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31.05.2024 - 08h16 | |
#339 Bernard Werber : Quel pion jouons-nous sur l’échiquier de la vie ?
source: youtube.com
Speaker 2: Bienvenue dans la saison 4 de Métamorphose. Chaque semaine, je vous invite à la découverte de sujets lumineux avec des personnalités qui portent une voix d'éveil et des consciences.
Speaker 1: Métamorphose, le podcast qui éveille la conscience. Pas Annie Etienne, mais Anne-Yé Thierry. Qui
Speaker 2: n'a jamais été saisie voire emportée par la foule lors d'un confère ou lors d'un match de foot. Qui n'a jamais eu l'impression d'en faire qu'un avec plus grand que lui.
Plus on est de fou, plus on rit, d'une expression d'attention, je crois, du 18e siècle. Le groupe collectif nous donne de la force, nous emmène plus loin et pourtant. Quand nous regardons notre société actuelle, l'individualisme n'a jamais eu autant la part belle.
La foule rentait l'individu plus fort, ou est-ce la singularité de l'individu qui rend la foule plus forte ? C'est cette question qui aborde mon invité dans son 32e roman, 30 ans après son premier opus, les fourmis, quelques mois après son autobiographie, fondée sur les 22 arcs à la majeure du tarot, ils mettent en lumière une autre de ses passions, le jeu d'échec. Dans ce nouveau roman, La Diagonale des Rennes chez Albin Michel, il fait du monde un immense échiquier, voyant l'affrontement violent entre deux femmes que tout oppose.
Un roman à la croisée de l'anthropologie, de la socios, de la psychologie, de la géopolitique mondiale. Avec lui, posons-nous cette question, quel pion, jouons-nous sur l'échiquier de la vie. Jacques, évidemment, vous le rèvres connu, Bernard Werber dans Metamorphose. Bonjour Bernard.
Speaker 3: Bonjour. Ça va ? Toujours un plaisir de vous retrouver. De te retrouver.
Speaker 2: Ouais, on a dit, voilà, c'est quoi ? C'est comme dans la vraie vie.
Speaker 3: Tu nous fais un petit pitch de la trame de ce dernier opus avec ces deux héroïnes dont les prénoms Nicole et Monika, ça déjà portent, même dans leurs prénoms, les tannes du roman. Je trouve que tu le fais
Speaker 3: mieux que moi, on est trop près de notre âme.
Speaker 2: Nicole, ça veut dire quoi, et Monika peut-être ?
Speaker 3: Alors voilà, en effet, le pitch, je peux déjà dire que le fait qu'elle s'appelle Nicole et Monika, c'est pas un hasard. Nicole, ça vient de Nikke, qui a donné le show sur Nike, qui a donné le prénom Nicolas, et Nicole, ça signifie la victoire du peuple. Donc Nicole porte déjà dans son prénom une stratégie de vie qui est misée sur le peuple, misée sur le groupe, misée sur le collectif. Voilà, peut-être qu'on vous regarderait vos chaussures qui portent le mot Nike. Nike, la Nikke, c'est la déesse donc de la victoire. Et Hall, Hallé, ça veut dire le peuple. Et Monika, en fait monokini, monothéiste, ou monoculture, ça signifie seul.
Donc le prénom Monika porte déjà en soi la stratégie de je me débrouille tout seul, j'ai besoin de personne et je suis autonome. Donc c'est deux visions, deux manières de se comporter avec ses congénères, soit on a envie tout le temps qu'il soit nombreux autour de vous, soit vous avez envie qu'il soit à distance et vous avez envie d'être sur une île déserte ou un donjon.
Speaker 2: Alors, ce livre, cette histoire je disais en intro, de deux femmes en apparence peut-être tout aux poses comme ça, et qui vont s'affronter aussi aux échecs, ce sont des grandes jaunes d'échecs. Et sur une trame effectivement où la planète et le monde deviennent cet échiquier mondial, alors quel était le déclencheur de l'écriture formant, tu dis que c'est le récit d'un ami qui t'a conduit là ?
Speaker 3: Oui, c'est un ami suisse qui s'appelle Gilles Melan et qui a pour particularité de ne pas avoir de bras ni de jambes, ce qui me semble une manière d'arriver dans le monde avec beaucoup de handicap. Et c'était un de mes élèves dans ma première masterclass et je suis surpris qu'en ayant pas de bras et pas de jambes, il n'en soit pas pour autant handicapé puisque c'était lui qui proposait le plus d'idées et il tapait ses textes à toute vitesse avec ses moignons. Alors je fais le geste devant le micro, on ne se rend pas compte, d'un coup il y a des demi-bras terminés par des petites asphirités qui lui servent un peu comme des doigts, mais il arrive à taper très vite sur un clavier de téléphone et c'est lui qui était tout le temps de bonne humeur, tout le temps lancé des bonnes idées.
Donc j'ai fini par lui proposer de devenir, chaque fois que je fais une masterclass, lui dire j'ai envie que tu sois là parce que tu dynamises le gros. Puis après on est devenus amis, un jour il me dit comment ça va, il me dit ça va pas parce que j'ai fait une dépression suite à un moment de panique, je suis à Paris, il était dans sa chasse roulante et il y a un mouvement de foule, il apprend une grève, une manif, et il s'est dit je me suis vu renverser et piétiner. Et moi il me l'a dit, je me suis dit quand tu as pas de bras, pas de jambes, et que tu es au milieu d'une foule qui est en train de bouger à toute vitesse et que tu risques de te faire piétiner, c'est quand même la situation la plus terrible qui puisse arriver dans un monde de soi disons, où tout est en sécurité. Et ça m'a tellement perturbé que j'ai voulu écrire une histoire de quelqu'un qui a peur des foules et qui fuit les groupes. Et vu que naturellement je suis plutôt en quelqu'un de solitaire, en fait je suis bizarre chance solitaire qui vient bien être entouré des gens. Donc je vais dans les cafés où il y a plein de gens et là j'aime bien être dans ma petite bulle avec mon casque en train d'écrire mon livre tranquillement. Et je me suis dit j'ai un problème, je ne sais pas si j'ai à mettre seul, si j'ai à mettre avec les autres, quand je suis seul j'ai envie d'être avec les autres, quand je suis avec les autres j'ai envie d'être seul.
Et j'ai inventé cette histoire, c'est deux femmes qui ont les deux visions de la vie idéale, l'une avec le groupe et l'autre avec la solitude. Et j'ai imaginé que ça prenait de plus en plus d'importance puisqu'en effet elles combattent tout d'abord dans des jeux d'échecs alors qu'elles sont toutes jeunes, adolescentes et puis après vont terminer par ce combattre à travers les services secrets. Au niveau mondial c'est ça.
