu'on appelle des révolutions. Révolution c'est en tout le peuple qui va tuer les dirigeants d'une époque. Ça se passe jamais de manière très tranquille. Les guerres, c'est les guerres qui ont fait évoluer les technologies.

C'est encore un paradoxe pour moi que tu exprimes ici parce que là c'est une réflexion qui est basée sur tout ce qui a été le passé de l'être humain, de l'humanité, alors que dans ton roman tu proposes de se baser sur le futur quelque part dans le sens que finalement le personnage principal demande conseil à son double des futures qui sait lui comment ça se fait.

Parce que le passé me semble une impasse, c'est le cas de dire, je me dis il nous reste le présent, donc apprécier le présent

et il nous reste chercher des voies sorties vers la lumière dans le futur. Donc ne pas croire tout ce qu'annoncent les actualités qui est toutes les voies du futur sans sombre et se dire ok il n'y a peut-être beaucoup de sens, il y a forcément une voie qui mène vers la lumière. En tout cas je crois que des moments où il y a des acteurs qui me suivent, c'est qu'ils partagent cette idée, il doit y avoir même des voies vers la lumière. On mange tous les jours.

on a une expérience de vie qui est bien supérieure à celle de nos parents et de nos grands-parents. En France. Donc en France, peut-être, si c'est un progrès, en France, ici et maintenant, mais ici et maintenant en France. Oui, oui. Cinquième puissance mondiale, basée sur les 180 ans.

Alors on va dire déjà, si on prend l'exemple de la France, pour une personne qui vit, par exemple, comme nous, à Paris, maintenant, il y a une expérience de vie avant qui était de 70 ans et qui est passée maintenant à 80 ans. Ça c'est un point déjà positif. Malgré tout ce qu'on nous amène aux actualités, des chances de se faire agresser violemment dans la rue, dans sa vie, sont réduites. Donc la redistribution des richesses, par contre, elle se fait lentement que les progrès. Mais les progrès existent réellement et nous en bénéficient réellement. Donc il ne faut pas être ingrat avec le travail de nos ancêtres.

Par contre, il faut se dire, vu qu'il y a des gens en passé qui ont permis d'avoir un monde meilleur, c'est à nous maintenant de préparer le monde meilleur pour nos enfants, en train de tout faire pour qu'ils aient un monde meilleur plus tard.

Je vais revenir sur le sixième surveil parce que là on est sur la société, tout ça, ce qui est super intéressant aussi. Une petite question anecdotique, d'ailleurs, qui concerne peut-être l'ensemble de ton œuvre, qui est comment choisis-tu les noms de tes personnages qui sont issus du réel ? Je prends l'exemple de Helen Po et de Frankie Charas pour le sixième sommeil.

Parce que certains de mes personnages sont aussi absents mais qui existent réellement. Tout simplement parce qu'au moment où je les écris, je me dis qu'il y a une fois une tête, donc je reprends mes amis et je dis « tiens, on peut savoir faire plaisir dans le bouquin ». Et après, je leur demande si je vous laisse votre vrai nom, direct dans le bouquin. Et puis ils disent « non, je ne le mets pas ». Et ils disent « oui, je laisse ». Donc c'est le cas pour Helen Po et Frankie Charas, qui ont un effet édict réellement. Mais qui ne sont pas exactement comme les personnages que j'ai mis dans le roman. Il y a aussi Cécile Coulomb qui est une grande écrivaine que je fais une petite apparition.

Il n'y a pas de métier, la personnalité qui est besoin dans le roman.

Je crois que Helen Po est le lieutenant de police ou colonel de police, alors que dans la réalité, elle étudie justement les hypnoses et les rêves. Donc ça c'est intéressant. Ah oui, quand même je me lance un peu les cartes.

Réflétions sur ton idée de l'inconscient, qui est vraiment intéressant parce que pendant tout le temps où tu parlais de l'inconscient et tous les termes que tu pouvais emplodier par rapport à ça, je me disais que si on remplace ce terme de « inconscient par le mot « Dieu », ça fonctionne à merveille. Dans l'idée que Dieu est insaisissable, que Dieu est un grand mystère, un défuntisable...

Si le Dieu est à l'extérieur, le consent est à l'intérieur.

Tout à fait. C'est ce qui est très

déterminant, c'est-à-dire que les gens n'ont pas compris qu'ils avaient en eux une...

Une petite partie de Dieu. Ouais. Enfin une partie d'une entité qui sait beaucoup de choses. Et du coup par rapport à ça, par exemple, j'ai souvent parlé avec des personnes qui sont croyantes, qui parlent de Dieu, etc.

Et certains ont dit qu'il est normal d'entretenir une relation conflictuelle avec Dieu jusqu'à l'âge de 40 ans à peu près. On va dire. Et si on remplace pareil les paroles d'inconscient, ça fonctionne.

C'est vrai que Dieu est paternel, tels que tu le décris. C'est-à-dire qu'en en revient un type, l'enfant voit un type beaucoup plus grand, qu'il donne de la nourriture et qu'il donne des coups. Après, une fois qu'il a du, il doit y avoir quelqu'un de corps plus grand qui me donne de la nourriture et qui me donne des coups. Donc c'est une vision en fait limitée. C'est pour ça que je crois qu'il faudra inventer une autre notion de Dieu. Oui.

Le mot de Dieu ancien, sans très réputé. Oui. Quand je parle de Dieu, moi, c'est pas du tout la conception du barbu dans le ciel. C'est vraiment la conception plutôt animiste du tout.

C'est-à-dire que tout fait partie de tout et que du coup chaque petit part, ça le vit, le monde en fait partie. Est-ce que tu peux nous parler en quelques instants d'expérience de rêve que toi tu aurais faite, et les rêves que tu préfères faire ?

En général, le premier geste que je me lève le matin, c'est de débrancher le système d'analyse de mon sommeil, donc l'hypnographe. Ensuite, deuxième, c'est de noter rêve. Les rêves, c'est ainsi, je rêve beaucoup des scènes durement sur lesquels je travaille actuellement. Parce que d'abord, c'est une période fétale du rendement. C'est-à-dire qu'il y a encore tout maléable, on peut faire beaucoup de choses. Donc, c'est là où c'est vraiment intéressant.

donc je me raconte en dormant tout le roman pour le rêver et le revoir l'endroit. Sinon, en général, je mélange des scènes qui me sont enlevées dans la journée avec la série sur plus de 1 heure, dans une heure et une série, avec des bouts de série que j'ai regardé et des rencontres que j'ai faites dans la journée. Et c'est ce mix qui fait quelque chose, une sorte d'affilée fantastique, très codé, dans lequel je ne comprends pas les codés, je ne comprends pas mes propres rêves.

En dehors des rêves, où il y a des scènes de mes romans qui apparaissent, je ne comprends pas la plupart de mes rêves.

Mais souvent, ça résout un problème profond que je ne voudrais même pas me poser. Est-ce que je ne me trompe pas de me dire que je vais programmer pour rêver d'une scène du roman et ce qui va m'arriver en rêve, c'est, laisse tomber ce roman, ça peut arriver. Actuellement, c'est ce qui m'arrive.

Pour toi, le système sommeil, si tu as quelque chose à en dire, à en exprimer, maintenant qu'il est fait, à l'intérieur de toi.

Il veut sortir en octobre. En octobre, au novembre, au décembre, 3 mois sont passés. Donc avec 3 mois, j'ai un feedback du livre et ce feedback est une connexion taintenote. C'est-à-dire que j'ai retrouvé le public taintenote.

Et la deuxième, c'est un truc beaucoup plus intéressant, c'est qu'après avoir lu le livre, la plupart des gens ont voulu utiliser le demande des hypnogrammes, c'est-à-dire les petites applications d'hypnogrammes, et ils veulent commencer à noter leurs rêves et ils veulent commencer à travailler dessus. C'est-à-dire, l'état taintenote ne permettait pas de faire, mais vous avez lu le roman, un test de la mort. Par contre, le 6e sommeil autorise cette chose extraordinaire.

Vous avez lu le roman, ça vous intéresse. Vous pouvez le poser un petit carnet sur votre table de cheveuil et tester déjà la notation des rêves, qui est le premier stade. Vous pouvez aussi essayer de faire des rêves-lucines en regardant vos mains et en fermant les yeux, en regardant le focus, dans le livre.

Vous pouvez utiliser toutes les techniques de rêve-lucines qui sont proposées dans le livre. Vous pouvez commencer à réfléchir aussi sur le fait de votre compagne, votre compagne, de son embolisme. D'ailleurs, il y a plein de choses pratiques. Je ne m'attendais pas à ce que ça marche à ce point. Maintenant, je crois que vous voyez que c'est un nouveau, il va falloir un temps pour que les gens intéressent à ça.

Chacun va prendre un truc qui l'intéresse, à ce que c'est le rêve, à ce que c'est la psychanalyse, à ce que c'est le rapport atmosphère. Il me semble que ça a changé de doucement, mais comme ça change de doucement, on dort mon livre, c'est pas moi qui crée ça. C'est-à-dire qu'il y a un besoin de reconnection à soi-même, chez tous les êtres humains.

Il y a un besoin de comprendre au-delà des technologies ce qui est la nature de la pensée et la nature du monde. Maintenant, c'est qu'on fait un livre, c'est comment faire un enfant ? Dès qu'on l'a fait, on peut lui donner un petit coup de main dans des interviews, en tant qu'enfants des conférences pour qu'il existe, mais à un moment où il nous échappe. Et non seulement qu'il nous échappe, mais il a parti en lecteur, c'est à l'électeur le vivre et le ressente d'une manière qui l'aura unique, et peut-être qu'il vive des choses qui ne sont pas en livre, et peut-être qu'il comprenne des choses au-delà de livres, ou qu'il trouve des prolongations auxquelles je ne sais pas le penser.

C'est aussi toute la merveille de ce métier, c'est qu'on peut faire quelque chose qui nous dépasse, on peut faire des enfants qui sont plus intelligents que nous, on peut faire des enfants qui nous apportent des choses. Je crois que les livres sont faits pour permettre au lecteur de se retrouver eux-mêmes. C'est-à-dire un bon livre, c'est un endroit en lisant l'aventure de Jacqueline, un lecteur des filles en sommeil, vont comprendre leur propre rapport à leur unconscious, leur propre rapport aux sommeils, et comment ils peuvent eux-mêmes évoluer, parce que ça sert à ça, les livres évoluer et apprendre, ça ne cesse pas juste qu'on raconte une histoire, et puis on se demande ce qui va arriver après, et puis à la fin, un héros meurt ou une heureuse, c'est un endroit où on va être changé. Je crois que mon livre est un livre qui change l'électeur, en faisant moi les livres qui m'ont donné envie d'écrire, et qui m'ont plu, sont les livres qui m'ont changé, et il faut se laisser influencer par un livre qu'il nous offre de belles fois.

J'espère que celui-là vous verra beaucoup de voix qui est un électeur ...

  18.02.2024 - 16h09

L'ARBRE DES POSSIBLES | BERNARD WERBER (1 ère partie)

source: youtube.com

Du droit à la criminologie en passant par le journalisme, cet auteur n'a pas fini de nous surprendre. Écrivain de science-fiction connu pour sa trilogie des fourmis et ses nombreux ouvrages à succès, faisant se rencontrer mythologie, spiritualité, philosophie, science-fiction, biologie et futurologie.

Cette éveilleur de conscience transforme en suspense les questions les plus importantes posées à la condition humaine. Mesdames et messieurs, nous avons le plaisir d'accueillir ce soir M. Bernard Werber. Bonsoir Bernard, le siège du milieu. Et pour m'accompagner, Isabelle, mon épouse. Ce soir c'est notre dernière soirée, dernière conférence. Demain c'est à notre futur, il n'y aura plus de conférence. On a un grand raconteur d'histoire ce soir. Juste avant, je voudrais vous raconter une toute petite pour vous dire comment l'année dernière pour ceux qui étaient là pour les déchiffreurs, souvenez-vous il y avait pour la dernière soirée aussi une pièce de théâtre qui parlait aussi du futur de Marie-Odile Manchicourt avec Philippe Naud qui était le mime.

A la suite de ça, certains des jeunes gens sont montés sur scène pour imaginer aussi le futur pour dire ce qu'ils ont pensé eux entre 15 et 25 ans à peu près, ce qu'ils pouvaient penser du futur. Parmi eux, il y en a un qui a beaucoup parlé de Bernard Werber, ce qui prouve que dans le passé, il était déjà là, ici finalement avec nous. Et ce soir il est là. Donc c'est Gabriel qui nous avait longuement parlé de Bernard Werber et il se trouve que dans l'hiver, j'ai entendu l'émission sur France Inter, le grand entretien avec François Manel, avec monsieur Werber de nouveau. Donc c'est un continuum et donc ce soir, Bernard est là, comme quoi, j'ai bien écouté, il tient ta conférence, tout était déjà là et il est déjà là. Et ce n'est pas son sosie, je peux vous l'assurer. Bernard, 1991, les fourmis, 2013, la troisième humanité, entre les deux 18, 18, pétromans, des bandes dessinées, des films, des CD, où trouvez-vous le temps de faire tout ça et l'inspiration de faire tout ça. Ça, ce sera la première question.

La seconde question, y a-t-il un continuum entre les fourmis, premier ouvrage et aujourd'hui la troisième humanité qui vient de paraître en octobre dernier ? Pourquoi deux questions ? Il faut faire que je mémorise les deux. Donc, où trouver le temps ? Moi, je suis un super vénard, je vis du métier qui me plaît le plus et pour moi, écrire est un plaisir, seul sur une île déserte, sans éditeur, sans lecteur, je continuerai d'écrire. C'est ma fonction sur Terre. Je n'ai pas découvert, j'ai toujours écrit. Mais quand on fait ce qu'on aime, on a toujours du temps, c'est...

Le terme, c'est naturel. Après, la jonction, je crois que j'ai surtout eu de la chance parce que j'ai trouvé un éditeur et j'ai trouvé un public. Et sans l'éditeur et le public, en tout cas, je n'aurais pas les moyens de poursuivre ça parce que je suis pas sur une île déserte où je travaillerai sur la survie. Là, dans ce monde-ci, j'ai trouvé une place qui est la place de compteur. Et au-delà de la place de compteur, je me semble qu'il y a une réflexion sur comprendre le monde en lequel je suis et essayer de trouver des perspectives en comprenant le passé et en regardant le futur. Maintenant, sur les fourmis, en effet, au début, j'ai fait les fourmis parce que ça me semblait un domaine inconnu. C'est-à-dire, je me suis dit qu'il y a quelque chose qui est à côté de nous, qui nous donne une leçon et on ne le regarde pas parce que c'est petit.

Et ça, c'est juste que j'étais enfant, donc je suis resté des heures et des heures observé les fourmis et je sentais qu'il y a quelque chose à piéger et c'est pas juste comment les tuer ni comment les détruire, c'est quelque chose à piiger sur nous. Et les fourmis, ça parlait en fait des humains, mais quand le livre est sorti, je crois que la plupart des gens ont cru que c'était juste de la vulgarisation sur la biologie et donc j'ai écrit la suite pour expliquer que ça parlait des humains et depuis, je n'arrête pas d'expliquer que c'est juste une perspective, comme tout à l'heure tu le signales, sur une espèce qui a 120 millions d'années alors que nous n'avons que 2 millions. Donc nous sommes une espèce extrêmement jeune et les fourmis sont une espèce extrêmement ancienne et c'est une espèce qui a une particularité, c'est que non seulement elle a survécu, mais elle s'est adaptée à tous les milieux et elle a résolu pratiquement tous les problèmes, savoir agriculture, vie sociale, guerre, territoire, écologie. Donc il me semble intéressant juste de redonner une perspective, nous sommes une espèce parmi des millions, nous sommes une espèce qui a l'impression qu'on est les rois, qu'on est les chefs, qu'on décide de tout, que nous comprenons tout, nous sommes juste les derniers petits élèves. Par rapport à la planète, nous sommes les derniers locataires, les derniers parasites et nous sommes aussi une espèce en pleine évolution.

Alors j'ai commencé à raconter ça dans la trilogie des fourmis, j'ai continué à la troisième humanité, et ce que je dis c'est maintenant nous allons peut-être faire des choix qui vont nous amener au même résultat que les fourmis, à savoir peut-être plus de sociabilité, plus une réduction de taille et une féminisation qui sont les trois caractéristiques de la société fourmi. Donc le futur m'est apparu comme à chercher dans le passé le plus profond. Il y a 120 millions d'années, une espèce a commencé à nous montrer comment nous risquons de devenir non pas dans 5, non pas dans 10, non pas dans 10 000, non pas dans 1 million d'années, peut-être dans 100 millions d'années. Et cette perspective, cette horizon très lointain offre tout d'un coup nous recitue différemment dans le monde.

On n'est plus dans le gaz de schiste, on n'est plus dans tous ces problèmes qui ont été évoqués, on est dans autre chose, c'est qui sommes nous en tant qu'espèces, qu'est-ce qu'on fout là, comment survivre, comment nous adapter, comment nous remettre en question et aussi comment notre génération, qui arrive à un point charnier génial, va pouvoir orienter le troupeau dans une direction qui va l'amener vers des jours meilleurs. Vous dites qu'on a de la chance de se trouver dans cette situation actuelle, puisque là maintenant on va devoir faire quelque chose absolument... On va devoir faire des choix, choisir c'est renoncer. Donc ça veut dire qu'il va y avoir forcément des problèmes du fait de ces choix. Mais si on se trompe de choix, on fout en l'air le futur de nos enfants.

Donc ça se peut que ce soit des choix douloureux, ça se peut que ce soit des choix illogiques au premier abord, mais plus on regardera loin, plus on regardera que ce sera l'humanité dans 1000 ans, plus on aura de force dans ces choix. Ce qui me semble le drame, c'est qu'on a une vue, quand on parle du futur, pour nous c'est 5 ans. C'est en fait, c'est un quinquennat, c'est le temps de réélection d'un autre président.

Mais c'est rien du tout. Et d'ailleurs le problème des présidents, c'est souvent qu'ils ont une vue, un projet pour 5 ans. Mais dans 5 ans, que sera le monde ? Moi j'aime bien l'idée qu'on les indien d'Amérique, quand ils faisaient les pauvres, qu'ils se réunissaient, ils demandaient à ce qu'il y ait quelqu'un qui représente les générations futures. C'est-à-dire qu'il y a un type qui parle pour les générations futures.

Il faudrait qu'on ait ça à l'ONU, c'est-à-dire un bonhomme qui dise attendez. Gaste de schiste, par exemple, puisque ça a été on a beaucoup parlé. Ok, ça peut-être résoudre nos problèmes de pétrole maintenant, mais j'ai l'impression que ça va quand même un tout petit peu infecter le nappe créatique pour les 500, première chansannée, les mille prochaines années.

Le pétrole pareil. Donc, un représentant des générations futures, ça me semble ça une modernité à proposer. Et c'est qu'une idée, c'est pas compliqué à faire, c'est juste un bonhomme qui remet tout le temps en perspective nos actes.

Et forcément un bonhomme ? Ou une bonne femme ? Je crois que le futur sera féminin, ça, il n'y a aucun problème. Moi, il y a quelque chose qui m'inquiète un peu. J'ai pas tout lu, moi, de Bernard Werber, mais j'ai au moins lu une phrase sur la quatrième de couverture d'une BD, celle-là. La venir sera féminin, bon, jusque là, tout va bien. Mais j'ai lu, les hommes ne seront plus qu'une légende. Ah, franchement, ça manque. Parce que, si les féminins sont masculins, parce qu'ils ont la harmonie ou l'équilibre. On les aime bien quand même. Parce que pour la neigdote, j'ai découvert une espèce qui ressemble à ces petits lésarps, vous savez qu'on voit dans les maisons, là, Géco, voilà, merci.

C'est Géco. Et cette espèce, en Nouvelle-Zélande, à une histoire qui me semble extraordinaire, qui montre que la nature a beaucoup plus d'imagination que nous, c'est que, lorsque les mâles sont inspirés dans les typhons et tombent sur des îles désertes, les mâles restent là, ils tournent sur l'île déserte et ils crèvent. Mais si c'est une femelle et qu'elle tombe sur l'île déserte, elle tourne sur l'île déserte et, au bout d'un moment, elle se met à pondre des femelles alors qu'il n'y a pas de mal. C'est-à-dire que la nature autorise les femelles à la parténogénèse, c'est-à-dire, lorsqu'il n'y a pas de choix, ce choix extraordinaire qui est un monde uniquement féminin est un choix possible pour l'évolution d'une espèce. Ce qui est extraordinaire, c'est que, non seulement ces femelles se mettent à pondre d'autres les armes, si les armes ne sont pas des clones d'elles-mêmes, si les armes sont différentes d'elles-mêmes, et il y a un phénomène qui s'appelle la meilleuse, c'est-à-dire un brassage génétique, qui fait que si on revient dans l'île quelques dizaines d'années plus tard, on va trouver plein de les arts féminins capables de se reproduire tout seul sans présence masculine et étant tous différents. Donc ça veut dire que la solution féminine est la solution d'adaptation au monde difficile.

Et il y a un autre cas que j'ai... Alors depuis que j'avais raconté cette histoire, tout le monde nous raconte des histoires d'adaptation au monde féminin, et notamment il y a, je crois que c'est un requin qui était d'un aquarium à Dubaille, d'un grand hôtel, et ce requin était là depuis très longtemps, c'était un requin femelle et tout d'un coup, il s'est mis à sortir un petit requin. Donc cette possibilité de la reproduction uniquement féminine est une possibilité envisageable. Maintenant je comprends que les hommes fassent partie de folklore actuelle, et je suis d'accord étant au moi-même que c'est plutôt sympa qu'il y ait un système bipolaire.

Mais je dis que dans un futur lointain, il peut y avoir un choix féminin qui soit un choix efficace et peut-être que s'il y a une certaine crispation sur la cause féminine actuellement, c'est parce que certains hommes sentent qu'il y a une tendance à la féminisation. C'est peut-être eux aussi qui ont rendu le monde difficile. Qui ont rendu le monde difficile.

Les hommes. Peut-être un peu plus quand même. Notre histoire est assez restante, pour l'instant c'est vrai qu'on a surtout testé les valeurs masculines. Donc moi je trouve que ça serait intéressant de tester les valeurs féminines, aller jusqu'au même niveau d'erreurs, et puis une fois qu'on sera bien trompés nos erreurs féminines, on fera un choix d'une nouvelle répartition. Mais c'est vrai que le monde tel qu'elle n'a pas été imprégné suffisamment, en mon avis, des valeurs féminines, et que je crois qu'il y a un plus d'évolution de l'espèce. Et bon au hasard si j'ai choisi les fourmis, c'est une espèce qui a choisi à donc la féminisation. Chez les fourmis on peut dire qu'il y a 5% de mal, et dès qu'ils font l'amour ils meurent. Donc ils ne vivent pas, c'est un choix.

C'est un enjeu. Et le reste c'est des asexués, qu'il y a un autre choix, que pour l'instant elle n'a pas été proposée, et des femelles, ce qu'on appelle les... Vous savez quand il y a les vols, tout d'un coup, on voit plein de ces insectes qui ont l'air un tout petit peu flaglalats, c'est des femelles qui sont faits en semencer, qui vont créer de nouvelles cités, et c'est ces femelles qui sont porteuses de toute la vie et de toute une culture. Je vous le disais, hauteur à succès, les fourmis, puis ensuite avec le deuxième volet des fourmis, cette fois ça décolle, ça devient très vite un succès quasi mondial, vous vous retrouvez à être traduit en près d'une trentaine de langues. J'ai vu également que vous avez un lectorat asiatique tout à fait fan de la Corée, les Russes. Parce qu'ils sont tournés vers le futur. Il y a un réel problème en France, c'est qu'on vit encore avec le culte d'une agloire passée, de Versailles, de nos grands inventeurs du passé, de nos grands trucs de lumière, et en Asie, eux leur ont fait un succès, passé il est nul. C'est-à-dire sur la Corée du Sud notamment j'ai vu ça c'est-à-dire c'était des dictatures, des invasions, des persécutions avec les japonais, avec les chinois, des guerres avec les russes, ils sont un passé merdique. Et un passé merdique il se dise, ce qui nous intéresse c'est le futur on ne veut plus entendre parler du passé.

Et quand je suis arrivé avec mes bouquins là-bas ils s'en ont dit ouais un type qui nous parle de ce qu'on va voir devant. Et donc du coup il y a un réel enthousiasme. Et je crois que si l'enthousiasme était plus fort même en Corée qu'en France c'est parce qu'ils se sont dit nous cherchons des solutions pour éclairer devant et on n'a rien à foutre ce qui s'est passé. Et est-ce qu'ils sont sensibles à cette symbolique qui était dans les fourmis à savoir donc que le peuple des fourmis est un peuple souterrain comme les donc l'inconscient, notre inconscient et cette symbolique dans le dernier ouvrage paru la troisième humanité qui cette fois-ci donne la parole à la terre comme si la terre était un être vivant avec son coeur chaud etc.

Et ces petits hommes à la surface qui la gratouillent. Est-ce qu'ils entrevoient toute cette symbolique où ils ne s'arrêtent juste à l'effet science-fiction, exaltant, excitant, science-fiction ? Alors ce qui revient souvent comme question quand je fais confiance en Corée c'est comment être plus créatif et plus imaginatif parce qu'ils ont un système scolaire qui les cadre et qui leur impose une énorme rigueur qui leur met une énorme pression. Et ça c'est la première question c'est donc comment être créatif. Et après la deuxième qui arrive c'est croyez-vous que ce que vous faites vous tout seul nous pourrions nous le faire collectivement. En fait ils cherchent à reproduire des systèmes de création collective ce qu'on n'a pas en France.

C'est vraiment j'ai à dire c'est l'esprit fourmis et c'est pas du tout l'esprit occidental. Ils considèrent que nous en Occident on est faibles parce qu'on a des génie mais quand ils meurent le système s'effondre. Eux ils veulent remplacer un génie par un groupe collégial qui a compris une culture et un mécanisme de fabrication soit industrielle soit artistique et ce groupe va survivre à tous ces composants. C'est pour ça que par exemple vous voyez au Japon les mangas. Les mangas c'est une manière de faire le bandessiné et les créateurs des mangas peuvent disparaitre ils sont automatiquement remplacés par des gens qui font la même chose. Donc quand ils me posaient question comment je crée en fait ils voudraient me remplacer par des créatifs coréens qui puissent faire la même chose que moi. Mais il faut faire des clones de Bernard Vermer.

Je sais pas mais en tout cas il y a une tournure d'esprit collective que nous n'avons pas et qui me semble assez intéressante c'est à dire qu'ils sont capables de se sacrifier pour le groupe qui est une notion qui est un peu plus complexe pour nous mais ça fait partie de leur tradition et tradition même sur toute l'Asie. Est-ce que vous croyez en la réincarnation Bernard Vermer ? Ça fait plusieurs vies que j'y crois plus.

J'aime bien la réincarnation. Vous avez fait des expériences d'hypnotes ? Oui mais moi je fais toutes les expériences possibles.

Je crois que en tant qu'être humain on n'a pas besoin d'avoir des diplômes pour faire des expériences. Je me suis dit que je vais vous écouter. C'est comme un enfant en lequel on raconte une histoire. Bon, personne ne raconte mes vies précédentes. Je trouve ça vachement intéressant.

Je réponds. Il n'y a qu'un problème c'est que la priori 99% de la population était des paysans qui poussaient la charrue et qui crevaient à 40 ans. Donc ce que je me racontais ça a l'air un peu plus rock'n'roll que ce trajet là.

Elle me dit que c'était une femme qui était médium. Sur 110 vies vous avez eu 100 inintéressantes et 10 intéressantes. Je vous racontais les 10 intéressantes.

Mais les 100 vivaient en effet un boulot nul à faire une vie nul. Trois gosses vous crevez et puis suivant. C'est comme ça que les humains. J'ai éclaté de rire quand même à l'issage d'écouter. Moi je suis un raconteur d'histoire. Je m'en raconte des histoires. Raccontez-moi mes vies précédentes et on verra bien ce qui se passe. Ce qui m'a amusé c'est que ce qu'elle a raconté a expliqué certaines de mes comportements. Et là je me suis dit bon, vrai ou pas vrai, j'ai quand même un truc à tirer de ce stade.

Vous avez pris des notes comme les rêves que vous faites et vous prenez des notes le matin venu. Alors voilà ma créativité c'est simple. Je prends tout. Tout ce qui vient j'ai discuté avec les gens.

Durant le cycle des conférences j'ai pris plein de notes et ça m'a donné plein d'idées. En fait pour avoir la création il suffit juste de se nourrir du monde qui nous entoure. Si les gens n'ont pas de création c'est parce que souvent ils sélectionnent toujours les mêmes choses donc revenant aux mêmes endroits ils ont les mêmes idées. J'avais lu une étude faite par un yogi indien qui disait 90% des gens pensent tous les jours la même chose et 90% de ses pensées sont négatives. Voilà moi qui me donne à réfléchir. Donc déjà j'ai envie que tous les jours j'ai d'autres pensées et deux j'ai envie qu'elles soient positives. Donc je me nourris de tout. A cet instant c'est moi qui parle pourtant je me nourris du regard des gens, de vos questions et je me pose plein de questions pour savoir ce que je vais dire. Donc je le cerveau qui fonctionne, je suis active donc je suis bien.

Et vous avez eu envie également de savoir ce que les autres portaient en eux, portaient dans leur tête. Vous avez donc ouvert ce blog. Jean-Muel tu me fous en l'air tout mon plan, c'est pas grave, c'est l'adaptation. C'est à dire que j'avais dit bon je vous parlais de ça et ça et ça mais non mais c'est parfait. C'est juste une introduction, c'est pour te rappeler ton plan. Oui j'ai créé un CX, ça s'appelle Arvodé possible parce que je me suis dit moi je m'amuse. En même temps c'est le titre de cette intervention. Voilà moi je m'amuse à penser le futur et je crois que c'est une activité qui rend joyeux et je me suis dit tiens proposons aux gens de faire ça. En général qu'on propose de faire ça à l'école il y a une note qui arrive dessus. Là sur mon site Arvodé possible c'est simple on reçoit des propositions de futur, on les lié c'est celle qui sont originales qui sont publiées donc on a 2 millions de visiteurs, on a 8000 scénarios et on a dû en reçoire 80 000 et on a publié 8000. 8000 scénarios de futur ça permet déjà d'avoir une vision de ce que pensent les gens et je trouvais cet outil intéressant mais le drame ça serait de se résigner en se disant le système fonctionne et je ne peux pas agir dessus. J'ai fait un lien avec la physique quantique.

Il y a trois manières d'aborder le monde. Un c'est dire tout ce qui se passe je ne suis pas responsable c'est Dieu c'est vachement confortable comme ça des gens qui meurent, tout ce qui arrive c'est Dieu c'est la première proposition que nous a proposé de nos sociétés. La deuxième c'est l'économie tout ce qui se passe j'y suis pour rien c'est le marché c'est les grands c'est la word compagnie qui sont au dessus de moi et moi je suis mis le système et maintenant il y a la troisième position qui me semble la plus intéressante qui j'ai appelé l'effet papillon qui a pour particularité de nous responsabiliser. L'effet papillon ça dit quoi ça dit vous pouvez agir sur le futur.

