Messages et articles de Sylvain
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21.02.2009 - 19h38   

Merci pour ce doc ! en fait il aborde de multiples domaines à propos du cerveau en nous emmenant vers les sciences cognitives et ce qu'on peut appeler la neuro-psychologie, la compréhension de nos mécanismes psychologiques à la lumière de ce qu'on sait du fonctionnement du cerveau...

19.02.2009 - 06h50   

Drogues et cerveau - suite
L'alcool et le cerveau

Par ses effets psychologiques, par ses effets physiques à court et à long terme (dépressions, troubles de la mémoire, cancers, maladies cardiovasculaires, cirrhose du foie, délirium tremens...), et par l'accoutumance qu'il entraine, l'alcool se classe dans les drogues dures, juste derrière l'héroine.

Antagoniste du développement de l'esprit, il rend les idées confuses, aussi bien sur le moment qu'à long terme. Je crois aussi qu'il coupe la connexion qui nous relie à ce qu'on peut appeler la "conscience de l'univers".

Dans le cerveau, les effets de l'alcool sont tout simplement catastrophiques. Contrairement aux autres drogues, l'alcool interfère avec l'ensemble des récepteurs neuronaux, agissant sur les circuits de tous les principaux neuromédiateurs. Par ailleurs, le petite taille de la molécule d'alcool lui permet de passer la barrière hémato-encéphalique. Du sang, elle entre dans les neurones qu'elle finit par détruire. La destruction de neurones est telle qu'elle altère l'ensemble de la structure du cerveau au point d'être visible à l'oeil nu, le cerveau d'un alcoolique semble littéralement rongé par un acide.

Toujours dans la série d'Arte, un documentaire sur les effets du tabac et de l'alcool sur le cerveau. La partie sur l'alcool commence à la 4è minute.








La cocaine et les stimulants

Autre drogue un peu moins dure que l'alcool mais qui provoque quand même des dégats irréversibles dans le cerveau...







Opiacés et tranquilisants

Au début de la première vidéo, le témoignage de deux retraités qui ont connu les fumeries d'opium en Indochine, quand l'opium était vendu par une régie nationale, l'état français empochant une taxe au passage. Ils racontent leurs souvenirs de fume avec une telle volupté qu'ils en retrouvent leurs 20 ans... Jouissif !



19.02.2009 - 05h42   

Et l'amour dans tout ça? Réponse avec ce documentaire, "la biochimie du coup de foudre" !
On y retrouve le notamment le neurobiologiste Jean-Didier Vincent...

La qualité d'image n'est pas très bonne, voici les liens:

1ère partie | 2è partie | 3è partie

 

19.02.2009 - 04h19   

Les états modifiés de la conscience en version psychédélique avec ce clip de Timothy Leary, ancien chercheur sur le LSD à l'université de Harvard dans les années 60 avant de rejoindre ses étudiants dans le mouvement hippie...



En 1964, dans un livre co-écrit avec Ralph Metzner, "A Psychedelic Manual", basé sur le Livre des morts tibétain, Timothy Leary décrivait les états modifiés de la conscience...

"Une expérience psychédélique est un voyage dans de nouveaux champs de conscience. La portée et la teneur de l'expérience sont sans limite, mais ses caractéristiques sont la transcendance des concepts verbaux, des dimensions d'espace-temps et du moi ou de l'identité. De telles expériences de conscience élargie peuvent se produire par une multitude de moyens : la privation sensorielle, les exercices de yoga, la méditation disciplinée, les extases religieuses ou esthétiques, ou spontanément. Très récemment, ces expériences sont devenues accessibles à tout un chacun par l'ingestion de drogues psychédéliques telles que le LSD, le psilocybine, la mescaline, le DMT, etc. Bien sûr, ce n'est pas la drogue qui produit l'expérience transcendante. Elle agit comme une simple clef chimique - elle ouvre l'esprit, libère le système nerveux de ses modèles et structures ordinaires. Ce type d'expérience rappelle le voyage astral, ou sous d'autres termes plus scientifiques, la projection astrale ou l'expérience hors du corps."