Speaker 2: Quand est-ce que tu as commencé à jouer aux échecs toi ?
Speaker 3: À six ans, en fait mon père apprenait à ma sœur qui a présent de plus à jouer aux échecs et ma sœur n'était pas très intéressée et je me suis mis derrière son épaule, j'écoutais les règles de mouvement des pièces et puis à un point j'ai dit à mon père moi j'aimerais bien que tu m'apprennes. Le fait qu'on ne me l'ait pas proposé a créé un appétit. Et ensuite je devenais en mode de dialogue avec mon père. On se retrouvait tous les deux pour jouer. Mon père travaillait beaucoup, il n'était pas toujours dispo mais je savais qu'il fallait avoir une partie d'échecs et là j'allais l'avoir le temps d'un parti en tête à tête. Donc c'est un moment important et mon père lui-même avait appris de mon grand-père, de son père et c'est une sorte de sable de l'héritage familial donc j'ai aussi enseigné à mes enfants.
Speaker 2: Et une forme chez toi d'un presque d'opsychanalyse du jeu d'échecs, tu dis même que c'était une façon de régler ton audipe, peut-être avec ton père. Ça révèle quelque chose de nos personnalités aussi.
Speaker 3: On est un enfant, un petit garçon à fortiorie de six ans et quand on joue contre un adulte de 30 ans en fait on a autant de pièces l'un de l'autre. Donc ça veut dire qu'on a autant de chances de gagner. Le fait que mon père était en plus très grand et le fait qu'il soit une autorité ça faisait que dans tous les rapports c'était disproportionné mais pas aux échecs. Et même quand je joue avec mon fils Benjamin qui est 11 ans je sais qu'il apprécie ce moment où il peut quelque part m'attaquer, il peut prendre des pièces et il peut me battre. Donc c'est un moment d'égalité. Donc plus aussi récçon de dip avec moi comme j'ai réglé, mais on a dit que il fallait que mon père aient pu être en train de les échanger.
Speaker 2: Il y a un truc transgénérationnel quand même. T'as vécu d'ailleurs une expérience assez exceptionnelle puisque tu as joué contre l'ancien champion du monde Carpov, c'est ça et son attitude était étrange tu as envie de nous raconter un peu ce qui s'est passé ?
Speaker 3: Déjà il faut savoir, je savais avant de venir que Carpov était un des dirigeants des services secrets du KGB. Et c'était je crois que c'était il y a 5 ans la Russie était l'invité d'honneur du Salon du livre de Paris et pour l'occasion ils avaient proposé à 12 personnes auteurs ou champions de jouer contre Carpov. Et donc on était en U en position de former les 12 on était, il y avait 3 tables et il arrivait devant nous et nous on devait jouer notre coup et lui il jouait son coup. J'avais un objectif c'était de ne pas être premier à être éliminé vu que je savais que tous les autres étaient très forts
Speaker 2: T'avais été éthiqueçonné parce que t'avais déjà un niveau ?
Speaker 3: Non parce que j'étais écrivain c'était un mélange écrivain et bon niveau Moi j'ai un niveau assez faible pour les gens qui connaissent je suis 1200 hélo il faut voir qu'un champion est au moins 2000 hélo voilà donc je suis plus qu'un joueur amateur mais moins qu'un joueur régulier d'accord et donc ils avaient le tour chaque fois des joueurs et la deuxième directive que je me suis fixé c'est quoi qu'il arrive sourire et c'est assez intéressant parce que mon voisin qui était Jean Becker au fur et à mesure qu'il recevait le coup de Carpov le recevait comme des blessures personnelles et je voyais qu'il suait et qu'il souffrait et d'ailleurs la plupart des autres personnes autour de moi souffraient une réelle souffrance physique comme si on avait en face de nous quelqu'un qui nous étrangle et lui il était il était avec un côté de cruauté de dureté de l'extérieur on voit juste des gens qui jouent aux échecs mais dans la réalité ça se passe vraiment ailleurs et nous on perçoit quelqu'un qui nous veut du mal quelqu'un qui veut jouer ou quelqu'un c'est une forme de danse d'ailleurs je crois que les échecs c'est un des meilleurs moyens de connaître quelqu'un c'est pourquoi tu en parles avec le canalide exactement et là je sentais un tueur quelqu'un en plus qui n'aime pas les autres enfin de Carpov et quelqu'un qui habituait déjà à faire beaucoup de mal autour de lui et ça se sentait le prédateur le méchant des gènes
Speaker 2: mondes le tout on voit un peu la tête qu'il pourrait avoir mais si on voit pas sa tête en
Speaker 3: vrai il est une mèche comme ça et le tout souriant est très sympathique dans sa conversation d'ailleurs il était avec sa femme il m'en dit qu'il les ai mélivre en Russie parce qu'en Russie il me dit bien que je suis bien donc il me connaissait donc je n'ai pas été le premier éliminé 1000 second en fait j'étais le dernier et quand je m'en suis aperçu parce qu'à un moment vu que j'ai échecé le tour à un moment il joue et au lieu de repartir pour faire le tour il bouge plus et il se remet à rejouer je joue, il rejoue, je joue, il rejoue je dis pourquoi il reste là et je regarde et en fait c'était le seul et je me suis dit bon ben par rapport à un moment des filles qui était resté le plus grand possible j'avais réussi maintenant l'idée même de le battre ne m'a même pas traversé l'esprit c'est peut-être aussi d'ailleurs pour ça que j'ai gagné c'est que je n'ai jamais voulu le battre j'ai juste voulu tenir dans la longueur et l'autre petit anecdote c'est qu'il joue extrêmement défense c'est que je ne me déploie pas ces pièces donc dès que j'ai compris que sa stratégie consistait à ne pas avancer j'ai arrêté d'avancer non plus donc c'est à dire on s'est retrouvé tous les deux à faire deux énormes lignes imaginaux qui se font s'approcher et voilà et ça a tenu ce que ça a tenu mais c'est un jeu en défense contre un jeu en
Speaker 2: défense ouais c'est ça alors dans ton roman tu dis que tout oppose Monika et Nicole c'est dans leur vision du monde ces deux fameux héroïnes et leurs rapports aux autres mais je me suis demandé si au fond c'était pas les revers d'une même médaille est-ce que ce ne se retrouve pas finalement dans leur incapacité à aimer les gens finalement l'une comme l'autre on est aussi dans un jeu miroir comme aux échecs où l'autre me révèle et me révèle ma part de l'hier ou ma part d'ombre