Un petit battement d'elle donc l'effet papillon c'est un petit battement d'elle qui a lieu dans les tropiques va créer un typhon à Cuba ça veut dire très peu de choses peuvent en se répercutant avoir énormément d'effets et c'est ce que c'est pour ça que j'ai créé l'arme des possibles c'est pour vous dire vous croyez que vous détrompez vous si vous mettez sur le site un futur que ce futur est lu par quelqu'un et ce quelqu'un se dit tiens je vais fabriquer ce futur peut-être que vous allez créer une innovation complète la problématique la seule problématique c'est l'imagination mais je trouve très intéressant cette position de l'effet papillon parce qu'elle nous responsabilise et moi j'adore cette idée si je comment dire quoi que je fasse je change le monde même même en parlant là je suis en train de changer le monde ça fait du bien d'entendre ça non non je trouve ça mais il y a dès le moment où on a pris conscience qu'on était responsable et qu'on pouvait changer le monde il y a une autre notion qui est intéressante à apprendre c'est ça se peut que je me trompe et que j'entraîne des catastrophes qui est la chose qui nous empêche de changer le monde et moi je trouve ça vaut le coup de l'accepter c'est à dire ça se peut que je fasse une connerie qui entraîne des catastrophes mais c'est pas grave au moins c'est mon choix le pire c'est ceux qui se disent je laisse le monde au spécialiste je laisse le monde aux autres je laisse le monde à ces experts qui se sont succédés ici parce qu'ils ont l'air de tout comprendre et moi je suis un crétin je comprends rien de toute façon je peux rien agir plus de toute façon dans mon bout de bout de boulot je peux rien faire donc ce côté résignation me semble le c'est ce qui permet aux dictatures d'arriver c'est le moment où vous dites ils savent ils vont faire leurs choix c'est tous des cons c'est des pourris ils se contredisent et là du coup on se met hors du jeu non il faut rentrer dans le jeu et dire ok c'est quoi le jeu le jeu c'est construire le futur et faire quelque chose de mieux pour les enfants mais moi je propose ça à ce moment là le système vous dit bon va te faire foutre ton idée elle est nulle ah bon elle est nulle j'en ai une autre idée à vous proposer voilà ça s'est malère l'attitude d'une personne moderne impliqué dans son époque avec la prise de risque de se tromper avec la prise de risque de faire les choses mal le pire c'est ne rien faire en tout cas ce sera certainement pas le cas du public de l'asare qui lui n'a pas l'intention de se laisser déposséder parce que c'est un public réactif et s'il est là ça n'est la preuve en tout cas on va vous laisser donc aborder cette cette belle chose mais peut-être que isabelle a une toute dernière question à poser à bernard non je trouvais que c'était un peu la rehabilitation de l'utopie finalement c'est une heure c'est quand même quelque chose on entend du dire tout à l'heure maintenant ils n'ont plus la parole les autres non plus la parole c'est fini on est tranquille maintenant c'est à dire un autre lieu et j'aime beaucoup la définition enfin la définition une phrase de renéchar sur l'utopie qui dit les plus belles récoltes sont semées dans des sols qui n'existent pas elles ignorent la gratitude et doivent tout au printemps et je trouve que c'est une des plus belles définitions de l'utopie et donc moi ce que j'ai envie d'entendre maintenant c'est finalement les sols qui n'existent pas mais c'est à nous de les faire exister et le printemps qu'elle va être notre printemps finalement pour le futur qui va venir bon vous voyez foutu en l'air tout mon plan ce qui montre qu'il faut jamais faire de plan ça va être la début du fait d'abord je voudrais compléter quelque chose et tienne disait que c'était dur de passer en avant dernier donc passer en dernier c'est pire parce que tous les autres ont déjà tout dit je dirais qu'on prête qu'on applaudisse Jean Noël qui a permis cette chose là Jean Noël et Isabelle tout à l'heure j'ai dit qu'en France en France on vit beaucoup sur notre passé donc quand il y a des initiatives pour parler du futur et proposer aux gens de réfléchir sur le futur ça m'a été soutenu et je crois que vous le soutenez en venant et je vous remercie aussi d'être là aussi nombreux alors le la première chose que je voulais faire dans les règles d'une bonne conférence il a commencé par une petite anecdote donc je commence par une petite anecdote je voulais commencer par une petite blague j'en ai cherché il n'a pas sur le futur ou alors ce n'en pas bonne donc j'ai commencé par une petite anecdote et cette petite anecdote c'est en fait une discussion que j'avais avec un ami biologiste qui me disait qu'il venait de mettre au point une technique pour cryogéniser l'homme je pense que vous savez où elle disait n'a été cryogénisé ou moins était malade on l'a mis donc cryogénisé ça veut dire on le gèle et on va le réveiller plus tard parce qu'on pense que les techniques de médecine auront progressé que même s'il avait l'air pratiquement crevé là on va arriver à le sauver plus tard et lui donc cet ami m'a expliqué que la cryogénisation classique ne marchait pas mais qu'il avait découvert une nouvelle technique de cryogénisation inspirée d'une petite bestieuse que s'appelle tardigrade qu'il y a un animal qui s'est resté immobile et sans respirer pendant genre 300 ans 400 ans puis qui se réveille qui est en pleine forme donc ça existe dans la nature il existe des moments de blocage et de relâchement et il me dit voilà a priori je pense d'ici une dizaine d'années arriver à mettre au point une technique qui permettra à des gens d'être dans un sarcophage on va dire conservé et qu'on réveillera 200 ans plus tard et il m'expliquer par exemple actuellement on sait pas guérir le cancer mais dans 200 ans c'est sûr on sera parce qu'on connaît les progrès de la médecine et au moment il m'a dit ça je lui dis écoute je suis pas sûr que ce soit une bonne chose parce que je pense si quelqu'un se réveille dans 200 ans il risque de pas être bien accueilli et pourquoi risque de pas être bien accueilli parce que j'ai peur que dans 200 ans on considère que notre génération on a foutu en l'air un peu la planète quoi c'est à dire on a pris tout le pétrole il y a plus pour longtemps on a pris l'eau douce on a pris l'air et puis ça se peut qu'on laisse un truc pour dans 200 ans qui soit pas aussi rigolo ça m'a donné une idée et j'ai écrit une petite nouvelle et la nouvelle c'était une jeune fille qui meurt maintenant parce qu'elle est une fin qui est mis en créogénisation maintenant et qui se réveille 200 ans en disant chouette homme du futur voici l'homme du passé et là à ce moment là elle arrive directement elle arrêtée elle arrive directement tribunale et là on fait le procès à travers elle de toute notre génération et elle doit se légitimer tout ce qui s'est passé actuellement ça c'est une manière de se reposéctionner dans le temps différemment qui est très intéressant ça s'appelle flash forward c'est à dire on se pose devant pour regarder ce qui va se passer et on comprend les enjeux et moi je crois que en écrivant cette scène ce que je me suis dit c'est en fait il faudrait éviter ce procès et pour éviter ce procès il faudrait maintenant utiliser ce que je disais tout à l'heure un représentant des générations passées qui parlent et défendent des générations passées et je pense à un deuxième élément une deuxième un deuxième personnage qui devrait exister aussi à l'ONU c'est représentant de la planète parce que la planète pour l'instant on considère juste que c'est un caillou une sphère dure et immobile mais en fait à mon avis il y a c'est pas mon avis c'est c'est une intuition très forte, c'est iède, ça tourne, ça bouge, à l'intérieur il y a un cœur chaud, ça m'étonnerait que ça ne soit pas vivant. Alors maintenant, est-ce que ça a une conscience ? Je pense que c'est une conscience qui est assez qu'on n'a pas trouvé les moyens de communiquer. Et ça m'a l'air plus intéressant de communiquer avec notre planète, que communiquer avec des extraterrestres, qu'ici le faux sont peut-être des crétins, mais ça c'est une autre histoire. Alors que la planète, elle a déjà montré qu'elle était géniale, puisqu'elle a donné la vie, elle a donné l'intelligence, et surtout elle a fait un choix, que je trouve très étonnant, c'est la biodiversité. Pourquoi elle aurait pas créé un poisson, un végétal, un mammifère, un arbre, puis basta ? Pourquoi elle a fait un tel foisonnement système ?

Et j'ai l'impression que la nature, ce qu'elle fait, c'est qu'elle fait des expériences. Un truc ne marche pas, au lieu de l'effacer, elle procède par addition. Et si bien qu'au bout de... Tout à l'heure on parlait de 4,4 milliards, moi je connaissais 4,7, j'allais dire 4,7 milliards d'années, on est le résultat de ce foisonnement. Vous savez, il y avait plusieurs espèces humaines. Il y en a qui ont disparu.

On connaît le néandertal, je pourrais aussi vous parler de l'homme de Florin VI, c'est-à-dire c'est un petit homme qui vivait en Indonésie, qui a disparu parce qu'on pense probablement qu'il y a eu un volcan qui a pété. Mais nous sommes les survivants, nous sommes les gagnants d'une course, et dans cette course il y a eu plein de perdants, et la nature, si elle nous a fait gagner, je pense qu'elle a un projet pour nous. Et c'est ça qui nous a emballé l'intéressant, c'est de se demander non pas comment nous allons évoluer, mais comment la planète va évoluer, telle manière qu'elle arrivera à nous contacter pour créer cette communication. Donc ça c'est le thème de Troisième Humanité. Mais dans Troisième Humanité, j'ai aussi développé une idée qui est, dans le futur, on va arriver à devenir plus connecté à nous-mêmes. Pour l'instant, les trois lois d'évolution de l'humanité, c'est l'homme de viande plus en plus grand, pour nos anciens, c'est que les bébés sont mieux nourris et prennent du lait.

Deuxièmement, l'homme devient plus masculin, là c'est plus culturel, c'est parce que l'un des la Chine font des écographies, l'un de la Chine est une partie de l'Afrique, puis ils font des écographies qui voient que c'est une fille, ils avortent. Ça agit suffisamment sur la planète pour qu'on bascule vers la masculinisation. Et donc, plus grand, plus masculin et plus égoïste.

Pourquoi ? Parce qu'on est en face de crise, et en face de crise, on se dit d'abord je sauve ma peau et ma famille, et puis les autres, ils ont qu'à crever. Ce qui est un réflexe naturel de période de crise. Et dans Troisième Humanité, ce que je voulais dire, c'est que moi je vois un autre futur, et cet autre futur, c'est on va aller vers plus de féminisation, plus de rapetissement et une solidarité. Pourquoi ?

Parce que, précisément, comme je disais tout à l'heure, c'est le choix qu'on fait les fourmis, et ça m'a l'air aussi le choix d'espèces qu'on ne pourra pas éviter. Je ne sais pas si vous le savez, le sperme contient, le sperme avec les gamètes féminines, et plus solide que le sperme avec les gamètes masculines. Et là, on voit une rarefaction de ce sperme, une fragilisation. Donc naturellement, s'il n'y avait pas cette histoire d'écographie d'avortement, naturellement, on devrait aller vers une féminisation de l'espèce. Mais cette féminisation est bloquée par des phénomènes culturels. Donc, Troisième Humanité raconte une évolution de notre espèce pour aller vers la féminité, pour aller vers une taille plus basse. Alors pour aller vers une taille plus basse, c'est dû à une autre observation, c'est que chaque fois qu'il y a des problèmes, les espèces rapetissent.

Par exemple, actuellement, on s'aperçoit que l'eau des océans, devenant plus acide, la plupart des poissons et des espèces, réduisent de taille. Il y a même une adaptation, à un moment, on pensait qu'il y avait une adaptation des poissons pour passer entre les mailles défilées, à quel point la vie n'arrête pas de bouger, n'arrête pas de s'adapter. Et enfin, plus solidaire, parce qu'il me semble qu'au final, qu'on le veuille ou pas, on ne pourra pas toujours faire les choses que pour soi, pour sa pomme. Il y a un moment, notre intérêt personnel consiste à être bien avec les autres et à faire que les autres soient en état non agressif et en phase avec nous. Donc moi je vis cette utopie, je sais pas où est Isabelle, mais je crois réellement qu'il y aura un moment où nous pourrons tous vivre, connectés et concernés par les problèmes des autres et pas juste dans ce petit chapel et là on met un mur et puis si vous ne faites chier, on tire à partir du mur. Ça ne peut pas être tenable sur une longue période.

Par contre, on ne peut pas non plus avoir et là je crois que je contredis aussi d'autres conférenciers, je ne crois pas qu'on puisse avoir une croissance démographique exponentielle. Donc ce que j'espère de tous mes vœux, c'est une humanité apaisée, une humanité connectée, une humanité responsable, mais une humanité aussi autolimitée, parce que toutes les espèces animales s'autolimitent. Il n'y a que l'homme, parce que j'ai dit, nous avons eu des problèmes d'un mortalité infantile, on a pris des habitudes culturelles et traditionnelles dans certains pays de faire beaucoup d'enfants et du coup on se retrouve avec une humanité qu'on n'est pas sûr de pouvoir nourrir, en tout cas on n'est pas sûr de pouvoir offrir à 10 milliards d'êtres humains, à une voiture, une télé, un réfrigérateur et tout le confort à l'américaine et dans ce cas on risque d'avoir des problèmes. Alors, je vais essayer de me rappeler de mon plan, je disais tout à l'heure que j'imaginais cette jeune fille projetée dans le futur qui faisait un procès et arrive une question, c'est somme nous condamner à reproduire sans cesse les mêmes erreurs et comment faire pour sortir du cycle d'erreurs ? Si on regarde l'histoire, il y a des cycles qui se reproduisent et c'est comme si une génération avait oublié les conneries qui avaient fait la précédente, par exemple ceux qui ont fait la déjaume guerre mondiale avaient peut-être oublié ce que faisaient ceux qui ont fait la première, qui même avait oublié il y avait 1870, c'est encore avant, il y avait, c'est comme si chaque année c'est le temps de l'oubli, ça recommence. Donc peut-on sortir de ce cycle de malheur et aussi, l'autre idée c'est peut-on créer des systèmes où l'individu puisse s'exprimer librement.

Tout le monde parle de liberté, de démocratie, en fait je suis pas sûr que tout le monde veuille la liberté à démocratie parce que liberté à démocratie ça veut dire vous devenez responsable et vous devenez responsable ça veut dire que si ça merde on peut vous faire des reproches. Alors je vais vous donner je vais vous raconter une petite anecdote j'ai raconté deux avec les animaux parce qu'à les animaux on comprend mieux je trouve les comportements humains la première c'est celle des champonsés ceux qui l'ont déjà vu dans mes livres vous bouchez les oreilles pour les autres je vous la raconte en direct donc c'est une expérience qui a été faite aux Etats-Unis pour comprendre les comportements de groupe chez les champonsés et on utilise une échelle donc c'est une grande cage il y a une échelle sur le haut d'échelle et posé une banane donc on met dedans six champonsés le premier champonet monte sur l'échelle pour prendre la banane et à ce moment là alors qu'il arrive en haut il y a un gédofroid qui lui arrive et il fait tomber de l'échelle le deuxième champonet fait pareil il se fait lui aussi dégommer par le gédofroid le troisième pareil, le quatrième pareil, le cinquième pareil, le sixième pareil donc les cinq champonsés sont là en train de regarder la banane et ils se disent bon on peut pas y aller il y a un problème avec cet offroid à ce moment là on prend un champonet mouillé on le sort et on fait rentrer par la porte un champonet sec le champonet sec voit l'échelle il voit la banane il fonce vers l'échelle et à ce moment là les mouillés veulent lui éviter l'expérience du gédofroid et il le bloque et le sec ne comprend pas pourquoi on le bloque donc il finit par se battre et finalement les cinq champonsés je l'ai passé l'avion rempli de champonsés et finalement les cinq champonsés vont se retrouver à casser la gueule à celui qui était sec et celui qui était sec il ne sait pas vu qu'il a pas fait l'expérience du gédofroid il ne sait pas pourquoi on lui a cassé la gueule tout ce qu'il sait c'est je suis arrivé je voulais la banane on me laisse pas prendre la banane à ce moment là on enlève un autre un autre champonet mouillé et on le remplace par un autre champonet sec l'autre arrive pareil il voit l'échelle il voit la banane et à ce moment là tous les champonsés qui sont là les cinq arrivent et l'empêche d'avancer si ce n'est que le sec lui il sait pas pourquoi on l'empêche mais il fait comme les autres voilà donc on a un deuxième champonet sec qui s'est fait péter la gueule et qui sait pas pourquoi mais ce qu'il sait c'est qu'il peut pas atteindre la banane on fait pareil qu'un troisième avec un quatrième avec un cinquième et au final on a cinq champonsés sec qui se sont tous fait casser la gueule en arrivant et qui ne savent pas pourquoi qui ne regarde pas la banane mais ce qu'ils font c'est qu'ils sont devant la porte et ils attendent qu'on mette un nouveau champonet pour lui péter la gueule c'est ça la force des traditions je voulais vous la raconter parce que ça m'a rappelé quand je travaillais enveloppse c'était ça c'est à dire que au bout de le moment ça n'avait plus beaucoup de travail mais ce qu'on savait c'est que s'il arrive un nouveau on lui pète la gueule peut-être que vous l'avez vécu dans vos propres entreprises et pourquoi ce schéma a été posé pour l'esprit des champonsés plus largement pour les hommes inidés on sait pas mais en tout cas il y a un système qui est un système qui s'appelle la tradition qui empêche de voir les bananes sur les échelles parce qu'évidemment pour que le casque soit complet si un des singes sec allait sur l'échelle il ne se prendrait évidemment pas de gédot et il pourrait manger la banane ce qui veut dire aussi dans je vois une autre allégorie dans cette histoire c'est qu'on a oublié la motivation de base je pense que surtout dans les grandes entreprises les gens qui rentrent la première chose qu'on leur demande c'est faites comme les autres et après on leur dit attendez c'est vrai l'entreprise a produit telle chose oui c'est vrai bon ça peut être une passion moi je me rappelle quand j'étais au nouvel observateur je suis rentré j'étais passionné de journalisme vers la fin j'étais juste en train comme tous les autres de me dire bon alors c'est qui qui fait les nouveaux complots et c'est qui qui va être viré moi je ne m'appelais même plus quoi je faisais ce métier et donc j'ai fui en allant tout le temps sur le terrain et en faire du reportage mais c'était une forme de fuite parce que je savais qu'au sein de l'entreprise il n'y avait aucun épanouissement possible il y avait juste des gestions pour savoir qui fait les complots alors quand j'étais au nouvel observateur justement j'ai fait un reportage extraordinaire qui est le deuxième qui pourra nous expliquer enfin qui à mon avis explique nos comportements et notre part d'animalité que nous devons surmonter et ce deuxième ce deuxième reportage c'est un ami qui s'appelle Didier de Sors qui est à l'institut du comportement animal de Nancy et il a fait un truc extraordinaire il a voulu étudier comment les rats nagent sous l'eau pour essayer de comprendre comment dans les aigus ils arrivent à remonter dans les aviés donc ça ne ferait rien à voir donc il avait mis au point un système dans une cage il mettait si ras et il y avait un tunnel qu'il allait saut après il fallait nager sous l'eau et il y avait un distributeur de croquettes donc il met si ras dans la cage le bassin, distributeur de croquettes qu'est ce qui se passe ? un premier ras va sous l'eau, il nage il prend la croquette dans la bouche le système fait qu'il ne peut pas remonter donc il ne peut pas reprendre de l'air donc il nage sous l'eau en apnée et au moment où il arrive à l'entrée, il y a un autre rat qui lui enfonce la gueule jusqu'à ce qu'il lâche la croquette on va dire à ce moment-là, Didier il a appelé celui qui lui enfonce la gueule le pas le dominant l'exploiteur celui qui est allé chercher la croquette et qui n'a pas mangé l'exploité et il s'aperçoit donc ça se reproduit deux fois, donc il y a deux exploiteurs deux exploités après il y en a un qui voit le système il va sous l'eau, il va chercher la croquette et au moment où les autres l'attendent pour lui faire lâcher la croquette et lui appliquer il passe en force et il arrive à manger la croquette qui est allée chercher donc celui-là il l'appelle l'autonom et le dernier n'arrive pas à nager sous l'eau parce qu'il est à pétoch deux, il n'arrive pas à gérer le truc et ce qui fait c'est qu'il mange les miettes que laissent les autres et il arrive à se nourrir et celui-là il l'appelle le souffre d'ouleur donc deux exploiteurs deux exploités, un autonome un souffre d'ouleur et ce qui se passe c'est que quand les exploiteurs voient le souffre d'ouleur ils lui donnent un coup, mais tous les autres quand ils voient le souffre d'ouleur ils lui donnent un coup et les exploiteurs, temps en temps, donnent une petite baffe aux exploités pour leur rappeler que c'est des exploités et qu'il faudrait pas qu'il vienne se prendre pour des autonomes vous suivez jusque-là c'est bon ça vous rappelle aussi des souvenirs mais là où ça devient étrange et passionnant c'est qu'il a pris tous les exploiteurs et les a mis dans une cage il a pris plusieurs cages il a pris les deux exploiteurs de chaque cage il a fait une cage de 6 avec que des exploiteurs ils se sont battus toute la nuit et le lendemain il y avait deux exploiteurs, deux exploités, un souffre d'ouleur un autonome il a pris pareil tous les exploités ils se sont battus toute la nuit le lendemain il y avait pareil avec les autonomes et pareil avec les souffres d'ouleurs et là il me dit, bon ça a l'air lié à l'espèce rat quand il y en a 6, il y a deux exploiteurs deux exploités, un souffre d'ouleur, un autonome ça m'a donné vachement à réfléchir parce que je me suis dit, dans tous les débats qu'on avait vu avant il y avait les méchants riches qui étaient pas gentils du tout et les pauvres exploités qui s'en prenaient plein la gueule mais si on réunissait tous les exploités dans un coin et qu'on leur disait, bon bah maintenant on vous donne les mêmes outils est-ce que vous croyez vraiment que tous les exploités vont se dire attendez les gars, entre exploités maintenant on va pas tomber dans le même panneau qu'on fait les exploiteurs on va être tous hyper sympa entre nous je crois pas et si je regarde les révolutions, que ce soit communiste en Russie, en Chine ou en Cuba ça a juste changé le nom des exploiteurs ils ont mis un autre costume et puis ils ont changé le drapeau mais au final il y a toujours des exploiteurs qui ont été exploités et souffrent de douleurs et Didier de sort a poussé un peu plus loin l'expérience il a mis une cage avec 200 bras et il m'a dit toute la nuit et la nuit, ça a fait du bruit là-dedans. Et le lendemain, il y avait des super exploiteurs qui s'entonnaient même pas la peine de terroriser en dessous. C'est-à-dire qu'ils déléguaient la terreur à des barons en dessous, qui eux-mêmes faisaient faire le travail par des comptes en dessous, qui faisaient faire ça par des chevaliers en dessous, qui eux-mêmes retransmettaient à une catégorie d'exploiteurs en chef, d'exploiter en chef, puis des sous-exploités, puis des sous-sous-exploités.

C'est-à-dire qu'ils avaient complexifié les couches, parce qu'ils étaient nombreux, mais là où ça devenait encore plus surprenant, c'est que le seul fait d'augmenter le nombre de rats dans la cage avait entraîné qu'il y avait trois rats crucifiés. C'est-à-dire qu'ils avaient accroché dans le grillage et ils avaient entièrement levé la peau. Comme si le fait d'augmenter le nombre de personnes augmente non seulement les niveaux d'hierarchie, mais augmente le niveau d'atrocité sur les derniers. C'est pour ça que moi, la surpopulation, ça me plaît pas. Je la sens pas bienvenue.

Je crois qu'un système harmonieux dans lequel tout être humain qui naît à droit à être nourri, aimé et éduqué, c'est plus sympa qu'un système où il y a plein d'enfants qui sont laissés à eux-mêmes et puis on dit ils vont se démerder. Mais ça doit être, c'est pas politiquement correct de dire ça, mais je crois que chez les animaux en tout cas ça marche comme ça, quand il y en a peu, ils sont bien éduqués, ils sont maîtris, ils sont nourris et ils ne savent pas, oui, c'est quand il y a beaucoup de monde dans un endroit étroit et qui a passé de matière première, on finit par se foutre sur la gueule. Donc, les chimpanzees, les rats, et je me suis dit, quel exemple animal peut-on trouver qui ne tombe pas dans ce panneau-là et en effet c'est les fourmis. Alors chez les fourmis, c'est un système que j'ai définirais par République des Bonnes Idées. La République des Bonnes Idées, c'est tout l'ensemble des individus sont permanents en train de chercher une manière de faire que la communauté fonctionne mieux. Au moment où ils font ça, ils s'en foutent de leur gueule, c'est pour ça que s'ils en chopaient une, en fait la fourmière s'en fout et elle-même, si vous l'écraser, elle ne s'est dit pas « Aucel horreur, voilà mon destin qui s'arrête aujourd'hui et que aucel horreur, je me mets dans pleine gueule, c'est ainsi comme ça que je termine ». Non, elles sont dans, je m'en fous de crever, de façon où la collectivité fonctionne. Et cette réalisation dans le groupe me semble une évolution et en tout cas c'est un système qui est victorieux puisqu'il s'est adapté à tous les milieux. Alors il y a trois jours, j'ai découvert un truc extraordinaire, c'est ce qu'on appelle la fourmi d'argent.

C'est le seul animal qui arrive à survivre dans le Sahara, des températures pratiquement proches de l'eau qui bout. Et leur technique est assez, d'abord l'espèce elle-même a muté pour devenir extraordinaire, qui s'appelle « fourmi d'argent », c'est que toute la carapace est argentée comme du miroir pour refléter le soleil. Comment une espèce a pu s'adapter à ce point ? Ensuite, elles ont des pattes très hautes et avec ces pattes très hautes, elles font un système d'accélération qui est supérieur à celui du Gepard, en fait c'est la forme de vie en rapport taille, vitesse, qui va le plus vite. Je crois que ça correspondrait à du 150-200 kmh quand elles font, pour pas se brûler les pattes sur le sol bouillant.

Et quand vraiment elles n'arrivent pas à se nourrir, à trouver la nourriture, il y en a une qui va aller chercher la nourriture mais vu qu'elle se brûle les pattes, elle va transmettre ça à une autre, qui va elle-même transmettre ça à une autre, et elles vont tout mourir mais pour transmettre la nourriture à la fourmi d'argent. Et cette espèce vit dans un milieu où je vous dis le sol est pratiquement bouillant et c'est la seule espèce. Donc ça veut dire que la collectivité, ça permet de résoudre des problèmes à priori insolubles. Je ne sais pas quels vont être les problèmes, quels vont être confrontés nos petits enfants, mais c'est sûr qu'avec un système d'entraide, on y arrivera mieux que si c'est chacun qui essaie de marcher sur le sol bouillant et qui n'y arrive pas et qui crève. Ça c'est pour rappeler qu'au début, nos ancêtres vivaient dans la peur du futur. Alors j'ai situé quand même le commencement du futur, la plupart des animaux vivent dans le présent, c'est-à-dire qu'ils voient la nourriture, ils mangent, ils ne se disent pas, demain c'est à ce que je crève, ils ne se disent même pas qu'est-ce qui va m'arriver le mois prochain ou l'année prochaine.

Ils vivent dans... Il y a quelque chose, je le manche, il y a une femelle, je fais l'amour, il y a un territoire, je l'occupe, on me fout dehors, je m'en vais, il y a un prédateur, je m'en vais. C'est comme ça que je vis la plupart des animaux. Quand c'est que l'homme a commencé à prendre conscience du futur, à mon avis, c'est une discussion que j'avais eue avec un ami qui étudiait la préhistoire, il me disait c'est au moment où on a commencé l'agriculture. Pourquoi l'agriculture ? Parce que tout d'un coup on s'est aperçu que quand on met une graine, il se passe quelque chose dans le futur qui va être vachement bénéfique pour nous. Et cette chose-là, ça devient une projection permanente du futur.

De la graine, est né les calendriers, est né l'observation de la nature, est né la compréhension de l'écoulement du temps qui joue en faveur de l'homme. Tout d'un coup, l'homme, non seulement ne fait plus que subir les hasards de la rencontre avec des fovres ou avec, je sais pas, une météorite ou n'importe quoi, tout d'un coup il est dans le futur je le domine puisque je peux dire que l'année prochaine il va y avoir une récolte et grâce à cette récolte je vais pouvoir nourrir des enfants et donc il peut enfin se projeter dans le futur. Mais le fait de se projeter dans le futur entraîne un problème, c'est que tout d'un coup l'homme, s'il regarde dans le futur, il voit sa propre mort.

Pourquoi l'animal est décontracté ? Parce que lui, non seulement est évident le présent, mais en plus, il s'en fout de sa mort puisque pour lui c'est quelque chose qui va arriver sur lequel il ne peut pas agir. Mais si jamais vous voyez que la graine va donner un arbre, qui va donner un fruit, mais que l'arbre va mourir, le fruit va tomber, ou le temps va avoir un effet mortel sur la vie, vous dites mais ça va avoir un effet mortel sur moi. Et dès le moment où l'homme a vu dans le futur sa mort, il a commencé à paniquer, d'où cette image, je ne rappelle plus quelle est la suivante, donc pour l'instant on va laisser ça. Et dès le moment où il a commencé à paniquer sur sa mort, il a apparu un autre truc qui s'appelle la religion, c'est-à-dire qu'il y a un type qui a dit, ah bon, tu as peur de la mort, j'ai t'expliqué, la mort c'est un passage, et après il y a autre chose. Et cette idée a dû venir tout simplement de l'observation de la nature, puisqu'on a vu qu'au moment où l'arbre meurt, il perd toutes ses feuilles, et toutes ses fruits, et toutes les touches qu'il porte, et puis il passe l'hiver, et les fruits apparaissent, les feuilles apparaissent, le printemps rapporte la vie, et donc de l'observation de la nature est venu l'idée que notre mort était peut-être une transition, et ça c'est les religions qui ont commencé tout d'un coup à nous apaiser sur le futur. En même temps que la religion, ça c'est le temple de Delph, qui est une sorte d'organisation industrielle de la gestion du futur, il faut voir que le temple de Delph c'était encore mieux que lourde, il y avait une énorme industrie de la prévision du futur, c'est-à-dire que sur toute la route, il y avait des gens qui faisaient des augures en regardant les tripes, des poulets, tout ce que vous voulez, interprétant les rêves, ça c'était les trucs pas chers, et au fur et à mesure qu'on avait des moyens, on avait accès à la pitié, et la pitié qui venait en mangeant, elle, en marchant, c'était une femme qui poussait l'écrit, et il y avait d'autres types à côté qui interprétaient ses cris, et c'est comme ça que notamment Alexandre Legrand, il y a prédit qu'il allait être le plus grand roi et le plus grand conquérant de l'Antiquité. Donc il faut voir une chose, c'est que ça, ça a l'air de la superstition, la religion ça a l'air inutile, mais les peuples qui avaient la religion et les peuples qui avaient la superstition, ils étaient avantagés sur ceux qui étaient juste dans la logique scientifique ou dans l'observation, parce qu'ils se disaient qu'il y a quelque chose de plus fort que nous qui est avec nous et qui fait qu'on va gagner et qu'on va l'éniquer ceux d'en face. Et ça, ça a suffi à une époque à changer énormément le cours de l'histoire, d'où le succès de ces mécanismes-là.

Donc le Temple de Delph, c'est très joli si vous voulez aller voir, je crois qu'il y avait quelqu'un qui me disait qu'il avait vu ça avec cet X. L'image suivante, alors ça, on va approcher de mon sujet, ça c'est le passé du futur, c'est l'iphone de l'époque, le futur n'est plus ce qu'il était, mais le futur c'est une image d'ordre de 1900. C'est-à-dire qu'en 1900, ils avaient prévu qu'en l'an 2000, on aurait ça. Mais voilà comment ils le visualisaient. Comme vous voyez, une antenne sur le chapeau, il faut dire qu'à l'époque tout le monde portait le chapeau, maintenant il n'y a plus plus de chapeau, et un petit sac à dos et on parle dedans.

Première vision du futur de 1900. Tu peux en mettre une autre ? Ça c'est que c'est l'école. Je vous explique le principe, vous mettez les livres dans le hacho à la droite, il faut qu'il y ait un élève assez servile qui tourne la manivelle, et il y a du jus de livres qui rentrent directement dans les cerveaux grâce au petit casque. Et il se décrit en l'an 2000, on n'en est pas loin, si ce n'est qu'il n'y a plus de livres. Et puis que les élèves ne se tiennent pas comme ça. Images suivantes. Alors ça c'est le futur aussi, quelqu'un de velette, c'est-à-dire on prend tous notre petit avion pour aller faire nos courses, et on en envie un petit casard, hop, on plane vers le service du snack et on se nourrit. Il y en a encore une autre ?

Non ? Voilà, alors ça c'est encore des visions du futur du passé, tout ce qui peut être inventé a été inventé, et cette phrase est due à Charles H. Duell, directeur du bureau des brevets des États-Unis 1899. Il faut dire qu'à chaque époque on est très content de nous et on se dit qu'il peut rien avoir de mieux devant. Ce monsieur en tout cas a eu l'assurance de prononcer la phrase qu'il fallait prononcer.

Suivante. Qui donc vantant de parler les acteurs ? Donc cette phrase est due à monsieur Warner, qui pensait que le cinéma muet était forcément l'avenir du cinéma, 1927. La télévision est une technologie sans avenir, lit de forest, inventeur du tube cathodique. En plus c'est le mec qui invente le système qui considère que ça n'a pas d'avenir. Vous allez voir il y en a d'autres après. Suivant.

Thomas Watson, PDG d'IBM 1943. Les ordinateurs c'est tout au plus un marché mondial pour cinq ordinateurs. Bientôt tout le courrier de New York à l'Australie sera envoyé par des missiles guidés.

Artur Summerfield, directeur de la Poste US 1959. On s'approche de notre époque et vous voyez il y a des grandes idées qui malheureusement n'ont pas été suivies. Il y en a encore, non il n'y en a plus. Donc ce qui m'intéressait là-dedans c'est qu'il y a quand même des gens qui en 1900 se sont autorisés à penser le futur. Et ça m'a donné envie de me dire qu'est-ce comment fabriquer un outil pour penser scientifiquement le futur.

Alors l'une des premières idées, en voix Cyril, ça a été un article que j'ai écrit sur le jeu d'échec. Le titre exactement c'est comment battre son Mac, c'est pas moi qui trouve le titre, c'est une honte ce titre. Mais là c'est bien, on le voit. Et tu peux avancer encore ? Donc j'étais en festival de Cannes des Jeux et tout d'un coup venait d'apparaître les premiers systèmes de jeux d'échec informatique.

Maintenant c'est banal, vous avez sur votre iPhone, mais à l'époque c'était assez spectaculaire. Et il y a eu ce match entre Boris Kasparov et Di Blue et c'était vraiment le moment où on allait savoir est-ce qu'un robot, une machine, un programme pouvait être meilleur qu'un humain. Alors il faut savoir qu'un humain, quand il joue aux échecs, il prévoit six coups.

Vas-y, avance, voilà. Et six coups, je vais vous expliquer ce que c'est. Si j'avance ce pion, un coup, l'autre va avancer ce pion, deux coups. Donc moi je vais faire ça, je sortir mon cheval, et lui il va sortir son fou, quatre coups.

Et à ce moment-là, peut-être je pourrais dégager ma tour, et lui à ce moment-là, normalement il me va me bloquer avec son pion. Ça c'est six coups. Comme vous voyez, le nombre de combinaisons sur six coups est énorme. Et ça veut dire déjà qu'il y a un travail cérébral assez important. Mais comment fonctionne l'être humain, il ne va pas explorer toutes les possibilités de six coups devant, il va l'explorer que les plus probables et que celles qui sont intuitivement les meilleurs. Comment fonctionne l'ordinateur ?

Vas-y. L'ordinateur fonctionne avec une profondeur de 15 coups. Enfin à l'époque où il y avait cette rencontre entre Kasparov et Diblou, maintenant ça doit être encore beaucoup plus fort.

15 coups c'est-à-dire qu'il prévoit, si il fait ça, je fais ça, il va faire ça, et j'ai déjà fait ça. Et ça, ça s'appelle un scénario. Et ce scénario il lui met une note. Quel intérêt pour moi de faire cet enchaînement. Mais l'ordinateur, lui, des scénarios sur 15 coups, il va en produire 400, 500.

Et sur les 500 ils ont toute une note, et il va prendre celui qui a la meilleure note. Et c'est comme ça que réfléchit un ordinateur. Et je me suis dit, mais c'est comme ça qu'on pourrait faire de l'aide à la décision pour nos politiciens, pour tout. C'est-à-dire un système qui prévoit les réactions de chaque action, et qui donne une probabilité de réussite ou pas. Après on fait ce qu'on veut. À partir de là j'ai fait une nouvelle où j'ai inventé une machine qui s'appelle l'arbre des possibles, qui est juste une application du jeu d'ordinateur à la vie civile.

