09.01.2011
La musique adoucit les moeurs
Bonjour,
Ici comme sur l'ancien forum, partageons nos instants musicaux, les ondes sonores par lesquelles nos esprits scintillent.
Je commence avec un petit florilège non exhaustif, et attend avec impatience vos contributions !


[vidéos supprimées sur les sites d'origine]

(Attention cette vidéo risque d'être supprimé par youtube bientôt cause droits d'auteurs. Enregistrez la si elle vous plait)



Musique


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07.01.2011
Cartes relativistes
Les cartes permettent d'exposer une situation beaucoup mieux que des longs discours.

Voici une carte relativiste qui montre quelle serait la taille des pays si celle-ci dépendait du nombre d'habitants...



Sur les cartes qui suivent, la taille des pays varie en fonction du nombre d'habitants dans chaque tranche de revenu...
A 1 dollar par jour ou moins, l'Inde, la Chine et l'Afrique sont énormes.
Quand on s'élève un peu, entre 10 et 20 dollars par jour, l'Europe de l'Est grossit.
Puis, plus on monte dans l'échelle des revenus, plus les Etats-Unis et l'Europe de l'ouest gonflent. Mais l'Europe commence à se dégonfler nettement au bénéfice des Etats-Unis quand on atteint les revenus les plus élevés.
On voit bien là qui vampirise les richesses du monde...

moins de 1 dollar par jour...



entre 10 et 20 dollars par jour...



de 50 à 100 dollars par jour...



Plus de 200 dollars par jour




Un autre carte significative des changements géopolitiques et économiques en cours en cours, avec la taille des pays en fonction du nombre d'utilisateurs d'internet. Voici le monde en 2000...



Et seulement quelques années plus tard, en 2007...



Vous pouvez voir ces cartes en animations flash sur le site WorldMapper.


Géopolitique



03.01.2011
L'Alchimie
Voici un des plus beau livres alchimiques connu :

Splendor Solis

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Cliquez sur les images pour visionner en plein écran :

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Splendor Solis ? Késako?

Splendor Solis est un des plus célèbre et des plus beau livre alchimique.
Cette version est préservée au Musée de la Prusse à Berlin et date de 1532.
Le travail est composé de 22 images. La symbolique du livre est établie autour du processus de mort, et de renaissance à la vie du Roi.
La symbolique visible dans les flacons évoque la transformation, par la symbolique de l'oiseau et de l'animal en une Reine et un Roi naissant.

Voici le nom des différentes pages dans l'ordre :

1 : Le bras des Arts
2 : La philosophie du flacon
3 : Le chevalier et la fontaine double
4 : La rencontre du Roi Soleil et de la Reine Lune

Les 7 paraboles :

5 : Excavation de la colline par les mineurs
6 : Les philosophes sous l'arbre
7 : La noyade du Roi
8 : La résurrection depuis le marais
9 : L'hermaphrodite et l'œuf
10: Sectionnement de la tête du roi
11: La cuisson du corps dans le bain

Les 7 flacons :

12: Saturne - Dragon et enfant
13: Jupiter - Les trois oiseaux
14: Mars - L'oiseau a trois têtes
15: Le Soleil - Le Dragon a trois têtes
16: Venus - La queue du Paon
17: Mercure - La Reine blanche
18: La lune - Le Roi Rouge

19: Le soleil noir
20: Les enfants jouent
21: La femme lave les habits
22: Le soleil illumine la cité


Pour en apprendre plus sur l'alchimie, je vous conseil le visionnage ou l'achat du DVD "Le voyage alchimique", Réalisation : Georges Combe - Production : PGA films.



Pour visionner gratuitement, rendez vous ici : Le voyage alchimique - vidéos

Le Voyage Alchimique


Sur les chemins de la Pierre Philosophale, de Bruxelles à Saint-Jacques de Compostelle.
(une série de 7 films en DVD de 52 minutes avec Patrick Burensteinas, scientifique et alchimiste)



C'est un grand voyage initiatique en 7 étapes : la Grand'Place de Bruxelles, la cathédrale de Chartres, le Mont Saint-Michel, Rocamadour, Saint-Jacques de Compostelle, Paris et Nicolas Flamel, Notre-Dame de Paris. 7 lieux qui vont vous familiariser avec les secrets du Grand Oeuvre à la lumière des travaux de l'alchimiste dans son laboratoire.
Un Voyage Alchimique ? Oui, parce que les alchimistes ont inscrit dans des lieux prestigieux, et à la vue de tous, les principes et les techniques qui permettraient d'obtenir la fameuse Pierre Philosophale. Il nous faut donc partir à la découverte de ces endroits mystérieux. Mais leur exploration n'est pas évidente car le message qu'y ont laissés les alchimistes est dissimulé dans images souvent énigmatiques, à la fois pour protéger leurs extraordinaires connaissances de ceux qui voudraient en faire un usage dévoyé et pour en donner une compréhension intime, intellectuelle et aussi affective à ceux qui auront la chance et la joie de pouvoir percer le mystère de ces allégories.
Il nous faut donc du temps, du désir, de l'intelligence, de la sensibilité... et un alchimiste pour nous aider... Alors, progressivement, le monde jusque là obscur de l'alchimie s'éclairera au cours de ce voyage. Patrick Burensteinas, scientifique et alchimiste, déchiffre pour nous les symboles des alchimistes : les monuments, les demeures, les sites chargés d'Histoire et de légendes révèlent, à chaque étape de ce voyage, une part des secrets de l'alchimie. Cette lecture originale des lieux extraordinaires qui constituent les points forts de notre voyage est confirmée par les illustrations puisées dans de nombreux traités d'alchimie.
Mais l'alchimie n'est pas qu'une connaissance théorique. Ces messages alchimiques que nous déchiffrons doivent être vérifiés par l'expérience... Patrick Burensteinas les met en pratique dans son laboratoire.
Nous découvrons alors que l'alchimie n'est pas qu'une spéculation intellectuelle sur les propriétés de la matière et de la nature. Les alchimistes ont su comprendre le monde qui les entoure, et en donner une explication aussi bien philosophique que scientifique. Par leur façon imagée, ludique et poétique de transmettre leurs connaissances, ils sont enfin devenus des artistes.
A travers ce voyage alchimique, c'est toute la culture de l'Occident qui prend une nouvelle dimension. Au fil des étapes, on mesure à quel point le projet et l'imaginaire des alchimistes ont imprégné non seulement les lieux et les monuments, mais aussi les arts, la musique, la peinture, la littérature et la pensée du monde occidental.

Voici un descriptif des épisodes :

1) La Grand Place de Bruxelles

Les premiers principes de l'alchimie. La Grand'Place de Bruxelles raconte, à travers ses décorations allégoriques, les bases de l'alchimie : les trois Oeuvres (au noir, au blanc, au rouge), les trois Principes (sel, soufre, mercure), le travail sur la matière, et le travail que l'alchimiste doit faire sur lui-même. La Grand'Place est le point de départ de notre voyage vers les secrets du Grand Oeuvre. Il se superpose aux routes de Compostelle et Saint-Michel en haut de l'Hôtel de ville montre le chemin.

2) Chartres

La philosophie de l'Oeuvre. En parcourant la cathédrale, les apprentis alchimistes ressentaient la portée du travail alchimique. L'ancienneté du site, les vierges noires, l'architecture, les vitraux, et le célèbre labyrinthe sont autant d'éléments qui peuvent amener à comprendre la dimension cosmique et énergétique du travail de l'alchimiste. La cathédrale serait alors une illustration de la Table d'Emeraude, attribuée au dieu égyptien Hermès Trismégiste, la "bible" des alchimistes.

3) Le Mont Saint-Michel

Le feu d'en-bas et le feu d'en-haut. Le Mont Saint-Michel unit la terre et le ciel, ce qui est la base de la Table d'Emeraude. L'apprenti alchimiste part de Notre-Dame sous terre, où il découvre le sens du "vitriol" alchimique, puis il s'élève vers un univers de plus en plus lumineux, jusqu'à l'église abbatiale qui surplombe la baie. D'innombrables oiseaux lui suggèrent d'apprendre la langue des alchimistes, la langue des oiseaux... Le Mont relie l'architecture et la nature...

4) Rocamadour

Les énergies de la nature. A Rocamadour, on retrouve Saint Michel. Il a planté dans un rocher l'épée qu'avait Roland à Roncevaux. Comme cette épée, l'alchimiste doit percer les secrets de la nature. Une porte s'offre à lui et le fait entrer dans la vallée de l'Alzou. Un vrai décor de conte de fées. De vieux moulins semblent habités par les "élémentaux", ces génies de l'air, de l'eau, du feu et la terre, des forces subtiles qui aideront l'alchimiste dans son travail de la matière première.

5) Saint-Jacques de Compostelle

La matière première. L'alchimie donne un sens particulier au pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Faire le chemin, c'est se dépouiller. Ce que fait l'alchimiste qui doit à la fois purifier sa matière et sa pensée. Arrivé à Compostelle, il découvre que ce n'est pas le véritable but de son voyage, mais la côte de la Galice, la "côte de la mort". Là, il comprend ce qu'est la matière première, la base du Grand Oeuvre. Alors il peut revenir chez lui pour commencer le travail de laboratoire.

6) Paris et Nicolas Flamel

Nicolas Flamel et les techniques de l'alchimie. L'alchimiste revoit la cathédrale de Chartres, mais avec d'autres yeux. Il peut y lire des indications techniques. A Paris, l'exemple de Nicolas Flamel, qui était aussi allé à Compostelle, lui donne d'autres clefs, qu'il vérifie au laboratoire. Les décorations de certaines églises les complètent. Si les alchimistes ont pu glisser des messages techniques dans les images pieuses, ne serait-ce pas qu'alchimie et religions participent d'une même connaissance ?

7) Notre-Dame de Paris

Comment réaliser la PIerre Philosophale. Le message alchimique le plus complet est inscrit au coeur de Paris, sur Notre-Dame. Sous une apparence religieuse, les médaillons du porche central, montrent toutes les phases de l'Oeuvre. Depuis longtemps, les alchimistes avaient remarqué cette double signification. Notre voyage se termine donc par la lecture de ces médaillons et leur illustration au laboratoire. On perçoit ainsi le sens ultime de la recherche des alchimistes.




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03.01.2011
OuLiPo
source: oulipo.net

(image carré bi-latin d'ordre 10)


Qu'est-ce que l'Oulipo ?



"OULIPO ? Qu'est ceci ? Qu'est cela ? Qu'est-ce que OU ? Qu'est-ce que LI ? Qu'est-ce que PO ?

OU c'est OUVROIR, un atelier. Pour fabriquer quoi ? De la LI.

LI c'est la littérature, ce qu'on lit et ce qu'on rature. Quelle sorte de LI ?

La LIPO.

PO signifie potentiel. De la littérature en quantité illimitée, potentiellement productible jusqu'à la fin des temps, en quantités énormes, infinies pour toutes fins pratiques.

QUI ? Autrement dit qui est responsable de cette entreprise insensée ?

Raymond Queneau, dit RQ, un des pères fondateurs, et François Le Lionnais, dit FLL, co-père et compère fondateur, et premier président du groupe, son Fraisident-Pondateur.

Que font les OULIPIENS, les membres de l'OULIPO (Calvino, Perec, Marcel Duchamp, et autres, mathématiciens et littérateurs, littérateurs-mathématiciens, et mathématiciens-littérateurs) ? Ils travaillent.

Certes, mais à QUOI ? A faire avancer la LIPO.
Certes, mais COMMENT ?

En inventant des contraintes. Des contraintes nouvelles et anciennes, difficiles et moins diiffficiles et trop diiffiiciiiles. La Littérature Oulipienne est une LITTERATURE SOUS CONTRAINTES.

Et un AUTEUR oulipien, c'est quoi ? C'est "un rat qui construit lui-même le labyrinthe dont il se propose de sortir".

Un labyrinthe de quoi ? De mots, de sons, de phrases, de paragraphes, de chapitres, de livres, de bibliothèques, de prose, de poésie, et tout ça...
Comment en savoir plus ? En lisant.
En lisant quoi ?

D'abord quelques ouvrages de base, comme ceux-ci, qui donnent une vue d'ensemble de la production oulipienne, théorique et pratique jusqu'en 1981 :

* OULIPO, La Littérature Potentielle, ed. Gallimard, 1973 (2ème édition, Folio, 1988),
* OULIPO, Atlas de Littérature Potentielle, ed. Gallimard, 1981 (2ème édition, Folio, 1988).

