Messages et articles de Sylvain
 page 362/ 370  

27.02.2009 - 00h40   


Le taoïsme

Le taoïsme est une philosophie apparue en Chine à la même période que le bouddhisme, il y a 2600 ans. Le "Tao" est à la fois la voie, le tout, et la nature de chaque chose. En voici un résumé, toujours avec Fritjov Capra...


"Les taoïstes concentrent totalement leur attention sur l'observation de la nature afin de percevoir les caractéristiques du Tao.

L'observation attentive de la nature, jointe à une puissante intuition mystique, conduisit les sages taoïstes à des vues pénétrantes. L'une des plus profondes découvertes fut de réaliser que la transformation et le changement sont des traits essentiels de la nature.

Selon les taoïstes, tous les changements dans la nature sont des manifestations de la relation dynamique entre les pôles opposés yin et yang. Ainsi en arrivèrent-ils à la conclusion que n'importe quel couple d'opposés forme une relation bipolaire où chacun des 2 pôles est lié dynamiquement à l'autre. Il est fort difficile à un esprit occidental de saisir cette notion d'unité implicite de toutes les contradictions. Il nous semble très paradoxal que des expériences et des valeurs que nous avons toujours crues opposées soient en définitive des aspects d'une même réalité fondamentale.




L'idée que les mouvements du Tao sont une réaction continuelle entre des énergies opposées, les taoïstes déduisirent 2 règles fondamentales concernant la conduite humaine. Chaque fois que vois voulez arriver à quelque chose disent-ils, commencez d'abord par le contraire.

L'expansion précède la contraction.
Renforce pour affaiblir.
Exalte pour éliminer.
Donne pour prendre.
Cela s'appelle subtile sagesse.

Lao-tseu


D'autre part, chaque fois que l'on veut conserver quelque chose, on doit admettre un tant soit peu son contraire:

Courbe-toi et tu demeureras droit.
Vides-toi et tu demeureras plein
Uses-toi et tu demeureras neuf.

Lao-tseu


Telle est la règle de vie du sage qui a acquis un point de vue plus élevé, une perspective d'où la relativité et le rapport polaire de tous les opposés sont clairement perçus. Ces opposés incluent les notions de bien et de mal, interdépendantes comme le yin et le yang.

Reconnaissant la relativité du bien et du mal ainsi que de toutes les conventions morales, le sage taoïste ne s'efforce pas d'atteindre le bien mais tente plutôt de maintenir un équilibre dynamique entre le bien et le mal.




La spontanéité est le principe d'action du Tao, et puisque la conduite humaine devrait être modelée sur le cours du Tao, la spontanéité devrait également être la caractéristique de toutes les actions humaines. Agir en harmonie avec la nature signifie donc agir spontanément et selon sa véritable nature. Cela veut dire avoir confiance en sa propre intelligence intuitive, inhérente à l'esprit humain, de même que les lois du changement sont inhérentes à tout ce qui nous entoure.

Le sage taoïste agit selon sa sagesse intuitive, spontanée et en harmonie avec son environnement. Il n'a besoin ni de se contraindre, ni de contraindre qui que ce soit autour de lui, mais simplement conforme ses actions aux mouvements du Tao.

Selon Huai Nan tseu, "ceux qui suivent l'ordre naturel suivent le cours du Tao".

Une telle manière d'agir est nommée wu-wei dans la philosophie taoïste, terme signifiant littéralement "non-agir" mais dont le sens est "s'abstenir d'activité contraire à la nature ou à sa propre nature".

Si l'on s'abstient d'agir contre sa nature ou d'aller "contre l'origine des choses", on est en harmonie avec le Tao, et par conséquent, nos propres actions réussiront. Telle est la signification des mots apparemment si énigmatiques de Lao-tseu, "par le non agir il n'y a rien qui ne se fasse".

Fritjov Capra, "Le Tao de la physique"

 
Le Tao sur syti.net

Alan Watts, "Amour et connaissance", tout l'esprit du Tao !

26.02.2009 - 19h31   



Le bouddhisme

Suite de l'exploration avec le Bouddhisme, une philosophie née en Inde il y a 2600 ans...

"Si le style de l'hindouisme est mythologique et ritualiste, celui du bouddhisme est psychologique. Le Bouddha ne se préoccupait pas de satisfaire la curiosité humaine touchant à l'origine du monde, la nature de la divinité ou des questions similaires. Il s'intéressait exclusivement à la situation humaine, aux souffrances et aux frustrations des êtres humains. Sa doctrine n'était pas métaphysique mais psychothérapique. Il indiqua l'origine des frustrations humaines et les manières de les dépasser, adoptant les concept indiens traditionnels tout en leur donnant une interprétation psychologique nouvelle, dynamique et directe.
(...)

Immédiatement après son "éveil", le Bouddha exprima la formule des "4 Nobles Vérités", un exposé concis de l'essentiel de sa doctrine, assez proche de l'énoncé d'un médecin qui, en premier lieu, établit la cause de la maladie, puis affirme que cette maladie peut être guérie, et finalement prescrit le remède.