C'est-à-dire une sorte d'explorateur de toutes les potentialités et de tous les futurs possibles. Et je me suis dit, juste décrivons cette machine, peut-être qu'un jour quelqu'un aura envie de le faire. Puis personne n'a eu envie de le faire. Alors j'ai créé un autre truc, suivant, voilà, j'ai fait un site.

on va pas utiliser l'ordinateur, je n'ai pas fait l'intelligence artificielle, en fait on utilisait l'intelligence collective de ceux qui ont envie. Et j'ai écrit un si, il s'appelle larvodépossibles.com et sur larvodépossibles.com en fait ce que je dis c'est vous êtes capable de voir le futur, c'est juste que vous n'y êtes jamais autorisé ou vous avez peur d'être ridicule, ou en fait vous en foutez, je sais pas, mais enfin j'ai envie de dire, réfléchissons ensemble sur le futur au lieu de laisser ça aux mains des experts qui souvent ne sont experts en rien, enfin ils sont juste suffisamment experts pour impressionner les autres experts, donc c'est un système en boucle. Moi je suis pour la démocratisation de la futurologie et en tout cas pour la démocratisation des horizons futurs et plus il y aura de gens qui se mettront à imaginer le futur et surtout des futures originaux, plus on aura de chance d'en trouver des sympas. Donc comme je vous disais, il y a à peu près 60% d'optimistes et 40% de pessimistes, 8 millions de spectateurs, 81 000 scénarios reçus et 8 000 publiés, en fait c'est Silicon Timsite qui est mon webmaster qui fait ce travail. Moi j'ai planté la graine, lui c'est le jardinier, il entretient l'arbre et surtout il a l'impression de lire tous les scénarios, j'ai pas que ça va foutre, et c'est regroupé par thème. Alors on peut rentrer dans les thèmes, on va dire, plongeon, plongeon dans l'arbre du futur, c'est quoi ça ? Bon, c'est illisible. Vas-y, zoome encore.

Ouais, un quart des futurs ingratis, vas-y encore. Voilà, découvertes scientifiques, avancées technologiques, mouvements culturels et philosophiques, mutations économiques et politiques, évolutions géopolitiques et démographiques, événements écolons, exogènes. Evénements exogènes, c'est les astéroïdes, c'est les extraterrestres, je sais pas, le soleil qui explose, enfin toutes ces choses-là.

Allons-y, donc par exemple, le système fonctionne avec des branches et c'est regroupé par enchaînement, c'est pas juste les futurs posés comme ça en vrac, ils s'organisent des uns avec les autres, ils se répondent des uns avec les autres, c'est-à-dire que les gens qui viennent sur l'arbre, c'est possible, s'ils voient une idée, ils peuvent, vas-y, lance, je crois que c'est ça, voilà, à partir d'une idée, ils peuvent se répondre les uns avec les autres, par exemple là, c'est l'exploration spatiale et si les voyages interplanétaires à la vitesse de la lumière devenaient possibles, alors s'entraîneraient, contamination biologique d'autres planètes, voyages spatiaux en hibernation, et là ils metient 2001, si il les passe, et tout ça, c'est des gens qui se sont parlé, qui ont regardé chacun le futur proposé, qui ont interagé, vas-y Cyril, fait péter les futurs, le futur de la société, il y a de belles images, comme vous ennuyez aussi, suivant. Et si à nouveau, mai 68, mondial avait lieu, on y est déjà, donc je veux vous lire ce qu'a écrit la personne, parce que la rigidité, les conservatismes étouffent le rêve de liberté, lorsque les gouvernants se coupent des gouvernés, le blocage à société augmente, la probabilité d'un mouvement social de grande ampleur, une mondialisation citoyenne est en train de naître en réponse à la mondialisation marchande, sur la base de revendications anniversaires, la sauvegarde de la planète et le respect de l'homme. Donc c'est un effet un peu utopiste, c'est un peu sympa, mais ça le mérite d'avoir été écrit, et puis il se répond entre eux, et qu'est-ce qu'il a écrit, et si on décidait de placer l'intérêt de l'être humain et de l'ensemble du vivant, avant l'intérêt économique, vous devez le lire mieux que moi, parce que moi je suis en peu près, mais en fait, ce que je voulais dire, vous voyez rien ? Vous voyez ici, en mai 68, avait lieu ? Bon, vous pouvez vous approcher.

Non mais, l'idée c'est que c'est un lieu de, en fait, un peu de sort de wikipayter à la perspective, vous avez des idées, vous voulez le poser, et puis voilà. Vas-y, ici on a historié le crime contre la planète, bon ben, on y était tout à l'heure, et si on supprimait l'argent, je crois que c'est en train de se faire, il y a des nouvelles monnaies qui apparaissent, on les met dessus, et puis voilà, ça existe. Et si le troc remplace l'argent, et si le troc ne change rien au problème, c'est une réponse. Et après il y a quoi ? Bon, c'est la dernière ? Bon, ben, 2 millions de visiteurs, c'est encore un chiffre, un chiffre, 60 000 scénarios reçus, bon, on a 80 000 maintenant, et 8 000 c'est en republié, par contre on a toujours 8 000. Reviens en arri... Ah oui, bon, on peut laisser en fond, ça occupe.

Ce que j'allais vous dire, donc moi ce que je propose, c'est une sorte de démocratisation de la futurologie, mais ce que j'avais envie de faire, c'est de faire une expérience avec vous, je sais pas si on a le temps, j'ai un flash dans la gueule donc je vois pas bien les responsables. On a le temps ? Bon, d'abord, est-ce que vous en avez envie ?

Qui sait qu'il n'y a pas envie ? Alors, ce que j'ai envie de faire, c'est de vous proposer en direct, pendant, je sais pas quel chose qui a correspond à 2 ou 3 minutes, donc c'est rapide, une sorte de petit rêve éveillé dans lequel vous allez entrevoir chacun un futur, après ceux qui voudront en parler, en parleront, les autres qui veulent pas en parler, ils en parleront pas, mais en tout cas, qu'on essaie de voir si c'est possible, j'ai jamais fait un, ça se peut que ça se plante, ça fait partie des risques, je vous ai dit, dès le moment où on fait des choses en point de risques, alors on va procéder d'une certaine manière. P

  18.02.2024 - 16h11

L'ARBRE DES POSSIBLES | BERNARD WERBER (2ème partie)

source: youtube.com

Pour ceux qui veulent pas, je vous demande juste de ne pas déranger ceux qui le font. Première chose que je vais vous demander, vous allez voir, c'est pas grand chose, ça va consister à décroiser les jambes. Pour l'instant, tout va bien. La deuxième chose, on va vivre un peu dans le présent, vous allez prendre conscience de... est-ce que vous avez des choses qui vous sert, genre des ceintures ou des chaussures qui grattent ou des trucs comme ça.

Je vous demande de prendre conscience de ça, parce que des fois, il y a un truc qui vous fait mal, et puis on est comme ça à regarder toute la conférence, on n'est pas concentrés, d'ailleurs, je vais vous donner un petit conseil, c'est enlevez vos chaussures, je le fais. Il y a un truc qui est très agréable, c'est mettre ses pieds en contact avec l'herbe, et ici, l'herbe est particulièrement moelleuse. Ça fait partie de la vision du futur. Reconnectez-vous à votre planète, ça vous fera du bien. Je sais, ça prend du temps d'enlever les chaussures, il y en a qui ont des lassées compliquées, il y en a qui sont venus. Donc, l'idéal, pour bien voir le futur, il faut faire ça, c'est que vous vous tenez bien. Alors, je vais vous expliquer comment on fait pour se tenir bien. Je me laisse expliquer à moi-même aussi. Ça, c'est pas bien. Ça, c'est mieux. Je vous explique pourquoi. Quand vous tenez droit, par contre, il faut un peu de confort quand même, donc vous pouvez vous avacher un peu.

Mais quand vous ne tenez pas avec les vertées pincées, ça libère l'ensemble du système. D'accord ? Bon, au moins, vous allez vivre un truc. Donc, plus rien qui sert, vous êtes bien. Ok, je rappelle ceux qui veulent pas faire l'expérience, qui n'ont pas des climato-sceptiques, mais des rêvos-sceptiques. Je leur propose de ne rien faire, juste de ne pas déranger les autres. Alors, j'ai le faire avec vous d'ailleurs. Donc, on va fermer les yeux.

Un, deux, un, trois. Maintenant, on va aller vite, on va perdre de temps. On va imaginer, vous allez imaginer que vous décollez et que vous arrivez sur une île. Cette île, c'est votre île. Et sur cette île, se trouve une maison qui est votre maison. Vous allez découvrir cette maison.

Peut-être un jardin, une piscine. Vous allez la regarder, parce que peut-être que vous ne l'aviez jamais vu, vous saviez pas que vous aviez une maison sur une île. C'est votre chez vous, c'est là où vit votre inconscient. Et je vous donne la clé, vous allez ouvrir la porte, vous rentrez, vous voyez le salon. Faites le salon exactement comme vous le voulez, c'est la maison de vos rêves aussi. Et vous allez tout organiser bien dans le salon. Je suis à la moquette, à tapisserie, des tableaux, une cheminée, une télé. Décoré très, très vite comme ça. Faites le salon idéal, des bêtises vitraies, des plantes.

Ce que vous aimez, la couleur que vous aimez. Après, vous allez prendre un petit escalier qui monte, et qui va amener à votre chambre. Je vous donne une deuxième clé, cette clé, vous ouvre la porte de la chambre, vous rentrez, et vous voyez un bureau, un lit, un fauteuil.

Et le bureau et le fauteuil donnent sur la fenêtre, qui elle-même donne sur la mer. Vous asseyez sur le fauteuil, vous ouvrez le tiroir de gauche, vous trouvez dedans une sorte de grand livre que vous mettez devant vous, et vous allez ouvrir ce grand livre, et vous allez voir qu'il n'y a que des pages blanches. Regardez bien ce livre. Maintenant, vous allez laisser venir sur la page de droite une phrase que vous avez besoin d'entendre aujourd'hui. Donc cette phrase apparaît sur la page de droite, et vous la lisez dans votre tête. Ensuite, vous prenez une plume qui est dans le tiroir, et vous inscrivez votre réponse à cette phrase sur la page de gauche. Je vous laisse prendre le temps de faire apparaître le message sur la page de droite et la réponse sur la page de gauche. Maintenant, vous refermez le livre, vous le rangez dans le tiroir à gauche, et vous allez ouvrir le tiroir de droite, et là, vous trouvez un coffre fort, un petit coffret. Je donne le troisième clic, et à l'intérieur se trouve votre symbole personnel.

Il est lumineux, il est dans un écrin de velours rouge, où vous l'attrapez, où vous le prenez, où vous sentez qu'il aime l'énergie, et vous enfoncez ce symbole personnel dans votre poitre aé, et vous sentez qu'il vous nettoie, et vous éclaire à l'intérieur, puis vous le ressortez, et vous sentez des effets bénéfiques de votre symbole dans votre corps, et vous le *z dans le coffre fort, vous fermez le coffre fort, vous fermez, et vous fermez le tiroir. Maintenant, vous quittez la chambre, vous levez du fauteuil, vous quittez la chambre, vous fermez la porte à clés, vous descendez l'escalier, et on va aller dans le salon, et dans le salon, il y a un écran de télévision. Et sur cet écran de télévision, face à cet écran de télévision, il y a une télécommande, vous allez prendre la télécommande, et vous allez l'allumer, et vous installez dans un fauteuil. Et ce que vous allez voir apparaître sur cet écran de télévision, ce sont les actualités qui vont se produire dans 20 ans. Vous voyez les actualités de 20 ans. Laissez le film des actualités de 20 ans se dérouler, et essayez de bien mémoriser tout ce que vous voyez.

Il y a peut-être du sport, il y a peut-être de la météo, il y a peut-être de la diplomatie, il y a peut-être un président, il y a peut-être des événements naturels. Essayez juste de bien mémoriser tout ce que vous voyez comme si vous appiez sur les différents événements. Peut-être les jeux olympiques, peut-être un record, un drame, une bonne nouvelle.

Regardez bien les actualités de 20 ans. Et rappelez-vous, après la séance, il faudra que vous vous rappelez que vous puissiez le raconter. Maintenant, reprenez la télécommande, vous étignez la télévision, vous avez encore ces images du futur dans 20 ans, vous quittez le salon, vous reprenez la porte, vous fermez la porte, vous êtes dans votre île, face à votre maison, vous avez en mémoire 3 choses. Ce qu'il y avait écrit sur le livre, la phrase, avec sa réponse, que vous avez écrite, le symbole, et vous avez une vision, qui a eu de ce qu'on pique, de ce futur dans 20 ans, que vous venez de voir et qui est issu de votre inconscient ou d'une connexion, je ne sais quoi. Maintenant, regardez une dernière fois votre maison, vous envolez, et vous vous préparez à revenir ici, à Jacques Sio, mais on va le faire très progressivement, vous ouvrirez les yeux que quand je dirais 0. Alors, 19.8, vous vous préparez à arriver ici, 7.6 .5, vous commencez à bouger les orteils, les mains, vous savez que vous allez bientôt revenir ici et vous réveiller, 4.3 .2, vous savez qu'à 0, vous ouvrirez les yeux et vous rappellerez de tout ce qui s'est passé, 1 et 0, on ouvrait les yeux.

Voilà. Alors qui sait qu'il y a vu une phrase sur sa page de droite et qui est prête à en parler ? C'est juste pour vous montrer le système.

Vous ne serez pas ridicule, vous voulez ? En plus, donnez un micro. C'est juste pour vous montrer le pouvoir à la suggestion et qu'on n'a pas besoin de spécialistes. Déjà, on a des intuitions fortes, oui.

Donc le livre sortait du tiroir de gauche, mais sur la page de droite, il y avait écrit le crayon et dans le tiroir de droite. D'accord, et vous aviez une réponse ? Oui. Un dessin sur la page de gauche. Ok, et votre symbole ? Vous l'avez pas vu ?

Si, si. C'était quoi ? Il faudrait que je vous le dessine, je ne pourrai pas le décrire. Bon, c'est un peu compliqué. Est-ce que quelqu'un d'autre veut nous raconter ce qu'il a vu sur la page de droite et après sur les actualités en France ? Oui ? Madame.

Attendez, attendez, attendez. Vous en donnez le micro. Encore une phrase et après après on passera aux actualités. Non, j'ai ri parce que je pensais à la phrase de Bart Simpson. Vous savez le petit personnage de la dessin animée ?

C'est No Future Men. Et vous avez répondu quoi ? Je suis ici et maintenant. D'accord, votre symbole ? Je pense qu'il y a un poisson de Jade. D'accord, et est-ce que vous vous rappelez des actualités ?

Pardon. Est-ce que vous avez vu des actualités ? Dans le salon. Bon, ça c'est un peu nouveau. Est-ce que quelqu'un veut me parler des actualités ?

Est-ce que quelqu'un a vu les actualités ? Oui ? Oui.

Allez-y, attendez. Alors, moi j'ai vu une manifestation avec des jeunes qui avaient des masques. Des masques à oxygène. Des masques à oxygène, oui. Et la première communauté autosuffisante ou verte, avec des grandes maisons un peu à la grecque. Vous pouvez filmer aussi ce que dit madame, parce que c'est plus intéressant que ce que je dis. Non, non, c'est que moi.

Et aussi, les autorités qui avaient été obligées de récupérer le plastique des océans plastiques, parce qu'ils avaient rien d'autre. Ah ben merci. Et vous avez vu les phrases ? Oui, j'ai vu les écorchers gagneront. D'accord, et votre réponse ? J'ai répondu, ils ont déjà gagné. Et ça veut dire quoi, les écorchers ? Je sais pas, c'est une phrase d'une chanson, et voilà, c'est venu comme ça.

Les écorchers, les gens, je sais pas, les victimes, je sais pas. Est-ce que quelqu'un d'autre veut raconter ce qu'il a vu dans cette petite séance de rêve éveillée ? Oui, il y a quelqu'un qui lève.

Donc, donc moi, la phrase que j'ai vue sur ce livre, ça a été l'avenir d'engage que ceux qui y croient. Très bien, et la réponse ? J'y crois. Votre symbole ? Un drapeau du Brésil et de la France. Vous aimez le football peut-être, non ?

Non, non, nationalité. D'accord. Et les actualités ?

La commémoration des 10 ans de la chute de la dictature en Corée du Nord. Ça, c'est génial. Il serait temps, moi j'ai vu la Corée du Nord, je veux dire qu'il serait temps que ça s'arrête. C'est quand même... Votre qu'il faut optimiste. C'est pire que... Vous savez, les méchants dans les James Bond. Ok, donc, il y a un dernier témoignage ?

Oui, monsieur. Vous vous décrivez un peu par rapport au futur et par rapport au rêve éveillé. Sur l'actualité ? On va commencer par la phrase. Je vais bien. Et la réponse ? Ouais. Et votre symbole ? Un dragon louvé dont les ailes forment une flamme.

Très bien. Et maintenant, les actualités ? En gros, c'était beaucoup de chaos et d'horreur. Et je voyais aux actualités qu'en fait, ma fille apportait de l'espoir à l'humanité. Et faisais quoi ? L'écrivain. En tant qu'écrivaine ? Ouais.

Très bien. Encore d'autres témoignages ou... Ouais. Oui, oui. J'arrive pas à bien vous voir, c'est pour ça, excusez-moi. Oui. Mais heureusement, le Cyril arrive à bien vous repérer. C'est bon ? Ouais, c'est bon.

Zigo. Alors, dans le livre, j'ai vu une phrase, tout ira bien. Je réponds, on fera tout pour.

Et ensuite, mon symbole, c'est un petit œuf avec un triangle dedans. Ouais. Et bon, je sais pas. Et les actualités, alors, là, c'est super.

J'ai vu une interview de plantes. Donc voilà, je sais pas sa force de vous le dire. Enfin, le réel se relâche et il y a une ouverture. Bon, je crois que je vais... On va s'arrêter là. Comme ça, ça va vous laisser sur le meilleur impression qu'il possible. C'est-à-dire votre propre vécu, votre propre vision du futur. Mais ce que je voulais vous montrer, c'est que, en fait, le futur, c'est vous.

Et que tout ce qui pourra arriver de bien dans ce monde, c'est, faut pas le confier à des spécialistes ou des gouvernements, n'attendez rien des politiciens, n'attendez rien des scientifiques, n'attendez rien de qui que ce soit d'autre. Prenez votre destin en main et puis bâtissez votre futur. Et commencez déjà par l'imaginer.

Une fois que vous l'aurez imaginé, il pourra se produire. Voilà, merci. Il a fait Jean-Noël. Oui, je l'ai fait. T'as vu quoi ? Sur la page de droite ? Oui.

Nous, témons, papa, c'était mes enfants. Sur la page de gauche, j'ai veillé sur vous. Le symbole, une clé de sol. Les actualités, hélas, beaucoup de chaos, des manifestations, des choses pas très jolies, pas belles.

De la violence, hélas. En tout cas, c'est un marché. T'as mis en place l'outil.

Tu fais marcher le télescope, le télescope avoir loin l'horizon. Oui, et puis c'est une expérience, je pense, que chacun d'entre vous, en tout cas, pourra dire, voilà, aujourd'hui, 20 juillet 2013, j'étais au Lazare avec, face à Bernard Werber, je me suis prêté à une expérience proposée par Bernard Werber. Et ça, certainement, vous ne l'oublirez pas. Et c'est ce qui est intéressant, c'est qu'on n'oublie pas ce que l'on peut éprouver soi-même. Ne pas se laisser déborder par ce que vous disent les autres. C'est un petit peu le message de Bernard. Ne pas se laisser envahir et, pour en certains cas, polluer par ce que vous pouvez entendre, par ce flow ininterrompu de nouvelles qui viennent comme ça, et en rafale, sans vous donner le temps de pouvoir prendre le recul nécessaire en tant qu'un individu, pour vous dire où est ma place, où je suis, est-ce que je compte vraiment.

Et je pense que c'est le sens de l'expérience de Bernard. C'est juste de vous rappeler que vous êtes des individus qui gardaient les commandes en quelque sorte. Les commandes de votre individu, c'est vous-même.

C'est ça, ben, là ? Oui, se déconditionner et enlever la couche de peur qui fait qu'on se sent incapable de faire des choses. En fait, on est tous capables de faire n'importe quoi. C'est juste qu'on ne s'autorise pas, parce que les autres nous ont dit qu'on ne va pas y arriver.

Mais dès le moment où on s'autorise, on s'aperçoit que c'est beaucoup plus facile. Il y a cette phrase que j'aime bien, c'est qu'ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait. Ça se résume pratiquement la manière dont on doit aborder tout. Ok, c'est impossible, mais je vais le faire quand même. Mais moi, j'ai avoué quand j'ai proposé à autant de gens de faire ça, je me suis dit, « Oula, ça n'a pas fonctionné, mais je le fais quand même, et puis on va voir. J'étais très agréablement surpris, je vais vous dire pour une chose, par le silence. C'est-à-dire obtenir une sorte de silence, d'écoute collective comme ça, c'est très impressionnant pour celui qui la reçoit. Je bingis de vous. Et en même temps, je suis conscient qu'il y a tout le monde n'en a pas profité, il y a des gens qui sont juste dit, bon, pas moi, il ne se passe rien et tout. Mais ils ont commencé à se dire, je peux me connecter à quelque chose en moi qui ne vient de nulle part, qui n'est pas de l'apuble, qui n'est pas un politicien, qui n'est pas un spécialiste, qui n'est pas un chercheur, et cette chose en moi m'apporte des infos.

Et c'est ça la démarche. Il y a quelque chose en nous, un géomunique riquette, un ange gardien, un extraterrestre, un inconscient, un dieu, un peu plus... Il y a un truc en nous qui nous donne des infos et qui a des réponses. Et ce truc en nous, c'est très intéressant de s'y brancher, sans demander la vie à sa femme, ses enfants, ses parents, tout seul, j'ai des réponses, à des questions. Elles ne sont peut-être pas bonnes, mais j'ai des réponses.

Oui. Il reste en médecine, je fais juste une parenthèse, en médecine, lorsque on se trouve face à une personne qui est l'asporée d'avoir une maladie d'Alzheimer, il y a un moyen assez simple de supposer qu'il est en train de débuter une démence ou un troupe cognitif qui risque d'être de sa vraie réelle dans les mois ou années à venir. C'est quand on lui pose une question, une question toute personnelle, immédiatement, il se tourne vers le conjoint pour demander l'aide de manière que le conjoint lui souffle la réponse en quelque sorte.

Donc ne pas savoir répondre soi-même, ne pas être en mesure de pouvoir dire voilà ce que je pense, voilà ce que je crois, voilà ce en quoi je crois, voilà ce dont je me souviens, cette déposition de soi à ce moment-là, dans le cas d'une consultation, signe déjà une déficience cognitive, signe déjà une altération de l'individu. Donc là pour ce soir, pour l'expérience, ça a été fait que vous n'avez tous aucune difficulté cognitive et j'en suis ravi. Il y a d'ailleurs une insulte que je trouve très intéressante qui est imbécile, qui signifie marcher sans béquille, qui signifie bien l'idée, c'est-à-dire qu'on n'a pas besoin de se faire aider des autres, on arrive à marcher tout seul. C'est devenu une insulte parce que l'idée, on dit de l'imbécile, c'est celui qui, parce qu'il ne marche pas avec une béquille, va se casser la gueule. Mais la position intéressante, c'est de marcher sans béquille, sans se faire aider des autres, sans se faire aider des experts, sans se faire aider de ses parents, de son conjoint pour prendre des décisions. En tout cas je pense que vous aurez tous apprécié la grande gentillesse et la grande simplicité de Bernard Werber.

Donc en tant que hauteur, lorsque on cite Bernard Werber, ah oui, il est fourmis, oui bien évidemment, c'est une phrase qui revient sans arrêt. Mais je pense que c'était une expérience très très intéressante et inédite de pouvoir se retrouver à ses côtés, de pouvoir échanger avec lui. Là on va essayer de poursuivre quelques minutes encore cet échange.

S'il y a des personnes qui souhaitent interpeller Bernard Werber, c'est maintenant qu'il faut le faire, profitez-en. En fait j'avais deux questions, la première c'était la troisième humanité, la suite en fait. Est-ce que vous commencez à l'écrire ou parce que j'essayais de faire des recherches ? Alors la suite en fait a déjà été écrite, moi j'ai déjà remis à mon éditeur, ça sortira le 1er octobre et il va y avoir un troisième manuscrit que je suis en train de terminer.

La troisième humanité j'essaie d'en sortir en tous les premiers octobre. Et la deuxième question c'était lesquelles de vos vies intérieures en fait ? Une au moins, si vous pouvez... Laquelle de mes vies intérieures ? Laquelle de mes vies intérieures qui quoi ?

C'est quoi votre question exactement ? Non pas une qui vient comme ça à l'esprit en fait, celle qui vous a semblé le plus utile pour votre conscience personnelle. Ça va être pire pour tous les autres. Ok, tant pis, pour ceux qui restent. Elle m'a raconté un truc vachement marrant. C'était une vie de Samurai japonais et ce qu'elle me disait c'est que cette vie était très tranquille et très sympathique si c'est n'est qu'il y avait un problème, c'est qu'elle fonctionnait dans l'obéissance, je vais reculer pendant que je vous ai repéré, elle fonctionnait dans l'obéissance au Shogun et qu'en fait une vie quand on obéit à une autorité est une vie dans laquelle on ne prend aucune décision personnelle et donc c'est une vie dirigée... pour reprendre... C'est une vie dirigée simple et elle me disait c'est au moment où vous êtes mort quand vous avez fait l'analyse de le débriefing de votre vie que vous êtes dit, j'ai aucune décision, j'ai fait qu'obéir à quelqu'un et à partir de là, comment dire, je suis un peu rebelle à toute forme d'autorité c'est pour ça que je quand même racontais ça je me suis dit, tiens, ça me semble quelque chose qui serait possible voilà et c'était aussi amusant parce qu'à un moment je voulais... je suis nul en sport et je voulais faire un sport et je me suis inscrit dans un club de combats de cannes et la canne c'est un art martial français qui ressemble beaucoup au combat de sabre.

Je ne sais pas comment ça se fait, mais dès le moment où je suis rentré dans ce club, en fait, j'ai rapidement passé tous les grades, c'était à Toulouse, et je me suis retrouvé à faire la compétition à très haut niveau, alors que j'étais nulle nulle en sport. C'est comme si j'avais des gestes automatiques de combat, mais uniquement en cas. Je suis incapable de me battre normalement, par contre, dès qu'il y a un bâton ou un objet de type sabre, tout d'un coup, je me sens à l'aise. Et quand il m'a raconté ça, je me suis dit, tiens, ça pourrait expliquer ça.

Mais je vous dis que je suis pas dans la croyance, je suis juste... Non, j'écoute les histoires, et puis vu que la chance d'être romancé, des fois, je l'utilise pour faire mes nouvelles ou mes histoires. Donc, c'est une vie de samouraille. J'en ferai peut-être une histoire en jour. Merci. Autre question.

À droite. Vous parlez souvent de la poétition de l'individu par rapport dans son monde. Et j'aimerais vous poser la question. Quelle est la votre par rapport à votre lectorat à ceux qui vous écoutent ? Comment vous sentez-vous par rapport à eux ? Comment je me sens par rapport au lectorat ? C'est ça. Déjà, j'aime bien le rencontrer, c'est pour ça que je suis là.

Et je considère qu'un auteur n'a pas à être dans une tour d'ivoire déconnectée. Je considère aussi qu'on a des expériences à faire ensemble. Et... J'entretiens un site Facebook sur lequel certains d'entre vous ont peut-être été connectés. Et j'entretiens aussi le site L'arbre des Possible.

C'est juste pour garder le contact et avoir un feedback avec vous et puis savoir un peu qui vous êtes. Moi, même quand je fais une dédicace, je considère que c'est important de regarder les gens dans les yeux et de savoir qui sont ceux qui s'intéressent à votre travail. Bien sûr, mais dans vos écrits plutôt, par exemple. Quelle est l'influence des lecteurs sur ce que j'écris ? Oui, inversement. C'est à dire que comment... Oui, ça. Vous l'écris pour un public certain.

Et donc, en soi, quelle est votre but en tant qu'auteur, finalement ? Alors, quand j'écris, je me demande pas ce que vont empenser les lecteurs. J'écris le livre qui a envie d'émerger. C'est comme une entité animale vivante, autonome.

C'est de l'accouchement. J'aide une entité extérieure à sortir, qui c'est le livre, et une fois qu'il sera sorti, je considère qu'il appartient au lecteur, il m'appartient plus. Mais il n'y a pas d'influence des lecteurs dans mon écriture. Dans mon écriture, elle est limite, j'essaie de faire l'histoire la plus originale et la plus dynamique possible. Et... C'est le rapport qu'il y a entre le créateur et l'œuvre, n'est pas influencé par les spectateurs ou par les lecteurs. Je reste juste sur un rapport de... Au moment où je pond mon œuf, j'essaie de faire le plus bel œuf possible et un œuf en plus qui donne envie aux gens de venir le voir.

C'est tout. Une question ? Je voulais savoir, vous avez des millions de lecteurs, et je voulais savoir si, à l'école ou au collège, dans les rédactions que vous faisiez, est-ce que vous avez des bonnes notes ? Alors, je... C'est une bonne... La première rédaction que j'ai faite, qui a gardé ma mère, c'était une réaction d'une puce qui escaladait un être humain, qui s'appelait Souvenir d'une puce. Et le prof m'avait dit... Ce que vous faites, c'est pas spécialement bien, mais je commence toujours par le lire pour me détendre. C'est ce qui m'amuse le plus. Et j'ai pris ça pour un encouragement.

Il m'a pas mis une bonne note, mais il m'a dit, en fait, j'ai passé une super soirée à lire votre truc. Et juste après, Souvenir d'une puce, il a demandé à toute la classe d'imaginer comment il serait s'ils étaient des animaux. Et donc toute la classe a refait cet exercice, et j'étais très fier d'avoir inspiré ça. Et après, ça dépendait des profs. J'ai eu des profs qui adoraient ce que je faisais. En général, c'est les profs qui étaient pas formalistes et qui aimaient l'imagination. Et il y a des profs qui considéraient que j'étais quand même un peu trop original.

Je fume trop la moquette. Et donc, il y a des profs que j'aurais pilé. Je pense que dès le moment où on sort de l'ordinaire, on énerve certains et on fait plaisir à d'autres. Mais la position sympathique est de sortir de l'ordinaire. Il y a un professeur japonais qui dit le clou qui dépasse à tir le marteau. C'est typiquement japonais.

Mais en même temps, si on est tous au même niveau, si rien qui dépasse, on va se faire un peu chier. La plupart des gens qui ont fait des trucs intéressants sont les gens qui sont sortis de l'ordinaire et qui ont pris les risques. Donc, j'ai eu trois profs de français qui m'adoraient et qui m'ont dit vous, vous irez loin. Et ça suffit. Vous savez, par moment, un être humain vient vers vous et vous dit, je sens que vous allez aller loin dans l'écriture. Je dois avoir 11 ans. Un prof s'appelait Monsieur Gilles Labbert. Il m'a dit, je sens qu'un jour vous allez aller très loin dans l'écriture. Et ça a l'air de rien.

Mais des fois, on fait des trucs pour ne pas les décevoir. Je me rappel aussi, la troisième prof française s'appelait Pupco. Et il y avait une concurrence. Il y avait un autre qui était super bon, qui était meilleur que moi. Et c'était la course. On était tous les deux à essayer d'avoir, chaque fois, la meilleure note.

Mais à part ça, la plupart des professeurs ne comprenaient même pas l'intérêt de ce que je faisais. Bonsoir. Bonsoir. Je trouve très intéressant ce que nous avez dit sur là où vous fusiez vos thèmes que vous utilisez ensuite. Et je vous demandais, au point de vue de la forme, comment est-ce que vous travaillez sur vos livres ?

Je veux dire, est-ce que c'est de l'écriture qui vient comme ça et que vous ne corrigez pas ensuite, ou est-ce que, au contraire, vous pensez d'abord au style avant de... Surtout pas au style. Au moment où j'écris, je pense à faire un système qui aboutisse à des zones d'émotion et à une chute surprenante. Pour moi, tout roman se résume à une blague. Et la blague, c'est un élément, un deuxième élément et une chute qui fait exploser le système. Un... Un... un Pinellipse qui boucle... Non, non, non, non. Non, je n'ai trouvé le mot. Non, peut-être plus.

Le point de... C'est la montée dramatique. Climax. Voilà. Et le Climax. Donc, mon souci quand j'écris, c'est arriver à faire cette montée dramatique qui amène au Climax. À ce moment-là, j'écris à très grande vitesse, pratiquement au son, ces bourrées de feu d'orthographe.

Il n'y a aucun style. Mais, par contre, je peux faire 400 pages comme ça. Ces 400 pages achiées, mal écrits, avec juste des personnages posés, une dramaturgie qui monte vers un point, ce point... ce point de Climax qui est une sorte de montagne que va gravir mon histoire. Et une fois que j'ai atteint ce truc, et que je sais que le truc est bien élevé, là, je considère que le livre existe. Ça serait illisible pour quelqu'un qui tomberait là-dessus.

Mais moi, je sais que tout y est. À partir de ça, je vais faire deux mémoires, une autre histoire exactement en même esprit, qui va remonter à un Climax que j'espère encore plus haut. Et je vais le recommencer, ça a une vingtaine de fois, et vers la fin, enfin, je vais retravailler le texte. Sinon, par exemple, sur Troisième Humanité, je l'ai réécrit 20 fois sans me relire.

Et c'est les trois dernières versions où j'ai commencé à juste bricoler sur le final. Et réécrit 20 fois intégralement ? Intégralement, avec une autre intrigue, avec d'autres personnages, avec d'autres histoires d'amour, avec d'autres problèmes. Mais je me suis dit que ça pourrait intéresser quelqu'un un jour, une sorte d'archéologue de la littérature, de voir toutes les erreurs qui ont amené à la version finale. Mais même les fourmis, ça a été écrit plus de 100 fois. Et la version que j'ai amené à l'éditeur faisait 1500 pages. L'éditeur m'a dit, vous le ramenez à 350, parce que personne n'a la patience de lire 1500 pages. Troisième Humanité, en fait, c'est un gros livre de 1200 pages.