Et quoi encore ? Quelques ouvrages plus récents présentant une grande quantité de contraintes nouvelles, accompagnées de textes les illustrant :

* OULIPO, La bibliothèque Oulipienne, 3 volumes, ed. Seghers, 1990.

Et quoi encore ?

* Les fascicules de la Bibliothèque Oulipienne, disponibles auprès d’Olivier Salon ([email protected]).
"

Par Jacques Roubaud & Marcel Bénabou

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L'OuLipo et ses variantes, utilisent des contraintes mathématiques appliquée à la rédactions de texte, de romans ou de nouvelles, par exemple, mais elle prennent des formes bien diverses, allant jusqu'à la musique, la grammaire OuLiPienne etc... Beaucoup d'auteurs célébres Post ou Pré OuLiPo utilisait des contraintes mathématiques, dont certaines sont connues depuis l'antiquité, c'est le cas du Palindrome par exemple dont voici la definition est son application concrête :

Palindrome
Définition

Le palindrome de lettres est un texte qui peut être lu de gauche à droite comme de droite à gauche, (sans avoir nécessairement le même sens, comme Roma et amor). Kayak, ressasser, Noyon ou Laval sont des palindromes. L’année 2002 était palindromique.

Plaindrome :

Exemple publicitaire : Tu l’as trop écrasé, César, ce Port-Salut.
Le palindrome est un art fort ancien, présent dans toutes les langues.

Un exemple anglais, le célèbre monovocalisme du président Theodore Roosevelt : A man, a plan, a canal : Panama.

Il existe des palindromes de syllabes, des palindromes de mots, de phrases.

Exemple de palindrome phonique : Jeanne en luge / Jules en nage


Application :

(Voici un des plus long palindromes, par Georges Perec, Oulipien)

" 9691
EDNA D'NILU
O. MU. ACERE. PSEG ROEG

Trace l'inégal palindrome. Neige. Bagatelle, dira
Hercule. Le brut repentir, cet écrit né Perec. L'arc
lu pèse trop, lis à vice versa.

Perte. Cerise d'une vérité banale, le Malstrom,
Alep, mort édulcoré, crêpe porté de ce désir brisé
d'un iota. Livre si aboli, tes sacres ont éreinté, cor
cruel, nos albatros. Être las, autel bâti, miette vice
versa du jeu que fit, nacré, médical, le sélénite
relaps, ellipsoïdal.

Ivre il bat, la turbine bat, l'isolé me ravale : le verre
si obéi du Pernod -- eh, port su ! -- obsédante
sonate teintée d'ivresse.

Ce rêve se mit -- peste ! -- à blaguer. Beh ! L'art
sec n'a si peu qu'algèbre s'élabore de l'or évalué.
Idiome étiré, hésite, bâtard replié, l'os nu. Si, à la
gêne secrète -- verbe nul à l'instar de cinq occis --,
rets amincis, drailles inégales, il, avatar espacé,
caresse ce noir Belzebuth, oeil offensé, tire !

L'écho fit (à désert) : Salut, sang, robe et été.

Fièvres.

Adam, rauque ; il écrit : Abrupt ogre, eh, cercueil,
l'avenir tu, effilé, génial à la rue (murmure sud eu
ne tire vaseline séparée ; l'épeire gelée rode : Hep,
mortel ?) lia ta balafre native.

Litige. Regagner (et ne m'...).

Ressac. Il frémit, se sape, na ! Eh, cavale ! Timide, il
nia ce sursaut.

Hasard repu, tel, le magicien à morte me lit. Un
ignare le rapsode, lacs ému, mixa, mêla : Hep,
Oceano Nox, ô, béchamel azur ! Éjaculer ! Topaze !

Le cèdre, malabar faible, Arsinoë le macule, mante
ivre, glauque, pis, l'air atone (sic). Art sournois : si,
médicinale, l'autre glace (Melba ?) l'un ? N'alertai
ni pollen (retêter : gercé, repu, denté...) ni
tobacco.

Tu, désir, brio rimé, eh, prolixe nécrophore, tu
ferres l'avenir velu, ocre, cromant-né ?

Rage, l'ara. Veuglaire. Sedan, tes elzévirs
t'obsèdent. Romain ? Exact. Et Nemrod selle ses
Samson !

Et nier téocalli ?

Cave canem (car ce nu trop minois -- rembuscade
d'éruptives à babil -- admonesta, fil accru,
Têtebleu ! qu'Ariane évitât net. Attention, ébénier
factice, ressorti du réel. Ci-gît. Alpaga, gnôme, le
héros se lamente, trompé, chocolat : ce laid totem,
ord, nil aplati, rituel biscornu ; ce sacré bedeau
(quel bât ce Jésus !). Palace piégé, Torpédo drue
si à fellah tôt ne peut ni le Big à ruer bezef.

L'eugéniste en rut consuma d'art son épi
d'éolienne ici rot (eh... rut ?). Toi, d'idem gin,
élèvera, élu, bifocal, l'ithos et notre pathos à la
hauteur de sec salamalec ?

Élucider. Ion éclaté : Elle ? Tenu. Etna but (item mal
famé), degré vide, julep : macédoine d'axiomes,
sac semé d'École, véniel, ah, le verbe enivré (ne
sucer ni arrêter, eh ça jamais !) lu n'abolira le
hasard ?

Nu, ottoman à écho, l'art su, oh, tara zéro, belle
Deborah, ô, sacre ! Pute, vertubleu, qualité si vertu
à la part tarifé (décalitres ?) et nul n'a lu trop s'il
séria de ce basilic Iseut.

Il à prié bonzes, Samaritain, Tora, vilains monstres
(idolâtre DNA en sus) rêvés, évaporés : Arbalète
(bètes) en noce du Tell ivre-mort, émeri tu : O,
trapu à elfe, il lie l'os, il lia jérémiade lucide.
Pétard ! Rate ta reinette, bigleur cruel, non à ce
lot ! Si, farcis-toi dito le coeur !

Lied à monstre velu, ange ni bête, sec à pseudo
délire : Tsarine (sellée, là), Cid, Arétin, abruti de
Ninive, Déjanire...

Le Phenix, ève de sables, écarté, ne peut égarer
racines radiales en mana : l'Oubli, fétiche en argile.

Foudre.

Prix : Ile de la Gorgone en roc, et, ô, Licorne
écartelée, Sirène, rumb à bannir à ma (Red n'osa)
niére de mimosa : Paysage d'Ourcq ocre sous ive
d'écale ; Volcan. Roc : tarot célé du Père.

Livres.

Silène bavard, replié sur sa nullité (nu à je) belge :
ipséité banale. L' (eh, ça !) hydromel à ri,
psaltérion. Errée Lorelei...

Fi ! Marmelade déviré d'Aladine. D'or, Noël : crèche
(l'an ici taverne gelée dès bol...) à santon givré,
fi !, culé de l'âne vairon.

Lapalisse élu, gnoses sans orgueil (écru, sale,
sec). Saluts : angiome. T'es si crâneur !

* * *

Rue. Narcisse ! Témoignas-tu ! l'ascèse, là, sur ce
lieu gros, nasses ongulées...

S'il a pal, noria vénale de Lucifer, vignot nasal
(obsédée, le genre vaticinal), eh, Cercle, on rode,
nid à la dérive, Dèdale (M... !) ramifié ?

Le rôle erre, noir, et la spirale mord, y hache l'élan
abêti : Espiègle (béjaune) Till : un as rusé.

Il perdra. Va bene.

Lis, servile repu d'électorat, cornac, Lovelace. De
visu, oser ?

Coq cru, ô, Degas, y'a pas, ô mime, de rein à
sonder : à marin nabab, murène risée.

Le trace en roc, ilote cornéen.

O, grog, ale d'elixir perdu, ô, feligrane ! Eh, cité, fil
bu ! ô ! l'anamnèse, lai d'arsenic, arrérage tué,
pénétra ce sel-base de Vexin. Eh, pèlerin à (Je :
devin inédit) urbanité radicale (elle s'en ira...),
stérile, dodu.

Espaces (été biné ? gnaule ?) verts.

Nomade, il rue, ocelot. Idiot-sic rafistolé : canon !
Leur cruel gibet te niera, têtard raté, pédicule
d'aimé rejailli.

Soleil lie, fléau, partout ire (Métro, Mer, Ville...) tu
déconnes. Été : bètel à brasero. Pavese versus
Neandertal ! O, diserts noms ni à Livarot ni à Tir !
Amassez.

N'obéir.

Pali, tu es ici : lis abécédaires, lis portulan : l'un te
sert-il ? à ce défi rattrapa l'autre ? Vise-t-il auquel
but rêvé tu perças ?

Oh, arobe d'ellébore, Zarathoustra ! L'ohcéan à
mot (Toundra ? Sahel ?) à ri : Lob à nul si à ma
jachère, terrain récusé, nervi, née brève l'haleine
véloce de mes casse-moix à (Déni, ô !) décampé.

Lu, je diverge de ma flamme titubante : une telle
(étal, ce noir édicule cela mal) ascèse drue tua,
ha, l'As.

Oh, taper ! Tontes ! Oh, tillac, ô, fibule à reve
l'Énigme (d'idiot tu) rhétoricienne.

Il, Oedipe, Nostradamus nocturne et, si né Guelfe,
zébreur à Gibelin tué (pentothal ?), le faiseur
d'ode protège.

Ipéca... : lapsus.

Eject à bleu qu'aède berça sec. Un roc si bleu ! Tir.
ital. : palindrome tôt dialectal. Oc ? Oh, cep mort et
né, mal essoré, hélé. Mon gag aplati gicle. Érudit
rossérecit, ça freine, benoit, net.

Ta tentative en air auquel bète, turc, califat se
(nom d'Ali-Baba !) sévit, pure de -- d'ac ? --
submersion importune, crac, menace, vacilla,
co-étreinte...

Nos masses, elles dorment ? Etc... Axé ni à
mort-né des bots. Rivez ! Les Etna de
Serial-Guevara l'égarent. N'amorcer coulevrine.

Valser. Refuter.

Oh, porc en exil (Orphée), miroir brisé du toc
cabotin et né du Perec : Regret éternel.
L'opiniâtre. L'annulable.

Mec, Alger tua l'élan ici démission. Ru ostracisé,
notarial, si peu qu'Alger, Viet-Nam (élu
caméléon !), Israël, Biafra, bal à merde : celez,
apôtre Luc à Jéruzalem, ah ce boxon ! On à écopé,
ha, le maximum

Escale d'os, pare le rang inutile. Métromane ici
gamelle, tu perdras. Ah, tu as rusé ! Cain ! Lied
imité la vache (à ne pas estimer) (flic assermenté,
rengagé) régit.

Il évita, nerf à la bataille trompé.

Hé, dorée, l'Égérie pelée rape, sénile, sa vérité
nue du sérum : rumeur à la laine, gel, if, feutrine,
val, lieu-créche, ergot, pur, Bâtir ce lieu
qu'Armada serve : if étété, éborgnas-tu l'astre
sédatif ?

Oh, célérités ! Nef ! Folie ! Oh, tubez ! Le brio ne
cessera, ce cap sera ta valise ; l'âge : ni sel-liard
(sic) ni master-(sic)-coq, ni cédrats, ni la lune
brève. Tercé, sénégalais, un soleil perdra ta bétise
héritée (Moi-Dieu, la vérole !)

Déroba le serbe glauque, pis, ancestral, hébreu
(Galba et Septime-Sévère). Cesser, vidé et nié.
Tetanos. Etna dès boustrophédon répudié. Boiser.
Révèle l'avare mélo, s'il t'a béni, brutal tablier vil.
Adios. Pilles, pale rétine, le sel, l'acide mercanti.
Feu que Judas rêve, civette imitable, tu as alerté,
sort à blason, leur croc. Et nier et n'oser.
Casse-t-il, ô, baiser vil ? à toi, nu désir brisé,
décédé, trope percé, roc lu. Détrompe la. Morts :
l'Ame, l'Élan abêti, revenu.

Désire ce trépas rêvé : Ci va ! S'il porte, sépulcral,
ce repentir, cet écrit ne perturbe le lucre :
Haridelle, ta gabegie ne mord ni la plage ni l'écart.