Speaker 3: tu as très bien résumé ça c'est pour ça que je suis embêté d'en parler j'ai l'impression que tu en parles mieux que moi par moment tu fais du pont en oeuf je dis que je connais une poule et tu sais pas en fait quel goût c'est la personne qui va manger le mleut qui sait exactement ce que vaut ton oeuf donc c'est pour ça que je trouve c'est agréable d'entendre que que tu as bien compris ce que je voulais démontrer là dedans c'est que nous avons tous une pardon par moment ça peut être un alter ego c'est à dire quelqu'un qui quelque part une entrainement le livre commence par cette idée que nous avons tous un émésis un adversaire quelqu'un qui nous veut du mal et auquel on veut du mal et qu'au bout d'un moment cette personne va être notre meilleur professeur parce qu'en nous faisant découvrir notre capacité de lute elle va nous permettre de découvrir ce qu'on est par exemple dans la guerre des étoiles Luc Sahlwolker existe parce qu'il y a Dark Vador on enlève Dark Vador Luc Sahlwolker c'est juste un paysan qui fait des cultures sur sa panache je crois que c'est Tatouine et donc il n'y a aucun intérêt ce qui fait le héros c'est le dragon le chevalier héros ce qui fait une intrigue c'est l'adversité donc là les deux sont l'adversité l'une de l'autre les deux sont plus que femme ennemi elles sont complémentaires dans leur volonté de pouvoir de destruction il y a aussi une chose maintenant avec le recul, puisque tu me parles de psychanalyse c'est qu'au final elles veulent le pouvoir mais elles veulent pas être heureuses elles veulent le pouvoir pour elles il n'y a pas d'harmonie, il n'y a pas de spiritualité même si par moment il y a un monique qui va par exemple aller dans un vie pas sana un endroit où elle va faire une sorte de résidence de retraite et en fait même ça pour elle c'est du pouvoir sur son corps son pouvoir sur les autres son côté je me maîtrise, les autres se maîtrise pas et c'est de femmes de pouvoir dans l'arcane de Taroub j'ai évoqué le Taroub, c'est les impératrices
Speaker 2: c'est ça alors il y en a une qui est anthropophobe et l'autre qui est autophobe alors moi je connaissais ni un terme ni l'autre et donc bon l'un peu dit au début celle qui est anthropophobe, qu'est-ce qu'elle ne supporte pas on imagine bien si on connaît
Speaker 3: un peu les autres comme anthropologie alors en fait ces mots on les remplace souvent par misentropes mais misentropes ça signifie pas la même chose anthropophobe ça veut dire qu'on aime pas les autres êtres humains misentropes ça veut dire qui il y en a un c'est juste une
Speaker 1: c'est peut-être la convention humaine ouais on n'aime pas les humains en général en anthropophobe on n'aime pas les avoir autour
Speaker 2: de soi ouais ça c'est la foule c'est ça et de même que pour ne pas aimer être seul on diagore à foam ne pas supporter alors que c'est autophobe c'est-à-dire on ne supporte pas de rester seul ouais c'est ça alors pour reprendre le mot d'une de tes protagonistes il y en a une qui dit je veux comprendre comment avance le troupeau humain et c'est vraiment ce que t'as cherché à faire dans l'écriture de ce livre avec cette image des moutons on peut manipuler des fousles qui peut conduire à une forme d'asservissement aussi au totalitarisme est-ce que c'était une façon pour toi aussi de critiquer toute forme de dictature de par le monde d'une certaine manière de montrer le pouvoir parfois d'un seul homme sur les fousles
Speaker 3: alors il
Speaker 2: y a plusieurs choses voilà voilà d'une ta question le mot dictature l'un des problèmes des humains
Speaker 3: c'est qu'en effet on est des animaux sociaux et des animaux territoriaux ça veut dire quoi ça veut dire que sociaux on se regroupe naturellement et au bout d'un moment on regroupe vu que c'est rapidement le bordel on finit par désigner une administration des chefs et des rois des empereurs, des pharaons et j'ai dit on finit parce que l'idéal serait qu'on n'ait pas besoin de rois, de chefs d'empereurs or j'ai vu ça en Russie on parlait de Kerpov les Russes ont une tradition de Tsar Tsar c'est référence à César donc l'empereur romain et pour eux Poutine représente cette incarnation du chef charismatique donc du berger chez les chinois c'est la petit monnier avec Mao Tse Tung c'est des peuples historiquement quand ils avaient le choix entre des systèmes égalitaires ou des systèmes hiérarchisés on choisit les systèmes hiérarchisés parce que ça les rassure c'est la figure du berger, la figure du papa la figure de l'autorité et aussi de l'ordre nous en France nous avons eu Napoléon c'était quand même, ça suivait la révolution qui était un grand chaos
Speaker 2: peut-être que chez nous on cherche encore un roi, une figure de roi
Speaker 3: évidemment tiens c'est marrant tu parlais de la Suisse tu es habitué en Suisse mais en Suisse je suis incapable de dire qu'il dirige le pays et je pense que c'est un système beaucoup plus dépersonalisé et le plus éloigné du concept de dictature mais en gros il n'y a pas d'incarnation du pouvoir, il n'y a pas le roi de Suisse il n'y a pas d'empeurant de Suisse
Speaker 2: il dit d'ailleurs la confédération dit que c'est pas la personne
Speaker 3: c'est pas incarné et chez nous Macron malgré tout rentre dans une logique celle des Louis XIV avant, on va dire Charlemagne Louis XIV, Napoléon des grandes figures de l'unit d'heures carismatiques de type dictateur mais dans lequel finalement les Français se reconnaissaient et pour lequel ils ont souvent d'un nostalgie
Speaker 2: oui c'est ça, alors t'as fait quand même cette analyse des foules et tu parles aussi d'intelligence collective est-ce qu'il existe justement cette intelligence propre au groupe et puis tu parles évidemment beaucoup aussi des animaux notamment avec les moutons et tu t'es intéressé à la psychologie des foules de Gustave Lebon tu peux nous en parler ?