La première Noble Vérité expose la spécificité de la situation humaine, duhka, qui est souffrance ou frustration. Cette frustration vient de notre difficulté à affronter le fait fondamental de la vie, le fait que chaque chose autour de nous est changeante et transitoire.

La souffrance survient chaque fois que nous résistons au flux de la vie et essayons de nous accrocher à des formes fixes qui sont toutes maya, qu'il s'agisse de choses, d'événements, de gens ou d'idées.

Cette doctrine de l'impermanence inclut également l'idée qu'il n'existe pas d'égo, aucun soi-même ne demeurant le sujet inchangé de nos diverses expériences.

Le bouddhisme soutient que l'idée d'un soi individuel * est une illusion, juste une autre forme de maya, une notion intellectuelle qui n'a aucune réalité. S'accrocher à une telle notion conduit à la même frustration que n'importe quelle autre catégorie fixe de pensée.


La seconde Noble Vérité traite de la cause de toute souffrance, l'attachement.
C'est l'attachement futile à la vie, fondé sur un point de vue fallacieux nommé avidya ou "ignorance" dans la philosophie bouddhiste. Du fait de cette ignorance, nous fractionnons le monde perçu en choses individuelles et *es, et tentons ainsi d'enfermer les formes fluides de la réalité dans des catégories fixes forgées par l'intellect.
Aussi longtemps que prévaut cette conception, nous restons condamnés à aller de frustration en frustration.

Essayant de nous accrocher aux choses que nous voyons comme si elles étaient fixes et persistantes, alors qu'en fait elles sont transitoires et toujours changeantes, nous devenos prisonniers d'un cercle vicieux où chaque action engendre une action ultérieure, et où la réponse à chaque question pose de nouvelles questions. Ce cercle vicieux est nommé samsara, le cycle de naissance et de mort, et il est mû par le karma, la chaine sans fin des causes et des effets.




La troisième Noble Vérité affirme que l'on peut mettre un terme à la souffrance et à la frustration. Il est possible de se libérer du cercle vicieux du samsara, de se libérer de l'esclavage du karma, et d'atteindre un état de totale libération appelé nirvana.

Dans cette situation, les fausses conceptions d'un moi * ont disparu à tout jamais et l'unicité de toute vie est devenue un sentiment permanent.

Le nirvana est l'équivalent de moksha dans la philosophie indienne, et étant un état de conscience au-delà de tous concepts intellectuels, il est indescriptible.


La quatrième Noble Vérité est la prescription du Bouddha pour en finir avec la souffrance, l'Octuple Sentier du développement de soi conduisant à l'état de Bouddha."

Fritjov Capra, "Le Tao de la physique"



L'Octuple Sentier

Les 8 qualités qui mènent à la sagesse selon le Bouddhisme:


1. la compréhension juste

2. la pensée juste

3. la parole juste

4. l'action juste

5. les moyens d'existence justes

6. l'effort juste

7. l'attention juste

8. la concentration juste



La compréhension juste est la vision juste de la réalité.

La pensée juste est une pensée dénuée de haine, d'avidité et d'ignorance.

La parole juste consiste à ne pas mentir, ne pas semer la discorde par ses paroles, ne pas parler abusivement.

L'action juste est une action adaptée à la situation et qui ne cause pas de tort à autrui.

Les moyens d'existence justes sont ceux qui permettent de vivre sans tuer et sans faire de mal à autrui, par des moyens justes et honorables.

L'effort juste consiste à développer les conditions favorables à l'éveil, et à éviter ou surmonter les pensées négatives.

L'attention juste est la conscience aiguë des choses, de soi (corps, émotions et pensées), des autres, de la réalité.

La concentration juste est la stabilité de l'esprit libéré de l'agitation, la distraction ou l'excitation, laissant passer les pensées sans s'y attacher.





Un peu plus haut, Capra écrivait que le Bouddhisme était surtout centré sur la psychologie humaine, ce qui en fait un enseignement "horizontal" plutôt que "vertical" ou "transcendental". On retrouve cependant la dimension mystique voire shamaniste dans le bouddhisme tibétain...

On le perçoit immédiatement en écoutant leur musique...

[vidéo supprimée sur le site d'origine]


et celui-là, il arrache ! happy5

[vidéo supprimée sur le site d'origine]

 

26.02.2009 - 00h36   
La Bhagavad Gîta

A la fois guide de sagesse et récit cosmologique, la Bhagavad-Gîta est l'un des principaux textes sacrés de l'Inde, avec les Vedas et les Upanishad.

Ecrit en sanskrit il y a 2500 ans, ce texte offre des recoupements saisissants avec les théories les plus récentes de la physique quantique et de l'astrophysique, au sujet du Big-Bang, de la structure de l'univers, ou la nature énergétique et probabiliste de la matière.



Big-bang

Tout ce monde vivant est sous-tendu par moi
dans mon état non-manisfesté.

A la fin d'un éon,
tous les êtres vont à cette mienne nature,
puis, au commencement d'un éon,
je les émets à nouveau.

Maîtrisant ma propre nature cosmique,
j'émets encore et encore tout cet ensemble des êtres, malgré eux et par le pouvoir de ma nature.

