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Retranscription de l'interview
source: youtube.com
Speaker 1: Ce n'est pas le jour le plus long, mais l'émission la plus longue. Oui, 5h00 d'émission Bernard Werber qui est en face de moi, qui est là-bas, et vous faites 5h00 d'émission, mais oui, 5h00 d'émission vous restez avec moi peut-être jusqu'à l'aube.
Speaker 2: Non, pas pas. Je vais tenter.
Speaker 1: Oui. Non, je fais hanté. Bernard Werber qui est là en face de moi pour un livre, Le père de nos pères en optiluc, puisque nous allons passer une heure à peu près ensemble pour parler de ce roman, pour parler des orignes de l'humanité également. Donc on va sécarter un petit peu de la famille aujourd'hui, c'est la famille de l'homme maintenant, c'est quelque chose de plus général. Voilà ce qu'on va dire Bernard Verbert.
Speaker 3: Oui, c'est vraiment fait la famille, c'est-à-dire c'est notre plus petit dénominateur commun entre tous les humains. On est tous en train de se battre parce qu'on a l'impression que les autres humains sont différents. J'ai essayé de trouver l'ancienne commun, celui qui nous a tous réunis, j'ai dit dans le tout.
Speaker 1: Et il est très étonnant, il est très étonnant. Il faut le dire, je ne sais pas s'il faudra tout dévoiler Bernard Verbert. On va donc passer un moment ensemble, ensuite je rencontrerai les fans de Sheila. Sheila a un certain nombre de fans, vous verrez, et ils sont pas mal.
Il y en a qui sont assez énervés, si je puis dire, il y en a qui pleurent aussi carrément quand Sheila fait ses adieu. Ça se date bien à certains moments. Vous les rencontrerez par l'intermédiaire de la radio tout à l'heure, et puis dans l'octiluc, évidemment, le cadavre X, qui est une histoire qu'on continue pendant toute la nuit. Je sais qu'à une époque, vous écoutiez Bernard Verbert, votre bébé, votre petit garçon, c'est tout petit, c'est ça, vous donnez le biberon la nuit, vous écoutiez le cadavre X qui...
Speaker 2: Oui, parce que c'est une histoire. Et vous m'aviez promis de téléphoner, vous l'avez jamais fait en fait.
Speaker 3: Je m'en souviens beaucoup, parce que j'étais en fait comme l'Octobre, la moitié en dormie en train de donner le biberon.
Speaker 1: Et de révaser en écoutant les histoires.
Speaker 3: Je ne vois pas une bonne voix.
Speaker 1: Oh, tout ce qui raconte. On va commencer avec le disque de la nuit, c'est une cendie que vous pourrez emporter, en continuant l'histoire justement, « My Descendintum Mannes » en anglais, accent breton, si vous préférez. C'est le premier morceau qu'on écoute. Non, je ne suis pas le star. Je suis le king of the road, oui. C'est le 4e, 6e déjà, de roman, proprement dit, je vais bien. Oui,
Speaker 3: la trilogie des fourmi, l'étonnateur, le livre de voyage. Et celui-là, ça peut être celui-là. Mais je dirais quand même que ça fait 4 dans le sens, non, que ce soit 5, dans le sens où les fourmis, les tannatonotes et celui-là, c'est plus des ouvrages, même genre, alors que l'étonnateur du voyage, c'est un peu différent. Alors là, vous nous entraînez dans un monde totalement différent, les fourmis, c'est très loin. Les tannatonotes, aucun rapport avec celui puisque vous nous entraignez dans l'eau de là.
Là, on part dans un monde bien lointain, les origines. C'est une sorte de polar scientifique que vous réalisez avec ce livre, une sorte de thriller qui fait florter de la paléontologie, en même temps la poésie, puisqu'on voit des primates dans l'ancien temps, je ne sais plus, j'ai noté, il y a 3,7 millions d'années, donc c'est complètement fou. Et puis en même temps, c'est contemporain puisque, en parallèle, il y a deux histoires parallèles, et on voit une journaliste stagiaire qui s'appelle Nemrod, Lucresse, plus exactement, qui enquête pour savoir pourquoi un scientifique, dès le départ, a été tué, un homme qui, justement, avait retrouvé le père de nos pères, c'est-à-dire le chien non manquant. Alors, ce que c'est ce chien non manquant pour ceux qui nous écoutent, ça peut abstraire le père de nos pères, comme ça, quand on en parle à la radio. Le chien non manquant, c'est le moment où vous êtes apparu le premier être humain sur Terre. C'est-à-dire qu'à un moment, il n'y aurait plus à voir que des animaux et, je dirais, le lendemain, t'as paru un truc qui était différent.