Speaker 3: ça c'est une vision des années 1800 mais Gustave Lebon déjà s'est intéressé à sa geste des foules à l'idée de avec cette idée des grégors aussi voilà, le groupe avait une sorte d'âme et ça a été poursuivi par toutes sortes de sociologues moi je vous avais dit que quand j'étais en cours de droit je m'ennuiai beaucoup mais le cours qui m'amusait c'était la sociologie je sais pas si tu as fait aussi des études de droit
Speaker 2: si si j'ai fait du droit j'ai fait une année de droit il y avait des gens qui avaient fait 4 endroits qui s'étaient beaucoup ennuyés j'en ai fait qu'une
Speaker 3: mais le cours sympa c'est la sociologie tout de suite il t'explique comment fonctionnent les gens comment fonctionnent les groupes alors du coup je suis allé beaucoup pour écrire ce livre sur internet, sur des tutoriels de sociologie pour voir tout ce qui avait été fait sur les mouvements greggères pourquoi on fait pareil que le voisin ça nous rassure de faire pareil que le voisin pourquoi les gens se mettent à hurler dans des matchs de foot et ils ont l'impression tout d'un coup d'exister pourquoi la guerre pourquoi autant de gens tout d'un coup se disent ah les gars si on est en tout son groupe peter la gueule au voisin en face donc toutes ces choses là ont toujours semblé des thèmes passionnants
Speaker 2: oui d'ailleurs Freud on est aussi inspiré il était je crois adhérateur dégustablement c'est ce que tu dis et dans cette idée aussi qu'une foule comme tu viens de le dire sert à vraiment déverrouiller l'inconscient et moi j'ai vraiment aimé que tu le dises noir sur blanc et ça m'a fait un effet miroir aussi sur moi même ce que peut me faire une foule parce que souvent on ne pense pas forcément automatiquement quand on a un confère tu prends cet exemple où tout le monde se met à chanter à l'unison et le champ se corrige même automatiquement c'est ça ?
Speaker 3: oui on s'aperçut que plus il y a de gens qui chantent en même temps plus ils chantent juste tout simplement parce que entre ceux qui chantent trop éguts et ceux qui chantent trop grave ça se compense, ceux qui chantent trop vite et trop lentement ça se compense et finalement ils trouvent un niveau médian qui est parfait et on le voit sur une sur une vidéo qui est sur Youtube où il y a 100 000 personnes qui chantent Bohemian Rhapsody et qui chantent tous exactement à l'unison avec les bonnes paroles jusqu'au bout le morceau entier tout seul sert la foule toute seule sans aucun support et c'est ça la sagesse des foules il y a des moments où la foule peut faire des choses que des individus isolés ne peuvent pas faire
Speaker 2: on pourrait dire aussi que l'Union fait la force c'est ce qui a permis aussi la survie de l'espèce le
Speaker 3: collectif oui il faudrait imaginer comment serait l'humanité si nous étions des animaux indépendants et autonomes je pense que certes nous n'aurions pas de guerre nous aurions que des combats d'individus et individus mais nous n'aurions pas fait toutes ces inventions toutes ces cités ces grandes cités toute cette culture toutes ces guerres mais aussi ces monuments, ces merveilles mon ami Emile Cervant-Schreiber dit qu'un pays qui n'a pas beaucoup de population ne peut pas avoir beaucoup d'innovation les deux sont vraiment liés plus il y a de gens, plus il y a de chances qu'il y a des gens qui trouvent des idées
Speaker 2: c'est l'idée du mastermind du collectif du cerveau nombre de cerveaux réunis en Suisse il n'y a pas énormément d'innovation il y en a sur certains plans mais c'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de en même temps si on prend les belges on a beaucoup d'acteurs, de chanteurs etc qui viennent de ce petit pays
Speaker 3: parce que les belges ont connu beaucoup de guerre et les suisses n'ont pas connu beaucoup de guerre et les belges sont remués de conflits interne entre notamment les flamands et les walons et visiblement la fédération suisse est arrivée à résoudre ces problèmes même s'il y a je pense un petit côté hauteur entre les ce qui parle allemand, ce qui parle italien et ce qui parle français il y a des rapports de les tensions pour les guerres oui, du mépris le
Speaker 2: règle ça ne reste pas ça ne va pas aussi loin c'est à dire que c'est un pays qui a quelque part réussi une forme de tranquillité ce qui fait qu'il a priori les finances du monde entier, alors que les belles, je n'en passe cette tranquillité, ils ont un petit côté fantastique. C'est vrai que sur le collectif, j'ai eu le sentiment que tu posais aussi en trappe de fond cette question de la disobéissance civile, parce qu'aubeillir oui, mais jusqu'à quel point on suit la foule, on suit cette idée du collectif.
Speaker 3: Je n'ai pas de réponse claire, c'est-à-dire mon principe et de poser des questions, je vous avrais même par moment, je me dis que c'est Monique qui est raison, et par moment je me dis que c'est Nicole qui est raison, parce que je tiens à me l'exemple des fourmis qui est un système collectif qui marche. Et ta question c'était ?
Speaker 2: Oui, sur la disobéissance civile, à quel point on est embarqués, on est embrigadés, on s'embarque dans un mouvement collectif.
Speaker 3: Je crois qu'il y a des réponses par individus et par époque qui sont différents. Je vais te raconter quelque chose qui m'avait donné beaucoup à réfléchir, il y avait un type qui avait fait un film, je crois que c'est un film turbo, un an comme ça je ne m'en veux plus, qui avait fait Tony Gottsies Gunn, qui était un... tu vois ce que c'est ce film ? Oui, il y a un jeu de nom mais je l'ai pas vu un.
Turbo, un an comme ça. Et ce film, c'était pour dénoncer l'horreur de la guerre de 1914-1918, c'est un type justement qui perd tous ses sens et qui perd aussi ses bras et ses jambes et qui se retrouve à servir d'expérience parce que c'est... en gros c'était une dénonciation de la guerre de 1914-1918 et c'était pour alimenter le mouvement pacifiste. Et là-dessus arrive la montée au pouvoir d'Hitler, arrivent les premiers camps de concentration, tous les éléments qu'aux Etats-Unis ils connaissaient même si tout le monde se demandait, c'est sûr. Au final les infos arrivaient. Et puis, mon petit grand grand grand grand grand grand grand grand grand grand grand Ce réalisateur a dit « il faut faire quelque chose, il faut pas laisser faire ce qui est en train de se passer là ». Mais il avait tellement dit, dénoncé la guerre, que tout le monde lui a dit « attendez votre film, vous expliquez bien que la guerre c'est une erreur, il faut pas y aller ». Oui mais là il faut arrêter ce dictateur qui va faire une guerre encore plus grande et plus personne n'a écouté. Et donc c'est pour ça que je dis il y a un moment où le collectif et même la guerre c'est affreux, il faut lutter contre ça.
Mais il y a un moment où heureusement qu'il y a le collectif et la guerre, c'est ce qui a permis aux Etats-Unis quelque part de nous libérer de l'emprise nucléaire, sinon on serait dans un système encore bien pire. Donc il n'y a pas de généralité, ce que je disais c'est que par moment je suis de la vie de Monique et par moment je suis de la vie de Nicole.
Speaker 2: Oui on aussi entre les deux.
Speaker 3: Voilà mais en tout cas la vision communiste qui est tout le monde à égalité, tout le moment un collectif et on s'en fout d'un individu est une vision qui malère créer un enfer et la vision chacun pour sa gueule et on essaie d'écraser l'autre. L'hypercapitalisme.