C'est par moi, son surveillant,
que la nature enfante l'univers.
Et voilà la raison pour laquelle l'univers existe.


Considère que tous les êtres ont cette double nature comme matrice.
Je suis l'origine mais aussi la dissolution de l'univers entier"





Brahman

"Des créatures je suis le commencement, la fin, et le milieu.

Je suis la mort qui emporte tout, la source des choses à venir.

Je suis le sceptre de ceux qui maîtrisent les peuples, l'art politique des conquérants, le silence des secrets, la connaissance des connaissants.

Et quelle que soit la forme de tout être, je le suis. Il n'est pas d'être, mobile ou immobile, qui existe en dehors de moi.


Je suis le but, le soutien, le seigneur, le témoin, la demeure, le refuge, l'ami, l'origine, la dissolution, la permanence, le réceptacle, le germe, l'immuable.

C'est moi qui réchauffe, retient, ou laisse aller la pluie; je suis l'immortalité et la mort; c'est moi qui suis l'Etre et le Non-Etre.

Jugement, connaissance, savoir exempt d'engagement, patience, vérité, maîtrise de soi, plaisir et douleur, existence et non-existence, crainte et sécurité, non-nuisance, équanimité, contentement, austérité, libéralité, honneur et déshonneur, toutes ces manières d'être, dans leur diversité comme dans leur singularité, viennent de moi.

Quand on connaît réellement cette procession et ce pouvoir yogique qui sont miens, on est unifié par un yoga inébranlable; sur ce point il n'y a pas de doute.


Je vais maintenant énoncer ce connaissable par la connaissance de quoi on obtient ce qui est immortel: le Brahman sans commencement, suprême; on le dit ni être, ni non-être.

Les propriétés de tous les sens le manifestent, mais il est dépourvu de tout sens, sans attachement, il porte tout et, sans qualité, il expérimente les qualités.

Extérieur et intérieur aux êtres, immobile et mobile, à cause de sa subtilité il est incompréhensible; il est loin et il est tout proche.

Indivisible, il se présente comme divisé entre les êtres.

On le dit lumière des lumières, par-delà les ténèbres; il est la connaissance, l'objet de la connaissance, et le but de la connaissance. Il demeure dans le coeur de chacun en particulier."



Observateur quantique

"Chaque fois qu'il naît un être,
animé ou inanimé,
sache que c'est par l'union du champ
et du connaisseur du champ."




Encore plus de Bhagavad Gita sur syti.net

 

26.02.2009 - 00h05   
Mythologie indienne

source: syldefline.chez.com



Brahman est l’essence divine qui pénètre toutes choses. Brahman n’a pas de forme propre, mais est présent en tout.

Brahman, qui n’avait pas de forme, créa les eaux et la terre et y plaça une semence qui devint un œuf d’or duquel il naquit lui-même sous la forme de Brahmâ, le créateur de l’univers.

L’origine du monde ne peut être ni Vishnu (concentration), ni Shiva (dispersion); elle résulte de leur opposition, de leur équilibre. Brahmâ, forme personnifiée et masculine de Brahman, symbolise la possibilité d’existence qui résulte de la coordination des contraires.

Remarque: dans la cosmogonie hindoue, la création de l’univers se mesure en jours et années de la vie de Brahmâ. Quand Brahmâ s’éveille de son sommeil et ouvre les yeux, un univers et tout ce qu’il contient se crée. Lorsqu’à la fin de la journée, il ferme les yeux, cet univers disparaît.

- 1 jour de la vie de Brahma (Kalpa) = 4 milliard et 320 millions d’années humaines.
- 1 année de Brahma = 360 de ces jours et de ces nuits.
- Une vie de Brahma = 100 années.




Vishnu est l’Immanent, il représente la force cohésive ou centripète "sattva ".

Tout ce qui dans l’univers tend vers un centre, vers la concentration, la cohésion, tout ce qui tend à créer la lumière, la vérité, est représenté par Vishnu.

On représente très souvent Vishnu plongeant dans un profond sommeil, reposant sur les anneaux enroulés du serpent Shesha (Vestige). Le serpent flotte sur les eaux de l'océan cosmique. Dans son sommeil, Vishnu voit naître les choses, ce qui fait sortir de son nombril une fleur de lotus. Quand la fleur s'ouvre, apparaît Brahmâ assis en son centre, il y passe l'espace de temps séparant deux cycles de création et opère l'œuvre de la création. Après ce laps de temps, Vishnu arrête de rêver, le lotus se referme et disparaît pour apparaître au prochain cycle et ainsi de suite.




Shiva est un des plus anciens dieu de l'Inde. Il a probablement une origine dravidienne et il est beaucoup plus complexe que Vishnu.

Dans la Trimurti, Shiva est le principe destructeur, il représente la tendance centrifuge "Tamas".

Tout ce qui dans l'univers tend vers la dispersion, l'annihilation, vers l'obscurité, la non-existence, est représenté par Shiva.

Mais Shiva est en même temps le dieu de la destruction (Rudra) et le symbole de la fertilité. En tant que fin de toutes choses, Shiva est le dieu de la mort; en tant qu'origine de toute création, il est la source de la vie.