Les 8 circuits de la conscience selon Timothy Leary

Timothy Leary avait aussi imaginé un modèle des dimensions de la conscience basé sur 8 "circuits". Il situait les 4 premiers dans le cerveau gauche, et les 4 autres dans le cerveau droit, ces derniers restant inactivés chez la plupart des personnes...

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Huit_circuits_de_conscience

1. Le niveau de Survie Biologique est celui en relation avec les instincts de survie les plus primitifs, et la séparation dangereux/inoffensif des objets nous entourant. Ce niveau aurait émergé pour la première fois dans les cerveaux des invertébrés. Ce serait le premier à s'activer dans le cerveau d'un enfant. Leary disait qu'il était activé par les drogues opïoides. Ce circuit implique une perception unidimensionelle : avant et arrière (en avant vers la nourriture, le foyer, et tout ce qui est considéré comme sain et nécessaire, et a l'opposé laisser en arrière les prédateurs et dangers).

2. Le niveau Émotionnel serait lié aux émotions brutes et à la séparation de comportement entre soumis et dominant. Ce circuit serait apparu en premier chez les vertébrés. Pour les humains, il serait en fonctionnement quand l'enfant apprend à marcher. Leary l'associe avec l'alcool. Ce circuit introduit une seconde dimension (haut bas) liée avec les comportements territoriaux et aux jeux de pouvoir tribaux (haut comme la taille représentant le pouvoir, et bas, comme la posture "queue-entre-les-jambes" en signe de soumission).

3. Le niveau Symbolique concerne la logique et la symbolique dans les pensées. Leary disait que ce circuit serait apparu quand l'homme a commencé à se différencier du reste des primates. Leary croyait que ce circuit est stimulé par la caféine, la cocaïne, et autres stimulants. Ce niveau introduit la troisième dimension, droite et gauche, liés au développement des mouvements habiles et l'utilisation d'"artefacts". Aussi appelé par Leary le niveau Habileté-Symbolisme; appelé par Robert Anton Wilson le niveau Sémantique.)

4. Le niveau Domestique. Ce niveau concerne l'évolution à travers un réseau social et la transmission de culture à travers le temps. Ce niveau serait arrivé avec le développement des tribus. Leary n'a jamais associé de psychoactif à celui-ci, mais des écrivains postérieurs l'ont associé avec le MDMA. Ce quatrième circuit serait en relation avec les règles et codes moraux, sexuels, tribaux... passés de génération en génération et il est l'introduction à la quatrième dimension : le temps. (Aussi appelé par Leary et Wilson le Niveau Socio-Sexuel).

5. Le niveau Neurosomatique est le premier de l'hémisphère droit, premier des niveaux "supérieurs" qui sont inactifs chez la plupart des humains. Il autoriserait à voir les choses dans un espace multidimensionnel au lieu des 4 dimensions de l'espace-temps euclidien, et serait présent pour aider à l'exploration future de l'espace. Il serait apparu avec le développement des sociétés de loisirs autour de l'an -2000. On l'associe avec l'hédonisme et l'érotisme. Leary l'avait lié avec le cannabis et le yoga tantrique, ou simplement à l'expérience de la chute libre au bon moment.

6. Le niveau Neuroélectrique est en relation avec l'esprit devenant conscient de lui-même, indépendamment des schémas crées par les 5 circuits précédents. Il est aussi appelé "métaprogrammation" ou "conscience des abstractions". Leary disait que ce niveau permettait les communications télépathiques, et qu'il est impossible de le décrire à ceux qui n'ont seulement expérimenté les 4 premiers circuits, et difficile pour ceux avec un cinquième niveau actif. Il se serait manifesté en -500, avec la Route de la soie. Leary le liait avec le peyote, et la Psilocybine. (Robert Anton Wilson appelait ce niveau Le niveau de la Métaprogrammation.)