L'hypercapitalisme malère aussi un enfer. Donc là encore la solution se trouve dans un juste milieu adapté aux circonstants à l'époque, au dieu et par moment il faut tous se regrouper et prendre des armes et faire la guerre et par moment il faut essayer de faire la paix. D'ailleurs sur la deuxième guerre mondiale, si la France est fait envahir aussi facilement, c'est parce qu'il y avait des mouvements pacifistes qui avaient demandé le désarmement.
Donc les Allemands arrivaient avec des matériaux complètement neufs qu'ils avaient mis au point des armées extrêmement entraînées, qu'ils avaient mis au point pendant que nous on était en train de faire la société des nations, de parler de la paix mondiale et du désarmement planétaire, de très belles idées mais qui ont entraîné encore plus de malheur.
Speaker 2: C'est vrai que tu poses aussi cette question du pouvoir du leader, du berger, des shaman, quelque soit son nom du leader de celui qui réunit le troupeau et ça s'apose question sur ces individus effectivement qui sont à la fois des rayons. Il y a beaucoup de biographes, je pense à Nancy Houston avec la biographie de Paul Pot, par exemple, qui est au Hervini à l'homme en psychiatrie qui s'est intéressé à la biographie d'Hitler par exemple sous forme aussi de romans et qui sont des personnes qui sont éminemment intrigantes au niveau de la psyché humaine. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment ils hypnotisent, toi qui vraiment le roi aussi des rois de l'hypno, tu apprends qui mais tu fais pas mal de recherches en tout cas ces expériences.
Speaker 3: Et on se demande comment finalement ils peuvent, comme ça, hypnotiser les fous, on disait qu'Hitler avec ses mains par exemple, il hypnotisait beaucoup les gens, l'agence sexuelle.
Speaker 3: Il avait travaillé avec des profs de théâtre, c'est-à-dire qu'il n'est pas arrivé non plus par hasard et puis il cristallisait l'égrégor nationaliste allemand qui à l'époque était extrêmement fort parce qu'il y avait la revanche de 14-18. C'est un enchaînement de malheur qui entraîne des catastrophes et c'est quand même tellement de mort dans des sécompenses tellement atroces. Tout ce collectif est servissant à aboutir, à du malheur. Donc il y a un moment il faut se demander à quel moment on peut arrêter ça. Mais même ce qui se passe actuellement en Ukraine, d'abord, c'est pas fini le moment où nous avons interviewé. Et deux, je vois très bien comment ça pourrait s'emballer pour devenir bien pire. Et je suis aussi de voir ce qui se passe en Chine.
En Chine actuellement, la réunion Xi Jinping de tout le comité central, on a affaire à des systèmes avec des leaders charismatiques qui s'appuient sur l'armée, qui sont dans la peur, qui sont dans le contrôle de la population, qui sont dans l'arrêt de la liberté des médias et de la presse. Et on va devoir à un moment gérer ça. Et je ne sais pas, est-ce que nous, nos démocraties dans lesquelles on communique et dans lesquelles on a encore des libertés et tout, nous pouvons continuer à rester démocratiques face à des dictatures. Surtout quand nous sommes 200 millions, 300 millions pour l'Europe, alors que par exemple en Chine, ils sont 1,7 milliards, on ne fait pas le poids. J'espère que nous ne sommes pas débordés par ces chefs guerriers au discours simple, donc très populaire.
Speaker 2: C'est vrai qu'on parle des égrégors de la guerre, mais il y a aussi des égrégors avec des leaders de la paix. Évidemment, il y a toujours ces deux polarités, parce que l'on est incernement la dualité. Et donc il y a aussi des leaders, on pense toujours eux-mêmes, on ne va pas les renommer, Mandela, etc. qui forment aussi des formes des égrégors pacifistes.
Speaker 3: Oui, mais les égrégors pacifistes sont moins solides que les égrégors biais. Tu dis aussi que le désarmement. Oui, il y a même Gandhi au moment de sa mort, quelques temps avant sa mort, Gandhi, j'ai échoué.
J'ai échoué, pourquoi ? Parce qu'il espérait que le Pakistan joue le jeu et renonce à... c'est-à-dire que le Pakistan qui est un pays musulman, dans lequel c'est assez... c'est-à-dire tout le pouvoir de tous les musulmans randien, renonce à attaquer l'Inde, qui était en train de devenir majoritairement bouddhiste. Et puis il y a eu tous les problèmes avec le Kashmir, savoir... et puis il y a eu des groupes armés musulmans qui ont attaqué et massacré des villages bouddhistes.
Et chaque fois Gandhi disait nous, nous venjons pas, ne tombons pas dans la colère, ils veulent que nous rentrons là. Mais les types avaient de plus en plus de morts et dans des circonstances affreuses. Et c'est pour ça que Gandhi, au final, en effet, il a lancé le mouvement non violent. En effet, il a lancé ce message-là. Mais ce qu'il a vu, c'est qu'il suffit qu'il y ait tout effoutu en l'air et ceux qui sont non violents se font casser la figure par ceux qui sont violents.
Speaker 2: Oui, et en même temps, il y a quand même aussi cette idée qu'un seul individu peut faire la différence. Il y en a d'autres dans l'histoire, pas forcément dans les mouvements de guerre. On pense à... toi tu cites aussi Archimède, etc. qui ont... là on est plus dans les mouvements de foule, mais qui ont proposé...
Speaker 3: Oui, par part, il y a pas l'évaluation de la conscience humaine, même Leonardo de Vinci pour le cas... Des cartes. Pour moi, le premier qui a fait monter la conscience humaine, c'est... Vous faisiez un galilé aussi. Bien avant, c'est Pythagore.
Speaker 2: Ah, c'est Pythagore, que j'aime beaucoup, toi. Oui, c'est un sens avant Jésus-Christ. C'est lui qui a inventé la gamme musicale, c'est lui qui a inventé le mot philosophie, le mot mathématique, c'est lui qui a développé le concept de métham psychose dans la reincarnation, végétarisme, c'est lui aussi. À l'époque, végétarien, jusqu'au Moyen Âge, on disait Pythagoricien, faut parler des végétariens.
Ah oui ? Oui, c'est vraiment un Pythagore, on s'en parlait, bon, de toutes ces découvertes en mathématiques, mais en astronomie, c'est le premier qui indique la Terre et Térande et tourner autour du Soleil. Pythagore, pour moi, c'est le premier message de lumière posé, et après, c'est ces élèves qui ont pas arrêté de diffuser, Socrates et Platon étaient des élèves, hypocrates.