Et quand j'ai vu, je me suis dit, personne ne va arriver à le lire. Donc j'en ai fait deux volumes de 600. Et maintenant, j'ai rajouté un troisième, donc ça va faire une trilogie. Mais une fois que j'ai la blague, et le mécanisme de climat accès à la montée, et ça, ça peut se faire presque sur une page, je considère que j'ai tout. C'est-à-dire, j'ai l'idée, j'ai les personnages, et j'ai le mécanisme, et je sais où je veux aller. Après, ça ne va être que le développement, comment dire, c'est comme du concentré, et je vais rajouter de l'eau, j'ai un peu de la déco, j'ai des choses, mais il y a un de mes romans qui est vraiment typique là-dessus, c'est le papier en des étoiles. Le papier en des étoiles, j'avais la chute extraordinaire, et je me suis dit, bon sang, quand ils vont arriver là, ils vont tous sur le cul, et après, c'est comment amener les gens à ce point de climax, où ils vont être en train de se dire, attends, j'ai bien lu, et voilà. Et donc, ça existait sous une nouvelle de 10 pages, et après, je me suis dit, allez, je refais la même chose sur 200 pages, et ça a donné l'un de mes plus petits romans, qui est donc le papier en des étoiles, et qui en fait une arche de Noé, où l'humanité, considérant qu'ici, tout est foutu, crée un vaisseau spatial qui va l'écoloniser et notre planète. Et le papier en des étoiles, c'est vraiment l'un de mes romans. Alors là, justement, j'ai fait le moins de versions, parce que tout de suite, vu que j'avais le mécanisme, ça venait tout seul. Est-ce que vous avez déjà écrit des romans solitaires, c'est-à-dire pas inscrits dans une saga ? Ah oui, justement, le papier en des étoiles est typiquement un roman solitaire, et alors, ce qui est marrant, c'est que tout le monde m'a demandé de faire la suite, mais la suite est par définition, tel qu'il est posé, du fait de la chute, est impossible. Ou alors, enfin, j'ai mis un petit bout dans troisième humanité, dans lequel il y a le papier en des étoiles 2, qui est un vaisseau, qui s'inspire dans quelqu'un, qui s'inspire la lecture du livre. Mais si j'ai fait d'autres unitaires, les recueils de nouvelles, l'arbois des possibles, ou par addition mesure, c'est des unitaires.

Et non, le théâtre note, c'est vraiment ça, ça s'inscrit dans l'aintalogie. Voilà. Oui ?

Bonjour. Je me demandais pourquoi vous faisiez des tout petits chapitres numérotés, en plusieurs, enfin, c'est la technique, pourquoi vous avez choisi ça ? Pourquoi j'ai fait ça ?

Je dois vous dire que quand j'ai amené ça à mon éditeur, mon éditeur, il les a tous regroupés pour qu'ils fassent tous la même taille, et il m'a dit, attends, les chapitres font tous la même taille, qu'est-ce que c'est que ce truc ? Et je lui ai dit, mais tout simplement, c'est le cinéma. Au cinéma, si toutes les séquences faisaient la même taille, on s'ennuirait. Il y a des séquences rapides, et des séquences longues, ce qu'on appelle les plans séquences.

Et je me suis dit, puisque l'œil est habitué à voir une narration qui est une alternance de petit bout et de gros bout, pourquoi ne pas reproduire ça dans les romans ? Je ne suis pas le seul à pratiquer ça, mais au moment où je l'ai fait en 1991, en France, on n'était pas nombreux à faire ça. Et d'ailleurs, après qu'ils ont traduit le livre aux Etats-Unis, ils m'ont recalibré pour que tous les chapitres fassent la même taille.

Ils n'avaient pas compris ce système-là. Mais ça me semble plus moderne. Et la numérotation, c'est juste pour... C'est une manière de couper les chapitres, puis c'est une manière de sentir comment on progresse. C'est tout. Une question ? Oui, c'était pour savoir.

Vous, qu'est-ce que vous avez vu dans le livre du tiroir de gauche ? Le message, je n'ai pas pu le faire, j'étais vraiment à l'écoute du groupe pour sentir s'il n'y avait pas de problème. Au moment... Ce n'est pas mon métier, ce n'est pas mon job, mais en plus, il y avait très longtemps que je ne l'ai pas fait. Au moment où je le fais, j'essaie de vous sentir comme un chef d'orchestre sans peut-être les musiciens. Donc ce travail me prend toute mon énergie. Je ne peux pas faire l'expérience sur moi, mais j'aime bien comment je le fasse.

Je crois que le premier qui me l'a fait, c'était Alexandre Jodorowsky. Quand il me l'a fait, je me suis dit, mais attends, c'est vachement bien, on a cette possibilité, pourquoi on n'utilise pas ? Par contre, vous voyez bien, vu la réaction du monsieur, il y a des gens qui sont très hostiles à tout ce qui ressemble de propos d'une spiritualité. C'est pour ça que je me suis dit, il y a beaucoup de gens, ça ne peut pas marcher sur tout le monde, mais essayons quand même, parce qu'il a l'air d'y avoir une majorité, qui a l'air d'être à l'écoute. C'est le cas puisque vous êtes encore là. Mais c'est aussi la prise de risque. Dès le moment où on fait un truc qui sort de l'ordinaire, il peut y avoir une réaction hostile, et ça montre bien que si vous ne voulez pas avoir de problème, vous faites tout comme tout le monde, vous répétez tout comme les gens disent, vous faites toute manière acadamique, et là, voilà, le truc est tranquille. Dès le moment où vous bougez, vous énervez quelqu'un. Oui ?

M. Verder ? Tout de même. Il y a trois petites questions que j'aimerais vous poser. La première, c'est dans la trilogie des fourmis. Vous insérez régulièrement des passages de votre encyclopédie, du savoir relatif absolu. J'aimerais savoir, comment vous avez rassemblé toutes ces informations, parce qu'il y en a qui m'ont laissé complètement pantoie.

Ensuite, vous mettez comme auteur de cette encyclopédie dans les fourmis le personnage de Edmund Wells qui se trouvait, on a l'impression un peu celui qui a tout calculé, le personnage qui a toutes les réponses, le personnage qui a un peu le... Le sage. Le sage. J'aimerais savoir comment vous avez venu ce personnage. D'abord, le personnage. Je vais répondre parce que j'ai un début d'Alzheimer, donc j'ai peur de me rappeler, ça m'affole quand il y a plusieurs questions. Je vais commencer par Edmund Wells, c'est mon grand-père. Mon grand-père tenait des carnets dans lesquels il notait tout ce qu'il comprenait.

Je me suis dit que je vais prolonger ce système. À partir de l'âge de 13 ans, vu que j'avais l'hantice d'oublier, je me suis mis à faire des grands cahiers où je mettais des collages, et des choses qui me semblaient les plus inconnues. Il y avait des recettes de cuisine, il y avait des systèmes pour fabriquer des machins électroniques, il y avait aussi des compositions chimiques, tout ce que je voyais dans Sciences et Vigues, je voyais dans Paris-Mage, dans les journaux, plus ce qu'on me racontait de rigolos. Et je faisais des gros cahiers remplis de collages. Et après, dans les fourmis, je me suis dit que ça se peut, ça ne se peut que ça ne intéresse pas les gens, les histoires de fourmis.

Je me suis dit que je vais dynamiser ça avec mes petites histoires rigolotes surprenantes que j'avais mis dans l'encyclopédie. Voilà pour les deux questions. Et la troisième ?

Non, je n'ai une autre du coup. Les Lilis Puchien existent vraiment ? Alors, moi j'ai intervouvé une dame quand j'étais à la voie du Nord, qui faisait partie d'un cirque et qui se disait Lili Puchienne. Donc j'ai une photo avec cette dame, elle était, elle faisait cette taille là, à peu près, comme ça. Et elle avait une toute petite voix. Elle m'a dit, on est une trentaine dans le monde et on est issus d'une forêt de Roumanie. Je suis photographié, j'ai fait l'article, j'ai mis un terrore d'une Lilie Puchienne.

Après, la personne que j'ai eu en face, je l'ai vue de mes yeux vus, je l'ai touchée, on a parlé, elle avait très peur des chiens, ce qui allait expliquer qu'une fois, elle était en train de marcher, il y a un chien qui est arrivé, qui l'a soulevé. Pour nous, ça n'a l'air de rien parce qu'on est grands, mais pour un être humain, c'est faire tout d'un coup, chopper par un chien qui vous amène plus loin. Elle avait un garde du corps spécial antichien et elle s'était assise sur mon dictionnaire. Après, j'ai fait internet, Lilie Puchienne, il n'y a rien. Je me rappelle, elle s'appelait Mme Angéla. J'ai encore l'article, j'ai encore la photo.

Maintenant, il n'y a rien nulle part sur les Lilies Puchiens. C'est quelque chose que j'ai vu, mais sur lequel il n'y a pas d'autres informations, que je suis l'homme qui a vu l'ours. Vous aussi vous racontez cette histoire, vous avez entendu l'homme qui a vu l'ours. En tout cas, je ne doute pas que j'intervue cette personne. Elle m'a expliqué qu'elle était extrêmement raciste envers les nains, c'était assez surprenant.

Elle me disait, les nains, c'est une forme d'éformation génétique, alors que nous, on est tous harmonieux. Elle me disait, regardez les mains des nains, elles ne sont pas proportionnées, alors que nos mains sont proportionnées. Elle m'a raconté qu'elle était à son troisième mariage, qu'elle avait une maison, dans laquelle il y avait une zone sur la côte d'Azur, une zone pour elle, pour accueillir les autres Lilies Puchiens, et une zone pour les grands. Elle était très énervée contre son garde du corps, qui n'était jamais au bon endroit au bon moment. C'est en 1983. Je réponds, oui, je l'ai vu de mes yeux. Je viens d'outer, parce que c'est vrai que c'est pas... C'est-à-dire que quand vous avez vu une expérience, qu'elle n'est pas sur Internet, vous dites, est-ce que j'ai vraiment vécu ce truc ? Je réponds, oui, j'ai vécu ce truc, j'ai intervoué une Lilie Puchienne, qui était dans un cirque, qui passait à Cambrai.

Comment ? Vous avez encore... Non, parce que là, il y avait des images. Là, il y a des photos. Il y avait des photos. Non, non, c'est du vécu. Mais par moments, vous savez, le réel est surprenant.

Moi, j'utilise l'imaginaire pour écrire mes livres, mais par moments, le réel est surprenant. Cette Lilie Puchienne était vraiment surprenante. Oui ? Une petite dernière. Moi, je suis un peu amateur d'énigmes, et dans le jour des fourmis, vous mettez quelques énigmes qui sont de celles qui m'en le plus plu, donc celles avec... Enfin, du coup, il n'y a peut-être pas grand monde qui les connaît, celles avec les allumettes, et celles avec la pyramide de nombre. Est-ce que... Oui ? Est-ce qu'elles sont de vous ?

Non, non, non. Ce que j'aime bien, j'ai mis ces énigmes présents simple, c'est que quand vous lisez un livre, vous demandez naturellement qui est l'assassin ou ce qu'ils vont s'aimer au final. Donc, il y a un mécanisme automatique de travail, de projection. Mais là, j'avais envie de proposer un système quasi scientifique qui fasse que vous sachiez est-ce que vous arrivez à voir le truc ou pas.

Et donc, ce qui m'amusait, c'est de me dire il y a ceux qui vont y arriver, ceux qui ne vont pas y arriver, ceux qui vont y arriver, ils vont se dire, oui, il a posé son énigme, mais moi, j'ai trouvé la solution. Donc, c'était une manière de créer une interactivité encore avec l'électeur, et de créer une gratification pour ceux qui vont vraiment se creuser la tête pour trouver l'énigme. Bernard Verbain, optimiste, pessimiste, curieux, toujours restant curieux pour l'avenir ou... Curieux pour l'avenir, oui. Avec une tendance optimiste. Ah non, moi je suis pessimiste sur le court terme, optimiste sur le long terme. C'est-à-dire pessimiste sur le court terme, je considère que dès qu'il y a une connerie à faire, elle sera faite. Que ça soit gaz de schiste, le nucléaire, tout le... On va le faire. On va le faire parce que de toute façon, il n'y a pas une réelle volonté de l'empêcher. Et deuxièmement, je crois qu'on fonctionne comme une espèce adolescente.

C'est comme ces jeunes qui, avec leur moto, montent à 200 km dans les virages, à son casque, pour voir ce que ça fait, avec le risque de se prendre un platane. Et je crois que notre humanité fonctionne comme ça. Elle est en une phase adolescente.

Etant une phase adolescente, elle a besoin de s'en prendre plein la gueule pour comprendre ce qu'il faut pas faire. Et nous saisons que nous sommes en train de vivre une accélération de l'histoire, une accélération d'une ombre d'êtres humains, et une accélération de toutes les formes de conflit. Ce qu'on parlait la dernière fois sur l'affaire de... les Man Brothers, c'est une forme d'accélération dans un virage qui nous a amené dans un platane. C'est-à-dire l'affaire des subprimes, tout ça.

Ça montre... Ah ouais, on veut aller dans le capitalisme, on veut regarder, on accélère dans le capitalisme. Pouf, on se prend ce platane. En affaire de la Deja Vu M. mondiale, on veut accélérer dans le tout militaire, regarder ce que ça donne. Chaque fois, on expérimente, comme une entité globale vivante, des chocs qui nous permettent de comprendre le bon chemin. Donc c'est pour ça que je dis les chocs, on va s'en prendre plein la gueule, mais au final, normalement, nos descendants devraient tirer partie de ces erreurs pour comprendre le bon chemin.

Ça prendra du temps. Je crois que notre génération, on va avoir beaucoup de problèmes et que la sortie du printemps, comme l'évoquait Isabelle, c'est pas pour notre génération. Nous avons encore la mentalité dominante, dominée, l'exploiteur exploité.

On a encore le système scolaire avec un professeur, quelqu'un qui a l'autorité, qui nous dit ce qui est bien, ce qui est mal, avec... Ferme ta gueule, les faits comme font les autres, et vote et obéit. On va presque les jus de bouquin qui arrivent maintenant. Les quoi ? Les jus de bouquin. Ah oui, les jus de bouquin qui arrivent. Oui, non, il y a... Mcdonald qui finance certains programmes d'enseignement aux États-Unis, d'autres. Oui, c'est vrai.

Non mais, je sais pas si vous vous rappelez, dans la Bible, je trouve que c'est un super bouquin. Il y a un truc, je vous conseille de lire, de science-fiction d'ailleurs, il y a des miracles, etc. Il y a une idée, c'est la sortie d'Égypte.

Dieu dit, tous ceux qui étaient en Égypte n'iront pas en Israël, parce qu'ils ont encore la mentalité d'esclaves. Et ce ne sera que leurs enfants qui pourront profiter de l'arrivée en terre promise. Je crois un peu à ça, c'est-à-dire que nous avons été abîmés par une éducation, des peurs, un formatage de l'esprit, des tas de systèmes qui visaient à, soit disant, nous rassurer, mais qui en fait nous bloquaient, et que nous n'avons pas la capacité de créer vraiment librement et de profiter de ce libre arbitre qu'on évoquait tout à l'heure.

Donc notre génération doit juste préparer l'arrivée d'une génération plus libre, une génération qui soit libérée de l'esclavage et du conditionnement, mais pour l'instant nous, on n'est pas dans ce cas. Je ne sais pas du tout où on en est, au niveau de l'heure, parce que j'ai perdu mon portable quelque part. Bon, on va faire une dernière question. Je voulais savoir si vous êtes déjà arrivés d'avoir une idée de vouloir donc l'exploiter, l'écrire et de vous dire mais est-ce que scientifiquement, c'est viable ? Est-ce que je ne vais pas être bloqué parce que la science me dit ça, ça marchera comme ça, et moi dans ma tête, eh bien en fait, ça va coincez parce que je ne pourrais pas l'expliquer scientifiquement. Alors, j'étais gentil scientifique, donc j'ai plein d'amis scientifiques que je consulte pour mes romans, mais celui auquel je pense le plus dans lequel j'ai été obligé de me poser cette question, est-ce que scientifiquement, ça tient le coup ? C'est précisément le papier en des étoiles, parce qu'il utilise une forme de propulsion qui n'est pas encore développée, qui est la propulsion photonique, à savoir c'est des voiles en Kevlar, éman immense, qui utilisent les rayons des étoiles pour avancer.

On sait faire ces choses-là, c'est des voiles liées, c'est des vaisseaux spatiaux qui n'utilisent pas la combustion, mais qui utilisent la lumière comme moyen de se déplacer. Je veux savoir, dans Star Wars, oui. Dans Star Wars, il n'y a pas un vaisseau comme le mien, il fait 32 km de longue, contient 54 000 personnes, et les voiles font la taille de l'Australie.

Donc je ne pense pas que ça existe dans Star Wars. Il était un peu plus petit, effectivement. Mais cette technique existe, vous savez, c'est inspiré de ce qu'on appelle les photomètres de crook. Vous savez, j'avais jamais vu dans les magasins de lunettes, il y a des fois des trucs qui tournent, il y a un loisange blanc, un loisange noir, et quand vous mettez la lumière, ça tourne, quand vous arrêtez de mettre la lumière, ça s'arrête. Vous voyez un peu de quoi il s'agit ? Pour ceux qui voient, c'est une ampoule, ça s'appelle photomètre de crook.

Donc cette forme de propulsion, un avantage, c'est qu'on n'a plus de problème de réserve de carburant, qui serait le problème number one d'une fusée lancée au-delà du système solaire, et ça permet de résoudre, pour le cas du papier en des étoiles, une sortie du système solaire pour atteindre un autre système solaire. Alors sur ce roman, j'ai consulté énormément d'ingénieurs, j'ai consulté des spécialistes, des voiliers, des gens, pas à Claudie Aignuré, parce qu'à l'époque je ne la connaissais pas, mais sinon je voulais vraiment faire une sorte d'arche de Noé qui soit fabriquable, pour que quelqu'un puisse un jour dire, attendez, je vais faire exactement comme dans le bouquin de Werber, et puis ça va pouvoir donner quelque chose. Un peu comme probablement Jules Verne, quand il a fait le note illus, il s'est dit, je ne sais pas si vous avez lu 20 minutes sous les mères, mais c'est rempli de détails techniques, avec des moteurs électriques, il explique la puissance en wad du moteur électrique et tout. Donc il y a une idée qui est pour que ce soit magique, il faut que ce soit crédible, et je crois que tous les lecteurs, même ceux qui ne sont pas scientifiques, ils sentent quand ça tient le coup et quand ça tient pas le coup. Si c'est un pur délire dans lequel, en mevois, c'est un voilier qui utilise la lumière, comme les voiliers sur la mer et tout, je crois que normalement j'en ai dit un euro, je n'y crois pas, parce que la lumière, ça ne doit pas pousser beaucoup.

Mais quand vous dites que c'est une voile, enfin c'est vraiment très très fin, c'est très léger, et vous expliquez vraiment comment ça fonctionne, je pense qu'il y a une sorte de bon sens naturel, quelque chose en nous qui sait ce qui marche et ce qui ne marche pas. De même sur les fourmis, j'ai fait des études assez poussées pour sur l'engagement féromonal, le mode de communication des fourmis, sur l'ultime secret, j'ai fait des études, j'ai fait une documentation auprès de scientifiques qui m'ont signalé ce qui était possible, ce qui n'était pas possible par rapport à des innovations qui sont un peu poussées et peu connues. Même sur le père de nos pères, où il y avait une recherche sur pourquoi l'humanité est apparue sur Terre, il m'a fallu m'entourer de beaucoup de scientifiques.

Je crois que c'est la force de la science fiction américaine, c'est qu'eux, ils font une documentation assez serrée, d'ailleurs un type comme Asimov était un scientifique, Isaac Asimov et Frank Herbert aussi, Philippe Kadik était prof de philo, c'est-à-dire que ce sont des gens qui ne racontent pas juste ça comme ça en plein délire, c'est des gens qui s'appuient sur la science et ils savent que par chance, la science et le réel sont bourrés de choses extraordinaires. Il y a beaucoup de choses que j'ai mis dans les fourmis qui sont vraies, et les gens ont cru que c'était faux ou que c'était un pur délire, alors que les fourmis font vraiment des... Elles ont vraiment des géodacides formiques qu'elles utilisent pour la guerre, elles ont vraiment des tanks, c'est-à-dire des grosses fourmis qu'elles portent à bout de bras pour charger dans le tas, elles ont vraiment des agricultures, elles traîner pucerons, elles fabriquent des antibiotiques pour les champignons. Il y a réellement un monde extraordinaire, une civilisation, voilà. Ce que vous voyez dans les forêts, ce sont pour moi des intratérestres, c'est-à-dire une civilisation parallèle, auquel on a oublié de faire attention.

Mais la vraie science est ma première nourriture et j'essaie d'être tout le temps le plus juste possible. Merci. Merci, Bernard Bercy. Portait chinois très rapide, une seule question si vous deviez être un animal, donc lequel ? Dauphin, parce que les dauphins, ça m'a l'air bien s'amuser. En plus, c'est un rare animal qui arrive à rire, j'ai l'impression qu'il rit. Je trouve qu'un animal qui rit pas, c'est peut-être un grand privilège de l'être humain, c'est la capacité tout d'un coup de relâcher la pression et de se marrer. Si on est juste un animal en train d'attendre la bouffe et de dormir et de se reproduire, il manque un petit truc. Donc les humains c'est bien parce que ça c'est rire, et les dauphins ça me semble bien aussi parce que ça a l'air de s'amuser. Merci, merci à vous. Applaudissements

  29.05.2024 - 23h27

Au pire ça marche ( 1ère partie )


source: youtube.com

On est bon ? On finit à 20h45.

Il aime bien. On est à 20h45. On est à 20h45.

On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45.

On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45. On est à 20h45.

On est à 20h45. Je vous propose qu'on commence. Vous pouvez envoyer la vidéo. Merci. Merci.

Boom. C'était 13 dominos. Si j'avais 29 dominos, le dernier domino serait comme le stade. Bienvenue pour cette 8e édition. On a fait un au pire sa marche. On avait pas fait un au pire sa marche. On devait être avec Jean-Pierre. C'était avec toi. Michel m'a fait zoli. Il y a un an et demi.

On a fait des featuring avec les hub-conférences. On a eu le plaisir d'avoir Cédric Villani. On avait demandé où se cache une idée dans la tête d'un mathématicien. C'était à droite, à côté de l'harmonie. On avait fait une featuring avec Hubert Rives. On a pris un peu de hauteur.

On a parlé d'overview effect. C'était avec Bernard. On a le plaisir de relancer le cycle au pire sa marche.

On remercie pour ce partenariat. C'est l'émission des futurs souhaitables. C'est le moyen de donner un peu de ce qu'on a. A chaque voyage dans les futurs confé. On a des explorateurs de demain. Avec un prisme particulier. On fait des voyages vers 2040. On ramène des surprises, des étonnements, des germinations créatives. C'est le moment de faire partager ça. Avec une personnalité inspirante.

Bernard. Un sujet, la métamorphose. 4 questions qui donnent envie d'agir.

On a la moitié du temps d'échanger avec la salle. Bernard, le fait que c'est un ami, j'avais dû te présenter en disant qu'on ne te présente pas. Je me suis fait l'exercice de la biographie.

J'ai découvert des trucs assez remarquables. On le connaît. C'est l'écrivain français.

Il a créé et qualifie de philosophie fiction. C'est un mélange. C'est un cocktail d'hybridation incroyable. Il a eu des difficultés pour le catégoriser. Dans le rayon spiritualité, science-fiction, dans le rayon polar, biologie ou mythologie. Ou dans le rayon patrique. C'est fou ça. Le rayon patrique, c'est incroyable. Il est roulant.

Le rayon, évidemment, c'est fou. Dès son plus jeune âge, où la biographie devient intéressante, tu rédiges des histoires, tu écris notamment un magazine que tu crées euphorie à 13 ans. Tu décides d'étudier la criminologie à l'institut de criminologie Toulouse. Je vais prendre le journal de géographie. Je vais rater mes études de droit. Le journal euphorie, je m'ennuie énormément à l'école.

C'est des compensations de problèmes. J'ai arrêté le droit, parce qu'il y a un prof qui nous a dit, que je dois vous apprendre deux choses. C'est à séduire et à tricher. On apprend les lois précisément pour ne pas les respecter.

Le bon juriste et celui qui arrive à contrôner les lois. C'est tout le travail, c'est dur. C'est les deux trucs qui ne m'intéressent pas du tout. C'est dur un peu plus que tricher. J'ai mis de la mauvaise volonté.

Tous les profs étaient fachos. On avait le good à l'époque. J'étais donc à la face. C'était à Toulouse. On avait les gens du good qui arrivaient avec des casques.

Ils attaquaient les étudiants. J'étais à l'époque plutôt de gauche. Je suis un peu moins de gauche.

On se retrouve à se bagarrer. On se voit des coups, parce qu'on était pas armés. Le droit, je comprends, c'est pas du tout mon truc. La criminaut, un avantage, c'est que ça ne boutit à rien. Les gens sont très motivés, c'est très sympathique.

Les profs ne sont pas fachos. Au final, on a un diplôme qui ne sert à rien. Mais qui est très sympathique.

Entre le droit et la criminaut, il y a un peu la mont et la valle. C'est assez intéressant. C'est ça que j'ai découvert. Une bourse pour un reportage en Afrique que tu as fait en Côte d'Ivoire.

Après, col journaliste. Oui, en fait, ils pensaient que j'aimais déballonner. C'est des fleuves de fourmi qui mangent tout le monde.

J'avais mis des photos. Ils se sont dit qu'il y avait un endroit où tout le monde s'est mangé. Ils ont pris le premier degré. On ne se fait pas manger par les fourmis. Sauf si on marche très lentement.

Si on ne peut pas avancer, ça avance à 4 km. J'ai embarqué en Afrique. J'ai fait ce premier reportage qui m'a servi par la suite de cartes de visite. Et qui m'a permis d'améliorer le roman. Et tu rentres à ce moment-là, au Nouvelle-Observateur. C'est pas ce que je fais. J'avais cru retirer la meilleure des informations. Ce que tu allais à VSD aussi, il me semble.

C'est un journal. La différence entre Nouvelle-Observateur et VSD, c'est que Nouvelle-Obs, pour faire un reportage, tu prends la dépêche à FP, tu changes la dernière phase et tu mets un joli titre. Et à VSD, ils me disent que tu peux aller sur le terrain pour faire les photos. Il y a un endroit où je pratiquais du vrai journalisme, à VSD, qui faisait un énorme complexe d'infériorité par rapport à Nouvelle-Obs. Et le Nouvelle-Obs, c'était fainiant.

Ils recopaient des dépêches à FP. Il n'y a pas du journalisme de l'Obs. Ça a dû changer évidemment.

Mais c'était un beau de fonctionnaire, donc c'était pas du tout rigolo. Du coup, je suis financé moi-même mes reportages. Et j'ai financé un reportage, notamment à Singapour. Je voulais faire un thème sur ce truc. J'aurais dit attendez Singapour, il faut vraiment regarder ce qui se passe là-bas.

C'est une expérience sociale que l'on peut reprendre à parler. C'est-à-dire de l'extérieur ça a l'air une sorte de monaco un peu dictatorial. Et de fait, sur le terrain, c'est un mécanisme qui marche. Parce que ça a été mis au point par un informaticien qui a mis au point... Quoi ? C'est un informaticien qui a mis au point sa ville comme un programme. Et c'est ça que je voulais raconter. Montrez que ça marche pas si mal que ça.

Même si pour nous, c'est pas adaptable. Ce qui frappe, qui arrive, je pense que c'est la question. Il vient de resserrer les colliers d'un cran en prétexte. Je vois exactement ce que vous voulez dire. Est-ce qu'on peut dire à la surprise de pas se répéter dans le micro ? J'adore.

Incroyable. Bref, ça c'est la surprise de dans 7 minutes, tu peux lui dire. Cela dit, je vais te laisser parler aussi. Non, mais c'est moi.

Mais non, tu es journaliste jusqu'en 90, puisqu'en 91, justement, sort ton premier roman, intitulé Les fourmis. Alors là, qui connaît un sujet ? Non, non, je vais préciser aussi une chose. Je suis journaliste en 90 parce que je me suis fait foutre dehors du Nouvel Ops. Parce que j'avais présenté l'article sur Singapore au prix du meilleur journaliste de France et que mon article a été nommé. Donc, de fait, étant meilleur journaliste du Nouvel Ops, ils allaient être forcés de me faire un contrat honnête, ce qui n'était pas le cas.

C'est-à-dire, j'avais un système de reproduction. À l'époque, vu que j'étais le plus jeune du journal, ils ne voulaient surtout pas m'engager. Donc, ils allaient être obligés de m'engager. Et là, il y avait un complot de tous ceux qui n'avaient pas été élus. Et ils ont me retrouvé éjectés sans aucune raison.

Et c'est là où je suis allé. Mais si j'ai arrêté en 90, c'est une raison. Si j'étais viré, licencié, sans aucune raison, autre qu'à gagner un concours du meilleur journaliste de France sans l'autorisation de ses chefs qui y auraient interdit de se présenter de pour qui gagne. Donc, il y a moyen de rectifier dès ce soir le wikipedia. Mais oui, ils ne sont pas au courant. En tout cas, en 80, mais non, les. C'est ça qui est génial.

Masha, si tu veux me prendre les notes, on le fera ce soir. En 90 par contre, ton premier roman sort les fourmis. Alors là, qui connaît un succès international, puisque ton œuvre est traduite dans de nombreux langues et se vend à, moi, j'ai 20 millions d'exemplaires. Ça me paraît peu. Parce que c'est vieux. Et puis wikipedia, je te raconterai. En fait, ils recopient les informations des journaux. Donc, les journaux, si le journal, ils battent dix ans, ils ont l'information du journal dix ans. Et comme je suis historien, j'ai compé des trois sources et qui n'étaient pas du tout d'accord sur les chiffres. Donc c'est pour ça que l'examilion, ça me barraissait assez peu par rapport à ce que tu m'avais raconté.

Donc 35 millions. Et puis après, tu sors le jour des fourmis en 92. Tu termines la trilogie avec la révolution des fourmis en 96. Et là, ça commence à être un peu le succès. 30 langues traduites. Ça aussi, ça me barrait peu.

C'est tout ce que tu as l'antenne. 37. Voilà. Cela dit, ça change. C'est pas mal. Oui, ça change une chose. C'est que j'ai trouvé un langage qui franchit les frontières.

Et quand on a un problème avec la culture française, c'est que souvent elle est tournée sur elle-même, alors qu'il faut vraiment penser à l'international. Et ça, je me bats pour ça. Et évidemment, je ne fais encore pas l'actualité. C'est-à-dire que la plupart des écrivains veulent le bon cours entre l'Académie française. Donc ils vont très franchouillard avec une écriture très faite pour impressionner. Ils ne pensent pas qu'on pourrait diffuser dans le monde entier. Et moi, je n'ai rien à foutre de tes prix. Surtout l'Académie française, le bon cours n'a rien à brer. Mais alors par contre, à l'international, je crois que dans la vie, on a ce qu'on veut. Mais ils entourent de ne pas avider à l'international, parce que l'international, c'est la vraie reconnaissance.

Ce n'est pas les copains. Alors, la France exporte quand même à l'international, notamment elle exporte en Corée du Sud. Et c'est un peu grâce à toi d'ailleurs qu'elle exporte, parce que tu es une star en Corée du Sud. Il s'intéresse au futur aussi. Oui, mais j'allais te demander pourquoi. 8,5 millions d'exemplaires t'as vendu en Corée du Sud, et les Russes aussi, ils sont assez fans de toi. Alors pourquoi ces deux pays ? Deuxièmement parce qu'il y a une jeunesse dans ces deux pays qui est très tournée vers le futur, qui prend une raison simple, c'est qu'ils ont un passé terrible.

Les deux. Vous connaissez mal la Corée du Sud, parce que ce n'est pas une colonie française, tout ce qu'on connaît c'est Samsung, et puis l'histoire est de la Corée du Nord. C'est un pays extraordinaire, mais qui a fait un choix qui est le futur à fond de leur concurrence. C'est le Japon qui a déjà battu. Vous regardez, votre télévision probablement un Samsung et plus un Sony.

Et votre téléphone, smartphone, il y a plus de chance, si ce n'est pas un Apple, que ce soit un Samsung plutôt qu'un Sony aussi. La Corée est un pays qui s'est dit du passé faisant table rase, et inventons maintenant une société moderne. Ils n'ont pas de matière première, ils ont la tension avec un fou au-dessus qui est une bombe atomique, et ils ont tout mis sur l'éducation, sur la lecture des livres, et formé une sorte d'élite de jeunes, qui est extraordinairement douée, sachant que le pays est sorti la pauvreté, au moins la guerre de la Corée, c'était un pays misérable. Sans matière première, juste avec l'éducation, ils se sont hissés dans les nations les plus riches du monde.

Il y a autant d'habitants qu'en France, un peu moins. Et ils ont un tout-suicide énorme, parce qu'ils se mettent une pression énorme dans les écoles, mais du coup ils sont hyper motivés, et contrairement au Japon, où ils sont un peu fermés sur leur île, la Corée est ouverte sur le monde. Donc ils sont motivés d'être les premiers, d'entrer dans le futur, et de sourire sur le monde, et ils adorent la France.

Et du coup ça vaut vraiment le coup de toujours penser à ce pays, pour le soutenir, pour les voir. Quant à la Russie, la Russie, je touche vraiment que les jeunes, parce que les jeunes, ils ont compris que le communisme, ça ne les intéresse pas. Et quand on leur dit, le contraire du communisme, c'est la religion et l'ancien système traditionnel, avec les Mujiks et tout, ça ne les intéresse pas non plus.