Georges Perec,
Au Moulin d'Andé, 1969


Mais il existe bon nombre de contraintes qui ouvre la voie à des créations artistiques mathématiques, notamment en utilisant le carré-bi latin en image de cet article.

Je vous laisse découvrir par vous même pour ceux que ça intéresse :
Contraintes : http://www.oulipo.net/contraintes

Sachez par ailleurs que de nombreuses conférences ont lieu sur l'OuLiPo ces derniers temps, notamment à Rennes, Paris, et certainement ailleurs.


Mathématiques, Livres, Créations, Culture, Cogitations



02.01.2011
"War on Africa" - Guerre en Côte d’Ivoire
source: agoravox.fr



Pour une meilleure compréhension, vous pouvez également consulter l'article sur la Françafrique en parallèle de celui-ci qui est plus directement ciblé sur la côte d'Ivoire et l’actualité géopolitique.

Exercice de décryptage géopolitique : Menace de guerre en Côte d’Ivoire


par Robert Lee Obassandjo mardi 28 décembre 2010
Source Agoravox.fr



Il y eut d'abord « war on terrorism », avec les résultats que l'on sait : une Amérique empêtrée en Irak comme en Afghanistan, une Amérique de plus en plus haïe à cause de ses cavalcades militaires à but lucratif recouvert des oripeaux d'une « démocratie » à l'occidentale de moins en moins crédible.

Il semble bien qu'au travers de la crise ivoirienne se dessine une stratégie parfaitement similaire : obligée d'abandonner ses fantasmes sur le Nouvel Ordre Mondial et le nouveau Moyen Orient, l'Amérique qui refuse de renoncer à son hégémonie se résout à s'attaquer à cette Afrique utile si prometteuse de croissance, pour autant qu'on la laisse faire.

Il s'agit d'abord de décrypter la réalité de la crise ivoirienne au-delà du sempiternel discours médiatique occidental et ensuite d'imaginer ce qu'il pourrait advenir s'il prenait envie à certains de vouloir régler cette affaire ivoirienne par la force. Nous y consacrerons trois articles dont celui-ci est le premier.

Si Obama n'est pas Bush, l'illusion n'est cependant plus de mise : le président américain est bien entre les mains de l'aile ultra-libérale de l'échiquier politique américain, une aile très minoritaire mais la plus puissante et la mieux structurée.

Depuis longtemps en politique, il n'est plus nécessaire de faire masse pour dominer. Au contraire, mieux vaut être très minoritaire mais fortement déterminé, supérieurement organisé et le mieux pourvu financièrement. Tout le reste s'achète ou se conquiert. Comment expliquer autrement le succès par exemple des bolcheviques de 1917, voire des nazis en 1933 ?

Le président Obama ne manque pas non plus d'alliés, certains étant encore suffisamment aveugles pour suivre l'Amérique dans ses aventures.

En Côte d'Ivoire, d'aucuns semblent assembler toutes les pièces du puzzle, éléments nécessaires au déclenchement d'un conflit qu'ils imaginent certainement « frais et joyeux », malgré les démentis de l'histoire même récente. Il ne manquera bientôt que le brandon et le boute-feu. Au-delà des apparences médiatisées et du discours dominant, qu'on en juge :

- l'Occident qui fut longtemps dominant est désormais dans une crise profonde, économiquement et déclinant sur un plan intellectuel (le déclin n'est pas une posture intellectuelle, c'est un constat démontré par l'histoire de la corruption et de l'incompétence des élites) ;

- l’Occident est constitué de deux pôles : le premier est hégémonique mais il ne lui reste au bilan que la puissance militaire, l'autre est géopolitiquement invertébré jusqu'à l'inexistence et totalement inféodé au premier dans les rets subtils d'un ultra-libéralisme déjà ancien ;

- aucun de ces deux pôles n'ont su anticiper, après la disparition de l'URSS, la vitesse de la montée en puissance du monde dit « émergeant », la Chine en particulier, ni ses conséquences immédiates, à savoir que les dirigeants occidentaux n'y dicteront plus leur lois comme ils étaient accoutumés à le faire ;

- partout dans le monde, l'Occident est en reflux à tout égard, excepté en Afrique et pour cause ;

- cette Afrique est, quant à elle à la veille d'une formidable croissance ;

- la tentation est évidente pour certains cercles d'intérêts puissants, désormais bloqués partout ailleurs, d'imaginer sortir de leur situation de déclin en captant cette croissance ;

- l'Afrique, par ses ressources formidables et le marché gigantesque qu’elle représente, risque bien de redevenir une zone d'affrontement entre bloc de puissances ;

- le Golfe de guinée avec sa forte odeur de pétrole et la faiblesse des Etats qui le constituent, est un objectif économique et stratégique vital pour les Etats-Unis d’Amérique et quelques miettes pour leurs séides.

C'est d'abord et avant tout dans ce contexte précis que se pose la question ivoirienne pour l'Occident. Son discours sur la démocratie et les droits de l'homme ne sont qu'un paravent pour pouvoir y intervenir. C'est un paravent à géométrie variable puisqu'on ne trouve rien à redire aux élections truquées qui viennent d'avoir lieu en Guinée, au Gabon et en Égypte et demain ailleurs (onze sont prévues en 2011).

L'acteur américain éprouve une difficulté certaine pour agir seul sur le continent africain. L'expérience du Liberia, une création typiquement américaine, celle de la formidable raclée qu'il a reçue à Mogadiscio, et d'autres l'amènent à devoir faire sous-traiter ses ambitions cachées par d'anciennes puissances colonisatrices, ce qui explique notamment le rôle pour le moins étonnant de la presse française dans la crise ivoirienne.

S'agissant de la crise ivoirienne elle-même, M. Ouattara y est bien le représentant des intérêts occidentaux et que M. Gbagbo, moins docile, est supposé d'une manière ou d'une autre vouloir s'y opposer quelque peu.

Vouloir choisir entre l'un ou l'autre en matière de vertu républicaine est une de ses billevesées dont la presse occidentale est friande. L'un comme l'autre ont fraudé sans retenue mais avec d'inégals succès. L'un comme l'autre disposent de financements d'origine douteuse. Les deux ont démontré un égale cynisme aux affaires. Le débat ne porte donc pas sur les personnes mais sur les intérêts dont ils sont porteurs et qu’ils représentent.

Le pays lui-même est divisé. On le doit à cette fausse habileté du vieux Houphouët qui attire l'émigration du nord croyant régler des questions internes. Avec le temps et les mauvais comportements, c'est une situation du type « nord pauvre » contre « sud riche » qui prévaut. La question est donc sans solution immédiate. Qu'il s'agisse de l'un ou de l'autre des deux présidents, la guerre civile est tôt ou tard assurée.

Croire l'inverse, reviendrait en quelque sorte à croire que Akim Taci, O. Ben Laden, A. Karzaï etc., tous un temps candidats promus de l'hégémonisme américains, sont des modèles de vertu démocratique.

Il reste maintenant aux occidentaux à imposer leur candidat. C'est à moitié fait : au terme d'une manœuvre pour le moins douteuse, on fait proclamer Ouattara élu dans son QG de campagne, un hôtel de luxe d'Abidjan, devant un panel trié de journalistes occidentaux, dans des conditions légalement contestables, par le président de la CEI, partisan de M. Ouattara et immédiatement exfiltré vers un grand hôtel de Neuilly.

On notera que s'il y a un « crétin » dans cet affaire, c'est bien « la ménagère occidentale de moins de cinquante ans », cet objet médiatique qui seul peut croire au lamento qu'on lui dessert dans la presse occidentale.

Les réactions consécutives à l'attitude de M. Gbagbo montrent que les états-majors occidentaux ne s'attendaient absolument pas à ce demi-échec. M. Obama y a perdu énormément sur le plan international en se ravalant maladroitement au rôle de marionnette de l’étranger et des milieux ultralibéraux. Mme Clinton confirme son rôle de représentante de la finance démocrate de Wall-street, les organisations africaines leur suivisme de la politique américaine, l'ONU qu'elle n'est qu'un « machin ».

Il faut s'attendre à énormément de maladresses, d'erreurs d'appréciation et de fautes politiques de la part des acteurs politiques occidentaux qui se révèlent assez « amateurs », ce qui préjuge mal de la suite des opérations. Là se trouve le véritable risque.

Toute la question pour les occidentaux se résume désormais à : « comment bouter Gbagbo hors du pouvoir » ? Ceci fera l'objet de notre prochain article.

Le temps et la propagande vont jouer un rôle déterminant mais symétriquement inverse.

Partie 2 :


par Robert Lee Obassandjo vendredi 31 décembre 2010
Source Agoravox.fr



Dans une première partie ont été analysés les éléments structurants des ambitions inavouées des intervenants extérieurs de la crise ivoirienne. Le président Obama s’est dit depuis « préoccupé par la stabilité » en Afrique de l'Ouest alors qu'au même moment des rumeurs de bruit de bottes agitent la Lagune d'Abidjan : un corps expéditionnaire monterait en puissance à partir Nigéria voisin. « Toujours parler paix, toujours agir guerre », disait Napoléon.

Nous sommes bien là au cœur d'une guerre qui se prépare. Les anciens avaient coutume de dire : « res, non verba ». Les stratocrates modernes leur répondent : « verba et res », appliquant en cela un des principes fondamentaux de la stratégie, à savoir que « action que multiplie communication égale constante », autrement dit : « ne pas dire ce que l'on fait et dire ce que l'on ne fait pas ». Pendant que la propagande prépare, distrait et formate les esprits, l'action occulte se charge de mettre en œuvre les stratégies cachées.

A titre d'exemple, quand la presse occidentale commence à invoquer avec insistance de nombreuses victimes d'exactions, de charnier, d'épurations ethniques voire de génocide, et alors que toute l'histoire récente démontre qu'elle l'a toujours tu ou nié quand c'était effectivement le cas, il faut commencer à se méfier sérieusement : la manipulation est en cours.

Dans tous ces cas-là, il y a aussi un « méchant » qui est très méchant et coupable de toutes les turpitudes. Et à chaque fois il y a heureusement le camp des « gentils » qui se doit d'intervenir, les occidentaux, même par la guerre s'il le faut. Mais personne ne semble remarquer combien le méchant est faible en regard de la force des gentils, et personne n'observe non plus sur quel tas de richesse il se trouve qu'il est assis. Personne n'observe enfin que toute guerre n'est finalement qu'un transfert accéléré de pouvoir et de richesse. Observer tout cela serait en effet très inconvenant et les kapos médiatiques de la pensée conforme sont là pour y mettre bon ordre.

Après ce bref préambule, il convient maintenant de décrypter en quoi la situation ivoirienne s'oriente vers une guerre. La question est désormais, si on en croit les médias qui nous serviront ici de fil directeur, de savoir comment bouter le Gbagbo hors du pouvoir. Au compteur de la source ONU, il en serait à 173 victimes et quelques 19 000 réfugiés tout en notant qu'il n'y a rien sur les propres exactions de l'ONUCI, les milliers de viols comptabilisés depuis des années et les trafics en tous genres de la rébellion et des forces nouvelles de Soro et de Ouattara.

Il revient donc à la « communauté internationale » de se charger de cette éviction et, pour ce faire, elle dispose quatre armes :

la condamnation, l'isolement et l'ostracisation par l'arme diplomatique et politique (c'est ainsi par exemple que les « ouattaristes » ont pu s'emparer de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris, aidés en cela par un fort contingent d'éléments de « la grande maison » comme disent les Français qui sont des experts en petitesse) ;
l'étranglement par assèchement des moyens de subsistance de l'Etat ivoirien via l'arme économique et financière ;
l'imposition du candidat élu par l'intervention directe d'une force militaire et sécuritaire ;
l'instauration d'un climat d'insécurité physique et psychologique, associée à la restriction aux denrées alimentaires et aux services de première nécessité au moyen de l'arme de la subversion qui vise à couper la population du pouvoir.

Chacune de ces armes présente des avantages supposés et des inconvénients bien réels mais qui ne se vérifient qu'à l'usage. A ce jour, c'est l'inefficacité objective de l'action menée de la communauté internationale qui prédomine.