L'image la plus connue de Shiva le montre beau, de couleur blanche, à trois yeux, un croissant de lune au front. Avec ses trois yeux Shiva peut voir le passé, le présent et l'avenir.

Shiva incarne la tendance centrifuge et il est fait d'obscurité; il devrait être noir. Mais les deux tendances opposées sont inséparables, l'obscurité est entourée de lumière et la lumière est enveloppée d'obscurité. C'est pour cela que Shiva, fait d'obscurité apparaît blanc (Vishnu, fait de lumière apparaît noir).

 

25.02.2009 - 23h17   
La voie orientale



La voie orientale

Le plus souvent, lorsque l'on parle des religions en les comparant les unes aux autres, on se limite à comparer 3 religions qui n'en font qu'une, la "religion du Livre", dont les 3 branches successives (Judaisme, Christianisme et Islam) partagent les mêmes racines, les mêmes valeurs et la même vision du monde fondée notamment sur le dualisme et l'idée d'un dieu extérieur à l'homme.

Si on veut réellement découvrir d'autres visions du monde, il faut s'extraire de la sphère occidentale-babylonienne et aller vers d'autres cultures qui ont développé des visions réellement différentes.

Des alternatives nous sont données par les multiples cultures animistes ou shamanistes, et par la spiritualité orientale dont il sera question ici...





La spiritualité orientale comprend différentes branches qui partagent en réalité les mêmes principes fondamentaux, et la même vision du monde, aux antipodes de la vision occidentale. Ses principales branches sont l'hindouisme, le bouddhisme, et le taoisme.

Les spiritualités orientales voient la réalité comme un tout, en mouvement, avec des éléments unis par des relations dynamiques.

Dans la vision occidentale, notre tendance à fractionner la réalité nous fait percevoir des objets individuels, séparés et fixes. Du coup, nous nous concevons nous-mêmes comme des objets isolés. Cette vision des choses correspond à l'état "d'ignorance" (ou "avidya") dans la philosophie bouddhiste.

Les spiritualités orientales mettent l'accent sur l'unité de l'univers et l'interdépendance de tous les phénomènes. L'illumination consiste à devenir conscients de cette unité et de la corrélation de toutes choses.

"Dans la conception orientale, la division de la nature en objects disctincts est une illusion. Tout a un caractère perpétuellement changeant et fluide. La vision orientale est intrinsèquement dynamique. Elle comprend comme caractéristiques essentielles le temps et le changement. Le cosmos apparait comme une réalité indivisible, éternellement mouvante, vivante, organique, spirituelle et matérielle à la fois. (...)

De même, l'image orientale de la divinité n'est pas celle d'un souverain dirigeant le monde d'en haut (contrairement la religion du Livre et ses dérivés) mais d'un principe qui contrôle chaque chose de l'intérieur."

Fritjov Capra



La synthèse la plus profonde, limpide et concise que je connais sur ces spiritualités est le livre du physicien Frijtof Capra, "Le Tao de la physique". Il réussit la prouesse de résumer parfaitement l'essence de ces spiritualités en seulement 4 ou 5 pages.

En voici quelques extraits, en commençant par la plus ancienne de ces spiritualités orientales...


L'hindouisme



"La base de l'hindouisme est l'idée que dans leur multitude, les phénomènes autour de nous ne sont que les diverses manifestations de la réalité ultime. Cette réalité, nommée Brahman, est l'idée unificatrice qui donne à l'hindouisme son caractère essentiellement moniste en dépit du culte des nombreux dieux et déesses.

Brahman, l'ultime réalité, est entendu comme "l'âme" ou "l'essence intérieure" de toutes choses. Il est infini, et par-delà tous les concepts. Il ne peut être compris par l'intelligence, ni être décrit de façon adéquate par les mots. (...)

La manifestation de Brahman dans l'âme humaine est nommée atman, et l'idée qu'atman et Brahman (la réalité individuelle et la réalité ultime) ne font qu'un est l'essence des Upanishad: « Ce qui est la plus subtile essence, ce monde-ci tout entier, a cela pour âme, c'est la réalité. Cela est atman. Cela est toi. ».




L'activité créatrice de la divinité est nommée lila, le jeu de Dieu, et le monde est perçu comme la scène du jeu divin. Comme la majeure partie de la mythologie indienne, , le mythe de lila a une forte saveur magique. Brahman est le grand magicien se transformant lui-même en monde, et il accomplit cet exploit avec son pouvoir magique de création qui est la signification originelle de maya dans le Rig-Veda.
(l'un des textes fondateurs de l'hindouisme)

Le mot maya, l'un des termes essentiels de la philosophie indienne, a changé de sens au cours des siècles. Du pouvoir de l'acteur divin, il en est venu à désigner l'état psychologique de quiconque est sous le charme du jeu magique. Aussi longtemps que nous confondons les myriades de formes du divin lila avec la réalité, sans percevoir l'unité de Brhaman sous-jacentes à toutes ces formes, nous sommes sous le charme de maya. (...)