7. Le niveau Neurogénétique permettrait l'accès à la mémoire génétique contenue dans l'ADN. Il est connecté avec les mémoires des vies passées, les Registres Akashiques, et l'inconscient collectif, et autoriserait l' immortalité pour les humains. Ce circuit serait apparu en premier parmi les sectes Hindoues et Sufi dans le début du premier millénaire. Il est stimulé par le LSD, et le Raja Yoga. (Robert Anton Wilson appelait ce circuit le circuit Morphogénétique.)

8. Le circuit Psycho-Atomique permettrait l'accès a la conscience intergalactique qui régit la vie dans l'univers (souvent décrite comme Dieu, la Déesse-Mère, les Extraterrestres), et permettrait aux humains d'agir en dehors de l'espace-temps et des contraintes de la relativité. Ce circuit est associé a la Kétamine et au DMT par Leary. (Aussi appelé par Leary le circuit Neuro-Atomique ou le circuit Métaphysiologique, Robert Anton Wilson l'avait appelé le circuit Quantique Non-Local.)

 

19.02.2009 - 03h38   

La face cachée de l'esprit

Une émission où François de Closet consacrée aux états de la conscience: yogis, méditation bouddhiste, derviches tourneurs, transe tribale ou techno, NDE...







La 3è partie consacrée aux NDE est sans le son, voici le lien:
http://www.dailymotion.com/video/x7zsnv_etats-modifies-de-conscience-myster_news

sujets connectés:
La connexion esprit-corps
Les NDE - Expériences aux frontières de la mort
 

19.02.2009 - 01h59   

"Les drogues et le cerveau"

Il y a peu de bons documentaires scientifiques sur ces sujets mais en voici un diffusé par Arte, à propos de l'effet des hallucinogènes sur le cerveau mais aussi sur l'histoire de leur utilisation, depuis les tout débuts de l'humanité...





Toujours dans cette série d'émissions d'Arte sur les drogues et le cerveau, un documentaire consacré au cannabis et la façon dont il agit sur le cerveau. On y apprend des choses étonnantes...



18.02.2009 - 00h58   

Mmmm... j'aimerais bien essayer ça
et belle image des neurones électrisés par les ondes...!

Un autre type de stimulation cérébrale est celle qui vise à renforcer la synchronisation neuronale qui est une clé essentielle du bonheur, des états d'inspiration et de la créativité.

"Le déclic créatif s'expliquerait par la capacité de notre esprit à reconnaitre des formes très rapidement. Soudainement, tous les neurones synchronisent leur transmission d'impulsions et font feu au même moment. Si les spécialistes parviennent à expliquer ce processus simultané, nous aurons accompli un grand pas dans la compréhension de l'énigme de la création." (Dr Michel Bourgignon du service de médecine nucléaire de la faculté d'Orsay)

De même, les états d'extase ou "d'illumination" se produisent lorsque la synchronisation est totale, lorsque tout notre cerveau est accordé sur un même rythme. La cacophonie devient alors de la musique.

Dans la mémoire, l’association d’informations s’effectue lorsque les neurones dont proviennent les informations pulsent à la même fréquence, c’est à dire lorsque les impulsions de ces neurones sont synchronisées, ce qui établit une résonnance. Et c'est également par résonnance que nous rappelons les souvenirs en mémoire. Nous pensons à un événement passé, et par résonnance, les souvenirs associés vont revenir eux aussi.

La synchronicité joue donc un rôle essentiel dans les fonctions mentales de traitement et d’organisation de l’information. Les performances d’un cerveau dans le traitement de l’information seront d’autant plus grandes que les neurones de ce cerveau seront bien synchronisés.

L’une des fonctions du sommeil pourrait être de rétablir cette synchronisation.