Speaker 1: Un truc, c'est nous, c'est pas ? Voilà, ce truc, c'est nous.
Speaker 3: Et bon, l'ancien testament l'a appelé Adam, en finant, toutes les mythologies, il y a des noms différents, mais c'est sûr que, historiquement, c'est le moment le plus intéressant à connaître. C'est-à-dire pourquoi on est là, pourquoi on a la conscience, et pourquoi on est à ce point dénaturé. C'est-à-dire, on est capable de faire des choses inutiles, par exemple, à parler, je parle à la radio, ça ne produit pas de nourriture, ça ne produit rien.
Speaker 1: Ça divertit des gens, il y a des gens qui sont pénés, ce soir, ils sont contents d'écrire. Les
Speaker 3: animaux ne se divertissent pas, donc le seul fait qu'on soit là à faire ça, c'est déjà qu'on est dénaturés sur les animaux.
Speaker 1: Les animaux se divertissent parfois, vous voyez, le chien joue avec une balle, le singe dans les arbres, alors là, on va
Speaker 3: remonter le mal, il s'amuse dans les branches. Oui, mais il ne passe pas autant d'énergie que nous, maintenant, ça devient 80% de divertissement.
Speaker 1: Ah, c'est vous peut-être, derrière, il y a des gens qui travaillent beaucoup, et qui ne m'apportent beaucoup d'héritissement.
Speaker 3: Alors, vous avez raison, il vaut mieux. Disons, nous ne chassons plus pour nous procurer de la
Speaker 1: nourriture, nous faisons plus que y'a, et nous ne battons plus pour les territoires, enfin, plus en France, en ce
Speaker 3: cas, et nous battons encore un peu pour monter un hiérarchie du troupeau, mais disons que notre énergie est utilisée différemment, et on fait plein de trucs bizarres, comme par exemple de l'humour, ça ne fait strictement rien, mais nous détendre un petit peu, et j'ai essayé de retrouver ces sensations.
Donc en effet, comme vous le disiez, il y a une partie polar pure qui se passe de nos jours à Paris, et en Paris, en Tanzanie, et il y a une partie ensuite... En fait, il y a
Speaker 1: deux histoires
Speaker 2: parallèles, c'est-à-dire que vous nous racontez, sur plusieurs pages, l'histoire de Lucrestine Rod, on la voit évoluer, rencontrer des gens, le Polar, et puis être
Speaker 1: intercalé, pour chaque chapitre, la vie du chez nos
Speaker 3: montants, où on retrouve les primates, dans les arbres, etc. Qui racontent lui-même ce qui lui arrive, alors on ne sait pas qui il est, mais on fait ça... Il s'appelle Ile. Je me suis dit que c'est la meilleure manière, plutôt que de la prééthymothée, ou Arnold, en fait, on a vu qu'on ne sait pas qui il est, on va l'appeler Ile, ça le définit... En lettre capitale quand même.
Ça définit que c'est un titre important, en lettre capitale, et ça définit surtout que lui-même, il n'a pas de nom. Il faut voir qu'à cette époque-là, non seulement dans le troupeau, les animaux ne se nommaient pas, mais en plus, il n'était même pas capable de se compter, probablement, que ce genre de primates, puisque c'est quand même quelque chose qui ressemble assez à un primate, ce chez nos montants, ne s'avait compté que jusqu'à cinq, c'est-à-dire, le nombre de doigts qu'il a compté sur sa main droite.
Speaker 1: C'est ce qu'il fait, il s'en rend compte d'ailleurs.