On ne se rend pas compte que cet étincelle de lumière, apparu en moins 500 en Jésus-Christ avec Pythagore, continue de nous inonder par des moyens détournés par moments, par des groupes comme l'inframasonnerie, par moments par des groupes de philosophes, par des courants,
Speaker 3: justement, tout à l'heure, j'évoquais, végétarisme, toutes ces choses-là, la non-violence contre les animaux aussi, c'est passionnant.
Speaker 2: Oui, c'est ça. D'ailleurs, toi, tu en es aussi la provivante, c'est-à-dire que tu as une œuvre littéraire qui a une certaine influence et qui, c'est un individu qui effectivement porte une parole auprès du collectif. On pourrait dire aussi ça de toi, finalement, en éphémiroire.
Speaker 3: Oui, j'essaye de... quand même. Je crois qu'il y a eu longtemps l'aventure de l'intelligence, mais non, c'est l'aventure de la conscience. Mais non, j'essaie déjà, à mon niveau, de devenir plus conscient. Donc tout est sous-posa que j'ai fait des expériences avec l'hypnose, avec les régressions à la vie antérieure, avec la méditation. J'essaie déjà, moi, de m'améliorer et de proposer des moyens de réflexion pour mes lecteurs. Maintenant, je ne peux pas aller plus vite que la chanson, c'est-à-dire, je ne peux pas aller plus vite que le troupeau humain avance. J'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de gens qui vont vers la lumière.
Quand je parle maintenant d'hypnose ou de régressions à la vie antérieure de méditation, les gens ne prennent plus pour en allumer ou pour un bouddhiste ou un mystique, ils comprennent que c'est juste à consister, à maîtriser sa pensée et puis à essayer d'explorer ses possibilités.
Speaker 2: Ça montre quand même qu'il y a un temps pour la pensée, effectivement, que le temps d'une idée n'est pas venu, c'est compliqué.
Speaker 3: Exactement, je trouve ça très passionnant. Jamais il y a eu autant de dangers, jamais il y a eu autant d'espoir, jamais il y a eu autant d'outils pour aller de l'avant, jamais il y a eu autant de gens qui donnent un malfond pour venir à des temps obscurs, donc les enjeux sont énormes. Et toi aussi, à ton niveau, tu diffuses en venant des gens ici, tu diffuses de la lumière et après chacun selon son propre trajet, son propre passé, ses propres peurs, ses propres colères avancent sur son chemin de lumière. Mais en gros, je vois trois, on a tous des projets différents d'âme. J'aime bien cette idée qu'on est venu là pour évoluer et donc notre âme a choisi, mon âme a choisi d'incarner en Bernard Verbert pour faire l'expérience d'écrire des livres qui soient diffusés. C'est comme ça que j'imagine. Donc ton âme a peut-être choisi d'incarner dans un pour permettre à des gens de diffuser aussi.
Speaker 2: De gérer de la méniferaure de la morphose intérieure.
Speaker 3: Exactement, chacun. On a une trajectoire différente, mais le seul danger c'est de ne pas avancer, de ne pas être curieux ou de se contenter de sa vie ou de se dire « tiens, telle personne a raison, donc je vais ne faire qu'écouter cette personne ».
Speaker 2: D'être mono-magnac d'une pensée majeure.
Speaker 3: C'est mignon.
Speaker 2: Déjà, tout le système... Tu trouves que c'est ça ?
Speaker 3: Déjà, quand tu es petit, on dit « obéyez à tes parents ». Donc ça veut dire ne réfléchis pas à pas toi même, obéyez à tes parents. Après tu vas à l'écart, on te dit de répéter la rédaction par coeur. Donc, ne te demande pas d'écrire, on te demande de répéter quelque chose qui a été fait par un par coeur. Après, entreprise, on te dit « fais ton boulot, arrive à l'heure et discute pas ». Donc, à aucun moment, la personne va avec des stimulés comme ça, pouvoir découvrir qu'il y a les avancées, réfléchir par elle-même. Donc, à ce moment-là, c'est les livres, c'est les émissions, c'est les podcasts qui vont faire que les gens vont se dire « ok, mais c'est quoi exactement ce que je veux ? Qui je suis ? C'est quoi ma trajectoire personnelle ? C'est quoi mes objectifs ? Et en quoi puis je rayonne ?
Speaker 2: » Alors, à un moment, il y a ton personnage qui dit « dans la vie, il y a que deux sorts de gens, les innovants créatifs et les sueurs passifs ». C'est ce que tu viens de me dire les flignants. C'est comme aux échecs ou dans le rentier fichier du jeu de la vie. Est-ce qu'on a un rôle ? Est-ce qu'on est un pion et on a du mal quand même à sortir de ce rôle ? Est-ce que ceux qui sont passifs ont peut-être des empêchements à devenir actifs ?
Speaker 3: Il faut que tu y aies un peu aucun par cas parce qu'il y en a qui ont des enfants se traumatisés. C'est pas facile de dire à l'autre « sois libre, exprime-toi et férionnez ton cœur ». Alors que tu t'es pris des bannes toute ta vie, ou que tu as été blessé, ou que tu as vécu dans des milieux dans lesquels tu n'as pas pu découvrir les outils de la culture par exemple. C'est pour ça que je ne juge pas les gens. Je dis juste, on n'avance pas tous à la même vitesse. Et il y en a qui ont besoin de l'expérience, de la douleur ou de la souffrance pour comprendre des choses.
J'aimerais bien qu'il y ait cette idée, mais je ne suis pas sûr qu'il existe, qu'on a tous ce qu'on mérite. Et on a tous les outils dont on a besoin, au moment où on a besoin. Mais non, ce n'est pas sûr.
Quand on est né c'est enfant et malade, comme le cas de mon ami Gilles qui n'est sans bras et sans jambes. Est-ce que c'est ça qu'il mérite ? Est-ce que c'est quoi le sens de ça ? Il y a des vies qui peuvent sembler injustes, mais non, j'ai l'impression que la plupart des vies ont des épreuves surmontables. Je sais que ça peut paraître terrible pour des gens qui en sont en cancer et tout. Mais déjà, se demander, est-ce que ça mène cette terrible épreuve, n'est pas là pour me faire avancer ?
Speaker 2: Certains le disent, je me souviens de Bernard Giraudot, même avant sa mort, qui disait que le cancer finalement, il n'avait pas fini par l'emporter, mais il dit qu'il avait compris beaucoup de choses de la vie, et il serait passé à côté de certaines choses s'il n'avait pas eu cette maladie. Donc c'est très fort chez certaines personnes, ce retournement intérieur que ça provoque.