Donc si ce n'est pas l'ancien système aristocratique, et si ce n'est pas le communisme, il reste quoi ? En fait, ils ont envie qu'on leur propose des nouveaux scénarios. Et ce que j'ai vu, parce que là, en Russie, je me suis retrouvé dans un endroit, je me suis retrouvé le maximum de gens dans le public, ça devait y avoir 5000 personnes. Et ce que j'ai perçu en faisant un dialogue, malgré tout, avec ces 5000 personnes, c'est que ce qu'ils ont envie, c'est qu'on leur propose autre chose, qui ne soit pas addictateur, ou un système religieux.

Ils ont envie, en fait, d'une spiritualité, une spiritualité qui, pour l'instant, ils le voient un peu dans un système New Age américain, un peu dans les bouquins de spiritualité, mais ils sont en demande. Et la jeunesse en Corée est en demande, mais là, c'est autorisé par l'autorité, alors qu'en Russie, c'est contre l'autorité. Ils disent, ok, routine, c'est pour stabiliser le pays, mais après, il y aura un moment, il faudra bien inventer un nouveau système qui ne sera pas le communisme.

Et c'est ces jeunes-là qui les je m'adressent. C'est la force de tes romans d'extraire des contingences de la réalité pour donner à voir quelque chose qui n'est pas encore, mais comment on s'extraite tout ça ? Comment on s'extraite la réalité pour faire de la nouvelle matière ? Je finis mon géographie. Oui, mais après, j'ai un petit truc. Comment on s'extraie la réalité ? D'abord, je crois que tout artiste doit faire de choses, regarder la nature, dans lequel il y a énormément de leçons, parce que nous sommes une jeune espèce, et de s'oublier lui-même pour laisser profonder quelque chose d'une énergie qui est dans le monde et qui circule partout.

On a l'un qui l'a appelée Saprana, on a l'autre qui l'a appelée Saleuki. Je ne sais pas ce que c'est, mais quand j'écris, il y a un moment, je m'oublie, et je me laisse porter par cette chose qui me traverse, et cette énergie, que comme une lumière, elle éclaire mes personnages, et il y a un moment, je suis aussi némoré, je vais regarder et faire des trucs. Je ne sais pas comment se passe le processus, mais je sais que plus je propose des challenges dans le futur, ou des challenges d'imagination, plus moi, je m'amuse à les regarder et à l'agir.

L'un des livres dans lequel je me suis le plus amusé, c'est Troisième Humanité, même si ce livre n'a pas eu du succès que j'ai ce compter, c'est mon livre de Prospectif du Futur dans lequel j'ai essayé de regarder comment fera le monde dans 10 ans, puis après, dans 20 ans, puis après, dans 30 ans, et ce que j'ai vu, c'est une évolution probabilite mathématique qui est passionnante. Quand j'y allais, j'allais comme je met mes yeux dans un télescope, je ne vais pas en me disant qu'est-ce que je vais créer, moi. C'est plutôt qu'est-ce que vont faire mes personnages. Donc cette action, ça peut être oublier. Maintenant, quand je parle de la nature, j'ai observé une observation, quand j'étais petit, une observation peut-être beaucoup ici, c'est observer une formulaire, mais seulement j'ai fait ça pendant tous les jours, pendant plusieurs mois, enfin plusieurs mois de vacances, en fait, je vais vous expliquer. Je vais vous expliquer. 1. Les colonies de vacances, ça se passait pas très bien parce que je ne suis pas très sociable.

2. Ce que j'aime en colonies de vacances, c'est m'isoler prendre un livre ou jouer de la guitare, parce qu'il y a un colony de vacances. Donc j'ai dit à mes parents, si vous ne mettez pas un colony de vacances, je veux bien aller chez Papy et Manny, ou mes grands-parents qui étaient un peu, je ne sais plus si c'est un bon riz, et une fois que j'étais chez mes grands-parents, mes grands-parents ne faisaient rien de spécial, le seul truc qui est intéressant, c'était le jardin. Et dans le jardin, il y avait, quand on vous observait la nature, le seul endroit où les animaux ne s'enfuient pas quand vous arrivez, parce que les ares se cassent tout de suite, les grenouilles, les escargous se cassent lentement, mais la communication ne va pas dérive. C'est les fourmis. Donc je suis resté des heures à regarder les fourmis, et je crois que n'importe qui qui regarde la nature, vous pouvez regarder un arbre, vous pouvez regarder, au bout d'un moment, il sort une sorte de sagesse qui vient de la nature, et ça m'a entièrement, ça a posé un germe.

Et ce germe, c'est dans cette observation de la fourmière, t'as la réponse à toutes les questions que tu vas te poser plus tard. Maintenant, je dirais ça avec le recul sur le cou, je me suis dit que c'est intéressant. Mais maintenant, je m'aperçois que ça a résolu des tas de questions, et je vois des gens qui t'attonnent, par exemple, le premier élément que j'ai compris, c'est qu'on peut créer une communication collective qui fonctionne.

Ce qu'on a un peu avec Internet, mais si tu n'es que là, on a l'outil, mais on n'a pas les bonnes informations à faire circuler. On peut créer un système de ville qui ne détruise pas la nature. Une cité, c'est une fourmière des bois, c'est 50 millions de personnes, pratiquement en France, avec autant de sous, et l'ensemble n'est plus rien. C'est à dire qu'en contraire, ça air le sol, ça dissemine les germes, le pollen, ça fait nette les plantes, ça fait du bien à la planète. Donc je vois une espèce qui est en toute à l'harmonie avec la nature, qui fonctionne de manière collective satisfaisante, et là, en lisant les livres, je découvre que cette espèce a 120 millions d'années. Nous sommes sur Terre, tout au plus, depuis 3 millions d'années, ce qui veut dire qu'eux, ils ont fait toutes des expériences depuis très longtemps, et ils sont arrivés à cette conclusion qu'il faut faire comme ça, et nous, ça avait 3 millions d'années, on t'attone. Encore 3 millions d'années, si on regarde bien la civilization humaine, le moment où on a vraiment fait des trucs rigolos, c'est plutôt sainte-feminant. Et même si on regarde la agriculture, ça serait plutôt similant.

Donc on est vraiment tous neufs. Il y a que 120 millions d'années, donc ils ont tout fait, ils ont tout testé, ils ont dû avoir leur guératomie, et puis ils sont arrivés à cette formule-là, qui satisfait tout le monde, 50 millions de personnes dans un lieu, et en plus ils bougent leur cité. C'est-à-dire qu'une fois qu'une cité a épuisé le sol, épuisé le gibier, tous en colonne, ils vont se déplacer. C'est comme si on se disait qu'il y a Paris, vu qu'on a trop pollué, que l'air est irrespirable. Allez les gars, on prend toutes les bagnoles, on prend tous chacun de notre bannis, et on va recréer Paris un peu plus loin, vers la Normandie. C'est une vision du futur que je n'aurais pas pu avoir, si ça n'avait pas eu des fourbis. J'ai pas lu de livres de science-fiction, malgré qu'on déplace les villes. Mais ça pourrait être une voie de futur, puisque je sais que ça te passera.

Il y en a d'autres, il y a d'autres choses que je découverte avec ça. La gestion des nouvelles générations, l'agriculture, la synergie avec les autres espèces, la guerre, la gestion de la guerre, le contrôle des naissances, ce qu'on n'a pas toujours, l'harmonie, l'équilibre, il n'y a pas de chômage dans la fourbillière. Et puis cette autre chose que l'on ne connaît pas, c'est une réelle forme de démocratie. On a décidé que la reine, c'était comme la reine angleterre, et que la fourbillière est un système en gros, de robons, de fachos, de totalitaires, pas du tout. Dans la fourbillière, chacun fait ce qui lui plaît.

Et si quelqu'un a envie tout d'en coûter, de se casser parce qu'il y en a marre de vivre avec les autres, et que ça pue dans les couloirs, il le fait. Et ça arrive, d'ailleurs. Donc ça veut dire qu'ils ont du libre armître.

Et que chacun peut proposer des idées. D'ailleurs dans la fourbillière, il y a un tiers qui travaille de manière efficace. Un tiers qui fait des trucs qui gêne tout le monde, qui travaille de manière inefficace. Et un tiers qui fousse strictement rien. Et l'ensemble du système marche très bien. Ce n'est pas très loin de ce qu'on a à nous, mais nous on l'assume pas.

L'âge des fourmis, c'est clair, il y en a qui ne font rien. Puis il y en a qui prennent des décisions, qui vont entraîner des problèmes pour toutes l'ensemble de la communauté. Donc ce qui veut dire en gros, qu'un système social, si un tiers fait le boulot, en gros ça suffit. Et puis les autres, c'est des féniants à des nuls. On les tracte. La fourmillière m'a montré ça. C'est là que tu as depuis le début. Donc c'est là où je mets un pas de côté par rapport à la géographie wikipédiaisque.

Parce que je sais l'histoire du manuscrit des fourmis en fait. Tu as eu cette idée, tu as porté, tu as eu cette intuition. Et tu as écrit le livre après le bac, me semble-t-il. Et tu es allé voir nos maisons d'édition. Et qui est on dit quoi ? Euh...

Non. Mais de toute façon, en fait le vrai miracle c'est que j'ai été publié. C'est pour ça que je suis de jour chez le même éditeur. Je n'en reviens pas, j'ai dit tout le temps, merci, parce que faire ces métiers qui me plais beaucoup. Gagne ma vie en faisant le truc qui m'amuse le plus. Je vous le souhaite à tout ça. Gagne vos vies avec ce qu'il y a pas y a tout. C'est tout aussi, hein. En tout cas, c'est ce que je souhaite à toute l'humanité qui est 7 milliards de personnes qui gagnent leur vie en se disant, je souhaite que j'aille aller au travail et pas, j'espère avoir une augmentation de salaire que vivement que les vacances arrivent. Euh... La question c'était sur les fourmis. 7 ans de non.

Non ? 7 ans de non et puis à un moment, un éditeur a cru que note avait dit oui. Donc du coup, il m'a dit oui. Et puis du coup, ils ont dit tout les deux oui sans avoir lu le manuscrit. Donc si c'est pas de la chance, ça. Et ils sont en train de surencher, parce qu'il voulait vraiment le manuscrit. C'était la fierté de deux coques.

Et puis, euh... Au final, y en a un qui... Même si il avait pas lu, c'était fait faire une fiche qui s'entendait qu'il avait compris le bouquin. Enfin, il m'a semblé lui.

Et donc, j'ai choisi celui-là. Euh... Mais quand il l'a vu, il m'a dit 1 500 pages, c'est trop. Vous m'en ramenez ça à 350 pages. Donc c'est pour ça que je lui ai dit que vous avez lu. C'est la version courte du truc, 2 1 500 pages.

Et... Et après, bah tout d'un coup, je ne savais pas qu'on pouvait gagner sa vie avec ça. C'est un coup, j'ai plus besoin de journalistes. Donc j'ai dit au revoir A.V .S.D. Et puis là, Melops m'a fait un article très gentil. Et puis, euh...

Et tu as arrivé cette phrase que j'ai entendu, c'est « Maman, tout le monde qui quit l'ops, tout le monde qui réussit ». Je dis, bah ouais, c'est pour eux, c'est pour ceux qui restent. Mais sans pas tout ça alcoolique. Faites pas dire ce que j'ai pas dit. Et pourquoi ils t'ont dit non pendant 7 ans ? Bah parce que le sujet ne fait pas partie des sujets ni publiables, ni dans le kébel. Quand je suis rentré chez Albin, mon éditeur, je regardais les bêtes cellaires.

Numéro 1, c'est Dormesson, 2, Robert Sabatier, numéro 3, Edmond Charlerou. Et je me dis, mais c'est avec le déretraité. Et il me dit, c'est le grand problème, c'est qu'on considère en France que les livres, c'est pour les vieux. Parce qu'il n'y a que les vieux, quand la patience de lire des livres, les jeunes, ils regardent la télé, ils ont voulu un jeu vidéo, ils sont sur l'informatique, ils vont au mieux au cinéma, mais ils ne lisent plus de livres.

A priori, donc à l'époque j'avais 30 ans, je suis jeune et je lis des livres, donc j'ai pas l'impression que je suis le seul. Ils me disent oui, mais par rapport au marché, les jeunes en fait ils représentent rien. Je dis, bon, je viens m'essayer de faire des livres pour les gens qui sont comme moi, qui sont jeunes et qui lisent.

Et je vais reparler d'autres choses que mon dormissons était sur sa jeunesse. j'ai une veuve d'Hormann aussi, et Robert Sabati aussi, donc c'est des vieux qui se penchent avec nostalgie sur le thème de c'était mieux avant. Donc moi je leur ai dit, ça va être mieux dans le futur. C'est pas mieux avant, ça va être mieux demain. Et ça a marché. Parce que je crois que ma grande chance c'est que sur le système littéraire, pour un monde de vieux, j'étais visible.

J'étais visible et puis j'ai un coup de chance, Bernard Rapp a lu le livre et il a beaucoup aimé. Et donc je puis passer à 1h du matin sur son émission. Et vu qu'on m'a pas laissé parler, tout le monde s'est demandé ce que j'avais raconté.

Je vous conseille de passer à la télé, de donner l'impression de toute façon. Moi je n'arrivais pas à parler. Mais j'ai eu très peu de temps, il a lu un passage, il a dit quel dommage, le livre est formidable, mais on n'a pas le temps de raconter l'émission. Donc ce livre est vachement bien.

Et le lendemain, les ventes auront décollé. Mais j'ai pratiquement pu parler. D'ailleurs, c'est une anecdote. Oui, parce qu'avant c'était pas des anecdotes du tout.

Non, non. En fait, quand j'étais invité, il y avait à côté de moi, parmi les autres invités, un titre qui a fait un livre sur le futur. Et je faisais partie des neigres qui ont pas réveillé sur son livre. Je vais vous raconter ça.

Et donc, j'avais fait des chapitres, il y avait l'astronomie, l'informatique, la génétique, j'avais dû faire l'astronomie informatique. Je vais vous repartiquer. Je vais l'acheter après. Et donc il arrive, et puis lui il parle avant moi. Et je vois ce qu'il raconte. Non seulement, il n'a pas écrit le livre, parce qu'on a fini les pages déjà à photomonter. Donc il n'a même pas participé.

Il a son nom gros. Mais en plus, il n'a pas lu. Alors, c'est assez embêtant. Déjà, on prendra un neigre, mais le minimum, c'est-à-dire, il travaille qu'il a fait des neigres.

Et il n'a pas lu son propre livre. Je pourrais ça rigolo. Mais en plus, à un moment, donc, Dernarapme dit, est-ce que vous croyez vraiment qu'un jour, les hommes, ils les fournissent. Alors vu que j'avais une oreillette, parce qu'il y avait un futuriste à côté.

C'est un petit peu sur le thème du futur. Et je n'ai pas entendu. Et à Nicole, je lui ai dit, qu'on ne savait pas, il faut toujours dire oui, parce que oui, ça fait plaisir et non, ça énerve tout le monde. Donc j'ai dit oui. Et elle me dit, vous croyez vraiment que les fournés, les hommes, vous croyez ça vraiment. Je me dis, je ne sais pas quelle est la question.

On foutu pour foutu, je dis, bah ouais. Et là, le type, j'avais écrit une partie du bouquin, je crois qu'en Bernard, dit oui, en fait, il pense non. Et d'ailleurs, dans mon livre, il reprend, il remet repique du temps.

Je vais expliquer. En gros, la télé, quand vous arrivez à une émission littéraire, si on est 5, une émission dure 50 minutes, on a droit à 10 minutes chacun. Et il vous dit avant l'émission, vous avez droit à 10 minutes chacun. C'est manqué, il y en a qui débordent. C'est le dernier qui se retrouve en portion restreinte. Le dernier, c'était moi. Donc déjà, au lieu d'avoir 10 minutes, je dois avoir que 5 minutes. Et sur les 5 minutes, le mec pique du temps.

C'est une anecdote. C'est pour ça que j'avais peu de temps. Mais à la fin de l'émission, le type qui avait piqué le temps sort de sa poche en chronomètre. Et chaque fois qu'il piquait du temps aux autres, il lançait le chronomètre. Et il montre, il s'en a taché de frais.

Il dit, regarde tout ce que j'ai piqué. Je lui ai dit, ok, la télé, j'avais pas compris les règles. Les règles du jeu, on m'a pas verti. En tout cas, son livre, il m'a pas marché. Et le mien a marché.

Ce qui montre que le public, quand même, sent à un moment les escrocs. Il fait d'ailleurs financer son livre en partie par la mission de la recherche. C'est le livre, si il était bon. Moi, je me propose de fact-checker. C'est vachement simple. Émission de Bernard Rapp, 1h du matin, la première de Bernard Verbert. Voyez le mec qui parle juste avant lui. Et on aura la fin d'histoire. Est-ce qu'on peut lancer une petite vidéo d'inspiration qui ressemble très bien à ce que tu fais ?

Bien. Le fait, c'est une reprise de The Power of Ten, quelque chose dans les années 70 qui avait beaucoup marqué par les effets spéciaux de l'époque, mais qui nous mettaient à la fois en perspective et en relativité sur ce qu'on est. C'est toi qui mets la musique ? C'est moi qui mets la musique. Oui, parce que c'est ta musique. C'est la musique d'origine, du film. D'origine, je sais pas. Ça fait un peu de musique au kilomètre.

Parce qu'il y avait sur The Power of Ten, la première c'était Bernstein qui avait fait la musique. C'est pas ça. Et elle était très très moche. Là, on a pas mal non plus de moche. Non, elle est calme, elle est douce, elle fait rêver, elle fait nuage.

Non, je trouve bien. En tout cas, dans tes livres, il y a toujours cette oscillation entre le très grand et le très petit, un peu comme les alchimistes qui dans la table des moraux disaient ce qui est en haut et comme ce qui est en bas. Quelque chose qui est constant en toi, ou tu l'as eu pour un livre, j'ai l'impression que c'est en filigrane. Alors, tu as évoqué le mot de philosophie fiction. Pour moi, philosophie, il y a un concept pour comprendre un système, il faut s'en extraire. Donc, tu as très bien choisi ton effet. C'est-à-dire qu'il faut un peu de perspective.

Ce que je sens qui est dommage dans la plupart des romans, c'est que c'est toujours des humains qui parlent à hauteur d'humains, de la vie d'autres humains, d'un milieu humain. Et puis, je pense que c'est un peu de la même chose que la vie de l'homme. Donc, au bout de nos moments, on tourne en rond. Une fois qu'on a fait l'histoire d'amour, la guerre, la violence, la drogue, la prostitution, on refait les mêmes trucs, les bandilles, les revolvers. Et c'est vachement difficile d'innover. Que ce soit le monde du polar, que ce soit l'autofiction, au final, c'est des gens qui ont pas mal à maman, des problèmes avec pas mal à maman, après pour trouver l'amour, après pour gérer les enfants, et puis après qui sont malheureux, et puis qui sont à nouveau heureux.

On l'a vu une fois, on l'a vu deux fois. Donc, à partir de là, je me suis dit comment me démarquer et comment me démarquer c'est changer les objectifs. Les fourmis, c'est l'infiniment petit qui rentre en interaction avec notre dimension, même si le thème c'est l'humain. Après, l'empire des anges, c'est du dessus, une vision du dessus. Nous, les dieux, c'est une vision du système avec le maximum de la vie de l'extérieur, et en imaginant qu'il y a un dieu qui en fait essaie de faire au mieux avec nous, mais c'est très complexe.

Et nous, les dieux, est issu notamment de la pratique d'un jeu qui s'appelle Civilisation, dans lequel je me suis retrouvé plusieurs fois à essayer de sauver mes petits humains, et je me suis dit peut-être qu'il pourrait finir par m'en vouloir s'il finissait par découvrir que c'est moi qui joue. Donc, j'ai fait un report de ça. Après, le prochain, depuis l'au-delà, c'est la vision que pour avoir les morts qui restent sur nous. Et demain, les chasses, c'est la vision que pour avoir les chats sur nous. Mais il y a un moment quand on voit les problèmes des gens, je ne sais pas si vous avez des amis qui ont envie de se suicider, par exemple, vous leur demandez pourquoi.

Bon, c'est un histoire de l'amour. En fait, c'est un problème d'humains à humains, quoi. Ou c'est, je ne sais pas, des gens qui n'ont pas d'argent ou ont un cancer. C'est toujours les mêmes trucs, c'est comme s'ils n'arrivaient pas à s'extraire, pour prendre un peu de recul.

Moi, quand les gens ont des problèmes, je leur dis, partez en voyage. Quitter le lieu, la première résolution est géographique. Après, une fois qu'on change de géographie, on commence à changer d'optique. L'idéal, l'endroit où l'effet thérapeutique est le plus fort, à mon avis, c'est l'Inde. L'Inde, c'est un endroit où on voit tellement de pauvres, tellement de saleté, tellement de gens complètement heureux dans des conditions que nous ne supporterons pas, qu'au bout d'un moment, ça relativise tous les problèmes.

D'ailleurs, quand j'étais en Inde, j'ai vu plein de Français qui étaient arrivés là-bas et qui restaient collés, parce que l'Inde est fascinante. Et... Au revoir. Le système de rester tout le temps comme des lapins qui voient un camion qui vient les écraser, il reste fasciné comme ça. On vous annonce la pollution, on vous annonce la guerre, on vous annonce que les drames, les drames et les dragones et on fait quoi ? On reste comme ça, à la mer, on va peut-être mourir, On a échappé. Il y a eu terrorisme, il y a un camion qui se fout dans la foule. À chaque fois, on ne peut rien faire. Qu'est-ce qu'on fait ?

On attend. À la fois, espérez que ça ne tombe pas sur toi. Ah bon... On émeille une situation où ce que nous proposons de le système, c'est une forme d'ébalissement dans la soumission. Attendre que ça s'arrange tout seul ou que ça ne tombe pas sur notre gueule.

Et ce que j'ai à répondre à ça, c'est 1. Prenez votre vie en main, vous n'êtes pas obligés de rester coincés dans un endroit, vous n'êtes pas obligés de rester coincés ni dans votre famille, ni dans votre boulot, ni dans votre culture. Vous pouvez bouger, aller voir ailleurs. Et ce que je propose dans mes livres, c'est des regards extérieurs.

Regarde chat, regarde mort, regarde d'ange, regarde fourmi. Et puis ce que je propose aussi dans le papier en des étoiles, c'est ok, vous n'êtes pas contents, ça va passer la terre, on a un oncle tout à s'arrêter, construisons un vaisseau et casse-en-nous. On ne va pas rester comme ça, attendre qu'il n'y ait plus d'air, plus d'eau et qu'on s'entre-tut tous. Moi je sais, quand j'avais fait les fourmis, j'avais fait des élevages de fourmis. Mes fourmis, elles essayaient tout le temps de s'évader. Et elles étaient très, très fortes.

J'avais mis un toit en carton et même elles attaquaient le verre, elles attaquaient, c'est un coréum en verre avec un toit en carton, elles attaquaient le carton, voilà. Il y avait quelque chose qui leur plaisait pas, restait enfermé dans un milieu dans lequel elle ne s'est pas nourrissée pas, on s'en va. Moi je ne m'ai pas nourrissée pas à l'autre. Je suis parti, en plus, je m'en ai mis un petit coup de pied. Donc c'est pratique, maintenant je leur dis merci.

Mais globalement, tout ce qui vous arrive, tous les endroits où vous êtes rejetés ou tous les endroits où vous sentez que ça ne va pas, il ne faut pas dire qu'est-ce que je peux faire pour que ça aille mieux. Il faut partir le divorce. Ça fait partie aussi des trucs sympas qu'un utilisation qui n'existait pas avant. Les gens étaient coincés avant, ils se mariaient à 20 ans ou à 16 ans. Et vers 30 ans, ils s'apercevaient que l'autre ronfle plus en plus est très désagréable. Non, t'es obligé, t'as dit, devant le curé, jusqu'à ce que la mort nous sépare.

Ah mince ! Alors je fais quoi ? Ah bah si tu divorces, tu vas être un divorcé, c'est affreux.

Ah bah zut, donc faut que je reste avec la personne. Alors je ne supporte plus que ça, d'en faire de rentrée. Bah ouais, c'est parce qu'à l'époque, il ne pouvait pas encore évoluer. En 2000, il va y avoir le droit de sortir.

Partir, enfin, mince, donc ça, c'est plutôt... Mais tout ça pour dire qu'on a sacrément évolué, mais en tout cas, il ne faut pas rester quand on ne se sent pas bien. Et c'est ce que je dis dans mes livres. C'est prenez de la distance, regardez de l'extérieur, changez de point de vue, et si ça ne va vraiment pas, regardez les étoiles comme ce qu'on a vu là. Et vous verrez, on est sur une petite planète, un petit peuple récent qui fait du mieux qu'il peut, avec des gens qui sont pour la plupart sympas, mais qui se retrouvent avec des mauvaises habitudes, à payer les mauvaises habitudes nos ancêtres.

Tout ce qu'on a comme souffrance actuellement, c'est des trucs qu'on posait nos ancêtres, et que nous subissons, parce qu'il y a un manque d'imagination d'inventer un système meilleur. C'est-à-dire, je le disais, le mariage qui coincait, bah on a... Donc oui, il y a quelqu'un qui a dit, bon, on va faire le divorce, bah du coup les gens sont mieux à avoir plusieurs mariages, tester plusieurs formules, réussir plusieurs couples, mais au moins, ils ne sont pas coincés. Avant, aussi les gens rêvaient d'un métier à vie. Donc ils rentraient à la SNCF, ils rentraient dans... Avalops, on fonctionne, oui, Avalops, et la plupart, ils sont à vie.

Et ils disaient, chouette, comme ça, je peux pour mon loyer, dire, regardez, je salaire qui tombe tous les mois, en plus j'ai eu mes années d'ancienneté, en plus je connais tout le monde, en plus ils ne se rendaient pas compte, je suis en train de se scléroser et de crever dans leur joli trône. Je parlais de l'alcoolisme, tous mes collègues à l'Obs étaient alcooliques. Donc c'est une... Reparlons-en, oui, c'est un peu le sujet de ce soir. Non, mais ça peut changer. Alcoolisme est une nouvelle OBS, c'est ça.

Non, mais ça peut peut-être changer. Ce que je veux dire, c'est que l'alcoolisme et la fuite qui est proposée aux hommes qui sont malheureux dans leur travail. Alors, et un peu aux femmes aussi, mais les femmes ont d'autres stratégies de fuite, ça peut être la dépression, ça peut être le burnout, c'est-à-dire juste le cerveau qui se met à un... Mais si on suit la trajectoire qu'a proposé l'école, on a été un bon élève, on a été en des bonnes études, on a une bonne entreprise, et en faisant un bon couple, en fait on va droit au mur. Donc il y a intérêt à inventer un système autre que celui qui est proposé par nos parents, qui a marché un temps mais qui ne marche plus, en mon avis. Alors, je vais en parlant de système, il y a sur le web récemment un écrit à toi qui, finalement, t'as écrit il y a quelques temps qui a fait grand effet. Le titre c'était « Ne t'attaque pas au système, démodle ».

Ça s'est répandu comme une espèce de... de cri de pas d'espoir, une espèce de philosophie-fiction pour le coup, et ce texte, j'aimerais qu'on le lise, qu'on vous le lise, à devoir, parce que dans la salle il y a deux compteurs. C'est gentil. J'aimerais bien que le premier commence. Il est cubique, titanesque, froid. Il est doté de genoux qui écrasent tout. C'est le système social dans lequel tu es inséré. Sur ces tours, tu reconnais plusieurs têtes. Il y a celle de tes professeurs, de tes chefs hiérarchiques, des policiers, des militaires, des prêtres, des politiciens, des fonctionnaires, des médecins, qui sont censés toujours te dire si tu as agi, bien ou mal. Il y a le comportement que tu dois adopter pour rester dans le troupeau. C'est le système.

Contrais lui, ton épée ne peut rien. Quand tu le frappes, le système de bombardes de feuilles, carnets de notes, PV, formulaire de sécurité sociale, à compléter si tu veux être remboursé, feuilles d'impôts, majorées, pour cause de retard de paiement, formulaire de licenciement, déclaration de fin de droit au chômage, qui tend de loyer, charge allocative, électricité, téléphone, haut, impôts locaux, impôts fonciers, redevance, avis de saisis, du vicierre, menace de fichelage, à la Banque de France, convocation pour éclaircir ta situation familiale, réclamations de fiches d'état civil, datées de moins de deux mois. Le système est trop grand, trop lourd, trop ancien, trop complexe. Derrière lui, tous les insurgétis au système avance, enchaînés.

Ils remplissent activement au stylo des formulaires, certains sont affolés, car à date limite est dépassée, d'autres paniquent, car il leur manque un papier officiel, certains essaient quand c'est trop inconfortable de se dégager un peu le coup, et le système approche. Il tend vers toi un collier de fer qui va te relier à la chaîne de tous ceux qui sont déjà ces prisonniers. Il avance en sachant que tout va se passer automatiquement, et que tu n'as aucun choix, ni aucun moyen de l'éviter. Tu me demandes que faire. Je te réponds que, contre le système, il faut faire la révolution. La quoi ?

La révolution. Tu nous alors un turban rouge sur ton front, tu saisis le premier drapeau qui traîne, et tu le brandis en criant, mort au système. Je crains que tu ne te trompes. En agissant ainsi, non seulement tu n'as aucune chance de gagner, mais tu renforces le système. Regarde, il vient de resserrer les colliers d'un cran, en prête extant que c'est pour se défendre contre ta révolution. Les enchaînés ne te remercient pas. Avant, ils avaient encore un petit espoir d'élargir le métal en le tordant. À cause de toi, c'est encore plus difficile. Désormais, tu as non seulement le système contre toi, mais tous les enchaînés. Ce drapeau que du brandis, est-il vraiment le tien ? Désolé, j'aurais dû t'avertir. Le système se nourrit de l'énergie de ses adversaires. Parfois, ils fabriquent leur drapeau, puis il les leur tend. Tu t'es fait piéger. Ne t'inquiète pas, je n'ai pas le premier. Alors que faire ? Se soumettre ?

Non. Tu es ici pour apprendre à vaincre, et non pour te résigner. Contre le système, il va donc te falloir inventer une autre forme de révolution. Je te propose de mettre entre parenthèses une lettre. R. Au lieu de faire la révolution des autres, c'est ta propre évolution personnelle.

Plutôt que de vouloir que les autres soient parfaits, évolue toi-même. Cherche, explore, inventes. Les inventeurs, voilà les vraies rebelles. Ton cerveau et le seul territoire à conquérir, pose ton épée. Renonce à tout esprit de violence, de vengeance, ou d'envie. Au lieu de détruire ce colosse ambulant sur lequel tout le monde s'est déjà cassé les dents, ramasse un peu de terre, et bâti ton propre édifice dans ton coin. Invente, crée, propose autre chose.

Même si ce n'est pas un cas, si cela ne ressemble au début qu'à un château de sable, c'est la meilleure manière de t'attaquer à cet adversaire. Sois ambitieux. Essaye de faire que ton propre système soit meilleur que le système en place. Automatiquement, le système ancien sera dépassé. C'est parce que le personne ne propose autre chose intéressant que le système écrase les gens. De nos jours, il y a d'un côté les forces de l'immobilisme qui veulent la continuité, et de l'autre, les forces de la réaction qui, par nostalgie du passé, te proposent de lutter contre l'immobilisme en revenant à des systèmes archaïques. Mais si toi de ces deux impasses, il existe forcément une troisième voie qui consiste à aller de l'avant.

Invente-la. Ne t'attaque pas au système des mode le. Allez, construis vite. Appel ton symbole et introduis-le dans ton champ de sable. Mais y, ce que tu es, tes couleurs, tes musiques, les images de tes rêves. Regarde, non seulement le système commence à se lésarder, mais c'est lui qui vient examiner ton travail. Le système s'encourage à continuer. C'est ça qui est incroyable. Le système n'est pas méchant, il est dépassé. Le système est conscient de sa propre vétusté.

Et il attendait depuis longtemps que quelqu'un comme toi ait le courage de proposer autre chose. Les enchaînés commencent à discuter entre eux. Ils se disent, qui peuvent faire de même, soutien les.

Plus il y aura de création originale, plus le système ancien devra renoncer à ses prérogatives. Merci pour ce texte. C'est la première fois que j'entends lui comme ça devant le public.

C'est vrai que j'ai presque l'impression que c'est pas moi qui l'écris tellement que c'est bien. Donc la question dans ces 5 dernières minutes, avec toi et ensuite on passe à la salle, c'est comment on active ces créations originales. Comment on les donne à voir un monde médiatique qui ne veut pas les entendre ? Tu veux dire comment devient un créateur et qu'on finit ça ? Non, comment il y a déjà des créations originales de partout.

Le nouveau monde est déjà là. Tu les fesses souhaitables, on le sait que trop. Comment le donne à voir ? Est-ce que le romancier que tu es a quelques techniques pour nous donner à voir ce qui pourrait être ? Je pense que sans mal ta question, je vais essayer de répondre. D'abord, il y a actuellement internet, Facebook et les réseaux sociaux qui permet à n'importe quelle personne qui a une idée de la présenter à tout le monde ce que je trouve extraordinaire. Et ça serait dommage de dire qu'actuellement les créateurs ne sont pas visibles. Vous faites un petit rond avec des petits points autour et vous dites si c'est une affreau d'art, vous la mettez sur internet et puis il y a des gens qui trouvent ça formidable, ils se manifesteront. Ça, c'était quand même pas possible il y a 30 ans.

Comment on diffuse l'art, c'est si c'est la question maintenant par internet et en utilisant. Je me suis retrouvé il y a 3 jours à Morsche. Il y a une écrivaine qui vient vers moi qui me dit j'ai écrit mon livre grâce à vous et c'est une écrivaine qui a fait un best-seller qui s'appelle Mume dans les horties. Ça s'appelle Valérie Valogne.

Elle me dit j'ai vu votre YouTube et j'ai appliqué toutes les techniques puis j'ai vu votre tutoriel sur votre site et j'ai tout pris à la lettre et j'ai fait ce livre. Après, j'ai mis sur Amazon et sur Amazon, il y avait plein de gens qui sont allés le lire. Je suis arrivé voir un éditeur, j'ai regardé déjà le nombre de gens qui sont intéressés par mon bouquin et j'étais publié.