Speaker 3: Et au cas de cinq, c'est beaucoup. Et donc, quand il parle de son troupeau, il dit, on est beaucoup. Et on va aller voir peu à peu, être éliminés dans différentes aventures, mais on ne sera jamais comme ils étaient au début. De toute façon, il en est tout le temps, il en meurt tout le temps. Ce qui était intéressant, c'était d'essayer de ressentir en moi cet ancêtre, pour le faire revivre. Et il faut voir que c'était une époque où il n'était même pas dans la caverne, c'est même pas l'homme des cavernes. C'est l'homme des branches, il vivait dans les branches, le soir il s'endormait, et leur grande trouille, c'était de se faire voler la vie dans la nuit par un léopard. C'est-à-dire qu'au cours de la nuit, il y a des léopards encore qui font ça avec les singes, ils montent dans les arbres, ils attrapent quelqu'un, ils le mangent. Donc, chaque soir, au moment où ils s'endorment, ils se disent, pourvu que demain, un tâche soit vivant. Mais le lendemain, quand ils se réveillent vivant, ils disent, ouais, je souhaite une journée de plus.
Speaker 1: Mais ce que vous avez fait Bernard Werber dans ce livre, c'est que tout doucement, vous nous avez montré par les sentiments, justement, de ces primates qu'il y avait une évolution qui se dessinait. Et par exemple, à un moment, on le voit Il, donc Il, en deux lettres capitales, qui commencent à être poètes, qui ont envie de voir le ciel, par exemple, et qui s'accrochent aux jambes d'une femelle qui a été emportée par un neigle, je ne comprends pas bien. Et Il a envie de voir le ciel, ce n'est pas du tout pour sauver la femelle, c'est pour voir le ciel, pour voir qui peut voler, pour commencer là-haut.
Speaker 3: C'est aussi dans cette syntaxe-upéritie, et de Richard Bach, donc...
Speaker 1: Il ne devrait pas avoir ces gens de sensations. Il évolue déjà.
Speaker 3: Ils ont qu'ils comprendent que... Normalement, tous les animaux qui ont peur des prédateurs, qui ont comme souci que de chasser et de ne pas de chasser, regardent qu'au niveau de leur regard, leur vieux, et, lui, il avait un peu plus la tête, et il regarde le ciel, et ça ne sert à rien. Il regarde les nuages, et il se dit là-haut, il se passe quelque chose de très beau, très intéressant. Et là, c'est peut-être comme ça qu'il n'est en partie la conscience. Le ciel, regardez le ciel, ça ne sert à rien. Regardez le ciel, ça ne sert à rien. Il faut mieux regarder ses pieds, regarder où on marche, regarder si on ne marche pas sur un irisson, regarder s'il n'y a pas un piège, s'il n'y en n'est pas un sable mouvant. Et donc, mon héros, qui s'appelle Il, fait cette erreur de regarder le ciel, et en même temps, c'est ce qu'il va permettre, qui va lui donner plein d'idées, plein d'idées perverses, comme celle, par exemple, qu'il arrive à se mettre à la place des animaux qu'il chasse. Il se dit, la hyène qui me chasse, est un animal aussi intéressant que moi, je ne vois pas pourquoi je ne s'adrerais pas à ma chair. Ce genre d'idée, qui est complètement impossible dans le monde animal, ce genre d'idées perverses, je crois, et c'est le début de l'humanité.
Speaker 1: On arrive à page 387, voilà, on est loin, je ne dévoile pas tout, parce qu'il faut quand même avoir envie de comprendre ce qui se passe, ce que va trouver la journaliste, en rencontrant les différents professeurs, en se retrouvant face au club, comment il s'appelle ce club, le club, le club, le club, vous allez m'aider. Le club D'OuVeNonU.
Voilà, le club D'OuVeNonU, que vous voulez dire, cette lettre, ce est, qui a été tracée sur un miroir par le professeur Adjé Mian qui a été assassiné et qui lui a fait découvert le sinon manquant. Donc page 387, quelque part en Afrique de l'Est, donc il y a 3.763 .452 années, dites-vous, 10 mois, 2 jours, et Trésor, il fait l'amour avec elle, de face, les yeux dans les yeux, l'instant est magique, produe yeux unis, qui, écrivez-vous, elle a un orgasme, il a aussi un orgasme, puis après, s'être reposé, elle le quitte et part à la recherche d'une orde où elle pourra élever le petit anètre comme s'il était normal. Il n'ose même pas essayer de fonder, là, j'ai passé quelques lignes, il n'ose, voilà, il n'ose même pas essayer de fonder sa propre petite famille, il sait qu'il est trop différent. Alors là, nous arrivons à famille, on se rend compte tout doucement que là, il va pouvoir créer une famille et non plus faire partie d'une orde, à part entière.