Pourquoi un résultat si faible ? C'est bien involontairement que les médias en dévoilent la raison quand ils déclarent benoitement que « presque toute la communauté internationale réclame le départ de Laurent Gbagbo ». Or, justement, tout est dans le « presque ». Ce qui amène naturellement à devoir s'interroger sur la réalité cette « communauté internationale » au nom de laquelle évincer le récalcitrant serait une obligation si ardente obligation. Serait-ce un phantasme ?

En reprenant la terminologie récemment définie par Hubert Védrines, il y a dans cette communauté internationale des nations « mondialisatrices » et des nations « mondialisées », ce qui est une autre façon de présenter la théorie de Fernand Braudel sur la structuration internationale en « centres » et en « périphéries ».

Dans la question qui nous préoccupe, ce sont les nations mondialisatrices qui sont à la manœuvre, et plus exactement :

« la » nation mondialisatrice et ses nations vassales, leur but étant de tordre le bras plus ou moins amicalement aux autres nations pour faire croire à une « communauté »,

On distingue plusieurs catégories parmi ces autres nations dites mondialisées :

les nations vassales qui adore leur bourreau, la nation mondialisatrice, au point de s'en faire l'allié indéfectible (on se souviendra de Tony Blair un temps surnommé le caniche de Bush : rôle qui a échu depuis à un autre dirigeant européen) ;
les nations qui n'ont d'autre choix que de subir cette tutelle mondialisatrice ou qui s'en accommodent pour diverses raisons ;
les nations qui n'ont d'autre choix que de subir cette tutelle mondialisatrice mais qui ne s'en accommoderont jamais et attendent le moment opportun pour choisir leur camp ;
les nations à fort potentiel qui considèrent les Etats-Unis comme leur ennemi stratégique majeur mais qu'elles ne veulent affronter que de manière indirecte voire imperceptible pour les plus habiles, en attendant mieux.

C'est dans ces deux dernières catégories que se recrute le « presque » évoqué précédemment. Si on précise que s'y retrouve forcément d'une manière ou d'une autre les nations qui constituent le BRIC, le rapport de force effectif – « res » – (démographique et potentiel économique) est l'inverse du rapport de force apparent que recouvre la formulation médiatique de « communauté internationale » – « verba » : les nations mondialisatrices ou assimilées sont donc potentiellement en posture de faiblesse.

La tutelle mondialisatrice, imbue de nouvel ordre mondial, exerce sa tutelle au travers d’un ensemble d'organisations mondiales, régionales et sous-régionales qu'elle domine. Leur position dans la crise consiste à relayer unaniment le discours dominant pro outtariste, avec pour conséquence prévisible d'entacher durablement leur crédibilité.

Inéluctablement, certaines nations seront obligées de faire jouer leurs propres intérêts dans la crise ivoirienne mais à leur manière. Et pour ce qui concerne la dernière des catégories mentionnée plus haut, leurs intérêts divergent forcément de ceux des Etats-Unis … et de ceux de la France qui s'est beaucoup (trop) exposée dans cette affaire.

Par conséquent, il faut s'attendre à un blocage subtil et progressif de l'emploi des armes politique et diplomatique mais également économique et financière mises en œuvre contre Gbagbo. Ainsi, aucune mesure coercitive ne pourra être prise au Conseil de Sécurité de même que la zone du franc CFA pourrait bien échapper à la France qui n'est plus vraiment en position de d'y imposer ses vues.

Ce blocage sera alors de nature à pousser à l'emploi de la force par une option militaire et sécuritaire les tenants de l'imposition du président légitimement reconnu, autrement dit à la guerre.

Pourquoi ? Il y a trois raisons principales à cela :

les enjeux sont colossaux dans ce nouveau bras de fer est-ouest / nord-sud ;
les dirigeants du coté occidental, force est de le reconnaître, ne sont pas à la hauteur de ces enjeux, comme c'est souvent le cas dans l’Histoire, ce qui les amènera à commettre de graves erreurs d'appréciation ;
le retard stratégique des Etats Unis d’Amérique est patent.

L'importance de ce dernier point mérite un développement particulier. Toute l'histoire de la stratégie montre que ce ne sont pas les crises qui, en soi, sont dangereuses mais plutôt l'inaptitude des élites en place à savoir les traiter. Le schéma de pensée, celui de l'intervention qui sera adoptée, sera calqué sur celui mis au point à la disparition de l'URSS, un contexte particulier où les Etats-Unis, aveuglés par leur puissance, ont très justement été qualifiés « d'hyperpuissance ». Celle-ci n'est plus qu'un souvenir car le contexte est en train de s'inverser :

l'image de l'américain libérateur et le « mythe de la bonne guerre » ont disparu pour laisser place à une haine qui a provoqué pour la première fois une attaque sur le sol américain lui-même ;
la cavalcade militaire US entamée sous Bush père dans les années 1990 pour un nouvel ordre mondial tourne à l'échec patent (Irak, Afghanistan) ;
les États-Unis n'ont pas su anticiper la vitesse de la montée en puissance des pays émergents dont la Chine, un adversaire pour la première fois de leur histoire à leur taille ;
comme toutes les idéologies mortifères (communisme, nazisme), l'ultra libéralisme US possède en lui-même le germe de sa propre destruction sous la forme de crises économiques basées uniquement sur une cupidité immaîtrisable.

Le contexte a donc considérablement évolué. Pas les esprits.

C'est donc avec les idées et les concepts d'un passé proche mais désormais révolu qu'on aborde un conflit nouveau et d'envergure. Pire, ces idées et ces concepts vont se heurter à des stratégies parfaitement asymétriques et indécelables par les approches classiques : tout est prêt insidieusement pour un schéma à l'afghane.

Appliqué au cas ivoirien, quel sera donc le schéma d'intervention par la force ? Deux conditions doivent être réunies au préalable :

trouver des force supplétives :

o pas question pour les US de s'investir directement – le souvenir incompréhensible de Mogadiscio est encore présent, pas question non plus pour la force française d'intervenir directement compte tenu de son passé et de son passif, inutile de compter sur l'ONUCI dont la valeur militaire est quasi nul, impensable enfin d'envisager de faire intervenir l'OTAN : trop « blanc » ;

o cette force sera africaine mais nécessairement encadrée et fortement soutenue par les occidentaux.

créer les conditions nécessaires à une « incontestable » intervention, autrement dit instrumentaliser, prétexter ou créer un drame humanitaire, ce qui nécessite :

o d'une part l'emploi de la quatrième arme de l'action déstabilisatrice par la subversion et l'action clandestine ;

o d'autre part l'activation sur place de « services spécialisés » certainement déjà à pied d'œuvre, et la collaboration active des rebelles FN et des seigneurs de la guerre qui les encadrent, autrement dit les forces prétendument « démocratiques » du pays, ses pseudo-libérateurs.

Bien sûr, certains hurleront à la théorie du complot alors que des précédents existent. Comment expliquent-ils par exemple ce qui s'est passé au RWANDA et ailleurs.

Dans une troisième et dernière partie, nous tenterons de décrypter le chaos qui s'annonce, sachant que ce type de situation pourrait convenir à certains comme le cas somalien tendrait à le montrer.


Nouvel Ordre Mondial, Géopolitique


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02.01.2011
L'Opus Dei et le filtrage Internet
source: owni.fr

Filtrage Internet: liaisons dangereuses?


Un article OWNI

Opus Dei et Internet. La piste, annonciatrice des pires théories geeko-complotistes, est périlleuse. Pourtant, elle mérite d’être explorée, et ce avec le plus grand sérieux. Car il semblerait bien qu’un encensoir frappé du sceau de l’Opus Dei se balance dangereusement, et en ce moment même, au-dessus des fournisseurs d’accès européens (FAI), que l’organisation catholique controversée pourrait transformer en nouveaux croisés, dans cette contrée dangereuse qu’est l’Internet.

Le lièvre, levé par Jean-Marc Manach et suivi par Bluetouff il y a tout juste un mois, mène tout droit dans les coulisses rarement visitées de la normalisation européenne. Depuis janvier 2008, le Comité Européen de Normalisation (CEN), en charge d’harmoniser les standards européens, a sur le feu un projet intitulé “Logiciel et Services de Filtrage de Contenus et Communications d’Internet”. Nom de code CEN/TC 365. Au menu: du filtrage pour tous, placé sous le seul contrôle des opérateurs. La réflexion, menée dans la plus grande opacité, se propose de protéger enfants comme parents des “contenus potentiellement nocifs” d’Internet. Les documents de travail, qu’OWNI a réussi à se procurer, opèrent un amalgame entre contrôle parental et censure pour tous, qui pourrait bien se solder en un balisage moral de la toile.

Et l’Opus Dei là-dedans ? C’est un peu la surprise du chef. Car aux commandes de ce projet, on retrouve Optenet, un éditeur de logiciels, notamment de contrôle parental. Or la société est à bien des égards rattachée à l’Opus Dei. Un fardeau qui pèserait moins lourd, si Optenet n’avait pas déjà été accusé à de nombreuses reprises d’avoir censuré des sites parfaitement adaptés au moins de 12 ans.



Du contrôle parental au filtrage généralisé



Tout a commencé par une réponse tardive du gouvernement français à la question d’un député. Le 1er juin dernier, Jean-Claude Mignon (UMP) s’interroge sur les moyens mis en œuvre pour assurer une “plus grande protection des jeunes internautes.” Cinq mois plus tard, le ministère de la Famille et de la solidarité répond:

La secrétaire d’État chargée de la famille et de la solidarité a pris connaissance avec intérêt de la question relative à l’exposition croissante des jeunes internautes aux images violentes et dégradantes sur Internet. Pour une meilleure protection des jeunes sur Internet, le ministère en charge de la famille a préféré privilégier la promotion des logiciels de contrôle parental qui permettent aux parents d’assurer leur responsabilité face à Internet dans les meilleures conditions.



Et de poursuivre en détaillant le déploiement des actions gouvernementales aux deux niveaux français et européen:

La secrétaire d’État chargée de la famille et de la solidarité a annoncé lors du comité de suivi « Internet et protection de l’enfant » du 12 juin 2009, réunissant les pouvoirs publics, les associations et les FAI, la réalisation d’une norme française AFNOR (Association française de normalisation) sur les critères d’évaluation de la performance d’outils de filtrage Internet s’appliquant à l’Internet « fixe ». [...] La version expérimentale de cette norme a été publiée par l’AFNOR en janvier 2010. Elle sera présentée devant le bureau technique du Comité européen de normalisation dans le cadre du comité de projet « Filtrage Internet » (Project Committee « Internet Filtering »). Ce comité est animé par l’Agence espagnole de normalisation (AENOR). La publication d’un premier document européen est envisagée d’ici la fin de l’année 2010.



Qu’apprend-on ici ? Que le contrôle parental est entre de bonnes mains. Enfin, “la performance d’outils de filtrage Internet” puisque déjà, le basculement sémantique a eu lieu. Pas d’inquiétude à avoir, puisque l’Exécutif annonce que cette question a déjà fait l’objet d’une norme expérimentale sur nos terres; norme qui a été par la suite proposée comme piste de travail à l’échelle européenne.



Les processus de normalisation étant tortueux et rarement aérés, un arrêt s’impose avant de plonger davantage les mains dans le cambouis. Dans chaque pays européen une organisation rattachée à l’ISO (Organisation Internationale de normalisation), est responsable d’élaborer des normes en réunissant toutes les parties impliquées et en recherchant le “consensus”, maître-mot des Afnor (Association française de normalisation), Aenor (Association espagnole…), et autres acronymes du genre. Ce sont ces mêmes antennes qui, une fois la réflexion nationale entamée, réunissent leurs experts pour tenter d’élaborer une norme européenne, toujours censée emporter la plus large adhésion possible.

Ici, c’est donc l’Afnor qui a d’abord rassemblé autour de la table une large palette d’acteurs concernés par le contrôle parental (éditeurs de logiciels, FAI, associations de protection de l’enfance,…) pour proposer une norme française, toujours au stade expérimental, qu’il est possible de se procurer en ligne, moyennant le versement des frais de droits d’auteur. Le document, intitulé “Solution de contrôle parental sur un ordinateur” ne laisse aucun doute sur sa finalité: il “spécifie les critères de performance des solutions de contrôle parental proposées par les Fournisseurs d’accès à internet”, tenus depuis novembre 2005 de fournir gratuitement un logiciel dans ce sens.