Et là, il y a eu encore plus de lecteurs. Donc, ce qui montre que ce problème que j'avais à l'époque qui était envoyé à tous les éditeurs et puis à attendre des réponses positives, il est en train de devenir obsolète grâce à Internet qui permet à n'importe quelle personne qu'il y a un projet de le présenter et puis après, c'est la qualité du projet qui fera qu'il y aura des gens qui le suivront pas. Donc pour moi, actuellement, Internet a résolu le problème de la diffusion de l'art et place au talent.

Et d'ailleurs, je trouve que les YouTubers qui se passent des choses extraordinaires, il n'y a vraiment jamais eu autant de connaissances qui est diffusée de gens de talent qui diffusent des informations extraordinaires. Et personnellement, tous les jours, j'apprends d'être vieux, c'est qu'on arrête d'apprendre. Moi, tous les jours, je suis en mécanique d'apprentissage et d'évolution et je ne me dis pas tiens, j'en sais un peu, je peux m'arrêter.

C'est juste continu, mais je pense que tu es un peu pareil aussi, Mathieu. On a des sources, des endroits où on se ressourde, parfois des gens, il y a des gens qui diffusent bien les infos, puis des humains qui savent regarder au bon endroit. Et tout d'un coup, vous utilisez comme référence et vous recevez l'information. Je pense que Jean-Pierre aussi va utiliser des trucs comme ça.

Et au moment entre les gens qui aimons la connaissance et qui aimons la traduire de manière agréable, on s'enrichit tous mutuellement et on forme de faits une formuleur qui envoie ces pheromones et s'enrichit et si des gens arrivent à l'extérieur, ils nous voient et peuvent se connecter à ça. C'est aussi pour ça que j'ai créé sur bernardverber.com, l'arbre est possible et pour ça que j'ai aussi l'insurgé sur la Tiff absolue qui sont des lieux où ceux qui veulent diffuser diffusent et touchent ceux qui veulent écouter. Et après c'est la qualité de l'info puis je file attendre. Mais je crois que les portes sont ouvertes actuellement. Jamais elles ont été aussi ouvertes. Je vais repréciser ma question mais j'ai hâte d'avoir la réponse. J'ai compris que j'avais pas compris la question. Je n'ai pas d'en réponse. Mais c'était pas ma question. En fait la science fiction elle est plus à l'aime d'aimer la dystopie. Ah oui tu veux dire sur les culettes. Un récit positif d'un futur vers lequel on aimerait aller. Comment on inverse en ce moment en science fiction ? Blade Runner va ressortir.

Blade Runner 2049. Je n'ai pas vu je vous fais le scénario. Ça va être un futur noir, anxiogène, game over pour l'environnement.

Et ce qui va rester de l'humanité c'est l'amour d'un homme et d'une femme. Ça va, on l'a vu mille fois depuis 100 ans. Donc comment on donne un récit ? C'est pas ça le scénario. Non j'imagine bien. J'irai quand même le voir. Non non c'est le problème c'est un mec qui chasse un autre mec, je le résume en la manière. Et à la fin, donc c'est un mec qui chasse un robot. Et à la fin, au moment où il tue le robot, le robot lui dit lequel de nous deux le plus jeune.

Et l'humain a persuadé que c'est lui et l'autre il lui dit réfléchir un peu et tu verras que c'est peut-être pas si simple. Voilà, c'est comme ça que j'ai compris Blade Runner si je lui résumais à une phrase. Ça donne pas d'histoire d'amour.

Comment on fait de la science fiction un peu plus... Tu veux dire, qu'est-ce qui m'inspire pour créer pour elle ? Alors d'abord... C'est charme l'est. C'est pas ça la question ? Non mais c'est ta réponse je sens donc vas-y. Non non, c'est qui t'inspire ?

Sachant que Blade Runner est déprimant, comment ça se fait que j'écris une histoire que ça ne soit pas déprimant ? Exactement, c'est quoi ton secret ? C'est ça la question ? Exactement ça.

Ma question est de bien comprendre ta question. D'abord je crois que l'art, la fonction de l'art, c'est de montrer qu'on peut avoir en futur heureux, global. C'est-à-dire même Leonard Vinci qui a mis le pain de Mona Lisa, ce sourire-là est une expression de... Il peut y avoir une humanité sereine qui apparaît sans jour.

Moi je vois ça dans Mona Lisa. Quand je vois le radeau de la méduse, qui est pour moi l'un des tableaux qui me fascine le plus, je vois des gens qui se disent bon ben on a de sérieux problèmes, mais au fond il y a un petit bateau qui fait me zéné. Donc il y a un peu d'espoir, si le bateau est tout petit. La règle, si ça ne me plaît pas, ça ne me rend rien. Et la fonction de l'art est de pas dire on va tous crever. Le phénomène 1984 d'Orwell ou le meilleur des mondes qui sont des livres un peu durs, il y a des risques pour qu'on crève tous, mais il y a aussi des possibilités pour qu'on invente un monde meilleur. Il y avait un film qui s'appelait La Belle Verte de Colin Cero dans lequel il y avait des gens qui vivaient dans un monde meilleur et qui le décrivaient. Je me suis dit bon ben voilà la fonction de l'art montrait que ça peut exister. Maintenant comment la faire ? On a bien compris que les méchants peuvent gagner, maintenant que se passe-t-il si les gentils gagnent ? Et si les gentils c'est nous et qu'on nous dit bon ben maintenant vous allez gagner, vous faites quoi ? Et à ce moment-là souvent les créateurs de révolution efficace se retrouvent dans, on ne sait pas trop, on va filer sur les experts et en fait les experts ils n'ont pas eu la vision.

Il y a un petit déficit, que l'on a extraordinaire n'est pas venu des politiciens, que ce soit l'iphone ou que ce soit ce micro ou que ce soit les voitures électriques, tout ça ça ne vient pas de la politique, c'est encouragé par moment par les politiciens, c'est souvent des êtres humains qui se battent contre le côté archaïque du système pour proposer des choses nouvelles, je pense, notamment Elon Musk avec ses Tesla, mais même l'inventeur du Gine a inventé un système populaire et ça ne vient pas de la politique, du coup les pauvres les riches avaient les mêmes pantalons, et c'est les pantalons de qualité alors ça ne verra rien, mais ça a démodé les anciens pantalons. Donc je n'ai pas du tout répondu à ta question. Non mais quand même j'ai quelques éléments, c'est à vous, ne rigitez pas, interagir, partager, de toute façon il répondra pas à vos questions, donc là au moins ça déchirera. Je vais lancer une mode qui est celle de répondre à une autre question.

Tu réponds à une autre conférence aussi, ça peut être pas mal, un mois, des conférences croisées, il y a un grand tête, il y a un grand tête, un grand tête. Allez-y, vous avez un micro qui se circule ? Oui, j'en profite, le micro t'arrive pour t'expliquer l'angoisse de la première question. C'est sur la dystopie. Notre angoisse, ce n'est pas de première question, donc tant qu'il n'a vu que c'est réglé. Pas mal, les gens se collectivent.

Super, merci. L'angoisse pour celui qui la pose ou pour celui qui... Non pour nous, parce que pour l'instant je touche du bois, il n'y a jamais arrivé, il y a-t-il une première question ? Il y a un gif, mais par contre il y a quelques longues secondes dans lesquelles je sais que tout le monde se regarde et je sais qu'il n'y a pas quelqu'un qui j'aille, les gens vont se dire, « Oh mais si personne n'y va, je ne veux pas y aller moi ». Je vais attendre la deuxième question. Et donc à ce moment-là, il n'y a pas d'aiguis, j'ai vu ça pour d'autres écrivains qui sont retrouvés. Il y a-t-il une première question ?

Personne n'a eu la main. « Fuyance très gênant, allez, faites un effort, faire soin ». Et puis là tout le groupe qui culpabilise, il dit, « Ah ben maintenant que ça a foiré son truc, on va pas y aller ». Là il y a un peu de soucis, on a ramené tous nos familles. Ah ouais, bon voilà.

Du coup l'idéal c'est de préparer une première question avec un compétit, c'est « Tu me pousseras la question ». C'est lui. Ce qui arrive avec un grand défaut, c'est que quand on se trouve dans cette situation-là, j'ai un besoin irrépressible de poser la première question, ça arrive à tous les coups. C'est carrément une pathologie, c'est le petit lan France que j'ai ça. Il y a une question parce qu'effectivement là on est en train de vivre pas mal de choses entre des règlements climatiques, des problèmes climatiques sur les inégalités. Énormément de choses auxquelles on ne la pense pas à perface auparavant. C'est au fait de l'analogie avec les fourmis. Quelles sera peut-être les enseignements qu'on pourrait tirer des fourmières, des civilisations peut-être même de fourmir par rapport à ça ? C'est une chose qui est certainement vécue auparavant.

Que se comprend on en prend, que se comprend on qui rien ? C'était un peu le thème que je voulais développer jusqu'au bout dans la troisième manité, mais je lui ai dit que ce n'est pas assez vendu, je ne pourrais jamais aller faire mes sept volumes, je vais en faire sept volumes, mais ça allait aboutir à cette idée, qui est présentée dès le début mais qui va être retravaillée. C'est qu'on voit qu'à chaque danger d'expansion d'espèces, la nature fait trois choix. Le premier c'est plus petit, c'est à dire qu'on est passé des dinosaures au lézard, des libélules d'un mètre dans vergure, tout petit libélule et aux mammout, aux éléphants. La nature, c'est comme si tu disais, vous faites trop de dégâts, on va un peu plus bas, c'est à dire descendre. Même les fourmis, ils sont plus grosses, ils ont retrécié les fougères, les plantes, tout à retrécié.

Chaque fois qu'il y a eu, il y a eu donc cinq cataclysmes avec cinq cent d'espèces, qui ont tué entre 80 et 90 % de la population, la vie, et au final, c'est les plus petits qui en profitent, qui survisent. Le deuxième, c'est plus féminin. J'ai retrouvé une étude quand je faisais la troisième humanité qui montrait que l'eau des égouts de New York devenant de plus en plus polluée, les espèces animales qui vivent dans les égouts se féminisent.

La féminisation est une forme de résistance à la pollution, mais même chez les plantes. Et puis il y a ces deux cas que je cite, les armes Valzélandes qui n'espirent d'en aller qui font, et donc, si c'est un mal, ils tombent sur une île, ils meurent. Et si c'est une femelle, elle mute et devient un parthénogénétique, c'est-à-dire qu'elle se met à pondre des enfants sans mal. Et d'ailleurs, il y avait un requin qui était dans un hôtel en Arabie Saoudite, qui était tout seul dans son aquarium, qui est un requin femelle et qui est un jour accouché d'un enfant. C'est-à-dire que la nature offre la possibilité aux femelles de s'adapter toute seule sans la présence des mal. Donc c'est le futur. C'est clair.

C'est un, mais le futur est bien. Mais normalement, d'ailleurs, il devrait y avoir... J'en veux être Wikipédia, justement, il y a quelqu'un qui met Bernard Verber, mais des informations scientifiquement fausses. La preuve, c'est que dans les fourmis, il dit qu'il y a plus de femmes que d'hommes sur terre, alors qu'il suffit de regarder les chiffres, il y a plus d'hommes que de femmes. J'ai mis qu'il y avait plus de femmes que d'hommes sur terre en 1991.

Entre temps, il s'avère que la Chine, l'Inde et les pays d'Afrique et les pays d'Orient-Orient, ayant des politiques d'élimination systématique des filles par échographie et par avortement, ça finit par peser sur la balance. Il y a plus d'hommes que de femmes sur terre. Mais c'est juste qu'en 1991, c'était pas le cas.

Mais fiez-vous de Wikipéga aussi, c'est pas fait des conneries. Normalement, il devrait y avoir beaucoup plus de femmes que d'hommes. Ça devrait être de l'ordre de 70 à 30, c'est-à-dire 110 % de femmes pour 30 % d'hommes.

Pour une raison simple, c'est que les sphématozoïdes féminins sont plus dynamiques et plus solides que les sphématozoïdes portant les caractères masculins. Il y a un moyen de faire une fille, pour aussi des femmes enceintes, dans ce retard. Levez la main tant qu'on y est. Si vous voulez avoir une fille, il faut le concevoir l'enfant le plus éloigné possible du pic de ovulation.

Avant et après, c'est un peu plus dur pour les sphématozoïdes. Il y a une sélection qui est faite. Ceux qui transportent les mâles ne tiennent pas et ceux qui transportent les femelles tiennent mieux. Quand vous êtes en pic de ovulation, vous êtes à une chance sur deux.

Avant et après, vous êtes à trois chances sur quatre ou plus. Dans mon moment, il devrait y avoir beaucoup plus de femmes que d'hommes. Mais c'est la culture et cette connerie de dotes, de mariages arrangés, d'héritage culturale qui n'ont rien à voir avec la nature. Ça n'apporte rien de bon. Ils font qu'il y a un mépris des femmes dans les sociétés qui peuvent évoluer. Heureusement, en Europe, a priori aux États-Unis, on a passé ce stade. On voit même des femmes qui travaillent voire qui conduisent des voitures.

Heureusement. Donc, les solutions que l'apporte les fourmis, c'est plus petit, plus féminin. Et le troisième élément, c'est plus social. Oui, j'avais pas fini. Non, on était sur pic et ovulation, une nouvelle observateur, mais c'était une autre conférence.

Plus social. Plus social, c'est-à-dire que les espèces qui fonctionnent non pas en mode autonome et en mode collectif, résistent mieux à toutes les formes... On a vu, par exemple, aux intempéries, les fourmis qui arrivent à former des rados pour survivre. Je vous avais vu ça à la télévision. Mais les fourmis, par leur sociabilité, arrivent à résoudre des problèmes que les autres espèces n'arrivent pas à résoudre, dont notamment, j'en parle encore dans la Président de l'Humanité, les fourmis argentés du désert, qui ne chassent que les animaux tués par la chaleur, qui arrivent à courir sur le désert qui est bouillon comme une poêle. Aucune espèce n'arrive à tenir la chaleur et ils vont chercher les animaux tués par la chaleur et se les passent d'un individu à un individu.

Et ce que, comme ça, la colonie arrive à survivre. Et les scorpions tiennent pas, les serpents tiennent pas, les araignées tiennent pas. Aucun animal ne tient, il n'y a que les fourmis grâce à la sociabilité qui arrive à gérer ce problème. Donc, on est obligé de fonctionner en collectif. Le mode collectif, actuellement, n'est pas au point chez les hommes. Il s'améliore, il y a des choses qui fonctionnent, il y a un d'autres qui ne marchent pas. Mais le jour où on aura compris qu'on se réalise à travers le groupe, on va résoudre nos problèmes personnels et on va résoudre les problèmes du groupe. Mais ça, ça fait partie de l'évolution que nous montrons les fourmis.

J'ai vraiment hâte de la prochaine question, parce que, vu le niveau de la réponse, j'ai vraiment très hâte. Bonsoir. Je voulais vous dire merci de nous offrir cette possibilité de parler à la cool avec Bernard Barber, qui fait des vannes sur les alcooliques de New Wellness. Il n'y a pas que des alcooliques à quelques brogées aussi, mais tu n'en es pas parlé. Je vais essayer de faire court, mais j'ai plein de questions, donc je vais me brider moi-même. D'abord, je voulais savoir si vous connaissiez les barbers, Bernard Barber, parce qu'on fait une soirée mardi 19.

Oui, il y a plein de gens qui réinventent justement et qui inventent comme l'IFS et comme plein de gens qui sont dans cette salle. Le monde d'aujourd'hui et le monde de demain est de 100 barbers. Les 100 barbers ?

100 barbers. On peut s'en reparler après si vous voulez. Mais en tout cas, je voulais juste vous inviter à venir le 19. On va être, je pense, plusieurs centaines à se réunir. Je ne peux pas, c'est mon anniversaire.

Ah merde ! Voilà, c'était juste une invitation. C'était juste une invitation. C'était un important pour moi. C'était 30 ans, oui.

Et la deuxième chose, c'est aussi une invitation et une question. C'est que moi, ce qui m'intéresse, je m'intéresse aux fourmis, mais je m'intéresse beaucoup aux zebras. Et donc, j'ai créé un livre qui s'appelle « Le bonard des zebras ». Et donc, ce qui m'intéresse, c'est d'explorer un peu les liens qui est entre le bonheur, l'intelligence, l'émotion, la créativité. Et franchement, j'essaye de comprendre comment chacun se dépathouille un peu avec ce dont vous parliez tout à l'heure, aussi quand on a lu le texte.

Et je voudrais vous le savoir d'une part, que vous nous disiez un peu, que vous nous partagez, ce qui vous rend heureux, et comment vous le cultivez, et comment vous coltinez-vous cette question de, bien, quand on n'est pas bien quelque part, on bouge. Ce n'est pas si simple que ça, je pense. Et la deuxième chose, c'est est-ce que vous donnez des interviews à des jeunes journalistes qui feront un livre sur le bonheur des aides, par exemple, pour faire un portrait. On peut en parler tout à l'heure. Mais alors, attendez, on va réunir les questions. Alors, la première question, c'est quoi ? La première question, c'est...

Non. Deuxième question. Ah, mais je vous avouerais, je ne suis pas au courant de beaucoup de choses, surtout ce qui se passe, socialement.

C'est-à-dire, ce genre de groupe, là. Je ne vous ai pas fourmis. Non, je suis connecté à d'autres choses, mais pas assez. Ok. La deuxième question. Quel est mon secret de bonheur ?

Ouais. Pour moi, les gens qui sont malheureux, c'est qu'ils ne sont pas à leur place, j'en reviens à cette idée, et être heureux, c'est être à sa place. Dès le moment où on a trouvé sa place, on rayonne. Dès le moment où on n'a pas trouvé sa place, bien, tout nous agresse.

Quand j'étais à l'obs, en repère d'alcoolique, en rangue, j'étais pas ma place, et il m'a signalé, t'es pas à ta place, on te foudre. Donc du coup, j'étais malheureux et qu'un sentiment d'abandon. Mais non, en fait, ils m'ont aidé, ils m'ont aidé à trouver ma place. Et ma place, c'était écrivain. Maintenant, comment trouver sa place ?

La manière de trouver sa place, c'est d'accumuler des expériences. Et notre monde nous dit, les expériences sont dangereuses, ils ne risquent pas d'échouer. C'est ça qu'il faut accepter l'idée, c'est ok, c'est dangereux, ou on risque d'échouer, mais ça nous intéresse quand même, car c'est une expérience. Et le pire qui puisse m'arriver, c'est de ne pas avoir d'expérience. Donc, il faut tâtonner, il faut tester toutes sortes de clés, et puis, au bout d'un moment, on pourra trouver la bonne. Sinon, l'autre secret de bonheur, c'est que Jéphaye crevait il y a quelques années, et depuis, j'ai le sentiment que chaque jour qui arrive, c'est un cadeau par rapport à cette échange.

Donc, c'était il y a 7 ans, parce qu'on a détecté un problème de coeur, j'avais un bouchon dans le coeur. Et je ne me suis pas fait opérer, et donc je suis avec un

  29.05.2024 - 23h29

Au pire ça marche ( 2 éme partie )

une épée de Damocles au-dessus de la tête, et cette épée de Damocles fait que chaque seconde qui passe, pour moi, est une seconde de gagner, et chaque instant qui arrive, et chaque instant apprécié, et chaque matin, je suis heureux d'être vision. Donc, peut-être qu'il faut, par moments, avoir ce genre d'expérience pour apprécier ce qu'on croit qui nous est dû ou qui semble naturel, pour moi, chaque jour qui passe, c'est un miracle. Et cette vision-là, en train de plein d'autres. D'abord, je suis dans un mode de remerciement, la vie, un manqueur qui a fait des progrès, et je suis dans un mode aussi d'appréciation, c'est-à-dire, même là, le fait de vous parler, pour moi, c'est un plaisir. Alors que certains diront, je connais d'autres amis pour lesquels conférences les corvées.

Moi, pour moi, c'est une expérience, je ne vous connais pas, je fais confiance à ce garçon-là qui est à ma gauche, je ne sais pas où j'arrive, là, j'en compte des gens, vous parlez d'un truc que je ne vous connais pas, les barbares. Tout devient un source d'émerveillement. Mais c'est une attitude qui est liée réellement à la prise de conscience, que ça peut s'arrêter, comme ça. Le fait que j'ai eu ce petit problème cardiaque, ça a changé ma vision, c'est-à-dire, pour moi, j'étais au milieu de ma vie, et tout d'un coup, je me suis aperçu que je suis peut-être à la fin de ma vie. Et, Annie, vous pouvez avoir cette prise de conscience sans passer par l'étape, ou la, il faut, c'est terrible, je risque de mourir, si vous pouvez juste vous dire, ok, après ce que j'ai, ça peut s'arrêter, mais d'une manière ouverte, vous commencez à être heureux. Et vous commencez aussi à regarder un peu mieux tout ce qui se passe, parce que vous savez, comme si je me disais, à la dernière seconde, je me dirais, merde, je n'ai pas bien regardé les... j'ai rapide des expériences, je ne me suis pas assez intéressé aux autres, donc là, j'essaie de rentabiliser cette existence. C'est le thème d'ailleurs, depuis l'au-delà, qui démarre par l'histoire d'un crémain qui meurt, et qui se rend compte de tout ce qu'il aurait dû faire, et qui, du coup, essaie de le compenser, mais à l'état de fantôme, d'amérante, et c'est là, il comprend tout, mais il n'est plus dans la matière, donc c'est trop tard. L'expérience de la matière, je me suis poussé un peu, je ne me suis pas dans le temps.

J'en suis arrivé au sujet, mais je me suis demandé pourquoi la vie, pourquoi là, et j'en suis arrivé à une conclusion bizarre, mais c'est au cas où vous n'êtes pas obligé d'adhérer, en gros, on est des esprits qui faisons l'expérience de la matière. Donc on vient sur Terre pour, comme on rentre dans des bagnoles, c'est nos corps, mais l'esprit, c'est le pilote, et par moment, la nuit, il peut quitter la voiture, il peut aller voir d'autres voitures, comme on peut le voyager astral, il peut par moment quitter un peu la voiture et revenir, ça peut être un commun, mais c'est une chose, comme vous voyez, qui se peut bien agréer, c'est le véhicule de mon esprit. En tant que maintenant, j'ai l'impression que je m'en suis convaincu moi-même, en tant qu'est-ce que je me sens beaucoup plus que Bernard Verbert, parce que je peux regarder monsieur qui est au fond, et je peux imaginer à la seconde ce qui voit de moi. C'est juste une projection de mon esprit, donc mon esprit est capable d'aller là-bas et de regarder en arrière. Je peux regarder une fourmi et imaginer ce qu'elle voit, pour regarder mon chat, mon chien, et regarder ce qui voit. Je peux même regarder à vous et essayer de comprendre ce que vous pensez et voir comment vous me voyez. Et ça, c'est une puissance de l'esprit. C'est juste que mon esprit n'est pas un truc enfermé dans ce crâne d'os. Et dès le moment où j'ai pris conscience de ça, je commençais à utiliser le rêve, dans le 6ème sommeil, pour faire des choses rigolotes, mais je peux aussi élargir mon esprit.

C'est présent de pas d'intérêt autre que philosophie, je peux être plus que le bonhomme qui parle là. J'ai fini par me convaincre, en équipement, depuis l'au-delà, qu'en plus quand cette histoire terminera, je devrais me réincarner, ou je devrais continuer à être déré. Mais la réincarnation m'a l'air d'évolution logique de tous les esprits. Ce concept qui est indien, mais qu'on retrouve partout, qui n'est pas qu'indien, mais qui est connu sur le forme d'indien, me semble la réponse satisfaisante à que nous arrêtons après la mort. Après la mort, on revient en essayant d'évoluer. Je ne sais pas du tout votre question, mais c'est ma réponse. Et donc, les oeuvres peut-être aussi se réincarnent. Je vous propose un petit sas avec la prochaine question, ça va être difficile. Il y a un autre secret du bonheur que tu gardes profondément en toi et que tu partages, c'est les soirées loup-garou. Il s'agit d'un essai de partout ce que nous organisons avec Mathieu.

Je ne voulais pas évoquer ce sujet après la licollie, la brosse, les deux balles. Qui sait qui codé les loup-garou ici ? Ah oui, vous avez fait les colonies de vacances. Bon, d'abord, je vais expliquer pourquoi je fais le garou.

C'est lié à Maxime Chatham. Une fois, je lui ai dit pourquoi les gens se réunissent ? Je lui ai dit que soit c'est pour manger, soit c'est pour danser, soit c'est pour... Les raisons pour lesquelles les êtres mal se réunissent me semblent un peu dérisoires. On va écouter un petit pire qui disait Canary dans le micro. Et je lui ai dit qu'il n'y aurait pas ce qu'il peut faire, que les gens s'en passeraient unis. Et il me dit des jeux de rôle. Alors, je lui ai dit des jeux de rôle, le problème, c'est que ça dure une heure pour apprendre les règles, 7 heures pour y jouer et les filles ne veulent pas venir. Ceux qui ont pratiqué le jeu de rôle doivent le savoir.

Il me dit qu'il y a un jeu de rôle dans lequel ça va prendre 3 minutes. Et vu que c'est la psychologie qui va vite, les filles peuvent venir. Et il y a un équilibre ignoble naturel. Il n'y a que des mecs, au moment où c'est un peu la testostérone, c'est pas rigolo. Et là, j'ai commencé à tester ça.

Je me suis aperçu que c'est un excellent laboratoire d'abord pour faire des scénarios, pour créer des suspens, pour découvrir les gens, pour que des gens qui ne se connaissent pas se rencontrent. Et puis au bout d'un moment, vu que je sais venir des écrivains, des scénaristes, des acteurs, des scientifiques, des gens comme toi, au bout d'un moment, et qu'on se entre-tout et tous gentiment autour d'une table à 18, je me suis aperçu que ça a créé en fait une expérience primale temporaire sympathique, au point où le créateur du jeu, Hervé Marly, est venu et vient partir. Il s'est fait abattre super rapidement. Il n'y a pas du tout. Mais les coordonnées sont toujours les plus mal chaussées. Et maintenant, c'est l'exemple de... Il nous amène de nouveaux jeux à tester.

Et je crois que le jeu est une zone importante. C'est à garder notre capacité d'enfant pour imaginer qu'on est un personnage et qu'on vit une aventure. C'est indiscensable pour pas devenir con. Toutes personnes qui vivent que dans son boulot et ça en sont sérieux et ces certitudes, au bout d'un moment, va s'étuler à l'esprit et se scléroser en attendant de la retraite et la mort.

Et les connaissances, les chances de connaissance, celles qu'on peut l'avoir pour Internet, et la pratique de jeux collectifs comme Lugaroo me semblent des moyens de garder l'esprit vif. Moi, j'ai un papa actuellement qui commence à m'amener d'Alzheimer, mais il a plus d'entrements que moi-maman parce qu'il joue au Bridge. Et j'allais dire, le Bridge pour moi, c'est un jeu que je ne connaissais pas, mais visiblement, ça permet de sociabiliser, ça permet de mémoriser, ça permet de travailler. Si vous avez des vieux parents qui commencent à dégrader, pensez à leur proposer le Bridge. Ça peut les sauver.

En tout cas, le naufrage de mon père est moins rapide que le naufrage de ma mère, précisément à cause du jeu. Et je crois que les jeux nous sauvent. Il faut pratiquer ou partir les jeux. En fait, j'ai huité entre deux questions.

Après, je te laisse choisir pour qu'on n'y a pas proposé au gouvernement actuel un ministre du Bonheur. Ça existe au boutan. Oui, et ça existe. Ils en ont mis ça aussi. Je crois dans « Chuffe et Céphose », « Mira Arabes, Unis » ou « Qatar », il y a une ministre du Bonheur. Ça va alors. Mais je pense que ce serait pas mal.

Elle a un budget. La deuxième question, c'est par rapport au fourmi, parce que tu décris ça comme quelque chose d'assez idéal, comme société. Il y a juste un élément qui n'est pas chez eux, c'est l'argent. Il n'y a pas de notion de rémunération. Il n'y a pas tout ça. Comment est-ce que dans notre société, on pourrait... Non, c'est encore plus fort que ça. C'est qu'elles ont développé, et c'est les espèces les plus évoluées.

Parce que toutes les fois, ils ne sont pas évolués. Il y en a qui vivent en tribut, en famille. Il y en a qui ont des comportements similaires à nos pires humains. C'est diversifié. Mais elles ont développé un jabot social.

Le jabot social, c'est comme si on avait deux estomacs, un estoma qui sert à nous nourrir nous, et un estoma dans le clan mais la nourriture au cas où quelqu'un qui est fin nous réclame la nourriture. Et ça, c'est une évolution d'espèces. La question c'était... Il n'y a pas de notion d'argent chez les fourmis. Comment est-ce que nous, on pourrait essayer de... C'est aussi le cas du prochain livre que j'écris. Un des éléments, c'est qu'il faudrait arriver à un système... J'ai vécu et j'ai testé. Mais pour l'instant, on n'est pas encore prêt, c'est vécu, boute.

C'est-à-dire, les gens reçoivent en fonction de leur besoin et non pas en fonction de la récompense de leur travail. Donc j'ai fait ça quand j'avais 20 ans. Je me suis retrouvé trois mois en Israël à Ramad David. Et on cultivait des poires. Enfin, je sais pas, des poires. Et on avait droit, du coup, à toute l'infrastructure du kibou, c'était un kibou de 1200 personnes. Il y avait une zone d'agriculture, une zone industrie, une zone informatique, une zone service. Tout le monde travaillait en commun. Personne n'avait d'argent. Toutes les portes restaient ouvertes.

C'est le vrai socialisme idéal que j'imaginais. Et à côté de ça, du fait que le kibou s'arrivait à avoir un petit patrimoine, ils ont pu acheter une jolie piscine, un terrain de tennis. Il y avait des jeunes qui étaient tous éduqués ensemble, qui parlaient à 9 ans et parlaient trop quatre langues. Et j'ai vu un système qui marchait parfaitement sans argent. Mais quand vous voulez acheter une machine à laver ou quelque chose comme ça, il fallait demander la présorerie du kibou. Et le kibou vous donnait de l'argent.

C'est la présorerie, je considérais, que c'était du superflu ou d'un distanciable. Mais la plupart des gens achetaient tout ce qu'ils voulaient. Mais la notion de rien posséder et de rien pouvoir laisser en héritage à ses enfants est une notion difficile à accepter. Mais à l'intérieur du kibou, il ne posséderait rien. Il y avait une maison à l'intérieur d'un village. Et il y avait une superbe ambiance. Et c'était très très sympathique.

Maintenant, je ne sais pas qui serait capable de supporter ça, de ne pas avoir d'argent et de demander à la présorerie en fonction de la culture des poires. Qu'est-ce qu'on peut avoir comme le nouvel iPhone ou est-ce que c'est superflu ? On y revient. Je pense que je dis ça parce que j'ai entendu un arrivant qui parlait de l'iPhone. Autre question.

Reparses ta réponse. J'ai combien de temps ? Il y aurait un quart d'heure.

Je ne sais pas bien qui est libre. Bonjour. Je vous avais un petit commentaire. Vous parliez des kibouts.

Imaginez une personne qui est dans ces kibouts, qui se sent enfermée par ce système des kibouts. Il n'est pas heureux. Comment il fait pour partir ? Il est librement. Il donne une somme d'argent pour les aider à s'adapter. Au niveau de ce sujet-là, je ne sais pas comment ça fonctionne dans les autres.

Mais ce n'est pas une prison. Il vient de somme et je lui ai demandé. Si ils veulent partir, ils ont une petite somme et ils vont se démerder avec. Mais à tout moment, tous les membres peuvent partir. D'ailleurs, j'en avais qu'il partait d'autres qui arrivaient. Ce n'est pas un système étanche.

On a testé un peu ça aussi en France. C'est les communautés hippies. Mais seulement les communautés hippies, c'est toujours les mêmes qui faisaient la vaisselle. Et les mêmes qui fumaient les pétards. Au bout d'un moment, ça a agacé ce qui faisait la vaisselle. Il y a beaucoup de communautés qui ont explosé.

Mais il existe des communautés, même aux Etats-Unis, des communautés agricoles auto-gérées, sur le principe du kibout. Je pense qu'il va exister en France en cherchant bien. J'ai fait des woofings. Ça ne s'apparaît pas.

Woofings, en gros, c'est des fermes agricoles. Et il y en a certaines qui sont constituées comme de réelles communautés. Et on voyait qu'au bout de quelques mois, il y avait des problématiques irarchiques. Ou finalement, les individus, ça reste des individus qui ont des inégalités d'implication.

Ils disaient que des personnes m'ont voyée ce que je vous ai dit. On n'est pas des fourmis. On n'arrive pas à oublier notre intérêt personnel. Il y avait un élément, c'est que la sexualité est très libre dans le kibout. Et donc je pense qu'il devait y avoir forcément qui se sont effrustrés.

Les rapports humains restent normaux. Donc il peut y avoir des gens, des espérés. Il peut y avoir des chagrins d'amour. Il peut y avoir quelqu'un qui voulait une maison. Il y avait une sorte de groupe de sages qui calmaient tout le monde, qui avaient un petit canaliste.

Et au final, on tombe dans un système tribal moderne. Mais il faut que tout le monde joue le jeu. Et ceux qui sont un peu fragiles, ça va les aider. Mais ça ne peut pas résoudre tous les problèmes. Il y en a qui arrivent avec des névroses. Des poids familiaux et réditaires. On ne peut pas d'un coup faire que tout le monde soit neuf, et que tout le monde soit propre, et que tout le monde soit motivé, et que tout le monde ait envie de bâtir une société meilleure dans l'effort collectif encore.

Alors qu'à la fois moderne et à la fois ancienne, je pense que tous les socialistes utopistes du XIIe siècle, les KW, les KB, les ON, les fourriers ont essayé des communautés. Dans l'Indiana, ils étaient 800. Et ils échouaient toujours pour la même chose, pour la relation sexe et pour la relation à l'argent, qui est la relation d'autorité. Pour ça que dans les groupes utopiques, l'acétisme asexué est une des conditions peut-être de réussite, et encore un moment donné, ça énerve. C'est quand le plumeur, je vais non pas être l'abétialité.