Speaker 3: Il a s'isolé, c'est sa propre structure. Je vous en suis en train de le relire, il y a un mot qui a peut-être surprendre les gens, puis j'ai dit, elle a un orgasme et il a un orgasme. Je vous ai risqué d'une découverte que je fais très saman.
Speaker 1: Ça m'a pas frappé, moi,
Speaker 3: en même temps, je voulais en enverber, oui. Je c'est concier de...
Speaker 2: Alors, j'ai rous. Hum... Qu'avez-vous découvert, petit Bernard? J'ai découvert que l'homme peut avoir un orgasme, c'est-à-dire que jusque là... Non, non, non, je... J'ai ce que là, on croit que l'organe de l'homme, c'était l'éjaculation.
Speaker 3: Et pour tout le monde, c'est ça. C'est tel que c'est un culte, je dirais. Et il s'avère qu'il y a une autre sensation qui peut être avant ou après l'éjaculation.
Speaker 1: Je pense que nous avons beaucoup d'éditeurs qui maintenant écoutent et se rapprochent de leur poste. Vous devriez continuer chez les émanuines. Donc il y a une autre sensation.
Speaker 3: Oui, il y a une autre sensation, c'est qu'il peut y avoir une éjaculation masculine sans orgasme et peut avoir un orgasme masculin sans éjaculation. Et ça, c'est découvert relativement récent. Si tout le monde est au courant, tant mieux. Moi, j'ai découvert depuis peu de temps.
Speaker 1: Je regarde Matrice Villoginiens qui est un câlin, un garçon. Est-ce qu'il dit oui ou non ? Je ne vois pas, il se cache la tête, plus dit, qui est résistant, donc on n'a pas la réponse des auditeurs qui ne sont pas là. Vous le saviez ?
Speaker 3: Écoutez, vous m'étonnez, je cesse de comprendre. Non, je n'ignorais. Vous croyez en effet que c'était le lien ? Oui, ça fait. Il y a une deuxième sensation.
Speaker 1: Vous pouvez nous dire ça un peu plus précisément ou c'est gênant ?
Speaker 3: Si vous vous ayez à la famille, ça m'arrange. Alors, au moment où l'on fait un enfant, on va dire ça comme ça, comme ça, on va le relier à la famille. Je ne peux pas... Vous avez commencé Bernard Verber ?
Speaker 3: Oui, mais je ne sais pas encore pour l'instant si moi-même j'ai connu ça. Peut-être que ça s'est passé. Le problème, c'est comment le détecter ? Comment savoir si j'ai juste misé l'aspect en face ?
Speaker 2: Justement, comment détecter cet organe masculin ?
Speaker 1: Alors comment le détecter d'un arbre verbe ?
Speaker 3: Pour ça, il faudrait que nous, hommes, nous connaissions ce que vous ressentez. Oui ? Je pense que ça doit être une sensation où l'IMD connexion complète dénère. C'est-à-dire qu'il y a une sensation où on n'est plus...
Speaker 1: Mais l'homme aussi ressent ça ?
Speaker 3: Pas toujours, non. Non seulement pas toujours, mais je dirais rarement.
Speaker 1: Les garçons en cabine disent pas grand chose.
Speaker 2: Ce n'est pas le thème de mon prochain roman, mais la sexualité est un domaine encore rempli de mythes.
Speaker 1: Mais ça pourrait être un très bon sujet ?
Speaker 3: Oui, oui.
Speaker 1: Peut-être même, on peut imaginer Bernard Verber l'aspect de la fiction pure, mais le père de nos pères qui
Speaker 3: nous dit qu'il n'avait pas un orgasme différent. Oui, je vais juste préciser, parce que vous me posez la question... J'ai fait un beaucoup pourri.
Speaker 1: C'est un orgasme masculin, il faut qu'il y ait un accord des esprits au-delà des accords du corps. C'est-à-dire qu'avec les accords des chers, on arrivera peut-être à une ejaculation. Mais si les esprits, c'est-à-dire, c'est-à-dire, c'est-à-dire un réel amour, on peut arriver à cette autre sensation qui est... qui est une chose de, je pense, de plus spirituelle que mécanique.
Speaker 1: Tout ça n'avait des deux, c'est encore mieux. Oui, je crois que c'est rare et pas facile. J'ai pris beaucoup de tentatives flamatoires aujourd'hui, mais en intervère.