Le monde de maya change continuellement car le divin lila est un jeu dynamique et rythmique. La force dynamyque du jeu est le karma, autre concept important de la pensée indienne. Karma veut dire action. C'est le principe actif du jeu, l'univers entier en mouvement, où chaque chose est en relation dynamique avec les autres.

Se libérer des liens du Karma signifie réaliser l'unité et l'harmonie de toute la nature, l'être humain compris, et agir en conséquence.

Se libérer de l'envoutement de maya et briser les chaines du Karma signifie réaliser que tous les phénomènes que nous percevons par nos sens sont les éléments d'une même réalité. Cela signifie qu'il faut expérimenter, concrètement et personnellement que toute chose, y compris soi-même, est Brahman. Cette expérience est nommée moksha, ou "libération", dans la philosphie hindoue, et elle est l'essence véritable de l'hindouisme.

L'hindouisme soutient qu'il existe d'innombrables voies de "libération". On ne saurait s'attendre à ce que tous les adeptes soient capables d'approcher la divinité de la même façon, il existe donc divers concepts, rituels et exercices spirituels accordés à différents modes d'éveil. Le fait que beaucoup de ces concepts ou pratiques soient contradictoires ne trouble pas le moins du monde les Indiens, car ils savent que Brahman est de toute façon au-delà des concepts et des images."


Fritjov Capra




Pour se mettre bien dans l'ambiance... un peu de musique indienne !

Rapide et cristalin...

[vidéo supprimée sur le site d'origine]

Tout en volutes, en spirales, en fluidité... merci à Xo qui a découvert celui-ci !

[vidéo supprimée sur le site d'origine]

et dans le même esprit...

[vidéo supprimée sur le site d'origine]

 

25.02.2009 - 05h28   

Parfois étant entre le seuil de l'éveil et du sommeil, ton cerveau perçoit cet instant. Cet instant est un équilibre instable entre le sommeil et l'éveil tellement instable qu'il ne doit pas être perçu par le cerveau. Ce qui arrive en général c'est que tu ne t'aperçois pas du moment ou tu sombres dans le sommeil parce que ça se fait très vite et rien ne peut empêcher le sommeil de tomber.




C'est un truc qui m'a longtemps intrigué... comment passe-t-on de ce moment où on est en train de s'endormir, mais où on "pense" encore (preuve qu'on est encore réveillés), au moment où on dort vraiment, on on ne pense plus et où on n'a même plus conscience d'être réveillés ou endormis, bref le moment où on passe "de l'autre coté"...

J'ai essayé plusieurs jours de suite d'analyser ce qui se passait quand je m'endormais, mais à chaque fois je glissais dans le sommeil sans avoir pu capter ce qui se passait.

Et un jour, ou plutôt une nuit, j'ai réussi à attraper le moment, je me suis ré-éveillé légèrement, suffisamment, et juste au bon moment pour percevoir l'instant du passage...

Le clé est une "liquéfaction" de nos pensées !

D'abord, nous nous allongeons, fermons les yeux, mais nous pensons encore beaucoup. (phase 1)
Tandis que le corps se détend de plus en plus, le rythme de nos pensées se ralentit, de plus en plus, encore et encore. (phase 2)
Puis nos pensées deviennent plus vagues, comme distendues... (phase 3)

Et là, à un moment, tout va effectivement très vite. En quelques secondes, peut-être 3 ou 4 secondes, notre esprit, le léger flux restant de nos pensées devient liquide, océanique, et aussitôt nous nageons dans cet océan, un océan qui serait en même temps un espace infini et multiforme, contenant tous les possibles, où nous pouvons tout vivre, tout expérimenter... Nous sommes passés dans "l'autre dimension" !

Cérébralement, nous avons quitté les ondes alpha pour entrer en ondes theta, et dans les états de la conscience qui en découlent.


PS: Comprendre ce "passage" aide par la suite à s'endormir, notamment si on a peu d'heures de sommeil devant soi et qu'on préfère ne pas passer trop de temps à trouver le sommeil. Une fois qu'on les connait, on peut accélérer les phases, sachant où il faut aller...


Puzzle !
Tout ça se raccorde aux ondes cérébrales évoquées plus haut dans ce sujet, et aussi au sujet sur les dimensions de la conscience, en particulier à ce post de Valérie également sur les ondes cérébrales et les états qui en découlent, où on voit comment les états du rêve sont voisins du "zéro absolu", l'état qui correspond à une NDE. Et enfin, le sujet sur le monde des rêves"...
 

24.02.2009 - 05h56   

Si on pouvait visualiser ce qui se passe dans notre cerveau dans les moments d'intense réflexion, on verrait un feu d'artifice de décharges électriques...




A propos de fourmillement...


Et si une fourmilière était comme un cerveau?

L'échange de signaux chimiques entre les fourmis d'une même colonie modifie leur comportement. En distribuant des phéromones, la reine conditionne chimiquement tous ses sujets.

Ces échanges de molécules chimiques rappellent beaucoup les échanges de neurotransmetteurs entre les neurones du cerveau...