Comment ? C'est le cotéra. C'est-à-dire que... On est entre les fourmis et les rats. Chez les rats, c'est un système le plus fort qu'à sa gueule au plus faible. Même les rats mal dominants, moi, je les trouve faibles, ou malades. On tue les malades, on tue les vieux, on tue les faibles, on tue tous ceux qui traînent, et une compétition sur les rats alpha, qui s'entretue entre eux pour que le plus alpha de tous les rats alpha crée une bonne terreur sur le groupe. Et le système n'est pas inefficace, puisque les fourmis couvrent toute la planète, mais les rats aussi. Et nous, nous aussi, il y a une espèce qui couvrent toute la planète, avoir ce choix, c'est soit la sociabilité des fourmis, soit l'individualisme féroce des rats.

En gros, comment ? C'est surtout les mal, parce qu'il y a des enjeux de sélection de l'espèce. C'est un peu c'est un darwinien, c'est-à-dire les plus fortes et les plus faibles, et se reproduisent le plus, comme ça l'espèce globalement est censée devenir plus forte. Mais les rats femelles, à leur manière, sont aussi dans ce jeu-là, oui. Mais déjà, elles ont le souci quand elles accouchent d'empêcher leur mari de manger les enfants, puis leur copine de manger les enfants, en gros elles sont dans des survies qui font que... C'est autre chose. C'est pas important de le dire, si jamais on voulait faire de bio-imméthisme avec les rats, à mon donné il y a assez limite. Il ne faut pas aimer les enfants des autres. Le rat est un animal intelligent aussi, il faut voir, il n'est pas un animal méchant. Et qui en veut de prolifération. Parce que le fait que par exemple à Paris il y a des égouts, et que le métro lui offre des lieux de reproduction extraordinaire, où personne ne vient les embêter, et j'en parle dans deux mains les chats, puisque les chats sont les serres à dire, mais bon sang ils vont se faire bouffer par les rats, et les humains ils ne se rendent pas compte qu'ils ont à faire un vrai adversaire.

Bonjour. Bon déjà j'avais une mini question, je vais terminer ce que vous avez dit. Du coup, est-ce que les fourmis ont un tas d'asir? Et ensuite ma question c'était totalement différent. Par rapport à la technologie, est-ce que vous pensez qu'on peut, je ne sais pas si ça marche? On ne marche pas. Est-ce que vous pensez qu'on peut gagner cette course contre la montre et contre les ressources?

Parce que depuis le début vous parlez que les fourmis sont plus bien à un endroit avec boule de percité, si nous on veut être mieux on part vers la lune, mais en fait au final tout ça c'est l'avancée de la technologie, est-ce qu'on aura suffisamment de terre rare pour créer les ordinateurs qui vont permettre de faire des recherches qui vont permettre en suite d'avoir des puissances éduciantes pour aller à Rimtlyte habitable. Est-ce que vous pensez qu'on peut gagner ça? Et sinon c'est quoi la suite? Alors, la suite de quoi? De perdre le combat contre la montre, contre le temps et les ressources.

Bon, première question sur le désir. La fourmi il semble bien, n'ayant pas d'ego, on devrait manifester, parce qu'on n'a pas encore intervus de fourmis, à l'air de se réaliser dans le groupe au point de se sacrifier, c'est-à-dire si le fait de mourir permet de ralentir une attaque d'un agresseur, la fourmi ne va pas hésiter. Donc elle considère que le groupe est plus important et à travers le groupe elle considère surtout, pour les espèces que je connais mieux qui a fourmis rousse des bois, la reine.

Donc toutes les fourmis vont se sacrifier pour sauver la reine et God save the Queen, parce que la reine n'est pas une reine, mais elle est le vagin de la cité. Et donc c'est le sexe incarné. Il faut voir aussi une chose, c'est qu'on parlait tout à l'heure de créer d'un groupe asexué. Les fourmis sont asexués.

C'est dans des choix aussi, qui est bizarre, je n'ai pas trop développé, parce que je me suis, ça va y rendre antipathique, mais en gros il y a 80% pour les fourmis des bois qui sont asexués et 20% qui sont asexués et encore la plupart des mâles en général ne servissent pas à la reproduction. Donc il y a un tout petit groupe de femelles qui va survivre, il y a la reine, même pas en groupe de femelles, c'est pratiquement une reine, et tout le reste, pour le cas de celle que je connaissais, c'est tous les asexués et la reine. Donc il n'y a que la reine qui transforme les caractères génétiques, c'est-à-dire s'il y a une fourmi ouvrière très très intelligente qui fait des découvertes, elle ne pourra pas transmettre ça, puisqu'elle ne se refroidit pas. Par contre, la reine va produire des sexués, et ces sexués vont faire un envol initial dans lequel il va y avoir une sélection de ceux qui arrivent à survivre, pas pour aux oiseaux, aux araignées, et au lézard, et à tout le reprédateur. Donc le défi de la fourmilière est préserver la reine, préserver le groupe, se réaliser dans le bonheur du groupe.

Quand le groupe est heureux, il est mis une odeur dans laquelle la fourmi se sent bien, et quand le groupe est stressé, il est mis une odeur dans laquelle la fourmi individue se sent pas bien. En fait, ça ressemble beaucoup à notre propre organisme. Une cellule de votre corps n'a pas d'ambition personnelle, cellule de mon ongle, elle ne dit pas, tiens, voyons, si l'autre main reçoit plus de soins que moi.

Il n'y a pas de dialesie, il n'y a pas de performance, il n'y a pas de compétition. Toutes les cellules de mon corps ne vivent qu'à une chose, c'est une sorte d'harmonie, et quand je suis heureux, tous les cellules sont heureuses. Maintenant, ce qu'elle veut le préserver, c'est de m'assurber les cellules du coeur, les cellules du cerveau, afin qu'elle-même puisse continuer à vivre.

Voilà, c'est le même principe d'un organisme, c'est une société d'organisme. Deuxième question, c'était, que va-t-il se passer si nos ressources disparaissent ? Avant de partir dans l'espace, pour moi, partir dans l'espace me semble la meilleure solution, parce que sur Terre, telle qu'elle, si rien ne bouge, et je ne vois pas pourquoi ça bougerait, parce que les mentalités n'y sont pas encore, c'est aussi pour ça que je viens, c'est pour ça que Mathieu travaille, je pense. C'est-à-dire que, entre les forces qui veulent créer un monde meilleur pour nos enfants, et les forces qui veulent à tout prix, faire monter la consommation, pour augmenter la croissance économique, et faire qu'il y ait du plein d'emplois, et qu'on s'en fout de la pollution, qu'on s'en fout de la météo, et tout, il y a un trop grand déséquilibre.

J'étais en Chine, officiellement, ils sont 1,3 milliard, officieusement, ils sont 1,7 milliard. 1,5 milliard de personnes qui ont progressivement accès à un peu plus de confort avant qu'ils étaient en écampagne, donc ils étaient écologiquement peu polluants, mais maintenant ils veulent tous la télé, la voiture, le réfrigérateur, et puis consommer, comme les occidentaux, et après les américains qui consomment encore plus que nous. Donc quand il y aura 1,7 milliard de Chinois qui se mettront à consommer, comme les américains, je pense que l'air et l'eau vont se rarifier et devenir des choses qui seront vendues. Alors à côté de ça, il y a plein de bonnes volontés pour tirer la planète vers le haut, même en Chine, le président actuel, par exemple il y a un truc en APK, tous les deux roues sont électriques, ça a l'air de rien, non plus les motos qui péterradent, donc il y a une réelle volonté d'arranger des choses, mais 1,7 milliard, donc il faut rappeler, on doit être 300 millions d'euros, 400 ?

500 ? 500 millions d'euros, 1 milliard 700 millions en Chine, c'est à dire à la limite, le président chinois, il dirait juste, on s'installe en Europe, ils en voient tout le monde, même avec une guerre, avec des mitraillettes, des bombes à tenue, ils y arriveront, c'est juste un rapport de force, sans parler qu'actuellement, ils ont plus d'armée que nous, ils ont plus d'argent que nous, donc tout ça pour dire que, pour moi, la seule solution, ça ferait de réunir tous les chefs d'État et de poser une politique d'harmonisation par rapport à la nature et aux ressources, et on sait qu'on a ça comme réserve d'eau, on sait qu'on a ça comme réserve de bois, qu'on a ça comme réserve d'air, bon, on fait des enfants en fonction de ce que peut nous offrir notre planète, et tant qu'on n'a pas trouvé un moyen de quitter cette planète pour coloniser une autre, on s'autorégule, toutes les effets s'autorégulent, il n'y a que les êtres humains qui ne s'autorégulent pas, le problème, c'est que ce message ne touche que les gens raisonnables, mais ceux qui font plein de gosses pour toucher, il y a un film excellent qui s'appelle Idiocracy, vous avez vu, ça explique que les chômeurs, n'ayant rien à perdre et tant tranquille, font plein de gosses pour toucher les acédies, c'est film américain, je ne me parle pas français, et les gens étaient les gens réfléchisant à deux fois pour être sûrs d'avoir une meilleure éducation, finalement les enfants sont très peu de gosses, et les gens bêtes font beaucoup d'enfants, et donc il faut le voir ce film. Je vous le conseille, Idiocracy, c'est faran. Et il montre que vu que les gens stupides font beaucoup de gosses, et les gens ont des gens qui font peu de gosses, ça finit par se ressentir sur toute la planète, et le cuillis baisse planétairement, parce qu'on sait déjà le cas, le cuillis planétaire baisse, et les gens sont plus chrétains, et donc il y a des gens qui se réveillent, qui bernent de nos jours, qui se réveillent, je ne sais pas, quelques centaines d'années plus tard, et il y a eu un monde chrétain, où les gens ne regardent que des films de télé-réalité, où ils ne voient que du coca, ils branchent des hamburgers, ils ont une vie à la con, et puis ils ne savent plus compter, ils savent plus que faire la démocratie, le président c'est un chanteur, c'est un catecheur, si je peux me parler, mais en même temps de nos jours, on a de plus en plus accès à la culture, alors c'est un peu un contre-exemple aussi en France. Il y a plein de contre-exemples, les Chinois ont annoncé la semaine dernière, qui veulent arrêter les voitures à essence, et à diesel, donc quand ils vont arriver, les 1,3 milliards d'années, ils vont consommer autrement, ils ne vont pas consommer comme nous, ils vont consommer l'étape d'après. Les Chinois bougent vite, le projet harmonie, qui sont en train de développer, ça peut être un pro-leader. Ils bougent vite dans les villes, et un enfant par famille, il s'est respecté dans les villes. Mais dès que tu prends une voiture et que tu vas dans les campagnes, là tu comprends le problème.

C'est comme si la préhistoire était à côté de Hong Kong, c'est le cas. C'est pour ça qu'ils envoient tous ces gosses, c'est-il sincère d'ouvrir pour fabriquer nos petits gadgets, et nos smartphones. C'est parce qu'ils ont à faire une masse de gens qui sont en retard, enfin, de masse agricole, qui peuvent facilement abuser, il les paye très peu, il manifeste, il les tue, et c'est réglé. C'est une autre manière de voir. On va en parler au premier. On va prendre une dernière question. Je préviens, c'est femme. Une dernière, c'est là. J'en prends deux, j'ai un stock de réponses de près. Si je peux les recouper. Oui, oui. C'est moi qui vais.

Dans le... entre ce que vous dites aujourd'hui, est-ce que je vais le lire il y a longtemps, le cycle des dieux, justement, où on a l'impression que les schémas se répètent quelle que soit la terre. Qu'est-ce qui vous aura optimiste finalement, aujourd'hui ? Vous. Rappille ma réponse. Vous êtes un agot.

Non, non. Vous, je vais développer un tout petit peu quand même, c'est qu'il n'y a jamais eu autant de gens intelligents qui communiquent et qui travaillent ensemble. Et le fait qu'il y a Internet qui autorise d'affaire des communautés de cerveau connectés, c'est génial. Et ça, nos enfants sont d'autant plus en profité qu'ils ont pour recette naturelle. Mais ça va faire le bien et le mal en même temps. Mais le bien va être fait quand même. C'est-à-dire qu'il va sortir des communautés Internet et des collectivités et des groupes connectés.

Des tas de choses fabuleuses, c'est forcé. Et sinon, je suis optimiste parce que si je regarde le passé, on est quand même à la meilleure période de toute l'histoire de l'humanité. Juste une petite info, essayer de visualiser comment on se soignait les dents au siècle dernier. Il y a un film qui est une série qui s'appelle The Technique. Vous voyez que les gens qui n'avaient pas d'argent se faisaient opérer par le barbier. Et les gens qui ont de l'argent, ils allaient dans les hôpitaux dans lesquels, entre nous, il n'y avait pas une hygiène terrible.

L'usage d'anesthésie était vraiment exceptionnel. Mais même, au Moyen Âge, pour reprendre le cadre de la dentisterie, ça faisait sur les marchés par le barbier. On attachait un petit peu à une planche. Les gens pouvaient voir en tant que spectacle le type se faire arracher des dents ou se faire opérer de la pandysite. Le tout avec des objets rouillés, c'est le barbier.

Et les mains sales. Donc, d'ailleurs, le monde s'en a été anesthésié. J'ai l'impression qu'on a un peu progressé. Et je trouve qu'on est une époque formidable.

On a des outils, des caméras, internet, des lieux comme ça qui existent, qui n'existent pas avant. Donc, voilà ce qui me rend... On ne finira pas non plus sur le barbier qui vous décorche la vie pour trois sous. Avant, c'était pas mieux. Pour l'instant, maintenant c'est bien. Et je crois que dans le futur, ça va être encore mieux. Bonsoir, je fais rapide.

Question rapide. Quels sont les écrivains qui vous inspirent encore et qui vous ont inspirés ? Qu'ils vous ont inspirés et qui vous ont inspiré encore. Ils sont trois.

Ils m'ont traumatisé et je vis nourris par eux. Le premier, c'est Isaac Asimov avec le site de fondation. C'est qu'il y a du ça.

Bon, mais pour les autres, vous avez de la chance de pouvoir le découvrir. Il faut démarrer par le premier, fondation 1. qui est juste l'histoire d'un homme qui prévoit tous les cycles de futur et qui le fait... Il part du principe que, à partir de certain nombre d'habitants, ça doit être plusieurs milliers de milliards, les décisions des hommes n'ont plus... enfin, plusieurs centaines de milliards, les visions des hommes n'ont plus aucune importance, on peut tirer des lois de probabilité mathématiques. Et de là, il déduit toute l'histoire de l'évolution de l'humanité dans le futur, si ça s'est changé de passer en 10 000 ans. Et dans 10 000 ans, disons si on est son milliard, il déduit les groupes.

Donc ça, c'est fondation. Le deuxième, c'est Dune, de Frank Herbert. C'est qu'il y a eu Dune. Qui sait qu'il y a vu Dune. Non, oubliez... oubliez-le, parce que le film n'a pas pu rejoindre l'œuvre.

Et le livre est inadaptable. Donc, Dune m'a fait comprendre une chose, d'abord, que l'eau était un des enjeux principaux de tout. Et le deuxième chose, c'est que le fanatisme religieux peut gagner. Et qu'il ne faut pas sous-estimer le fanatisme religieux. Parce que quand les gens sont juste mourir pour une cause imaginaire irrationnelle, vous ne pouvez plus les raisonner.

Et vous êtes foutus. C'est ce que j'ai compris dans Dune. Et toute la forme de démocratie et de construction sur la logique, et des trucs par une forme de magie irrationnelle. Et le troisième, c'est Philippe Cadique. Philippe Cadique m'a fait comprendre une chose. Il y a deux infos que je vais compris la première. C'est rien ne pouf que ce qu'il y a autour de moi est réel. C'est ce que je suis en train de rêver au moment où je vous parle. Tout ma triche, tout ça, est issu de la pensée de Dique.

Et la deuxième, c'est la différence entre un homme et un robot et entre un homme bien et un homme pas bien. C'est la capacité d'empathie. La capacité d'empathie, c'est pas sympathie, c'est pas compassion. L'empathie, c'est quand quelqu'un souffre vous le percevez et ça ne voit. Et vous n'en êtes pas insensibles. Ça ne veut pas dire que vous allez aider la personne. Ça ne veut pas dire que vous allez rentrer une société caritative pour aider des petits Africains qui soublent la malaria.

C'est juste se dire que c'est plus fort que vous, vous ressentez la douleur des autres. Empathie. Et l'empathie est la différence entre un robot et un homme. Et si un robot arrive à être empathique à ce moment-là, il n'y aura plus de différence entre les hommes et les robots. Et c'est ce que j'ai compris dans notamment Blade Runner que tu devrais voir. En tout cas, tu devrais lire.

Bien sûr. Une dernière question ce sera la dernière. Quel est ton meilleur souvenir de 2040? Ah oui, c'est vrai. Bon, en gros, est-ce que je peux reformuler la question comme comment je vois 2040? T'es en 2050 et tu te retournes. Tu vois qu'en 2040, il s'est passé un truc et ça, ça tremple un obtibus. Alors en 2040, on a cessé la dernière boucherie à fermer. On a cessé de manger de la viande.

Les gens ont pris conscience que manger de la viande non seulement s'a pollué, mais non seulement c'était bouffé de la souffrance et c'était manger un être qui n'a pas été écrit dans la nature pour ça. En 2040, en 2050, on est content qu'en 2040, on ait enfin commencé à discuter avec les extraterrestres, parce que depuis le temps qu'ils tournaient autour de nous sans vouloir nous parler, on a l'impression qu'ils nous snobaient. Bien sûr, c'est une preuve d'intelligence des extraterrestres que ne nous protéguait. Ils attendaient 2040 pour qu'on soit enfin d'une conversation.

D'une conversation. En 2050, on est tard. On est parti sur les 3 romans futures. En 2050, on s'est aperçu que vivre au-delà de 200 ans, c'était pas intéressant. Quand 200 ans, on avait fait le tour du problème, donc on peut accepter de mourir à 200 ans gentiment.

Et puis en 2040, on a décidé de réduire toute la population humaine pour rejoindre le chiffre idéal de 3 milliards qui est le bon chiffre dans lequel l'humanité peut vivre sans déranger la nature qui l'entoure. Merci beaucoup. Merci Merci à vous pour ce moment de partage. Merci à Bernard de nous avoir répondu à des questions qu'on avait pas posées. On se retrouve pour un prochain Empire Samarche le 21 décembre si ça vous intéresse, avec Pascal Pic, paléo-anthropologue, spécialiste de l'évolution des hommes et des grands singes. Et on va voir la différence avec lui entre invention et innovation. Merci

  11.11.2024 - 02h24

La Valse des âmes - Bernard WERBER


source: youtube.com

Bonjour à toutes et à tous, bienvenue ici à la foire du livre de Brie, Vlagerde, édition 2024 et en direct sur Corelste TV pour une nouvelle rencontre littéraire avec celui qui est peut-être l'un des écrivains préférés des Français, peut-être c'est même certain, quelqu'un qui représente les littératures de l'imaginaire ici dans l'exagone et qui est un large représentant à l'international de la langue française et de la culture française, tout ça grâce à des oeuvres aussi iconiques que celles qui ont mis en scène des fournimmies, des tannatonautes, des chaus, bien encore des anges, vous l'avez bien sûr reconnu, il est présent aujourd'hui à Brie, à l'occasion de l'apparition de son nouveau roman, La Valse des Ames, aux éditions Alba Michel, Bernard Verbert. Wow, ça c'est un accueil, ça fait plaisir, vous êtes très nombreux. Ah bah voilà, une rencontre qui commence bien, n'est-ce pas Bernard ? J'ai bien fait de venir. Oui oui, en effet. Même si vous êtes... J'aurais rêvé qu'on laisse rentrer tous les gens mais ça n'a pas l'air possible. Et donc j'ai déjà ce public de grande qualité qui est face à moi et je n'étais pas sûr que ce soit en plus, ça fait plaisir à voir. Bon en tout cas, vous êtes un habitué de Brie, vous en êtes, à combien d'éditions, est-ce que vous comptez maintenant ? Brie, je crois que j'ai dû en rater 3 sur 34 ans, donc au moins ma trentième visite à Brie.

Donc maintenant c'est le moment qu'on puisse dire que vous êtes un habitué et vous êtes attendu, comme on ne peut pas forcément le voir en ce moment sur Corveste Télévision, mais il y a plein de monde dehors, on salue et on regrette évidemment qu'il puisse pas être présent parmi nous. Donc je ne peux que recommander cette valse des âmes, votre nouveau roman qui nous plonge dans un imaginaire et qui va nous faire peut-être nous plonger dans nos vies passées, peut-être. Une thématique que vous avez déjà abordé dans le passé et nous mettre face à une certaine forme d'apocalypse. Je n'en dis pas plus puisqu'on va évidemment développer avec vous. Bernard Verbert, de manière très générale, quand est-ce que ce goût de l'imaginaire, quelle que soit ses formes, de la littérature, qu'elle soit d'anticipation, qu'elle soit exotérique, qu'elle soit fantastique, etc.

Quand est-ce que cette culture vous est parvenue, vous l'avez aimé ? Je crois que comme beaucoup de jeunes, j'ai fait le parcours avec Edgar Poe et puis Jules Verne et après je me suis aperçu qu'il y avait quand même des auteurs qui nous sortaient de notre quotidien. Alors vu qu'à l'école, je n'étais pas un très bon élève, je dirais même plutôt un mauvais élève, et que en plus j'étais timide, les livres et l'écriture m'ont sauvé. Dans tout ce qui était livre, ce que je recherchais, c'est quelque chose qui me sort le plus possible de mon monde quotidien. Déjà à l'époque, je me suis dit si je lis un livre pour avoir des personnes qui vivent comme moi et qui sont dans le monde normal, je ne vois pas tellement l'intérêt.

Ce que j'attendais à un livre, c'est l'évasion, le voyage, la découverte de monde que je ne connais pas et puis se poser des nouvelles questions que je ne me posais pas avant. J'ai trouvé ça plutôt dans l'étérature fantastique et dans la science-fiction. Après, il y a eu un parcours un peu logique où j'ai me retrouvé trois papas. Le premier, c'est Isaac Asimov, avec le Cycle Fondation. Le deuxième, c'est Franck Herbert avec le Cycle 2Dune. Et le troisième, c'est Philippe Ladic qui à mon avis est l'auteur le plus fou.

Je vois qu'il y a beaucoup de gens qui hochent la tête, donc je pense que dans ce public, il y a beaucoup de gens qui connaissent ces références. Et ces trois auteurs, on fait comprendre qu'avec la science-fiction, on pose des nouvelles questions philosophiques. C'est-à-dire que la science-fiction, ce n'est pas les extraterrestres et la télépathie. C'est de nouvelles manières de percevoir la réalité. Et notamment Philippe Ladic m'a fait poser cette question de quoi suis-je certain ?

Qu'est-ce qui est réel et qu'est-ce qui n'est pas réel ? Et à partir de là, tout d'un coup, dès qu'on pose des nouvelles questions, on trouve des tas de réponses et c'est là où je me suis mis à écrire. Alors Bernard Verbert, est-ce que c'est votre goût pour cette littérature qui a développé votre goût pour les sciences ou l'inverse ? Je crois qu'au début, il y avait le goût pour les sciences, parce que j'étais dans un club d'astronomie, j'étais comme beaucoup d'entre vous probablement avec le petit chimiste. On se retrouve avec les copains, on très choquait l'anglais.

Vous savez, à opérer des grenouilles mortes. Mais le truc, c'était le petit biologiste, puis le petit chimiste, puis après, il y avait le petit électricien, puis tous ces trucs que j'adorais, c'était le cadeau de Noël, mes parents savaient que j'aimais ça. Et après, je me suis mis à fabriquer mon télescope et tout ce qui était en dehors du monde normal m'intéressait. Et maintenant, je continue d'écrire tout ce qui est en dehors du monde normal. Mais l'avantage de ce qui est en dehors du monde normal, c'est que c'est sans fin.

Alors que le monde normal, au bout d'un moment, c'est les actualités, c'est ce que vous dites les gens, et c'est le monde qui est autour de vous, mais c'est un monde limité. Et dès qu'on développe la spiritualité, la science-fiction, tout d'un coup, on s'aperçoit qu'il y a plusieurs dimensions de compréhension de l'univers et qu'en plus, on est sur une toute petite planète, on est dans un seul corps, et ce corps est coincé dans le temps, mais ce n'est pas une prison. L'esprit peut aller beaucoup plus loin. Et c'est ce que j'ai découvert avec ces auteurs qui m'ont nourri.

Avec mon esprit, je peux sortir de la prison de mon corps pour voyager sur d'autres planètes, pour aller voir d'autres dimensions dans l'infiniment petit et dans l'infiniment grand. Alors vous avez découvert en tant que hauteur, avec l'infiniment petit, avec évidemment l'apparition des fourmis, votre premier roman, qui a eu le succès et la postérité qu'on connaît. Certains dans la salle connaissent l'histoire, mais je ne peux pas m'empêcher de vous demander cette question. Comment la publication de ce premier roman s'est-elle déroulée ? Comment est-ce que vous en êtes venu à publier ce premier roman ? Après, on ira évidemment sur la suite de votre carrière, mais l'histoire est tellement incroyable que je ne peux pas m'empêcher de vous le demander. Alors, tout d'abord, j'ai commencé à l'écrire sous forme de bande dessinée dans le journal de lycée que j'avais créé, qui s'appelait Euphorie. Et le texte était très mauvais.

En général, pour tous mes romans, je commence pas à faire un texte mauvais qui ne tient pas de bout avec des personnages inintéressants. Et au fur et à mesure, je le réécris entièrement, jusqu'à ce que ça commence de manière sympa. Alors, sur les fourmis, j'ai dû l'écrire 24 fois et sur 12 ans avec une discipline qui est, tous les jours, de 8h30. C'était dans un interview que j'avais vu Frédéric D'Art, qui était mon idole aussi, d'auteur français, disait pour devenir écrivain, il faut écrire tous les jours de 8h30. D'ailleurs, s'il y a dans la salle qui voulait être écrivain, je vous donne le truc, écrivez n'importe quoi de 8h30 tous les jours, au bout d'un moment, ça va devenir intéressant. Il y a une règle qui s'appelle la règle des mille heures. Si vous faites n'importe quoi mille heures, vous allez devenir bon dans ce n'importe quoi, juste par la régularité.

Et je crois qu'en fait, je n'étais pas un très bon écrivain, mais par contre, j'ai inventé cette régularité qui a fait que j'ai testé plein de choses. A partir de... Donc, j'ai mis 12 ans à écrire les fourmis, mais à partir de la 6e année, j'ai commencé à envoyer à des éditeurs qui m'ont dit, ça ne nous intéresse pas et vous pouvez vous le garder, votre manuscrit. J'ai plein de lettres de refus. Et tout d'un coup, il s'est passé un miracle. C'est Albin Michel, qui est toujours mon éditeur actuel, qui m'a dit, on va tenter l'expérience et depuis, je vis sur un petit nuage parce que je vis de ma passion, et ce qui m'amuse le plus, raconter des histoires pour faire rêver les gens.

Et encore une fois, les lecteurs vous ont suivi, je n'avais presque que de génération en génération, un mot qui peut être aussi une clé pour certains de vos romans, notamment, évidemment, le dernier. Bernard, est-ce que vous avez l'impression que la critique littéraire en général, depuis l'apparition des fourmis, vous snope parfois un petit peu quand même ? Alors, le mot snope, ce n'est pas ça, c'est que je crois que, qu'on vous dit de la critique en général, mais que tu en fais partie, bâtiste, je te tutoie parce que je te connais précisément comme critique depuis longtemps, je crois que c'est tout simplement... Mon plus grand problème, c'est le manque de curiosité.

Que ce soit envers les critiques, ou que ce soit envers des lecteurs. Il y a plein de gens qui se disent, je ne vois pas qu'à l'intérêt, il y a de lire un roman qui parle de fourmis. Je ne vois pas qu'à l'intérêt, il y a de lire un roman même qui parle de chat, ou de reincarnation, ou des anges, ou avec un titre incompréhensible comme l'Etat à la tenote.

Donc, dès le moment où il n'y a pas de curiosité, dès le moment où je crois qu'un critique cherche juste à trouver un roman d'amour qui se passe dans un pari avec un couple dysfonctionnel qui finit par s'aimer, donc la structure classique du roman, des moments qui recherchent que quelque chose de monde connu, je n'existe pas. Quand j'étais au Nouveau Observateur, à un moment, je voulais faire la nécrologie de Pierre Boules. Et je vais voir le responsable du service intérieur, et je lui dis, je devrais faire la nécrologie Pierre Boules, et il me dit, c'est qui Pierre Boules ?

Je lui ai dit, il a écrit un livre qui s'appelle La planète des singes, et il a écrit un autre livre qui s'appelle Le pont de la rivière Coie. Et il me dit, on était persuadés que c'était des films américains. C'est-à-dire, ils n'ont pas eu la curiosité, à un moment de leur vie, de s'intéresser à Pierre Boules.

Il n'y a eu aucune nécrologie, c'était signalé nulle part. Il faut voir que La planète des singes est le roman français qui a été le plus diffusé de cette époque-là, et qui va probablement survivre, vu le nombre de films qui sont développés à partir de La planète des singes, qui va survivre encore dans 100 ans, dans 200 ans. Mais le système parisien ne regarde pas ça, parce qu'on considère que la science-fiction, c'est un truc américain. Et ce qui est une grosse erreur historique, parce que Bernard vous symbolisez à vous seul une littérature populaire du domaine de l'imaginaire, encore une fois, et largement traduite dans le monde entier.

Comme vous l'avez remarqué, souvent dans notre inconscient collectif, je m'aiderai à l'expression, on se dit que oui, le fantastique, la science-fiction suit une affaire anglo-saxonne. Or, vous le savez bien, si on remonte dans l'histoire, il y a de nombreux grands auteurs français qui ont domé dans ce domaine, et on peut presque dire que la France est le berceau des littératures de l'imaginaire. Oui, même. Un qui est oublié, c'est Cyrano de Bergerac, qui n'est pas seulement un personnage de théâtre, évidemment. Après, il y a Barjavelle, qui est un peu plus connu, mais c'est vrai que des figures d'auteurs de science-fiction, il y en a très peu par rapport à la littérature sentimental ou psychologique.

C'est peut-être ma chance, parce qu'il y en a un peu, je suis visible. En plus, je ne me considère pas comme auteur de science-fiction, j'ai inventé un mot, c'est philosophie-fiction, ça veut dire que nous ne serons pas sauvés par les technologies, nous sommes sauvés par le changement de mentalité. Et changement de mentalité, ça veut dire tout simplement que vous pouvez, à votre niveau, juste voir les choses différemment et vous allez découvrir d'autres portes. Un truc tout simple, c'est l'Eformie. Le rapport qu'on a au Formie, c'est juste qu'on est enfant, on peut détruire la Formilaire. Le premier plaisir consiste à détruire une ville.

C'est un rapport qui est biaisé. Ce que je dis dans l'Eformie, c'est que vous pouvez détruire cette ville. Ça ne veut pas dire que cette ville est inintéressante, ça veut dire que vous êtes plus fort que cette ville. Et maintenant, cette ville, c'est peut-être une civilisation entière. Regardons si c'est une civilisation, comment elle vit. Et là, je n'ai fait que raconter la réalité. C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'invention dans les Formis. J'ai juste à expliquer comment elles font de l'agriculture, comment elles font de la guerre, comment elles pratiquent de l'élevage et comment elles font ça depuis 120 millions d'années, alors que nous sommes sur Terre depuis 3 millions d'années.

C'est juste un changement de caméra. Et tout ce que je propose, y compris dans mon dernier La Valle des Ames, c'est imaginons que vous voyez votre vie tout le temps comme ça, imaginons que vous la regardez de là. Comment vous vous voyez de haut, comment vous vous voyez avec la perspective du temps, quel est le sens de votre vie ? Et ces questions-là, c'est de la philosophie. Ce n'est pas la technologie.

Et je crois que la technologie, en fait, y a aucun outil qui n'est ni bon ni mauvais, ni même le nucléaire, même le feu, même le marteau, même l'informatique, l'intelligence artificielle. C'est juste ce que nous allons en faire avec notre mentalité. Mais n'importe quelle chose y compris ce verre, on peut tuer avec un verre, on peut boire avec un verre.

On peut faire cuire la viande avec du feu et on peut mettre incendier une maison avec du feu. C'est juste un changement de mentalité. Et ce que je propose à mes lecteurs, c'est que je vais vous proposer d'autres utilisations des outils. Et vous allez voir, ça ne peut pas vous permettre de comprendre différemment le monde. Alors justement, c'est certainement ça aussi qui fait votre succès, Bernard.

C'est qu'on a bien sûr le plaisir du roman feuilleton avec vous, avec de nombreuses périgénations de vos personnages, votre imagination débordante, mais aussi on se pose de nombreuses questions d'ordre philosophique et on apprend plein de choses et on s'interroge sur certains mots. Tiens, par exemple, je vais prendre le titre de votre dernier roman, La valse des âmes. Qu'est-ce que c'est qu'une âme, par exemple, Bernard ? En fait, ça part de l'hypothèse qui est la plus répandue, c'est que vous avez un corps et qu'au moment où vous allez mourir, il y a quelque chose qui va survivre et cette chose qui va sortir de votre corps, c'est votre âme.

Anima. Le mot animal, ça veut dire qu'il y a une âme. En imaginant qu'il n'y ait pas d'âme, ça veut dire que votre corps et votre esprit, c'est une unité et que dès que vous allez mourir, il n'y aura rien. Donc depuis la nuit des temps, l'homme s'est dit, attends, quand même, ça serait plus sympa qu'au moment où je meurs, il y a un petit quelque chose qui survire et qui s'en arrive. Donc en fait, même quand je fais mon spectacle, je demande qui c'est qui croit à la réincarnation, il y a quand même 80% de la salle qui lève la main. Rire, je pose la question, qui c'est qui croit à la réincarnation ? Qui c'est qui pense qu'il n'y a pas de réincarnation ?

Qui c'est qui attend la fin de cette conférence pour se faire une idée ? Donons le résultat pour ceux qui ne le verraient pas. On est à peu près à 75-25, quelque chose comme ça.