Speaker 3: Oui, on a arraché une dame. Oui, on vous a arraché une dame, je me demande quel médicament. Vous avez un gurgité, ça doit être ça, oui. Vous croyez que ça a été fait secondaire?
Speaker 1: Je ne sais pas, je me demande. C'est vrai que là, je sors juste des cadres au livre. On est bien sortis des cadres au carré. Quand j'écris, je suis passionné par tout ce que je raconte, et chaque fois que je fais une petite découverte comme
Speaker 3: ça, même sur les comportements, par exemple, du groupe, du troupeau, de primate, j'ai couvert tellement de choses passionnantes sur la naissance des chirurgies, sur comment ils se défendent, comment leur morale. Parce qu'il faut voir une chose, c'est que le problème de notre chaîne au manquant, c'est qu'il avait de tels problèmes de survie, qu'il n'y avait pas de morale. Pas de morale, ça veut dire quoi?
Ça veut dire qu'ils utilisaient par exemple les vieux et les malades pour ralentir les prédateurs qu'ils étaient poursuivis. Mais tout ça, c'était une question de survie. C'est-à-dire qu'à l'époque, on ne pouvait pas se permettre de dire, attendez, c'est pas chouette, c'est pas correct, les femmes et les enfants d'abord, c'était un monde où survie aux cinq minutes était le seul objectif.
Speaker 1: Donc on lâchait en fait des proies pour pouvoir avancer plus vite.
Speaker 3: On lâchait les frères, dans le livre même.
Speaker 1: Ça fait qu'il y a un frère qui tue un frère. Oui, il fait un coquant jambes parce que pour que ça ralentisse le prédateur et que ça l'occupe, c'est un monde... C'est un monde sauvage. Non seulement la famille. La peur de l'un d'autre. La peur n'était pas puissante dans ce sens-là.
Speaker 3: Il se réunissait en orde par intérêt tout simplement de survie. C'est pas de la gentillesse, on ne peut pas dire, « Ouais, on va se faire une bande de copains, on va circuler dans la sapine ». L'idée, c'était plutôt, ensemble on peut arriver à faire un mur pour arrêter un lion. C'est un problème pratique, un moment a dû apparaître dans les tropos de sage. Actuellement, on n'est pas moins à faire ça. Certains chimponsés, certains gorilles font ça.
Speaker 1: Ce qu'il y a au combat de la fiscale, c'est quand vous racontez dans le livre, il y a une hyène qui est attrapée par « Il est la Horde » et en fin de dire, il faut qu'elle poursuivait « Il ». D'ailleurs, c'est une jolie séquence du livre. Il se partage le festin, mais il se le partage bizarrement. Et pas n'importe comment.
Speaker 3: Justement, comment dire ? Le fait d'offrir certains morceaux du corps, de la victime, à certaines personnes, définit le rang. C'est le foie par exemple. J'ai lu ça dans une document sur les peuples cannibales en Afrique. Et en effet, le foie était la partie la plus précieuse, la plus navel, parce qu'il y a toutes les vitamines et il y a le plus de goûts.
Et par contre, il y a toujours cette habitude qu'on retrouve encore sur le terrain de Peuplade, Indonesia, de rechercher le cerveau de le manger pour essayer d'avoir les capacités d'intelligence et les capacités de course. Donc là, quand ils apparaînt à Playaen, ils mangent tous le cerveau de la Yenne pour essayer de courir aussi vite qu'elle. C'est les comportements qu'ont encore certains scènes.
Speaker 1: Et après, il y a les mauvais morceaux comme la queue qui est distribuée à ceux qui ne valent pas le coup dans la or, en fait.
Speaker 3: Oui, c'est toujours amusant de voir tout ce que notre société nous a pris, comme structure qui nous semble évidente, et de les enlever en disant, « Tiens, quand on était des animaux, tout ça ne devait pas être des évidences ». Tout ça, ils ont dû la prendre en essayant de survivre au jour le jour. Tout ça, ils ont dû la prendre en regardant qu'un animal est malade, qu'un animal t'énerve, en regardant que c'est facile, quand ils vont voir un troupeau de lion. Tout ça, je veux dire, c'est l'exploitation directe. Il n'y avait pas de livre, justement, pour transmettre le savoir. Chaque tribut devait refaire toutes les expériences et toutes les erreurs pour comprendre comment surprendre la sabanne.