 

21.02.2009 - 19h38   

Merci pour ce doc ! en fait il aborde de multiples domaines à propos du cerveau en nous emmenant vers les sciences cognitives et ce qu'on peut appeler la neuro-psychologie, la compréhension de nos mécanismes psychologiques à la lumière de ce qu'on sait du fonctionnement du cerveau...

19.02.2009 - 06h50   

Drogues et cerveau - suite
L'alcool et le cerveau

Par ses effets psychologiques, par ses effets physiques à court et à long terme (dépressions, troubles de la mémoire, cancers, maladies cardiovasculaires, cirrhose du foie, délirium tremens...), et par l'accoutumance qu'il entraine, l'alcool se classe dans les drogues dures, juste derrière l'héroine.

Antagoniste du développement de l'esprit, il rend les idées confuses, aussi bien sur le moment qu'à long terme. Je crois aussi qu'il coupe la connexion qui nous relie à ce qu'on peut appeler la "conscience de l'univers".

Dans le cerveau, les effets de l'alcool sont tout simplement catastrophiques. Contrairement aux autres drogues, l'alcool interfère avec l'ensemble des récepteurs neuronaux, agissant sur les circuits de tous les principaux neuromédiateurs. Par ailleurs, le petite taille de la molécule d'alcool lui permet de passer la barrière hémato-encéphalique. Du sang, elle entre dans les neurones qu'elle finit par détruire. La destruction de neurones est telle qu'elle altère l'ensemble de la structure du cerveau au point d'être visible à l'oeil nu, le cerveau d'un alcoolique semble littéralement rongé par un acide.

Toujours dans la série d'Arte, un documentaire sur les effets du tabac et de l'alcool sur le cerveau. La partie sur l'alcool commence à la 4è minute.








La cocaine et les stimulants

Autre drogue un peu moins dure que l'alcool mais qui provoque quand même des dégats irréversibles dans le cerveau...







Opiacés et tranquilisants

Au début de la première vidéo, le témoignage de deux retraités qui ont connu les fumeries d'opium en Indochine, quand l'opium était vendu par une régie nationale, l'état français empochant une taxe au passage. Ils racontent leurs souvenirs de fume avec une telle volupté qu'ils en retrouvent leurs 20 ans... Jouissif !



19.02.2009 - 05h42   

Et l'amour dans tout ça? Réponse avec ce documentaire, "la biochimie du coup de foudre" !
On y retrouve le notamment le neurobiologiste Jean-Didier Vincent...

La qualité d'image n'est pas très bonne, voici les liens:

1ère partie | 2è partie | 3è partie

 

19.02.2009 - 04h19   

Les états modifiés de la conscience en version psychédélique avec ce clip de Timothy Leary, ancien chercheur sur le LSD à l'université de Harvard dans les années 60 avant de rejoindre ses étudiants dans le mouvement hippie...



En 1964, dans un livre co-écrit avec Ralph Metzner, "A Psychedelic Manual", basé sur le Livre des morts tibétain, Timothy Leary décrivait les états modifiés de la conscience...

"Une expérience psychédélique est un voyage dans de nouveaux champs de conscience. La portée et la teneur de l'expérience sont sans limite, mais ses caractéristiques sont la transcendance des concepts verbaux, des dimensions d'espace-temps et du moi ou de l'identité. De telles expériences de conscience élargie peuvent se produire par une multitude de moyens : la privation sensorielle, les exercices de yoga, la méditation disciplinée, les extases religieuses ou esthétiques, ou spontanément. Très récemment, ces expériences sont devenues accessibles à tout un chacun par l'ingestion de drogues psychédéliques telles que le LSD, le psilocybine, la mescaline, le DMT, etc. Bien sûr, ce n'est pas la drogue qui produit l'expérience transcendante. Elle agit comme une simple clef chimique - elle ouvre l'esprit, libère le système nerveux de ses modèles et structures ordinaires. Ce type d'expérience rappelle le voyage astral, ou sous d'autres termes plus scientifiques, la projection astrale ou l'expérience hors du corps."




Les 8 circuits de la conscience selon Timothy Leary

Timothy Leary avait aussi imaginé un modèle des dimensions de la conscience basé sur 8 "circuits". Il situait les 4 premiers dans le cerveau gauche, et les 4 autres dans le cerveau droit, ces derniers restant inactivés chez la plupart des personnes...

source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Huit_circuits_de_conscience

1. Le niveau de Survie Biologique est celui en relation avec les instincts de survie les plus primitifs, et la séparation dangereux/inoffensif des objets nous entourant. Ce niveau aurait émergé pour la première fois dans les cerveaux des invertébrés. Ce serait le premier à s'activer dans le cerveau d'un enfant. Leary disait qu'il était activé par les drogues opïoides. Ce circuit implique une perception unidimensionelle : avant et arrière (en avant vers la nourriture, le foyer, et tout ce qui est considéré comme sain et nécessaire, et a l'opposé laisser en arrière les prédateurs et dangers).