Une pensée unifiée permet aussi aux neurones de mieux se synchroniser...
Lorsque nous sommes "un", lorsque toutes les parties de nous-mêmes vibrent à l'unisson, nous renforçons la synchronisation neuronale.

C'est ce qui se produit lorsque nous sommes "unifiés" par la beauté d'une musique...




Pour favoriser "artificiellement" la synchronisation neuronale, il existe plusieurs pistes.

L'une d'elle est la synchronisation des perceptions sensorielles. Nous en faisons l'expérience lorsque nous regardons un film ou un feu d'artifice musical, ou lorsque nous sommes à un concert où la musique est accompagnée par des effets visuels. C'est aussi ce qui se passe quand nous dansons, ou quand nous regardons quelqu'un qui bouge vraiment bien sur la musique, ou encore dans les sports de glisse comme le surf...





Un autre piste pour induire la synchronisation neuronale est celle explorée par Robert Monroe qui utilise la propension du cerveau à s'ajuster sur les fréquences reçues de l'extérieur.

L'idée de Monroe était de synchroniser les 2 hémisphères, le rationnel et l'intuitif, en se basant sur la découverte d'un professeur de médecine américain Gerald Oster en 1973, et expliquée par cet article:


http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=synchrotherapie_th

Si on fait entendre une fréquence différente à chaque oreille, le cerveau adopte le rythme de la différence entre les deux fréquences : si l'oreille gauche reçoit une fréquence de 210 Hz et la droite, de 200 Hz, les neurones des deux hémisphères du cerveau adopteront une activité de 10 Hz, la fréquence différentielle. On appelle ce mécanisme la "réponse d'adoption de la fréquence".

Apparemment, on ne peut pas jouer ainsi avec n'importe quelles fréquences, mais les chercheurs de l'Institut Monroe, l'entreprise la plus active dans le domaine de la technologie de la synchronisation cérébrale, disent avoir découvert une cinquantaine de combinaisons dont les effets sur le cerveau seraient particulièrement bénéfiques. Robert Monroe, aujourd'hui décédé, a fait breveter ce procédé en 1975 et a conçu une série d'outils connus sous le nom de Hemi-Sync. Les plus simples sont des enregistrements sonores dans lesquels les signaux hertziens sont camouflés sous divers sons plus ou moins musicaux; on retrouve également des appareils plus complexes combinant ondes sonores et impulsions visuelles.

Pour faciliter le sommeil, par exemple, la fréquence différentielle des battements binauraux évolue lentement de 8 Hz à 2 Hz, favorisant donc le passage, en 40 minutes, d'un état de relaxation léger (8 Hz) à un état de transe profonde (2 Hz).

Mis à part ceux de l’Institut Monroe, de nombreux autres produits sont offerts sur le marché, surtout pour favoriser la relaxation et la créativité. La synchronisation des ondes cérébrales est également utilisée dans le domaine de la motivation, tant pour les hommes d'affaires et les sportifs, que pour celles et ceux voulant atteindre des objectifs personnels. On parle d'ailleurs "d'entraînement mental" et de "neurodynamique".

 

17.02.2009 - 23h46   



Cymatics at home

Alors que l'Occident plombé par les multinationales et le libéralisme est devenu incapable d'innover, le futur nous vient de Chine, avec ce haut-parleur qui permet de visualiser la musique, avec les mouvements de l’eau qui entre en résonance avec la musique...

La partie inférieure fonctionne comme un haut-parleur normal, et la partie supérieure, dotée d’un petit bol d’eau, vibre en créant des ondulations à la surface de l’eau, éclairée d’un bleu très spatial. Un petit bouton au milieu du bol permet d’ajuster le volume sonore.

Avec ce concept, Eric Zhang a remporté le troisième prix d’un concours de design chinois organisé par le fabricant d’enceintes 3Nod.

 

17.02.2009 - 16h40   

Les actionnaires du CAC 40 ne connaissent pas la crise

Bonne année 2008 pour les actionnaires, les entreprises du CAC 40 ont versé 43 milliards d'euros de dividendes aux actionnaires en 2008.