Mais pourquoi ? Parce que c'est très agréable de se dire. Vous savez, déjà je vous donne une info que vous devez connaître, mais en fait on va tous mourir, tous ceux qui sont là. Mais au moment de mourir, on va se dire, bon sang, qu'est-ce qui va se passer dans les 10 secondes qui suivent ?

D'accord ? Et à ce moment-là, si vous vous dites, ok, je crois que je vais m'incarner, ça vous détendre un peu plus. Si vous dites, ok, je vais juste être un morceau de viande qu'on va mettre dans une boîte, on va enfermer dedans et là, à partir de là, il n'y a plus rien. C'est un peu déprimant. Moi, ce que je souhaite le plus aux gens autour de moi, surtout à mes lecteurs, c'est de mourir en souriant, en se disant, ok, ça va, ça s'arrête là, ce n'est pas grave, ce qui va se passer après.

Maintenant, donc on ne sera pas mort, tout ce que je raconte sur la reincarnation, sur les âmes, c'est des hypothèses. Et il y a un moment où vous mourrez, vous direz, ah ouais, c'est comme dans le bouquin de Verbert, ou alors vous direz, ah bah non, il n'y a rien, c'est pas comme dans le bouquin de Verbert. Mais il y a que moment où vous mourrez, tous les gens qui croient, qui disent, on est sûr qu'il y a quelque chose, en fait, ils ne savent rien, que ce soit ce qui dise, on est sûr qu'il y a le paradis, ou qu'il y a le jugement de Dieu, c'est d'une intuition très forte, mais ce n'est pas une certitude. Et ceux qui disent, il n'y a pas de paradis, il n'y a pas Dieu, il n'y a pas d'ange, c'est une intuition très forte aussi. Mais la bonne attitude, c'est agnostique.

Je ne sais pas, et je verrai bien quand j'y serai. Voilà, et d'ici là, on peut réfléchir, et c'est pour ça que dans mes livres y a écrit le mot roman, c'est juste pour vous proposer des perspectives, après vous vous en faites ce que vous voulez, par rapport à vos convictions et par rapport à vos envies. Mais j'espère que mes livres donneront aux gens un peu de détente, par rapport à cette phrase, par rapport à la peur de la mort. Dans l'Etat d'Atenote, la première phrase, c'est tant que l'homme sera mortel, il ne pourra pas être vraiment décontracté. Ce qui fait qu'on est un peu tendu naturellement, et qu'on se dit, bon ça, ça se peut que je traverse la rue, il y a un camion qui arrive et tout s'arrête. Et ça fait qu'on n'est pas complètement cool. Mais dès le moment où on se dit, ok, ça se veut que je traverse la rue, il y a un camion qui m'écrase, et c'est pas grave. Là, on est un peu plus détendu. Mais ça, c'est de la spiritualité.

Ce n'est pas la religion, c'est la spiritualité, et c'est ça que j'essaie de transmettre, c'est ok. Ça se peut que les choses aillent mal, mais peut-être qu'il y a quelque chose de plus important, et c'est peut-être la survie de notre âme, c'est peut-être l'évolution de notre âme, c'est peut-être le fait qu'on a réussi, ou pas, sa mission d'âme, et que ces notions, j'ai tout sympa. Après, peut-être que je me trompe sur ce qui va se passer au moment de ma mort, et moi-même, je dois avouer, 4 secondes avant de mourir, je vais me dire, bon sens, il ne faut rien. Vous parlez de ce qui se passe après, mais là, auquel aura un livre tel que celui-ci, et je crois aussi dans d'autres œuvres passées, vous vous demandez ce qui se passe avant, en effet.

Avant, pour nous tous, c'est maintenant. Vous savez, dans le roman, dans celui-là, au moment où l'âme s'en va, elle arrive à un endroit où elle est jugée, il y a 3 juges, il y a un avocat, je me spoil moi-même un peu le livre, mais ce n'est pas la clé du... Il y a l'avocat, le procureur et le juge. Et l'avocat, le procureur et le juge, la première question qui pose, c'est une question d'ailleurs qui a un sein dans la Bible, c'est, qu'a tu fait de tes talents ?

Mais, qu'a tu fait tes talents ? C'est la plus jolie question qu'on puisse poser à une âme ou à un être. C'est, ok, est-ce que t'as compris déjà, qu'est-ce qui fait ta différence ? Qu'est-ce que t'as compris ? Qu'est-ce qui fait que tu peux faire des choses que les autres ne peuvent pas faire ?

Est-ce que déjà tu t'es posé ces questions ? Ou est-ce que tout de ta vie t'as passé tantant qu'à faire plaisir à tes parents, à tes profs et à ton patron ? Dans ce cas, tu n'as pas cherché tes talents.

Donc, qu'a tu fait tes talents ? La deuxième question, c'est, qu'a tu appris ? Parce qu'on est là, moi je considère qu'on est là pour apprendre. Même cette interview m'apprend des choses.

Et la troisième chose c'est... Prof qu'elle a eut-il, c'est-à-dire ? Oui, c'est une telle chose. Et vous êtes là aussi, j'espère que je vous apprends des choses. Et la troisième question, c'est, qui as-tu aimé ? Parce qu'on peut avoir une vie entière où on aime personne. Je connais des gens qui passent une vie entière à ne faire que se plaindre. Je vous le conseille par d'ailleurs comme position, parce que c'est pas bon pour la santé.

Mais il y a un moment, au-delà de la plainte et au-delà du stress, on se dit, en fait, il y a plein de choses formidables. On peut aimer les gens, on peut... C'est pas béni, oui, oui, c'est juste être dans une énergie de lumière, une énergie de don, une énergie de positivité. Et ça fait que déjà c'est meilleur pour la santé et on vibre différemment. Mais donc les trois questions, c'est qu'as-tu fait tes talents, qu'as-tu appris et qui as-tu aimé ? J'écris la suite et je me spoil encore moi-même. Et il y a trois autres questions, c'est quels sont tes regrets, qu'est-ce qui t'as fait plaisir et qu'as-tu fait pour les autres ? Et je crois que avec ces six questions, on peut faire un debriefing de sa vie et se dire, ok, j'en suis là de mon évolution d'âme. Après, ça se peut que il y ait une autre vie dans lequel je puisse faire mieux mais pour l'instant, j'en suis là. Et je vous conseille d'apprendre, d'aimer et d'utiliser vos talents.

Ça permet d'être heureux. Alors ces questions, elles se posent à travers l'histoire d'une famille, celle de la famille Tolédano, mais je crois qu'on les a déjà vus dans certains... Si on vous a déjà vu dans le passé, Bernard. C'est la troisième fois que j'utilise, la première fois, c'est la boîte de Pandore, c'était le père René Tolédano. La deuxième fois, c'est dans la proficile des abeilles. Mais je ne dis pas que c'est une trilogie parce que les trois livres peuvent se livrer différemment.

Mais dans les trois, il y a cette idée, on peut visiter nos vies antérieures, il suffit de le vouloir, il suffit de fermer les yeux et de... Il y a un petit protocole qui est décrit dans le livre, en gros, il y a un couloir où on ouvre des portes et ses portes sont numérotées et on tombe sur ses vies antérieures. Et là, on découvre qui on a été. Vous savez, dans le... Dans la Bible, il est dit que juste avant de naître, il y a un ange qui arrive et qui vous pose un doigt sur... ici, là. Pour la caméra, c'est donc ici, là. Et ça s'appelle l'empreinte de l'ange. Et ça dit, chut, oublie. Pourquoi chut oublie ? Parce que si tu n'oublies pas, tu te trambles tous les mauvais souvenirs des vies antérieures.

Et, déjà, vous avez peut-être des mauvais souvenirs d'enfance, vous n'allez pas en plus recharger votre sac à dos de cailloux, avec les... tous les stress et tous les contraïétés des vies antérieures. Donc c'est vrai que c'est plus simple de vivre sans ce souvenir des vies antérieures. Mais ce que je propose dans mon protocole, qui est surtout pas un protocole thérapeutique, c'est du tourisme spirituel, c'est d'aller voir que les bons moments des vies sympas. Et donc il y a un spectacle que je fais aussi à côté de... Oui, puisque, encore une fois, maintenant, on vous retrouve très souvent dans de grandes salles de théâtre où vous vous produisez, où vous faites une expérience qui est très atypique. J'ai eu la chance d'assister à ça, c'est assez bluffant, je dois dire.

Je propose à toute la salle de fermer les yeux, de visualiser un couloir, d'ouvrir une porte, et de se retrouver dans une vie antérieure sympa. Donc là, le dernier que j'ai fait, c'était l'Olympia. Il y avait 2000 personnes. J'avais jamais fait autant de personnes, mais quand vous avez 2000 personnes qui ont les yeux fermés et que je leur dis, maintenant ouvrez la porte et trouvez la vie, et qu'après, je leur fais ouvrir les yeux et qui racontent, parce que les gens racontent leur vie, il y a des récits très marrantes, mais en tout cas, c'est jamais des trucs traumatisants, c'est juste du tourisme spirituel.

Ce que j'aime bien dans le mot tourisme spirituel, ça n'a pas d'autre prétention que de vous montrer un petit quelque chose qui peut peut-être vous servir dans cette vie ci. Mais il y a peu près 30% des gens qui ne voient rien du tout et ça ne marche pas du tout. Mais pour les 70% qui voient le truc, c'est vraiment marrant. Il y en a qui reviennent style, ils racontent l'histoire avec beaucoup beaucoup de précision. Moi-même j'ai l'effet, j'ai trouvé ça génial.

Je ne pourrais jamais vous prouver que c'est vrai. Mais par contre, l'expérience elle-même quand ça marche, c'est comme si vous tombez dans un film, si ce film rentre en résonance avec votre vie. On découvre cette activité étonnante, cette expérience à travers le parcours de Génie. Vous vous pourriez brièvement nous la présenter et ce qui lui arrive au début du livre et dans quelle situation elle est ? Alors, Eugénie Tolédano et la fille de Renée Tolédano, elle a une particularité. Elle est étudiante en histoire à la Sorbonne. Donc elle est préoccupée comme je pense toute personne qui s'intéresse à l'histoire. Étudiante en histoire, c'est ou combien symbolique par rapport au sujet du livre ?

Qu'est-ce qui est vrai ? C'est-à-dire que je n'ai pas eu le principe que ce qu'on nous serve un livre d'histoire, c'est quelque chose qui a été écrit par des historiens. Mais les historiens, pour la plupart, ils étaient payés par les gouvernements. Parce qu'il n'y avait pas à l'époque des Romains, on ne pouvait pas faire un best-seller en faisant par exemple l'histoire du cartage, ou le Jules César, ou... Donc ils étaient payés par les gens riches et de pouvoir. Et c'est forcément une version de l'histoire sans parler que pour faire plaisir aux commanditaires, ils racontaient que des choses qui mettaient en valeur la personne, la guerre des Gauls, c'est écrit par un scribe sous les ordres de César, c'est que pour montrer que César est formidable.

Mais on n'a pas la version des Gaulois, parce que les Gaulois sont tous faits des centres et qu'ils n'avaient pas de langage écrit. Et c'est ça que je veux montrer, je veux dire, ok, ce qu'on apprend à l'école, c'est une version de l'histoire qui est peut-être juste, mais en tout cas, il n'y a pas que celle-là. Et quand on fait une régression à l'évier intérieur, eh bien on peut découvrir une autre version, la vie du peuple, parce que la plupart des histoires, c'est la vie des gouvernants, c'est des riches et des puissants. Mais la vie des paysans, la vie des gens normaux, qui est souvent inintéressante, personne ne la raconte.

La seule manière de la connaître, c'est faire des régressions dans les vies antérieures. Et donc mon héroïne, sa mère lui dit qu'elle doit empêcher une catastrophe et qu'à ne pas empêcher cette catastrophe, elle doit chercher en ses vies précédentes. Parce que le mot apocalypse arrive très tôt dans le livre.

Et elle va se retrouver dans sa première vie, qui est il y a 120 000 ans avant Jésus-Christ, à la préhistoire, et là elle va voir qu'il y a quelque chose qui nous a mal été présenté. C'est la rencontre entre le néan-dertal et le homo sapiens. Nous sommes des homo sapiens, mais depuis quelques années, je crois que de ces deux ans, on sait que dans l'ADN de vous tous, il y a une part de néan-dertal. C'est-à-dire qu'à un moment, le homo sapiens et le néan-dertal ont fait l'amour, et nous sommes issus, nous sommes tous des hybrides, entre les homo sapiens et le néan-dertal.

L'autre nom que nous avons fait, c'était des sortes d'humains dégénérés, des sortes de singes en fait. Et en fait, nous avons du néan-dertal en nous, et ce qu'elle va découvrir, mon héroïne, j'ai dit aux Lévanos, c'est que c'est là qu'a démarré le premier crime caché, c'est que les sapiens ont massacré le néan-dertal, et que du coup il n'y a plus le néan-dertal, nous sommes uniquement des homo sapiens, mais il reste cette trace de néan-dertal qui porte en elle ce crime. Et il y a eu d'autres moments historiques qui ont été déclarés, mais la mission de vie de mon héroïne, c'est transmettre à travers le livre, défendre le livre, construire des bibliothèques, et créer des zones de diffusion de connaissances qui permettent à la barbarie, et aux forces de l'obscluantisme, de ne pas tout envahir. Alors on ne va pas dire dans quel endroit on va aller, dans quelle période, mais l'un des plaisirs du livre justement, est de voyager à différents moments de l'histoire, et sur différents lieux du globe Bernard. Quelque part, merci de dire, d'en parler, c'est la machine à remonter le temps.

Si ce n'est que là, il n'y a pas besoin comme dans H.G. Wells de rentrer dans un appareil de lancer des trucs, il suffit de fermer les yeux. Et ce qui peut être amusant pour le lecteur, c'est qu'après avoir lu le livre, et je vois que quand je fais le spectacle, certaines me le racontent, même ici, après avoir lu le livre, il y a un protocole qui est décrit, on peut fermer les yeux, et on peut visualiser le couloir avec les portes numérotées, et aller visiter une vie et en revenir. Mais je crois que le projet, on ne pourra jamais prouver que la visite de la vie est réelle, mais ça ouvre une perspective de se dire, ok, j'ai peut-être eu des vies antérieures. Ma vie n'est pas un film avec un début, un milieu, un fin. Ma vie est un feuilleton d'une série, et il y a plusieurs saisons, voire beaucoup d'épisodes, ce qui veut dire que dans cette vie, si ça ne va pas, c'est pas grave, je reviendrai et je ferai mieux. Vous avez cité le nom de H.G. Wells, évidemment, mais il y a un autre Wells qui vous est cher, et qu'on retrouve au cœur du roman, c'est Edmond Wells, l'auteur de cette célèbre encyclopédie du savoir relatif et absolu.

Pourquoi ? Très souvent, ça vous l'a fait à plusieurs reprises, entrecoupez certains moments de vos chapitres, de ces petites leçons encyclopédiques, on va dire. Alors, j'ai commencé à mettre les encyclopédies dans les fourmis, et je me suis dit, imaginons que les gens trouvent le texte inintéressant, on va leur filer des petits apéro sympas, comme vous les mettez par un plat, on vous file des petits akoski, on vous file des mezze, et comme ça vous vous dites, au final, il y a un petit truc qui va être sympa.

Au début, c'était juste une manière de, comment dire, donner des petits trucs à côté. Et puis, c'est mon auteur qui m'a dit, tu sais, t'es bout d'encyclopédie, dans ces petits textes, dans lequel on apprend des choses étonnantes, y compris les recettes de cuisine, et ces petits textes appelaient beaucoup, on devrait le sortir en livre, et en la sortir en livre, ça a eu beaucoup de succès, peut-être même plus de succès que certains de mes romans, et donc ça rend humble, parce que c'est ma doc, et c'est une doc que j'ai accumulée quand j'étais joint scientifique, donc des choses étonnantes qu'on trouve nulle part. Mais maintenant, je vois que sur Internet, j'ai fait des émules et des sites de cabinets de curiosité dans lesquels les gens s'amusent à faire leur propre encyclopédie, mais j'aime bien cette idée. Vous-même, vous pouvez faire votre propre encyclopédie, tous les trucs marrants que vous trouvez, et qui donnent à réfléchir. Bernard Verber, comment dire, un des plaisirs du livre, donc je disais, c'est ce côté très feuilletonneuse, qu'on va pas révéler tout ce qui se passe dans le livre. Mais malgré tout, au fil des pages, surtout quand on avance, oui, on se pose des questions philosophiques, on apprend plein de choses sur notre histoire, mais en même temps, ce livre, on le lit à l'aune de certains événements d'aujourd'hui, et forcément, certains faits de l'histoire que vous évoquez, que soit l'histoire réelle ou l'histoire de vos personnages, vient évidemment en écho, à une situation sociétale ou géopolitique quand même, on est obligé d'y penser. Je crois qu'à toutes les époques, il y a la lutte des forces de la lumière contre les forces de l'ombre.

Toujours, toujours, toujours. Et une fois que vous prenez conscience qu'il y a des gens qui veulent défendre une forme d'obscurantisme, vous regardez les actualités et vous dites, mais c'est marrant, ça s'est déjà passé. C'est comme si l'histoire bégeait, et c'est juste à chaque fois les gens font les étonnés, qu'attends, ah bon, il y a des gens qui veulent imposer une sorte de totalitarisme et empêcher la liberté, et on ne les voit pas parce qu'ils arrivent chaque fois avec des masques, et en disant attendez, non, non, on défend autre chose, non, non, c'est obscurantisme. C'est-à-dire, le principe même de vouloir imposer un système aux gens malgré eux, cette chose là apparaît chaque fois et est présentée de manière très, très sympathique. Et il y a des gens, voir des idéalistes qui se disent, c'est peut-être quand même pas mal ce système totalitaire.

Quand même, je prends au hasard un cas parce qu'il y a une héroïne qui est du parti néostalinien, il y a des gens qui reproduisent ce schéma qui a abouti aux malheurs des gens, en se disant, c'est ça la formule idéale. Et il y a trois totalitarismes dans le roman qui s'unissent pour arriver à éteindre la lumière. Il faut juste être conscient de ça, c'est-à-dire avoir des détecteurs, ça ressemble quand même à des choses affraies qui sont passées dans le passé, et après se dire, ok, maintenant comment renforcer la lumière ?

Et pour renforcer la lumière, je crois qu'il faut être solide. Il y a un moment, c'est pas la gentillesse, c'est du combat. C'est-à-dire à chaque époque, il y a un choc entre les forces de l'obscurantisme et les forces de la lumière. Et pour l'instant, les forces de la lumière sont divisées, alors que les forces de l'obscurantisme sont de plus en plus concertées. Et les forces de l'obscurantisme, elles n'ont pas toujours le même visage. Il y avait cette phrase de Bertolt Brecht, le ventre de la bête est encore fait con, qui va encore reproduire les mêmes monstres. Et c'est les mêmes monstres qui reviennent, mais avec des visages, des masques différents, parfois se faisant passer pour le contraire des monstres précédents, mais ils répondent, ils ont les mêmes pratiques, et ils défendent les mêmes valeurs, il suffit juste d'être un peu conscient de ça.

Maintenant, moi je fais pas de politique, tout ce que je dis, c'est, soyez conscient qu'on regarde les actualités, et quand vous écoutez, écoutez la radio, soyez conscient que ce qu'on vous raconte, c'est quand même une lutte entre les forces liberticides et les forces de la liberté, et que les deux systèmes sont en guerre depuis très longtemps, mais sous des masques différents. Voilà quelques-unes des leçons qu'on retrouve dans cet ouvrage, dans cette valle se désamèrent. Alors le temps avance, il est temps de vous laisser la parole pour que vous puissiez poser toutes les questions que vous souhaitez à notre invité, à Bernard Verbert. Alors, qui se lance ? Un micro est dans la salle, donc, hop ! Alors, au deuxième rang, on va là. Merci d'avoir levé la main. Monsieur, nous vous écoutons. Oui.

Combien de temps pour écrire un ouvrage ? Alors, c'est très précis parce que je me suis calé là-dessus, c'est 9 mois. Je fais, ma technique, et une technique que nous n'utilise pas les autres auteurs, c'est ce que je vous ai dit tout à l'heure, c'est-à-dire, je commence par faire un lit qui fonctionne pas et qui est mal écrit et qui est raté. Et c'est de ce premier projet raté que je vais réfléchir, et je vais, sans relire ce projet raté, faire une deuxième version. Là, pour écrire la valse des âmes, j'ai écrit 12 livres, c'est-à-dire 12 livres de 400 pages, qui sont tous légèrement différents et dans lequel j'ai compris un peu mieux ce que je veux faire. Et au moment où je remets le livre à mon éditeur, je considère qu'il n'est pas encore au point, mais si je veux vraiment la perfection, ça me prend 10 ans.

Donc, ce que je donne, c'est au point 80%, mais avec les 80%, je considère que c'est bon. Mais je teste des formules où par exemple, j'ai une version dans laquelle le héros est un homme, donc là c'est une héroïne, c'est une femme. Il y a une version de 16 Faces aux États-Unis, la 16 Faces en France. Il y a des versions en qui j'ai testé des tas de systèmes différents. Donc il y a 12 romans pour en faire un. Et à l'origine, sur les formis il y avait 24 romans, donc j'ai un peu réduit ça.

C'est juste l'usage. Mais des fois quand je fais les masterclass, je leur dis, faites ça, faites un mauvais roman mal écrit, et à partir de là, arrangez-le. Enfin, réécrivez-le mieux. Et les gens me disent, mais c'est puissant.

Une chose qui arrête aussi, c'est que souvent, quand on se donne du mal pour terminer une version de 400 pages d'un roman, on tombe amoureux de son propre texte et on ne veut plus y toucher. On se dit, non, il y a plein de trucs qui marchent et tout. Il faut accepter que dès le moment où vous allez recommencer à zéro, vous allez peut-être oublier des trucs super qui avaient dans la première version, mais c'est le prix à payer pour être efficace dans la dernière.

Donc, le 9 mois pour répondre à votre question. Un des secrets d'écriture de Bernard Verbert, car par ailleurs, on vous connaît aussi comme animateur d'ateliers d'écriture à succès, avant de vous laisser la parole, juste, allez, on est entre nous, Bernard, le secret absolu, le truc absolu d'écriture au départ pour quelqu'un qui voudrait se lancer. Quel est-il ? Allez, un petit secret gratuitement en rin pour nous. Non, c'est pas un secret, c'est se lancer. C'est-à-dire, ta question, il y a déjà la réponse.

Si vous ne commencez pas, c'est sûr que vous n'arriverez pas. Oubliez son... Je sais pas si c'est le prof de français en la salle, mais oubliez son prof de français et se dire, je raconte une histoire. Je fais pas une rédaction jolie, puis tant pis, je n'aurais pas pris l'intérêt, mais je raconte une histoire. Et je crois que l'un des secrets, c'est de retrouver le même plaisir qu'on a à raconter une blague. C'est-à-dire, un bon roman, c'est une blague.

Et la blague est notre aiku français, c'est-à-dire qu'en vous raconter une blague en fin de soirée, vous allez vous retrouver en tant que compteur, à tenir les gens en haleine, à les amener à un moment de silence où ils se demandent où ça va aller, et puis après, vous devez faire une chute surprenante, ou l'autre exemple, c'est la magie, c'est-à-dire vous devez sortir le chapeau. Et en général, moi, j'ai envie de faire un truc extraordinaire au final, je commence par la fin, autre technique, je commence par le lapin caché dans le chapeau, et après, j'invente tout le tour qui va faire qu'on va pas voir venir le lapin du chapeau. Mais chaque fois que je lis en roman, je me dis, quel va être le lapin dans le chapeau. Donc, secret, raconter des blagues. En plus, avantage, quand on va raconter des blagues, vous voyez en direct, est-ce que ça amuse ou ça n'amuse pas ?

Est-ce que ça intéresse ou ça n'intéresse pas ? Deuxième élément, étudier les tours de magie. Un bon roman doit se ramener à un tour de magie réussi.

Frequenter des humoristes, fréquenter des magiciens, et ne pas fréquenter des écrivains, parce que les écrivains vont vous influencer par leur style, et il faut que vous trouviez votre style. Et enfin, le dernier conseil, être écrivain, c'est arriver au mot fin. Donc, si vous commencez, ne vous arrêtez pas en chemin, et si vous n'arrivez pas à continuer, vous décidez que votre style, c'est d'arrêter le livre au milieu, et vous mettez le mot fin. Mais il faut aller au mot fin. Il y a une grande erreur quand je fais les masterclass, je leur dis, qui sait qu'un manuscrit n'ont terminé ?

En général, c'est la majorité. Ils arrivent, comment je suis allé le gigalope, et qu'ils arrivent dans une zone où ils sont... où ils n'arrivent plus à avancer, et ça, en fait, il faut à tout prix aller au mot fin, quelques-ceux de ces conséquences. Vous pouvez faire même cette chose à Fros, mais finalement, ce n'était qu'un rêve. Allez, je vois un coup. Mais il faut arriver au mot fin. L'écrivain est celui qu'il y a un manuscrit qui arrive au mot fin. Après, être publié, c'est de plus en plus facile, parce qu'il y a les plateformes.

Donc, tout le monde peut être diffusé maintenant. Ça, ça n'existait pas de mon époque. Une fois que vous avez terminé votre manuscrit, vous pouvez le présenter aux gens.

Après, c'est la qualité de votre histoire, c'est tout. D'autres interventions dans le public ? Oui.

Alors, le micro arrive vers vous. Je voulais savoir quels sont vos principales sources d'inspiration pour vos livres ? Quels sont mes principales sources d'inspiration pour les livres ? Venir à Brive. C'est pas mal, ça, déjà. Non, ça, c'est une source d'inspiration.

Toutes les expériences de la vie. En fait, je crois qu'un écrivain ne peut pas rester en sa tour d'ivoire. Donc, voyager, faire des expériences, s'intéresser aux gens. Par moment, les gens sont surpris, parce que je les écoute en m'intéressant à leur vie. Mais si ça passe et que je me demande en même temps, est-ce que ça pourrait me faire un personnage ? Mais je crois que tous les écrivains, je ne suis pas le seul. On est un peu des vampires. Mais du coup, on s'intéresse réellement aux gens.

C'est-à-dire, vous savez, souvent dans les dialogues, une personne qui parle, une fois qu'elle a fini, l'autre parle, et personne s'écoute. Moi, j'écoute vraiment. J'essaie de comprendre comment fonctionne la personne, comment... Quels sont les points forts et les points faibles ? En fait, je me pose des questions en tant que personnal. Donc, la première qualité consiste à s'intéresser aux autres. Ensuite, la deuxième s'intéresser au monde. Je voyage beaucoup.

Chaque fois qu'on me propose une expérience un peu qui sort de l'ordinaire, je dis, ok. La dernière qui était marrante, c'était de sauter en parachute au-dessus de la pyramide de Keops. C'est le truc que j'ai vraiment pas envie de faire. Et je me suis dit, en tant qu'encommencié, ça va me servir.

Je fais des conférences dans les prisons. Je vais partir en mante-artique. Je vais... Je fais plein de choses qui sont... Juste pour que mon cerveau... Ça perçoive, est-ce que je sais le faire ?

Et qu'est-ce que je vais sentir comme émotion ? Par moment, il m'arrive de faire des conneries juste pour avoir une source d'inspiration. Donc, voyager, intéresser vous aux autres, faites des conneries, mais au moins, vous allez apprendre et vous allez revivre. Le contraire de ça, ça consiste.

Ne pas voyager, ne pas s'int resser aux autres, et ne pas faire de conneries. Et fréquenter des écrivains, c'est ça ? Quoi ? Et fréquenter des écrivains, c'est ça ? Oh non, il y a des écrivains.

Il y a les deux camps dans le temps, les écrivains. Mais l'un des dangers de ce métier, c'est les gens qui parlent que de leur vie. Parce qu'une fois que vous avez parlé de votre vie, comment vous faites pour écrire le livre suivant ? Une fois que vous avez fait votre autobiographie. L'avantage de la littérature de l'imaginaire, c'est que vous pouvez parler de tas de choses.

Alors, quand vous parlez que de votre vie, une fois que vous avez raconté votre vie, c'est fini, quoi. Autre intervention dans le public ? Oui. Monsieur. Bonjour.

Bonjour. Ça fait 20 ans que je vous lis. Alors, merci.

Merci. Je suis vraiment super content de vous rencontrer. Après, une carrière si longue, comment on garde la nyac, l'envie... Après quoi ? Après une carrière si longue, vous avez écrit quand même pas mal de bouquins.

Comment vous gardez la nyac ? Est-ce qu'il n'y a pas une sorte de fatigue romancière intellectuelle qui s'installe ou vous arrivez à... Je vois que vous avez un peu répondu à ça précédemment. Mais voilà. Alors, je vais vous dire, j'ai eu la chance de vivre en esclaves avant d'être libre. Du coup, j'aime ma liberté. J'ai été sept ans journaliste, nouvel observateur, et c'était tellement un endroit de non-épanouissement que dès que je suis sorti, je me suis dit, ah mais, il existe un monde autour. Moi, je rêvais... Je ne me suis pas soigné de science. Donc, je rêvais d'être journaliste, scientifique, nouvel obs de gauche, en plus.

C'était impec. Et là, je découvre le milieu de l'entreprise qui est un endroit... qui est un endroit où, en fait, vous... comme une plante, il n'y a pas de lumière, il n'y a pas d'air, et tout le monde, ou d'un monde, enfin, ou d'un observateur devenu alcoolique. Je ne sais pas si c'est comme ça, encore maintenant, peut-être qu'ils ont arrêté, mais ils buvaient énormément parce qu'ils avaient un mal-être, un mal de vivre.

Et c'est ces gens qui sont dans ce mal de vivre qui sont censés vous informer de ce qui est le plus intéressant. Et quand j'ai compris que j'ai failli être comme eux, et être aussi malheureux que eux, et que j'ai fait un an de chômage, j'ai mon foutu dehors, c'était la chose la plus sympa qu'ils ont pu faire. Quand j'ai compris la chance que j'ai de vivre en dehors de ce lieu de détouffement, je me suis dit, maintenant, je vais faire tout faire pour rester en liberté pour m'amuser en écriture. Et puis, après, j'ai rencontré les lecteurs, parce que il ne suffit pas d'écrire des livres.

Il faut aussi avoir des lecteurs, sans lecteurs, on est un peu embêtés. Je me suis dit, ok, c'est comme si j'avais gagné au loto. Maintenant, je fais rapidement un nouveau livre, et encore un nouveau livre. Et chaque fois, tant que vous êtes là, je considère que je fais la chose pour laquelle je suis le plus heureux.

J'ai déjà du plaisir à écrire, c'est-à-dire seul sonner le désert, sans lecteur et sans éditeur, j'écris parce que c'est un besoin naturel. Donc, pour prépare votre question, comment j'ai fait pour garder l'aniac, je suis conscient de la joie que c'est de faire d'exercer le métier qui est votre passion. Je vous souhaite à tous de trouver votre passion, de trouver votre talent et de l'exercer. Là, il n'y a plus d'efforts. Il n'y a plus le moment... Il y a un détecteur pour savoir si vous êtes dans votre domaine. C'est quand vous regardez votre montre, en attendant que le travail soit fini pour vous rentrer chez vous. Ça, ça veut dire que vous n'êtes pas au bon endroit. Quand vous comptez les jours de la semaine, un attendant le week-end pour vous reposer, ça, c'est que vous n'êtes pas au bon endroit. Et quand vous comptez les mois pour attendre dans les vacances, c'est que ça ne va pas. Normalement, si vous avez trouvé l'endroit où vous êtes heureux, vous ne regardez pas votre montre, vous ne comptez pas les jours, et vous ne comptez pas les mois. Et là, ça veut dire que vous êtes à votre place. Il y a un système très simple pour comprendre sa place. C'est la joie.

Si vous avez de la joie dans votre métier, comme par exemple, bâtiste à la joie de maternouvets actuellement... Je confirme. On a un petit passif. C'est le cas de dire que vous n'en vous sentez du terme.

C'est vrai. Dans votre métier, quand vous arrivez, vous avez envie de sourire. Il y a un autre truc très simple.

C'est quand vous arrivez dans votre boulot, d'abord d'aller faire pipi avant de travailler, c'est qu'il y a un problème. Ça veut dire que vous ne voulez pas affronter vos collègues. Ou alors vous avez envie d'aller prendre un café à la cafette avant de démarrer. Ça, c'est pas bon. Normalement, quand vous avez trouvé la joie dans votre travail, vous vous tâchez d'arriver au boulot. Moi, je travaille au café. Je me tâche d'arriver au café pour me mettre au travail. Et d'après, je suis dans chouette. Je fais le truc qui me plaît le plus.

Le jour où il y aura huit milliards d'êtres humains qui font ce qui leur plaît le plus, et non pas le même métier que leurs parents. Ou ce que l'école leur a dit, qui était le truc rentable. Ou ce que leur patron vous dit que vous devez faire, parce que sinon, vous vous dors. Le jour où on ne sera plus dans ce système-là, ce n'est pas pour tout de suite. À ce moment-là, il y aura huit milliards de gens bien dans leur peau. Ils n'auront pas du tout envie de faire la guerre, de consommer à Outrance.

Ils n'auront plus du tout envie de vivre à côté de leur existence. Et si c'est vrai que j'essaie de transmettre dans mes livres, c'est trouver votre propre mode d'emploi, comprendre qui vous êtes, et à partir de là, tout devient simple. Merci beaucoup Bernard Verbert pour ce moment passé en votre compagnie, La Valse des Ames. C'est notre dernier roman publié toujours.

La fidèle aux éditions, Albin Michel. On va pouvoir vous retrouver sur votre stand. Vous allez pouvoir le dédicacer.

Merci à vous encore. Je vous retrouve ce qui veut le livre. Je vous retrouve sur le stand, je crois qu'il reste une cinquantaine de bouquins. Donc je peux vous retrouver tout à l'heure. Et merci à toi Baptiste. Et puis amitié à tous les spectateurs de Chorès Télévision. Passer une très bonne fin de journée.