Speaker 1: La théorie de Darwin, l'homme vient du singe, donc elle est très connue, Bernard Verbert. Vous, vous êtes partis dans une autre… Je ne sais pas jusqu'où je peux aller, vous voyez, parce que si on déflore le livre, si on dit… Moi,
Speaker 3: je ne sais pas. Je sais que…
Speaker 1: Moi, je n'aurais pas aimé le savoir. C'était un débat à mon éditeur. Ce qui se passe dans le livre, je présente toutes les hypothèses sur les origines de l'homme. Ça va de Darwin à la Marthe en passant par Dieu, en passant par l'Inceste, en passant par la Superprédation.
En fait, il y a plein de… Il y a plein de possibilités, en fait. Et vous donnez d'ailleurs des… comment dire ? Vous donnez des hypothèses, je suis en train de les chercher.
Pas de 300 matins. Par exemple, selon les sioux, l'homme a été créé par un lapin. L'homme a trouvé un caillot de sang sur son chemin, du bout de sa pâte, et s'est mis à jouer avec. Le caillot de sang s'est transformé en boyault.
Le lapin a continué à jouer, et sur le boyault, on poussait souvent un cœur, puis des yeux. L'organe s'était transformé en un petit garçon, le premier petit garçon du monde. C'est jeudi comme tout, d'autres encore pour les Mexicains. Du XVIe siècle, Dieu a fabriqué l'homme à partir de terre glaise, cuit au four. Mais il a trop prolongé la cuisson. Il a donc pris le nom de ce premier homme, lequel est ressortie tout brûlé, tout noir. Alors Dieu s'est dit que ce résultat n'était pas satisfaisant. Il a jeté cette première ébauche au hasard sur terre, et l'homme noir est tombé droite en Afrique. Dieu a entrepris alors un deuxième essai, moins cuit, etc. Ou bien pour les Égyptiens.
Speaker 3: Moins cuit est un jeu terminé pour qu'on comprenne bien où il veut l'enfaire. Alors si vous voulez, je vais continuer effectivement.
Speaker 1: Donc l'homme a entrepris alors un deuxième essai, moins cuit. Il en a résulté un homme tout pale, tout blanc, trop cru. Dieu s'est dit qu'il avait encore échoué pour avoir mal réglé son four.
Il a donc aussi jeté ce deuxième essai sur terre, et celui-ci est tombé en Europe. Dieu s'est alors appliqué et a surveillé soigneusement la cuisson du troisième. Il le voulait bien cuivrer, broser, bronzer, de réapprendre. Cette fois il a réussi et a obteni un homme nique trop cuit, ni pas assez un homme parfait, les Mexicains que Dieu a déposés au centre des Amériques. Alors évidemment ça c'est la version mexicaine du XVIe siècle.
Speaker 3: Oui, je sais que à un moment les personnages évoquent toutes les mythologies, il a expliqué en un essence de l'humanité, mais ce qui m'amusait c'est d'inventer ma propre mythologie, c'est-à-dire inventer ma propre raison de l'apparition de l'homme sur terre. Peut-être qu'on le dira, mais peut-être pas tout de
Speaker 1: suite, qu'on va dans la sunshine, une petite minute. Je sais pas, moi je n'aurais pas aimé qu'on me donne la solution. Parce qu'en fait c'est la solution, quand on y vote livre on a envie de...
Speaker 3: C'est une grande théorie que j'ai mis quatre ans à mettre au point. Il fallait y penser. Disons c'est fait pour surprendre. Ça surprend, ça marche.
Speaker 1: Ah oui ça surprend. Non, pas du tout parce que vous nous y amenez petit à petit, vous allez progressivement.
Speaker 3: Disons que c'est aussi une réflexion, c'est un peu une réflexion sur notre rapport avec les vaincus. J'ai dit si on avait des prédateurs, on avait peur de... Je sais pas, d'un tas d'animaux, actuellement on a plus peur des animaux, parce qu'on les a tous vaincus, les grands prédateurs on peut les voir aux autres 20 saines, où ils font des résumés. Je me suis dit, bon et maintenant quel est notre comportement par rapport aux autres animaux? Et donc à travers la réflexion sur le père de nos pères, sur le chien en manquant, et notre réflexion parallèle, qui est, nous définissons par le comportement que nous avons avec les autres animaux et plus précisément avec le bétail. Parce que le bétail ce sont des animaux qui naissent, j'irai coincés dans des lieux dans une sortie rompard, où leur croissance est accélérée, tout ça pour que nous ayons une meilleure viande.