Printemps 2010: l’Afnor toujours, rejoint une réflexion européenne menée de longue date au sein d’un comité, le fameux CEN/TC 365 ou “comité Filtrage Internet”, en mandatant un collège d’experts chargé d’exposer et de défendre les positions de la France auprès d’autres États. Et c’est là que ça se corse.

“Nous n’étions pas pour cette manière de faire”



Retour à novembre 2010. Suite au papier de Bluetouff et pour tirer au clair cet embrouillamini à l’eau bénite, un coup de fil à l’Afnor s’impose. Là, l’association nous apprend son retrait récent du projet européen. Raison invoquée ?

Le désengagement de certains partenaires, sans lesquels l’Afnor ne peut plus travailler au niveau européen.



“Certains partenaires” pour ne pas dire l’État, qui a décidé, pour des questions qui n’auraient rien à voir avec le fond du dossier, de couper les vivre de l’Afnor.

Résultat: il va falloir s’adresser directement aux institutions européennes, ainsi qu’à l’Aenor, qui pilote le comité, pour en savoir plus. Nouveau pépin: impossible d’obtenir la moindre information. Composition du comité, financement, présidence, calendriers, documents de travail: rien; ni sur le site, dont l’ergonomie se prête pourtant plutôt bien à l’information du public, ni par téléphone. Du côté du CEN, on plaide que “seuls les membres du système de normalisation y ont accès”. Quant à l’Aenor, il semblerait que tous leurs interlocuteurs soient touchés soit de surdité, soit de mutisme.

Retour à la case départ, retour donc à l’Afnor, auprès de laquelle nous exigeons plus de transparence face à cette boîte noire qui décidément, sent de plus en plus mauvais. Que contient ce projet européen sur le filtrage ? Conciliante, l’association précise en prélude:

Les deux travaux de l’Afnor et du Cen sont complètement différents.



Et de trancher dans le vif:

Nous n’étions pas pour cette manière de faire. En particulier sur certaines options prises en matière filtrage.





“Convient aussi au grand public”



Et c’est le constat qui revient chez tous les interlocuteurs: l’orientation du projet européen est “bizarre”, et “manifestement au-delà des objectifs”. Au-delà des objectifs, pour ne pas dire complètement en dehors des clous, puisque le comité verse allégrement dans le filtrage généralisé: pour et aux dépens de tous. Enfants, parents: toute la smala y passe, débordant ainsi largement le simple cadre du contrôle parental.

Dans un dernier document préparatoire, soumis à l’examen des États, le comité présentait en ces termes la finalité et le champ d’application de ses travaux [ndlr: les termes ont été soulignés en gras par nos soins]:

En utilisant un produit ou un service qui répond aux exigences définies dans cette Spécification Technique, un utilisateur peut être sûr que le produit ou le service:
a) a été spécifiquement réalisé pour répondre aux besoins des parents et des caretakers (administrateurs des systèmes de filtrage) pour les protéger, eux et leurs enfants, des contenus potentiellement nocifs sur Internet;
b) a été spécialement conçu pour les jeunes enfants (maternelle) et les mineurs, mais convient aussi au grand public désireux de se protéger des contenus potentiellement nocifs sur Internet.



Deux petites propositions bien placées et voilà que la population ciblée vient de passer la majorité. Et si ces mots n’ont rien d’effectifs, ils n’ouvrent pas moins une ambiguïté, bien trop grande et donc inacceptable en matière, ultra-sensible -faut-il le rappeler ?, de filtrage Internet.

Le risque est trop grand pour laisser planer le doute, et c’est d’ailleurs en ce sens que la France aurait tenté d’intervenir, afin de supprimer toute référence au “grand public”, précisent plusieurs sources1, dont l’une d’elles confie:

Un document qui fait l’amalgame entre service capable de protéger les enfants et service de protection des adultes laisse forcément un doute.



Les FAI, nouveaux croisés du réseau



Un doute qui tourne carrément à l’affolement lorsque l’on apprend que cet “amalgame” cherche à se faire oublier. Car non content de vouloir préserver la chasteté de tous les internautes, le comité de normalisation souhaite aussi le faire à leurs dépens, en favorisant le développement d’un filtrage installé non pas au niveau de l’utilisateur (comme il est d’usage avec les logiciels de contrôle parental en France), mais à la source même du contenu. Dormez sur vos deux oreilles, les opérateurs s’occupent de tout !

Alors certes, le comité fait concession d’un droit de regard à l’administrateur, lui permettant de préciser quels sites “ne doivent jamais être bloqués” ou, mieux, d’accéder “à l’intégralité du contenu disponible sur le web”. Mais s’empresse également d’y ajouter une simple clause. Qui vient évidemment tout annuler:

Cela ne peut en aucun cas supplanter le filtrage obligatoire de contenu opéré par le Fournisseur d’Accès Internet (FAI) ou mis en place dans le système de filtrage de contenu ou dans le service lui-même.



Un internaute soumis et à la capacité d’action limitée: voilà le profil souhaité par le comité de normalisation européen. Une perspective inquiétante, qui atteint des sommets lorsque l’on regarde la définition des contenus jugés “potentiellement nuisibles”: pornographie, comportements à risques, jeux en ligne; une liste parfaitement classique et légitime dans le cadre de la protection des plus jeunes, qui tourne à l’insupportable quand le spectre embrasse également le “grand public”.

Le débat se place donc bien au-delà des préoccupations françaises suscitées par la Loppsi, et les velléités de blocage du contenu pédopornographique. La confusion est totale, tellement énorme qu’elle en paraît absurde, et pourtant… Il y a quelques jours, l’Angleterre annonçait vouloir un filtrage des sites classés X, placé sous la houlette des opérateurs, afin de “changer la manière dont la pornographie s’invite dans les foyers britanniques.”



“Les jeunes se doivent — et ils le doivent également à leurs parents, leurs familles, et enfin à Dieu — de faire un bon usage d’Internet”



Je crois que le filtrage peut s’avérer un outil utile dans un grand nombre de situations.



Ces mots, ce sont ceux de José María Gómez Hidalgo, directeur de la R&D chez Optenet, et depuis peu président du comité européen Filtrage Internet. Sur son blog personnel intitulé “Nihil Obstat” (“Rien ne s’y oppose“, formule latine employée lorsque l’Église autorise la publication d’un ouvrage religieux), il détaille ainsi les effets vertueux du filtrage en cas “d’addiction à Internet”, déclinée en “un attrait excessif pour les jeux vidéo, des préoccupations sexuelles et l’envoi [intensif] d’emails et de messages”.

Depuis le 22 novembre dernier, José María Gómez Hidalgo est à la tête de la réflexion européenne sur le filtrage. Seul candidat à la succession d’un autre dignitaire d’Optenet, sa nomination, réalisée dans une certaine opacité, a fait l’objet de nombreuses réticences.

Pourtant selon l’Afnor, le président d’un comité de normalisation n’a aucun pouvoir spécifique:

Il anime les débats, n’a aucun droit de veto, et sa voix ne pèse pas davantage. Son rôle est de chercher le consensus entre les différentes parties prenantes.



Voilà pour la théorie; côté pratique, sans grande surprise, le son de cloche est parfaitement différent:

Au cours de réunions qui ont fait suite à sa nomination, certains ont rapporté qu’il ne se contentait pas d’orienter les débats, mais qu’il éludait carrément certaines questions!





Tant et si bien que certains irréductibles ont annoncé jouer intentionnellement le jeu de la présidence, afin de forcer le trait et de faire remarquer sa partialité au sein du CEN, qui ne vérifie pas a priori les inclinaisons politiques et religieuses des membres de ses comités.

Un président dont l’inclination à diriger la manœuvre européenne d’une main d’Inquisiteur inquiète d’autant plus que les faits d’armes de la société qu’il représente sont particulièrement éloquents en matière de filtrage.

Firme d’envergure internationale, leader dans le secteur des logiciels de contrôle parental, Optenet a en effet fait quelques vagues avec sa conception toute particulière de ce qui doit rester hors de portée de nos chères têtes blondes. En Espagne, des sites abordant l’homosexualité auraient été exclus de la navigation sur certains ordinateurs publics utilisant la technologie d’Optenet. Même topo en France, où les listes développées par la société servent de référence au logiciel de protection parentale d’Orange, Securitoo, qui interdirait l’accès à des sites tels Act-Up, Les Chiennes de Garde, Ni Putes Ni Soumises ou empêcherait la lecture en ligne de Lolita de Nabokov, indique Kitetoa, qui s’est aussi penché sur l’affaire. Au passage, l’entreprise ne cultive pas vraiment une image d’enfant de chœur sur nos terres, puisqu’elle a également été accusée d’avoir volé les listes élaborées au sein de Xooloo, une entreprise française concurrente; jugement dont elle a fait appel.

Le cumul aurait suffi à nous alerter, mais il y a mieux: depuis sa création, Optenet est étroitement liée au mouvement intégriste catholique de l’Opus Dei. En Espagne, ses fondateurs sont issus de l’Université de Navarre, satellite revendiqué de l’organisation. La fondation de cette institution (Fundacion Universitaria de Navarra), est d’ailleurs actionnaire de l’entreprise à hauteur de 28 %.

En France, Libération pointait en 2007 les liens du fondateur de la filiale française, Alberto Navarro Mas avec l’Opus Dei: gestion des éditions Le Laurier spécialisée dans les publications de l’Opus Dei, intervention" TARGET="_blank">http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:mTMkAA-SEb8J:www.residencelourmel.org/Le-filtrage-internet+residence+lourmel+filtrage&cd=2&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-a">intervention au sein de résidences universitaires financées par l’organisation, faisaient partie de ses activités annexes.

En 2002, relève Le Monde, le conseil pontifical déclarait:

Le contrôle parental devrait s’assurer qu’une technique de filtrage est utilisée sur les ordinateurs accessibles aux enfants [...], les jeunes se doivent — et ils le doivent également à leurs parents, leurs familles, (…) et enfin à Dieu — de faire un bon usage d’Internet.



Mission visiblement endossée par Optenet qui, par ses engagements passés, et par sa nouvelle maîtrise de l’agenda européen, se tient certainement en odeur de sainteté.

Mais la croisade n’est pas encore un succès. Si elle s’approche de son terme, la réflexion du comité de normalisation européen est toujours en cours. En outre, l’Afnor précise qu’elle aboutira non pas à une “norme”, mais à une “spécification technique”. Différence de taille, puisqu’elle implique que les différents États concernés gardent un ultime droit de regard, qui leur permettra de rectifier si nécessaire le tir.

Une consolation qui ne doit pas occulter l’urgence de la situation, car comme l’indique l’un des experts engagés aux côtés de l’Afnor, le déroulement du processus de normalisation, domaine anonyme et réservé aux experts, peut très vite s’emballer. Et engendrer une véritable aberration aux relents de censure, dont les tentacules viendraient embrasser l’ensemble du réseau européen.



Illustrations CC: mlinksv" TARGET="_blank">http://www.flickr.com/photos/mlinksva/">mlinksv, Mr. Enjoy, mava, stan et Andréia.

1. A noter que la France se démarque sur ce point précis, dans la mesure où les différents accords et chartes conclus entre le gouvernement et les FAI ne laissent place à aucune ambiguïté: jamais la figure du parent n’est englobée dans le système de protection, ni même remise en cause par celui-ci, chaque document en appelant à la responsabilité de ce dernier. [↩]


Fin de la démocratie, Religions


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29.12.2010
La Françafrique
Def wikipédia :

"L'expression « Françafrique » désigne les réseaux d'influence à la fois politique, économique, diplomatique et militaire de la France en Afrique. Ces réseaux sont particulièrement actifs dans ses anciennes colonies, mais aussi dans d'autres pays francophones comme le Rwanda et la République Démocratique du Congo (anciennes colonies belges), ou non-francophones comme l'Angola ou encore la Guinée Équatoriale. L'expression semble avoir été employée pour la première fois, en 1955, par l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, pour définir le souhait d'un certain nombre de leaders africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l'indépendance.

Le terme Françafrique désigne aujourd'hui l'aspect occulte des relations franco-africaines qui se caractérise par des pratiques de soutien économique diplomatique et militaire aux dictateurs du continent, de coups d'États et d'assassinats politiques mais aussi de détournements de fonds et de financement illégal de partis politiques. Cette politique, constante depuis les indépendances des anciennes colonies africaines de la France dans les années 60, vise à défendre les intérêts français sur le plan stratégique (bases militaires notamment) et économique (accès des multinationales françaises aux ressources naturelles et stratégiques : pétrole, uranium etc.).