Malgré la crise économique, cela ne marque qu'un léger recul par rapport à 2007, lorsque les entreprises du CAC 40 avaient versé 37,9 milliards d'euros.

En 2006 et en 2007, les dividendes avaient augmenté respectivement de 21% et 14%. Mais le plus juteux est pour les patrons du CAC qui ont augmenté leur salaire de 30% par an en moyenne durant ces 5 dernières années, pendant que le pouvoir d'achat des gens ordinaires s'effondrait, siphonné par la hausse des prix tandis que les salaires stagnent depuis 20 ans en termes réels.

 

17.02.2009 - 02h31   

Mais pourquoi voir le buste d'un personnage barbu là où il n'y a que 2 personnages devant un porche...?





Un grand classique façon Escher, l'escalier en boucle qui ne cesse de monter... ou de descendre selon le sens dans lequel on le prend


17.02.2009 - 01h51   

Une illusion qui joue avec les perspectives, façon Escher...



 

17.02.2009 - 01h43   

Pour continuer avec des carrés... ces lignes ne semblent ni droites ni parallèles, et pourtant elles le sont !



 

16.02.2009 - 17h16   

Alkana a écrit:
Un site bien sympathique :
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_06/a_06_cl/a_06_cl_mou/a_06_cl_mou.html


Oui, je recommande vraiment ce site dont provenait aussi l'article sur Penrose, voici leur home page: http://lecerveau.mcgill.ca/flash/index_a.html

Ce site canadien est probablement le meilleur à propos du cerveau, avec des articles en 3 versions, une version simplifiée accessible à tous (le niveau "débutant", une version normale (niveau "intermédiaire" et une version détaillée (niveau "avancé". Les onglets en bas à droite du sommaire ainsi que des liens sur chaque article permettent de passer d'un niveau à l'autre.

Les articles sont aussi organisés par "niveaux d'organisation": moléculaire, cellulaire, cérébral, psychologique et social.

Parmi les nombreux thèmes abordés: la mémoire, le sommeil et les rêves, les perceptions sensorielles, la conscience, le langage, l'évolution...

Sur l'article principal de chaque thème, il y des liens vers des "capsules" (des articles sur des sujets connectés) et vers des pages d'autres sites web (dont syti.net )

16.02.2009 - 03h57   

Le cerveau quantique



Le mathématicien anglais Roger Penrose a formulé une hypothèse selon laquelle la conscience résulterait d'une superposition d'états quantiques, plus précisément de la "réduction du paquet d'ondes" d'états quantiques superposées dans les molécules de tubuline présentes dans les neurones.

L'hypothèse du cerveau quantique se heurte néanmoins à la fragilité des états quantiques supposés, et au temps de réponse infimes qu'ils imposeraient aux neurones, dont les cycles de décharge sont beaucoup plus lents. Par ailleurs, l'hypothèse n'a pas encore pu être vérifiée expérimentalement.


http://serge.mehl.free.fr/chrono/Penrose.html
Physicien et mathématicien, Roger Penrose est diplômé de l'université de Cambridge (géométrie algébrique). Entre 1964 et 1973, il enseigne les mathématiques au Birkbeck College de Londres et rencontre le célèbre physicien Stephen W. Hawking. Ils travaillèrent ensemble sur une théorie de l'origine de l'univers. C'est ainsi que Penrose apporta sa contribution mathématique à la théorie de la relativité générale appliquée à la cosmologie et à l'étude des trous noirs. Professeur à Oxford, il reçut, avec Hawking, le prix Wolf 1988 pour la physique.