Speaker 1: Et je crois qu'on est réflexions à avoir... Je crois que vos personnages, ce bétail, je ne citerai pas le nom du bétail,
Speaker 3: parce qu'on va y arriver de nouveau. Non, non, je ne voulais pas y aller, mais envers un verbe, ces animaux savent qu'ils vont mourir et qu'ils vont être tués, donc finalement ils sont plutôt pressés de mourir, enfin c'est dit autrement, mais c'est bien comme ça. Je ne sais pas que par rapport au bétail, donc on va dire bétail en général, je n'ai pas apprécié plus, mais j'ai fait des études dessus, et je me suis aperçu que les animaux en rentrant dans les abattoirs savent qu'ils vont mourir, parce qu'ils sont moins pêtes qu'on ne le croit, et en général ils lâchent une rime qui signalent aux autres qu'il n'y allait pas, ça me lèrent un endroit de mort, et les animaux ont s'imprimé dans cet hormone de stress, stress au maximum. La viande que nous mangeons, c'est une viande qui a eu peur avant de mourir, et pourtant on fait d'énormes efforts actuellement pour que les animaux n'aient pas peur, ils ont encore très peur.
Et quand nous mangeons ces animaux remplis de stress, nous prenons leur stress. J'explique peut-être aussi notre crispation, notre nervosité, une société moderne, c'est que nous mangeons une viande qui a souffert, et qui au dernier moment s'est dit, « Oh là, c'est terrible, je me trouve dans un endroit pas possible, et poif, elle s'est fait tuer. » Avant c'était pire, il y avait un maillet pour les beaux, et il y avait des types qui devaient tuer 300-400 vaches par jour, et ils n'étaient pas toujours bien à droit, alors parfois ils les tuaient à moitié, ils fracassaient juste le crâne, et le crâne à moitié fracassait courait dans la cour, ou était complètement enfuri. Et c'était terrible, les types buvaient énormément pour arriver à tenir, il y avait des pathologies psychologiques liées au fait de travailler dans les abattoirs, maintenant c'est un peu plus propre, on cache énormément l'animate pour qu'il doute de rien, mais malgré tout ils sont d'outils, ils voient venir le truc.
Speaker 1: Eh ben on parle de beaucoup de choses avec vos dernières verres, de leur gaze ou au bétail à l'abattoir, voilà.
Speaker 3: C'est une prise de conscience qu'il faut avoir un moment, on mange une viande qui a souffert, et je crois que c'est un des objectifs qu'on peut avoir, c'est à dire manger une viande qui n'a pas souffert.
Speaker 1: J'allume Murac, je vous retrouve tout de suite après Bernard Verbe.
Speaker 2: Tout est là. Bernard Verbe, aux origines de l'humanité, une édition de
Speaker 1: l'Histoire, un pôle art scientifique, si vous préférez avec le père de nos pères, un roman qui paraît donc chez Albin Michel, excusez-vous d'accord avec l'affirmation d'un des personnages qui s'appelle Issaïd, j'ai du mal à retenir les noms, parce que ces noms sont toujours un peu compliqués.
Speaker 3: Issaïd Orkastanberg et Lucrest Nemrod, c'est bon.
Speaker 1: Oui mais il y en a d'autres, il y en a encore d'autres. Est-ce que vous êtes d'accord avec son affirmation, donc ce qui ralentit l'homme dans sa progression, c'est sa fascination pour son propre passé ?
Speaker 3: Oui, c'est un petit réglement de compte pour la psychanalyse avec lequel j'ai vu des démêlés l'année dernière, j'ai vu des démêlés parce que j'ai vu une mes amies qui était bien avant de faire sa psychanalyse et qui a foncé à la dépression. Et je me suis dit, voilà, il y a un truc. Et en même temps, j'ai l'impression que la psychanalyse est quelque chose qui va devenir peu à peu obligatoire en tout cas très répandue. Et je me suis dit, bon, tout le monde a des problèmes dans son passé. Il y a deux attitudes. Soit on va avoir des problèmes, et dans ce cas on...