Speaker 3: C'est un peu ce qui est malheureux, c'est que la souffrance et les épreuves, c'est la meilleure manière de se remettre en question et de changer. Quand tout va bien, on se passe pas de questions et on continue de reproduire un système. Or notre système actuellement n'est pas très fin, donc il faut que ça change.
J'ai l'impression qu'on arrive à une époque où il y a une accélération, tu parles d'une émission, ça va être métamorphose, il y a une accélération du phénomène de Choney qui est en train de bouger. Est-ce qu'il va sortir un papillon ? Je l'espère, je fais tout pour qu'il sorte un papillon, mais ça peut aussi que ça tue la Choney. Dans ce cas, l'humanité aura été une expérience temporaire. Ce qu'on voit par exemple avec ce président de Corée du Nord qui s'amuse avec des missiles nucléaires, c'est quand même quelqu'un qui est un peu bizarre.
Speaker 2: Le mot est assez tendre.
Speaker 3: Avec sa mèche, ses discours et ses foules qui sont devant lui.
Speaker 2: Toi qui attends le nucléaire en Corée du Sud pour les voisins.
Speaker 3: Ils sont tellement adorables en Corée du Sud, ils sont tellement dans le scurrentisme en Corée du Nord. Avec le nucléaire, il y a même une histoire, des gens l'ont oublié, il s'appelait de Sare Bomba.
A un moment, Saline a voulu montrer qu'il avait des moyens de faire une bombe atomique plus puissante que les américains. Et c'est Casper. Ce qui a eu le prix Nobel de... Casper ? Non, pas Casper. De physique ? Oui, de physique. Qui vient d'en recevoir, là ? Non, il y a longtemps.
Speaker 2: Il y a 20 ans.
Speaker 3: Il avait fabriqué une bombe atomique, c'est-à-dire la Sare Bombale, donc la grande bombe. Et ils avaient mis dedans tellement de matières officielles que ça devait faire détruire entièrement une île dans le Nord. Et à un moment, ils sont demandé ce qu'il y en avait pas mis trop. Et ils ont enlevé les deux tiers de matière de cette bombe atomique.
Et quand ça a pété, ça a pété 10 fois plus que ce qu'ils estimaient. Et ce sont aperçus que à Sakharov. Le nom est... Donc c'est Sakharov qui avait mis au point cette bombe atomique, qui a pris Nobel de la Paix, quand même, à Sakharov.
Et... ou de... ou de... pris Nobel de physique. Et ils ont enlevé les deux tiers. Et ils sont dit si on avait laissé les deux tiers, ils seraient peut-être détruits entièrement la planète. Donc on est peut-être passé de très peu sans le savoir. Parce que tout ça s'est passé, ça n'a pas été médiatisé. Ça du arriver dans les années 60. On est passé à côté de la destruction de la planète. Ça s'est joué juste un petit peu fait.
Speaker 2: Oh, on va peut-être en enlever un peu. Oui, quand même on va peut-être en enlever un peu. Oui, il a tué, oops.
Speaker 3: Mais on va dire que tous ces films de science fiction dans lequel on est dans l'Apocalypse, on a l'impression que ça n'arrivera pas. Moi, j'ai l'impression que si.
Speaker 2: Ouais, on est souvent proches de la réalité. D'ailleurs, à un moment donné, t'es un personnage qui demande si... un de tes personnages, je crois que c'est... c'est Monika. Qui se demande aussi si être intelligent, réfléchir beaucoup, est une malédiction. Parce qu'on a justement cette prise de conscience de la tragédie de l'existence. Et l'exemple que tu viens de donner, c'est exactement ça. Ah ouais ? Il y a une phrase que j'aime
Speaker 3: bien, c'est les optimistes sont déjà mal informés. Et pourtant, j'essaye optimiste, mais optimiste sur le long terme. Je pense que, malgré toutes les épreuves, et malgré tous les dangers, il y aura toujours un petit groupe de gens, peut-être ceux qui écoutent métamorphoses, ou ceux qui disent mes livres, qui diront, bon, on va essayer de faire quelque chose de mieux maintenant que...
Speaker 2: Ouais, je pense que je vais pas se papillon, moi. Parce que tu restes dans la métamorphose, il faut qu'on sorte, tu l'as dit tout à l'heure. Butterfly Club. Ouais, c'est ça. C'est un club d'échecs. Non mais c'est sûr, c'est sûr. Tu... Tu abordes aussi la question, évidemment, quand on a parlé des égregors, tout à l'heure de la Anosphère, j'avais reçu, et pas très un airfell dans ce podcast. Oui, j'adore. Ouais, moi aussi, c'était un livre remarquable. Et puis, le projet Webbot sur ses prédictions du collectif, justement, puisque tu parles du long terme.
Speaker 3: Voilà. Et tu veux que je t'en parle ? Ah oui.
Speaker 2: Ben... Tout le monde sait pas ce que c'est que la Anosphère, peut-être déjà un peu...
Speaker 3: Alors, la Anosphère, c'est une notion qui a été lancée par un monsieur qui s'appelle Vénonsky avec Péliard de Chardin. Il y a un français et un russe. Et l'idée, c'est que les esprits, par exemple, durant le sommet, les esprits... tous les rêves des hommes se réunissent pour une sorte de nuage, qui ferait une sorte de... d'ensemble, qui s'appelle la Anosphère. Les égregors des... le troupeau de tous les esprits humains réunis dans un... C'est ça. Comme une pensée groupe ? Oui, une pensée collective, mais isolée des individus, sans p't'individu. Je visualise comme un... une nuage de pensées, qui sont les pensées de... de tous les humains qui réfléchissent en même temps.
Et... Péliard de Chardin, qui était vraiment un esprit extraordinaire, disait que les artistes qui dorment se connectent à la Anosphère, et trouvent l'inspiration, ce qui fait que... ou les inventeurs, ce qui fait que par moments, les... des idées apparaissent dans plusieurs endroits de la planète en même temps, notamment... il semble que le feu, ou le tissage, aura apparu... simultanément dans plusieurs endroits de la planète.
Speaker 2: Oui, d'ailleurs, on dit toujours, les idées sont dans l'air du temps.
Speaker 3: Voilà, exactement. Donc, la conscience totulière, à conscience de ça. Les idées sont dans l'air de la Anosphère.
Speaker 2: Oui. C'est ça. Certains les appellent peut-être aussi les annales akashic, dans des visions peut-être plus spirituelles, mais on rentrera pas forcément là-dedans. Et donc, ce webbot, là, qu'est-ce que ce projet, qu'est-ce que...