Le terme Françafrique a été popularisé dans son sens actuel en 1998 par le livre La Françafrique, le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave. Cet économiste de formation a par la suite consacré de nombreux ouvrages aux rapports entretenus entre la France et ses anciennes colonies d'Afrique, mais également à des sujets connexes comme l'aide au développement ou les biens publics mondiaux. François-Xavier Verschave a également contribué à fonder l'association Survie dont il fut l'un des présidents historiques, et qui se consacre essentiellement à l'information du grand public et au plaidoyer auprès de la classe politique sur les effets néfastes de cette politique dans les pays concernés.
"

=== Un reportage à ne pas louper. ===

En téléchargement en visualisation streaming sur ce site :

Video Documentaire



Quelques affaires traitées clairement et sans ambiguïté dans ce documentaires :

  • La Cellule Africaine de l'Élysée

  • L'affaire Elf

  • L'affaire des ventes d'armes à l'Angola (dite Angolagate)

  • L'affaire des biens mal acquis

  • Guerre d'Algérie

  • (Actu) Problématique de la côte d'Ivoire / L. Gbabgo

  • L'affaire des diamants

  • Liens avec la Maçonnerie (GNLF / GO)

  • Coups d'états divers africains

  • Corruptions Française et rétro-commissions

  • Collusion entre les politiques Français (PS / UMP / UDF) avec Omar Bongo.

  • La politique Ivoirienne et le massacre Français de 2004.

  • La politique de Jacques Foccart, agent Français et ami de De Gaulle


Etc...

Voici une des œuvres de l'armée Française sous la direction du cabinet Africain de Foccart en 1960 :

"Sous la direction de l’armée française, les troupes camerounaises rasent le bourg de Yogandima, massacrant près de 8 000 civils désarmés. Depuis 10 ans, l’administration coloniale fait face à l’opposition de l’Union populaire du Cameroun (UPC). Le haut-commissaire français Pierre Messmer a organisé l’assassinat de nombreux leaders de l’UPC, ainsi que des expéditions punitives. À l’indépendance, le 1er janvier 1960, Jacques Foccart y installe un gouvernement fantoche, présidé par son ami Ahmadou Ahidjo. Le jour même, le jeune État signe un accord d’assistance militaire avec la France. Charles de Gaulle dépêche cinq bataillons, commandés par le général Max Briand. Entre février et mars cent cinquante-six villages bamilékés sont incendiés et rasés. Des dizaines de milliers de personnes sont massacrées. De cette terrible répression, la presse française, muselée et aveuglée par la crise algérienne, ne dira mot. Finalement, le 2 octobre, le leader de l’UPC, Felix Moumié, est assassiné à Genève par les services secrets français."
http://www.voltairenet.org/article12537.html


De Gaulle et Foccart.


Bokassa Président Centre-Africain


Valérie Giscard D'Estaing et Bokassa


Omar Bongo et Foccart.


Les présidents gabonais Omar Bongo (au milieu) et zaïrois Mobutu (à droite, avec son traditionnel chapeau léopard) répondent aux journalistes ce 30 septembre 1980, après avoir pris le petit-déjeuner à l’Elysée, à Paris. (AFP)


Le président français François Mitterrand visite son homologue congolais Denis Sassou-Nguesso le 10 octobre 1982. La France restera très proche du Congo-Brazzaville tout au long de ces cinquante années d’indépendance. (AFP)


Chirac et Foccart.



Pendant qu'on demande à Gbagbo de se barrer (c'est sur qu'il est moins apprécié des Français que Félix Houphouët-Boigny... Mais si il à tué 170 personnes ce 16 decembre 2010 selon l'ONU et 20 selon lui, Quid des 2000 blésé et 90 morts civils tués par l'armée Française (à bout portant, tir dans la foule) sous la présidence Chiraquienne en 2004 ?)...

(pour info, les chiffres officiels de l'époque communiqué par les Français était de 16 morts et 76 blésé... Alors quand on entend les chiffres communiqué par l'ONU aujourd'hui concernant la côte d'Ivoire, on se demande si Gbagbo n'est pas plus crédible que les médias Européens.)

(vidéos preuves du massacres de Chirac le 09 Nov 2004)
Video

Images du massacre des Français en 2004 :

http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_1.jpg

http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_2.jpg"

http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_5.jpg

http://www.archiefsolidair.org/images/solidair2004/sol4304/p16_cote_ivoire_6.jpg

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EDIT : Les images ont visiblement été masquées, il y a désormais une sécurité qui a été mise en place avec mot de passe pour y accéder...

Authorization Required

This server could not verify that you are authorized to access the document requested. Either you supplied the wrong credentials (e.g., bad password), or your browser doesn't understand how to supply the credentials required.

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Extrait du site - Petit rappel sur un massacre oublié, ou comment l'histoire est écrite par les vainqueurs :

« À 15 heures, les manifestants sont à moins de deux mètres des blindés français. Certains jeunes s’amusent, par défi, à aller toucher le canon des chars. Ils sont acclamés.
À la suite d’un mouvement de foule plus important que la caméra ne parvient pas à capter, l’ordre de tirer est donné.
En une minute, les soldats français brûlent 2000 cartouches.
De l’autre côté du dispositif, en surplomb d’un bâtiment, les caméras de télévision ivoirienne filment la scène. Des soldats, bien campés sur leurs jambes, tirent en rafales. Certains au-dessus des têtes, d’autres à tir tendu, le fusil au niveau de la poitrine. Ils tirent sans même la protection de leurs véhicules blindés, qui sont rangés en rempart juste derrière eux...
Apparemment les soldats savent qu’ils ne risquent pas de riposte.
Quand les tirs cessent les caméras ivoiriennes continuent d’enregistrer : les victimes, la terreur, la chair entamée par les balles, une main arrachée, les os brisés par le métal. “Qu’est-ce qu’on a fait à la France ?”, hurle un homme.
Une image choque particulièrement : un corps sans tête. La boîte crânienne a explosé et la cervelle s’est répandue autour d’elle.
Ça ne peut pas être une balle de fusil d’assaut FAMAS. Le calibre est trop mince. Un seul type de munitions est capable de faire autant de dégât : la 12,7 millimètres. De celles qui équipent certains fusils de snipers.
»



Et oui... Pendant que nous mangions des pommes, Chirac massacrais des Ivoiriens. Et aujourd'hui ont donne des leçons à Gbagbo ...

Quand à Mitterand, homme supposé de Gauche, qui est un des présidents ayant accepté le plus de pôts de vins Africains pendant ses mandats, voici un extrait de propos de J. P. Cot après sa démission du gouvernement :

L'EXPRESS 10.12.1982
L'écart de Jean-Pierre Cot
En désaccord avec la politique africaine, le ministre de la Coopération démissionne :

"Quand un homme politique ambitieux rêve d'un grand ministère du tiers monde, et se retrouve titulaire d'un portefeuille à moitié vide ; quand un militant des droits de l'homme est invité à saluer très respectueusement Sékou Touré ou Mobutu, vedettes au hit-parade d'Amnesty International ; quand un militant rocardien se sent phagocyté dans un univers mitterrandiste, arrive un jour où il flanque sa démission"

[...] Mitterrand, qui a l'avantage sur Cot d'être un familier de l'Afrique, va rapidement trancher en faveur d'une politique de continuité, qui implique de bons rapports avec tous les dirigeants africains, même les moins « fréquentables ». La politique africaine de la France restera le domaine réservé de l'Elysée. Guy Penne, ami personnel du Président, en assurera la mise en œuvre sur le terrain. [...]

Source

Parmi tout les présidents Français depuis De Gaulle, celui qui semble rompre le plus frontale-ment avec cette politique de pillage et de manipulation semble être N. Sarkozy. La rupture de ce président avec la politique coloniale Française depuis De Gaulle est sensible, et elle semble cependant faire allégeance aux grandes sociétés du cac 40, Bolloré, Total, Areva etc...

Sarkozy rompt donc avec le colonialisme et incarne plutôt une nouvelle position de VRP. Sa politique Africaine marque un virage important, favorisant le contexte économiques au profit des grandes entreprises Françaises, dans un contexte de mondialisation, ou la Chine, la Russie, les USA et autre puissances n'ont d'objectif que de profiter au maximum de l'ouverture africaine et de sa richesse en ressources et matière premières.
Néanmoins, la France d'aujourd'hui ne favorise pas plus les conditions sociales Africaines, il s'agit avant tout de faire du bizness dont les principaux contributeurs sont de nos jours les grandes entreprises, et non plus les états nations colonialistes.


N. Sarkozy et V. Bolloré


Pour finir, un problème d'actualité inconnu, et non traité dans les médias grands publiques (ni dans le reportage ci dessus il me semble), et qui pourtant est aussi actuel que le problème Ivoirien -> Le pillage des ressources du Sahara Occidental par le Maroc et l'accord consentie des instances mondiales et de la France, malgré les violation continuelles des droits de l'homme :

Sahara occidental : la France contre les droits de l'homme ?

Voilà avec tout ça vous avez de quoi en savoir plus et continuer à chercher, et comme le dit Éva Joli, "quand on met les pieds la dedans, on ne s'attend pas à y trouver tout ce qu'on va y trouver"... Et encore... Ce n'est qu'un bref aperçu.

--
Edit 29/12/10 20h13 : Du tout frais !
Financement de la campagne de N. Sarkozy par Omar Bongo. Article de Libération du 29/12/10


Histoire, Civilisation, Sociétés secrètes, Société, Géopolitique, Documentaires


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18.12.2010
Le Village Des Motards
source: Kaliyuga

Nous sommes 2 millions dans ce village, nous sommes une force énorme qui sommeille.





Le Village Des Motards est menacé.

Chacun d?entre nous a au moins une raison de défendre le plaisir de l?arsouille, de son arsouille. Chacun d'entre nous a au moins une raison de défendre le Village.



Le motard dérange, c?est indéniable !






03.12.2010
Uppaluri Gopala Krishnamurti

Biographie



Uppaluri Gopala Krishnamurti, également connu sous le pseudonyme de l'éveillé impertinent. (Ne pas confondre avec Juddi Khristnamurti, même si leurs pensées sont proches et qu'ils était contemporain, maitres et élève.)
Je ne me risquerai pas à tenter de lui offrir une biographie, mais, je vais plutôt vous donner son propre avis quand aux biographes...

--
"Les autobiographies ne sont que mensonges. Les biographies sont doublement mensongères, parce que la biographie et son auteur mentent tous les deux. Tout ce que je pourrais dire sur ma vie passée est forcément déformé par ma condition présente. Ceci dit, je suis un analphabète qui ne sait ni lire ni écrire."
--

La lecture d'UGK est quelque chose d'éprouvant pour les personnes qui ne sont pas habitué aux concepts philosophiques ou métaphysiques, mais une vrai catapulte cosmique pour ceux qui on déjà fait un certain travail sur soi.

Un grand merci à lui, et en hommage, je lui offre cette humble article, qui à au moins le mérite de permettre un travail de mémoire d'une des pensées les plus atmosphériques, et des plus accessibles du 20eme siècle.

Vidéos



Lo Stato Naturale di U.G. Krishnamurti

Citations



"Que l'Inde produise des gens comme moi, puis les proclame "illuminés" est la preuve qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans cette contrée. Si l'enseignement est faux, c'est que les maîtres sont faux."

"Mourez à la Durée. Mourez à la conception total du Temps : au passé, au présent et au futur. Mourez aux systèmes, mourez aux symboles, mourez aux mots, car ce sont des facteurs de décomposition. Mourez à votre psychisme car c'est lui qui fabrique le Temps psychologique. Ce Temps n'a aucune réalité."

‎"II n'y a d'images symboliques que dans les parties inexplorées de la conscience. Même les mots ne sont que des symboles. Il faut crever les mots."

Interview



Extrait de l'interview de Uppaluri Gopala Krishnamurti par Carlos Suarès

Voici un entretien exceptionnel réalisé par Carlo Suarès pour la revue Planète (n°14 / jan-fev 1964). Ce texte a été rédigé sur les notes prises au cours d'une semaine d'entretien qui ont eu lieu en français. Il a été lu et corrigé par Krishnamurti lui-même. On peut y voir une mise au point d'une des pensée les plus originales qui soient, et, peut-être une sorte de testament spirituel.