Des effets quantiques à la base de la conscience ?
source: http://lecerveau.mcgill.ca/flash/a/a_12/a_12_m/a_12_m_con/a_12_m_con.html

On peut distinguer deux grands niveaux d'explication en physique : le niveau familier que nous utilisons tous les jours pour décrire les objets à grande échelle; et le niveau quantique utilisé pour décrire l'infiniment petit gouverné par l'équation de Schrödinger. Ces deux niveaux sont complètement déterministes et calculables. Toutefois, au niveau quantique, des états superposés sont possibles, alors qu'à notre niveau macroscopique, un seul de ces multiples états ne peut exister. Ce qui explique pourquoi, quand nous faisons une observation à notre niveau familier, les niveaux superposés doivent «s'effondrer» en une seule et unique possibilité.

C'est en s'appuyant sur cette interprétation classique de la mécanique quantique que des physiciens comme Wigner en sont venus à une proposition étonnante, à savoir que c'est la conscience qui pourrait provoquer cet effondrement de la fonction d'onde et déterminer ainsi les contenus conscients. Plusieurs auteurs comme Henry Stapp ont par la suite élaboré des modèles sophistiqués autour de cette idée. Mais d'autres, comme le physicien et mathématicien anglais Roger Penrose, prennent leurs distances avec ces interprétations conventionnelles de l'effondrement de la fonction d’onde. Pour Penrose, elles ne sont que des approximations qui devront être raffinées par des développements futurs de la théorie quantique.

C'est donc dans cette optique qu'il propose sa théorie de la « réduction objective ». Il s'agit d'un nouveau processus décrit comme étant de nature gravitationnelle mais non locale, c'est-à-dire avec la possibilité d'effets à distance. Pour ces raisons, il serait capable de lier des choses éloignées dans l'espace, rendant possible une cohérence quantique à grande échelle et des phénomènes « non computables » que notre cerveau pourrait exploiter.

Mais où exactement ces phénomènes pourraient-ils avoir lieu dans notre cerveau ? Penrose s'appuie ici sur la proposition de l'anesthésiologiste américain Stuart Hameroff selon laquelle la conscience émerge de la cohérence quantique au niveau des microtubules. Ces derniers sont, comme leur nom l'indique, de minuscules petits tubes faits de protéines que l'on retrouve dans toutes les cellules de notre corps, y compris les neurones. Les microtubules forment en quelque sorte le cytosquelette des cellules, participent à la division cellulaire ainsi qu'au transport des organites à l'intérieur des cellules.

Les microtubules sont composés de dimères de tubuline dont l’enroulement en spirale produit un petit tube d'environ 25 nanomètres de diamètre. Ces molécules de tubuline peuvent être dans deux états différents, soit allongé soit contracté, ce qui pourrait provenir, selon Hameroff, d'une superposition d'états quantiques.

Penrose et Hameroff s’intéressent aux microtubules parce que leur petite taille et leur structure protéinique en spirale fournirait les conditions essentielles pour orchestrer les effondrements quantiques. Les processus de cohérence quantique doivent en effet demeurer raisonnablement isolé de l’environnement extérieur pour se produire, une condition que rempliraient selon eux les microtubules.

Ce modèle pourrait expliquer, affirment leurs auteurs, plusieurs caractéristiques fondamentales de la conscience. La possibilité d'effets à distance de la « réduction objective » pourrait ainsi rendre compte de l'unité de la conscience et l'indétermination quantique serait à l’origine du libre arbitre.

Penrose ajoute que sa théorie pourrait même aider à comprendre les étranges résultats de l'expérience de Libet. Car pour lui, lorsque le raisonnement classique au sujet de la séquence temporelle des événements nous mène à des conclusions contradictoires (comme d'avoir l'impression d'influencer le passé pour des échelles de temps de l'ordre de la demie seconde), cela constitue à ses yeux une forte indication que des effets quantiques sont à l'œuvre.