Speaker 3: Ah, j'ai vu couvertir un éclat en roman. C'est quelqu'un qui s'est dit, tiens, on va voir tout ce qu'on raconte sur Internet, et on va en sortir la synthèse, et on va regarder qu'est-ce qu'il... ça raconte. Et il y a... plusieurs crises, dont notamment des tremblements de terre, il y a... le World Trade Center, ils avaient prévu qu'il y avait une crise politique forte. Et à partir de là, on a... enfin, l'idée du webbot, c'est que le groupe sent les catastrophes qui vont venir, et on peut le voir sur Internet, il suffit juste d'analyser. Oui, c'est ça.
Speaker 2: Alors, je vous ai check, on arrive à la fin de ce podcast, Bernard, c'est censé se projeter dans le coup d'après, quel pourrait être le monde des décédés de nuit à venir, toi qui est joueur? Ah... Et très imaginatif. En fait, des joueurs, quand même.
Speaker 3: Écoute... Là, objectivement, j'ai jamais vu des gens devenir raisonnables d'un coup. Il y a beaucoup d'argent qui a été investi dans l'armement, et qui doit être entabilisé. Donc, je crois qu'on va avoir... On va avoir des guerres, encore, pour un petit moment. Et... ça semble aussi un moyen, en même temps, de faire tourner l'industrie et de défouler les gens. Jusque là, il y avait le football qui suffisait, maintenant, il semble que la guerre soit l'étape suivante. Donc, je pense qu'on va aller par une période dure, et qu'au bout de cette période dure, il va y avoir de plus en plus de gens qui vont se dire, bon, ok... On peut pas continuer comme ça, donc, faut trouver autre chose.
Et c'est de... c'est après être descendu au plus bas qu'on va remonter. Je pense que le monde a évolué en cycle. Des cycles de violence qui sont qui alternent avec des signes de progrès.
Avec des cycles de progrès. Après 14-18, qui a eu la société des nations qui s'avérait complètement inefficaces pour la paix mondiale. Après, vu que la 2ème guerre mondiale était plus meurtrière que la 1ère, il y a eu l'ONU qui commence à avoir un peu de puissance. Peut-être qu'il faut une 3ème guerre mondiale pour avoir un ONU vraiment efficace. Mais l'une des clés du problème, vu que là, je crois que c'est aujourd'hui qu'on a passé le cap des 8 milliards d'individus sur Terre, enfin, 8 milliards officiels, l'une des clés du problème, c'est l'autorégulation de l'espèce. Je pense que puissance sera un nombreux, plus il y aura de problèmes juste du fait de la quantité.
Speaker 2: Tu dis aussi, et on a déjà parlé au début de l'interview, que le fait d'avoir un adversaire peut aussi, et c'était un des thèmes du roman, c'est un moment où tu fais dire ça au commandant Massoud, le vrai commandant Massoud parce que tu t'inspires vraiment de la réalité et des vrais personnages. Donc c'est pas un autre commandant Massoud, c'est bien celui-là que finalement, l'adversité nous révèle aussi. Elle révèle notre conscience et nos choix.
Speaker 3: Ça montre aussi ceux qui sont courageux, ceux qui sont lâches, ou ceux qui collaborent avec les dictatures, parce que finalement c'est le plus confortable. La 2ème Guerre mondiale a révélé plein de héros et plein de salauds. Voilà. Par moment, tu disais que c'est un choix.
Speaker 2: Je disais en fait que vous, elle, l'adversité, je dirais que si il y a quelque chose peut-être de bon dans l'adversité, c'est qu'elle révèle comme tu dis, quand on sera bien descendu aussi dans notre honte, peut-être qu'à ce moment-là une espèce de conscience va s'élever.
Speaker 3: Il faut l'hiver pour que le printemps apparaissent. Il faut descendre au fond des égouts pour se dire qu'il vaut mieux monter vers la lumière et l'air pur. Dans nos propres vies, chacun nous connaissons des cycles.
Je pense que, et toi et moi, Anne, nous sommes retrouvés dans des moments où on s'est dit là je crois que vraiment tout est foutu, je ne m'en sortirai jamais. Et puis, on a quand même trouvé une solution. Et il y a des moments où on se demandait pourquoi tout semble nous empêcher d'avancer, alors qu'on a tout fait comme ça nous semblait correct. Tout ça fait partie d'un cheminement. Quand j'ai ma maladie qui se font lesercites en qui l'osant, en avant.
Speaker 2: Je pense exactement à ça.
Speaker 3: Après l'horizon, j'avais tiré la mauvaise carte et puis j'avais plus qu'à préparer à vivre une vie d'anticapés. Et puis maintenant, avec le recul, je considère que ça faisait partie de mon chemin. Et j'accepte cette maladie non plus comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête, mais comme une motivation pour aller vite avant que ça me tombe dessus et que les crises deviennent difficiles à gérer.
Speaker 2: Et tu l'as partagé avec beaucoup de... c'était vraiment puissant dans ton précédent ouvrage, sur ton autobiographie. Sur le moment où l'écriture arrive dans ta vie, cette maladie disparaît en fait. Ou presque.
Speaker 3: Je crois qu'il faut se forcer à être presque pour des raisons thérapeutiques. Donc, c'est à vers 30 ans, quand j'ai eu la sortie des fourmis, j'étais tellement heureux que le livre marche et que ça devienne mon métier, qu'en effet mon corps a dû comprendre, attend maintenant on est plus dans une phase de malheur, on va passer une phase de bonheur.
Donc mon corps s'est reprogrammé et j'ai arrêté d'avoir des crises. Oui, je crois qu'il faut se forcer à être heureux, de sourire, de prendre tout du bon côté, de être optimiste, même si comme je disais tout à l'heure, les optimistes sont déjà mal informés, tant qu'il y aura toujours une solution. Ne serait-ce que pour ne pas faire des ulcères à l'estomac, ne pas avoir des migraines, ne pas ne pas se laisser porter par une vision négative. Il y a un moment c'est que des lunettes. Est-ce qu'on a des lunettes qui impliquent la lumière, ou des lunettes qui éteignent la lumière, des lunettes de soleil qui font qu'on voit tout noir. Moi, j'ai essayé malgré tout de donner envie à mes lecteurs d'aller vers la lumière, même si il y a des épreuves.
Speaker 2: C'est ça. Alors l'individu, le collectif de Nicole Ounmonica, qui remportera cette partie d'échecs althantes qui revient sur plus de 80 années de l'histoire du monde à vos manants, cher auditeurs, de découvrir si vous vous sentez plus proches des convictions de l'une ou de l'autre des protagonistes. Vous pourriez certainement être surpris. Merci, Bernard Verbert, d'être venu nous parler de cette Diagonale des Reines paru tout juste chez Albin Michel. Merci.
Speaker 3: Merci, Mélanie Morphose. Merci. Avec joie.
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