Speaker 1: Des problèmes relatifs à l'enfant généralement et à la famille justement.
Speaker 3: Soit on continue droit devant. Alors cette question s'est posée de manière assez aiguë, je dirais pour moi, dans la mesure où j'ai hésité à faire une psychanalyse, je me suis dit, bon, on va peut-être pas regarder la rétroviseur. Il y a toujours des problèmes. On a tout le temps des reproches à faire à ses parents, à sa jeunesse, à ses professeurs. On va passer les ponches et je regarde devant. Et c'est un peu l'attitude de mon personnage, Yves d'Or, Cottonberg, qui au moment où la jeune fille lui dit, attendez, il faut comprendre, on va passer ce qui s'est produit, qui explique pourquoi l'homme en est là.
Il lui dit, mais non, il faut arrêter d'en regarder le passé, il faut arrêter avec les traumatismes, j'ai des guerres, avec les traumatismes de tous ces événements qui ont fait l'histoire de l'humanité. Et maintenant, il faut regarder devant, qu'est-ce qu'on peut faire de mieux.
Speaker 1: Et lui, imagine l'arbre du futur. L'arbre généalogique finalement n'a pas beaucoup d'importance. On peut le faire, mais on connaît les grandes dates. On peut remonter dans le temps, dit-il. Et revanche l'arbre du futur, on peut l'imaginer. C'est assez complexe, mais ça c'est vraiment de la fiction. C'est impossible de faire cet arbre du futur, si vous voulez bien nous expliquer comment on peut faire ça. Je crois qu'en contre, c'est très facile. Il faut la tableau immense.
Speaker 3: Mais même, avec un papier, un crayon, il suffit de dire, demain il y a la gare atomique, ou demain il n'y a pas la gare atomique. Voilà, et ça c'est déjà un premier futur.
Speaker 1: Demain il y a plus de chômage, demain il y a moins de chômage.
Speaker 3: On prend tous les événements sociologiques, militaires, scientifiques, ce n'est pas de météo, demain il y a un tremblement de terre, ce n'est pas de main, c'est après-demain. En essayant de voir toutes les hypothèses, on regarde.
Si jamais il n'y a pas la gare atomique, mais il y a un tremblement de terre, mais il y a des mouvements sociaux, alors on tombe sur une solution de futur.
Speaker 1: C'est impossible, on ne peut pas tout imaginer. C'est impossible en théorie. Dans la fiction, c'est possible, il le fait.
Speaker 3: On va l'arriver le fait, et je pense qu'on a des ordinateurs de plus en plus puissants. Sans arriver après voir tous les futurs, on peut regarder des tendances, et je crois que ça aiderait beaucoup les politiciens, qui souvent ont du mal à expliquer leur politique. Je crois que la plupart des politiciens font des politiques sur cette emploi pour être rééduits. Or, avec des politiques, certaines ont besoin d'être faits sur 100, sur 200 ans. Par moment, il faut une réforme qui a priori est antipathique, déplé au peuple, et semble complètement stupide, mais si on ne la fait pas, on va avoir des problèmes dans 20 ans ou dans 30 ans.
Et actuellement, j'ai l'impression qu'à cause des sondages, les politiciens ont tous tellement la trouille d'être impopulaires, qu'ils n'osent plus prendre des décisions sur le moyen long terme, ou prendre que des décisions sur le court terme. Alors, s'il y avait un arbre des futurs, ils pourraient montrer, expliquer, regardez, si on ne fait pas cette réforme, on va avoir ça à ça à ça, c'est-à-dire que dans 10 ans, on aura ce gros problème, et dans 30 ans, là, ça va devenir intenable. Donc, il vaut mieux tout de suite changer, même si c'est un peu pénible là, par la suite, nos petits enfants vous diront, merci.
Speaker 1: C'est tout malade. Bernard Verber, c'est aussi, on le trouve dans votre livre, on le trouve énormément de choses, en fait, il y a beaucoup de, on pourrait dire, on peut s'accrocher à plein de thèses différentes, on s'attache au personnage, on part dans le suspense aussi, en ayant envie d'avoir la réponse, la grande question, d'où venons-nous ? Vous ne l'avez pas dit, c'est très bien Bernard Verber, le père de nos pères, un roman qui paraît chez Albin Michel. |