[...]

Uppaluri Gopala Krishnamurti : Que me veulent-ils, vos amis de Planète (La revue ou travail Carlos Suarez) ? Veulent-ils des faits réels, ou simplement de l'érudition ? Pensent-ils que je leur apporterai des résultats de lectures ? Des conclusions ? Des opinions ? Des synthèses ? Des idées ?

Carlos Suarès : Ce n'est pas ce qu'ils veulent.

Uppaluri Gopala Krishnamurti : Dites-Ieur que je n'ai rien lu, que je n'ai pas de références. Pour moi, il n'y a de mutation psychologique que lorsque cesse le processus additif.

Carlos Suarès : Vous venez de prononcer le mot de mutation.
C'est un mot que l'on trouve souvent dans Planète. mais accompagné, en général, de l'idée que la métamorphose de ce monde moderne peut nous amener, comme naturellement, à un changement d'état intérieur, tandis que vous voulez une révolution totale et immédiate de la conscience, que ne peut provoquer aucune évolution.

Uppaluri Gopala Krishnamurti : Nous savons tous que notre époque est explosive, que les moyens de l'homme, demeurés à peu de chose près constants pendant des millénaires, sont tout à coup multipliés des millions de fois ; que les calculateurs électroniques, pour ne mentionner que cela, deviennent d'heure en heure plus fantastiques; que demain on ira dans la Lune ou ailleurs; que la biologie est en train de découvrir le mystère de la vie et même de créer la vie.
Nous savons que les données les mieux établies de la science s'écroulent; que tout est constamment remis en question et que les cerveaux sont contraints et forcés de se mettre en mouvement.
Nous savons tout cela; il n'est donc pas nécessaire de revenir sur cet aspect de notre époque. Dans la confusion actuelle, l'homme est à la recherche d'une sécurité matérielle qui ne peut être trouvée que par des connaissances technologiques.
Les religions sont devenues des superstructures qui n'ont guère une réelle importance dans les affaires du monde, cependant que les questions fondamentales demeurent sans réponse: le Temps, la Douleur, la Peur...

[...]

Carlos Suarès : Je n'imagine pas un "mutant", c'est-à-dire un homme changeant d'état de conscience, qui n'emporterait pas avec lui la résultante de tout le passé. L'homme modifie le milieu et le milieu le modifie...

Uppaluri Gopala Krishnamurti : Non : l'homme modifie le milieu et le milieu modifie telle partie de l'homme qui est branchée sur la modification du milieu, non l'homme tout entier, dans son extrême profondeur.
Aucune pression extérieure ne peut faire cela: elle ne modifie que des parties superficielles de la conscience. Aucune analyse psychologique ne peut non plus provoquer la mutation car toute analyse se situe dans le champ de la durée. Et aucune expérience ne peut la provoquer, quelque exaltée et« spirituelle» qu'elle soit.
Au contraire, plus elle apparaît comme une révélation, plus elle conditionne.
Dans les deux premiers cas - modification psychologique produite par l'analyse ou introspection, et modification produite par une pression extérieure - l'individu ne subit aucune transformation profonde: il n'est que modifié, façonné, réajusté, de manière à être adapté au social.
Dans le troisième cas. modification amenée par une expérience dite spirituelle, soit conforme à une foi organisée, soit toute personnelle, l'individu est projeté dans l'évasion que lui dicte l'autorité de quelque symbole.
Dans tous les cas il y a action d'une force contraignante prenant appui sur une morale sociale, c'est-à-dire un état de contradiction et de conflits.
Toute société est contradictoire en soi. Toute société exige des efforts de la part de ceux qui la constituent.
Or contradiction, , effort, compétition sont des barrières qui empêchent toute mutation, car mutation veut dire liberté.

[...]

Carlos Suarès : Il ne s'agit pas que du cerveau. Notre conscience s'élargit à la mesure de la planète, et ce qui se passe à l'autre bout du monde...

Uppaluri Gopala Krishnamurti : Oui, oui, ,j'ai compris...

Carlos Suarès : ... Les moines bouddhistes qui se font briller, les noirs d'Amérique...

Uppaluri Gopala Krishnamurti : Mais oui, mais oui, ils font partie de nous, et l'effroyable misère en Asie, et toutes les tyrannies partout, et la cruauté, et l'ambition, et l'avidité, et les innombrables conflits du monde ; nous sentons tout cela. Tout cela, c'est nous.
Ayez tout cela totalement présent à l'esprit, et voyez à quelle extraordinaire profondeur doit se faire la mutation.

[...]

Références



Interview complète



Mise à jour : 03/12/10 23h30


Métaphysique, Spiritualité, Psychologie, Société


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02.12.2010
Un univers fractal


A la mémoire de Benoît Mandelbrot, décédé en octobre 2010. RIP.


Introduction





Fractales Définition : Terme créé par Benoît Mandelbrot en 1975 désignant l'une des plus grandes découvertes de la physique du XXe siècle avec celle de la relativité et de la mécanique quantique. Source
D'un point de vu mathématique, une fractale est un "objet géométrique défini par un ensemble de propriétés précises, dont celle d'être auto-similaire, c'est-à-dire que le tout est semblable à l'une de ses parties; Désigne une forme dont l'aspect ne change pas quelque soit l'échelle à laquelle on observe celle-ci" Source

L'univers fractal :

Nous vivons dans un univers fractal, fait de multiples univers imbriqués comme des poupées Russes.
Cela devient d'autant plus évident lorsqu'on observe celui-ci depuis différentes échelles et points de vues.
Prenons l'exemple d'un verre d'eau à l'échelle atomique. Un seul verre d'eau contient plus d'atomes que tous les océans du globe ne contiennent de verres d'eau.
Il y a environs 100.000 milliards de cellules dans l'être humain et environs 1000 Milliard d'atomes dans une simple cellule (soit 10^25 -> 100000000000000000000000000 Atomes).
Pour un atome donné, si nous nous approchions suffisamment pour visualiser le noyau atomique comme une tête d'épingle, son électron le plus proche graviterai à plus de 120metres, soit la longueur d'un stade de football.

La matière est donc composée principalement de vide, et les distances qui séparent les différentes particules d'énergies à l'échelle quantique sont aussi gigantesques en proportions que celle qui séparent les étoiles entre elle à une échelle immensément plus grande.

Ceci afin de mieux concevoir la fractalité de notre univers, ou de nos univers, tout du moins, pour ce qui est de l'illusion que nous arrivons à percevoir en se basant sur des notions de physique et de mathématique uniquement (laissons le coté spirituel à d'autres sujets de ce site )...

On ne peu pas demander à une fourmi de concevoir la terre, comme il est difficile de demander à une cellule de concevoir l'humain, et l'humain de concevoir l'éternité. Cependant, grâce aux fractales de Mandelbrot, cette notion est de nos jours plus accessible et palpable par des images et des animations visuelles explicites.

D'un point de vu plus large, il y a environs 200 milliards d'étoiles dans notre voie lactée, elle s'étend sur un diamètre de 100 000 années lumières. Il y a en moyenne de distance entre chaque galaxie plus d'1 million d'années lumières, et une année lumière représente 10 000 Milliards de Kilo Mètres.



Imaginons un point, ce point est notre univers connu (en théorie et à la date d'aujourd'hui). Si l'on se rapproche, le point se transformera en multiples filaments de points contenant des amas de galaxies. Puis nous nous dirigeons vers un amas de galaxie que nous distinguons comme un point plus brillant, nous continuons à nous rapprocher de ce point et découvrons plusieurs autres petits points qui sont des galaxies, nous rapprochant d'un des points galaxie, nous constatons qu'il contient des milliards de petits points qui sont les étoiles.
Nous nous rapprochons alors d'un de ces points et constatons d'autres petits points gravitant autours qui sont les planètes.
En nous rapprochant d'un de ces points, en l'occurrence la Terre, nous constatons qu'il contient des océans, des terres, des forets, et des milliers de points plus "gris", les villes.
En nous rapprochant d'une ville, nous voyons des millions de petits points qui bougent, les hommes.
En nous rapprochant d'un des points hommes, nous constatons qu'il est un univers à lui tout seul, composé de milliards de points cellules, qui contiennent elles aussi des milliards de points atomes, etc etc ...



Voici en mathématique, une courbe de Von Koch :


Le flocon de Koch est l'une des premières courbes fractales à avoir été décrite (bien avant l'invention du terme « fractal(e) »).
Elle a été inventée en 1906 par le mathématicien suédois Helge von Koch (1870 - 1924).
On peut la créer à partir d'un segment de droite, en modifiant récursivement chaque segment de droite de la façon suivante :

1. on divise le segment de droite en trois segments de longueurs égales,
2. on construit un triangle équilatéral ayant pour base le segment médian de la première étape,
3. on supprime le segment de droite qui était la base du triangle de la deuxième étape.

La courbe de Koch a une longueur infinie parce qu'à chaque fois qu'on applique les modifications ci-dessus sur chaque segment de droite, la longueur totale augmente d'un tiers.

Des formes fractales approximatives sont facilement observables dans la nature. Ces objets ont une structure auto-similaire sur une échelle étendue, mais finie : les nuages, les flocons de neige, les montagnes, les réseaux de rivières, le chou-fleur ou le brocoli, et les vaisseaux sanguins.

Les arbres et les fougères sont de nature fractale et peuvent êtres modélisés par ordinateur à l'aide d'algorithme récursif comme les L-Systems. La nature récursive est évidente dans ces exemples ; la branche d'un arbre ou la fronde d'une fougère sont des répliques miniatures de l'ensemble : pas identiques, mais de nature similaire.

La surface d'une montagne peut être modélisée sur ordinateur en utilisant une fractale : prenons un triangle dans un espace tridimensionnel dont nous connectons les milieux de chaque côté par des segments, il en résulte quatre triangles. Les points centraux sont ensuite déplacés aléatoirement vers le haut ou le bas, dans un rayon défini. La procédure est répétée, diminuant le rayon de moitié à chaque itération. La nature récursive de l'algorithme garantit que le tout est statistiquement similaire à chaque détail.

Enfin, certains astrophysiciens ont remarqué des similitudes dans la répartition de la matière dans l'Univers à six échelles différentes. Les effondrements successifs de nuages interstellaires, dus à la gravité, seraient à l'origine de cette structure (partiellement) fractale. Ce point de vue a donné naissance au modèle de l'univers fractal, décrivant un univers basé sur les fractales.
Source


Vidéos



Puissance de 10 IBM
D'une nature Fractale
Zoom d'une fractale de Mandelbrot
Differentes perception de fractales dans la nature
Zoom d'une matière plastique


Citations





Confucius "Le tout est plus grand que la somme des parties."

Peter S.Stevens Architecte, auteur du livre "Les formes dans la nature" aux éditions du Seuil :
"Parmi les formes visibles, la nature a ses préférées, dont les spirales, les méandres, les ramifications et les raccords à 120 degrés.
Ces structures se répètent sans cesse.
La nature se comporte comme un metteur en scène qui utilise les mêmes acteurs chaque soir dans des costumes différents pour des rôles différents.
Chaque acteur a un répertoire limité : les pentagones font la plupart des fleurs mais pas les cristaux, les hexagones ont la charge des structures répétitives à deux dimensions mais ne remplissent jamais l'espace à trois dimensions. Au contraire, la spirale est la versatilité même, intervenant dans la réplication du plus petit virus aussi bien que dans la répartition de la matière au sein de la plus vaste galaxie.
Un regard dans les coulisses révèle que la nature n'est pas libre dans le choix des rôles. Ses productions sont des opérations à bon marché, entravées par les contraintes de l'espace à trois dimensions et par un souci incroyable de frugalité. L'espace permet à la nature de produire cinq polyèdres réguliers, pas plus; sept systèmes cristallins sont utilisables, jamais un huitième. La dimension absolue empêche à tout jamais le lion de voler et le rouge-gorge de rugir.
Chaque acte, dans ses moindres détails, est régi par des règles impératives.
"
Source

Images





Les Fractales dans la nature



Image simulée d'une mince tranche de l'univers. La structure en toile d'araignée des amas de galaxies semble lier ensemble ces amas par des filaments de matière.