2. Le niveau Émotionnel serait lié aux émotions brutes et à la séparation de comportement entre soumis et dominant. Ce circuit serait apparu en premier chez les vertébrés. Pour les humains, il serait en fonctionnement quand l'enfant apprend à marcher. Leary l'associe avec l'alcool. Ce circuit introduit une seconde dimension (haut bas) liée avec les comportements territoriaux et aux jeux de pouvoir tribaux (haut comme la taille représentant le pouvoir, et bas, comme la posture "queue-entre-les-jambes" en signe de soumission).

3. Le niveau Symbolique concerne la logique et la symbolique dans les pensées. Leary disait que ce circuit serait apparu quand l'homme a commencé à se différencier du reste des primates. Leary croyait que ce circuit est stimulé par la caféine, la cocaïne, et autres stimulants. Ce niveau introduit la troisième dimension, droite et gauche, liés au développement des mouvements habiles et l'utilisation d'"artefacts". Aussi appelé par Leary le niveau Habileté-Symbolisme; appelé par Robert Anton Wilson le niveau Sémantique.)

4. Le niveau Domestique. Ce niveau concerne l'évolution à travers un réseau social et la transmission de culture à travers le temps. Ce niveau serait arrivé avec le développement des tribus. Leary n'a jamais associé de psychoactif à celui-ci, mais des écrivains postérieurs l'ont associé avec le MDMA. Ce quatrième circuit serait en relation avec les règles et codes moraux, sexuels, tribaux... passés de génération en génération et il est l'introduction à la quatrième dimension : le temps. (Aussi appelé par Leary et Wilson le Niveau Socio-Sexuel).

5. Le niveau Neurosomatique est le premier de l'hémisphère droit, premier des niveaux "supérieurs" qui sont inactifs chez la plupart des humains. Il autoriserait à voir les choses dans un espace multidimensionnel au lieu des 4 dimensions de l'espace-temps euclidien, et serait présent pour aider à l'exploration future de l'espace. Il serait apparu avec le développement des sociétés de loisirs autour de l'an -2000. On l'associe avec l'hédonisme et l'érotisme. Leary l'avait lié avec le cannabis et le yoga tantrique, ou simplement à l'expérience de la chute libre au bon moment.

6. Le niveau Neuroélectrique est en relation avec l'esprit devenant conscient de lui-même, indépendamment des schémas crées par les 5 circuits précédents. Il est aussi appelé "métaprogrammation" ou "conscience des abstractions". Leary disait que ce niveau permettait les communications télépathiques, et qu'il est impossible de le décrire à ceux qui n'ont seulement expérimenté les 4 premiers circuits, et difficile pour ceux avec un cinquième niveau actif. Il se serait manifesté en -500, avec la Route de la soie. Leary le liait avec le peyote, et la Psilocybine. (Robert Anton Wilson appelait ce niveau Le niveau de la Métaprogrammation.)

7. Le niveau Neurogénétique permettrait l'accès à la mémoire génétique contenue dans l'ADN. Il est connecté avec les mémoires des vies passées, les Registres Akashiques, et l'inconscient collectif, et autoriserait l' immortalité pour les humains. Ce circuit serait apparu en premier parmi les sectes Hindoues et Sufi dans le début du premier millénaire. Il est stimulé par le LSD, et le Raja Yoga. (Robert Anton Wilson appelait ce circuit le circuit Morphogénétique.)

8. Le circuit Psycho-Atomique permettrait l'accès a la conscience intergalactique qui régit la vie dans l'univers (souvent décrite comme Dieu, la Déesse-Mère, les Extraterrestres), et permettrait aux humains d'agir en dehors de l'espace-temps et des contraintes de la relativité. Ce circuit est associé a la Kétamine et au DMT par Leary. (Aussi appelé par Leary le circuit Neuro-Atomique ou le circuit Métaphysiologique, Robert Anton Wilson l'avait appelé le circuit Quantique Non-Local.)

 

19.02.2009 - 03h38   

La face cachée de l'esprit

Une émission où François de Closet consacrée aux états de la conscience: yogis, méditation bouddhiste, derviches tourneurs, transe tribale ou techno, NDE...







La 3è partie consacrée aux NDE est sans le son, voici le lien:
http://www.dailymotion.com/video/x7zsnv_etats-modifies-de-conscience-myster_news

sujets connectés:
La connexion esprit-corps
Les NDE - Expériences aux frontières de la mort
 

19.02.2009 - 01h59   

"Les drogues et le cerveau"

Il y a peu de bons documentaires scientifiques sur ces sujets mais en voici un diffusé par Arte, à propos de l'effet des hallucinogènes sur le cerveau mais aussi sur l'histoire de leur utilisation, depuis les tout débuts de l'humanité...





Toujours dans cette série d'émissions d'Arte sur les drogues et le cerveau, un documentaire consacré au cannabis et la façon dont il agit sur le cerveau. On y apprend des choses étonnantes...



18.02.2009 - 00h58   

Mmmm... j'aimerais bien essayer ça
et belle image des neurones électrisés par les ondes...!

Un autre type de stimulation cérébrale est celle qui vise à renforcer la synchronisation neuronale qui est une clé essentielle du bonheur, des états d'inspiration et de la créativité.