Le modèle de Penrose et Hameroff a subi de sérieuses critiques, notamment des philosophes Rick Grush et Patricia Churchland. Ces derniers soulèvent plusieurs objections qui les amènent à rejeter le modèle dans son ensemble. Ils rappellent d'abord que les microtubules se retrouvent dans toutes les cellules animales et végétales, et pas seulement dans les neurones du cerveau humain. Ils affirment aussi que des substances chimiques qui sont connues pour détruire les microtubules semblent ne pas avoir d’effets importants sur la conscience. Ils rappellent que plusieurs substances anesthésiantes agissent sans affecter les microtubules. Et soulignent finalement qu’il n'y a aucune évidence que les microtubules sont impliqués dans d'autres phénomènes provoquant des changements majeurs dans les états de conscience comme le cycle éveil – sommeil.

Au plan strictement de la physique, une critique classique est celle de Max Tegmark qui affirme que la température est trop élevée dans le cerveau pour que les particules élémentaires demeurent dans des états superposés suffisamment longtemps pour que les processus neuronaux puissent en bénéficier. Grush et Churchland ajoutent que les microtubules ne peuvent atteindre les conditions de pureté et d'isolation requis par la théorie de Penrose. Pas plus, selon eux, que les effets quantiques ne pourraient être transmis d’un microtubule à l'autre comme il le faudrait pour expliquer l'unité de la conscience. La théorie de Penrose ne fournit pas non plus d'explications valables aux yeux de Grush et Churchland sur la manière dont les effets quantiques pourraient interagir avec les neurones ou les neurotransmetteurs quand les microtubules sont supposés être isolés de leur environnement. (...)

Ceci dit, il est de mise de rappeler ici une célèbre citation de Niels Bohr. Le père de la physique quantique et professeur de Werner Heisenberg dit un jour à un jeune physicien : « Nous reconnaissons tous que votre théorie est folle. La question qui nous divise est de savoir si elle est assez folle pour avoir une chance d'être vraie. »


Bibliographie:
Les deux infinis et l'esprit humain
Une introduction stimulante et lumineuse de Roger Penrose, professeur de mathématiques à l'université d'Oxford, sur ce que sera la physique théorique du XXIe siècle. Originales et provocantes, ses idées sur la physique de l'univers à très grande échelle, le monde quantique au niveau le plus microscopique ou la physique de l'esprit, ont précédemment suscité discussions et controverses. L'auteur propose ici, avec enthousiasme et même humour, un résumé magistral de vastes domaines de la physique dans lesquels il décèle l'existence de grands problèmes non résolus. Il introduit dans ce but des concepts radicalement nouveaux, qu'il juge féconds pour comprendre le fonctionnement du cerveau et la nature de l'esprit humain. Ses idées sont ensuite soumises au jugement de trois experts : les philosophes des sciences Abner Shimony et Nancy Cartwright, et Stephen Hawking, théoricien de la physique et de la cosmologie. (source: présentation de l'éditeur)

 

16.02.2009 - 02h49   

Le cerveau magnétique

L'activité des neurones produits des champs magnétiques que l'on peut mesurer grâce à un magnéto-encéphalogramme (MEG).

On sait aussi que le cerveau est réceptif aux champs magnétiques extérieurs. Comme dans le cerveau des oiseaux migrateurs, certains neurones du cerveau humain contiennent des cristaux de magnétite, un composé utilisé pour l'aiguille des boussoles.

Le cerveau serait donc un système ouvert, avec une fonction d'émetteur et de récepteur...



http://www.linternaute.com/science/biologie/comment/06/chemin-migration/chemin-migration.shtml

A l'intérieur du crâne des pigeons a été localisé un petit tissu particulier de 1 mm sur 2 qui contient plus de dix millions de petits cristaux allongés de magnétite.

Les biologistes ne savent toujours pas comment les oiseaux peuvent percevoir la position des cristaux de magnétite dans leur tête. Mais les pigeons voyageurs semblent affectés par les variations du champ magnétique. Relâchés à des endroits où le champ magnétique terrestre est anormalement élevé, ils ont du mal à retrouver leur chemin.

 

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