Source



Neurones dans un cerveau Humain







Sable sur la plage


Les rocheuses au canada vu satellite






Fractales 3D















Discussions sur l'ancien forum



Voici quelques échanges sur notre ancien forum au sujet des fractales :



Sylvain :

A l'échelle de l'univers, le point (ou pixel) de base est le super-amas de galaxie. Le système solaire est donc un micro-point dans un micro-point dans un micro-point. Bref, un minuscule détail dans un recoin profond du fractal de l'Univers...


La région du Soleil




L'amas de galaxie dans lequel nous nous trouvons est appelé "amas local". Ses 2 plus grosses galaxies sont notre galaxie, la Voie Lactée, et la galaxie d'Andromède (avec laquelle notre galaxie est appelée à fusionner dans 2 milliards d'années)




Notre "amas local" est l'un des amas qui composent le "super-amas de la Vierge":



En zoomant encore un peu en arrière, voici la région du super-amas de la Vierge:



En s'éloignant encore, on distingue les "filaments" qui sont formés par les super-amas de galaxies, à l'échelle de l'univers :



La structure de l'univers...






Valérie :

Les fractales et la musique :



"Le compositeur Charles Dodge, directeur du Center for Computer Music du Brooklyn College, associe les fractales à une auto-similarité fondamentale qui a toujours existé dans la musique classique. « La prise de conscience de l'auto-similarité abonde dans des études sur la structure musicale », dit Dodge.

Non seulement les compositeurs contemporains ont pu observer les similitudes entre géométrie fractale et structure esthétique traditionnelle de leur art, mais certains ont employé la technologie actuelle des fractales dans quelques-unes de leurs compositions.

Prix Pulitzer, le compositeur Charles Wuorinen déclara avoir été inspiré en 1977 par la lecture du livre de Mandelbrot sur la géométrie fractale.

Fasciné par l'idée du « comportement des parties de la nature » que l'ouvrage véhiculait, il écrivit plusieurs œuvres en utilisant les algorithmes fractals. L'une d'elles, intitulée Bambula Squared, fut composée pour bande magnétique quadriphonique et orchestre et fut jouée par le New York Philarmonic en 1984. Selon Wuorinen, ces pièces musicales furent créées grâce à la découverte du « bon » algorithme, itéré par la suite comme une fractale aléatoire. Le bon algorithme est celui qui crée des nuances en équilibrant la stochasticité et les caractéristiques auto-similaires.

L'œuvre qui en découle force celui qui l'écoute à interagir constamment avec la musique en la reconnaissant comme une nuée de sons de toute évidence ordonnés et similaires les uns par rapport aux autres mais aussi constamment inattendus et différents. Cette perception de l'attendu inattendu est une facette essentielle de l'expression créative. Elle renouvelle sans cesse la tension entre ordre et chaos. C'est ce que Paz appela « vision vertigineuse et transversale qui révèle l'univers non pas comme une succession... mais comme un ensemble de mondes en rotation."

Source




Sylvain :

Comme c'est prévu par le modèle des supercordes, dans certaines dimensions, il n'y a ni temps ni espace. Autrement dit, tous les temps y existent simultanément.

Dès lors, le présent pourrait être attiré par son futur qui agirait comme un attracteur.

C'est ce qui pourrait aussi expliquer les phénomènes de prescience des événements.

Dans certains états de la conscience, il semble y avoir une communication ou une symbiose de l'esprit avec ce niveau de la réalité où temps et espace sont abolis. Nous pouvons "voir le futur".

Cela n'induit pas pour autant un déterminisme. Tout n'est pas écrit. Nous ne voyons que des futurs possibles, dont la probabilité fluctue en permanence en fonction de nos pensées et actions accumulées.

Plus l'événement est proche, plus les probabilités sont établies de façon quasiment définitive. C'est un peu comme un sondage bouclé à 2000 personnes; quand 1900 ont déjà répondu, les 100 derniers ne changent pas beaucoup le résultat. Ceci dit, il est quand même possible de modifier radicalement les causalités à la dernière minute par une pensée ou une action décisive, surtout si le jeu est serré, avec peu d'écart entre les probabilités les plus "lourdes"...

Mais il est possible que ces fluctuations soient malgré tout guidées, attirées par un "rêve" qui attire à lui les événements, en étirant les probabilités. Un rêve qui émanerait à la fois de cette "meta-conscience" (à l'échelle de l'univers) mais aussi des êtres conscients (à l'échelle de leur vie et de leur monde).

Le rêve serait lui aussi une co-création... fractale !

A dream within a dream...





Valérie :

Oui, c'est exactement ça!... Je viens d'ailleurs de tomber sur un article intéressant qui rejoint cette idée d'un Temps fractal, et qui nous fait sortir de ce temps "linéaire et unidimensionnel"...

Joël de Rosnay "L'homme Symbiotique" :

Il semble que la densité des informations, sorte de " masse critique informationnelle ", crée une " bulle temporelle " ayant des constantes d'évolution propres. De même que la masse d'une étoile " courbe" l'espace-temps, ainsi que le montre la théorie de la relativité, une masse critique d'information de très haute densité - résultant de multiples interactions, traitements parallèles et réseaux ramifiés de communication - " densifie " le temps. Les processus évolutifs pourraient donc être représentés dans des bulles temporelles, certes coexistant à un moment donné, mais présentant en interne des vitesses et donc des potentialités d'évolution, d'auto-sélection et d'exclusion compétitive très différentes par rapport à celles d'autres bulles. Cette représentation me paraît introduire une nouvelle dimension dans l'appréciation des phénomènes évolutifs complexes (…)

Évolution, information et temps potentiel
Une voie nouvelle serait sans doute à rechercher, comme je le propose dans " l'Homme Symbiotique " du côté des relations entre le temps et l'information. On peut se demander en effet si la vitesse (perçue) de l'écoulement du temps ne serait pas liée à celle de la production d'information. Je propose en effet de considérer l'information comme du temps potentiel, comme une " réserve de temps ". Plus nous créons de temps potentiel, plus nous compensons indirectement l'écoulement du temps universel. Pour mieux justifier cette proposition, il me faut revenir à des analyses faites dans " Le Macroscope " et dont je résume ici les grandes lignes.

Nous sommes enfermés dans ce que j'ai appelé le "chrono-centrisme", la prison du temps. Nous ne pouvons expliquer le monde que de la cause vers l'effet. Nous avons ainsi associé causalité linéaire et chronologie, les causes précédant toujours les effets. Cette vision du monde est celle de l'explication par les causes, de la réduction de la complexité par l'analyse.

Mais la cybernétique a ouvert une autre voie. Dans une boucle de rétroaction, la causalité est circulaire : la flèche du temps se referme sur elle-même. Les effets peuvent précéder leurs causes. Le sens de l'avant / après est bouleversé, la chronologie mise à mal. De ce fait, explication et implication ; savoir et sens ; causalité et finalité ; déterministe et finalisme, apparaissent comme autant d'alternatives irréductibles liées au problème du temps. Car c'est la référence à un unique sens de l'écoulement du temps qui les renvoie dos à dos. Celui du temps universel mesuré par les horloges, du temps de l'entropie croissante, de la désorganisation de l'univers selon le deuxième principe de la thermodynamique. Celui aussi de notre vie fléchée vers la mort, que nous faisons coïncider avec le temps de l'évolution du monde.

Mais il existe, on le sait, une évolution, en apparence, opposée au temps de l'entropie. L'évolution de l'accroissement de la complexité, de la création d'informations originales que l'on constate dans l'évolution biologique et dans l'évolution technico-sociale. Au principe de la thermodynamique pourrait être opposée, selon les termes que j'emploie dans " l'Homme Symbiotique ", un principe de la symbionomique : l'auto-organisation de la matière vers des systèmes de complexité croissante.

(…) La mise en parallèle de temps séquentiels contribue également à densifier le temps. Ordinateurs parallèles, réseaux de neurones, fourmilière, marché, bourse et réseaux télématiques sont des multiprocesseurs qui transforment des temps séquentiels en temps parallèles. La quantité d'information disponible pour chaque personne, mesurable en bits par neurones et traitée par les prothèses du cerveau, progresse de manière exponentielle. L'intensité du temps (le flux de chronons) s'accroît. Des bulles temporelles se forment et évoluent dans leur dynamique propre. La création d'informations originales, la mise en réseau et en parallèle d'informations, leur mémorisation dans des banques de données, "courbent" l'espace-temps en produisant un bassin, un attracteur.




Le temps fractal
La création de temps potentiel peut être replacée dans le contexte des systèmes chaotique au sein desquels une multitude d'agents produisent et diffusent de l'information en parallèle. Les systèmes complexes qu'ils créent forment autant de bulles temporelles évoluant simultanément.

(…) Chaque bulle temporelle créée par un système complexe (organisme vivant, société) constitue, à mon sens, une bulle temporelle fractale. Elle est le reflet du macro et du micro. Comme toute structure fractale elle contient en germe la structure d'ensemble. Le temps symbionomique que je propose ne serait pas linéaire, mais fractal. Chaque bulle temporelle créée par un système complexe exprime des densités différentes du temps. Ces temps coexistent car leur évolution est mesurée par le même temps universel.

Ces bulles temporelles forment donc des ensembles contemporains, hiérarchiquement organisés en fonction de leur densité temporelle. C'est la création de bulles fractales nouvelles au sein de celles qui existent déjà qui correspond, à mon sens, au phénomène d'émergence. Quand leur densité temporelle forte révèle brusquement leur présence au sein de bulles à densité faible, on parle de mutation ou d'explosion. Ce qu'on appelle "révolution d'ordre technologique" (révolution industrielle, biologique ou numérique), "explosion d'un secteur sur lui-même" ou encore "mutation décisive", représente l'éclosion d'une bulle temporelle au sein de notre univers de référence. Il y a prise de conscience, soudaine et collective, de l'existence d'un système complexe en évolution accélérée. Il y a perception d'une densité plus forte du temps et de la "courbure" particulière de notre espace-temps familier par suite de la genèse d'une masse critique d'information.
(Article dans son intégralité > Source)




xo :

Comparaison d'échelle



Distance depuis l'observateur : ~ 7000 années lumières
Nom : nébuleuse de l'aigle M16
Type : Pouponnière d'étoile, reste d'explosion de supernova.
Durée de vie : ~ 10 000 années
Fin de vie : disparition progressive du nuage, condensation des gaz et matières en étoiles / planètes et systèmes solaires à cause de la gravité.



Distance depuis l'observateur : ~ 20 km
Nom : Cumulus Tower (ou congestus) / pré-cumulonimbus
Durée de vie : ~ quelques heures (avant de se transformer en cumulonimbus)
Fin de vie : formation de gouttelettes d'eau plus lourdes qui donne de la pluie / grêles qui tombent ensuite au sol à cause de la gravité, éclairs, orages.

Voici un bel exemple d'observation similaire (nuage de gaz), mais d'un point de vu fractal -> dimensions totalement incomparables, et pourtant ...



Références





Syti.net Univers
Syti.net Exploration d'une fractale de Mandelbrot
Les Fractales.free.fr
Mandelbulb Fractales 3d
Blog syti.net
L'univers est fractal
La gravité créé un ordre fractal dans l'univers
Cosmobranche

Applications





GECIF : Lien de téléchargement
Win Xp / 98

Comment faire des fractales avec GECIF sous windows xp / 98 max, et au mieux sous DOS.

Lien 1
Lien 2



FRACTAL EXPLORER - FE 200 : Lien de téléchargement
Win xp / 2K / Vista

Créer gratuitement de remarquables fractales.
Variantes des fractales de Mandelbrot et de Julia, fractales orbitales, IFS (Iterated Fractal Systems) et attracteurs/IFS 3D sont autant d'objets générés par Fractal Explorer. Ce logiciel propose 110 familles de fractales, 98 filtres et 11algorithmes de palettes. Rendus de paysages par fractales, lissage, construction de fractales et d'IFS, compilation de formules, etc. font partie des fonctions offertes. Obtention de clips .avi, sauvegarde d'images en format .jpg ou .bmp, chargement et sauvegarde de palettes et formules construites sont aussi possibles. Une remarque : le fichier d'aide est écrit en russe, ce qui peut présenter quelques difficultés si vous n'êtes pas familier avec cette langue. Mais vous ne devriez pas en fait rencontrer de problème pour comprendre comment fonctionne ce programme en anglais.

Mise à jour : 03/12/10 18h00


Univers, Physique, Mathématiques


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