"Le déclic créatif s'expliquerait par la capacité de notre esprit à reconnaitre des formes très rapidement. Soudainement, tous les neurones synchronisent leur transmission d'impulsions et font feu au même moment. Si les spécialistes parviennent à expliquer ce processus simultané, nous aurons accompli un grand pas dans la compréhension de l'énigme de la création." (Dr Michel Bourgignon du service de médecine nucléaire de la faculté d'Orsay)

De même, les états d'extase ou "d'illumination" se produisent lorsque la synchronisation est totale, lorsque tout notre cerveau est accordé sur un même rythme. La cacophonie devient alors de la musique.

Dans la mémoire, l’association d’informations s’effectue lorsque les neurones dont proviennent les informations pulsent à la même fréquence, c’est à dire lorsque les impulsions de ces neurones sont synchronisées, ce qui établit une résonnance. Et c'est également par résonnance que nous rappelons les souvenirs en mémoire. Nous pensons à un événement passé, et par résonnance, les souvenirs associés vont revenir eux aussi.

La synchronicité joue donc un rôle essentiel dans les fonctions mentales de traitement et d’organisation de l’information. Les performances d’un cerveau dans le traitement de l’information seront d’autant plus grandes que les neurones de ce cerveau seront bien synchronisés.

L’une des fonctions du sommeil pourrait être de rétablir cette synchronisation.

Une pensée unifiée permet aussi aux neurones de mieux se synchroniser...
Lorsque nous sommes "un", lorsque toutes les parties de nous-mêmes vibrent à l'unisson, nous renforçons la synchronisation neuronale.

C'est ce qui se produit lorsque nous sommes "unifiés" par la beauté d'une musique...




Pour favoriser "artificiellement" la synchronisation neuronale, il existe plusieurs pistes.

L'une d'elle est la synchronisation des perceptions sensorielles. Nous en faisons l'expérience lorsque nous regardons un film ou un feu d'artifice musical, ou lorsque nous sommes à un concert où la musique est accompagnée par des effets visuels. C'est aussi ce qui se passe quand nous dansons, ou quand nous regardons quelqu'un qui bouge vraiment bien sur la musique, ou encore dans les sports de glisse comme le surf...





Un autre piste pour induire la synchronisation neuronale est celle explorée par Robert Monroe qui utilise la propension du cerveau à s'ajuster sur les fréquences reçues de l'extérieur.

L'idée de Monroe était de synchroniser les 2 hémisphères, le rationnel et l'intuitif, en se basant sur la découverte d'un professeur de médecine américain Gerald Oster en 1973, et expliquée par cet article:


http://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=synchrotherapie_th

Si on fait entendre une fréquence différente à chaque oreille, le cerveau adopte le rythme de la différence entre les deux fréquences : si l'oreille gauche reçoit une fréquence de 210 Hz et la droite, de 200 Hz, les neurones des deux hémisphères du cerveau adopteront une activité de 10 Hz, la fréquence différentielle. On appelle ce mécanisme la "réponse d'adoption de la fréquence".

Apparemment, on ne peut pas jouer ainsi avec n'importe quelles fréquences, mais les chercheurs de l'Institut Monroe, l'entreprise la plus active dans le domaine de la technologie de la synchronisation cérébrale, disent avoir découvert une cinquantaine de combinaisons dont les effets sur le cerveau seraient particulièrement bénéfiques. Robert Monroe, aujourd'hui décédé, a fait breveter ce procédé en 1975 et a conçu une série d'outils connus sous le nom de Hemi-Sync. Les plus simples sont des enregistrements sonores dans lesquels les signaux hertziens sont camouflés sous divers sons plus ou moins musicaux; on retrouve également des appareils plus complexes combinant ondes sonores et impulsions visuelles.

Pour faciliter le sommeil, par exemple, la fréquence différentielle des battements binauraux évolue lentement de 8 Hz à 2 Hz, favorisant donc le passage, en 40 minutes, d'un état de relaxation léger (8 Hz) à un état de transe profonde (2 Hz).

Mis à part ceux de l’Institut Monroe, de nombreux autres produits sont offerts sur le marché, surtout pour favoriser la relaxation et la créativité. La synchronisation des ondes cérébrales est également utilisée dans le domaine de la motivation, tant pour les hommes d'affaires et les sportifs, que pour celles et ceux voulant atteindre des objectifs personnels. On parle d'ailleurs "d'entraînement mental" et de "neurodynamique".

 

17.02.2009 - 23h46   



Cymatics at home

Alors que l'Occident plombé par les multinationales et le libéralisme est devenu incapable d'innover, le futur nous vient de Chine, avec ce haut-parleur qui permet de visualiser la musique, avec les mouvements de l’eau qui entre en résonance avec la musique...

La partie inférieure fonctionne comme un haut-parleur normal, et la partie supérieure, dotée d’un petit bol d’eau, vibre en créant des ondulations à la surface de l’eau, éclairée d’un bleu très spatial. Un petit bouton au milieu du bol permet d’ajuster le volume sonore.

Avec ce concept, Eric Zhang a remporté le troisième prix d’un concours de design chinois organisé par le fabricant d’enceintes 3Nod.

 

 page 362/ 370